Le coup de poing dans la gueule, presque, un mercredi soir.

 

violences-sexuelles

Aujourd’hui, j’ai beaucoup pleuré.

J’ai pleuré de rage, ce matin, en lisant l’article de Brain sur les criminels sexuels touts puissants.

Capture d’écran 2016-06-01 à 19.49.40
J’ai pleuré en pensant à toutes ces victimes de viol, enfants et adultes, qui se débattent pour survivre, qui ne savent pas quoi faire de cette vérité, et qui doivent se battre autant avec la menace qu’ils fuient qu’avec la société qui ne les croit pas.
J’ai pleuré de désespoir en constatant qu’encore aujourd’hui, le viol est sujet à toutes les blagues, attitudes vaseuses et dénigrements en tout genre. Qu’on en rit, qu’on le banalise, qu’on le minimise (cf l’actu avec notre Baupin national et ses agressions qualifiées de « compliments. », ou la super blague de Laurent Laffite à Cannes).

J’ai pleuré de découragement en sortant du très très mauvais film, « Elle », visionné dans l’après midi (je ne pouvais pas faire plus à propos…) qui parle d’une femme bourgeoise qui se fait violer dès la scène d’ouverture par un inconnu cagoulé qui pénètre chez elle par effraction… et qui finalement aime ça et en redemande, tombant sous le charme de son agresseur, d’abord sans le savoir, puis en le sachant très bien.
Le film rend le viol totalement anecdotique, un détail qui ne la fragilise pas outre mesure et disparaît bien vite au profit d’un jeu sexuel volontairement dérangeant, et fait de surcroît passer l’héroïne pour une tordue, ELLE, d’aimer ça quand celui qui la viole passe pour un simple « torturé ».
J’en passe sur ce film qui est une vision bien romancée et masculiniste du viol (et pourtant, j’avais aimé Basic Instinct. Je ne partais pas braquée, je l’attendais même beaucoup).
Pas étonnant que le film soit en sélection officielle pour Cannes, qui a choisi un film de Woody Allen pour ouvrir le festival… HEM.

J’ai pleuré de déception quand mon amoureux à la suite de mon post ce matin, m’a dit que la pédophilie (actée, j’entends, donc le viol sur enfant) et le viol n’étaient pas la même chose. Que quand je parlais de culture du viol pour parler des pédophiles, je rapprochais deux choses qui étaient différentes. Que oui, dans le viol les femmes étaient les premières victimes, mais que je ne devais pas tout mélanger (#mansplaining).
Que je devenais parano quand, à ces mots, je me suis mise à gueuler.
Moi ce que je vois, c’est que femmes ou enfants, les victimes souffrent autant. Que les agresseurs sont en majorité des hommes (même s’ils sont des exceptions, et non représentatifs DES hommes,), et que les victimes ont souvent du mal à se faire entendre, parce que les puissants sont des hommes (cisgenre blancs et hétéros) protégés par d’autres hommes (cisgenre blanc et hétéros), place de choix dans notre société patriarcale.

Que la culture du viol, elle commence avec des blagues, avec la minimisation et la décrédibilisation des victimes (même problème avec l’affaire Jonnhy Depp-Amber Head, soit dit en passant) et termine avec le passage à l’acte, dans une ambiance taiseuse et trouble.

J’ai pleuré de peur et de rage, ensuite, quand tout à l’heure en sortant du cinéma j’ai marché au lieu de prendre le métro, pendant l’équivalent de trois arrêts : et qu’à tous les 200 mètres, des hommes ont commenté mon passage. J’ai entendu, en dix minutes de marche un mercredi pluvieux à 18h, un « HEY, je rêve de toi miss ! » crié au loin, un « mmmh » un « eeeeh », un « pssssst », un « salut toi », un « bien mignonne » murmuré entre les dents, un « j’aime bien ça, moi » balancé dans mon dos. Arrivée vers chez moi, un homme d’une cinquantaine d’années m’a dit en me fixant un « Bonjour » audible mais hésitant. Ne voyant pas le mal partout non plus, même si franchement échaudée, je lui ai répondu « Oui ? ». Il m’a alors dit qu’il voulait me parler parce qu’il m’avait remarquée au loin, qu’il m’avait trouvée « bien à son goût » (je cite), et qu’il voulait savoir si on pouvait faire connaissance. Je lui ai demandé s’il pensait sincèrement que ça allait marcher. Il m’a dit que oui.
Je lui ai demandé si ça avait déjà marché pour lui, cette technique. Il m’a re-dit que oui. Je lui ai dit que tant mieux, mais que là, je rentrais chez moi, que je n’avais absolument rien demandé, et que je ne souhaitais pas entrer en contact avec lui.

« Pourquoi, j’ai pas été insultant! » a t’il remarqué, offusqué.

Quand je lui ai expliqué que cela ne m’intéressait pas du tout, que je n’avais pas demandé son approbation sur mon passage et encore moins l’expression verbale de son désir libidineux, il a insisté.
Je me suis mise en colère, j’ai levé la voix, lui ai demandé de ne pas me tutoyer, et lui ai conseillé d’arrêter de héler les femmes dans la rue quand elles n’ont rien demandé, parce que SURPRISE, ça ne marchait JAMAIS. Que la drague, ça se faisait à deux.
Il s’est mit à me tutoyer de nouveau, me dénigrer, et m’asséner des « chuuuuut » dédaigneux pour me couper la parole, en s’approchant considérablement de moi.
J’ai alors marqué ma limite en reculant, et ai levé davantage la voix en lui ordonnant de me laisser tranquille, de me laisser rentrer chez moi (bien claire, pour que l’entourage comprenne la scène).
Là, il a levé son poing, menaçant de me frapper, essayant d’attraper mon col.
agresseur

J’ai baissé le visage, l’ai repoussé en criant « ARRÊTEZ MONSIEUR! Laissez-moi tranquille » Il a recommencé en s’approchant encore de moi, les yeux prêts à sortir de leur orbite, le poing en l’air, son autre main cherchant à m’attraper.

Un jeune homme arrivé en courant s’est interposé, et m’a poussée en arrière. A ordonné à cet homme de se calmer. Je ne me suis pas éternisée, je l’ai remerciée et suis vite partie chez moi.
J’ai pleuré après cette altercation parce qu’il a fallu dans la tête de ce taré un autre homme pour s’arrêter (j’étais prête à me défendre, je n’avais rien demandé) (même si c’est rassurant de voir que des gens réagissent).
Parce que mon seul « NON » ne lui a pas suffit, n’a eu aucun poids face à son désir et sa colère. Parce qu’il lui a fallu l’autorité d’un autre homme pour qu’il batte en retraite.

J’ai pleuré parce qu’après m’être fait alpaguer tous les 200 mètres, on a menacé de me frapper aujourd’hui.

Que c’est mon quotidien de me faire reluquer, suivre, commenter, toiser, et qu’une fois par an, épuisée fatiguée, furieuse, je déborde et ne me laisse pas faire.

Et parce que malgré tout ça, beaucoup me diront que c’est un peu ma faute. Que je n’avais qu’à pas réagir. Que peut être je portais une tenue excitante (en l’occurrence, j’avais mes grosses lunettes, les cheveux sales, un imperméable et des méduses aux pieds -MAIS UNE JUPE, je le concède. Non que ça ne me dédouane de quoi que ce soit, ce n’est pas le propos : mais j’étais justement dans une de ces tenues qui me font penser « je vais être tranquille dans la rue aujourd’hui ». Parce que, oui, c’est un fait, chaque vêtement enfilé l’est consciemment, en me demandant préalablement s’il me donnera du fil à retordre dans la rue ou non : et souvent mes lunettes sont un frein aux relous libidineux (allez savoir), mes chaussures de gamine en plastique aussi).

J’ai pleuré parce que, alors qu’un homme inconnu a refusé de me laisser tranquille après mon refus de ses avances, a menacé de me frapper et m’a insultée, c’est MA réaction qui sera sûrement remise en cause, encore. Parce que dans des moments comme ça, j’ai souvent honte de moi, avant de blâmer mon agresseur.
L’agression, elle venait pourtant de lui : ma façon de réagir à cette agression me regarde, et je fais ce que je veux et ce que je peux avec mon caractère et mon passé pour y faire face.
Je lui ai répondu, j’ai été polie, j’ai décliné et je me suis défendue : insister et me rabaisser était déjà une agression en soi, avant même de lever le poing. Penser qu’il avait le droit de me faire porter son désir, sous prétexte que je lui avais plu, alors que je marchais tête baissée pour rentrer chez moi au pas de course : c’était déplacé.
Mais quand même.
On viendra toujours commenter MES réactions, MON comportement. Tu aurais dû faire ci, pourquoi tu lui parles, tu n’as qu’à t’en foutre, moi ça ne me touche pas, en même temps c’est pas si méchant, tu l’as énervé aussi…

Je le sais parce que ça se passe toujours comme ça (j’ai testé cela après mon article sur le harcèlement de rue) (violence inouïe à l’égard des femmes, bien plus que des agresseurs).
Ce sont les femmes qui doivent s’expliquer de leurs gestes, de leur attitude face aux agresseurs (« pourquoi n’avez vous pas serré les genoux ? » , avait demandé un juge pour affaire de viol au tribunal à Calgary en 2014…).
Les victimes sont trop souvent remises en causes : elles mentent, elles provoquent, elles cherchent, elles savent mal se faire respecter…ETC.

J’ai pleuré de savoir que Samantha Geimer, la jeune femme violée à 13 ans par Polanski et l’un de ses amis après avoir été droguée n’ose toujours pas utiliser le mot « agresseur » pour désigner Polanski. Trop de menaces, trop de violences, trop de pression.

J’ai pleuré parce qu’on organise en ce moment-même à l’institut Lumière une rétrospective Polanski, parce qu’il passe sur les plateaux tv pour la promo de la réédition de son livre alors qu’il n’a jamais purgé proprement sa peine, parce que moi-même j’ai voulu me rendre à cette rétrospective et re-découvrir ses films.
J’ai pleuré parce que moi aussi, parfois, je suis aveuglée.
Parce que les plaintes de Dylan Farrow à l’encontre de Woody Allen, son père adoptif pour viol à l’âge de sept ans n’ont jamais été entendues, même si appuyées par son frère et par sa mère Mia Farrow en 1992.

J’ai pleuré parce qu’aujourd’hui, la violence sexuelle banalisée m’est apparue de plein fouet, comme une grosse baffe dans la gueule, parce que j’en mesure chaque jour la menace, et ce depuis gamine, quand j’entendais déjà ma mère me répéter de toujours regarder derrière moi dans la rue (prévient-on autant les petits garçons du risque de viol ? Les garçons vivent-il en ayant peur de l’inconnu qui va leur proposer des bonbons et les enlever/les violer ? À quel âge ont-ils CONSCIENCE de cette réalité, de ce danger ?)

J’ai chialé parce que les blagues sexistes pédophiles ou misogynes font toujours autant marrer, parce qu’on en fait des films à gros budget et à caractère érotiques, parce qu’on nous targue lorsqu’on s’en offusque de manquer d’humour, d’être coincé ou parano.

J’ai chialé en lisant l’émouvant et le très juste post d’Anaïs Bourdet de Paye Ta Shnek., l’une des premières à avoir dénoncé ouvertement le harcèlement de rue sur le net avant que le terme ne devienne à la mode.

J’ai bien pleuré aujourd’hui, et là, ça y est,c’est bon: je suis déterminée.
Déterminée à dénoncer, encore, toujours. À ne pas baisser les bras.

Je me fous pas mal de ce que pensent les autres de ma façon de réagir face aux diverses agressions quotidiennes, aux inégalités constantes auxquelles je suis confrontée (et encore, en tant que femme blanche, je suis une privilégiée : j’essaie d’en prendre la mesure à chacun de mes combats) : je continuerai de me battre pour mes droits et ceux des autres, je n’arrêterai jamais de défendre ma liberté de penser, d’agir et de disposer librement de mon corps.

N’en déplaise à ceux que cela n’atteint pas, parce qu’ils sont nés du bon côté et n’ont jamais eu à s’en soucier.

Commentaires

  • Heiki_Chan dit :

    Tu as été très courageuse aujourd’hui, continue comme ça. Envers et contre tout.

  • Marie dit :

    Et je pleure avec toi, merci d’être là

  • Camila dit :

    Je suis de tout cœur avec toi. J’ai déjà frappé un mec dans la rue parce qu’il m’avait touché les fesses et même si je ne suis pas fière d’avoir fait usage de la violence, j’ai été heureuse de ne pas m’être laissée faire.
    As-tu vu cette page FB contre l’avortement ? Je ne citerai pas le nom de la page parce que ce serait lui faire de la pub et ça me fait vomir, mais c’est aussi un combat qui me touche. Nous, les femmes, ne pouvons pas décider ce que nous voulons faire de notre corps. Et c’est aussi un combat de tous les instants.
    Pour le moment, je tente de ne pas me laisser submerger par tous ceux qui voudraient que j’agisse comme ils voudraient : je mets des jupes si je veux, je me maquille si je veux, je mets des talons si je veux, je fais l’amour si je veux, je prends la pilule si je veux. Et si veut me faire taire, je montre les dents.
    Je t’admire et je te soutiens beaucoup, Diglee. Ne pers pas espoir.

  • La belette dit :

    Des caisses de courage Diglee, à toi et à toute les autres. Ce découragement, on le connaît toutes je crois. C’est pour ça que c’est important que des gens qui ont une voix, des artistes, des gens célèbres, prennent la parole pour dénoncer, mais surtout nous donner l’envie de nous battre encore. Je suis très désabusée en ce moment, alors des initiatives comme la tienne, ou celle d’Anaïs Bourdet pour ne citer que vous, elles me donnent vraiment la force de ne pas baisser les bras. Et de continuer à croire que les choses finiront par changer.
    Alors ce soir, moi je te dis une très grand et très sincère MERCI.

    Des bises !

  • levesque dit :

    Hier, en regardant le dernier spectacle de florence foresti, on se demandait, avec ma petite soeur, si on avait des modèles féminin contemporains. Je ne trouvais pas. Maintenant, après avoir lu ton article, je me dis que si, on a une de belle voix! Merci Diglee de te batre toujours autant, de le dire haut et fort. Tu es un beau modèle pour notre génération.
    (au passage ma petite soeur a elle aussi une technique anti-drague: Elle prévoit un sweat a capuche pour rentrer. Elle me disait, avec une capuche, je ne suis jamais emmerdé. )

  • Sarah dit :

    <3 <3 <3

    J'essaye de t'envoyer mentalement plein d'amour et de réconfort

    <3 <3 <3

  • Sarah dit :

    Et merci pour cet article 🙂

  • Scarlatine dit :

    C’est pas dans mes habitudes de laisser des commentaires sur des blogs, même ceux que j’aime et que je suis. Mais là, aujourd’hui ?

    Oui.

    Merci pour ça.
    Merci pour tout
    .
    J’espère, ça serait bien, qu’un jour, tout ça, nous, soyons entendu-e-s et respecté-e-s. Je comprends pas comment autant de gens peuvent penser que c’est pas important. Que c’est petit. Je comprends pas.

    C’est important.

    Alors merci de l’avoir dit.

  • Felixia dit :

    euh … un câlin ? genre licorne tu vois, qui fait chaud au coeur … c’est puéril sans doute, mais je me dis en lisant ta souffrance ça peut être une petite chose positive.
    (j’ai aussi pensé à baffer l’Amoureux, mais ça n’est pas ça qui le fera avancer et effacera ta dure journée)

  • Glad dit :

    Ah j’aurais bien aimé que le jeune homme n’intervienne pas et que tu balances ton pied dans sa face médusée de ce vieux dégueu!

    Non, sérieusement, je n’aurais bien sûr pas voulu que ça dégénère et que tu te prennes vraiment un coup. Tu as très bien réagi, utilisant les bons mots pour dénoncer le caractère intrusif et agressif de son intervention. Mais tu avais affaire à un sinistre con.

    Je te trouve courageuse, continue de résister chère Diglee.

  • Anna dit :

    Et moi j’ai pleuré en lisant ton post, parce que je te comprends, parce que c’est injuste, inadmissible, mais aussi parce que ça fait du bien de voir qu’on est pas seules et que de belles personnes comme toi existent, alors, merci <3

  • cindy dit :

    Ton article fait tellement de bien à lire! Je me sens tellement seule à penser ça, et je suis très souvent ridiculisée ou je passe pour une emmerdeuse…que ce soit de la part des femmes (familles, copines, inconnues) qui prennent ouvertement part à cette culture du viol par divers attitudes plus ou moins conscientes, le + souvent en copiant les hommes pour ne pas être rejetée et en cassant elle-même les femmes (ben c’est apparemment cool de dire qu’on est est des chieuses)…et le comportement des hommes, même les meilleurs, mon père, mon copain, mon frère, des mecs biens mais j’ai l’impression d’être violée quand je les vois en pas prendre parti et quand je les entends dire « c’est bien pire quand c’est le viol d’un garçon », « tu as vu comment elle était habillée », « oui, mais les hommes aussi se font violenter, y’a pas que vous…etc ».

    Actuellement j’ai l’impression qu’on veut revenir sur les droits des êtres humaines (je n’aime pas dire les droits de l’homme car encore une fois on oublie la femme) et d’autant envers les femmes : soyez de magnifique objet de consommation, soyez belle et « baisable » c’est tout ce que l’on vous demande et cette résistance amène des comportements violents de la part des hommes; ben oui ça fait des siècles que la femme est à la merci des désirs des hommes, la conscience collective masculine a très peur du changement…

    Bref, merci pour ton article…

  • Léti dit :

    Ma pauvre j’espère que ça va pas tant te perturbé et que tu arriveras à dépasser ça !Ton courage me donne envie de moi aussi ne plus baisser les bras <3

  • Unicornana dit :

    Tu as tout mon soutien. C’est peu, mais je voulais que tu le saches. On est tous dans le même bateau. Je t’aime.

  • Justine dit :

    Chère Diglee,
    Je suis admirative de ta force et t’apporte tout mon soutien dans cette situation absolument horrible que tu as vécue aujourd’hui!
    Je suis choquée.. ce genre de chose je ne l’ai (presque) jamais vécu, j’habite un endroit (Neuchâtel en Suisse) où l’on se sent en sécurité.. mais les choses changent depuis quelques années et j’ai peur que ce genre de comportement se propagent comme la peste..
    J’espère que tu continueras à te battre pour ton idéal
    amitiés et courage
    Justine

  • Justine dit :

    Wow… Ce post est très fort et c’est bête à dire, mais je vous remercie de l’avoir fait. Vous avez totalement raison quand au fait qu’il faut condamner les agressions sexuelles quelque soit la situation de l’agresseur et ce qui vous est arrivé est horrible et vraiment anormal… Je pense que la lecture ddevotre post et de beaucoup d’autres à ce sujet pourrait vraiment changer quelque chose à ça et faire réagir

  • Law Esculape dit :

    Courage Diglee, ne lâche rien <3
    Dans cette marée de condescendance et de paternalisme, il y a toujours des mains tendues prêtes à écouter et à soutenir. Ce que tu fais est important et même si c'est long, je pense que les mentalités vont finir par changer, notamment grâce à des gens comme toi !
    Je souhaite toujours de l'amour et des bisous, mais là je vais rajouter un peu de rage et de détermination.

  • Elora dit :

    Et bien tu as bien raison !! Il faut pas laisser faire tout ça, c’est inconcevable en 2016 ! Il faut se battre !! J’ai pleuré aujourd’hui moi aussi, quand j’ai vu l’article sur la jeune fille de 16 ans qui s’est faite violée au Brésil par un groupe de 30 mecs … J’ai pleuré pendant un moment pour notre monde qui devient de plus en plus moche …

    En tout cas, j’espère que ça va aller, je t’envoie tout mon soutien Maureen, et plein d’amour ♥ Merci pour cet article, je suis toujours ravie de voir qu’une personne influente auprès des jeunes filles comme toi se lance dans ce combat.

  • Anouk dit :

    J’ai l’impression que qu’importe ce que j’écrierai ici, mes mots ne seront pas assez forts pour décrire ce que je ressens en lisant ton texte. Je me sens démunie, mais déterminée également. Tu semble avoir une telle force, et en même temps, dire que tu es fortes revient à dire que d’autres sont faibles, ce que je ne crois pas du tout. Merci pour ton témoignage. Merci pour ton combat. Tu es une femme inspirante, et bien que mon opinion n’est qu’un petit grain de sable dans la balance (ou rien du tout pour ce que j’en sais), je crois que qu’importe ce que tu aurais fait face à cet homme, ta réaction était la bonne, qu’importe ce qu’elle aurait été. Tes sentiments sont légitimes. En espérant que les prochains jours seront moins gris.

  • Ballet Lucie dit :

    J’ai été très ému par ton article. Et surtout très en colère, écoeurée.
    Je te suis depuis le début de tes réflexions sur ce monde qui nous entoure, et j’évolue avec et grâce à toi, pour ce rapport entre la société et les femmes.
    Nous ne devons pas baisser les bras, et continuer à partager, à faire prendre conscience de ce qui se passe.
    Merci Diglee, je t’envoies tout mon soutien.
    Lucie.

  • FoxClady dit :

    Article très touchant … je te rejoins sur pas mal de points.
    Hélas quand j’étais en première il m’est arrivé une mésaventure. Un garçon de ma classe a profité de ma rupture avec mon copain avec qui j’étais depuis deux ans. Naïvement et le considèrant comme un ami je n’avais aucune crainte à le voir un mercredi après midi en ville. Mais l’après midi s’est déroulée tout autrement. J’ai gardé ce lourd secret pendant longtemps. Même s’il racontait à tout le monde qu’il m’avait  » sauté « . Qu’il oubliait de préciser qu’il m’avait quelque peu forcé que j’ai ru beau le frapper et essayer de le repousser je suis restée tétanisée quand j’ai compris qu’il n’avait plus rien à faire. Je suis restée deux ans dans sa classe. Ma meilleure amie a elle aussi été forcée à avoir des attouchements. J’ai réagi plus pour elle que pour moi.
    Ce n’est que des années après que j’ai pu en parler à ma mère. Expliquer pourquoi j’étais en dépression à 18 ans. Sous médicaments. Elle n’a eu aucune réaction.
    Aujourd’hui j’ai des rapports sexuels normaux avec mes copains. Mais impossible de montrer mon corps à la lumière. J’en viens au but de mon message pour rejoindre l’idée de ton post.
    Il m’est impossible d’aller au gynécologue sans avoir une crise d’angoisse. Quand je dois me déshabiller. Me faire toucher. C’est une femme pourtant. Au bout de trois rendez vous je lui ai expliqué. Elle m’a ris au nez.  » c’est du passé. Je ne vous ai pas fais mal là si ? C’est un frottis pas un viol « . Incapable de comprendre ce que ce moment pouvait me faire revivre. Alors que … c’est une femme. Une gynécologue. J’ai quitté son bureau choquée, sachant que je n’en parle à personne. J’avais honte d’avoir livré mon viol à quelqu’un qui je pense pouvait comprendre mon mal être de me retrouver nue et me faire inspecter par une personne autre que mon homme. Elle a ri. Alors que. J’aimerais à 24 ans pouvoir en rire moi aussi.

  • Marie dit :

    Wahou wahou wahou merci pour cet article incroyable. Tu as vraiment su trouver les mots justes ! Je comprends tellement ta colère et ce que tu ressens. Merci pour ces mots et continue comme ca! Ce combat n’est pas vain et peut etre qu’un jour les choses changeront. <3

  • Rebecca dit :

    Juste : je te comprends.
    Et même, je partage tellement ces émotions, vécus …
    Alors, oui, on est isolées, mais pas seules 😉 c’est ce que je retiens de ton article.

  • Marbié Ségolène dit :

    Je te comprends tout à fait et je te soutiens, pourquoi devons nous toujours subir des gestes déplacés sur nous, sans notre accord … il faut toujours recadrer et passer pour des rigides alors qu’on en a juste marre de se faire toucher ou importuner… et c’est encore plus terrible quand on a une fille et que l’on doit très tôt la mettre en garde … oui c’est souvent dur d’être une femme…

  • Léa B. dit :

    J’approuve chacun de tes mots et surtout, sache que tu n’es pas seule dans ce combat !

  • Merci d’en parler si ouvertement. C’est important d’avoir des femmes comme toi (je peux dire tu?) qui disent ce qui se passe et parle de tout ça. Pour ma part, j’ai été victime d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel à plusieurs reprises et j’ai longtemps cru que cette répétition était de ma faute. C’est encore tres dur d’en parler, un viol n’est pas anodin.
    J’ai finalement dit quelque chose à propos d’un gars qui me harcelait au boulot. Heureusement il a été viré. Mais comme je suis dans une petite ville il est reste présent dans ma vie même après sa mort récemment. Au même moment ou l’affaire Beaupin éclatait en France. C’était dur pour moi de voir ce mec sur mon mur facebook, alors je n’imagine même pas celles qui voient leur agresseur dans tous les medias. Ce sont des héroïnes
    Si ça intéresse:
    https://unefillepascommelesautresblog.wordpress.com/2016/05/11/un-petit-coup-de-gueule/

  • esther dit :

    Merci Madame pour cet article, je vous soutiens à 100% et suis complètement en accord avec vous. Continuons à nous battre, à nous faire entendre, et éduquons les petits garçons dans le respect des filles pour qu’ils deviennent des hommes qui se respectent et respectent les femmes!

  • Quant a ces « artistes » je boycott pour ma part leur travail. Je ne peux pas cautionner le nouveau Woody Allen par exple….

  • Louise dit :

    Je pense que tu es une des personnes les plus importantes pour moi m’ayant aidé à découvrir et à assumer mes valeurs féministes depuis que j’ai 15 ans (ça fait donc 4 ans), et tu m’inspire à chaque post à me battre et a en être toujours plus fière.

    Merci <3

  • Charlotte dit :

    Merci pour ce post, merci de ton courage, tu es une battante et je te soutiens à fond!

  • ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥

  • Tiphaine dit :

    Diglee, tu es courageuse et forte. A force de se battre contre les aberrations, nous finirons toutes et tous par faire comprendre au monde que ce sont, justement des aberrations. Tu es au top, J’admire ton travail et tes combats, et te lire me remonte le moral quand les propos de ceux et celles qui n’ont pas encore tout saisi me font courber le dos.

  • Orcrane dit :

    Juste, Merci pour ce post… ♥

  • Sweet dit :

    Putain, j’ai chialé.
    J’ai 14 ans et à l’école on a visionné un documentaire sur la fin de la deuxième Guerre Mondiale.
    À un moment on pouvait voir les images d’une femme le visage en sang, et la voix-off qui commentait les nombreux viols commis en Allemagne pendant l’occupation alliée. Et un mec de ma class s’est permis de lâcher un « Salope ».
    Ou encore quand on passe à côté du bureau de M.B qui demande toujours à chaque fille si « Tu suces? ». Ou encore « Hé bébé ça va? Mon bébé? ».
    En gym quand on fait nos exercices et qu’il passe derrière moi pour faire des bruits de bouches en se penchant pour mieux voir mes fesses. « Bah faut admirer les belles choses dans la vie! » (Le pire c’est qu’il m’insulte de dégeulasse alors bon, faudrait savoir!)
    « Hé non mais t’as vu comment il nous parle, à nous, les filles? », ai-je osé m’indigner.
    « Bah ça va, il s’est calmé » « C’est de l’humour » « C’est un mec » ou encore le fameux « Calme-toi sérieux L. t’en fais des tonnes »
    C’est vrai que j’en fais des tonnes! J’aurais pas dû dénoncer par exemple quand E. est arrivée dans le vestiaires des filles pâle comme un linge et nous a raconté qu’ils s’y sont mis à trois pour l’immobiliser, lui mettre des claques et lui toucher les seins?
    A près tout mon prof l’a bien dit à ma mère. « Si L. est choquée elle peut aller voir l’infirmière scolaire »
    BEN OUAIS, après tout, nous sommes des adolescents, c’est un peu.. NORMAL, quoi.
    On a les hormones en feu, nanani, nanana..
    C’est normal que le prof de gym réponde « Ouais pas mal » quand un élèves de 15 ans lui demande « Les meufs qui font du volley, elles sont bonnes?? »
    NORMAL. Je psychote, pas besoin d’avoir peur de me dire que ces gens vont se retrouver dans nos rues. Pis on est en Suisse, QUOI. En Suisse y’a rien, on est clean, pas de harcèlement toussa toussa.
    Et encore j’ai même pas la force de tout raconter, je passe par dessus le body-shaming de mon prof de math, ou encore les 3 filles dans ma classe sur lesquelles on a inventé des rumeurs affreuses..
    Putain j’en peux plus j’ai envie de tout lâcher.
    Quand je raconte à ma mère qu’on m’a insulté de pute parce que je ne portais pas de soutien-gorge sous mon T-Shirt (hypersensibilité, n’en ai pas besoin.. POURQUOI JE ME JUSTIFIE?!) et qu’elle me dit que je dois « assumer et cacher ma féminité parce que sinon c’est de la provocation et qu’alors je ne dois pas m’en plaindre ».
    Ah et quand un mec on lui voit le torse, ça justifie que je l’attouche ou l’insulte?
    DESOLE d’avoir des seins, maman! Sérieux! A près tout c’est vrai c’est provoquant les seins!
    Ça justifie carrément de se faire insulter?!
    Mais j’en peux plus bordel! J’ai demandé l’avis de personne!! Je fais pas ça pour provoquer je le fais pour moi!
    Pourquoi on peut pas vivre juste normalement, aller à l’école sans qu’on nous demande toute les deux minutes si « Ça vaaaaaaaa, X? Tu suces? »
    Mais PUTAIN?! Et même si je le faisais?! Ça te concernerait!?
    Pourquoi est-ce que je paye chaque jour le fait d’être née femme, hein?
    Pourquoi ma mère apprend à mon frère que les femmes sont différentes des hommes? On est pas une putain de sous-catégorie!
    J’en ai marre, j’en ai ras-le-cul et dire que demain je me retrouverais à nouveau dans ma classe, entourées de ces attardés sans pensée propre ni respect.
    L’égalité, c’est trop demander?!!

