Changer de paradigme (et s’adapter)


Ce que j’aime avec l’écriture, c’est qu’elle fait trace.

Elle permet de revisiter aisément nos anciens états d’âme, et de mesurer ainsi le chemin parcouru.

Il y a un an tout pile, depuis le jardin d’une amie bretonne, je parlais d’une mutation profonde qui avait opéré en moi. Un trou béant qui criait famine, qui réclamait plus de calme, plus de lien au vivant, plus de sens.  Je n’étais d’ailleurs pas la seule à sentir cet essoufflement, et à chercher comment habiter le monde autrement: beaucoup de mes ami.e.s ont quitté leur travail, désireu.se.x de redonner du sens à leur vie. Chez moi, ça se traduisait par une difficulté croissante à vivre en ville, à suivre le rythme social général (répondre aux mails, sortir, consommer toujours plus), et surtout à voir mon temps d’attention chaque jour colonisé davantage, jusqu’à me rendre déprimée.

Après un gros sevrage des réseaux sociaux (pas plus de 15 min par jour d’Instagram, et pas d’écran 1h avant le coucher ou au réveil) (à ce sujet d’ailleurs, pitié, lisez le brillant essai du journaliste Bruno Patino la civilisation du poisson rouge), je me rêvais installée quelque part dans la forêt, veillant l’âtre d’un feu, dans ma maison.

Un an plus tard, j’écris depuis un jardin qui est le mien.
Un endroit où quoiqu’il advienne, je peux contempler la vie qui s’ébroue.

Il est 9h, le soleil est levé, des nuées de criquets crissent à l’unisson dans les hautes herbes (bruit sec de l’été), et quelques fauvettes cachées dans les haies émettent leur cri caractéristique, celui qui ressemble à deux petites pierres qu’on entrechoque.

Ça vrombit, ça siffle, l’eau de la source s’écoule en un filet cristallin dans la petite mare, et un pigeon ramier enchaîne son répétitif « grou grou » quelque part dans le sous bois.

J’ai.une.maison.

J’ai

Un bout de nature à protéger.

À faire grandir,
à veiller,
à nourrir.

Un lieu qui s’étend et se déploie merveilleusement sans moi, et dans lequel j’évolue en invitée plutôt qu’en maîtresse des lieux, pour l’instant.

L’histoire est on ne peut plus classique: après un an de recherches, une annonce de maison sur le Boncoin perçue au bon moment, une belle entente avec des propriétaires charmants, un coup de coeur sur place, pour ce lieu qui cochait toutes nos cases (une gare à proximité, du calme, un vaste terrain). De la chance aussi, déjà de pouvoir mener à bien un tel projet, puis d’avoir vu la maison très tôt, et d’avoir été « choisis » par les propriétaires.

Depuis avril, Alex et moi allons le plus possible passer notre temps libre là-bas, prendre nos marques et essayer de réaliser ce que nous venons d’accomplir: acheter une maison, une terre, à deux. Un lieu partagé, pour nous qui ne vivons pas ensemble, qui ne voulons ni enfant ni mariage… c’était un grand pas. Nous venions de créer notre Eden. Un endroit préservé, où s’extraire, où s’engager -où se soulever.

Et quel éblouissement. À chacune de nos venue, le lieu avait changé.

Au printemps, il y a d’abord eu les étendues bleues de myosotis et de Véroniques, les armées d’ancolies pourpres qui m’arrivaient jusqu’aux hanches, les minuscules vesces des haies en forme de vulves violettes, les graciles stellaires et leurs pétales blancs ciselés…

…puis juste avant l’été, le châtaignier a fleuri, et ses fleurs ressemblaient à des feux d’artifices.

On a vu pousser les milliers de graminées par touffe dense, qu’il a fallu déraciner en partie pour laisser respirer le sol, mais qu’il a aussi fallu conserver pour protéger les épeires, les grillons et les sauterelles vertes qui y élisent souvent domicile.

