2020…
Étrange année.
La menace invisible latente, tous ces temps suspendus, ce printemps qui a fleuri sans nous, ce monde qui semble foutre le camp, toutes ces étrangetés nouvelles avec lesquelles il faudra apprendre à vivre (ou qu’on oubliera aussitôt, parce que l’humain et sa putain de résilience amnésique…)
Déjà, quand elle a commencé cette année, je râlais. Je râlais parce que j’ai mauvais caractère je trouvais ça laid, « 2020 ». Laid à écrire, avec cette espèce de symétrie en miroir, ces deux vingt collés l’un à l’autre qui ne ressemblent pas à une date mais plutôt à une coquille.
Pourtant, depuis huit mois, je vis une profonde mutation.
2020 agit étrangement sur moi, elle devient le lieu d’une étonnante métamorphose.
Cette métamorphose passe par un ralentissement considérable (moins de sollicitations, de vie citadine, d’écrans), du temps consacré entièrement à la création, et une hygiène de vie nouvelle. Je questionne sans arrêt mes choix, notamment celui de vivre en ville. Le package inclut évidemment beaucoup d’angoisses, écologiques, humaines, politiques. Y’a comme un goût amer en nous, comme disait l’autre.
Alors… il a fallu que je disparaisse.
Des réseaux, j’entends.
Moi qui étais si présente sur Instagram, à grand renfort de posts dessinés, littéraires, féministes, félins ou ukulélesques, je suis aujourd’hui muette, ou presque (j’ai continué de poster quelques dessins et infos sur ma page, mais plus rien en story ni en DM), et ce depuis février. Il est fort probable d’ailleurs qu’à l’heure où j’écris ces lignes, l’algorithme d’instagram m’a déjà enterrée vivante, et que la plupart d’entre vous n’accèdent jamais à ce billet
Qu’importe.
Pourquoi donc avoir disparu?
Au départ, il s’agissait simplement d’une “pause”. D’un break. En février dernier, pour mes trente deux ans, je me suis offert une retraite dans une abbaye bretonne, seule. Loin de la foule, du bruit, du monde, perchée sur ma falaise de Saint Gildas de Rhuys face à la mer, j’ai appris à vivre… autrement?
En tout cas, à vivre au ralenti (ce qui m’a été bien utile lors du confinement).
À l’époque, j’étais guidée par un vague souhait de bobo à la mode: je voulais “expérimenter le silence”, “le vide”. Me « reconnecter à moi-même ». (je m’étais même mise à la méditation comme toute bonne trentenaire privilégiée 2.0)
Mais je ne pensais pas que quelque chose de définitif allait bouger, en moi.
Entre les murs de ce couvent, j’ai fait peau neuve, et j’ai vécu l’une des semaines introspectives les plus émancipatrices et salvatrices de ma vie.
Je suis revenue… changée. Déployée.
Et Instagram, depuis, me fait horreur. Le concept, l’urgence à poster, la dictature des likes, mais surtout, SURTOUT : … le temps volé.
Je passais en moyenne 3h40, rien que sur Intagram, par JOUR.
Soit 28 heures, ou plus d’une journée par semaine,
Soit un peu plus de 4 jours entiers par mois.
Soit presque 50 jours par an, quasiment DEUX mois pleins, entièrement dédiés à Instagram chaque année.
Un temps précieux pendant lequel… je ne créais pas.
Tout ce temps passé à créer du contenu virtuel, des stories, des live, des chroniques de livres, à répondre aux messages reçus chaque jour par centaines, aux commentaires, à gérer des éventuels débordements (+ les heures à scroller à l’infini dans mon lit au lieu de faire quelque chose de productif…) … je ne l’ai pas passé à faire ce que j’aime: dessiner et écrire.
Aujourd’hui en plus, avec une telle actualité, un monde si abîmé et si menaçant, tout cela me paraît vain.
Ça me coûte, ça me suffoque.
Il me semble que la vraie vie est ailleurs.
Attention je suis heureuse que certain.e.s parviennent à tenir le cap, hein. Mais moi, pour l’instant, je n’y crois plus.