  • nelly dit :

    Moi j’adorerais réagir comme toi,parce que à chaque fois que ça m’arrive je suis tétanisée… Je suis choquée que des hommes puissent réagir comme ça tout simplement parce qu’on n’est pas intéressé par leur proposition. Bravo pour ton courage et j’espère qu’un jour nous serons entendues.
    Et le pire c’est que les hommes trouvent ça normal. Ils ne font rien de mal… Quand on voit ce qui se passe dans les bureaux des « élites » je me demande bien comment vont évoluer les mentalités ?!
    Parce que NON, on ne devrait pas se préoccuper de notre façon de nous habiller. Parce que le fait d’êre une femme ne fait pas de nous un sexe faible !
    Bref, merci de t’exprimer à ce sujet. Avec mes amies nous débattons souvent à ce propos, on en prend conscience et surtout on se dit que ce n’est pas notre faute, qu’on ne doit pas s’excuser..

  • Ilujna dit :

    Je compatis tellement avec toi. Cet environnement patriarcal l’est depuis bien trop longtemps. Il y a des fois où on préférerait ne pas s’en rendre compte et ne pas être atteints. Mais depuis qu’on a ouvert les yeux, on ne peut qu’être révoltés. Le plus difficile c’est de se rendre compte qu’on peut nous même avoir des pensées « automatiques » sexistes. C’est là qu’on se dit que cette culture est vraiment ancrée très profondément. Il y a quelques années je me suis faite agressée sexuellement par un de mes meilleurs amis, qui se prenait pour le « chef » de notre bande de potes. Y a pas eu de violence physique, tout était psychologique. J’étais comme tétanisée et incapable de bouger. Il m’a forcée à garder le silence pendant deux ans. Le jour où j’ai eu la force d’en parler, j’en ai eu des nausées. Et bien, personne ne m’a crue. Aucun de mes amis de l’époque n’a bougé le petit doigt.
    Parce que :
    – « t’avais qu’à pas aller chez lui aussi »,
    – « en même temps quand t’es allée chez lui tu te doutais bien de ce qui allait se passer »,
    – « dans ce cas là pourquoi tu l’as pas dit plus tôt? »,
    – « t’avais qu’à partir il allait pas te frapper non plus! »,
    – « si tu l’avais dit sur le moment j’aurais pu faire quelque chose, mais au bout de deux ans il y a prescription »,
    – « pourquoi t’as rien fait alors? ».
    – « t’es vraiment qu’une mytho et qu’une salope, j’suis sûr que t’as kiffé » de la part de MON MEC de l’époque.
    – « tu te caches derrière ton image de petite fille gentille mais au fond t’es pas quelqu’un de bien » de la part de la copine du connard en question.
    – « je suis pas là pour entendre ta version des faits, j’ai déjà eu la sienne. »
    Ça fait maintenant 9 ans, et je culpabilise toujours. Je me dis qu’effectivement j’aurai dû partir, qu’effectivement j’aurai dû faire quelque chose. Et c’est uniquement en lisant des témoignages de femmes à qui il est arrivé la même chose, et en comprenant le phénomène psychologique et physiologique qui amène à cet état d’impuissance totale face à son agresseur (très bien expliqué par Michel Cymès et Marina Carrère d’Encausse dans un « Allo Docteurs »); que j’arrive à me dire que non, je ne suis pas une menteuse, que ça s’est vraiment passé, que je n’ai rien inventé et surtout, que ce n’est pas de ma faute.
    Courage Diglee, et merci!! Car grâce à toi on est des milliers à se sentir moins seules et comprises, et c’est grâce à ça qu’on réussira à changer les mentalités.

  • Karel dit :

    Bon, toute ma solidarité pour les victimes de ce que vous décrivez, et je vous prie de croire que j’aurai donné beaucoup pour être à la place de ce jeune homme qui dégage le vieux pervers-maniaque-libidineux.
    Mais, s’il vous plait, pas Woody Allen, parce que la presumption d’innocence, parce que l’affaire est bien plus complexe qu’on peut se la représenter (genre l’autre frère de Dylan qui dit complètement l’inverse du clan de Mia Farrow, entre autre), parce que oui, il faut faire campagne pour que les victimes d’agressions dénoncent au plus vite et sans hésitation leur agresseur, mais il ne faut pas que ça en devienne une chasse au sorcières, où on cherche à crucifier quelqu’un sur le premier prétexte, parce que accuser quelqu’un de viol c’est aussi quelque chose de violent, à sa manière, parce que sentir des gens dans la rue, dans vos proches, qui vous regardent en pensant que vous êtes un violeur, si c’est à tort, ça peut aussi détruire un homme. Et dans le cas de Woody Allen, ce serait quand même mentir que de dire que les médias n’ont pas largement diffusé les accusions qui lui ont été faite, et qui l’ont surement atteint, alors que la justice ne l’a jamais condamné…

  • Elise dit :

    <3

  • Silina94 dit :

    Très chère Diglee…
    Je te lis depuis déjà bien longtemps. Et par ailleurs je ne supporte plus comme toi toute cette folie. Je rêve d’un jour où nous les femmes pourront circuler librement dans la rue, habillées comme nous le voulons sans se faire ennuyer, harceler, siffler, reluquer, klaxonner… Une journée sereine, sans aucunes formes d’agressions. A croire que c’est trop demandé! J’en viens à ne mettre que des pantalons, mettre des t-shirts informes, des baskets très usées, très peu de maquillage… Pour espérer durant mes quelques rares trajets d’attirer le moins le regard. Pourquoi devons-nous sortir en ayant la peur au ventre? Pourquoi je me dis que si demain j’ai un enfant je préfère un garçon qu’une fille pour lui épargner toute cette violence? Peu importe les efforts que nous faisons pour nous faire moins remarquer, ces alligators sentent notre peur et prennent un malin plaisir à nous chasser comme du gibier. Parce que c’est ce que nous sommes pour certains. Quelles sont les positions des hommes et femmes qui vous entoure? Pour ma part, certains minimisent les faits… Désolant. A croire que c’est « normal », « ça fait parti d’une culture »… Demain si j’ai un fils si jamais il fait ça je lui en colle une! C’est peut-être par l’éducation des jeunes de demain que les choses pourront changer? Peut-être trop optimiste? En tout cas Diglee, tu n’es pas seule, je suis contente que tu partages ton combat et tes péripéties avec nous! Du fin fond de Bruxelles… Je te soutiens ! Au plaisir de te lire… Merci pour tes articles!

  • Anaïs dit :

    Je ne mets jamais de commentaires d’habitude. Je lis beaucoup d’articles du genre mais je n’ose jamais commenter. Mais l’a je vais me lancer, par ce que je me reconnais dans ce que tu dis.

    Je commence à saturer. J’en ai marre de m’habiller le matin en vérifiant que tout est assez long ou assez couvrant pour que je sois tranquille dans la rue. J’en ai marre de faire exprès de ne pas trop me maquiller ou de ne pas mettre de talons trop haut pour éviter les problèmes. Moi je m’habille tout le temps en robes ou jupes. C’est mon truc ! Je me sens bien comme ça. Mais je dois choisir la longueur. Sinon je reçois les regards vicieux des mecs ou alors les regards désapprobateurs des autres. Même avec des collants tellement opaques que rien ne se voit.

    Jai les cheveux bleus. Ce qui n’est déjà pas très simple. J’adore mes cheveux et je ne les changerais pour rien au monde. Mais les regards dégoûtés, désapprobateurs ou bien intéressés sont tellement nombreux que parfois je sature.
    Mais dès que jen parle on me dit que de toute façon je ne fais ca que pour me faire remarquer.

    Je ne me trouve pas tres jolie, je suis plutôt ronde et je me dis que je devrais être tranquille. Oui je sais cest assez idiot de penser ca mais bon.

    Je ne supporte plus les blagues machistes, misogynes, sexistes, homophobes, sur le viol ou les agressions. Il n’y a rien de drôle ! C’est lourd et ca banalise la chose. Mais dès que je le dis on me dit que je n’ai pas d’humour. Que je devrais me détendre et arrêter de râler car ce n’est « que » des blagues. Mais non ce n’est pas drôle. Il n’y a rien de marrant à ce qu’une femme ou un homme soit violer, agresser, rabaisser, et je pourrais continuer cette liste de verbe pendant 10 min.

    Alors je soutiens ce que tu dis. Il faut continuer à se battre pour faire cesser tout ca.

    Je pourrais en parler encore pendant longtemps. Mais je vais m’arrêter là.

    Un gros bisou à toi et à toutes les personnes qui en ont besoin.

  • Auguste dit :

    Bonjour, je ne connais pas ton travail, je me suis retrouvé là par le partage d’une amie. Mais je tenais à t’écrire un grand BRAVO. Je ne peux pas commencer à imaginer l’ombre de la difficulté de ce que toi et toutes vivez, et pour cela je ne trouve aucun autre mot que BRAVO, pour résister, ne pas baisser les bras, et pourtant arriver encore à ne pas faire d’amalgame avec la population masculine en général. Ca doit être pourtant si tentant.

    Je te souhaite une très bonne continuation.

  • MarBvH dit :

    Merci pour cet article, pour ce témoignage, même si comme tous ceux du même genre il fait mal à lire.

    Pleins de bonnes ondes et de soutien <3 un jour tout ça sera fini.

  • cecile dit :

    Je partage cette épuisante fatigue, on est plein a ne plus supporter ces harcèlements quotidien. Hier, j’ai eu le même coup de blues. Je ne supporte plus de sentir des regards degeulasses sur mon corps a chaque fois que je sors dans la rue. Je me sens nier, et écraser a chaque fois, car j’ai toujours cette petite voie dans ma tête qui dit ‘ne réagit pas, on sait jamais, il peut être violent’ .

  • Ludi dit :

    Des histoires comme celles ci on en a toutes vécues, des histoires comme celles ci on a toutes des amies qui en ont vécues. C’est tellement triste et aberrant que souvent je ne sais même pas quoi faire. Moi aussi quand j’essaie de défendre mon point de vue sur le sexisme, ce que vivent les femmes aujourd’hui au quotidien je pleure de voir la réaction ou la non réaction autour de moi. Tes articles, tes dessins, ton blog, tes interviews me redonnent du courage, le courage de ne pas me taire. Car parler, dire ce que l’on pense c’est déjà faire quelque chose ! Merci, courage à toi, tu même un combat important, bravo. Je suis désolée pour ce qui t’es arrivée aujourd’hui, quel connard ce mec !

  • Eva dit :

    Coucou, ça fait du bien de voir des articles comme ça, qui disent tout.

    Je t’envoie plein de soutien, je sais à quel point ça peut être violent ce genre d’altercation, non seulement par les gestes mais surtout par le fait que ton « non » n’ait pas suffi… La colère, la rage et l’impuissance, la frustration aussi, de « devoir se faire défendre » par un homme… Je n’ai toujours pas de mot pour décrire ce sentiment de colère qui me tord le ventre en ce moment même. J’en tremble.
    Le pire c’est de se sentir impuissante, qu’un homme ait droit à faire entendre sa voix, tandis que nous non. Pourquoi, pourquoi? C’est tellement injuste, tellement dégueulasse…

    Note à part : ma mère m’engueulait toujours quand je regardais derrière moi, elle me disait « Ne cours pas, mais marche vite vers ta destination, n’hésite pas, il ne faut pas qu’ils voient que tu aies peur et si tu te retournes toutes les 5 secondes ça va pas le faire », comme quoi…

    Bisous

  • Lola dit :

    Merci Diglee <3

  • aurélie dit :

    Courage Maureen.

    Je comprends ton désarroi. Il est vrai que l’on moralise trop les victimes aux lieux des agresseurs avec le fameux « qu’est ce que l’on peut faire? c’est comme ça, c’est à toi de… »
    Il est vrai aussi, que par instinct de survie, de protection, on est parfois obligé de ruser et de se taire, de bluffer, ignorer… C’est triste à dire, mais pour notre sécurité aujourd’hui ça reste encore le mieux à faire…et pourtant c’est injuste. Je comprends qu’un moment donné on craque. Qu’on ai pas la force de faire un effort pour pas froisser un connard libidineux.

    C’est triste de voir qu’un agresseur / harceleur ne respecte que le masculin. Moi même une fois , y’a quelques semaines, un gars s’amusait à frotter ses genoux contre les miens dans le train, malgré le fait que je me décalais et ratatinais sur mon siège ridiculeusement pour lui faire comprendre, malgré mon regard noir le foudroyant de désapprobation, malgré l’altercation lui priant d’un ton sec de ranger ses genoux pour mettre les choses au clair…malgré tout ça, il s’étalait de plus belle et cherchait mon regard dans le reflet de la vitre. Il a fallu que, étant au téléphone avec mon copain, je mentionne mon amoureux, en lui demandant « si il avait été à son cours de TAE KWO DO aujourd’hui, et qu’il fallait qu’il soit assidue s’il voulait conserver sa CEINTURE NOIRE, et accessoirement, confirmer qu’il m’attendait sur le quai » (il est que ceinture bleu et ne m’attendait pas, mais le bluff marche toujours)…effet immédiat, il a rangé direct ses genoux en baissant le regard!
    C’est fou! Juste mentionner le masculin pourtant absent, ça le dissuade, mais ma présence, ma désapprobation par geste, par regard et parole, ça n’a pas d’impact!

    ça me fait penser à la dernière video de Shera kerienski sur youtube ( lien video : https://www.youtube.com/watch?v=eGWFHOKi6jI )
    qui raconte comment , plus jeune, elle a frôlé deux agressions le même soir par deux harceleurs (un chelou frotte zizi et un nerveux agresseur) en feignant aller voir son frere en prison tout en baissant le regard et en demandant à un homme inconnu de feindre d’être son frère!!! Nan mais c’est fou ce qu’il faut inventer et faire pour acquerir le respect de ces mecs là. Car heureusement, ils ne sont pas représentatifs des hommes, mais bien assez présents, ces « harceleurs » pour nous nuire tout de même.

  • vanee. dit :

    bravo.

    courage, vraiment.

  • MecaniqueFairy dit :

    Je te trouve très courageuse et je crois que tu as très bien fait de ne pas te laisser faire. Personnellement je me considère chanceuse car je vis à Québec et en général on a plutôt la paix dans les rues… Ce qui n’empêche pas qu’on a aussi notre lot de gros dégueulasses et que quand on tombe sur l’un d’eux, c’est du lourd!

    Comme une fois, je me suis retrouvé coincé à un arrêt de bus avec un vieux porc qui me faisait la morale parce que je refusais ses avances et que j’avais  » osé  » dire que j’étais bien seule. Sa réponse fut;  » mais si tu es seule depuis trop longtemps, tu dois être sec à l’intérieur « …ou encore la fois où je me suis fait arrêter par un mec qui m’a suivi pour me demander de pouvoir sentir mes pieds et que j’étais tellement sous le choc qu’il c’est pencher pour me retiré ma ballerine et pour sentir mes chaussettes…en plein jour en plus comme quoi on est en sécurité à aucun moment de la journée…

    Enfin bref, je suis aussi découragé que toi et je suis heureuse que tu es partagé ton histoire et que tu es fait cet article.

  • Emilie dit :

    La première fois où j’ai été harcelée, je devais avoir 11 ans et je pense que ça me marquera à vie. (sachant qu’à la même époque deux copines avaient été victimes de tentatives d’enlèvement…et pour les amoureux du « c’était mieux avant », c’était dans les années 90)

    Le type d’une cinquantaine d’années, alors que j’étais avec ma grand-mère, ne s’était même pas gêné pour lui dire « ah bah, elle paraît plus vieille  » avec un regard bien libidineux, et il voulait pas nous lâcher! Si je m’étais pas rapprochée de ma grand-mère pour bien lui montrer que je n’étais pas toute seule dans le magasin,je ne sais pas si je serai là pour le raconter.
    Et pour ceux qui parlent de vêtements et de « gamines qui s’habillent trop court et provocant »…. je portais un pantalon large et une longue tunique tout aussi large,des lunettes et un super appareil dentaire. Et puis mis à part que j’étais un peu grande pour mon âge, j’avais pas l’air d’avoir 18 ou 20 ans (et quand bien même ! )

    Même si par la suite,sortant peu, je n’ai pas eu trop de souci ( c’est souvent resté au stade de la personne qui fixe , de « l’avis » sur ma façon de m’habiller ) j’ai toujours pris l’habitude de faire une sale gueule pour pas qu’on vienne m’embêter. Inconsciemment, mais que mes proches m’ont souvent fait remarquer.

  • Stopek dit :

    Merci de spoiler le film ça fait plaisir

  • Camille Eva dit :

    Je suis de tout cœur avec toi Diglee et avec toutes les femmes de ce monde. Tu as eu du courage de réagir ainsi face à cet homme, je n’ai jamais osé me défendre face à mes agresseurs, par peur.
    Des pensées pour toi, des pensées pour toutes les femmes qui souffrent, de quelque manière que ce soit, à cause du comportement des hommes. Des pensées, des actes et surtout, plus jamais de silence.

    Avec toute mon amitié, Camille.

  • Lynnie dit :

    Je te dis juste merci, cet article me parle, me révolte, me touche beaucoup, me donne de l’espoir en voyant du courage et de la combativité, je crois très fort qu’un jour cela changera… Merci du fond du coeur.

  • Audrey dit :

    Bravo Diglee,
    Oui, souvent on est envahies par le desespoir, la resignation, la lassitude de mener ces combats qui paraissent perdus d’avance.
    Mais lorsqu’on est au plus bas, on tombe sur un de tes articles, ou un de ceux de « paye ta schnek », « encore feministes aussi longtemps qu’il le faudra », ou encore de Meghan Murphy.
    On se rend compte que peu importe l’obstination et la passion qu’ils mettent à nous détruire, on est plus fortes que ce qu’ils pensent, et qu’on se relevera, encore et encore!
    Courage à toi! Love

  • Waou! Merci pour cet article, tu as raison il ne faut rien lâcher!!!!
    ❤❤❤

  • Camille dit :

    Je suis tombée par hasard sur ton article, et WOW!! Merci!
    C’est vrai qu’on a toutes été, par moment, et qu’on le sera encore découragées par ce genre d’attitudes, par ce mec dans la rue que tu as juste envie de casser en deux parce que c’est le dixième de la journée qui t’alpague.
    Moi, ce qui m’écoeure en ce moment, c’est quand j’essaye de parler de ça avec des amis, des mecs quoi, et ce qu’on me répond c’est: « mais c’est trop facile d’être une fille! ».
    Personnellement, je me suis déjà fait agresser dans la rue, un vol de sac à main, tard la nuit avec des copines. Et ce que m’a dit ce flic… :  » Mais mademoiselle aussi 4h du matin dans cette rue, en plus une femme… » Mais sérieux?! Parce qu’on est une femme, il y a des endroits, des heures où on doit s’effacer, ne pas être là, sous peine d’être emmerder?
    Alors MERCI vraiment! Grâce à des gens comme toi, on peut dénoncer tout ça, faire bouger les choses et c’est vraiment top!

  • Rynn dit :

    Tu as tout dit. Pensée bisounours vers toi. Courage. Pour toi & toutes nos soeurs.

  • Céline dit :

    <3 Merci pour cet article criant de vérité !
    ça fait du bien de lire cela… vous mettez des mots sur tout ce que je ressens également.

  • Lily dit :

    ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
    Plein d’amour et de réconfort Diglee.

  • Anne dit :

    Ma chère Maureen,
    Merci d’être là, de dénoncer, de te battre et de nous montrer qu’on ne doit pas baisser les bras, jamais.
    Et comme d’autres je t’envoie des caisses de courage et de tendresse pour apaiser cette journée tourmentée. Ne laissons jamais personne nous dicter qui et comment nous devons être.<3

  • Curly dit :

    <3
    Merci.

  • Nat dit :

    Ton article m’ad beaucoup touché.
    J’ai été victime d’inceste, de harcélements de rue pendant des années. Et la solution que l’on me donnait, c’était de changer mon comportement, mes vetements, de prendre un autre chemin.

    J’habite maintenant au Canada, et tout ca n’existe plus. J’ai dû fuir mon pays pour pouvoir vivre en pays et élever mes enfants sans qu’ils n’aient à subir cela. Une chose est sure, je ne reviendrais jamais en France.

    Bon courage dans ton combat, j’espère que tu inspireras d’autres à te joindre.

  • Je n’ai qu’une chose à dire : Merci Diglee, pour ce post et ces propos si justes.

  • Marion dit :

    I’m with you.

  • Une neuroatypique dit :

    « il a fallu dans la tête de ce taré un autre homme pour s’arrêter » attention, ce genre de liens stigmatisent encore plus les personnes neuroatypiques 🙁 ! (Ca s’appelle de la psychophobie si tu veux creuser le sujet) en effet, les gens qui harcèlent/agressent ne le font pas parce qu’ils sont fous, ils le font parce qu’ils ont grandis dans une société profondément sexiste. Ne tirons pas sur l’ambulance ^^
    Sinon, un bel article, et beaucoup de soutien pour cette journée merdique.

  • Martine dit :

    Je suis désolée que tu aies eu à vivres ça, et à travers toi, je suis désolée pour nous toutes à qui ce genre de choses arrivent.
    J’ai repensé avec tristesse à des moments de ma vie où, plus jeune et manquant sans doute de confiance en moi mais surtout d’information, j’ai pris ce qui était une agression pour un compliment. Mais je suis aussi pleine d’espoir, parce que grâce à des personnes comme toi qui communiquent sur ce sujet avec détermination et clarté, de nouvelles générations de femmes sauront voir cette différence qui m’a échappée si souvent.
    Merci Diglee!

  • Laya dit :

    Heureusement qu’on a encore des femmes fortes qui osent s’exprimer comme toi, Diglee. Aujourd’hui beaucoup de femmes culpabilisent pour tout ce qu’elles font, elles sont tellement sous pressions qu’elles sont propices à des manipulations qui leur fait croire qu’elle sont les fautives alors qu’elles sont les victimes. Merci Diglee pour ton combat qu’on partage avec toi, sois forte et garde ton courage qui fait de toi une jeune femme admirable.

  • Julien dit :

    <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3

  • Victorine de Loiremont dit :

    Courage Diglee –
    Nous sommes de millions de femmes à ressentir cette profonde colère et ces injustices. Chaque jour à dénoncer, à résister, à se défendre, nous amène un peu plus près du but, pour nous et pour nos filles, demain et après-demain.
    De tout coeur avec toi.
    Victorine

  • Merrylef dit :

    Merci pour cet article. Vous n’êtes pas responsable. Les victimes ne sont pas responsables. Ne baissez pas les bras.

  • Toinou dit :

    Ta réaction face à ton agresseur est pour moi presque une libération, c’est exactement tout ce que je veux dire, et que je ne parviens jamais à dire… J’ai beau bouillir de rage, je continue à fermer ma gueule…
    Après une agression l’année dernière, je me suis mise au krav maga. J’ai compris et expérimenté physiquement ce que le mot « empowerment » veut dire! 😀 Je suis loin d’être une experte dans le self defense, mais rien que de faire les cours, d’apprendre à avoir moins peur, d’apprendre à encaisser un peu aussi, de connaître quelques trucs techniques, eh bien résultat pratique sans même avoir à me battre : je me fais moins emmerder dans la rue (et je m’habille en jupe tous les jours). J’ai vraiment senti la différence, entre des soirées comme celle que tu décris où tu te fais héler tous les 200 m, et aujourd’hui où c’est devenu plutôt rare. Alors franchement je le conseille à toutes!

  • Stéfanie dit :

    Merci d’avoir partagée cette expérience, malgré l’angoisse probable de la revivre pour la décrire.

    Chaque fois que je lis un article discutant des problèmes de harcellement subi par les femmes, je partage et mes copains Facebook de genre masculin (ceux qui auront pris le temps de lire) me font des *ouuuh* et des *aahh* et des *je savais pas que c’était si commun*.

    Je suis d’avis que chaque article sur le sujet est non seulement important parce qu’il témoigne de l’existence du problème, mais essentiel parce certain ne seront pas convaincus qu’il y à matière à proteste tant que la fréquence des témoignages n’égalera pas la fréquence des agressions.

  • Bb dit :

    Courage, il en faut pour surmonter cette triste réalité!
    Un calin imaginaire pour tenter de te réconforter!
    N’oublie jamais que tu as eu raison et que tu es dans ton droit,
    Love

  • Distrayante dit :

    Pas facile cette journée, pas facile d’en parler, mais merci de le faire et de nous rappeler qu’aujourd’hui encore les femmes doivent se battre , et qu’on déroule le tapis rouge pour des personnes accusées de viol.

    Une journaliste d’une chaine d’info en continu a présenté le film ELLE comme étant l’histoire d’une « victime de viol consentante ». La grosse blague, maintenant il y a des victimes de viol qui sont consentantes…. Même un stagiaire de 3ème aurait fait un meilleur boulot que ça, c’est honteux.

    Par contre, concernant la blague de Laurent Laffite, je l’ai plutôt prise comme une façon de dénoncer à la fois Polanski et Woody Allen.

  • Math' dit :

    Je crois que ce découragement, on l’a toutes connu. Cette impression que, quoiqu’on fasse, rien ne changera. Les puissants seront toujours plus puissant, et nous, nous serons toujours reléguées au rang d’hystériques, paranoïaques et dénuées d’humour. Ce soir, je pleure avec toi et j’adorerai t’envoyer du courage par bouteille de 100 litres. Mais ce soir, je ne suis pas sûre d’en avoir assez pour moi, du courage. On s’égosille, et plus on hurle, et plus on est tournée en ridicule. C’est à vomir.

    Ce soir, je pleure avec toi. <3

  • Axelle dit :

    Bon l’article est horrible oui et je pense que ces pourris devraient être montrés du doigt, d’ailleurs je ne regarde aucun film de Woody Allen personnellement je boycotte. Cohn Ben Bite aussi il me révolte, sans déconner, sous prétexte que « j’ai écris ça pour provoquer » on devrait oublier ? Je dis non. Parce que tout homme normal dans sa tête ne penserait même pas à écrire ça, et tout homme, tout père, tout frère, normalement constitué aurait la nausée rien qu’à écrire pareilles choses.

    Mais pour ton histoire de harcèlement je ne sais pas trop quoi en penser… En fait en tant que femme de presque 26 ans je n’ai quasiment jamais de problème. Et je suis pas du genre à me « cacher » notamment l’été, j’habite Nice et autant dire que c’est mini short à gogo j’assume totalement. Alors en fait je me demande est-ce que c’est spécifique à la ville de Paris ? A ton quartier ? Est-ce que vous avez peut-être plus d’habitants que nous au m2 ce qui expliquerait cela ? Car ça m’ai arrivé aussi de me faire interpeller, mais jamais emmerdée et puis genre une fois tous les deux mois quoi.