Dans les zones ombragées on a vu se multiplier les campanules, petites clochettes bleues qui m’évoquent les contes de fées

…puis partout dans le sol sec et rocailleux, c’est le millepertuis qui s’est établi, le « chasse diable », Fuga daemonium, qui pousse en colonnes de fleurs jaunes et combat la dépression.

Les carottes sauvage et l’achillée noble, aux inflorescences plates et blanches dont les abeilles raffolent, la mauve, tout en fleurs délicates et pastels, puis seulement depuis quelques jours, la centaurée noire qui fait le bonheur des le papillons (mais uniquement les myrtils)…

Chaque promenade est source de rencontre et d’émerveillement. Chaque pas fait bondir des dizaines d’insectes vigoureux, ça foisonne d’araignées, de coléoptères, de libellules, de criquets de sauterelles, et ces battements de vie minuscules mais si essentielles nous filent chaque fois les larmes.

Je consigne dans des carnets le nom de mes nouveaux voisins. Je me déplace dehors armée de mon téléphone et de guides illustrés, pour apprendre à déchiffrer ma faune et ma flore.

Le cerfeuil enivrant est toxique, les racines de la benoîte ont le goût de clou de girofle, la sarriette est un parfait aromate, les feuilles de laiteron rude se dégustent en salade, etc.

Je suis comme l’enfant de CP impatiente, à qui l’on apprend enfin à lire et qui veut tout déchiffrer d’un seul coup. La tâche est rude, je n’en retiens pas la moitié, mais je note j’observe je dessine j’écoute. On sauve mieux ce que l’on a appris à connaître.

J’apprends par bribes: d’abord, il m’a fallu aménager le nid, le dedans. On a écumé les recycleries du coin, et j’ai rempli le vaisselier d’assiettes et de tasses anciennes, de couverts, j’ai déplacé les meubles qu’on nous a laissés, recouvert les canapés de plaid à fleur et de petits coussins brodés, changé les draps, apporté des livres, suspendu des cadres, des tableaux, des miroirs.

Une vraie souris qui fait son nid.

J’ai passé les premières semaines à ordonner l’intérieur, avant d’oser m’atteler au dehors. Chaque chose en son temps, une tâche à la fois.

Couper l’eau à la cave en partant, éteindre le chauffe-eau, bien penser à brancher le circulateur lorsque le bouilleur fonctionne, bien fermer les volets et l’appentis… Il faut apprendre ces gestes nouveaux, ceux d’une maison, dont nous sommes entièrement responsable.

Internet étant le lieu des récits merveilleux et parfaits, je pourrais facilement tomber dans le piège, et vous dire que je me suis tout de suite sentie à l’aise dans ce nouveau rôle, que tout a coulé de source. Ça serait faux. 

Tout m’a d’abord semblé étranger, inconfortable. J’avais la sensation de vivre chez quelqu’un d’autre. Je ne rêvais que de me réjouir, et pourtant, j’étais de nouveau anxieuse. Un nouveau lieu à intégrer à ma vie, un nouveau rythme, et un nouveau poids, aussi. À chaque retour dans mon appartement, j’avais la sensation d’avoir décuplé mes problèmes: deux fois plus de ménage, d’intendance, de souci électroménager, etc. Je mettais toute mon énergie dans cette maison, et je revenais dans un appartement où la chasse d’eau coulait, les joints de l’évier étaient à refaire, le frigo à changer. J’avais la sensation de me noyer, et les échappées ne parvenaient pas à me détendre.

Il m’a fallu admettre cette ambivalence décevante, et ma difficulté chronique à affronter le changement. Puis m’autoriser à laisser passer cette vague d’inconfort, même si franchement honteuse. Tu en rêvais, et maintenant tu stresses? me répète en boucle ma petite voix intérieure. 

J’ai mis du temps à appréhender ce lieu, à le faire « mien ».