Bien sûr ça n’a pas été simple.
Tout est fait pour qu’instagram soit agréable, facile, et surtout paraisse vital: le fait est qu’il m’apportait du travail, des rencontres, que grâce à ce support j’ai pu faire d’immenses découvertes humaines comme professionnelles… j’étais persuadée que ces heures passées sur l’appli étaient nécessaires, prolifiques.
Je suivais des comptes artistiques qui, je le croyais, m’inspiraient, des comptes engagés qui participaient à ma déconstruction féministe, et surtout, je me sentais le devoir d’aider moi aussi, de relayer, de transmettre, d’informer.
Mais bon sang personne n’a besoin d’autant de stimulations!!
Personne n’a besoin d’autant d’informations vomies par heure, par minute, c’est trop, bien trop pour rester sain d’esprit.
Ce que j’ai fait pendant des années sur mon blog, à savoir créer du contenu gratuit et divertissant, militant ou culturel, je l’ai fait ensuite sur Instagram.
Or, le piège c’est qu’Instagram n’est pas un blog.
Ce n’est pas un endroit qui m’appartient, que je paie et que je maîtrise: Instagram appartient à Facebook. Et Facebook est une entreprise privée. Ce n’est pas un endroit neutre, comme un blog, une page blanche sur laquelle tout est possible. C’est un lieu régi par des règles.
Ce qui est normal, comme tout lieu privé d’ailleurs, sauf qu’en l’occurence, Instagram est gouverné par une censure de plus en plus puritaine, qui m’a déjà invisibilisée plusieurs fois, supprimant mes parutions et empêchant l’accès à mon travail.
Le plus souvent pour une ridicule histoire de tétons.
(Ce qui est assez ironique sachant qu’une image pornographique dont les parties intimes sont masquées reste, mais une illustration non sexualisée dont les seins ne sont pas floutés, elle, disparaît.)
On peut trouver ça injuste, cruel, stupide, mais on est peu légitimes d’exiger quoique ce soit de toute façon: car sur Instagram, nous ne sommes pas chez nous.
Et ça me fatigue, de tenter d’entrer dans un cadre qui ne me ressemble pas et qui prône des valeurs qui ne sont pas les miennes.
J’ai besoin d’art, j’ai besoin d’écrire, j’ai besoin de dessiner.
Mais avant tout, j’ai besoin de ma liberté.
Pendant cette retraite, j’ai constaté que j’étais, comme beaucoup de gens, tout simplement droguée à Instagram. Pas métaphoriquement: littéralement droguée.
Droguée à l’écran, à la sollicitation constante, à la création de contenu.
Il m’a fallu une désintoxication sévère! J’ai ressenti physiquement le manque, l’angoisse, la privation, l’anxiété liée à l’arrêt du réseau pendant environ une semaine.
Et, exactement comme une alcoolique qui s’interdit de reprendre ne serait ce qu’un tout petit verre, je me suis interdit d’y passer plus de 15 min par jour, en attendant de voir comment je me sentais au terme de cette privation.
Six mois plus tard, je suis toujours aussi écoeurée par l’application.
Qu’ai-je gagné de cette abstinence forcée? Eh bien… je me suis transformée.
Après ma retraite, j’ai retrouvé un cycle de sommeil stable et réparateur, j’ai calmé certaines angoisses (y’avait du boulot, entre cette pandémie mondiale, les feux partout, les présidents tarés…), et j’ai ré-appris à m’ennuyer, à ne rien prévoir, à vivre lentement et à passer du temps simple avec ceux que j’aime.
(J’ai même acheté mes premières chaussures de randonnée, c’est vous dire le virage drastique qu’a pris ma vie)
Et tout ce temps que je n’ai pas passé à errer sur les stories Instagram, eh bien, je l’ai passé entre autres à…
écrire un livre.
À mon retour de retraite, mi février, j’étais profondément bouleversée.
