Madame Des Feuillants

Il est rare que je parle de ce genre de choses sur mon blog, que je préfère laisser entièrement consacré au dessin.
Mais il y a quelques jours, au cours d’une balade dans les rues Lyonnaises avec ma potesse Héloïse, je suis tombée sur la boutique de Madame Des Feuillants.

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La boutique a ouvert juste avant les Fêtes, rue Romarin, et je n’en avais encore pas entendu parler. Eh bien, il était temps.
Bonjour, découverte de l’année.

Je n’ai jamais été très « bijoux », comme fille.

On peut me targuer d’être girly pour beaucoup de choses, mais pas pour ça. Me parer de mille guirlandes et babioles de pacotille, très peu pour moi. J’aime les bijoux qui ont une histoire, un sens. C’est pour ça que je ne porte, sauf exception, que ma petite médaille de naissance, et deux bracelets offerts par mes proches (oui, bon, et mon collier Coeur de l’océan de Titanic, parce que quand même, on est geek du Paquebot jusqu’au bout ou on ne l’est pas). Les bijoux, c’est normalement ce que je regarde en dernier, question léchage de vitrine.

Mais là.

Déjà, LA vitrine.  (concours de photos foireuses prises à l’Iphone, top départ).

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La boutique sent bon le cabinet de curiosités.
Flacons de parfums à poire, rubans à gros grain, cadres vieillis, boîtes anciennes tapissées de velours, meuble d’apothicaire rempli de plumes et de dorures, haut de formes satinés et tapisseries orientales au sol: tout y est.

 

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miroir-madame-des-feuillants-diglee(coucou mes jambes)

Madame Des Feuillants chine. Bijoux, boucles de ceintures, broches, dentelle, perles, médailles, boutons… des milliers de pièces uniques, qu’elle démonte, retravaille, rafistole, et ré-assemble sur de nouvelles montures. Son dada: les pièces époque Napoléon III et Art Nouveau, qu’elle déniche pour la plupart, chez son Antiquaire favoris.

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Alors, oui, je suis restée environ 45 minutes le nez dans ces trésors, à chercher, retourner, ausculter, détailler chaque pièce.

Parce que là où le concept de Madame des Feuillants devient, à mon sens, unique et passionnant, c’est que l’on peut créer nos propres bijoux. On choisit ensemble une pièce, et Madame la monte selon nos envies.

Genre un peu comme quand Pily (mon papy), à la veille de Noël, m’emmenait chez Toys’R us égréner chaque rayon de jouets un par un, pour choisir LA Barbie que je voulais sous mon sapin (il me faisait croire qu’il envoyait ma demande expressément au Père Noël lui-même).

Ou quand je restais accroupie deeeeees heures dans les cailloux de Nature et Loisirs, pendant que ma maman choisissait ses géranium, cyprès ou cyclamen à planter dans le jardin, à la recherche DU caillou unique qui allait briller un peu plus que les autres, ou même, comble du ravissement, offrir un cœur « strassé » quand j’allais le casser en deux.

J’ai donc pu choisir les pièces qui me comblaient, et je les ai faites monter en bracelets. Ouais je suis plus bracelet, comme nana.

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Une fleur Art Nouveau (que Madame a chauffé pour la plier légèrement et lui faire épouser mon poignet) à laquelle on a rajouté une petite perle précieuse noire, et une barrette de ceinture début de siècle, entièrement restrassée de Swarovski, les deux montées sur de petites chaînes en plaqué or. Deux pièces uniques qui me ressemblent TELLEMENT, et que je chéris déjà (je pense toujours à ma belle Louise quand je les regarde: Poulette, quand tu redescends, laisse moi t’y emmener illico).

Et en allant les chercher à la boutique, je suis tombée, lors de mon habituelle fouille archéologique de ses pièces chinées, sur une minuscule médaille en forme de rose d’à peine 1 centimètre, qui s’ouvre, et à l’intérieur de laquelle se trouve, protégée dans son écrin doré, une tout petite Vierge au regard aimant. Coup de cœur immédiat, il faut que j’en fasse quelque chose. La suite à ma prochaine visite, la pièce m’attend.

C’est ça, l’esprit de cette boutique, et c’est ce qui me plaît. Évidemment, il y a aussi toute une collection existente qui est superbe

(concours de photo pourrie le retour):

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exemple de ses productions, prises sur sa page Facebook.

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Bref, voilà, je ne peux que vous inviter à passer le pas de sa porte, ne serait-ce que pour discuter avec elle. La donzelle est pin up, chevelure de feu et corps gainé de noir, et elle est passionnante.

Les prix sont en plus, je trouve, pour la qualité et la rareté de chaque bijou, totalement abordables. J’en ai eu pour 80 euros les deux bijoux, avec pièces uniques chinées et chaînes en plaqué or : de quoi pouvoir craquer sans trop de remords.

Presque toute la déco de la boutique (une grande partie, du moins) est aussi à vendre: photos anciennes, cadres, plumes, haut de forme, vases en patte de verre… Caverne d’Ali Baba, je vous dis.

Encore une fois, je ne parle jamais de ça ici, mais j’ai eu un vrai coup de cœur intime pour cette créatrice. Vous savez comme je suis attachée à l’ancien, au passé et à tout ce qui peut nous en rester aujourd’hui: alors le relier au présent, se l’approprier sous forme de bijou, vraiment, quel bonheur.
Plusieurs évènements se préparent, en plus, à la boutique: après un spectacle d’effeuilleuse Burlesque, Madame Des Feuillants prépare une soirée sous le thème de l’érotisme début de siècle, avec des croquis originaux de son homme, Artoupan, des bizarreries élégante d’un mystérieux taxidermiste Dandy, et plein d’autres surprises.

Comment vous dire…. perfection?

Madame Des Feuillants
23 rue Romarin
69001 Lyon

sa page Facebook

 

Nope, ceci n’est pas un article sponsorisé,mes chatons.