Puis, il y a eu un début de mieux. La bascule a eu lieu lorsque je suis venue seule quelques jours, fin juillet.
Quatre jours sans voiture, sans vélo, sans compagnon à qui dédier les tâches ingrates (allumer l’eau à la cave), sur ma colline à 4km du village. Comme je l’avais imaginé en choisissant la maison, n’ayant pas mon permis de conduire j’ai donc pris le train depuis Lyon, comme une grande, avec mes affaires sur le dos. 

Lorsque le taxi m’a déposée devant le portail, sur mon chemin caillouteux sillonnant les épaisses vallées de Douglas, j’ai ressenti ce petit pincement au ventre. Je suis seule

J’ai mis un temps à apprivoiser le silence. Vous voyez, ces silences de campagne qui vous semblent peser un poids monstre? Quand ça devenait trop oppressant, j’ouvrais les vitres pour entendre les grillons. Et je me sentais moins coupée du monde.

Le premier soir, j’ai dîné d’un plat de pâtes aux tomates fraîches, assise en tailleur sur une grande nappe que j’avais étendue dans l’herbe, face au soleil couchant.

J’ai lu pendant des heures la biographie de Carson Mc Cullers, en attendant que le jour décline. Au crépuscule je suis rentrée fermer mes volets, me faire chauffer de l’eau pour une tisane, et j’ai continué à lire dans ma petite maison muette. À l’affût de chaque bruit, bien sûr, avec une conscience aiguë de ma vulnérabilité. 

Dès le deuxième jour, je m’en suis voulu de n’avoir pas osé faire ça plus tôt. D’avoir eu peur, de nouveau, peur de l’isolement et de la solitude. Pourtant j’ai déjà expérimenté le retrait , et je sais comme ça m’avait du bien! Mais j’oublie en permanence les leçons apprises. Il m’a fallu quatre mois (!!) pour y aller sans mon compagnon. (Rien que l’écrire me hérisse.)

Une fois seule ici pourtant, j’aurais aimé que l’escapade ne s’arrête jamais.

Après le petit déjeuner, je suis partie explorer les alentours. Jumelles au cou et sac sur le dos, j’ai suivi le sentier forestier.

J’ai longé la rivière, gravi un petit col rocailleux au sommet duquel j’ai contemplé ma maison, perchée sur le versant d’en face. J’ai descendu des vallées vertes et grasses où broutaient des vaches et leurs veaux, traversé un minuscule hameau aux maisons abandonnées, croisé des étangs et leur surface laquée, jusqu’à retomber sur mon chemin.

Une petite boucle de 5km qui m’a ancrée au lieu, et m’a permis d’en définir un peu mieux les contours. Cette vallée qui m’avait parue si vaste, devenait soudain accessible. C’est fou comme marcher m’aide à cartographier. La peur d’être enfermée, immobilisée, dépendante, s’est aussitôt évanouie. Bien sûr que j’étais capable.
Les 4km me séparant du village m’ont semblé bien moins effrayants.

À la fin de la balade, la pluie s’est levée, et j’ai remonté tout mon chemin sous l’averse. Le haut de mes épaules était gorgé d’eau (ce Kway trouvé en brocante n’était donc pas étanche), pourtant je souriais comme une gamine. Rarement je me suis sentie aussi libre que sur ce sentier humide, clefs de ma maison en main. 

Le troisième jour, après avoir oeuvré au jardin, j’ai fait mon sport dehors, puis je me suis lancée dans la préparation d’un clafoutis pêches abricot (à moitié raté car j’ai voulu ajouter du sucre de coco et de la farine d’épeautre au mélange sans dosage précis). Ça a embaumé toute la maison. 

Plaisirs simples, un peu niais même parfois, mais loin des écrans, et de la rentabilité à tout prix.

Nouvelle vie. 

Les seuls vêtements que j’achète sont des vêtements fonctionnels, bottes de jardin, polaire, imperméable. (Pour celleux qui ont la ref, j’étais Carrie, je suis devenue Aidan.)