J’ai jeté sur papier tout ce que j’avais expérimenté là-bas, et tout ce que je vivais à ce moment là dans ma vie qui m’avait conduite vers ce choix si drastique de solitude.
C’est un texte très intime qui compte énormément pour moi, une ode à l’errance, à la nature, à la contemplation et aux souvenirs.
Pendant le confinement je l’ai peaufiné, retravaillé, puis progressivement je l’ai fait lire. J’ai trouvé l’aide précieuse d’une agente littéraire, qui l’a envoyé à plusieurs maisons d’éditions. J’ai reçu quelques refus bien sûr, dont certains encourageants, mais aussi, miracle, des réponses favorables.
À la rentrée, je devrais (si le virus le permet…) aller rencontrer les éditrices qui ont apprécié mon texte, pour discuter avec elles de sa forme un peu atypique, hybride comme d’habitude, car je ne fais jamais rien qui entre tout à fait dans les cases. (#verseau)
Rien n’est encore fait bien sûr, mais j’ai amorcé quelque chose de nouveau, j’ai fait un pas vers ce que j’aime plus que tout: l’écriture.
Un pas vers vous aussi, qui me suivez depuis si longtemps. Un pas plus intime, plus vrai, sans la mascarade insta/influenceuse. À l’ancienne, une confession brute, sans masques, que j’espère pouvoir partager bientôt.
Du temps, du vide, de l’espace mental, voilà ce dont j’avais besoin pour accoucher de ce projet.
Peut être que ce texte ne verra jamais le jour, peut être qu’il n’aura été qu’une amorce, un départ vers autre chose. Je n’en sais rien!
Mais ça m’a fait un bien fou d’écrire, de terminer quelque chose de si personnel.
Pour le moment je refuse toujours de me plier à l’injonction du bon gros roi Instagram, par choix militant mais aussi tout simplement parce que ça me BOUSILLE.
Je ne suis qu’une pauvre junkie en désintox’, mais par chance, internet m’offre d’autres voies d’expression, m’évitant d’avoir à disparaître pour de bon.
Peut être que je réussirai à y revenir plus apaisée dans quelques mois (au moins pour un petite reprise au ukulele et quelques actus, comme notre prochain livre avec Ovidie prévu à la rentrée!), ou peut être que je viendrai écrire ici un peu plus souvent.
Ou bien les deux.
WHO KNOWS?
L’idée, c’est surtout de réussir à me sauvegarder du t.e.m.p.s.
En tout cas d’ici là, ne vous en faites pas… je vous tiendrai au courant sur Insta!
Des bisous
Diglee
Vraiment intéressant ton article ! J’ai eu cette réflexion il y a peu et je suis nostalgique de l’air des blogs et des articles. Aujourd’hui beaucoup de choses se passent sur Instagram, les blogs sont délaissés en comparaison et c’est tellement dommage. Tout se passe très vite, on veut tout instantanément, par compulsion, on perd notre concentration rapidement…
J’ai choisi de désinstaller l’application pour une semaine/dix jours pour l’instant parce que j’y passe énormément de temps et je que n’arrivais pas à me réguler 🙄 J’ai beau faire attention aux comptes que je suis j’ai toujours tendance à me comparer et me sentir comme une merde en scrollant à l’infini…
Ça fait du bien de te lire en tout cas !
Belle journée
J’ai relu cet article plusieurs fois, et je le trouve formidable, et inspirant. J’espère vraiment que ce roman verra le jour, car j’ai hâte de le lire! Merci pour tout ce que tu partages depuis des années.
J’aime tes articles depuis longtemps. J’ai offert tes livres à ma filleule de 14 ans, elle aime beaucoup (et moi aussi) !
Je suis curieuse de découvrir ton nouvel ouvrage.
Bonne continuation et bravo pour ton évolution très inspirante.