    Pour le fait que tu ai répondu, non je trouve que tu n’as pas tord surtout que tu as été polie, moi quand un mec me dis « hey mademoiselle t’es charmante » je répond « TA GUEULE » et à chaque fois je me dis, un jour il y en a un qui va m’en foutre une !

    Pour le reste j’avoue que je me suis dit, cet article est révoltant mais je ne comprends pas pourquoi elle pleure à chaque fois, puis après je me suis dit que en fait chacun son degré de sensibilité, moi je ne pleure que très rarement en même temps, j’ai plus tendance à être énervée et révoltée que pleurer dans ce genre de cas, donc je pense juste que nous sommes deux femmes ayant des réactions différentes mais que toutes les deux nous ne sommes pas prêtes à nous laisser faire et c’est ça le plus important !

  • Lucie dit :

    Gros coup de pied dans les couuuuuilles!!! En tout cas moi je lui en file un direct par la pensée là tout de suite, et un à tous ces connards qui me foutent la gerbe et un ÉNORME câlin à toi ptite mau.

  • Solvejg dit :

    Un grand Merci.

    Merci de continuer à ne pas te laisser faire, à dire qu’on a le droit, et que c’est normal de se défendre.

    Merci, très égoïstement, de me faire me sentir moins seule à livrer de petits combats au quotidien, dont tout le monde me dit qu’ils ne servent à rien et « me font prendre des risques inutiles », dans un monde que je ne comprends plus (je ne sais pas s’il change, où si j’ai trop grandie…).

    Mille Merci pour ça et pour mille autres choses que ça soulève.

  • juliette dit :

    merci.

  • Zakuross dit :

    Je ne commente jamais, mais je voulais te remercier pour ton courage ! Tu inspires énormément de personnes (dont moi). Merci !
    <3

  • Last Raven dit :

    « prévient-on autant les petits garçons du risque de viol ? Les garçons vivent-il en ayant peur de l’inconnu qui va leur proposer des bonbons et les enlever/les violer ? »

    Oui, totalement. Dès mon plus jeune âge, ma mère (un peu parano peut être) me faisait ce genre de remarque.

    Est-ce que je considère ton témoignage comme moins impactant pour autant ? Non.

    C’est tout simplement de la barbarie, dans une société dite « civilisée ».
    Je suis profondément atterré à chaque témoignage tel que le tiens (et j’en ai déjà eu d’autre, tel qu’une femme que je connais, à qui un mec avait éjaculé dessus, juste en rentrant dans un magasin, en pleine journée, avouez qu’on ne croit pas à ça jusqu’à ce que ça nous arrive, hein ? ) de voir jusqu’où l’humain peut se vautrer dans la bassesse et la bestialité.

    Car oui, qu’est-ce donc autre que de la bestialité ? Ne suivre que ses propre instincts et pulsions n’est t-il pas le propre de l’animal ?

    Personnellement, j’ai vécu une fois une expérience « gênante » dans un bus, un homme s’asseyant à côté de moi en me caressant la cuisse et en me disant que j’étais « très belle, moi ».
    Car oui, étant jeune adolescent de 12 ans et portant les cheveux long, l’homme semble s’être trompé sur mon genre.

    Je suis sortis vite fait, en compagnie de mes « potes » et camarade de classe, qui ont assistés à toute la scène.

    Leur réactions ? Sur le moment, aucune, en dehors du bus, un rire général, tous, sauf moi, étonnant non ?

    Bon, cette expérience ne me donne pas de fait le même point de vue ou la même expérience que toi, mais je peux m’imaginer, et comprendre ce que tu ressens, et ça me glace le sang, qu’on en soit encore la.

    Sache que je compatis, pour tout le bien ou non que celui puisse te faire, et je souhaite réellement que l’humain évolue un peu dans sa mentalité et sa nature, et qu’il coupe enfin le cordon ombilicale d’avec sa part de primate qui est en lui.

  • Lily dit :

    Je te suis depuis le début et je commente pour la première fois ton témoignage. Je suis très touchée par l’évolution de tes messages au fur et à mesure des années; à présent j’évoque ton blog, tes dessins avec mes élèves quand j’aborde ma séquence sur la nécessité de la lutte contre les discriminations et la représentation visuelle de la femme. Mes élèves et moi nous aimons ton travail, les mots toujours justes d’indignation, par l’humour ou non. Nous sommes reliées entre nous dans nos combats de tous les jours et ton blog nous permet de nous retrouver et d’avancer.
    Bon courage à toi et continue à te défendre car nous n’avons rien fait de mal, c’est la société qui doit changer.
    Bises

  • Lison dit :

    Bravo ! Courage, on est beaucoup et on s’aide ! On va y arriver !!

  • Sarah V dit :

    Pas vraiment de mots après avoir lu cet article… Triste réalité… mais on ne se laissera pas faire. C’est aussi mon combat au quotidien et je me sens d’autant plus forte quand je lis que d’autres femmes comme moi sont déterminées à faire bouger les choses.

    Simplement, merci Diglee.

  • Dess dit :

    C’est vrai: certains jours, la coupe est pleine. Bravo Diglee, les larmes soulagent et accepter de montrer sa fragilité, c’est là la véritable force. Keep it up, girl. On est avec toi.

  • Amandine dit :

    Malheureusement aujourd’hui il faut avoir beaucoup de courage pour avoir un comportement comme le tien …:-(
    le pire C’est que cela se banalise, non seulement du côté des hommes, mais aussi des femmes qui préfèrent rester tranquilles, ne rien dire, voire parfois, trouver des excuses à l’inexcusable. Merci diglee de parler de ce sujet bien trop ancré dans les mœurs. Il faut que Ca bouge. Comme toi, j’ai décidé de ne plus me laisser faire.

  • Enihlif dit :

    Merci d’avoir mis de si justes mots sur les ressentis de bons nombres de victimes muettes, enfants, hommes et femmes. Verbales, physique, sexuelle ou non, dans une attitude, un geste, la violence est bien souvent plus présente qu’on ne le croit.
    Double victime de viol, harcelée, dénigrée, mise dans des cases à cause de mon « physique avantageux », victimisée, traitée de féministe extrémiste qui voit le mal partout lorsque j’ose répondre, je vous remercie de vos mots qui résonnent en moi et pleure avec vous.
    Mes mots sont maladroits, mais mon cœur ressentait le besoin de répondre.
    Continuez à être vous même, sensible et concernée, émouvante et drôle.

  • Steph dit :

    Coucou Diglee!
    Bravo pour ce beau post plein de courage! Clap clap.

    Par contre, je ne comprends pas trop ce que tu disais avec la pédophilie VS viol? Personnellement, je crois que ce qui diffèrencie un viol de la pédophilie c’est l’effet de surprise. Sauf si je me trompe, il me semble que la pédophilie résulte plutôt d’un harcèlement continu et sournois qui mène bien souvent la petite victime par finir par ployer et « accepter » malgré elle (ce qui n’arrive par définition jamais dans un viol) et ce qui donne encore plus un côté psychologiquement affreux (et finalement aussi un viol mental).
    A mon sens, toute pédophilie est un viol, mais tous les viols ne sont pas de la pédo. (Tu suis? ;p) Peut-être était-ce ce que ton amoureux voulait dire (mais de manière maladroite)? Ne sois pas trop dure avec lui, c’est pas toujours facile de prendre conscience de tout ça quand on ne le vit pas. Je me rappelle la tête de mon homme quand je lui ai parlé du harcèlement de rue pour la première fois. « Mais… Toi tu ne ressens pas ça au quotidien, si? » Si. Tous les jours. Même quand il ne se passe rien, j’y pense. Dans la rue. Dans le métro. Quand je m’habille. Quand je croise un groupe d’hommes dans la rue. Je me dis toujours: je fais quoi/comment si jamais… ?
    Et pourtant, mon amoureux, il est très ouvert d’esprit, très compréhensif.

    Bonne continuation pour ton beau combat. De mon côté, je vais continuer à te lire avec impatience (avec de meilleures nouvelles j’espère).

    Bisou!

  • Anne dit :

    Ben mince, jamais eu autant envie de faire un câlin à une blogueuse que ce soir !

    T’as été super courageuse en tout cas, et ton combat est pas du tout perdu. C’est des gens comme toi qui m’ont fait (à moi et à plein d’autres) réaliser que ce qu’on vivait quasi quotidiennement, ben c’était pas normal. Et pourtant, c’est pas faute d’être née/d’avoir vécu sur une île où ces problèmes, ben on les ressentait moins que dans une grande ville bondée comme on en trouve en France. La différence comportementale a beau être là, c’est fou de voir à quelle point on banalise tout très vite…
    On va continuer de se battre, chacune de notre côté. Pas accepter des blagues stupides et des comportements honteux qu’on devrait jamais avoir à subir, c’est déjà un début, et ça fait beaucoup.
    C’est peut-être utopiste, mais j’aime bien croire qu’on y arrivera, un jour. 🙂

    Courage en tout cas ! Et merci de partager ton combat avec nous, merci de continuer à nous ouvrir les yeux et de nous donner la force de se faire entendre !

    (en plus j’avais encore jamais trouvé le courage de commenter ici : ben ton style de dessin est top moumoute ! è_é/)

  • Sonata dit :

    Salut Diglee,

    Je suis de toute coeur avec toi pour que tu ne lâches rien et que tu continues à te battre comme tu le fais :).

    Néanmoins, un petit bémol car je ne comprend pas absolument pas le rapport entre la culture du viol et la pédophilie…

    Une petite argumentation serait pas de refus !

    Peace !

  • Dessie dit :

    Juste… MERCI et Bravo ! encore et encore 🙂

  • Julien dit :

    Solidarité et égalité, ce sont les désirs qui naissent en moi après la lecture de ton article. Courage à toi, car ta cause est juste et comme toute cause juste en ce monde, elle sera difficile à défendre.

  • Koko dit :

    Simplement, je suis la maman d’une petite fille de deux mois. Merci pour ce post. Parce que j’ai parfois l’impression que personne n’a conscience ou ne veut comprendre les craintes que j’ai vis à vis du futur de ma petite. Parce que moi, je parviens à me défendre désormais (tant bien que mal) mais que ça n’a pas toujours été le cas et que j’ai fait le choix de me défendre parce qu’on ne m’avait pas crue par le passé et parce que j’ai subit jusqu’à me dire que je méritais. Et puis un jour on se dit que non car sinon il vaut mieux mourir. Je suis fière d’avoir eu la force de faire ce chemin seule mais si c’est triste en réalité. Alors j’ai peur d’élever ma fille dans une paranoïa des autres ou au contraire, de ne pas être à même de savoir l’aider à se construire pour savoir dénoncer tout ça. Je suis rompue de crainte pour son avenir tout en sachant que je ferais des erreurs comme toutes mères. Que je me heurterais à son caractère si je tente de la mettre trop strictement en garde. Mais j’espère que cette dénonciation toute nouvelle du harcèlement (et de tous les actes gravisssimes qui le suivent) continuera à s’amplifier et que peut être que lorsque ma fille fera des mauvaises rencontres, que je n’aurais pas pu la protéger, on n’osera pas l’accuser. Je la défenderai avec l’aide de son père mais le regard, les paroles, les attitudes ! On fera tout notre possible, j’en suis certaine mais je ne peux qu’imaginer la détresse immense des proches lorsque l’on doit faire face à une agression suivie de jugements… j’ai pleuré en lisant cet article. Ma crainte est fondée, je le sais. Et ces injustices me révoltent. Merci de me faire penser que je ne suis pas la seule. Merci de me faire croire que si on parvient déjà à se convaincre soit même que l’on est pas responsable en tant que femme ou enfant de son agression, c’est déjà une belle victoire. Merci de confirmer toutes mes convictions les plus profondes qu’il m’a fallut des années à comprendre et à accepter

  • Nastenka dit :

    Depuis quelques années maintenant je m’informe beaucoup sur le harcèlement de rue. Il y a peu d temps je me suis dit que j’avais de la chance, que je ne faisais pas partie, pour le moment, des femmes harcelées. Et puis j’ai réalisé qu’en fait si, je faisais partie de ces femmes. Je passe l’épisode où je me suis fait « complimenté » de frigo (si si je vous jure)je veux plutôt parler de ce qui m’est arrivé quand j’avais 14 ans et je pense qu’après ça il sera difficile de dire que les victimes sont tout de même un peu coupable.
    Comme je l’ai dit j’avais 14 ans, j’étais une ado mal dans sa peau qui se cachait sous de gros baggy et sweat informes et noir. J’étais avec une adulte, la petite amie de mon père. On discutait en rentrant. On ne demandait rien à personne et ça n’a pas empêché un vieux vicelards d’essayer de me toucher le sexe. Rien dans ma tenue ne pouvait être considéré comme provoquant, ni dans mon attitude. Je ne me maquillais même pas où à peine et pourtant j’ai été harcelé. Et le pire dans tout ca, c’est qu’inconsciement j’ai tellement banalisé cet évenement que je l’ai oublié.
    Ce que j’essaie de dire, sûrement de façon assez confuse, c’est qu’ au final on nous reproche d’être des femmes. On nous considère coupable à cause de notre sexe.
    J’espère que tu ne baisseras jamais les bras dans ta liste contre le harcèlement car c’est grâce à des personnes comme toi, qui ont le pouvoir de partager leur opinion en partie grâce à leur notoriété qu’on pourra faire avancer les choses. De mon côté je continue d’essayer d’expliquer aux adolescentes dont je m’occupe qu’elles ont les mêmes droit bien qu’un homme, en espérant que sz soit utile.

  • Camille dit :

    Ohlala, je me suis tellement retrouvée dans « Aujourd’hui, je mets tels vêtements pour être tranquille dans la rue ».. Le pire, c’est que ça ne fonctionne pas à tous les coups. Non en fait, le pire, c’est d’utiliser cette technique.. On ne devrait même pas l’envisager et c’est ce qui prouve que le combat (si je puis dire) est loin d’être terminé, et encore moins gagné.
    Diglee, tu es forte, tu as été d’une patience envers cet homme.. (qui à mon humble avis ne la méritait pas, cette patience), tu t’es défendue et ce, sans utiliser la violence (j’aurai craqué très certainement, comme beaucoup) alors, reste ainsi ! Certains jours, il est vrai qu’on est prêts à baisser les bras car certains jours, on ne croise que des machos à la virilité surdimensionnée et c’est vrai que ça fait mal, que c’est désespérant… Mais dans ce combat, tu n’es pas seule ! (#feministwarriror si je peux me permettre aha) J’espère sincèrement que tu continueras, et encore une fois bravo pour ton courage et ton exemplarité aujourd’hui. MERCI 🙂

  • Julien dit :

    Dommage que ce coup de gueule et cette colère bien légitimes soient gâchés par une analyse si faible du film « Elle ». Ce grand film a justement le mérite de remettre de la complexité dans la question du consentement, que certaines féministes aujourd’hui prétendent évacuer trop vite et de façon trop simple. Non, la question du désir n’est pas si claire. Oui, on peut méconnaître, être troublé, ne pas comprendre son propre désir, avoir des désirs scandaleux. Ce n’est pas en ramenant une oeuvre d’art complexe à un contenu idéologique simple et bien clair que la lutte sera plus vite gagnée.

  • Nastenka dit :

    Je viens de relire mon commentaire. Mon correcteur automatique à remplacé lutte par liste et à rajouté des mots dans la dernière phrase. J’espère que ça reste tout de même assez claire.

  • Kaitlyn dit :

    je vous souhaite de passer une meilleure journée demain.
    félicitations de ne pas vous laisser faire, ni par votre amoureux, ni par des inconnus dans la rue.

  • Ako dit :

    Bon et bien je n’irais surement pas voire ELLE
    en même temps le viol n’est pas un sujet qui me donne envie
    plus sérieusement je suis complètement d’accord avec toi
    À croire que c’est devenu à la mode, c’est détestable !

    J’aimerais qu’il y ai plus de dénonciations, plus d’aides (même des livres) sur ce qu’il faut faire.

    Pour le harcèlement de rue, moi qui vais à Paris toute la semaine pour aller travailler c’est devenu « normal » d’avoir des réflexions donc je m’enfui dans ma musique pour ne pas les entendre mais bon je me fais quand même avoir des fois.
    C’est rageant

  • Ange dit :

    J’ai pleuré en lisant ces mots :
    – de compassion, parce que je ne comprends que trop bien ce que tu décris
    – de rage de voir que cette société soi-disant civilisée ne l’est pas plus qu’à des temps plus anciens

    Pour mimer ces comportements abjects, Tu aurais dû agir exactement comme tu l’as fait, parce que cela t’appartient et que ton comportement ne transgresse aucune morale et aucun droit. Dans un monde où justement chacun de nos actes, chacun de nos mot est remis en question, tu as eu la force et le courage de dire ce qui est juste. C’est triste mais dire et faire ce qui est bien et bien cela relève du courage…

    J’ai lu cet article ce matin aussi. Pourtant j’étais en retard. Pourtant j’ai pris le temps. Une boule s’est formée/reformée dans mon ventre en lisant cet article.

    Tu parles du film ELLE, que je n’ai aps vu (et que je n’ai pas tellement envie de voir maintenant). Je parlerai de Game of Thrones parce que je connais et que j’ai regardé et pire j’ai aimé. Jusqu’à ce que je prenne conscience qu’à chaque épisode ou presque, un être est violé ou torturé. L’auteur est un homme (youhou surprise !).
    Mais toutes les actrices de cette série ne participent-elles pas à la propagation de la culture du viol.

    Bref, j’ai tellement à dire mais somme toute bien peu de mots pour recracher tout ça.

    Remets-toi des tes émotions et continue ton combat, parce que le Monde en a besoin (et moi aussi ^^).

  • Chucky dit :

    Très bel article, même si triste !
    Il y a quelque chose qui me chiffonne pourtant, c’est ce que tu dis au sujet des blagues. Est-ce que des blagues peuvent vraiment mener à l’acte ? C’est une question à laquelle à ce jour, je n’ai trouvé aucune réponse. Je sais en revanche que je peux rire d’humour noir, que nombre de mes ami(e)s le peuvent, et que ce n’est pas pour autant que je serai agresseur ou violeur un jour. Je sais aussi que ce type d’humour peut faire rentrer quelque chose comme le viol dans les mœurs et le banaliser… Faut-il le blâmer ?
    En général, on ne qualifie pas de nazi quelqu’un qui fait une blague sur la Shoah, ou de raciste quelqu’un qui fait une blague qui l’est. Arrêter ces blagues permettrait-il un changement ? Qu’en penser par rapport à la liberté d’expression ?
    Attention, encore une fois, je n’affirme rien, je n’ai sincèrement pas la réponse. Et vous, qu’en pensez-vous ?

  • Fanny dit :

    Bonjour Diglee,
    Cela fait des années que je vous suis dans l’ombre, sans avoir jamais commenté.
    Mais à la lecture de ce billet, je tenais à vous dire qu’en plus d’avoir un coup de crayon plein de talent, vous avez une belle plume, toujours pleine de justesse et de vérité, sans tabou.
    C’est assez rare pour être souligné (et apprécié).
    Merci de ces partages de « tranches de vie » toujours touchants.
    Et bon courage avec ces emmerdeurs et suceurs d’énergie.

  • Laurianne dit :

    <3
    Tu es une personne courageuse, tu es la victime mais tu n'es pas une victime. Tu as eu raison et cet ignoble individu devrait être puni.
    Tu n'as RIEN fait de mal et personne n'a le droit de te faire quelque reproche que ce soit.
    Merci d'utiliser cette tribune pour verbaliser des faits inhumains et les dénoncer.
    Merci.
    <3

  • Guizou dit :

    J’aime bien prendre soins de mon apparence, mettre des vêtements dans lesquels je me trouve jolie et parfois on me demande « Dis donc tu t’es bien habillée aujourd’hui t’as rendez-vous ou tu sors? » et quand je réponds que je le fais juste pour moi il y a toujours un moment de silence et une mimique de surprise, comme si ce n’était pas normal de le faire pour sois et pas pour les autres!

    Il y a encore du boulot avant qu’on (le monde) reconnaisse que la seule personne dont l’appréciation devrait compter c’est nous-même. Pas le premier quidam dans la rue ou même l’amoureux ou l’amoureuse, seulement nous.

    Pendant longtemps des gens essaieront de nous persuader du contraire et que nous ne sommes pas libre d’agir ou de nous habiller comme nous le souhaitons.

    A eux je souhaite qu’un miracle les libèrent de cette étroitesse d’esprit étouffante et destructrice.

    Et a toi Diglee ainsi qu’a tous/toutes les autres, de l’amour et du soutien par wagons entiers!

    Ce sont les gens comme toi qui m’on aidé à avoir cette prise de conscience, c’est pas toujours évident de la garder en tête mais quand on y arrive on respire un peut mieux, alors merci <3

  • Antianeira dit :

    Je ne sais même pas quoi dire tellement c’est ignoble. Tellement je partage votre colère, votre tristesse et votre lassitude, aussi. Tellement je me suis engueulée avec des gens auxquels je tiens pourtant pour des questions qu’ils refusaient de voir comme graves (rho mais c’est bon c’est de l’humour, non mais c’est juste une question d’opinion, tu vois le mal partout)… Le pire c’est peut-être celle-là : tu vois le mal partout. Peut-être parce qu’il est là ?

    Je crois qu’effectivement il n’y aura que la dénonciation en masse pour faire avancer les choses. Mais à quelle vitesse ? Pourrons-nous seulement en récolter les fruits ? J’ai une nièce, j’aimerais que les choses aient évolué avant qu’elle n’arrive à un âge trop critique, mais je vois que déjà, dès la maternelle, il commence à se passer des choses : on la formate, on formate les autres filles, les autres garçons… Le compte à rebours se fait de plus en plus pressant et j’ai peur pour elle…

    Merci de ne pas abandonner le combat et de continuer encore et toujours. Toutes les voix comptent, mais il y en a qui résonnent mieux et plus fort que les autres, la votre en fait partie. Les enfants, les jeunes gens et les moins jeunes ont besoin d’entendre ce que vous avez à dire, c’est grâce aux gens comme vous qu’on peut continuer à garder espoir.

  • Anousha dit :

    MERCI pour cet article et pour tant d’autres dans le passé. Merci de mettre des mots sur ce que tant de nous pensent tout bas. Merci de continuer à te battre et à nous donner la force de faire de même.

  • Maeloup dit :

    Courage Maureen. Que d’émotions aujourd’hui pour toi .

    Certains hommes pensent quoi ? Que la présence d’un penis leur assurent le droit de disposer du corps des femmes ? Je m’insurge tous les jours et de plus en plus car j’ouvre de plus en plus les yeux.. Encore plus depuis que ma petite sœur âgée de 20 ans à l’époque m’a dit qu’elle ne voulait plus aller au travail à pied car des hommes la sifflaient à son passage.. Et que peut être que c’était de sa faute car elle mettait des jupes hein ? Dis moi c’est de ma faute qu’elle m’a dit en me regardant dans les yeux ?

    Je m’insurge parce que quand je vois Keisha se faire traiter comme la pire des cinglés parce qu’elle a osé dénoncer. Je m’insurge parce moi même dans ma propre famille la pédophilie a existé et que j’ai été un dommage « collateral ».. Que j’ai eu honte d’en parler, que j’ai enfoui ça au fond de mon être parce qu’au fond je n’avais rien subi » directement » . Que toute cette histoire à eu inconsciemment une répercussion énorme sur ma vie, ma sexualité et mon corps et que je l’ai compris que très récemment. Aujourd’hui j’ai mal et j’ai toujours honte.

    Je m’insurge car je fais du 48 pour 1m72, et que ma sœur fait du 40 pour 1m81 et qu’on nous fait remarquer que je ne peux pas être sa sœur.. Que nos corps sont trop différents. Généralement on prend mon compagnon pour son compagnon parce qu’une femme ronde ça peut pas avoir de copain bien sûre, suis je bête…

    Je m’insurge aussi de voir tous les hommes gentils, respectueux et agissant pour les droits des femmes, pâtir du comportements de tous les autres connards et se faire comspuer parce qu’ils osent défendre et prôner leur fierté d’être féministe.. Je me révolte contre les réactions des autres sur les hommes violés et/ou battus par une femme parce que: « la honte… Tu te laisses faire par une femme ».. WTF ?

    Mon conjoint veut ajouter mon nom de famille au sien et vous verriez la réaction des gens oO. Quant à moi qui refuse de remplacer mon nom uniquement par le sien, j’ai constamment le droit à « quoi tu es pas fière de changer de nom ? ». Non parce que j’ai une histoire, un passé et un patrimoine.. Et que mon nom me définit en partie. Que ce nom je n’ai pas besoin d’en changer pour cause de traumatisme par exemple.

    Je m’insurge de tout comme toi : j’en peux plus des violeurs, du body shaming, du harcèlement, des insultes, des blagues foireuses, des regards lubriques, des excuses de merde (cf le libertinage incompris de Baupin), des violences et du manque de réaction etc

    Alors merci Maureen d’en parler. De prendre la plume, de dire merde et que tu en as marre. Parce que moi aussi. Merci. Tu es un modèle pour moi et tu m’as aussi donner l’envie d’écrire, Courage Maures. Que d’émotions aujourd’hui pour toi . Certains hommes pensent quoi ? Que la présence d’un penis leur assurent le droit de disposer du corps de certaines femmes ? Je m’insurge tous les jours et de plus en plus car j’ouvre de plus en plus les yeux.. Encore plus depuis que ma petite sœur âgée de 20 ans à l’époque m’a dit qu’elle ne voula it plus aller au travail à pied car des hommes la sifflaient à son passage.. Et que peut être que c’était de sa faite car elle mettait des jupes hein ? Dis moi c’est de ma faute qu’elle m’a dit en me regardant dans les yeux ?

    Je m’insurge parce que quand je Keisha se faire traiter comme la pire des cinglés parce qu’elle a osé dénoncer. Je m’insurge parce moi même dans ma propre famille la pédophilie a existé et que j’ai été un dommage « collateral ».. Que j’ai eu honte d’en parler, que j’ai enfoui ça au fond de mon être parce qu’au fond je n’avais rien subi » directement » . Que toute cette histoire à eu inconsciemment une répercussion énorme sur ma vie, ma sexualité et mon corps et que je l’ai découvert que très récemment.
    Je m’insurge car je fais du 48 pour 1m72, et que ma sœur fait du 40 pour 1m81 et qu’on nous fait remarquer que je ne peux pas être sa sœur.. Que nos corps sont trop différents. Généralement on prend mon compagnon pour son compagnon parce qu’une femme ronde ça peut pas avoir de copain, suis je bête ?

    Je m’insurge aussi de voir tous les hommes gentils, respectueux et agissant pour les droits des femmes, pâtir du comportements de tous les autres connards et se faire comspuer parce qu’ils osent défendre et prôner leur fierté d’être féministe.. Mon conjoint veut ajouter mon nom de famille au sien et vous verriez la réaction des gens oO. Quant à moi qui refuse de remplacer mon nom uniquement par le sien, j’ai constamment le droit à « quoi tu es pas fière de changer de nom ? ». Non parce que j’ai une histoire, un passé et un patrimoine.. Et que mon nom me définit en partie. Que ce nom je n’ai pas besoin d’en changer pour cause de traumatisme par exemple. dénoncer et de ne plus avoir honte.

    J’te kiffe ;-).

    Maeloup.

  • Margot dit :

    Bien, très bien dit, sentiment(s) partagé(s), et surtout écœurée de vivre, encore et toujours, dans un monde aux mœurs d’arriérés. Que peut-on faire de plus, aussi et surtout, pour faire entendre sa voix et bouger les conventions ? Fervente lectrice de toi et de causette, j’aimerais m’impliquer vraiment dans cette cause nécessaire qu’est le féminisme, des groupes auxquels adhérer ? (25 ans, je débute mais il est jamais trop tôt comme on dit !) (quoique 25 c’est peut être tard ?!^^)

  • Simone dit :

    Merci de partager cet affreux réalité qui est aujourd’hui bêtement taboo. J’aimerais avoir cette confiance et réussir a communiquer sur ca tellement fortement.

  • Maeloup dit :

    Et je m’excuse du commentaire ultra long écrit d’une traite sous le coup de la révolte.

    Je t’envoie plein de bisous, de courage <3

  • Alexis Ramacciotti dit :

    Une fois de plus, je suis retourné de lire un tel témoignage, révolté par son odieuse banalité, et j’étouffe de honte de ce que mon genre est capable de faire.