Mes seuls désirs sont de recevoir les miens ici (même si je rate encore mes gâteaux), de jardiner, d’écrire… de nidifier. D’apprendre le langage du vivant, de mieux connaître et reconnaitre ce qui m’entoure. De préserver, à mon échelle, une toute petite parcelle de biodiversité.

De retrouver l’inspiration créative aussi, de renouer avec ce qui donne du sel à ma vie: l’art.
Après trois projets qui ont énormément compté pour moi, Je serai le feu, Ressac puis Atteindre l’aube, je me retrouve… démunie. Sans but. Sans substance. Il faut que j’alimente le feu, et pour cela il me faut du temps, du vide.

Le plus challengeant pour moi cette année, ça a été de sonder mes désirs: étais-je dans une fuite en avant, avec ce rêve de maison, ou au contraire à l’écoute d’un profond changement intérieur?

Faut-il apprendre à se contenter de ce qu’on a déjà, ou apprendre à oser avancer pour évoluer ?
Je n’ai pas encore la réponse. J’ai suivi l’option B, au doigt mouillé, et je verrai bien où ça me mène: mais sans aucne certitude.

(l’autre jour j’ai lu, sur un papier de tisane, le mantra « il vaut mieux agir que réagir », et ça m’a tourneboulée toute la semaine)

En tout cas, j’attends patiemment l’automne et ses brumes. J’ai connu la maison sous ses trois premiers costumes: hiver, printemps, été. Je me suis gardé le meilleur pour la fin: l’automne en apothéose.

L’automne: ma saison ressource, mon terreau d’ancrage et de créativité.


Mais en attendant, je conquière lentement ce nouveau je, ces nouveaux rêves, ces nouveaux gestes. J’apprends à les faire miens, à m’y reconnaître. Je suis consciente de la chance que j’ai d’avoir pu donner vie à ce rêve, dans un monde à l’avenir si obscur. Je me le répète inlassablement.

Ce billet d’ailleurs peut revêtir une forme d’indécence, j’en ai bien conscience. Parler de sa « maison »… Cela a-t’il du sens? Est-ce une possible violence pour autrui ? Oui… et oui. J’ai beaucoup hésité à le publier. Je n’ai toujours pas d’avis tranché sur la question du partage de nos vies sur le net. Parfois je me dis que c’est vain et nombriliste, et parfois je me dis que l’inutile possède une forme de grâce.

Je viens de là, de cet outil étrange de communication à distance qu’est le blog. On se parle à soi-même d’abord, sur une page blanche qui étrangement exorcise, puis soudain d’autres nous lisent. Ça nourrit quelque chose en moi d’ineffable. Curieusement, ça m’aide.

D’ailleurs je me nourris aussi beaucoup des témoignages des autres, de jeunes femmes qui ont fait ce choix audacieux de se lancer dans l’aventure de leurs rêves, que cette aventure soit une cabane en pleine forêt, une vie calme à la campagne, une tiny house en montagne ou un voyage autour du monde en sac à dos.

Tous ces récits égrenés partout sur l’immensité de la toile, et reliés ensemble par leurs lecteurs… je ne sais pas, cette magie-là continue de me fasciner. Alors je m’ajoute farouchement à cette chaîne d’égos chahutés, à ces parcelles d’intime livrées au grand Tout. Puisse ce billet ne pas heurter celles et ceux qui le lisent, et qui cherchent aussi leur endroit d’apaisement. 

Il y a un an, je sentais que ma réalité, mon essence avait changé. Je rêvais d’un endroit à moi où m’enfuir observer et préserver le vivant. Aujourd’hui, cette maison existe, et elle n’est pas à moi mais à celui que j’aime et moi, à « nous« , (ce « nous » que la petite Frankie Addams de Carson Mc Cullers rêvait tant de prononcer) et elle fait dorénavant partie de mon paysage, avec tous ses habitants.