Je comprends tout à fait. Je me surprends à aller moins sur l’appli, parce qu’en plein confinement, Instagram a supprimé mon compte sans préavis (probablement parce que j’ai parlé d’avortement et de Lili Sohn, et je vis en Allemagne où cette « publicité » est interdite par la loi). J’ai perdu beaucoup de contacts, notamment des connaissances qui vivent très loin et ce n’était vraiment pas le moment. Depuis, je suis un peu dégoûtée de l’appli et j’y passe beaucoup moins de temps. Je me sens aussi beaucoup mieux, beaucoup plus sereine (j’arrête de comparer ma vie avec celle des autres…) Bon courage dans la suite de ta désintoxication et je me réjouis de lire ton travail prochainement !
Quel plaisir de lire ces nouvelles ! Je n’avais jamais envisagé les choses comme ça par rapport à Instagram qui n’est pas chez nous contrairement à un blog qui peut-être notre espace sur le vaste internet… Merci pour cette connexion ❤
Chère Maureen,
C’est vrai tu nous a manqué sur Instagram, ton engagement nous a manqué aussi, mais en lisant ces mots je ne peux qu’être 100% d’accord avec toi.
Je comprends ta décision et te trouve plutôt courageuse ! Moi je n’arrive pas encore à me décoller d’Instagram, mais ça viendra peut-être…
En tous cas je suis ravie d’apprendre que tu nous concoctes un livre, j’ai hâte d’en savoir plus à son sujet !
En attendant je te souhaite une bonne continuation dans tes projets et ta déconnexion.
Mille baisers,
Jade
Plus ca va et plus instagram m’écoeur égalament. Pourtant je séléctionne avec soin les compte que je veux suivre, mais malgré ça, il en reste trop. Les contenus que j’aimerais vraiment voir (posts artistiques et créatifs surtout ) sont souvent noyé dans la masse sans même que je m’en rende compte et au final je perd un temps vous pour quelque chose qui ne m’apporte rien sinon des angoisse. Je ne fais plus que me comparer aux autres qui me semble avoir une vie vachement plus riche et stylé que la mienne, des gens qui ont dirait sont constament en vacances ou tout semble bien pour eux alors que moi, je stagne, je patauge et jessaye de m’en sortir tant bien que mal depuis le confinement
C’est comme si tu avais senti que 2020 ne serait pas une bonne année. J’espère de tout coeur que ce projet de livre se développera (et cela semble bien parti) car j’ai bien hâte de te lire. Bonne continuation !! Et vive le renouveau, on en a tous bien besoin.
– Edit- J’ai envoyé mon commentaire alors que j’avais pas fini d’écrire -_-‘ Oups … Du coup je recommence :
Plus ça va et plus instagram m’écoeure également. Pourtant je sélectionne avec soin les comptes que je veux suivre, mais malgré ça, il en reste trop. Les contenus que j’aimerais vraiment voir le plus (posts artistiques et créatifs surtout) sont souvent noyés dans la masse sans même que je m’en rende compte et au final je perd un temps fou pour quelque chose qui ne m’apporte rien sinon des angoisses et une perte de temps précieuse. Je ne fais plus que me comparer aux autres qui me semblent avoir une vie vachement plus riche et stylée que la mienne, des gens qui ont dirait sont constamment en vacances et à qui tout semble réussir pour eux alors que moi, je stagne, je patauge et j’essaye de m’en sortir tant bien que mal depuis le confinement… C’est ça où alors je reçois une avalanche de « mauvaise » nouvelles sur tout ce qui va mal dans le monde et bim, me revoilà un bonne dose d’anxiété supplémentaire dans la journée… Trop d’informations, trop de trucs, trop de simulations, trop …
Pourtant, malgré tout ça, impossible de déconnecter, comme tu le dis si bien, je suis moi aussi droguée à Instagram et c’est difficile d’en sortir.
Si je ni vais pas, j’ai l’impression que je vais louper des trucs potentiellement cools/intéressant, mais quand j’y vais, tout ces trucs là rapidement « effacés » par les autres posts et stories et j’ai vite fait les zapper…
Bref, je vais essayer de faire une pause pendant quelques temps, j’y pense de plus en plus.
En tout cas, merci pour ton honnêteté, ça m’a fait du bien te lire. J’ai hâte de te retrouver plus sur ton blog, comme « au bon vieux temps » 🙂 !