    Je suis né du bon côté. Je n’ai jamais dû me soucier du risque de viol à mon endroit lorsque je rentrais seul chez moi, même bien éméché après une soirée arrosée. Ce genre d’horreur n’arrive pas aux hommes hétoros cis-genre.

    Je sais que ça ne changera rien, que c’est inutile et injustifié (je ne vous ai rien fait de mal), mais je m’excuse. Il n’y a pas de mots pour dire à quel point je suis désolé de ce qui vous est arrivé, à quel point j’ai honte d’être un homme, parfois. Inconsciemment (de moins en moins, grâce à ma compagne, à vous, à mes amies, à ma fille), je contribue au patriarcat, parfois activement (en coupant la parole à ma compagne par exemple), souvent passivement en laissant faire, en laissant dire, en minimisant. Je laisse de moins en moins passer de propos sexistes, mais ce n’est pas encore parfait.

    Pardon.

    Merci de continuer votre lutte. Ce sont des femmes comme vous qui font doucement changer le monde, même si parfois c’est dur de le percevoir vous-mêmes. On a besoin de vous, de vos dessins, de vos mots, de vos idéaux. Alors, s’il vous plait, accrochez-vous. Séchez vos larmes. Ce que vous faites compte, vraiment.

  • Marion dit :

    Je te suis depuis tes débuts et il est intéressant de voir comment évolue une personne, son art, ses combats. On est loin de la miss glitter power que j’adorais ado mais sache que je te soutiens dans ton combat, tes combats, même si je ne prend pas parti moi même, du moins pas toujours. Peut etre parfois nos point de vue divergent mais je te soutiens. Continue, on a besoin d’individus comme toi.
    On a besoin de toi.

  • Pau dit :

    Je n’ai jamais commenté ici, longtemps je n’ai pas spécialement apprécié le contenu de ce blog parce que justement il était très « girly » et je ne m’y reconnaissais pas, quand tu/vous as/avez commencé à parler de féminisme je me suis dit bêtement « c’est parce que c’est la mode qu’elle en parle » et putain de merde j’avais tort et au pire des cas on s’en fout, ça fait toujours une personne de plus sensibilisée. Aujourdhui je suis heureuse de vous/tu voir témoigner et participer à l’éveil des consciences. Bravo et merci d’élever la voix, de réfléchir, de partager, et courage, j’ose espérer que l’on va vers des jours meilleurs, car l’oppression a trop duré.

  • Eugénie dit :

    Merci pour ton article, merci d’être aussi forte et courageuse, de dénoncer ce sexisme, cette misogynie omniprésente et de contribuer à faire évoluer les mentalités, à faire changer les choses. Je pense qu’on peut y arriver, à faire évoluer les représentations, et qu’il ne faut pas perdre espoir.
    Je t’envoie tout mon soutien après cette horrible journée et j’espère que tu remets de ton agression :/ Courage ! Ne lâche rien ! <3

  • Jolan dit :

    Très bonne réaction ! Bravo ! Il n’y a que des jurons qui me viennent à l’esprit quand je pense a ces hommes qui ne sont pas fichu d’avoir un minimum d’éducation, de savoir vivre et d’empathie !
    Franchement bravo ca demande beaucoup de courage de réagir comme tu l’as fais !

    De plus ton article est très émouvant je trouve bien qu’il me fasse peur quand je pense à ma copine qui doit subir le même genre de harcèlement quand je ne suis pas avec elle…
    Tout ça me met hors de moi !

    Bon courage dans ton combat ! Dans votre combat ! Cette cause a besoin de personnes comme toi !

    Vraiment merci !

  • Zoidberg dit :

    Bonjour..

    Je suis désolée que tu aies subi cette agression, sincèrement.. Ca me touche d’autant plus que je me suis faite agressée vendredi dernier en région parisienne..
    A la différence de ton « expérience », mon instinct de survie (oui pour moi, c’est un instinct de survie..) a été de ne pas lui répondre, et quand il m’a retourné pour que je fasse face à lui, ma réaction a été de lui mettre un coup dans le bide puis de courir aussi loin que je pouvais sans me retourner.. Ensuite, n’allant pas chez « moi », je me suis forcée à tenir face aux gens, sans pleurer. Alors que mon envie aurait été de lâcher toutes les larmes de mon corps. Le pire dans tout ça, c’est que sur le coup, c’est moi qui me suis posée la question de » pourquoi moi?qu’est ce que mon comportement a pu lui dire? Est ce que j’ai pu lu montrer quelque chose qui aurait pu lui faire comprendre « je veux qu’on me parle et qu’on me saute dessus? ». Je me suis sentie conne, et c’est pas normal. Ce n’est pas moi qui suis conne ou anormale..

    Je suis fatiguée de devoir faire attention, attention à ce que je porte, dis, parce que sinon c’est moi la sotte.. Pas l’autre. J’en ai marre que ça soit les victimes qui soient considérées presque comme les agresseurs. Je suis fatiguée. Je suis fatiguée de devoir me justifier.. que non une blague misogyne n’a rien d’amusant.. En bref.. ce soit je suis éreintée..

    Merci pour cet article. Continue dans ton combat, notre combat. Sois forte.
    Bonne continuation.

  • Floriane dit :

    Un grand merci à toi Maureen de te battre, de crier les choses haut et fort, inlassablement, avec ta jolie plume et ton trait inégalable, pour nous toutes. Je vais de ce pas relayer la bonne parole. Et je t’envoie des caisses de cœurs, de câlins et de courage pour la suite. <3

  • Camille dit :

    Bravo pour ta force et ta détermination Diglee. Il faudrait bien plus de personnes comme toi aujourd’hui.

  • Caroline dit :

    Courage et n’abandonne pas.

    Je ne te connais pas, évidemment, mais comme je te suis depuis des années sur ton blog, j’ai pu voir une partie de tes évolutions.

    Et je suis impressionnée, et fière aussi, même si je ne te connais pas, de voir la jeune femme talentueuse, clairvoyante et combattive que tu es devenue.

    La violence d’un inconnu ça fait peur et mal, mais dans ce genre de sujet, ce qui fait encore plus de mal c’est l’incompréhension de son entourage proche.

    A tes amis, parents… que chacun te soutienne.

    Merci Diglee, et courage encore.

  • Python dit :

    Bonsoir Maureen, j’ai souvent eu les mêmes larmes que toi, et on est légion. Là aussi, des larmes de rage et d’amertume vu ce qui t’est (encore) arrivé ce soir (ce « encore » est atroce, tellement empreint de lassitude face à quelque chose qui ne devrait même pas être une mauvaise expérience isolée).

    Une petite tournure m’a interpelée : tu crois que « exceptions », ça s’arrête à quel pourcentage de la population ? Parce que j’ai un constat extrêmement triste, dans mon entourage proche, lointain, dans mes connaissances. La culture du viol va mille fois plus loin que ce que je ne pouvais m’imaginer il y a encore un ou deux ans ; j’ai notamment découvert des violeurs dans des personnes que j’avais prises pour des amis. Et je sais qu’ils ne seront jamais inquiétés et qu’ils ne mesureront absolument jamais la gravité de leurs actes et les conséquences sur les victimes. Dans le meilleur des cas, ils en faisaient des mauvaises blagues. J’ai aussi connu des victimes qui ne se considèrent pas comme telles, n’y croyant même pas (viol conjugal, confusion « amicale », « beh oui mais j’étais bourrée/droguée »…). Puis des amies, trop nombreuses, marquées à vie (parfois depuis l’enfance, OUI à ton paragraphe viol / pédophilie). Et je me dis que, si seulement autour de moi, il se passe et s’est passé tout ça, les proportions ne peuvent pas être franchement différentes à plus grande échelle…

    Je comprends bien la suite de la phrase, où tu dis que ce n’est pas représentatif « DES » hommes, et je suis bien d’accord, ce n’est pas représentatif. Mais je crois que les limites du viol sont beaucoup plus proches de nous que ce qu’on croit, parce qu’il est caché, tu, muet, et encore trop honteux, car trop présent dans les foyers ou les cercles d’amis ou de connaissances. Et je crois que si on avait connaissance du nombre de viols et de violeurs autour de nous, on serait encore plus horrifié-e-s. Mais peut-être que ça ferait bouger un peu les choses aussi. Donc bien sûr que oui, continuons à dénoncer.

    Je t’envoie une grosse embrassade, merci pour ton courage.

  • celia perdriel dit :

    Bonsoir,

    Tout d’abord j’espère que ça va un peu mieux maintenant. Je t’encourage à continuer ce « combat ». C’est quand même choquant de constater qu’au 21ème siècles les mentalités régressent dans certains domaines.
    En tout cas je te soutiens dans tes démarches et sache que tu n’es pas seule. :p

  • Boulette de Compet' dit :

    Je suis désolée pour ce qui t’est arrivé aujourd’hui et je trouve que tu réagis de la bonne façon (= ne pas accepter cet état de fait).
    Je vis au Québec depuis 6 ans maintenant, et ici, les filles peuvent s’habiller comme elles veulent sans qu’on ne leur dise quoi que ce soit. Tu peux avoir une jupe ou un short court au possible, personne ne trouvera ça anormal. Parfois je trouve que c’est vulgaire, que ça manque de classe, mais je trouve ça tellement agréable et tellement plus SAIN que ce soit normal. Quand je marche dans la rue, qu’importe ma tenue, je ne me fais jamais accoster, siffler, insulter, interpeller… Ca me change de ce que j’ai connu en France (les gars qui te disent « salut ma cherie » ou te font des bruits de bisou en te croisant…). Quand je rentre tard chez moi, seule, quelle que soit l’heure, je n’ai pas peur et c’est une des raisons qui me feraient rester ici.
    Bref, je ne dis pas tout ça pour faire la promotion de mon pays d’accueil, mais pour justifier que NON, ce genre de comportements irrespectueux n’est PAS NORMAL. Il faut des gens comme toi qui savent dire non, et parler de ces problèmes. Et même si ton entourage ne te comprend pas toujours, je suis persuadée que le fait d’en parler permet les faire réfléchir et de faire évoluer les mentalités. C’est ce que nous devrions tou(te)s faire, en parler, discuter, ne pas se laisser faire.

  • Sid dit :

    Pas grand chose à ajouter si ce n’est qu’il faut beaucoup de courage pour sortir un article aussi fort qui plus est après une telle journée.
    Je ne sais pas si cela changera grand chose pour vous mais une chose est sûre : Vous n’êtes pas seule !
    All my support form far away, with all my heart <3

  • josé dit :

    bonjour
    j ai lu votre article et je n arriverais jamais a comprendre comment quelqu’un ne comprend pas le mot  » non  » . il n y a pas de bonnes ou mauvaises facons de reagir .. il y a une reaction spontanee qu’on a sur le moment et qui differe selon le jour la personne en face ….et reagir est deja une tres bonne chose ..
    en fait il n y a pas de bonne ou mauvaise facon de reagir car a la base le  » non  » devrait suffire a lui meme .
    malheureusement quand on voit comment sont traites les affaires de violences conjugales , de viol …. et que certains croient qu’il suffit d’une journee contre la violence faite aux femmes . alors que malheureusement elles la subissent tous les jours.

    je tenais tout de meme a souligner deux choses
    «  »Les garçons vivent-il en ayant peur de l’inconnu qui va leur proposer des bonbons et les enlever/les violer ? » » oui malheureusement car meme si betement ils pensent peut etre que vu qu’ils sont des garcons ils pourront peut etre se  » defendre » . ils sont tout autant victimes
    quand a laffite, il denoncait allen et polanski.par ses propos. ce qui n’a pas manque de faire parler . ce fut comme une piqure de rappel pour ceux qui ont tendance a oublier leurs mefaits.

    bon courage a vous.

  • f. dit :

    Ce matin j’ai eu une révélation. Si le viol est un problème, c’est parce qu’on ne peut pas en parler. Puis j’ai lu ton article et je me suis dit que t’avais tellement raison de pas laisser passer ça.

    Parler d’un événement traumatique dans les 72h qui suivent à une personne qui sous soutiendra est un des plus grand facteur de « guérison émotionnelle » d’après les spécialistes du traumatisme. Or il y a un tel tabou que les victimes sont tétanisées pendant leur agression, muettes pendant des années, et de toute façon dénigrées quand elles en parlent (que les 72h salvatrices soient passées ou non).

    Imagine un monde où les agresseurs sont dénoncés et embêtés dès le premier cas, où les victimes de violences sexuelles s’en remettent comme de n’importe quel accident. Je veux dire, personne ne dit en chuchotant « il a eu… tu sais… enfin… un accident de voiture. Plusieurs tonneaux. Oh, c’est terrible, je ne savais pas. C’est peut être pour ça qu’il ne prend plus le bus. Mais en même temps, pourquoi il a pris la voiture ce jour là ? »

  • Loic dit :

    En tant qu’homme, je ne comprends pas l’attitude de certains de mes congénères. Je ressens un profond dégoût devant tant de lâcheté. Je me surprends parfois à penser qu’une « correction physique » par un autre homme serait une bonne chose pour ceux qui ne peuvent plus être éduqués.

    Mais après quoi, sur qui passeraient-ils leurs nerfs ? …

    Par contre, je recommande aux filles l’apprentissage des fondements de l’auto-défense, ne serait-ce que pour pouvoir sortir de l’impression de ne « rien pouvoir faire » si l’agression devenait physique et qu’il n’y avait d’autres choix que de se défendre.

    Il existe des techniques d’auto-défense très efficaces ciblant les points vitaux qui nécessitent simplement un peu de pratique. C’est notamment le cas du Pencak Silat : il existe quelques écoles en France. L’apprentissage de ce type de techniques permet aussi de reprendre confiance en soi et d’extérioriser le dégoût et la haine accumulées par ces expériences malheureuses.

  • Iris dit :

    Pour être honnête, lorsqu’il n’y a nulle autre preuve d’un viol qu’une parole contre une autre, et même si je trouve cela bien triste, il n’y a aucun raison de juger ni de condamner l’agresseur présumé, la présomption d’innocence existe pour une bonne raison.

    Comme il serait facile d’instrumentaliser un enfant à la mémoire défaillante pour se débarrasser d’un mari gênant, devenu indésirable, d’une personnalité …

    Je préfère laisser courir 10 criminels que de ruiner la vie d’un innocent, vous pouvez pleurer sur les présumés agressés, je pleure sur les présumés coupables, Outreau par exemple, mais si l’on cherche plus largement il y a d’autres exemples d’enfants manipulés par leurs parents dans le but de réclamer des sommes d’argent : http://www.liberation.fr/societe/2000/06/28/relaxe-pour-le-prof-de-gym_328558

  • B. dit :

    Merci pour cet article, merci aussi à Thaïs de l’avoir partagé sur FB, ce qui m’a permis de le lire.
    En effet, la culture du viol permet aux pédophiles comme aux hommes mal intentionnés d’agir. Les enfants ont encore plus vulnérables puisqu’ils ne peuvent pas comprendre l’acte. Nous les femmes, on ne peut que trop le comprendre : « tu es une femme donc un sexe sur patte et je peux me servir ».
    Et nos amoureux, même s’ils sont super (enfin j’espère), n’arrivent pas à se mettre à notre place, parce que c’est indicible cette violence au quotidien, quand on se promène ou qu’on va au travail, bien sûr, mais aussi toutes les petites phrases entendues, médiatisées, ces blagues qui n’en sont pas, ces films qui montrent des femmes tellement heureuses d’être soumises de gré ou de force (et tiens, je n’ai toujours pas digéré les 50 nuances de conneries).
    Me défendre comme tu as su le faire (ça ne dérange pas si je te tutoie ?), je ne sais toujours pas si je saurais, hausser la voix, faire face, même si je sais que c’est ce qui peut nous sauver, même si, violée à 17 ans, je n’arrive à mettre le terme de viol que depuis peu soit près de 40 ans plus tard, et qu’il m’a fallu près de 5 minutes pour écrire cette dernière phrase. La honte, ça te poursuit longtemps.
    Merci pour cet article. Pleurer ça fait du bien aussi, c’est exutoire… et ça doit être communicatif si j’en juge par l’aspect de mes yeux !
    Longue route à toi, sereine et ensoleillée.

  • La canadienne dit :

    Salut Diglee,
    Je t’envoie plein d’amour et de compassion après cette dure journée. Sache que tu ne mènes pas ton combat seule. Tu fais partie d’un mouvement globale et mondiale et tu te bats pour toutes les filles qui affonteront un jour les mêmes expériences que toi. Continue à parler et à ne pas avoir honte d’être femme. Il faut que la France reconnaisse que sous ses apparences d’égalité, la moitié de la population vit toujours en groupe opprimée.
    Ce que tu vis n’est pas normal, même si c’est la norme! Ce n’est pas JUSTE de se faire harceler par des inconnus dans la rue, ce n’est pas JUSTE de se sentir constamment menacée et de vivre des situations dangereuses dans un état qui garantit à ses citoyens la liberté et l’égalité.

    Vivant à Montréal au Québec, je peux te dire que la situation est beaucoup moins difficile. On ne se le cachera pas, le harcèlement de rue est une réalité et touche beaucoup de femmes, mais à un degré considérablement moindre. Ce soir, je suis rentrée chez moi à 11h, seule, et en minishort sans me faire harceler. Les femmes ici osent davantage les jupes courtes et les shorts pour la simple et bonne raison qu’il fait chaud, qu’elles se sentent coquettes et qu’elles en ont le droit!
    Je ne dis pas ça pour venter notre société québecoise qui sur bien des plans ( incluant l’égalité des sexes) a des carences notable. Je dis tout simplement cela pour te confirmer que la situation que tu vis est anormale et injuste et que ton combat est légitime.

    Justice se doit d’être faite. Beaucoup beaucoup beaucoup d’amour!
    Bonne chance !

  • April dit :

    Ton article est remarquable. Continuons à nous battre pour nos droits et nos libertés. Merci pour ce que tu fais. <3

  • Nathaniel dit :

    J’ai toujours été très touché par ce genre d’articles.
    Ayant été éduqué par une famille très dure, et très droite, ce genre de comportement fait partie des choses que je ne peux même pas accepter dans mon imagination, au point même, que dire bonjour à quelqu’un que je ne connais pas, ça serait purement et simplement « le/la déranger ».

    J’ai déjà vu ce genre de comportement, des gens qui sont violents, parce que la personne qu’ils ont souhaité aborder n’a pas été réceptive, dans le métro parisien. Et cette fois là, je n’ai vu personne réagir. C’est moi qui ai (peut-être malheureusement), été le plus violent, en défendant la jeune femme qui se faisait insulter et tripoter sans aucune pression, et en frappant directement son agresseur aussi fort que possible.

    Je ne dis pas que c’est quelque chose à faire. Laisser quelqu’un le nez et des dents cassés sur un quai de gare alors qu’on est soi même couvert de sang n’est peut-être pas un très bon plan. Mais j’aurais aimé que quelqu’un se déplace à ma place.
    Et j’aurais surtout aimé que les femmes ne soient plus obligées de faire attention, juste parce qu’elles ont décidé de s’habiller comme elles le voulaient.

    Alors oui, je pense qu’on peut parler de culture du viol. Et je pense que si les gens étaient assez intelligents, à tous les niveaux de la société, pour se sortir les doigts du cul, peut-être que le monde changerait.
    En attendant, j’espère que tous ceux qui se font harceler sexuellement, tomberont sur des gens comme moi, qui sont prêts à les défendre corps et âme, quitte à se prendre le double de coup, pour ne JAMAIS laisser quelque chose d’aussi inacceptable se produire.

  • Marina dit :

    Ma très chère Diglee.
    Tu as été merveilleuse et forte ! J’aimerais retrouver cette rage car tout les jours c’est le même cinéma.. Je suis toute en courbes vois tu. ( taille de guêpe, fesses, seins..). Et pourtant mon corp de femme me dégoûte. Je me cache sous des vestes longue, mes cheveux ondulé sous un bonnet et malgré mes petit stratagème c’est toujours la même chose. Je suis un animal, une proie facile qu’on devisage et qu’on aborde violement comme si c’était normal. Je n’assume plus mon corp, je ne m’aimes plus par leurs faute. Par leurs regards, parfois même leurs caresses « non, non ce n’est pas moi ». Bien sûr..
    Je suis fière que tu es si bien réagis car je vais te raconter une petite histoire. J’aime marcher et prendre les transport en commun ( la plupart du temps) je suis dans mon bus, il fait chaud on approche de l’été, je porte une jolie robe marine, musique dans mes oreilles. Par courtoisie je ne m assier pas car il y a du monde. C’est la que tout bascule.. J’ai un telephone portable sous ma petite robe qui prend des photos.. Tétanie, honte, faiblesse, je ne sais plus faire un mot ou bouger tellement je suis choqué. Ce n’est pas un jeune, ho non. Un homme.
    Que faire je me sent sale, je me méprise, je suis en colère ! Pourquoi avoir mise cette robe. aujourd’hui ? Le bus s’arrête c’est mon arrêt, l’homme descend aussi. Je vois un policier, je retrouve du courage je lui explique et lui indique mon agresseur. Et tu sais quoi ? Il ne m’a pas prise au sérieux bien trop occuper à parler avec son collègue. Il me dit oui oui et me regarde de la tête au pied. Décidément cette jolie robe me fait du tord. Encore ce regard. Je parts et pleur décomposer. Je me hai.
    J’ai des frissons rien que de l’écrire et d’y repenser.

    Tu me redonne du courage et de la force avec ton blog. Je suis une femme certe, mais je ne dois plus me rabaisser pour eux.
    Merci. Merci de te confier et de patager.
    Merci<3

    Marina.

  • M.C dit :

    En lisant votre article, j’ai réalisé une chose terrible que je ne percevais pas avant… Oui, la majorité d’entre nous vivent avec cette peur, depuis toute petite.
    Quand on devient une petite fille en âge de comprendre, on nous apprend qu’il faut faire attention : « ne parle jamais à inconnu », « sur le trottoir, marche le plus près du mur pour éviter d’être enlevée »… Ces conseils nous sont donnés par nos aînées car elles savent que notre esprit d’enfant ne peut pas percevoir ce genre de choses. Je vous avoue que, petite, je ne prêtais pas beaucoup d’attention à tout ça, comme si je n’y croyais pas et que ma mère et ma grand-mère me surprotégeais.
    Et puis on grandit… On comprend…
    Ce que j’ai réalisé de terrible c’est que j’ai peur quand je vois au loin un groupe d’hommes et que je vais devoir passer à côté d’eux, j’ai peur de sortir en robe (je ne le fais d’ailleurs jamais), j’ai peur de recevoir une blague salace et déplacée car je sais que je n’ai pas de réparti et je ne veux surtout pas me faire remarquer. Après la peur, c’est la honte qui l’emporte : la honte d’avoir peur et de ne pas m’affirmer comme vous le faites alors qu’à l’intérieur ça bouillonne.
    J’ai déjà eu pas mal de conversation avec mon copain sur tout ça et j’en ai déduis que jamais il ne pourra comprendre. Il essaye, il me pousse à m’affirmer, mais comment faire quand ces sentiments vous ont suivis depuis toutes ces années, qu’ils sont devenus presque protecteurs et vitaux?
    Merci pour votre article qui m’a permis de réfléchir à tout ça, qui a réveillé en moins une colère qui prend le pas sur mes peurs et qui a aussi réveillé en moins cette petite fille que j’étais, fière, qui l’ouvrait quand il le fallait et qui ne se laissait pas faire. Merci à vous et à toutes celles qui témoignent, dans le monde entier. Car ce n’est pas en ayant peur qu’on fait évoluer les mentalités, je n’ai pas à avoir honte d’exister. Courage

  • G. dit :

    Bonjour Diglee, merci pour cet article. Une nouvelle fois tu arrives à mettre les bons mots sur ce que je tente d’expliquer, encore et encore à mon entourage : pourquoi je réagis systématiquement dans la rue quand je me fais héler ; pourquoi, oui, c’est normal de pas baisser la tête et de ne pas se laisser faire ; pourquoi, non, en 2016 c’est pas safe de se balader dans la rue pour une femme, quelque soit son âge et son apparence. Malheureusement, on a beau expliquer, des dizaines et des centaines de fois pourquoi il n’a jamais été aussi important de se battre pour l’égalité des sexes, la vrai, celle qui fera qu’une femme sera entendue au même titre qu’un homme dans un tribunal, dans un entretien d’embauche, dans une réunion professionnelle et marchera tranquille dans la rue, c’est souvent comme mettre des coups de tête dans le vent.
    Alors je te remercie, une fois de plus, de montrer avec justesse et fermeté qu’il y a encore du travail, et que notre société « évoluée » du 21ème siècle conserve en elle des purulences patriarcales qui la pourrisse à la souche, et l’empêche d’évoluer.
    Je te souhaite de continuer ce travail que tu mène si bien et qui, pour moi, à un impact sur la vie de beaucoup de jeunes femmes.

    G.

  • Raissomat dit :

    Je pleure moi aussi en lisant ton post. Je suis coupable d’être « née du bon coté » moi (pas en france) jamais eu des experiences pareilles, mais je Sors pas beaucoup le soir nonplus. C’est mon mari en effet qui m’á rendue attentive a comment le patriarcat se manifeste tous les jours contre les femmes. Moi je minimisais, en disant « c’est la norme, ne t’y fais pas » chacque fois que un document nous concernant les deux s’adressait à lui uniquement etc..mais la culture du viol est encore autre chose. Personellement, je peux plus voir des Woody Allen ou Polansky. C’est pas une « campagne », simplement, je veux pas. Aussi les blagues sur le viol..entre filles Au boulot!! J’ais bien lui dire que c’est pas drôle, ils on vecu le viol en première personne ces filles..mois non.

  • Desmo dit :

    Je suis souvent étonnée de cette réalité que vivent les jeunes femmes, alors que j’ai 50 ans. Mes filles partagent vos articles que je lis. Elles habitent des grandes villes et je les ai élevées pour qu’elles deviennent indépendantes et libres de penser. J’ai franchement l’impression d’un retour en arrière de plusieurs décennies , je n’ai jamais revendiqué l’égalité mais la différence, oui pour un accès équivalent aux droits, la liberté de jouir de son corps et d’expression. Je suis chagrinée quand je lis ce commentaire où la sœur d’une jeune femme met un sweet à capuche pour ne pas se faire embêter, c’est le début de la fin! Pourquoi se cacher? La féminité doit être assumée, elle fait partie de nous, j’ai toujours été considérée comme une jolie femme, et je me promène fièrement en regardant les gens dans les yeux, avec l’air de ne pas vouloir être embêtée certes! Et je ne le suis pas. Ne les laissez pas prendre le pouvoir sur vous, et je crois qu’il ne faut pas tenter d’être sympa avec quelqu’un qui déjà dépasse les bornes. En tout cas continuez à vous battre pour revendiquez ce que vous êtes, une femme.

  • Anna dit :

    Je trouve tout ça tellement affreux.
    J’ai peur,non pas pour moi (mes kilos en trop et mon air revêche me protègent plutôt bien) mais pour ma fille de 4 ans qui adore s’habiller en robe, être féminine.
    J’ai peur pour elle, quand elle va grandir et se rendre compte que son comportement innocent atisera les regards concupiscents et libidineux de certains hommes. Que ceux-là croiront être tout permis et se servir sans demander.
    Ce monde me révolte.

    Merci pour ton article et nous rappeler, une fois encore, à quel point nous devons rester sur nos gardes. En permanence.

  • Stéphanie dit :

    Je m’excuse à l’avance de la longueur de mon commentaire. Tu as bien raison d’être outrée, révoltée, triste et en colère. Nous vivons dans un monde sexiste et misogyne. Tu as été agressée et ça aurait pu très mal se finir. Non ce n’est pas de ta faute si un individu libidineux ne supporte pas qu’on lui dise non…
    En tant que filles et femmes, nous subissons le harcèlement très tôt. Pour ma part, j’avais déjà de la poitrine en CM2 et à partir de là et jusqu’au collège, on m’a appelé « gros nichons ».
    Quand j’avais 10 ans, mon voisin de 14 ans m’a dit que quand je le connaîtrais mieux je n’allais plus rougir (en le voyant), mais jouir. Une fois il m’avait pris mon vélo et ne voulait me le rendre qu’à condition que je le tripote. Et il avait un canif. Je l’ai dit à ma mère mais je n’ai pas voulu qu’elle aille le dire à la sienne, j’avais peur, et honte.
    Quand j’avais 13-14 ans, dans la rue on me demandait « c’est combien? ». Un samedi après-midi, alors que je revenais d’une ballade avec une amie, un mec d’une quarantaine d’années s’est arrêté en voiture et m’a demandé s’il pouvait « me raccompagner quelque part ». J’ai répondu « non merci ». J’étais en panique totale, il n’y avait personne dans la rue, j’aurai pu me faire embarquer.
    Quand j’allais à pied chez ma grand-mère, je me faisais alpaguer et siffler par des ouvriers.