J’apprends doucement à en être digne.

Écrire étant ma manière d’être au monde… j’ose.

*appuie sur publier*

Commentaires

  • Juliette dit :

    Félicitations ! Ravie de vous savoir heureuse au vert et au calme (et la beauté des dessins botaniques…), j’ai été transportée au paradis (je ne sais pas où est le votre du coup j’étais dans le mien un coin des Cévennes que j’aime d’amour sans y vivre mais en fantasmant d’y habiter un jour) le temps du billet de blog, merci.
    Très belle continuation dans ce nouvel équilibre serein

  • Marie Hovette dit :

    J’ai beaucoup aimé vos livres et ce que vous racontez de votre maison est très joli et apaisant

  • Molly dit :

    Toutes mes félicitations Maureen. Merci pour ce merveilleux partage ! Il m’aide d’une façon incroyable, il arrive pile au bon moment. Merci et bon apprentissage

  • Pauline dit :

    Merci Maureen pour tes mots qui résonnent comme à chaque fois que je te lis. Je rêve de nature ou plutôt je rêve de recréer mes souvenirs d’enfance : courir dans la nature, m’émerveiller du merle qui chante, de l’odeur du foin… J’oscille encore entre ville et partir à la campagne.
    Nous nous sommes parlées lors d’une rencontre littéraire à Bruxelles, j’aurai aimé partager plus avec toi. Merci pour ce précieux texte ❤️

  • Ywana dit :

    Quelle belle évolution Maureen ! Je vois que nous avons des chemins parallèles malgré nos vies différentes. Je suis aussi en recherche de sens, de connexion à moi comme à la nature, de créativité, de retour à la terre ( 😉 ) et l’idée de faire partie d’un lieu, comme tu le dis si bien invitée de passage plutôt que maîtresse… M’attire également. Je ne souhaite pas dompter un lieu, je souhaite aussi laisser un lieu avec sa propre histoire, m’accueillir, et entrer en résonance avec ma famille.
    Je suis donc ravie et fière de toi (comme si c’était approprié…) que tu ai pu faire ce chemin, incertitudes et angoisses incluses ! Si toi, avec ta « réussite apparente » traverse ce type de questionnements, c’est que je devrais en être capable aussi, capable d’oser…
    Bref, des bribes de pensées sans vraiment de cohérences entre elles pour te dire bravo et merci à la fois ❤️
    Coralie

  • Léa dit :

    Beau et doux de lire le cheminement qui mène à ce rêve … beau et doux de lire avec les yeux d’une autre la nature.

  • Mina dit :

    C’était si doux de lire ce billet au réveil.
    Je traverse aussi ce que tu vis en ce moment, le lire me fait du bien. ❤️

  • C'line dit :

    Tellement heureuse de lire ce texte ! Ça me donne des idées, des envies, des espoirs pour la suite de ma vie…
    Et puis je suis ravie pour toi ! Je sais que tu vas t’épanouir dans ce si beau jardin (bizarre de te dire ça alors que je te connais seulement par tes textes) (mais je te « suis » depuis le tout début de ton blog: je t’ai vue évoluer !) (et comme tu le dis si bien, écrire est ta façon d’être au monde, alors je sais au moins « ça » de toi 🙂
    Bref…
    Félicitations ! Enjoy !!
    Et bises numériques 😉

  • ~ Anaïs ~ dit :

    Merci pour ce sublime partage et cette très belle parenthèse 💙

    Une tiny house à la montagne ou dans un coin de verdure c’est un peu mon rêve justement…
    Reste à voir si je passe le cap un jour !