Bravo pour ton livre et bon courage pour la suite ! J’espère que tu trouvera un.e éditeur.trice, en tout cas tu as déjà une futur lectrice avec moi si il devait sortir !
Love sur toi <3
Ça fait du bien de te lire, ici. Je suis dans la même phase (mais avec fecbook). Ce matin, je parlais justement des forums, de l’avant Facebook, le fait de communiquer avec des gens partageant les même passions, sur une plate-forme où l’on pouvait veritablement échanger sur des sujets, relancer d’autre sujet etc.
Hâte de lire la suite de la création de ce livre.
Prend soin de toi.
Merci pour ce texte très personnel et le fruit de tes réflexions. Je m’interroge moi aussi sur le temps passé sur Instagram et Facebook, je ne me sens pas du tout prête à faire une retraite mais à limiter ma fréquentation des réseaux sociaux oui, à regagner du temps.
J’espère que ton livre paraîtra, car comme ça je pourrai le lire pendant le temps que j’aurai gagné !
Merci pour ton partage. L’injonction de production de contenu est partout. Sur Instagram et son joli contenu aussi… Je t’envie. Pour l’instant je n’ai pas été jusqu’au bout de ce geste que pourtant je devrais faire. Bonne continuation
Hello Diglee, je te suis silencieusement depuis des années. Ton texte est d’une grande clairvoyance, comme d’habitude. Bravo pour tous ces changements, j’ai hâte de lire ton livre. Prends soin de toi !
Aurore
J’aurai grand plaisir à découvrir ton livre, ton roman du papillon 🙂
C’est vrai que c’est très chronophage Instagram, tu fais défiler les images et tu mets ta vie sur pause sans même t’en apercevoir.
Merci pour les pistes de réflexion que tu partages!
<3
Ca fait un moment également que je suis en amour-haine avec Instagram, mais récemment, j’ai changé de téléphone pour un système qui n’accepte pas l’appli. Poster des stories via le navigateur c’est le parcours du combattant. Je me retrouve à n’avoir l’appli que sur ma tablette, et je de là, finalement, je ne poste plus de stories non plus. Rien qu’avec ça, ma consommation a déjà un peu changé. J’aime cette appli, pare que j’y suis beaucoup de comptes de tourisme de ma région ou de région qui m’intéressent, ça me permet surtout de noter des endroits que j’aimerai visiter. Mais derrière, quand je poste, je ressens la frustration de l’invisibilité et de cet algorithme qui ne fait que privilégier les gros comptes. Je suis contente de te revoir sur ton blog. Ca a fait un trou quand tu as commencé à être sur insta, et que tu ne postais strictement plus rien ici. C’est logique dans un sens, je ne te blâme pas! Les réseaux sociaux sont devenus nos nouveaux blogs, c’est bien triste dans un sens. Mais il est plus facile de suivre des strips en se connectant à facebook ou insta que d’aller sur les blogs des artistes.
Tout ça pour dire, que les chaussures de rando, c’est la vie ❤, elles te tiendront longtemps, et seront tes meilleures amies. Et que vivre à la campagne, c’est beaucoup trop cool !
Bon courage pour la suite. J’espère te relire avec autant de mots, et peut-être un peu de moins de dessins carrés.
Merci pour ces mots. Quitter instagram et quelques choses que j’envisage depuis quelques temps (problème de scrolage en régle) car l’envie de créer a nouveau me titille fortement… Merci d’être celle qui ose le dire . J’espère que nous aurons l’occasion de lire ce livre un jour <3
Ça fait du bien d’avoir de tes nouvelles sur ce blog ! J’espérais qu’un nouveau billet viendrait (je n’aime pas Instagram sauf pour tes dessins et ceux d’autres artistes mais le reste de l’interface me semble si limitée et peu engageante. D’ailleurs je m’invite aussi à moins utiliser mon portable et mes applis avec l’application Tree qui propose que pendant qu’on n’est pas sur le portable on plante des arbres dans une forêt virtuelle mais aussi dans la vraie vie. Depuis que je l’ai je dépasse même le temps imparti pour faire d’autres choses à côté en tout cas). Je suis heureuse d’avoir de tes nouvelles, de savoir que tu grandis, évolue dans tes projets. Et j’espère vraiment que ce manuscrit que tu as écrit sortira un jour car je serais vraiment curieuse de le lire. Et sinon comme tu le dis si bien lire les autres projets qui en sortiront.