    Au collège et au lycée, les mecs nous mettaient la pression pour coucher avec eux, les caresser « juste un petit peu, tu vas voir tu vas aimer » etc. Je n’ai jamais cédé, j’ai attendu la bonne personne.

    Plus tard, vers 21-22 ans, en boîte de nuit, je me faisais toucher les fesses car j’avais mis un short ou une jupe. Une fois, excédée, je me suis retournée et ai giflé le mec. Au lieu de partir ou de s’excuser, il m’a donné un coup de pied ! Je suis allée chercher le videur, avec ma soeur, et il s’est fait mettre dehors avec ses petits copains qui ont crié qu’ils nous attendraient dehors avec un couteau car c’était « dégueulasse de l’avoir fait foutre dehors, il enterrait sa vie de garçon! ».

    Je ne parle pas des commentaires et messages à caractère sexuel que l’on reçoit, en tant que femme, quand on a un blog sur internet.

    Samedi dernier, lors d’un repas de famille, je lis sur FB qu’une ado s’est fait violer au Brésil, par une trentaine d’hommes. Réaction de mon mari : « et alors elle a aimé? ». Autant vous dire que ça a été sa fête le pauvre. Il s’est défendu en disant que c’était de l’humour….moi ça ne me fait pas rire. Tout comme le sort de toutes ces gamines violées en Inde.
    Je suis maman de 2 filles de 4 et 1 an, je sais ce qui m’attend pour leur éducation. Je sais ce qu’elles traverseront à l’école. J’ai déjà peur pour elles. Et encore et pour toujours peur pour moi. Peur de me prendre ma voiture seule le soir pour aller bosser, peur de me promener seule avec mes filles, peur qu’un inconnu rentre chez moi.
    Même si je n’y pense pas tout le temps car je ne suis pas non plus parano, cette peur là est ancrée au plus profond de nous, de notre plus jeune âge (avec les pédophiles) jusqu’à notre vieillesse. Car oui maintenant on viole aussi les mamies jusque dans les maisons de retraite.

    Alors éduquons nos enfants : nos filles à se défendre, nos fils à respecter les femmes. C’est la moindre des choses à faire.

  • Kuina dit :

    Courage ! Tu n’es pas seule ! Je penses qu’on se bat toutes à notre niveau… Je commence à sensibiliser mon entourage qui à leur tour sensibilise le leur !
    Notamment mon compagnon qui pensait que le harcèlement de rue c’était une affaire de féministe. Je me suis un jour aperçu que je n’avais jamais parlé de tous ces hommes qui m’appelaient, qui voulaient absolument m’offrir un verre ou qui me suivaient. Depuis mon compagnon en parle à son tour, auprès de ses amis qui pensaient que ce n’était pas bien grave, jusqu’à ce que leur copines ou leurs sœurs se manifestent.

    En faite on en parle simplement pas assez. Ou juste entre nous, les filles et les hommes « découvrent » la chose. Ni croient pas si ce n’est pas une personne proche qui témoignent… Simplement parce qu’ils ne connaissent pas ça.

  • LM dit :

    On en parle. On verbalise. On est plus nombreuses, et plus nombreux. On comprend, on grandit, on transmet.
    Petit à petit, petit à petit, un pas solide après un trébuchement, puis une enjambée…

    Les choses changent – trop lentement, trop tard pour beaucoup.
    Mais certaines choses changent.

    Et toi, sois en sûre, tu participes à ce grand changement.
    Merci.

    Avec toi, devant toi, autour de toi: on est plus nombreuses, on est plus nombreux.

  • Clémentine dit :

    Je suis triste, triste de lire cette histoire, celle d’Anaïs et tant d’autres qui subissent ce genre de situations dans la rue qui sont malheureusement banals….c’est tellement banal/installé qu’on devrait juste vivre avec selon certaines personnes. (Super conseil non ? ) Je me suis faite agressée dans la rue maintes fois en France (verbalement et physiquement), et il a fallu que je déménage en suisse alémanique pour me rendre compte que non ce n’est pas la norme ! Je vis à Berne et chaque jour je m’habille comme je le veux, je marche dans la rue à toute heure de la journée ou de la nuit sans jamais me soucier de quoi que se soit (depuis 3 ans je ne me suis jamais plus fais siffler, haler, accoster, insulter et le reste de la liste… )( bien qu’il est fallu du temps à mon esprit pour me sentir à l’aise dans la rue en suisse…. comme toi ma mère m’a toujours dis de regarder derrière et autours de moi quand je rentrais chez moi le soir..) Cette liberté en Suisse et toujours mise à mal quand je visite mon pays ( ou que je passe du coté francophone de la suisse ….!!!!!??) …je fais ma valise en réfléchissant aux vêtements que je vais mettre, des vêtements surs qui n’attire pas trop l’attention pour pouvoir être tranquille….c’est triste…

    MAIS cet article, ton combat, Paye Ta Shnek et tant d’autres mobilisations plus ou moins connues me redonne de l’espoir, parce que oui on finira par avoir le dernier mot !
    Je ne suis pas très à l’aise avec les mots mais je suis ravie que des gens le soient et puissent afficher haut et fort cette situation!

    Merci.
    Merci Beaucoup

    (PS: Cette liberté est tout de même aussi mise à mal sur mon lieu de travail, le monde de la pub, environnement merveilleux(I R O N I E/S A R C A S M E)….même en suisse)

  • Marine dit :

    Merci pour cet article qui me fait me sentir moins seule, qui me fait comprendre que d’autre ont les mêmes opinions que moi. Il faut se battre, jamais abandonner.

  • Bulbi dit :

    Hello Diglee, merci pour ce texte. Et des caisses de câlins virtuels si tu le veux.

    La réalité est violente, j’ose espérer que toute cette prise de conscience va continuer à se développer, qu’on va continuer à mettre les mots sur ce qui se passe tout les jours, que nos filles souffriront un peu moins comme (peut être déjà) nous souffrirons un peu moins. La solidarité, les soutien et la parole m’ont permis de réaliser ce qui n’allait pas, et de l’ouvrir quand on m’ememrde même si je n’ai pas
    Tjrs la force

    Je me permets juste un petit commentaire que je fais à chaque fois car je trouve les mots très importants. Je préfère voir « etre violé.e » car l’autre expression implique une responsabilité de la victime. Et que c’est toujours assez violent à lire étant concernée.

  • Marcela dit :

    Je suis vraiment désolée de lire ce post. Je t’envoi des énergies positives à la distance et je te félicite pour ton courage.

  • Manon dit :

    J’ai eu un serrement au cœur quand j’ai lu ton post. Beaucoup de sentiments mêlés… rage, tristesse…
    J’ai la chance d’avoir un copain qui comprend tout et combat avec moi.
    J’ai subi plusieurs agressions depuis gamine, j’en ai minimisé beaucoup. Ou on l’a fait pour moi, même ma mère ou ma soeur. J’ai été choquée qu’elles ne réagissent pas quand je leur ai dit avec difficulté et honte qu’un gars m’avait pénétré avec ses doigts, et forcé à toucher sa bite alors que je pleurais. Je n’ai jamais porté plainte alors que je connaissais le type, et personne ne m’a poussé à le faire. Bref, pour te dire que je te soutiens à fond !

  • Albarine dit :

    Juste un petit mot pour t’envoyer du réconfort et plein de chaleur.

    Merci de ne pas baisser les bras, c’est grâce à des personnes comme toi que le message finira par passer.

  • Viovio dit :

    Tarte dans la figure ce matin en lisant ton article. Je plussoie tous les commentaires précédents sur ton courage et notre gratitude. Je rajouterai juste une petite question : envisages-tu de porter plainte contre cette agression ? Je ne veux surtout pas analyser ton attitude et ne te juge absolument pas sur ta décision quelle qu’elle soit. Seulement, je pense que dénoncer toute agression aux forces de l’ordre, sans autocensure en se disant que ce que l’on a subi n’est pas grave, est important pour faire cesser ces pratiques. Bien qu’en effet, la dénonciation et toutes ses suites judiciaires vont probablement et malheureusement être éprouvantes pour la victime.

  • Cha dit :

    Avec toi <3

    Je pense que la tenue, l'attitude ou les réponses n'ont aucune place dans une excuse de violeur.
    Mais à titre comparatif, l'Homme est tellement stupide pour être raciste comme seul critère la couleur de peau.
    Assez étroit d'esprit pour dire NON aux mariages homo.
    Assez con, pour être cruel envers les animaux parce qu'ils ne les comprennent pas, qu'ils ne parlent pas : on voit que la parole n'aide en rien, en fait …

    Une personne mauvaise se servira toujours d'excuses bidons et essayera inlassablement de prendre tes faiblesses pour les retourner contre toi. Partout et tout le temps, la vie est un combat.

    Souvent je hais l'Humanité. Et puis, parfois, je lis les combats de mes contemporains et je me dis que tout n'est pas perdu.

    Tu fais un très bon boulot d'information avec ton blog, continues. Ca paiera.

  • Cerise dit :

    Tous ces comportements sont vraiment tellement décourageant et révoltant, on a l’impression que rien ne changera jamais… il suffit d’une agression de ce genre pour se retrouver d’un coup totalement vulnérable et à la merci de ce genre d’agresseur alors que deux minutes avant tout allait pour le mieux. C’est insupportable… Il reste tellement à faire pour combattre ces comportements… Quand je pense aux résultats du sondage IPSOS sur le viol paru en mars dernier, ça fait vraiment froid dans le dos si peux de compréhension et d’empathie… J’ai moi même été victime de viol quand j’avais 8 ans, je n’ai pu en parler que 20 ans plus tard et cela fait plus de 2 ans que j’essaie m’en sortir et c’est extrêmement difficile (et je pèse mes mots); je n’imagine même pas le calvaire que ce doit être pour Dylan Farrow vu son contexte… je crois que les gens qui jugent aussi facilement ne mesurent pas du tout à quel point cela peut détruire une vie… en tous cas je te soutiens à fond dans ce combat ! Il ne faut pas baisser les bras 🙂 plein de courage et prend soin de toi ! <3

  • Luladivine dit :

    Go girl!! Les femmes du monde entier partagent ton combat!

  • Eric dit :

    Bravo, courage, Je suis de tout coeur avec vous, vous avez raison.
    Les hommes, pas tous mais beaucoup quand même, oublient souvent que sans vous les femmes nous ne serions pas, nous avons tous une mère à qui nous devons tout.

    Eric

  • Tiger Lily dit :

    Tu es une voix importante (sans doute plus importante que tu ne le penses) face aux différents diktats et dictatures que le monde d’aujourd’hui impose aux femmes, aux jeunes filles, aux petites filles entre autres, merci pour ça Diglee. Je suis désolée d’apprendre qu’hier, la violence quotidienne qu’est le harcèlement de rue soit passée un cran au-dessus dans ta vie. Je suis soulagée aussi de lire que tu t’en es sortie (non je ne dirai pas indemne car ce n’est bien sûr pas le cas).

    Hier on annonçait aussi qu’au Brésil une jeune femme de 16 ans avait été droguée par son ex petit ami et violée à répétition par 30 à 36 hommes. La presse locale l’a qualifiée de « toxicomane ayant un enfant de 3 ans » (faut-il commenter cette description préliminaire faite d’une victime…).
    Le caractère incroyable et pourtant de plus en plus banalisé dans la jeunesse aujourd’hui : l’un des ignobles criminels a posté leurs « exploits » en vidéo sur Twitter, Facebook et Whatsapp, insultant généreusement la victime. Et je lis aujourd’hui que le policier en charge de l’enquête (un homme) a été remplacé par l’une de ses collègues car il cherchait à minimiser la gravité de ce que la victime a vécu, utilisant comme ses violeurs la même arme médiatique : whatsapp, pour tenter de la décrédibiliser.
    Bref il y a des jours où on en chialerait, où on en chiale Diglee. Et il y a de quoi.

    Avant de conclure mon ROMAN (désolée) je reviens juste sur ce que tu écris sur Laurent Laffite. Pour moi l’humour est une arme aussi, et l’acteur a tenté de s’en servir. De même que l’humoriste Fary (de manière plus éloquente et à heure de grande écoute également). Même si c’est une maigre satisfaction/consolation pour celles et ceux qui pensent qu’il n’a pas sa place parmi les « grands hommes/réalisateurs » à Cannes ou ailleurs (et n’en parlons même pas pour Dylan Farrow). Au moins ça a été soulevé. Toute ce beau monde qui a ri dans la salle a au moins l’espace d’un instant humilié cet homme et admis ses crimes en s’esclaffant (en tout cas je vois ça comme ça). c’est peu mais c’est toujours plus face à la soirée de rétrospective ultra honorifique à laquelle le grand Woody avait eu droit aux USA il y a quelques années. Ce qui est inadmissible c’est que Laurent Laffite ait été forcé de faire ses excuses après avoir dit la vérité (même s’il nie y avoir été obligé).
    Enfin voilà, merci encore Diglee de prendre la parole. Peut-être qu’un jour on se croisera lors d’une action menée par des femmes et des hommes qui en ont assez. En attendant, courage à toi dans ton quotidien d’auteur, d’artiste et de femme, tout simplement !

  • Jules dit :

    <3 <3 <3

  • La Carpette dit :

    Merci pour cet article, c’est bien difficile d’être sur tous les fronts en ce moment.
    A Rennes, ils viennent de mettre en prison des jeunes qui constataient la décoration sexiste, raciste et homophobe d’un restaurant, suite à un communiqué du comité féministe de l’université Rennes 2… on n’est pas sorti de la berge quand on donne à ce point raison à un type qui affiche des trucs comme « L’amour c’est sportif, surtout lorsque l’un des deux n’est pas d’accord. » dans son restaurant.

  • Lucie dit :

    Whaou. Je suis très émue. Bravo pour cet article brillant de vérité.

  • Mari dit :

    Je crois que si je n’avais pas été au boulot au moment de ma lecture j’aurais pleuré. Parce que ce moment de désespoir si ce n’est pas toutes au moins une majorité d’entre nous l’a connu. Et puis après je me dis qu’il faut se battre, parce que malheureusement le monde ne changera pas tout seul, et ce n’est pas la société que je veux pour mes futurs enfants. Je n’ai pas envie que si j’ai une fille elle connaisse cette peur, ce sentiment d’insécurité. Alors je ravale mon désespoir et je le transforme en rage, en rage de se battre, de changer les choses en espérant avoir à le faire le moins longtemps possible.

  • Brigitte dit :

    Il faut se battre et toujours se battre et parfois, ça paye. Mon frère a été jugé en tant que pédophile incestueux après que ma sœur et moi ayons porté plainte. Pour nous, c’était trop tard parce qu’il y avait prescription, mais nous avons été entendues en tant que témoin à charge et enfin au bout de 35 ans, nous avons été reconnues en tant que victimes et non pas aguicheuses, menteuses, …. Une enfant de 6 ans, on se demande qu’est ce qu’elle peut aguicher. C’est sûr ça a fait le vide autour de nous, la famille n’aimant pas que l’on salisse son nom, mais qu’est-ce que ça fait du bien d’être enfin connue et reconnue pour ce que tu es vraiment.Il a été condamné à 13 ans, avec les remises de peine il en a fait 9, aujourd’hui il est dehors mais ce qui a changé c’est qu’aujourd’hui je n’ai plus peur de lui, c’est lui qui doit baisser les yeux devant moi. Alors dîtes-vous que la vie est belle, quoi que ce soit qui vous est arrivé, que ce ne sera pas celle qui vous était destinée avant de rencontrer un monstre sur votre chemin, mais qu’elle sera peut-être encore plus belle si vous trouvez au fond de vous la force pour qu’elle le soit, parce que ma vie à moi, elle est BELLE

  • Véro dit :

    Courage Madame… De tout cœur avec vous … Ensemble, nous finirons par faire bouger les choses.

  • Eric Dupuy dit :

    Diglee, sache qu’il y a des hommes qui sont outrés par ces agressions, sans compter les passages à l’acte aggravés et pérennisés par la lâcheté et la condescendance des autorités. Je pense que tu as eu un bon réflexe de montrer aux passants ce qui se passait. Il faut que nous soyions tous solidaires hommes et femmes pour que ces types comprennent que le moyen-âge est fini et qu’ils ne doivent plus toucher à nos « soeurs ».

  • Fred Boot dit :

    Clair que tu n’as rien à te reprocher et que ce monde devient dingue. Bon courage à toi !

  • Jade dit :

    Je crois qu’après autant de merdes tout le monde craquerait un bon coup. En tout cas j’admire le sang-froid et la méthode avec lesquels tu as géré ton agresseur. Je dois dire que les affaires Alen-Polanwsky et Heart-Depp me font vraiment vomir aussi pour le moment.

    J’espère que tu vas te remettre vite de cette passe difficile. En tout cas j’admire beaucoup ce que tu fais et je te soutiens à 100%. C’est inspirant et rassurant de savoir que des femmes comme toi font entendre leur voix.

  • Aurore dit :

    Merci Diglee, pour ton courage et ta détermination. Tu m’en donnes aussi beaucoup du coup !

  • Clément dit :

    Une sale journée, vraiment :/

    Je ne comprends pas pourquoi les gars se sentent aussi décomplexés d’agir de cette manière. Je ne sais pas pourquoi ils ne comprennent pas ce qu’il y a de mal à parler avec insistance à des filles alors que ces dernières ne veulent pas.

    À quel moment ai-je trouvé ça anormal tandis que ces hommes ont considéré qu’ils avaient le droit d’agir de la sorte ?

    L’empathie peut-être. Je pense que ces gens n’ont pas la capacité – pourtant humaine – de se mettre à la place de l’autre. Enfin, plus précisément, je pense qu’ils font du mieux qu’ils peuvent afin de ne pas ressentir cette empathie, car trop « contraignante » pour eux.

    Il est bien plus simple de ne pas voir la souffrance de l’autre et de rester dans son propre confort.
    Et c’est triste.

    Le fait que ces actes ne soient pas punis, ni par la loi (ou pas plus que ça), ni par la société, fait qu’ils paraissent anodins aux yeux des agresseurs quand bien même ils font du mal à de nombreuses femmes.

    En tout cas tu as mon soutien inconditionnel Diglee, toi et toutes celles qui souffrent des mêmes injustices 🙂

  • Charit dit :

    Juste, utiliser le mot taré pour décrire ce genre de comportement est psychophobe. On est plein à être malades mentales, on est plein à souffrir de dépression, bipolarité, TCA, SPT, trouble borderline, schizophrénie, autisme et j’en passe. Je t’écris de la part d’un groupe de soutient justement, parce qu’on est pleins et on lutte tous les jours avec nos maladies et nos neuroatypies pour vivre une vie la plus équilibrée possible.
    On est des millions de malades dans le monde, et il serait temps d’arrêter de nous désigner comme coupables à la première occasion.
    Ces gens, ces hommes qui agressent et qui violent ne sont pas malades. Ils sont parfaitement conscients de ce qu’ils font, ils n’ont aucun déséquilibre mental qui les pousseraient à penser que c’est ok de faire ça. C’est leur éducation, leur socialisation et la manière dont la société traite ces sujets qui les complaît dans leur décision.
    S’il vous plait arrêtez de pointer les maladies mentales du doigt à chaque fois que vous voyez des personnes violentes ou haineuses. Les violeurs et pédophiles ne sont pas malades, les racistes et homophobes n’ont pas un problème de fonctionnement du cerveau.
    Ces personnes sont juste humaines, et leur cerveau fonctionne parfaitement merci.
    L’explication est ailleurs que chez nous. Merci de prendre ça en compte.

  • Cecile dit :

    Merci d’être une voix pour tout ceux qui pensent comme toi !
    Tu représentes une foultitude de personnes qui ont comme toi des prises de consciences plus que rude RE RE MERCI!

    J’aimerai ajouter quelque chose par rapport à la façon de s’habiller jugée dans la rue : c’est quelque chose de COMPLETEMENT inexistant ici à Dublin.
    Le harcèlement de rue est INEXISTANT depuis 10 mois que j »y habite.
    Quel que soit l’age, quel que soit le style et ça quel que soit l’endroit où tu te promènes !

    Alors je ne sais pas quelle est la différence d’éducation entre l’Irlande et la France,
    je n’ai aucune idée du nombre de violences sexuelles dans ce pays.
    Mais être en boîte sans te faire harceler, marcher seule dans la rue sans manteau pour te rendre à une soirée, voir toutes ces ado aux styles vestimentaires différents que personne ne commente parce que c’est NORMAL!

    Mes nerfs à vif ont bien cicatrisés ici, parce que c’est la preuve que ça peut être différent !

  • arthur dit :

    Je te soutiens de tout cœur en tant qu’homme hétéro, blanc et cisgenre. Personnellement, je ne supporte plus la majorité des hommes et en tant que mec c’est perturbant. Nous allons quitter Paris, ma compagne et moi, en partie pour les comportements sexistes que tu décries, pour d’autres raisons aussi mais ça joue dans la balance, indubitablement. Parce que ma meuf ne peut pas sortir sans se faire alpaguer, voire plus, parce que le coup de poing qu’elle a reçu il y a 2 ans dans la rue pour avoir osé répondre à un harceleur aurait déjà dû nous faire partir mais qu’on n’a pas voulu laisser la rue aux ordures machistes. Tout cela fait ressortir mes plus bas instincts de mâle, j’ai envie de violence, de les éclater tous, comme ces raclures de pro-vies que je coursais il y a quelques années.

    je suis assez perdu face à tout ça. ça vaut ce que ça vaut et tu n’as pas besoin de mon assentiment mais je fais partie de ces mecs qui vous soutiennent, toutes.

    arthur

  • caroline dit :

    tu as raison.

  • Merci pour cet article, criant de vérité.
    Non, ce n’est pas de ta faute.
    Oui, c’est lourd de devoir se justifier.
    C’est lourd de devoir faire attention à la façon de s’habiller.
    C’est lourd parce qu’en plus quand on est fatigué et qu’on a besoin de se sentir bien, bizarrement les agressions augmentent, parce qu’on est une proie plus facile, et que ça ne contribue pas à améliorer son moral.

    Je t’admire quand tu prends le temps de répondre à ce monsieur qui n’avait aucune envie de t’écouter.
    Et de continuer à lever le poing.

    J’essaye d’avoir la même réaction, et voyageant beaucoup j’ai remarqué différents comportements selon les endroits, et en France, on n’est pas super bien lotis, et c’est USANT.

    Alors, BRAVO Diglee. Et bravo à tous ceux qui se battent.

  • Clarou dit :

    Merci

  • Marlène dit :

    <3 <3

  • Cypri3n dit :

    Courage courage ! Et bravo pour le post 😉

  • Sarah D. dit :

    Chère Maureen, je suis de tout coeur avec toi. Je me sens très proche de ce que tu écris à propos du filme ELLE. Pour moi ce film est la concrétisation des propos abjects d’E. Zemmour https://www.youtube.com/watch?v=31nRKiIwJug « La femme moderne est tiraillée entre son angoisse millénaire du viol et à la fois de son fantasme » … propos abjects dénoncés par Mazarine Pingeot d’ailleurs. Seule femme à s’insurger contre ce postulat immonde. Tout cela passe malheureusement inaperçu. Personne n’est choqué, c’est quand même grave ! J’avais aussi eu cette réaction à l’égard du film « Les amants passagers » d’Almodovar, où ça drogue et ça viole impunément. Quel monde … Quant à la distinction entre viol et pédophilie, je pense que tu as raison de préciser que toutes les victimes souffrent de la même manière et plus important encore : il est toujours question de l’absence du consentement et de contrainte dans les deux cas. Je t’embrasse fort fort et t’envoies beaucoup de courage et tout mon soutien.

  • C. dit :

    Merci! Je vis moins d’agressions de la sorte maintenant (parfois des « t’es moche » que je n’ai jamais demandé, parce que j’ai dépassé la date de péremption sans doute) mais j’en ai eu de la même façon, tous les 100 mètres, tous les jours, en allant bosser, en rentrant du boulot, quelque soit ma tenue, mais beaucoup plus quand j’étais en jupe ou avait un décolleté. J’ai vu à plusieurs reprises des hommes se masturber devant moi dans le train et le RER (à chaque fois j’ai vite changé de wagon, mais une fois, la personne avait soigneusement bloqué la porte du compartiment avec ses jambes, les pieds sur la banquette à côté de moi. Nous étions trois jeunes femmes de 17/18 ans). J’ai eu droit au gars qui m’insulte pendant 10 minutes jusqu’à me suivre sur le quai du métro parce que j’avais juste soufflé en levant les yeux au ciel quand il m’a fait des avances dans la rue (j’ai eu droit au florilège de mots grossiers hurlés en public sur des centaines de mètres, personne n’est jamais intervenu pour l’arrêter) Tout ça (et j’en passe) on ne l’oublie pas. Et on hésite à rentrer tard quand on est seule, on se méfie des regards, on n’ose plus répondre à un homme qui dit simplement « bonjour » comme ça peut aussi m’arriver quand je croise un regard par hasard, de dire « bonjour » à des inconnu(e)s.

  • Bonnie dit :

    C’était pas de ta faute, tu as très bien réagi, ce mec était une grosse ordure comme il y en a tant d’impunies. Je comprends ta rage de voir qu’il a fallu qu’un autre homme intervienne pour que tu aies la paix. Ce qu’on vit dans la rue en tant que femmes est profondément dégueulasse… Il est temps que les hommes s’en rendent compte. Et que la honte change de camp ! C’était pas ta faute, ce n’est jamais la faute d’une femme quand elle se fait agresser. Comme toi, comme tant de femmes, j’encaisse des remarques, des regards, quand ce n’est pas des mains baladeuses, et comme toi une fois de temps en temps je monte la voix, voire je gueule pour de vrai, mais on a pas tout le temps l’énergie / la colère / la confiance, on peut pas faire ça tous les jours, et le harcèlement c’est tous les putains de jours…
    Mais on doit s’accrocher, pas le choix de toute façon, se serrer les coudes jusqu’à ce que les mentalités changent, jusqu’à ce qu’un pauvre type qui harcèle une fille dans la rue se fasse traiter par tous comme la merde qu’il est.

  • blop dit :

    Salut, je suis un mec et j’aimerais agir mais je ne sais pas comment. Mes amies me disent qu’elles ont peur de se promener seules, se font souvent emmerder. Ma copine également. Seulement quand je suis là il n’y a JAMAIS aucun problème. Il y a quelques années je ne soupçonnais même pas que c’était courante. J’ai l’habitude de prendre les transports en commun à Dijon et je n’ai jamais remarqué qu’une fille se faisait emmerder. Je ne sais pas quoi faire

  • Sarah dit :

    Je ressens souvent ça. Un peu moins depuis que j’ai quitté la ville mais l’actualité me ramène vite à la réalité. Continuons à parler, à témoigner, on va y arriver.

  • Nadège dit :

    Bonjour,

    Je te comprends, je ne porte pas de pantalon : toujours des jupes et des robes et je me déplace en vélo. Je veux être une femme libre.

    Je suis maman de 3 jeunes garçons et je commence à tenir un discours de respect envers nous les femmes. Je continuerais pour que mes garçons ne fassent pas parti de ces hommes odieux comme cet homme qui m’avait poussé dans les buissons pour me toucher quand j’avais 9 ans. Mais de ces hommes bons, honnêtes et courageux qui considèrent les femmes que leurs égaux, comme le jeune homme qui était venu à mon secours et m’avait raccompagné chez moi. De ces hommes, comme ce jeune homme qui en rentrant chez lui avait tout raconté à son père. De ces hommes, comme ce père de famille qui avait appelé mais parents pour les prévenir, car moi comme une enfant honteuse je n’avais rien dit.

    Courage et ne baisse pas les bras.