    Profite(z) bien de ce joli coin 🌿

  • Sibylle dit :

    Merci d’avoir posté cet article ❤️ Ça fait du bien de lire que c’est possible, que ces aspirations peuvent, pour certains, déboucher sur du concret. Ça laisse des traces, des témoignages. Vraiment merci de nous laisser entrevoir ce jardin, cette forêt, cette verdure qui m’est si éloignée au quotidien 🤗

  • Sable dit :

    Quelle émotion !
    Quel beau rêve, quel bonheur à lire…
    Quel chemin parcouru depuis les paillettes !
    D’ailleurs, qu’en pensent Basile et Paillette ?
    Toutes mes amitiés 💖

  • Berlu dit :

    Que c’est beau Diglee! Je vous souhaite tellement de bonheur dans votre jolie maison! Ça m’a fait du bien de lire ce post, beaucoup de réconfort alors merci! Ça me fait l’effet d’un bon thé sous un plaid en automne!

  • Sarah dit :

    Merci d’avoir partagé ce morceau de vie, ça m’a profondément émue. Avoir un petit morceau de nature à soi, c’est mon rêve et actuellement je suis trop jeune et sans stabilité pour le rendre réel. Voir que tu as réussi à installer ton rêve dans la réalité de ta vie ça réveille beaucoup d’émotions en moi, le rêve peut devenir réel un jour.
    Longue et heureuse vie au milieu des bruits, odeurs, goûts, merveilles visuelles et textures de la nature.

  • Morgane dit :

    Beaucoup de bonheur à lire ces lignes, à t’imaginer dans ce nouveau décor. Ça résonne fort, j’ai des envies de silence, de brise et d’horizon depuis quelques temps déjà, je me répète sans cesse que je suis capable de tout, ça devrait inclure cela, je le le souhaites ❤️

  • Mel dit :

    A l’heure où je lis votre billet, je suis dans une maison de campagne à l’abri du bruit, juste celui de la nature et de ses habitants, et vos mots me transportent et m’apaisent. Ils permettent aussi de poursuivre cette réflexion autour de la sobriété, essentielle selon moi.
    Merci pour ce doux partage 🙂

  • Opale dit :

    Bonjour,

    Je viens de finir hier soir Atteindre l’aube et aujourd’hui cet article. Merci pour vos écrits, dessins et photos. Celui ci est apaisant 🙂

  • Morgane dit :

    Wahou ! Comme tu le dis à un moment dans ton texte la grâce…
    C’est beau, c’est touchant, la campagne est magnifique et paisible, la maison ressemble à un joli nid et que je comprends ce sentiment j’ai transformé ma maison et mon jardin au fil des années en nid douillet pour ma famille et moi… même si je rêve d’une belle petite maison à la campagne pour l’instant ce n’est pas possible alors je transforme ma petite maison de ville en maison de campagne… pour que j’oublie en entrant chez moi que je ne suis pas ailleurs que perdue à la campagne au milieu de la forêt.
    Profitez bien de votre joli nid 🩷

  • Sandra dit :

    Merci pour ce billet. Il est apaisant, comme chacun de tes écrits. Comme « Ressac » et « Atteindre l’aube », tes lignes ont la magie de faire bouger les miennes et me font monter les larmes aux yeux. Elles donnent envie de prendre ce temps dont tu parles et rendent à internet sa beauté : le pouvoir du partage. N’hésite jamais à appuyer sur « publier » s’il-te-plaît…

  • Emilie dit :

    Merci d’avoir osé, ce billet est sublime.

  • Vanessa dit :

    J’ai dévoré Ressac et Atteindre l’aube.. Merci pour les photos et le récit sur cette belle campagne. L’automne et les belles châtaignes en préparation… Du plaisir.