J’en profite pour te dire mille merci car depuis que je connais tes créations (j’avais 15 ans tout mouillé) tu m’as quelque part accompagnée et fait grandir en même temps que tu evoluais dans tes propres oeuvres et rien que pour ça je te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m’as apporté de près ou de loin. Alors je te souhaite une belle continuation et courage !
C’est si bon de te lire, après ces derniers mois plus calmes. J’ai toujours adoré la richesse de tes partages si inspirants. Ta démarche pour ton séjour dans l’abbaye m’avait fort intriguée quand tu en avais parlé, et c’est un doux bonheur de lire cet article aujourd’hui, un récit qui tombe à pic et résonne assez bien en moi, comme les prémices (additionnés à d’autres choses) d’une nouvelle étape qui me guide dans mon évolution personnelle. Et c’est délicieux de retrouver cette sensation d’inspiration en lisant tes propos, en retrouvant ta poésie. Merci pour ça, et j’ai hâte de suivre la douce avancée de tes projets.
Merci Diglee. Merci. J’ai les larmes en finissant ton billet. J’ai les larmes car je suis une droguée aussi et je n’ai pas entamée la détox mais j’en prends le chemin. Je m’aperçois tout ce temps de perdu et comme toi, j’aime lire, dessiner … Mais tout ce temps avec ce smartphone entre les mains, je n’ai plus le temps de rien. Merci d’avoir posé les mots qui résonnent fort en moi. Bien à toi , Celine
Merci pour cet article, que j’ai trouvé très doux ! on sent que vous êtes épanouie par ce renouveau. Ce qui est chouette avec un blog aussi, c’est qu’on a tellement plus de place pour s’exprimer ! on a le temps de poser nos mots, de les réfléchir, d’échanger avec les lecteurs. J’adorerais vous retrouver sur ce blog, ou dans votre prochain livre, même si c’est certain, vos dessins nous manquent aussi !
A très bientôt ! 🙂
Bonjour Maureen,
Je suis très heureuse que tu refasses une nouvelle apparition sur ton blog. En effet ces derniers sont depuis un bon moment délaissés par leur auteurs/autrices, au profit malheureux de la grande dévoreuse qu’est Instagram. Je te suis depuis très longtemps, mais je fais partie de ces lectrices fidèles mais muettes de mots, qui ne laissent pas de trace de leur passage. Mais lorsque je lis ta réflexion sur les réseaux et l’addiction, l’action chronophage qui agit sur nous, cela fait si écho en moi que j’ai beaucoup envie d’en discuter avec toi ^^. Mais je suis très étonnée qu’il n’y ait pas de commentaire sous ton post, ou bien t’a t-on fait des retours sur Instagram? (le comble ! ^^). Quoi qu’il en soit j’avais adoré ton post sur ta retraite en Bretagne (ma région qui plus est), et l’avais trouvé d’une justesse et d’une beauté. Ton trait a tellement changé et je ne l’en aime que davantage. Je possède pas mal de tes BDs, dont les premières (et une que tu avais si gentiment accepté de dédicacer pour mon anniversaire à la demande de ma maman), et voir l’évolution de ton art, ainsi que de toi-même n’a été que bonheur et source d’inspiration. Sache que c’est avec plaisir que je lirais ton texte si tu parviens à le publier (je l’espère !) et avec joie que je continuerais de te lire ici, dans cet espace qui n’a jamais été que le tien, si familier et rassurant à mes yeux. Instagram a une manière bien sournoise de détourner l’essentiel pour la quantité. Il restreint, et ce côté porte ouverte à tous et finalement à personne est je trouve bien assez triste. Les contenus ne sont plus les mêmes, presque vides, ou bien alors chargés d’urgences, d’émotions fortes mais violentes. Il n’y a plus beaucoup de douceur, de rondeur, de conversation entre l’auteur et ses lecteurs. Mais bon, le sujet est vaste, et je pense bien que si je continue je vais prêcher une convertie ^^.