  • Otilia dit :

    Dans un futur je vais certainement déménager en ville à Lyon, moi petite ardéchoise..
    Jeune demoiselle qui s’habille comme elle veux, qui fait partit de la Team Bagare et qui dit aux hommes et jeunes hommes quand ils sont déplacés. Je leurs demandent s’ils veulent des jumelles pour mieux voir mes grosses fesses quand je les vois insistant, les envoie paître quand ils deviennent vraiment trop collant. Et j’avoue être assez violente tant dans mes actes que dans mes paroles. Mais autour de moi il y a du monde, des amis, des connaissances alors je n’ai jamais (ou presque) peur!
    Sauf que j’ai déjà prevu une bombe lacrimo si je pars, j’ai prevu de ne jamais mettre de robe ou de jupes,de m’inscrire à des cours de self défense, garder la tête baissée et ignorer ces débiles profonds, avoir mes clés dans mes poches et ma main dedans pour griffer si on m’attaque, ne pas être seule la nuit… Plus ca va et plus je me dis qu’au final je ne vivrais plus….Et il n’y a rien de normal à ça!

    Je suis sûre qu’on finira par vaincre! Il faut juste qu’on ne baisse pas les bras!

    <3

  • Amandine dit :

    Merci pour cet article et d’être qui tu es! He vis à l’étranger dans un pays où l’on peut être féminine, sexy et ne pas se demander si ce que l’on porte incitera au lynchage ou pas. Hier soir je suis rentrée à 3h du mat’ à pied, toute seule à travers un parc en mini-jupe et tout allait bien. On me dit que j’ai de la chance mais je répond que c’est normal. (Un peu comme quand on me dit que j’ai de la chance que mon copain fasse la vaisselle. Tu veux dire, c’est normal!) J’habite en Angleterre depuis 5 ans et j’ai vu une énorme prise de conscience se passer depuis que je suis partie. Je suis toujours enragée par ce qui se passe en France et me rappelle très bien avoir pleuré de rage après avoir été harcelée et insultée dans la rue/les transports des milliers de fois parce que je suis une femme. L’espace public n’appartient pas du tout aux femmes en 2016 et ça me fout la haine de savoir qu’on soit dépendentes des hommes pour nous raccompagner/protéger. Le féminisme a encore un très long chemin à faire pour changer les mentalités.

  • Didier dit :

    Bravo pour ce post. Je suis complètement d’accord et révolté par ce manque de respect envers les femmes. N’étant pas moi même une femme, je ne peux me mettre à votre place et vivre votre situation. Je pense surtout que le problème vient de notre société de consommation où la femme est érigé en objet. Il n’y a qu’a regarder les publicités où des pin-ups presque à poil vantent les mérites de tel produit. Mais je suis persuadé que le monde des publicités est très masculin.

    Encore bravo pour ne avoir céder face à cet homme.

  • Justine dit :

    Je tenais à commenter juste pour te dire à quel point je te soutiens. Mon commentaire n’aura pas grand chose de constructif car tu as tout dit. Je suis heureuse que des femmes comme toi, artistes, qui ont une certaine « visibilité », continuent à se battre et à diffuser des réalités qui dérangent. Ton commentaire m’a mise en rage, tout comme ces combats que je mène également à petite échelle, tous les jours. J’ai même eu le droit hier, de la part de mon père, parce que j’avais soupiré devant le télé, après que le commentateur eût dit « bla bla bla pour toutes les ménagères » : « Oh ça va, la féministe de mes deux… » ……… »

  • uneFemmencolère dit :

    Pleins de bisous-sparadrap, Diglee! Bravo d’avoir tenu tête!
    Oui c’est très dur de tenir tête à ces c…, cette violence minimisée envers les femmes n’est pas du tout tolérable. Les choses ne changerons que si nous réagissons, j’en suis convaincu!
    Le simple fait de me balader dans la rue, de jour comme de nuit, habillée comme un sac, ou en ayant fait un effort pour un entretien pro, vlan! des remarques non sollicitées! Certains jours je les insulte ouvertement tellement j’en ai marre! J’ai besoin d’extérioriser ce ressenti.
    C’est à eux de se sentir mal et d’avoir honte.
    J’ai déjà été agressée et suis fière d’avoir envoyé un danger public derrière les barreaux! Par ce que tant que ce machin se trouve derrière les barreaux, il ne recommence pas.
    La culture du viol est sociétale et culturelle, en France. C’est un fait. Il y a un boulot énorme à faire dans les mentalités et les faits , entre autres dans l’éducation des filles et des garçons et la prévention. Ce boulot est réalisable si nous continuons à nous défendre et surtout parlons de ces diverses agressions et arrêtons d’excuser les agresseurs.
    Il n’est pas acceptable que les agresseurs continuent de rire quand les victimes pleurent et que ces dernières ont un mal fou à aligner un jour après l’autre dans leur vies.
    Les femmes sont des êtres humains comme tout le monde. Toujours y penser!

  • Quand je lis tes lignes, la rage monte au fond de mon ventre…
    J’ai l’impression qu’on aura beau expliquer 20 000 fois les même choses, les réactions seront toujours les mêmes… C’est simplement à vomir.
    Courage à toi, nous sommes nombreuses à faire de la résistance.

  • Miette dit :

    Non, ce n’est pas ta faute. Et oui, tu as été courageuse.
    Même si, malheureusement, on ne devrait pas l’être. On devrait pouvoir vivre comme on l’entend. Ne pas avoir peur, ne pas devoir se battre, ne pas pleurer quand on rentre chez nous…

    Des bisous, des câlins et des paillettes. ♥

  • Nya dit :

    Courage Diglee. J’espère que tu ne recroiseras pas ce détraqué vers chez toi.

    Remarque linguistique : quand tu parles du film ELLE, tu écris : « une femme bourgeoise qui se fait violer ». Je sais que tu attaches de l’importance aux mots, alors je le signale : une victime ne « se fait » jamais violer : elle « est violée », petit choix de mot qui fait la différence pour rappeler son statut de victime et non d’agent de son viol.

    Tes notes de blog ont un retentissement immense, tu es une porte-parole, tu mets des mots sur nos souffrances à toutes. Merci pour l’évolution de ton blog, merci de ne pas te taire, merci d’être engagée 🙂

  • David dit :

    Si seulement on pouvait inverser les hommes et les femmes ne serait-ce que pour 24h… Peut-être réaliseraient-ils.

    De toute coeur avec vous

  • Noémi Marton dit :

    C’est le message que j’ai posté hier sur Facebook d’après une de ces situations décrites par vous-même. J’ai eu beaucoup de retours positifs : de simples « Like » , des commentaires, parfois des histoires affreuses partagée par d’autres femmes. Le post a été rédigé en anglais parce que étant hongroise et ayant beaucoup voyagé, la langue anglaise est celle que la plupart de mes connaissances parlent.
    Merci pour la participation dans cette lutte qui devrait être celle de l’humanité entière!!!!
    Et bon courage à nous toutes!

    « Yesterday, I was riding home on my bike when two young men in a car slowed down so to tell me dirty jokes. I’m a woman, I already know how not to hear this kind of talks and to ignore it, so I just rode along. But when I took a smaller road to arrive quicker at home and they followed me all along, still shouting and laughing at me from my back, until we got to a traffic light where they couldn’t come after me, I was really afraid. I was so much afraid, I could have cried.
    Yesterday, I was under shock, so I couldn’t (didn’t want to) tell them anything, but I figured, next time I could tell them this: You make me afraid.
    I don’t know what their intention was, nor do I want to, but I want every man to know that every time I go out of the house, I know this kind of things awaits me. Us. And that it scares us every time. A lot. Because we don’t know the intention behind these dirty talks, we cannot know whether it’s a way to have fun between friends by making fun of a woman (bullshit, but still the least harmful) or whether you want to get revenge on someone by raping a woman. We cannot know and it scares us.
    Today, I want two things. One, to dare to go from A to B without thinking through in advance how and when will I go, in fear of being alone and having to face the situation mentioned above by myself. I mean, do you imagine men having to think about how they will arrive home in safety? Every time?
    Two, tell your girls, if you really wish so, not to wear tiny shorts & tops, but know that wearing shorts or jeans with a cardigan and a closed coat (that’s what I wore yesterday) DOESN’T CHANGE ANYTHING. I want YOU, PEOPLE, to tell your boys, brothers, husbands not to do these kinds of jokes. It does nothing else but scares and ruins our lives!
    Thank you. »

  • Juliette dit :

    Je te suis sur tous les points, depuis la dénonciation, en passant par les pleurs et jusque dans la rage de faire changer les choses.

  • Malice dit :

    Merci.

  • Ariane dit :

    Merci d’avoir le courage de porter cette cause publiquement et de te battre contre tous ces préjugés, je suis de tout coeur avec toi <3 Tu es une vraie porte parole pour nous toutes, et tous.

  • Alicia dit :

    Diglee, ton texte est tellement juste et touchant! Je t’envoie beaucoup de courage, pour que toi et toutes les filles qui continuent de se battre pour cette cause.

  • sally dit :

    @levesque : avec une capuche, tu perds en vision périphérique. Perso, je me sens encore moins en sécurité

    @diglee : merci <333

  • Kali dit :

    courage diglee, et merci pour cet article. je t’envoie tout le soutien dont je suis capable. j’ai lu ton article jusqu’au bout, l’article de brain aussi, et là présentement je me retiens juste de vomir parce que je pense aussi comme toi qu’on doit encore et tjs se battre pour juste être tranquilles dans notre environnement. rien de plus, juste TRANQUILLES. c’est épuisant. c’est compliqué. mais nous y arriverons 🙂
    je t’embrasse, prends bien soin de toi.

  • Margaux dit :

    Et j’ai pleuré aussi <3

  • Natayolie dit :

    Putaiiin! Moi aussi j’ai partagé cet article de Brain et j’ai passé ma journée à « débattre » avec des connards qui minimisent à mort, je ne peux plus entendre le « faut pas confondre l’artiste et l’homme », mais qu’ils aillent en taule alors! Ces putains de pédophiles!!!!
    « Ce serait dommage de ne pas avoir Polanski, c’est un cinéaste génial » > Ah oui? Au prix de viol de mineures? VIOL ANAL????
    Et que tu te fasses emmerder ce jour là, à ce point là, que ça prenne ces proportions là, tu as du être toute brisée à l’intérieur, solidarité <3 <3 <3

  • Lucylala dit :

    MERCI !

  • Roxane dit :

    Bel article.

    Je comprends ta rage mais que pouvais-tu faire de plus? C’est sa conception de la femme qui pose problème, ne t’infériorise pas parce que tu n’as pu l’éloigner seule; à moins d’être Lara Croft, nous ne sommes pas préparées à nous défendre contre tous les tordus de ce monde.

    Je comprends ta douleur et ta colère. C’est dingue cette régression dans les droits de la femme de notre société actuelle! Mais comme tu l’as dit, nous sommes dans une société patriarcale avec une grande inertie, les avancées n’arrivent que très lentement tant il y a de facteurs pour les ralentir…

    Cependant, de plus en plus de voix se lèvent un peu partout dans le monde, dont la tienne: des voix fortes ou discrètes, qu’importe, l’important est de les entendre et de relayer leurs messages, ça donne de l’espoir et du courage aux autres!

    Ne perds pas, tu n’es pas seule, courage à toutes!

  • Romy dit :

    Love love love et beaucoup de courage.

  • claire dit :

    Merci de dire et dire et redire. Il n’y a qu’en dénonçant et en témoignant encore, encore et encore qu’on avancera.
    L’autre soir, il était tard et je rentrais chez moi. Dans la rue un groupe de trois amis avançait devant moi en discutant et moi je marchais tout en restant prés d’eux quand un homme de l’autre côté de la rue en me voyant a traversé pour venir prés de moi. L’une des trois personne s’est retournée et m’a crié: « mademoiselle, venez marcher avec nous, ce sera plus sympa ». Quand j’ai dû les quitter pour rejoindre mon appartement qui n’était pas sur la même route, je les ai vu au loin se retourner constamment pour s’assurer que je rentrais bien chez moi. C’est malheureux de ne plus pouvoir marcher seule et en sécurité, c’est malheureux d’avoir à compter sur les autres pour rentrer chez soi en sécurité et en même temps j’ai trouvé ça très positif.
    C’est grâce à des articles comme les tiens, à force de témoigner, de donner des conseils sur la façon de réagir face au harcèlement de rue (aussi bien pour les victimes que pour les témoins autour) que ces réflexes deviendront naturels, que les choses arrêterons d’être banalisées.
    Merci de ne jamais arrêter, merci de nous rebattre constamment les oreilles. Je suis convaincue que cela participe grandement à faire évoluer les choses de manière concrète.

  • LaMissBelge dit :

    Merci Diglee!

    Je t’envoie plein de courage et d’ondes positives.

  • Hanata dit :

    Pas de mot à rajouter, mais plein de <3 à vous envoyer…

  • vivianefaure dit :

    Merci.
    Il n’y a qu’en en parlant qu’on pourra faire évoluer les mentalités.
    Courage.

  • Alice dit :

    Merci pour ce post, pas facile en effet de parler de cette violence, tellement intériorisée. C’est compliqué de prendre conscience de son aspect systémique, et beaucoup plus simple de voir ces gestes déplacés comme indépendants les uns des autres plutôt que comme symptômes d’un tout. C’est aussi très dur d’en parler aux mecs, à nos mecs, qui ont vite tendance à nous mecspliquer la chose.
    Allez courage, soyons fortes, ça finira par bouger si on se bat toutes !
    (et aussi, y’a ce site prometteur qui débute http://www.cultureduviol.fr/ )
    <3 <3 <3

  • Robin dit :

    Ce genre d’articles a toujours tendance à rendre ma journée pluvieuse mais, comme toi, toutes les conneries que peuvent faire ces gens ne font que renforcer ma détermination. Je suis peut-être né du bon côté, mais même si j’ai l’impression de ne pas faire grand chose, je me bats avec toi.
    Tous les jours. Et c’est fatiguant.
    Avec l’espoir que les générations suivantes héritent d’une meilleure mentalité.

  • Marion dit :

    Merci pour ce texte, ça fait tellement du bien de lire ça ! Dire que des connards osent crier partout que tout ça n’existe pas.
    Plein de bisous.

  • Aka dit :

    Un petit mot de soutien.
    Ton abattement je le comprends, cet énorme poids sur la poitrine où on se dit que le combat est tellement trop gros pour nous, qu’il y a tellement à faire, que l

  • Aka dit :

    [suite du précédent commentaire qui s’est barré en cacahuète]
    que les organes de justice et de régulation sociale sont menés par des gens qui pensent qu’on exagère (ah, ces hormones…), que quand on l’ouvre on se fait taxer de mytho, d’hystérique, de mal baisées, etc. Y a vraiment des fois où on se dit que c’est trop lourd.
    Mais la fin de ton billet fait du bien, y a du taff, on va encore vivre ça, on va encore s’en manger plein le nez, mais il n’est pas question de relâcher l’effort, on vaut tellement mieux que ça.

    Alors merci Diglee !

  • Ingrid dit :

    J’aime que de ton dégoût et de ton émotion en découle une force de combat. C’est courageux, vraiment.
    Moi aussi, je pleure quand j’explique à mon petit ami que oui, le viol conjugal existe réellement même si lui ne peut le concevoir. Que non, on ne fait pas dire ce qu’on veut aux chiffres. Que oui, c’est difficile d’être une femme face à cette sexualisation constante de la société…
    Ne relâches pas, même si c’est difficile. Tu es l’un de mes modèles blogesques sur le sujet. On a besoin que tu continues 🙂

  • Emilie dit :

    Merci pour ce texte Diglee, je me reconnais beaucoup dans ce coup de gueule, cette tristesse et cette détermination à ne rien laisser passer.

  • Gérard dit :

    Merci de donner le courage aux femmes de ne plus se taire!

  • Simon dit :

    Bravo pour ce genre d’article. Je suis toujours triste de voir à quel point la France est touchée par cette violence de rue… J’habite à Hambourg depuis 4 ans et sans vouloir jouer le jeu de « tout est mieux à l’étranger », je peux vous assurer que ça se passe autrement ici. Je ne suis pas une femme mais quand j’interroge des allemandes, elles ont la chance de ne même pas connaître ce genre de comportement. Et elles le dénoncent tout de suite dès que ça arrive (cf Cologne) pour éviter qu’il se banalise. Si seulement on pouvait avoir un peu de ça en France. Courage les filles!

  • Louna dit :

    Merci et un grand bravo à toi, pour ton attitude aujourd’hui face à cet agresseur, pour ton article, pour ton engagement et ton courage.
    Je suis tout coeur avec toi (avec toutes les femmes, d’ailleurs !) dans ce combat, même si je n’ai pas franchement l’impression de faire une vraie différence, à ma petite échelle.

  • Isie dit :

    Très bon article, très bonne réaction, très bonne réflexion.
    Merci <3

    Plein de courage pour la suite, on est tous avec toi.

  • Thib dit :

    Hello Diglee
    Première fois que je poste un commentaire mais je dois dire que cet article m’a mis au bord des larmes.
    J’ai la chance d’être né du « bon côté » (homme blanc cis-hétéro), mais je me revendique féministe. J’ai déjà été dans le rôle du mec qui doit s’interposer face à une grosse brute. C’est une experience traumatisante, je prie pour que ça n’arrive jamais à nouveau, mais si la situation se reproduisait je le referait sans hésiter.
    Je constate chaque jour les blagues misogynes et le sexisme ordinaire dont font preuve des « camarades » qui sont pourtant instruits et intelligents. Je rêve de vivre un jour dans un monde où on aura plus à se battre pour une véritable égalité des sexes, genre, race, orientation sexuelle ou tout autre discrimination subjective.
    Mais j’avoue que quand je vois tout le chemin a faire encore, j’espère plus que ce jour arrive pour mes enfants que pour moi …
    Je voulais te remercier d’avoir partagé tout ça et de te battre encore et toujours. Tu es un veritable exemple. Ce n’est pas grand chose, mais je tenais a dire que tu as tout mon soutien et que tu n’es pas seule dans ton combat ! Un jour, on y arrivera !

  • Michou dit :

    Tu as très bien fait de t’énerver sur cette homme, tu as été très courageuse. Moi aussi on m’a toujours dit que dans ce genre de situation il fallait mieux se taire mais je ne suis pas d’accord. L’année dernière un homme aussi a levé son poing contre moi, je me suis approchée et j’ai dit: »vas-y frappe moi puisqu’il ne te reste plus que ça pour me convaincre », je lui ai tellement crié dessus qu’il s’est enfui en courant.

    Il faut bien faire comprendre à ces hommes que nous ne sommes pas des bouts de viande sur lesquels ils peuvent projetés a tout bout de champs leurs désirs. J’ai une amie qui s’est faite suivre 3 fois par 3 hommes différents à chaque fois jusqu’à chez elle. 2 d’entre eux ont essayé de forcer le passage de sa porte d’entrée, ce n’est que au moment où elle s’est mise à crier qu’ils sont partis. Elle a même eu le droit à un: « Ba quoi je te trouve jolie, tu devrais être flattée! » . Non mais c’est normal ça de se faire harceler comme ça alors qu’on rentre tranquillement chez soi?

    En lisant ton article j’ai pensé à une réflexion que je m’étais faîtes il y a quelque temps. J’ai grandi dans une ville de province tout ce qu’il y a de plus tranquille et pourtant je connais environ une dizaine de personnes (hommes et femmes) dans mon entourage proche qui ont subi un viol ou une agression sexuelle dans leur enfance ou leur jeunesse. C’est hallucinant!

    Alors non, nous ne devons pas nous taire, et nous devons tous dénoncer cette culture du viol!

    Courage à toi!

  • Jane Proust dit :

    Merci

  • Audrey dit :

    Bravo!! Bravo!! Merci pour cet article ! Le harcèlement, une réalité que je vivais quotidiennement lorsque j’habitais à Paris et qui était minimisé par mon entourage. Aujourd’hui, j’ai la chance d’aller au travail à pied en passant par des petites rues pour être sûre de ne croiser personne et même comme ça, je tombe sur des hommes qui m’interpellent (et ce peu importe la tenue). Il faut continuer à porter notre voix, en parler et transmettre nos valeurs de respect et d’égalité aux plus jeunes.

  • Annabelle dit :

    Ton article fait échos à mille voix intérieures. Je suis tétanisée derrière mon ordinateur, suivant tes diatribes, toujours justes, qui résonnent et raisonnent, allant toujours plus loin. Je fais partie des victimes silencieuses. Car oui, les années passent et la honte continue de cheminer et de prendre la place, sans remettre en cause l’agresseur. Un statut de femme dégradant. C’est douleur, c’est rageant, je reste là à te lire et les voix qui portent se prêtent pour toutes les silencieuses. Merci de donner la tienne et de l’élever pour les autres

  • Steamy dit :

    Merci pour cet article dans lequel je me suis énormément reconnue ! Malheureusement les quelques fois où mes copines et moi avons témoigné de ce genre de violences publiquement, en dehors de notre cercle d’amies , il y avait toujours des hommes pour minimiser , dire que nous exagérions pour faire nos intéressantes et nous victimiser , ou dire que ça n’existait pas parce que bon eux même n’avaient jamais vu ou vécue une chose pareille donc forcement, ça ne peut pas être vrai !

    Ca me fait du bien de lire des témoignages d’autres femmes sur le net, ça m’aide à me sentir moins seule !

    J’espère que ca te dérange pas Diglee qu’on utilise les com’ de ton articles pour raconter un peu nos expériences persos mais ton histoire m’a donné envie de témoigner aussi :

    Il y a un an environ j’étais allée au ciné voir Mad Max avec mes amis, vers minuit, après avoir bu un coup chez une copine, je rentrais chez moi seule et les rues étaient désertes, jusqu’à ce qu’un type en voiture ralentisse et ne vienne rouler à mon niveau pour m’interpeler :  » Hé jolie madame, ça va ? Hé je te parle ! Viens je peu te raccompagner si tu veux ! Hé pour qui tu te prend salope ? Vas-y comme elle se la pète cette pute !  »

    Je l’ai ignoré et cela l’a visiblement beaucoup énervé, il s’est mis à me balancer un torrent d’insultes , je me suis blindée et n’ai rien répondu . Brusquement le type a accéléré et fait mine de vouloir m’écraser avec sa voiture ! Il a grimpé sur le trottoir en passant à quelques centimètres de moi ( si il avait fait un virage plus court j’aurai clairement été écrabouillée contre le mur ). J’étais terrorisée mais je n’ai rien dit , j’ai contournée sa bagnole comme si de rien n’était et j’ai continué mon chemin, j’étais comme paralysée par la peur en fait, je ne savais pas ce que je pouvais faire d’autre !

    Là le type est repartit et j’ai eue une seconde de soulagement en pensant que c’était enfin fini, sauf qu’au lieu de s’en aller , il est allé se garer en bas de la rue , est sortit de sa bagnole et m’a longuement fixée comme si il attendait que je passe pour m’intercepter.

    J’ai tourné dans la première ruelle que j’ai vue et ai fait demi tour pour retourner chez ma pote où j’ai passée la nuit .

    Ca n’est qu’un exemple parmi de nombreuses mésaventures qui m’arrivent au quotidien, ainsi qu’à toutes mes copines . Je regrette amèrement de ne pas avoir eue la présence d’esprit de retenir l’immatriculation de la bagnole pour dénoncer ce type mais sur le coup j’étais comme anesthésiée par la trouille, je n’y ai même pas pensé.

    Je pourrai aussi raconter l’histoire de ma première agression sexuelle lorsqu’à 18 ans un vendeur de vêtements s’est plaqué contre moi dans la cabine d’essayage d’une boutique, alors que j’étais à moitié nue … Bien sûr mon témoignage n’avait mené à rien, ce type gère encore son business en toute impunité alors que , tenant une boutique Gothique , la grosse majorité de sa clientèle sont des adolescentes !!!

    J’ai longtemps eu honte de tout ca mais aujourd’hui, grâce au travail de titan des blogueuses féministes entre autre, qui m’ont aidée à aller mieux , à m’informer , à trouver les bons livres sur le sujet etc …hé bien ça me dérangerait plus de tout balancer avec des détails et OSEF si ça met les hommes mal à l’aise de découvrir que toutes les femmes de leur entourage ont subies des violences sexistes. Marre de souffrir et de culpabiliser pour préserver leur petit confort.

    Et comme d’hab dans les articles qui dénoncent les violences faites au femmes je suis sûre qu’on va avoir notre lot de mecs bien relous qui vont venir se plaindre en commentaires x)

    Merci Diglee de t’être engagée activement dans ce combat toi aussi 🙂

  • Marie dit :

    merci de nous aider aevc tes mots à ne pas renoncer a se battre pour nous même et tou(te)s les autres.
    Merci

  • JP dit :

    Bravo ! Bon courage à toutes, ne vous laissez pas faire. Je fais tourner votre article.

    un homme, éberlué de lire ceci (du coup j’ai peur pour ma chérie)

  • Nico dit :

    Bonjour, je souhaite ajouter un commentaire masculin.
    Tout d’abord je m’excuse au nom de tous les hommes pour ce genre de comportements abjects et indignes de tout être civilisé (j’ai beaucoup hésité avec d’autres adjectifs plus violents).

    Pour répondre à ta question: nous autres garçons n’avons pas conscience de ce phénomène, ou seulement bien plus tard. C’est en devenant plus mature, plus complexes, qu’on se rend compte de la réalité différente que vie l’autre sexe.
    Et plus je la découvre plus elle me fait horreur, et je fais tout ce que je peux contre. Qu’une telle discrimination soit faite sur des êtres humains me semble moyenâgeux. Certains sont nés avec un bout de chair en moins entre les jambes, et cela les condamne?

    En tant que timide, j’ai parfois souhaité avoir assez d’assurance pour dire à une fille qu’elle me plaisait (pas comme ça dans la rue à une inconnue, mais pourquoi pas). Mais la décence la plus élémentaire voudrait que cela reste un commentaire, non vulgaire (sinon c’est une agression verbale comme n’importe quelle insulte) et non suivi si l’intérêt n’est manifestement pas réciproque.

    Bref, bon courage et continue!

  • Merci, tout simplement…

  • Alice dit :

    C’est tellement affreux quand ce genre de choses arrivent… Mais le pire c’est toujours l’après je trouve, ce moment où tu en parles à quelqu’un et où, ce qui relève de façon évidente d’une agression sexiste, devient un sujet de débat ouvert à tous les raccourcis faciles du machisme intériorisé et des commentaires des nice-guys. Je me souviens avoir raconté mon agression à un ami un lendemain de soirée et tout ce qu’il a trouvé à me répondre c’est qu’il fallait arrêter de stigmatiser les hommes au nom du comportement de quelques uns alors que sa propre compagne avait déjà été victime de tels comportements. Et on se retrouve là, à pleurer de rage, par ce dans une situation où on s’attendait à rencontrer du soutient, de la compréhension on se retrouve cataloguée « féministe hystérique » à devoir se défendre à nouveau contre une autre forme de la même violence. Par ce que tout ça a l’air tellement normal pour tellement de gens. Alors tu as tout mon soutient, par ce que ce n’est déjà pas évident de prendre la parole à ce sujet dans un dîner de famille (par ce que c’est bien connu, le féminisme c’est inutile et dépassé et le sexisme est une invention du lobby bobo-gaucho-LGBT-franc-maçon) alors sur internet c’est un vrai acte de courage. Ton article donne une voix à toutes celles d’entre nous qui subissent en silence, anonymement. Merci pour ça et courage !

  • Pomme dit :

    Salut !
    Je suis d’un coté contente de lire les commentaires qui te soutiennent (j’avais peur de réaction à la con, du genre « bah ouais mais t’avais une jupe « ), c’est cool de voir des encouragement, des « courage » mais d’un coté je me dit que c’est pas normal … C’est pas normal que on est à ce dire « courage » avant de sortie dans la rue ou d’hésiter avant de mettre une certaine tenue !! On devrait pouvoir sortie à poil sans problème !! Et j’ai pas pu m’empêcher de remarquer que y’a pas de mecs (sauf erreur de ma part, les pseudos sont plutôt féminin) et quand j’en parle avec les mecs de mon bahut (je suis au lycée) ils ont l’air soit choqué de savoir que ça nous touche autant, sois ils sont pas du tout au courant ou pire : « bah ouais mais aussi faut cacher tes atouts « .
    Ça me rend folle de rage.
    Bref, je partage ta rage et ceux depuis que j’ai 12 ans, depuis cette âge je me sens pas à l’aise dans la rue en jupe. Et ça me révolte.

  • Louve dit :

    Calin.