  • Alexandra dit :

    Félicitations Maureen !
    Quel joli projet !
    Merci de partager avec nous la poésie de votre quotidien, la douceur de la campagne, et l’envie d’évoluer et s’améliorer constamment.
    Chacune de vos publications me permet de m’interroger sur ma propre vie, et vos mots me font du bien.
    J’aimerais également pouvoir envisager une vie dans ma propre maison, malheureusement mon emploi actuel ne me le permet pas, et je cherche une porte de sortie vers une autre vie qui pourrait me convenir…
    J’aime à suivre des comptes comme le vôtre qui sont une source d’inspiration pour celles comme moi qui cherchent toujours le bon chemin.
    Merci pour vos partages.
    Amicalement 🙂

  • Julia dit :

    Merci pour ce beau récit où je me retrouve tellement…venant de quitter ma maison après ma séparation du père de mes enfants, je me retrouve en ville appartement sans balcon i jardin, j’ai « perdu », je l’espère pour le moins de temps possible, ce privilège (qui ne devrait pas l’être) d’être quotidiennement au contact du vivant, j’espère aussi pouvoir retrouver un lieu ressource et en être de nouveau gardienne…je suis en période de rassemblement des parts de moi meme, cherchant à redonner du sens à MA vie, à trouver du repos malgré le rythme effréné auquel nous sommes soumis.s ton récit me permet de recontacter cette vision à laquelle j’aspire, à la nourrir, une possibilité (un droit!) de rêver.
    merci beaucoup Maureen pour ce partage et je te souhaite une belle « reconnexion »..

  • Emmanuelle dit :

    Chère Maureen,

    Quel bonheur de te lire. Je vis une aventure similaire depuis quelques mois et tu retranscris avec une telle exactitude ma joie et ma crainte de l’indécence. Une poème de Anna De Noailles m’accompagne depuis quelques temps:

    Si tu veux nous ferons notre maison si belle
    Que nous y resterons les étés et l’hiver !
    Nous verrons alentour fluer l’eau qui dégèle,
    Et les arbres jaunis y redevenir verts.

    Les jours harmonieux et les saisons heureuses
    Passeront sur le bord lumineux du chemin,
    Comme de beaux enfants dont les bandes rieuses
    S’enlacent en jouant et se tiennent les mains.

    Un rosier montera devant notre fenêtre
    Pour baptiser le jour de rosée et d’odeur ;
    Les dociles troupeaux, qu’un enfant mène paître,
    Répandront sur les champs leur paisible candeur.

    Le frivole soleil et la lune pensive
    Qui s’enroulent au tronc lisse des peupliers
    Refléteront en nous leur âme lasse ou vive
    Selon les clairs midis et les soirs familiers.

    Nous ferons notre coeur si simple et si crédule
    Que les esprits charmants des contes d’autrefois
    Reviendront habiter dans les vieilles pendules
    Avec des airs secrets, affairés et courtois.

    Pendant les soirs d’hiver, pour mieux sentir la flamme,
    Nous tâcherons d’avoir un peu froid tous les deux,
    Et de grandes clartés nous danseront dans l’âme
    A la lueur du bois qui semblera joyeux.

    Émus de la douceur que le printemps apporte,
    Nous ferons en avril des rêves plus troublants.
    – Et l’Amour sagement jouera sur notre porte
    Et comptera les jours avec des cailloux blancs…

  • Céline dit :

    Bonjour Maureen,
    Les mots me manquent, je l’avoue, mais j’ai simplement trouvé ce billet très beau et doux.
    Je suis ravie absolument ravie de savoir que vous avez trouvé votre maison.

  • Manon dit :

    Hello Maureen,

    Je viens de retomber sur ton blog, des années plus tard. Je suis une jeune lectrice qui avait été fan de tes premières BD (Je me rappelle avoir été joie d’obtenir ton autographe sur mon exemplaire de “Confession d’une Glitter addict” dans une librairie de la Croix-Rousse haha). Le temps a passé j’ai 24 ans et je t’ai redécouvert par hasard en trouvant ton livre “Ressac” que j’ai adoré. Découvrir que tu as trouvé sens en t’installant dans ce petit coin de tranquillité c’est agréable à voir! Je serai à l’affût désormais de pouvoir te lire sur ce Blog, et j’ai hâte de m’offrir tes autres derniers ouvrages pour m’évader un peu plus et me déconnecter du monde virtuel, qui a pris “bouffé” trop de mon estime.