Tout cela pour te dire que je suis très heureuse que tu t’éloignes un peu de ce monde et que cela soit bénéfique pour toi. Et que si tu continues à écrire, dessiner, partager ici, je serais au rendez-vous (sans plus être une lectrice muette, promis ;))
En te souhaitant une bel été Maureen,
Beaucoup de bisous
Romane
coucou, milles mercis pour ton post…j’étais aussi addict et je me suis débarassée de mon smartphone, enfin il s’est cassé soyons honnetes et après le confinement que j’ai passé sans téléphone (c’était génial) j’ai réalisé que je passais trop de temps sur ce réseau qui est une course aux likes, à la validation de son existence, à l’apparence, au nombrilisme et à la comparaison. il y a un format agreable d’image, des jolis textes et pépites à découvrir mais tu ne passes plus assez de temps dans le réel..sans smartphone plus de watsapp et je me prends des reproches et critiques de tous mais je revis. et j’ai posté après 8 mois 2 posts via l’ordi et je relis de temps en temps des blogs. sans internet aussi pendant 1 mois je me suis sentie enfin mieux, et j’allais au cybercafé pour les trucs administratifs..c’est une expérience qui peut sembler anodine mais elle a eu un vrai impact sur ma vie..et je souhaiterais limiter internet voire ne plus l’avoir chez moi et choisir un seul jour ou je vérifie mes mails etc. Professionnellement tu renonces à des opportunités mais je trouve qu’il faut un peu de courage et se libérer des écrans est nécessaire. Je me sens plus libre. Merci donc pour ton témoignage qui résonne et je suivrai ton blog pour savoir quand ton livre sortira 🙂 bonne continuation
Du temps disponible, de nouveaux horizons créatifs, c’est super, je suis contente pour toi! J’espère pouvoir continuer à te lire sur ton blog (instagram je lutte pour ne pas trop y mettre les pieds)
HELL YEAH, je trouve ça hyper courageux que tu aies quitté insta, et je pense qu’on est nombreus.e.s à ressentir la même addiction. je me posais la question l’autre jour : qui produit vraiment un contenu qui m’enrichit sur insta ? tu étais la première à me venir en tête. malgré ça, ton choix est vraiment courageux.
et là je me dis que ce serait un gros kiff que les blogs fassent leur grand retour.
Merci Maureen pour ce bel article !
Je te suis depuis tes débuts sur le blog, puis j’ai continué à te suivre sur Instagram ces dernières années. Et qu’est-ce que ça fait du bien de te retrouver par ici !
Je suis d’accord avec toi, Instagram a de bons côtés mais peut très vite redevenir toxique. Et c’est fou comme on peut vite perdre du temps sur cette plateforme et oublier de profiter de la « vraie » vie. Je crois que les blogs ont un peu perdu en popularité, et c’est bien dommage car c’est un format beaucoup moins addictif et plus « sain » je trouve.
C’est super que tu puisses passer plus de temps à faire ce qui te plaît le plus. J’espère avoir l’occasion de lire le livre dont tu parles dans l’article, le sujet est très intéressant.
Très bonne continuation et continue de nous inspirer à travers tes beaux textes et tes magnifiques dessins!
Et bien je suis très heureuse pour toi ! Je trouve qu’il est difficile en ce moment de savoir ce qui nous rend profondément heureux, tu as trouvé ! Bravo ! Hâte de te retrouver dans tes prochaines aventures !