  • Pauline dit :

    Je suis de tout coeur avec toi et ce combat de tous les jours contre la connerie et le sexisme. N’écoute pas ceux qui pourraient avoir le culot de se récrier contre ton article ou tes idées sur la question. Ce sont des lâches quels qu’ils soient… C’est grâce à des réactions comme les tiennes que les choses changeront…

  • Julie dit :

    Nombreux sont les témoignages semblables au tien. Et à chaque fois, je suis toute retournée par ces articles. Je ne supporte plus cette ambiance de merde face aux femmes, on a beau en parler, on ne nous prend pas au sérieux comme cela devrait l’être. Je te souhaite plein de courage et t’envoie plein d’amour et de soutien 🙂
    Je comprend ce que tu peux ressentir et pourquoi tu ne peux plus t’empêcher de réagir. Je suis avec toi !

  • Noemie dit :

    MERCI à toi

    Parce que c’est un combat de tous les jours d’avoir le droit de marcher dans la rue sans avoir à se faire interrompre, qu’on nous lance ou non un avis approbateur sur notre physique. Clairement, les mecs on vous l’a jamais demandé, et c’est pas pour rien .

    On pleure avec toi, car cet évènement n’aurait jamais dû avoir lieux.

    Et surtout, féministe de rime pas avec castratrice <3

  • Benoit dit :

    Bonjour,

    Je pense que la plupart d’entre nous, les hommes (ainsi que certaines femmes), avons visiblement du mal à comprendre, à imaginer ce qu’une majorité de femmes vivent quotidiennement comme agressions diverses et variées. Ce malgré les explications et témoignages des victimes.

    Est-ce dû à un manque de capacités d’écoute, d’empathie. Un manque de capacité à se mettre à la place de la victime?

    Par exemple pas du tout pris au hasard, une femme a la plupart du temps moins de force physique. Les hommes peuvent-ils l’intégrer pour imaginer les conséquences qui en découlent chaque jour dans leurs relations avec les hommes? En tout cas nous semblons tout à fait l’intégrer dans nos relations avec les femmes.

    Courage donc dans cette frustrante et injuste combat contre les violences de nombreux hommes subies par trop de femmes.

  • Alice dit :

    Je pleure comme toi et je partage ta colère et ta douleur. Merci d’avoir parlé.

  • annie dit :

    Hello Maureen,
    je t’envoie plein d’ondes positives. Ton texte est très beau et très touchant, merci de l’avoir écrit. J’espère que tu iras mieux, c’est horrible ce qui t’es arrivée.
    Prends bien soin de toi, recentre toi sur toi et ton bien être.
    Bisous

  • void42 dit :

    Courage à vous toutes. Honte sur eux tous.

  • Beren dit :

    Merci pour cet article, il rejoint la colère incommensurable que j’éprouve vis à vis de tout ça, exacerbée depuis 10 jours sous les récits révoltants d’une amie qui a subi les assauts dégueulasses des hommes pendant plusieurs jours, et face à ma belle soeur qui affirme que les féministes « la saoulent » et qu’elles se battent pour un combat qui est terminé (26 ans !).
    j’enrage et je ne sais quoi faire d’autre que de continuer à dessiner sur tout ça.

  • Camille dit :

    Câlins et courage =/

  • Cyrielle dit :

    MERCI. Simplement merci pour cette article et qui me fait pleurer avec toi….. Mais qui apporte de l’espoir en sachant que nous ne sommes pas seule face à ces comportements!!!! Merci encore et continue de nous donner le courage de continuer à essayer de faire changer les choses!!!

  • Anne-So dit :

    C’est attristant de se rendre compte que malgré l’évolution, il y a des choses qui ne changeront jamais.

    La femme a longtemps été dans l’ombre de l’homme.
    Elle a longtemps été considérée comme simple objet, bonne à satisfaire son mari et s’occuper des corvées.
    Elle ne méritait pas qu’on lui donne la parole, elle avait juste le droit d’acquiescer sagement et d’accepter le rôle qu’on voulait bien lui donner.

    Malgré que la femme se soit battue durant des années pour acquérir les droits qui lui revenaient, l’histoire a laissé des traces, qui seront bien difficiles à effacer.

    Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais il ne faut surtout pas abandonner!

  • Crevettes dit :

    Bonjour Diglee,

    Ton article nous laisse sans voix, ma sœur et moi…

    Tu dénonces le fait que parce que nous sommes des femmes, on nous juge instantanément comme étant un objet à la merci des hommes, sans considération aucune pour notre personne ; on ne peut qu’être d’accord.
    Cependant, un détail nous chiffonne : selon toi, parce qu’un artiste a commis des actes répréhensibles (même aussi abominables qu’un viol), ses œuvres ne méritent plus d’être exposées, ou que nous, les femmes, nous y intéressions ? N’est-ce pas un peu restrictif ? À moins que nous n’ayons mal interprété le sens de tes propos…

    Merci pour cet article que peu d’entre-nous auraient su écrire avec autant de force, nous te souhaitons beaucoup de courage pour surmonter ça ! 🙂

  • Céline dit :

    Incroyable que ce genre de scène soit encore d’actualité en 2016… Je n’ai pas assez de mots pour dire à quel point je trouve ça pitoyable et inexcusable !
    J’entends aussi ce genre de commentaires, qui se produisent souvent quand je regarde devant moi – oui, parce que je regarde par terre la plupart du temps pour éviter d’avoir à croiser un regard, signe explicite d’intérêt pour certains hommes qui voient là une invitation claire pour draguer.

    On en est donc là : être obligée de baisser les yeux pour ne SURTOUT pas croiser un regard.

    Même en adoptant cette technique, j’entends des trucs concons, du style « Joli caddy », « Bonjour mademoiselle »… Je ne réagis pas, je fais semblant de ne pas entendre.

    Mais la semaine dernière encore je me suis fait traiter de salope dans le métro parce qu’un type aviné qui me barrait la route a essayé de m’attraper le bras pour me forcer à l’écouter. Me débattant et criant « Non, ne me touchez pas ! », j’ai donc eu le bonheur de me faire insulter…

    Un triste constat, mais je ne désespère pas non plus que les réseaux sociaux, que le milieu du travail, les lieux de vie collective soient des endroits de plus en plus informés sur le sujet, et donc, que ce genre de choses diminuent – s’arrêtent ?- un jour…

    Merci en tous cas pour ce post clairvoyant et lucide, où un chat est appelé un chat, et qui a le mérite d’exister au nom de beaucoup de personnes qui n’ont pas la même portée d’influence que toi…

  • Rose dit :

    Merci du fond du cœur pour cet article <3

  • Eric dit :

    Etant un homme, je ne peux qu’imaginer à quel point cela doit être pénible d’avoir subi tout cela. Mais courage pour la suite, il ne faut pas te laisser abattre. Moi aussi je rêve d’un monde où aucune femme n’aurait à subir aucun de ces comportements, où toutes seraient respectées au même titre que les hommes, mais cela demandera hélas beaucoup de temps et d’efforts, aussi bien chez les hommes que chez les femmes d’ailleurs.

    Car ne nous leurrons pas, il y a presque certainement aussi des femmes qui cautionnent ce genre de comportement même si je me doute qu’elles doivent être très largement minoritaires. Mais il y a aussi des femmes qui n’ont aucun scrupule à rabaisser les hommes de la même façon que beaucoup d’hommes rabaissent ainsi les femmes, au nom du « féminisme ».

    Le respect doit marcher dans les deux sens, pour tout le monde.

  • Jeanne dit :

    Du fond du coeur: Merci. Je suis avec toi.

  • Ana dit :

    Putin ça fait du bien des articles comme ça! Je regarde tes posts depuis très longtemps, j’ai jamais poster de commentaires, mais ENFIN on parle clairement de ces agressions, précisément, et sans faire dans le misérabilisme !!.
    Je trouve ça juste quand tu dit « il m’a fait porter son désir » a propos de cet homme.
    Dès que on se fait siffler, accoster, on se dit « mais merde qu’est-ce que j’ai fait? est-ce que je l’ai cherché? ». Et je te rejoins sur le fait que la parano est vite atteinte, surtout quand tu croise des hommes tout les jours, des hommes qui te regardent, certains plus que d’autres. On perd vite son libre arbitre. Tu ne sais plus s’ils te regardent juste parce que tes en face d’eux ou parce que ils veulent te faire « porter » leurs désirs. Du coup c’est la technique du « je regarde mes pieds ».
    En tout cas ne te décourage pas, je pense que c’est plus fréquent en métropole que en province, mais le combat il va se faire à plusieurs!!!

    Merci pour cet article 🙂

  • Oomu dit :

    Vous avez eu raison en tout point. Rien dans vos actes et votre vie ne justifient l’attitude de ces gens.

  • lena dit :

    Bravo pour ton courage !

    Merci d’être là, d’oser parler, d’oser te battre ! Tu peux être fière de qui tu es, et tu es un modèle pour moi.

  • Constance dit :

    J’ai pleuré en lisant ton article et par ce qu’on me reproche souvent de me battre, je suis contente que tu ais élevé la voix ici. Merci!

  • Kann Danns dit :

    Vous savez on peut être du « bon côté » et touché…
    Je vous remercie pour vos mots si justes et si nécessaires
    Tout mon respect, des bonnes ondes et courage pour la suite

  • Adèle dit :

    chère Diglee,
    je te lis depuis un bon bout de temps maintenant, et j’ai suivi avec grand plaisir et grande curiosité tes interventions progressivement féministes, avec les questionnements qui vont avec. J’ai de la chance : ce que tu as vécu ne m’est pas arrivé. Mais je suis très touchée de ton post, et de la sincérité avec laquelle tu l’as écrit, et la force avec laquelle tu refuses de te laisser dicter ta conduite. Continue, surtout, continue, c’est la meilleure et seule réponse. Tu seras peu à peu un modèle pour beaucoup, et ça, ça n’a pas de prix.
    Courage, demain est un autre jour, avec de nouvelles lumières !

  • Manon dit :

    Je pense qu’on est beaucoup à pleurer. Merci d’expliquer si parfaitement ce mélange de rage et de désespoir face aux commentaires qu’on se prend régulièrement dans la gueule quand on se plaint du harcèlement de rue, suivi des « tu exagères » qui nous font passer pour de petites choses faibles et pleurnichardes. Restons toutes déterminées, on est plus fortes ensemble.
    MERCI et courage !

  • Florence dit :

    <3

    Tout mon soutien, tes mots sont si justes !

  • Leslie dit :

    Merci et bravo pour cet article.

  • Gina Grimont dit :

    Vous n’êtes pas privilégiée en tant que femme blanche, il se trouve que la lente bataille des peuples masculins vers la démocratie en Europe a donné aux femmes le courage de se battre pour leur émancipation d’Olympes de Gouges en passant par Louise Michel, le mouvement des suffragettes pour le droit de vote en Angleterre à la fin du 19 éme siécle et les luttes féministes ( dont j’ai fait partie ) des années 70. Nous avons donné des coups de sabre dans la jungle patriarcale de l’époque.
    La bonne conséquence, c’est qu’aujourd’hui, jeunes femmes, vous êtes autonome, indépendantes dans votre quotidien. Vous n’êtes plus « couverte » par un homme dans l’espace public ( ce que nous étions, il y a à peine 40 ans ), vous n’êtes plus assignées aux métiers dits féminins (institutrice, infimiére ). Si nous, nous osions autre chose, nous étions lynchées par la meute des mâles.
    Aujourd’hui vous marchez seules dans la rue mais vous avez oublié ou vous ne savez pas que ce fut un dur combat pou rpouvoir le faire. Vous habitez seule ou en couple mais vous avez votre compte en banque. Vous décidez seule de votre vie. Cette violence, ce harcélement d’un machisme totalitaire vient de ce que vous êtes entrées dans le territoire des mecs et qu’il vous le font payer par l’exigence d’être soumimes à leur désir ( cf Baupin ), que vous soyez jolies pour accéder à certianes hautes fonctions ( journalistes téle, femmes politiques ). C’est un péage pour eux.
    Il n’y a pas d’avancées à mon grand désespoir car encore et toujours les hommes font leurs clans non mixtes, font leur monde pour eux et par eux.
    Vous, jeunes féministes, jeunes femmes devez vous battre de façon radicale pour votre liberté de mouvement. Parce que c’est ça le harcélement de rue : Ils vous rappellent que vous n’êtes pas libres, que vous dépendez d’eux.
    Je n’ai pas de mot pour dire mon écoeurement. Battez vous contre ce phallocratisme fasciste ( et je sais ce que j’écris ). Menez des actions dures. Interpellez encore et toujours les pouvoirs publics. Battez vous pour que l’éducation des petits garçons changent.
    Des blogs, des pages Facebook, c’est trés bien et cela a fait déjà pas mal avancer les choses mais il faut aussi des actions de terrain.
    Ne lâchez rien, toutes !

  • Roxane dit :

    Avec toi, avec toutes celles qui ont subi, subissent et subiront encore ça, en espérant que ça change un jour, enfin.

    Parce que moi aussi, j’ai été agressée. Plusieurs fois, comme si une seule ne suffisait pas à me tétaniser.
    Parce que comme toutes, j’ai été harcelée.

    Team Bagarre !

    <3 <3 <3

  • Marie P. dit :

    Respect et courage !

  • Manon dit :

    Je commente rarement, mais aujourd’hui il le fallait !
    Merci de savoir écrire ce que nous ressentons tous les jours !
    Quand je lis tes articles je me vois tellement souvent et ça m’attriste…
    Aujourd’hui je t’envoie mon soutien car je ne peux rien faire d’autre, mais demain je me battrais pour expliquer aux hommes que j’aime, et a ceux que je ne connais pas la réalité de notre vie.

    Merci pour tes articles, ce que tu fais n’est pas vain et je t’admire pour ça !
    Merci ! Merci ! Et ne perd pas espoir car un jour cela changera.

    M.

  • sabine dit :

    Bonjour, ton article fait du bien (enfin si je puis dire)
    Car en tant que victime de viol je suis d’accord avec toi sur le fait que les gens ont tendances a minimiser, mais pour beaucoup ils ont surtout peur d’entendre, quand nous (victimes) arrivons enfin à nous dire que nous ne sommes pas les coupables mais les victimes, eux sembles avoir peur de vous en parler, je ne sais pas peut-être de peur de ne pas trouver les mots pour nous réconforter ou de peu de nous enfoncer du coup ils ne nous en parlent pas comme si il ni avait rien à en dire. Comme ci ça n’en valait pas la peine…
    En tout cas moi je t’encourage à ne pas te démonter et à garder espoir.

  • Alexa dit :

    Merci d’avoir partagé ton ressenti, Diglee. Je ressens la même chose et je supporte de moins en moins l’indifférence générale, le côté « ce n’est pas si grave » qui revient dans les conversations. Cet article est hyper important, l’accumulation de cas similaires est ahurissante.
    Des prédateurs, des tarés profonds ont agressé juste à côté de chez eux, de chez nous, des femmes, des enfants…. Constater que personne ne réagit donne envie de vomir, vraiment.

    Sur le thème de la pédophilie, certains ont osé briser un tabou. Ils ont 40 ans et leur point commun est d’être d’anciens scouts lyonnais. La page FB de l’association montée récemment par ces courageux : https://www.facebook.com/La-Parole-Lib%C3%A9r%C3%A9e-1395039987470099/?fref=ts
    Enfants, ils ont subi les assauts d’un prêtre, de manière répétée et massive. Peu de ces enfants ont osé en parler à leurs parents. Du moins, peu de parents ont osé dire qq chose : encore une fois, il était mal vu de mettre à mal la réputation de la star du quartier, ce prêtre tellement charismatique…..

    Au vu des témoignages (lisibles ici, attention il faut avoir le cœur bien accroché ! http://www.laparoleliberee.fr/les-faits/les-t%C3%A9moignages/), il s’agit d’agressions indéfendables, je veux dire par là qu’il n’y a AUCUN doute, AUCUNE autre interprétation possible (puisqu’on cherche tant à le faire habituellement).
    Pourtant, il est encore des gens pour témoigner leur soutien actuel à ce Père Prenat, comme un responsable des parents d’élèves d’une école !!! D’autres prêtres sous-entendent que « ces enfants devaient être bien bizarres pour se laisser tripoter » et autres horreurs… On croit rêver !!!

    Dans la même veine, des commentaires fusent pour dire que « ces gens veulent salir l’Eglise » en parlant de ces choses là. Même réaction que pour Beaupin, qui voit dans les dénonciations de ses agressions dégueulasses « un coup politique ». C’est immonde…

    Les victimes ont tant de mal à se faire entendre, elles sont si souvent mises en accusations à leur tour… J’avoue que ça me désespère.

    Maigre consolation, nous sommes nombreux/ses à garder la conviction qu’il faut que ça évolue.
    Courage !

  • Uchiposan dit :

    Diglee, je suis un homme blanc hétéro et je te soutiens à 100%. Tu coucherais avec tout ton immeuble au vu et du de tout le quartier que tu aurais encore le droit de dire non à une proposition de relation que tu ne veux pas. Quant aux streetbots et à leurs agressions verbales, un odieux connard en parle sur son blog, d’une façon qui fait du bien. À lire… Allez, prends soin de toi.

  • Haru dit :

    *hugs*

    Ton article m’a fait mal au ventre… parce que je me rends compte qu’on a toutes vécu la même chose et que non, ça n’arrive pas qu’aux autres.

  • Siouxies dit :

    Je suis désolée de lire un tel témoignage, tu as eu beaucoup de courage et je suis de tout coeur avec toi. Je lis ton article alors que quelques heures plus tôt, après avoir dit à mon copain qu’un mec m’avait suivi jusqu’à la porte de mon immeuble il m’ait simplement répondu « Strasbourg c’est une grande ville, c’est normal ». Alors c’est normal d’angoisser en sortant de chez soi parce qu’un homme était presque en train de courir pour me rattraper ? C’est normal de flipper chaque fois qu’on aperçoit une ombre dans la nuit, chaque fois qu’on croise quelqu’un ?
    J’ai pleuré de rage moi aussi.

  • cafard dit :

    Tous mes vœux de soutien m. En tout cas, je peux te dire que ce genre de témoignage m a BCP aidé à ne pas regarder avec insistance les femmes, je leur ai rarement mal parlé(aux inconnus parce qu’en ménage on s’embrouille des fois) mais surtout j’ai appris à mieux les respecter
    … Encore du chemin a faire mais on va y arriver… Bon courage a toutes….

  • Antho dit :

    Comment se puisse-t-il que mes intentions aussi nobles soient-elles aient pu se voir affubler d’un rejet catégorique ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas laissé une chance ? Une chance de lui montrer que même à mon âge on peut-être quelqu’un d’attachant, de démonstratif, quelqu’un avec qui la vie semble meilleure…

    Enfin je ne donne pas raison à ce vieux débris. Je dis juste que…

    …laisse moi réfléchir, parce-que si on cherche bien tous le monde à tort, alors tu dois bien avoir tort quelque part…

    Oui enfaite, je t’explique. Ce gars là, avait peut-être une idée de comment aller se passer l’interaction. Peut-être qu’il avait même déjà une idée de la relation qu’il aurait aimé entretenir avec toi.

    [Tu sais c’est facile de coller un visage à des préjugés et peut-être qu’il a des préjugés (qui lui sont propres) sur les relations qu’il pourrait entretenir et qu’il a peut-être déjà entretenu (ce qui légitimerait son préjugés) sur les filles qui te ressemble toi en particulier (et t’as pas besoin d’être jolie crois moi)].

    Et oui tu t’en fous parce-que toi tu lui as dit non. Mais il est là le problème. Tu t’en fous. Tu t’en fous des espoirs d’un homme. Tu t’en fous parce-que c’est toi qui décide.

    C’est triste parce-que dans la vie il y a les demandeurs et les décideurs. Et qu’en matière de relations ce sont les filles qui décident.

    Alors là je te conseille de lire le plus d’articles possible sur la frustration parce-que c’est une sensation qu’on croit connaître et qui enfaite pas du tout. Qui transforme les gens, qui les rendent violent, fous…
    Peut-être que tu devrais essayé de t’y soumettre pour t’en rendre compte. Demande à quelqu’un de décider pour toi systématiquement, force toi ou trouve un moyen. Essaies parce-que mon avis c’est que la violence découle en grande partie d’une accumulation de frustration.

    Au point qu’on s’en foute d’être violent, au point qu’on s’en foute que ça marche ou pas, au point de ne plus être le gentil garçon que notre mère nous a tant dit d’être.

    La solution à ce problème de demandeur décideur, c’est d’expliquer.
    Trouve une phrase courte pour expliquer à un homme (peu importe son âge, son origine, sa taille etc) que ça ne le fera pas.
    Quitte à être franche (pas trop) « Je cherche surtout des hommes plus jeunes j’aimerais profiter de ma jeunesse », « je suis désolé, vraiment je sais ce que c’est que de demander ce genre de chose mais je ne peut pas répondre à votre demande » (j’avoue celle la est longue).

    Enfin le but ce n’est pas de couper court à l’interaction, mais de la tourner de manière à ce que la personne comprenne. Et ça demande de ne pas avoir une attitude fuyante mais posée. Enfin ça se travaille.

    Tu avait tous le temps d’expliquer à ce monsieur. Et même s’il s’était entêté il se serait plus facilement fait un raison, parce-que la frustration c’est aussi un sentiment d’incompréhension.

    Et oui tu ne voudras surement pas parce-que tu as déjà essayé et que je suis un homme moi alors comment je saurais ? Et bien je ne sais pas je suppose, alors j’ai peut-être complétement faux.

  • charlie dit :

    ma chère Diglee, tu sais combien ce sujet me touche de près je crois.
    Moi aussi, je passe par des moments de « down » vraiment intenses, depuis mes 6 ans il m’est arrivé régulièrement de penser, comme Paye ta Shnek, que j’aurais voulu être un garçon, je n’ai pas supporté le monde de l’édition en partie à cause de ces inégalités criantes, ça me foutait dans une rage insupportable… Et puis, chaque fois je relève la tête et je décide de continuer à me battre, à mon niveau, dans mon quotidien, à travers ma vie, pour changer le monde : créer mon entreprise, parler autour de moi, être libre et agir comme telle, chaque jour, droite dans mes baskets argentées ou mes sandales à talons.
    Et ce qui m’aide, franchement, c’est la méditation, ça me permet de me mieux me connaître en m’observant sans jugement, sans vouloir changer ni ce que je suis ni ce que je ressens, en le voyant et en le laissant être. Ça me donne une grande force je crois !

    Je te serre dans mes bras, très très fort.

  • Astrid dit :

    Courage Diglee, c’est malheureux mais il faut cette dose de courage tous les jours pour aller bosser, faire les courses, boire un verre, se balader, faire son jogging. Merci pour tes mots, ils m’aideront à continuer mon combat féministe au quotidien comme beaucoup de tes autres articles…
    <3

  • Nicorasu dit :

    Bel article…C’est un constat quotidien, oppressant…Je suis un homme, donc pas touché directement, mais de nombreuses amies vivent ce calvaire, sans pour autant s’habiller de façon particulière (et d’ailleurs…elles font bien ce qu’elles veulent!) . Ces malades n’en font pas une barrière.

    Pour la comparaison viol/pédophilie de ton copain, en fait pour ma part je ne vois aucune différence, ça reste abjecte dans les deux cas, et traumatisant. Bien qu’un enfant soit moins armé psychologiquement pour vivre avec cette horreur en tête. En revanche, la différence que je fais entre les deux, c’est chez le/la violeur(se). Pour la pédophilie c’est une déviance sexuelle, qui n’a pas forcément de rapport avec une sexualisation de l’enfant dans les médias.

    Alors que pour le viol d’adulte, j’y vois plutôt un gros soucis de la place de la femme dans la société…avec des publicités qui montrent des poitrines, des fesses, etc, sans se poser de question. On a encore des jeux télévisés avec des « godiches » qui présentent des objets à gagner pour les candidats, et tournent des roues en souriant. Généralement, habillées de façon légère, et avec un présentateur qui fait des allusions à leur physique. Je n’ai jamais compris ce principe, pas du tout représentatif de la réalité…ça déshumanise totalement ces femmes, qui n’ont que fonction de vitrine pour les « voyeurs ».

    Il faut se battre pour que les hommes respectent les femmes. Mais il faut aussi se battre pour que les femmes se respectent, et n’aient pas peur de dire non à des rôles ridicules comme ça.
    On est pas obligés de voir une femme à poil sous la douche pour comprendre qu’un savon rend la peau douce et va nous faire sentir bon…

    A chaque fois qu’un média manque d’inspiration, il sexualise son émission/sa pub. Et à chaque fois qu’un contenu est sexualisé, c’est la femme qui joue ce rôle. Et je sais pas vous mais…je vois pas d’amélioration flagrante au fil des années…

    En tout cas, courage les femmes, ne vous laissez pas faire, on pense à vous (nous les hommes normaux…) !

  • CharlieROxy dit :

    Bravo à toi pour cet article !! et Courage <3

  • Oh merci pour cet article plein de (tristes) vérités ! Quand est-ce qu’on arrêtera de défendre les agresseurs au lieu des agressé/e/s ? Quand est-ce que les gens préféreront s’inquiéter d’abord pour la victime avant de supposer l’innocence de l’agresseur ? En tout cas gros soutien par rapport à ce qui t’est arrivé, tu n’es en rien responsable, même si tu le sais ça peut faire du bien de se le voir répéter… Courage à toi, courage à nous, quoi qu’il arrive on sera toujours légitimes à répondre au harcèlement sexiste ! #Teambagarre

  • Romain dit :

    Merci pour cet article et pour l’ensemble du blog !

  • BERTEAU Robin dit :

    Bravo,
    Tout cet article, couplé à ce que je lis depuis quelques temps sur diverses pages en soutient aux femmes, me donne un nouvel élan. Moi qui sais me soulever face à des injustices, moi qui ai une place privilégiée dans la société, moi qui par mes bras garnis ai appris à faire respecter mes paroles auprès des autres « mâles » peu importe ce qu’ils en pensent… J’ai envie aujourd’hui de ne plus laisser passer ces choses, quitte une nouvelle fois à être repoussé par une société entière.
    Votre liberté, celle de tout être, passe avant les dissidences tordues d’une société malade.
    Courage à vous toutes, ne perdez pas foi en la vie.

  • BERTEAU Robin dit :

    Le terme « dissidence » est très mal choisi !
    La dissidence, c’est vous justement, c’est nous, et elle est bonne.
    J’entendais par ce terme, « fantasmes et aveuglement chronique et volontaire »…

  • March Hare dit :

    Ça fait mal à la lecture, mais en même temps tellement de bien. J’ai la sensation que quelque chose de solide se construit là pour nos lendemains : ton post, celui sur PTS, les affaires Baupin, Sapin, Allen ou Depp… Quelque chose se meut et dans plusieurs années on relira ton post, celui d’Anais Bourdet, en se disant : ça a commencé là.

  • Sabah bel dit :

    Simplement : bravo!! Ne comprennes pas ceux: qui ne l’ont pas vécu, qui sont « formatés « , les tordus, les simples d’esprit, et ceux qui prétendent que nous pouvons rire de tout et que nous avons un balai coincé dans le derrière afin de justifier leur manque de bon sens face au nôtre !
    Merci à toi. Et je t’envoie tout pleins de baisers, de douceur, d’ondes positives, et de « tralala »( à remplacer par ce qui t’arrange ). Je vous souhaite , à toutes, une belle et douce journée.

  • Fab dit :

    Certains hommes sont vraiment mauvais. Mais je ne pense pas qu’il soit correcte de dire que nous vivons dans une société patriarchale, une société qui accepte le viol. L’immense majorité des hommes dénoncent le viol et ne le commettrons jamais.

    Vous semblez pleurer beaucoup, mais que faites-vous pour améliorer les choses ?

    Je passe pas mal de temps à parler avec les jeunes, à parler de relation hommes/femmes, de couple, mais aussi de violences et de viol. Ce sujet n’est pas assez abordé (ou pas du tout) dans les écoles. Il faut des discussions ouvertes sur le sujet, il faut sensibiliser les filles et les garçons à cette horrible vérité qui dérange certains.

  • Lafapidd dit :

    Diglee, je t’envoie plein de soutien. Non seulement pour ce que tu as vécu dans la rue ce mercredi (et qui ne devrait arriver à personne).
    Mais aussi bon courage pour la gestion des commentaires. J’espère qu’on ne va pas te manspainer une nouvelle fois. Un jour les hommes comprendront, ça va prendre du temps, mais ils comprendront.
    Merci pour ton texte, tes mots, ta justesse.
    Tu n’es pas seule 😉

  • Jeanne dit :

    Bravo pour cet article ! Tellement vrai et tellement vivant!
    Après plusieurs années passées à Paris j’ai un certain nombre « d’anecdotes » tout à fait dégueulasses en stock… Quand j’en parle aux personnes qui m’entoure il y a plusieurs réactions:
    – les personnes choquées
    – celles qui pensent que j’en rajoute
    – celles qui disent que je devrais prendre ça comme un compliment
    – celles qui se mettent à la place de l’homme mais pas à la mienne…

    Bref beaucoup de déceptions et de coups de gueule à répétition…
    Courage à toi!