    Bonne continuation

    (D’une lyonnaise à une autre, vivant elle aussi en Bretagne désormais!)

  • Merci pour les photos et ce beau récit. ça fait vraiment rêver

  • Gwladys dit :

    Merci !
    D’avoir retranscrit avec tant d’honnêteté et de beauté l’histoire des 1ers temps dans cette maison.

    Je suis passée par plusieurs palettes d’émotions pendant ma lecture. Cela dit, la joie est celle qui reste, diffuse et contagieuse, même quelques heures après.

    Est-ce que je croise très fort les doigts pour que tu aies envie d’écrire un nouvel article en rapport avec la maison, cet automne ? Peut-être… 😉

  • Mis à part le paysage, le mien est plutôt fait de cailloux, de cigales, de ressac, de terre rouge, d’oliviers et de figuiers; je souhaitais simplement vous dire que je vous comprends. Tellement. Ces premiers instants où la boule arrive, où avant de partir on a un peu peur de s’ennuyer, on ne sait pas si on y arrivera, là bas, perdu au milieu du rien qui devient un grand tout, et puis, au fur et à mesure que s’égraine les heures, les jours et les nuits, trouver ce bonheur intérieur d’être seul coupé du monde, avec soi, avec les cigales, avec les bruits de la nuit, avec nos mots dans la tête, avec nos lectures, avec juste notre envie de faire au moment où on a envie de le faire.
    L’isolement comme une libération.

  • Claire dit :

    Merci pour ce partage et cet écriture. Je partage cet ancrage à un bout de terre 🤎

    Si tu ne l’as pas encore lu, je te recommande « La Vallée des Cyclamens » d’Yvonne Dubois
    Un récit paysan d’une femme, qui vient de la terre où j’habite

  • Laura Gervasi dit :

    Félicitations Maureen!!! 😍 Qu’elle joie de te lire! Comme d’autres ici, par un drôle de hasard, je viens d’acheter ma maison moi aussi ce 10 août, avec son jardin féérique merveilleux, c’est si doux de savoir qu’on traverse les mènes sensations! 🥰 Profite bien de ces petites rencontres du quotidien! 🤍

  • Manon dit :

    Merci pour ce beau partage. Tes écrits et tes images me touchent beaucoup. Ton récit est sincère et tu as le droit de vivre ta vie comme tu l’entends.

    Sur le sujet de l’indécence dont tu parles, cette vidéo avait éveillé ma curiosité, je te la partage si ça t’intéresse https://m.youtube.com/watch?v=xiepQbEas14&t=1s

    Merci encore pour ce beau post
    Bien a toi
    Manon

  • So. dit :

    Merci d’écrire encore sur un blog, de nous donner l’occasion de fixer notre attention sur un billet plus long qu’une légende insta, déjà !
    Je crois fort aux résonances qui naissent de l’écriture et de la lecture de ces morceaux d’intime un peu universels quand même !

  • Francine dit :

    Récemment, j’ai vu un post sur le compte Insta de « ils abusent grave », sa formulation a été une révélation… la peur nous prive. La peur du noir nous prive des ciels étoilés… On peut faire une longue liste, chacun.e la sienne.
    Moi aussi je suis Diglee depuis longtemps, fascinée d’abord par son côté Carrie qui est si éloignée de moi, et ça me fascine de suivre votre métamorphose. L’émerveillée du vivant que je suis est si heureuse de compter une adepte de plus.
    Que cet Eden vous remplisse de joies (et de peurs apprivoisées).

  • Sarah dit :

    Douceur de lire ces mots. Merci pour ce partage émouvant, apaisant, qui m’inspire et me fais sentir mon coeur battant. La beauté de tes mot me font dire, pour moi dans l’inutile émerge la grâce. Merci..

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