Ça m’avait manqué, tes posts sur le blog. Ça me rend trop heureuse de te lire ! Je te suis depuis super longtemps (je t’ai connue grâce à un agenda illustré par toi que j’avais acheté en primaire, il était violet je crois ? Et maintenant je suis en license…😅). Je me souviens clairement avoir commencé à m’intéresser au féminisme suite à l’un de tes articles. Je suis maintenant une bonne féministe (bien chiante et qui emmerde tout le monde aux repas de famille avec ses histoires d’égalité) en partie grâce à toi. Bref, merci pour tout ✨
Cela m’a fait plaisir de te retrouver par ici. Je suis extrêmement nostalgique des blogs, Instagram les a rendu totalement « has been » et je trouve ça bien triste… car comme tu l’écris, les blogs sont des espaces de liberté, contrairement à Insta. Je voulais aussi te dire que je suis absolument et totalement amoureuse de ton trait, de ton style. C’est toujours magnifique ♡
A bientôt par ici 🙂
Mélissa
Je n’avais pas pris le temps de lire cet article (oh ironie) et je suis bien contente de lavoir fait. Merci pour tout ce taf, ici, sur insta à l’époque. Il a vraiment fait une grosse différence pour moi. J’espère avoir le plaisir de lire ce bouquin un jour 🙂
Merci de dénoncer cette addiction pernicieuse des réseaux sociaux. Quand j’ai lancé mon blog, je me suis forcée à ne pas ouvrir de compte Instagram. Et au vu de ce que tu écris, j’ai bien fait.
Je préfère mon blog. Je ne connecte aucun article à Facebook, car pour moi, ça « force » mes lecteurs à venir me lire. Or je ne veux pas. J’écris avant tout par plaisir personnel et peu importe si j’ai des « likes » ou non.
Belle continuation.
Chère Maureen,
Paradoxalement, je ressens le besoin de t’écrire ce message, toi qui t’éloigne si bien des réseaux. Félicitations pour cet envol! Tu parles de cette dépendance avec une justesse décapante. Ne lâche rien! Nique le Scroll!
Pourvu qu’on parvienne toujours à trouver la paix avant le bout de la presqu’île! Le lent rebond salvateur; les projets passionnants ; le retour à la réalité… Le chemin est long et je m’agace de voir à quel point il est facile de mordre à l’hameçon, de dévier du réel et de nous faire croire que tout ceci est normal. »De faire avec. Parce que c’est la technologie. tout évolue ». Bien loin de moi l’envie d’un monde rétrograde à ce niveau mais le désir intense d’un monde équilibré. Je nous fait peur. Et lire ton absence (enfin ces mots à ce propos) est rassurante, apaisante. Merci d’être à tes plumes plus que jamais.
Belle poursuite de cette quête à toi.
Diane
PS. Bonnes randonnées!
Bonjour Siglée,
Cela doit bien faire 10 ans que je n’ ai pas commentée uun article de blog, ça fait tout drôle et en même ça me rappelle ô combien c’était chouette d’échanger sans l’interface d’une plateforme sur laquelle je passe aussi trop de temps. Je me suis beaucoup reconnue dans ton article, qui est, sans algorythme (youpi!) venu à moi. Je crois que les textes nous choisissent plus que nous les choisissons d’ailleurs. Je m’égare. Cette année me bouleverse, coeur corps esprit, tout se chamboule. J’ai 30 ans je suis auteure et journaliste et je me demande encore qui je suis et où je vais (ça ferait tâche sur un CV). J’ai emménagée en Bretagne en Février après 29 ans à Paris et il se trouve que j’habite dans la presqu’île de Rhuys. J’ai entendu parlé il y a peu. Ah les signes ! De cette rentraite à Saint-Gildas. J’ai été tentée, happée, puis j’ai reculée à cause du côté religieux. J’aurais aimé, si cela n’est pas indiscret,en savoir un peu plus sur les « conditions » (ouh que c’est mal dit) de cette retraite qui je crois me ferait le plus (sauverait) grand bien. Seul l’aspect religieux me bloque je te l’avoue. Désolée c’est flou, brouillon, un peu chaotique, sans réelle question 🙂 J’ai hâte d’avoir le livre entre les mains. Au silence, aux retrouvailles, à la renaissance. Merci Siglée !