  • franc dit :

    bonjour ! je suis une femme et même encore à mon âge (bientôt 70 ans) je me sens parfois harcelée, harcelée par le regard de certains hommes, harcelée par leurs propos, harcelée par leur attitude – j’enrage encore de penser que, par 2 fois, mon appartement a été visité, ce que à l’époque j’ai pris pour un viol, non pas de ma personne, mais de mon intimité, de mon moi, j’ai eu l’impression de sentir toutes ces mains qui ont traité chez moi, trainer sur moi alors que je n’avais rien demandé – je n’ose imaginer ma réaction si j’avais subi un viol de ma personne, je crois que, après l’émotion, le découragement, la honte aussi bien qu’étant victime,je crois que je me serais sans doute laissée envahir par la colère, la haine, et un désir irrépressible de me venger bien naturel – je pense à toutes ces jeunes filles parfois encore des enfants, vendues pour quelque menue monnaie à des hommes qui pourraient être leur grand-père, à toutes ces femmes lapidées après avoir commis l’adultère (parfois même pour rien) à toutes ces femmes (parfois des enfants) que l’on oblige à se prostituer, à toutes ces femmes qui, dans le plus grand silence (parce que cela ne peut se faire dans leur milieu aisé)meurent sous les coups de leurs compagnons, après un harcèlement de tous les jours – merci pour votre article et continuez de dénoncer, de hurler pour que les femmes soient un jour respectées (ça n’est pas gagné)

  • Rose dit :

    Des tonnes de soutien, désolée qu’une chose pareille te soit arrivée … Ne baissons pas les bras, continuons à dénoncer, à parler, tant pis pour ceux qui refuseront de comprendre à coup de « Roh, t’exagere ! », tant pis pour ceux qui s’en tiendront à croire que nous ne sommes « que des hystériques », on ne lâche rien, en se serrant un maximum les coudes, on traverse ça toutes ensemble. Pour qu’un jour les nanas puissent marcher dans la rue sans flipper. Courage Diglee, c’est grace à des gens comme toi et Anais que les choses avancent un petit peu, alors merci pour tout, et de tout cœur avec toi !
    Chatons, des paillettes et licornes arc-en-ciel <3

  • S. dit :

    Merci d’avoir partagé ceci. Ca peut paraître répétitif pour certains mais tant que les choses ne changent pas (on devrait notamment aborder le viol lors des cours d’éducation sexuelle, ne pas accepter les blagues douteuses, etc.) et que tellement de personne en souffrent, ce ne sera jamais assez répété. Il y a tellement à faire, mais heureusement il y a des personnes comme toi qui font énormément. Et ça donne de l’espoir.

  • Saz dit :

    merci de cet article très juste, de dénoncer et écrire des gestes et propos que l’on a effectivement intégré depuis l’enfance( attention a ta tenue si tu sors, regarde derriere toi)
    perso je n’écoute jamais de musique dans la rue pour toujours être attentive et sur le qui vive, mais c’est devenu tellement un réflexe tellement intégré a mon comportement que je ne réalisais même pas jusqu’il y a quelques années combien c’est absurde et que cela contraint ma liberté juste parce que je suis une femme. je dois modifier mon comportement
    on va tous se battre ca suffit , tous car ca doit etre un combat de femmes et aussi des hommes car tous ne sont pas comme cela heureusement

  • Lena dit :

    MERCI <3

  • Peb dit :

    J’ai les larmes aux yeux … très beau témoignage.
    Courage.

  • Syl' dit :

    Des câlins (en wi-fi, parce que je pense que tu as eu ta dose de contact pour un moment). Mais plein. Plein de câlins et de courage. Ne baisse pas la tête, c’est ce type qui devrait s’incliner devant toi, pour avoir été aussi odieux.

  • Tsiporah dit :

    Love pour vous <3

  • Aurore dit :

    Hello
    Merci beaucoup pour ton article Ca m’a redonné de l’espoir et du courage merci de parler de tout Ca haut et fort. Ton article m’a redonné confiance car on ne parle pas assez de ces choses qui sont pourtant fréquente dans notre société j’ai lu quelque part qu’une femme était violee toutes les deux heures en France. Alors merci de délier les langues sur ce sujet. Je suis moi même une adolescente de 16 ans et j’ai été violée a l’âge de 13 ans par un homme que je ne connaissais pas d’une trentaine d’année. Depuis ce jour j’ai eu droit à des remarques très désobligeantes de la part des policiers (homme comme femme) jugeant mon comportement mes vêtements et « l’attractivité de mon corps » tous ces gens me traitant de menteuse malgré les preuves et les témoins. Et ce fut le meme scénario lors des premiers rendez vous avec le juge les avocats me posant et reposant ces mêmes questions. J’ai meme découvert grâce à l’enquête policière que je n’étais pas la première fille victime de cet homme. Cependant aujourd’hui 3 ans apres cette agression j’attend toujours une date pour le procès mon agresseur n’a jamais été incarcéré il vit sa vie librement j’ai demander des explications sur ce délai d’attente interminable pour la justice et la réponse que l’on m’a donné fut que les tribunaux sont débordés et que les affaires de viols ne sont pas prioritaires.

  • Lucie dit :

    Merci et bravo
    Moi je me demande souvent pourquoi je ne réagis pas comme toi face à ces comportements… J’ai beau partager tes idées, face aux solicitations je répond toujours de manière à arrondir les angles et à ne pas faire de vague au lieu de leur cracher au visage le dégoût que me donne leur attitudes… Alors merci de le faire et de partager avec nous ce discours construit qui donne des forces!
    <3

  • Tamara dit :

    J’ai imprimé ton texte. Je crois que je vais le garder un peu à côté de moi.

  • sklerijenn dit :

    j’aime bien ton cri, il me fait du bien à moi . moi je n’arrive pas à être en colère, aussi celle des autres me fait du bien…Merci à toi .

    oui il y a de quoi pleurer… pleurer aussi pour toutes les personnes inconnues victimes de crimes sexuels dans l’enfance qui supportent seules leurs souffrance jusqu’à l’âge adulte,En France chaque année 154000 mineurs sont victimes de violences sexuelles. ce qui correspond à 5133 classes de 30 élèves ( 1000 classes de garçons; 4000 de filles).ce sont les mineurs qui payent le plus lourd tribut.

    moi je dis crime sexuel, même quand pour la justice c’est un délit, parce que le meurtre psychique est réel. Personne ne saura jamais comment aurait été un enfant s’il n’avait pas été victime de ces ordures. un enfant en devenir a disparu sous les saloperies d’un adulte, d’un proche en général, et en général responsable de lui d’une manière ou d’une autre.
    Crime.
    les pédocriminels sont ceux qui violent les enfants oui comme tu le précises, fellations doigts, sodomie etc… des viols aussi oui. mais aussi ceux qui exercent des attouchements, qui regardent des photos, consomment des enfants d’une manière ou d’une autre.

    On ne les croit pas facilement les enfants dans notre société,les femmes victimes de violences conjugales non plus.

    On n’a jamais vu personne violer un enfant devant témoins.

  • Clao dit :

    Les enfants sont les principales victimes d’agression sexuelle et viols, c’est une réalité. J’ai appris beaucoup des interviews de Muriel Salmona, et du site http://www.memoiretraumatique.org
    Je t’envoie plein d’amour, tu n’es pas seule !

  • prescillia dit :

    Tu es mon héroïne de tout les jours, ma pauvre je ne comprends pas commet une scène comme celle ci existe encore. Comment l’homme (en général ) se comporte encore comme un animal affamé bavant devant sa future proie. C’est quand même dingue et oui dans les films il est vrai que le viol est adoucit comme si ça pouvait être exitant de ne pas vouloir être souillé. Et le pire qui me choque dans tout ça ce n’est pas son poing levé sur toi mais sa phrase quand tu lui dis que non tu n’est pas intéressée : pourquoi je n’ai pas été insultant? Mais pour lui à quel moment ça devient insultant quand il t’aurai frappé devant tout ces gens ? Bref je suis encore plus désespéré avec le genre humain ! Merci Diglee de partager avec nous, on se sent moins seul.❤️❤️❤️❤️

  • Sarah A. dit :

    Merci pour cet article, d’avoir réussi à exprimer la complexité des points de vue qui s’amalgament aujourd’hui face au problème du harcèlement de rue et les violences physiques ou verbales, de poser ce constat et partager ta propre expérience. Ta réaction a été très courageuse, et mon soutien s’ajoute à ceux exprimer par les autres avant moi.

  • Charlène dit :

    Petite précision sans importance sur le film « Elle » que je n’ai pas vu. Je doute que le principe de ce film soit de romancer le viol et de le rendre anecdotique, mais tout simplement de parler du syndrome de Stockholm qui est très répandu chez les femmes victimes d’agression/viol.

    Quand à ton altercation, elle est bien malheureuse, je te l’accorde. Le harcèlement de rue nous concerne toutes, après avoir moi aussi tenter plusieurs offensive contre ce genre de personne, je campe sur le fait que le dédain est la réponse la plus appropriée. Ça n’évite pas toujours les altercations, mais ça les énerve au plus au point, et ça leurs rappelle qu’ils ne sont rien d’autre qu’une personne lambda sans éducation et respect, qu’ils seront vite oublié entre mon point A et mon point B.

    Arrête de pleurer, tu te fais du mal, par contre ton article aura beaucoup d’impact j’en suis certaine!

    Bonne continuation!

  • Leïla dit :

    Si j’étais avec toi, je te mettrais sous une couette avec un bon chocolat chaud de chez moi (Antilles) et je te prendrais dans mes bras pour pleurer avec toi :'(
    Merci pour cet article, merci de t’être défendue, de te battre pour toi, pour nous, et si j’avais un seul « tu aurais dû » à lâcher, ce serait un « tu aurais dû porter plainte ».
    Grosses bises !

  • Fiamou dit :

    Courage ! T’as été super.

  • Mat dit :

    Bravo pour ton courage !
    Je suis écoeurée moi aussi par cette ambiance « laxiste » à l’égard du viol. Continue ce que tu fais dans cette mise en avant et éveil des consciences à ce sujet, c’est très fort !

  • Lisa dit :

    Merci pour ce témoignage poignant et ce cris du cœur pour la défense de nos libertés.

    Une lectrice féministe!

  • Axelle dit :

    Hello,

    En effet il y a un réel problème d’éducation qu’il faut absolument travailler. Je n’excuse pas l’acte que ce gros boloss viens de te faire, au contraire je le condamne. Si j’avais croisé un type faire ça à une fille je lui faisais un bon coup de pied dans la figure.

    Mais je suis fatiguée de voir toujours et encore que désormais les féministes font beaucoup d’amalgames et ont tendance à généraliser des choses et à mettre le mec qui dit « hey mademoiselle  » dans la rue, dans le même panier qu’ un gros connard qui porte atteinte à ton physique.

    Ce n’est absolument pas la même chose ! C’est bon pour devenir paranoïaque et commencer à croire que tous les mecs sont de potentiels violeurs. Parce qu’on en arrive là.
    Le mec qui te parle dans la rue en général ce sont des petits gars qui se font chier dans leurs quartiers, ne savent pas draguer et ont une éducation qui ne permettent pas de les ouvrir aux autres. Ou une école de chiotte où ont mets que les pauvres entre eux et les profs sont désabusés.
    Quand tu leur parle vraiment, ils sont sympas et se moquent de leurs potes qui n’arrivent pas à avoir une copine.
    Oui parce que leur but c’est d’avoir une copine. A force de se faire nier la gueule ben ils insultent les gens (ca ne se fait pas mais ils ne s’en rendent pas compte).
    Ou alors tu as les types alcoolisés qui se baladent dans la rue et insulte tout le monde et sont frustrés. Surement comme le pauvre type qui t’as agressé (Je n’excuse pas son acte mais c’est surement la réalité )
    Frustré de leurs vies de merde, frustré de galérer, frustré des gens qui le regardent de haut.
    Il y a aussi les muslims. Certains d’entre eux considèrent la femme comme inférieure, et la femme occidentale comme une catin. Ben oui c’est écrit dans le coran. Alors ils se comportent comme tel dans la rue, à insulter de Sheitan les meufs en mini-jupes etc
    D’un autre coté tu as la classe au-dessus, les riches souvent d’éducation catholique où là le problème de sexisme existe vraiment. Concurrence déloyale, mépris des femmes indépendante, Patrons ou collègues macho , véritable écart salarial, etc.
    Eux aussi essayent de choper mais des petites jeunes pour payer leur éducation. Et ça c’est beaucoup plus glauque qu’un ptit wesh qui veux avoir une copine pour impressionner ses potes .
    En gros ce sont toujours dans des cas sociaux (ce sont aussi des cassos ) particuliers que cela arrive.
    La remarque de Laurent Lafitte était beauf mais la question est quand même là et reste grave.
    Quand tu vois que même des acteurs dénoncent à demi-mots la pédophilie dans le milieu du ciné et qu’on en parle à peine, ca dégoute.
    Autre chose qui me fait halluciner ;
    C’est des gens qui viennent souvent de quartiers pauvres que les féministes dénoncent.
    Suffit de voir le documentaire de la belge « harcèlement de rue », la bd « hé mademoiselle » de Yatuu, le reportage en caméra cachée de la new yorkaise, paye ta schnek riens que l’expression, c’est bon on a compris. Du bon terreau pour les gens d’extrême droite. Suffit de voir l’horrible blog de belles et rebelles .
    Pour moi c’est du féminisme bourgeois.
    La plupart d’entre elles se disent « en tant que femme blanche, je suis une privilégiée » j’ai même entendu Usul le dire ><’
    En général j’ai remarqué que ce combat est souvent lié à des filles qui ne galèrent pas vraiment dans la vie et qui découvrent un peu l’envers du décor de la ville une fois sortie de leur tour d’ivoire.
    Je me sens insultée quand je lis ça. Ce sont les mêmes personnes qui disent que leurs ancêtres étaient des esclavagistes.
    J’en ai marre d’entendre des filles qui me disent « Mais Axelle tu as de la chance d’être blanche donc privilégiée ».
    Je ne suis pas une blanche privilégiée étant donné que ma famille à galérer toute sa vie à joindre les deux bouts. Je ne suis pas privilégiée quand je vis avec un chômage de 800 euros par mois et montrer des preuves tous les 6 mois pour montrer que je cherche du boulot dans un domaine que je hais. Je ne pense pas être privilégiée si mes ancêtres étaient de gros fermiers bourrins qui n’ont jamais eu d’esclaves noirs. Je ne suis pas une privilégiée quand j’arrive dans une boutique pour acheter des fournitures de dessins hyper chers et me faire toiser avec mépris par des connasses hautaines parce que je ne suis pas habillée comme elles.
    Se dire privilégier c’est déjà s’auto flageller, se considéré comme supérieur aux autres et de se dire ben non comme je suis blanche je ne peux pas comprendre ça ou ca donc j’en parle pas. On doit pouvoir s’ouvrir au débat, parlez de choses gênantes sans pour autant se présenter à chaque fois comme un CV pour rassurer son interlocuteur ou de se dire « non ca je ne veux pas en parler parce que je ne suis pas comme ca ». Il ne faut pas avoir peur d’en parler sinon des connards vont en faire leur sujet de manière non rationnelle pour asservir leurs idéologies débilitantes (extrême droite) et les gens s’empêcheront d’en parler de peur d’être dans la même catégorie.
    Un moment donné le combat ne doit pas se faire en disant « qu’un tel m’as dit ca, c’est tous des sexistes etc »
    C’est de trouver la source du problème, comprendre d’où ça vient, pourquoi et trouver de réelles solutions. Peut-être arrêter de rejeter les gens et les aider, Peut être repenser à l’éducation, pousser les jeunes à vouloir réaliser leur rêves, leur donner envie de faire des choses qu’ils aiment vraiment.
    Le monde est rempli d’enculé(es) et c’est pas demain que ca va changer tu en auras toujours un pour te casser les pieds hommes ou femmes.
    Le tout c’est de faire comme tu dis :
    « je continuerai de me battre pour mes droits et ceux des autres,je n’arrêterai jamais de défendre ma liberté de penser, d’agir et de disposer librement de mon corps »
    Je suis bien d’accord ^^
    (désolée pour le pâté )
    Bonne continuation.

  • Michalon dit :

    Pas facile d’être un homme cis et blanc de et vouloir s’exprimer sur le sujet.
    Je suis bien évidemment de tout cœur avec vous et contre cette culture et harcèlement de rue.

    J’avais néanmoins une question sur les questions déplacées des forces de polices et de justice en cas de plainte ou procès pour viol une question comme : Pourquoi n’avez-vous pas fermé les genoux peut-elle avoir comme objectif d’apporter d’autres éléments (la réponse pouvant être, parce qu’il m’en empêchait, j’étais effrayée ect) plutôt que de culpabiliser la victime ?

    Mais il est évident que les forces de polices devraient être formées plus amplement à des formes d’interrogatoires moins brutales et invasives.

    Bon courage dans votre lutte

  • Margaux dit :

    J’ai juste envie de pleurer moi aussi, et de t’affirmer haut et fort que tu n’es pas seule, qu’on est des milliers, qu’on va se battre, et qu’on finira par gagner.
    Une petite chanson pour se prendre la main virtuellement à travers ces quelques mots, et surtout se tenir DEBOUT : https://www.youtube.com/watch?v=4kC5oiHK1JA

  • Muriel dit :

    J’aimerai d’abord t’offrir un bon vieux hug des familles parce que t’en as bavé, je te trouve toujours vraiment courageuse. Je partage ton désespoir mais je voudrais te montrer un côté plus positif : depuis que je lis ton blog, celui de Madmoizelle, les crocodiles et d’autres encore, j’ai été sensibilisée au sujet et depuis je corrige tous les mecs (les femmes aussi mais moins souvent) qui tiennent des propôs sexistes et font des blagues graveleuses, le mien y compris, j’explique en retournant la situation, j’informe, des fois ça ne passe pas du tout et des fois oui « tiens, je ne voyais pas le mal à dire ça » (il faut donc entendre jusqu’à maintenant !) Une personne après l’autre on arrivera à faire évoluer les mentalités mais il faut être patient, en attendant, merci pour ton courage !

  • Garance dit :

    Belle mise au point de ce que c’est, les violences basées sur les inégalités de pouvoir (donc le sexisme, le racisme etc.): banalisation de l’agression, en faire un tabou, culpabilisation de la victime, victimisation de l’agresseur (le pauvre!), bref, tout un système d’oppression qui légitime et reproduit ces violences, qui protège l’agresseur et coupe l’herbe sous les pieds de la victime. Si nous avons du mal à y réagir, à supporter ça, à trouver la bonne mesure (qui n’existe pas puis que ce sera de toute façon toujours de notre faute), ce n’est pas parce que nous sommes nulles ou ne l’avons pas appris déjà petites, mais parce que tout est fait pour nous le rendre difficile, voir impossible. La seule chose qui marche: s’organiser, mener des actions collectives pour que ça change!

  • Camille dit :

    Dans le flot de commentaires qui doivent être compliqués à lire, un peu d’amour et de gratitude pour cette article. Moi, j’ai presque pleuré en te lisant … <3

  • mido dit :

    Merci pour ce témoignage qui vient solidifier le constat de cette violence quotidienne subie par les femmes. Ne baissons pas les bras contre les discriminations. Le genre de salaud que tu décris devrait écoper minimum d’une amende et d’une formation de citoyenneté.

  • Laurence dit :

    Un magnifique texte! Ne soyez pas gênée de vos larmes. Elles sont, aussi, votre force! Et votre droit! Plein de courage et merci d’avoir si bien écrit cela. Même si ma fille n’a que 12 ans, j’ai bien envie de le lui faire lire!

  • Claude dit :

    Merci pour votre article
    Merci pour votre courage
    Merci de m ouvrir les yeux, mes yeux d homme qui ne sait pas, qui ne veut pas savoir à quoi ressemble le monde pour nos compagnes.

  • Witchie dit :

    Maureen, mon admiration pour toi ne fait que grandir avec chacun de tes posts. Je ne t’ai pas lâchée depuis le premier que j’ai lu, et je suis bien déterminée à faire entendre ta voix le plus possible aux gens qui m’entourent.
    J’ai la chance énorme de vivre dans une ville où il est extrêmement rare de se faire harceler. Si, si, ça existe. Ça ne me rend pas moins sensible au combat quotidien mené par d’innombrables femmes, au contraire : j’ai conscience de la chance que j’ai et j’ai conscience que ça peut changer, que des endroits tranquilles peuvent exister. Et qu’il faut que je me bouge pour faire changer les choses.
    Malgré cette situation idéale, il m’est évidemment arrivé de me faire harceler ; je garde notamment le vif souvenir de cette main aux fesses en traversant une foule, la baffe que je lui ai retournée, et gars qui rigole et en redemande. Mais pire que tout, l’humiliation que j’ai ressentie après, sans fondement.
    Ou encore, alors que j’étais en voyage à Munich avec des amies et qu’on s’est retrouvées à partager notre chambre d’auberge de jeunesse avec un gars (alors qu’on avait demandé à être qu’entre filles…), ce petit mot que j’ai retrouvé dans mon sac des jours après et qui m’a fait couler des sueurs froides. Ce type m’avait volé une culotte sale et me traitait de sale pute et de cochonne en me disant qu’il s’était bien branlé dessus. Je n’en ai pas parlé à mes amies avant des mois. Et à nouveau, cette foutue humiliation qui refait surface. Avec une irrépressible envie de chialer.
    Tout ça pour dire, Maureen, que je te soutiens comme jamais et que je chiale volontiers avec toi sur l’absurdité et la connerie de ce monde. Mais plus que tout, je m’indigne et je dénonce ce qui ne va pas, ce qui ne va plus, ce qui n’a jamais été. Et je t’embrasse très fort.

  • ZWP dit :

    Très très très bien dit.
    Du Courage.
    De l’amour.
    De la force.
    Et de l’acceptation.

    Tu as tout très bien dit… je ne fais que te dire que ce message que tu exprimes, il trouve résonnance en beaucoup d’entre nous. En moi en tout cas.

    Bises de Suisse.

  • Frank dit :

    Merci pour cet article, et beaucoup de courage pour la suite !

  • Nali dit :

    Tu as eu beaucoup de courage de réagir à ce dernier homme et je t’envoie tout mon soutien et réconfort si tu en veux.
    La cause féministe n’est pas de tout repos. C’est fatigant d’être sur la défensive, d’être en colère et écoeurée constamment. On me dit parfois d’arrêter de vouloir changer le monde, de commencer par ma vie à mon échelle…
    Mais je veux changer le monde, je ne suis pas d’accord de tolérer ces mentalités archaïques. Et c’est fatigant, écoeurant et je suis en colère. En colère de lire ce qui t’est arrivé, en colère que cela arrive tous les jours, en colère pour tellement de raisons…
    Tes articles sont autant de pierres à l’édifice, soutien et sensibilisation pour tous. Merci pour ça ! Je crois que d’une certaine façon, tu aides à changer le monde!

  • Chère Diglee, merci d’avoir cette force, je t’admire beaucoup. Bises.

  • MiC dit :

    Ce qui est tout aussi affolant et condamnable, c’est la réaction de l’entourage
    c’est un jeune-homme qui s’est interposé entre toi et cet abruti de violeur potentiel

    lorsque j’avais 17 ans, on se promenait avec 2 copines aux Halles. à cette époque, beaucoup d’artistes dans les rues. un attroupement, on s’approche. sous une porte cochère, un homme tenait une jeune femme serrée contre lui. les gens regardaient, passaient. une Mamie lui criait « mais lâchez là ! ». personne ne réagissait…

    j’ai demandé à la jeune-femme à peine plus vieille que moi, si elle voulait rester là. son regard a répondu. je l’ai prise par la main et j’ai tiré. le sale type s’est mis à gueuler. personne ne réagissait sauf la Mamie. PERSONNE ! mes copines me tiraient, je tirait la jeune-femme. le sale type l’a lâchée. elle a filé sans même un regard. la Mamie m’a souri et s’est éloignée. les gens sont partis, il n’y avait plus de spectacle.
    bref, les gens……….

    personne n’a réagi. ça m’a plus secouée que ce type aviné qui s’accrochait à son trophée.
    parce qu’il y a ça aussi, tu vois, les gens : c’était il y a 36 ans, je n’oublie pas

  • Helene dit :

    Toutes les femmes devraient réagir comme toi contre le harcèlement de rue. Il ne faut pas se laisser faire.
    Bon courage!

  • Lexoprane dit :

    Wow. Après avoir vu le post de Paye Ta Shnek, j’avais eu la pêche, l’envie de tout faire péter. Là, tu m’as bouleversée. Ceci dit, j’ai toujours envie de tout péter. Et je voudrais te remercier d’avoir écrit tout ça. Il y a encore trop de « ouais, mais ça reste des cas isolés » ou de « oui mais bon, ça arrive pas si souvent », dès qu’on parle de harcèlement de rue. Alors merci, merci beaucoup d’avoir rendu un peu plus visible la réalité de ce phénomène. Je peux assurer qu’il y a des gens qui sont de plus en plus conscients, à mesure qu’on en parle, qu’on écrit, et aussi qu’on pleure. Merci à toi, et continue ton blog comme tu l’as toujours fait, avec créativité et énergie. Je te lis depuis un moment déjà, mais je ne sais pas pourquoi, je n’ai jamais osé écrire de commentaire. Mais bon même si on ne se connaît pas, et que ça va paraître un peu étrange du coup, je voulais te remercier. Et te dire que je suis avec toi.

  • Soleelee dit :

    Bonjour, j’ai été touchée et indignée, j’ai pleuré avec toi, et j’ai pleuré sur les fois où j’ai vécu çà, et comme « on m’avait bien prévenue » je ne l’ai pas crié sur les toits, je n’avais pas envie d’avoir un soutien mâtiné de sermon. Quand j’etais adolescente, ou jeune étudiante, j’ai croisé plusieurs individus qui s’octoyaient des droits: le pervers de l’arrêt de bus qui te demande l’heure et te murmure des cochonneries, sur toi et tes copines imaginaires, que j’ai su engueuler promptement, pour une fois, et qui a fui de suite, le pervers du week-end sur le campus, tu descends une allée, lui la remonte et arrivé à ta hauteur, il te chope un sein, tu l’as pas vu venir et même si la fac est pratiquement déserte tu cries, tu menaces et tu te casses en même temps, pas de risques, parce que tu crèves de peur qu’il fasse pire, et puis les pots-de-colle, ceux qui parlent avec toi dans le bus 30 mn veulent se faire embrasser quand ils descendent, les pots de colle qui croient te reconnaître et roulent au pas quand tu es à pied, et quoi, tu es censée être assez bête pour monter ?
    Souvent terrifiée souvent en colère, mais j’avais grandi avec ça, mes amies avaient vécu la même chose, ce n’était pas que moi ou mes vêtements, c’était presque obligé tellement c’était courant : celle qui au collège remarquait cette voiture rouge qui tous les aprems ralentissait à sa hauteur et qui la forçait à prendre le raccourci ou à s’arrêter chez une amie près du collège, longtemps; celles qui revenaient du shopping et attendaient le bus, et se voyaient proposer des retours en voiture par des adultes aux phrases libidineuses… Celle qui avait croisé un exhibitionniste au cinéma, celle agressée par un animateur aveugle du centre aéré ( mort aujourd’hui)…
    Spécialité locale, les hommes désœuvrés qui restent au bar du soir au matin, et qui s’installent devant, plus ou moins avachis, mais commentent et interpellent les passantes…
    Le niveau ne vole pas haut, hum, ni ne rampe élégamment…
    On nous a toujours accusées alors de ne pas faire notre âge, mais je ne crois toujours pas que le harcèlement ou l’agression soit plus agréables à la majorité,
    J’ai tenté d’être moins convenable, moins fragile, et j’ai été gothique, inefficace. Je suis devenue mère, et j’avais donc un bébé avec moi, et ça ne calmait pas d’office ( Et y’a des  » compliments » pourris qui ne font pas nous sentir belles mais juste insultées, humiliées )…
    Je suis devenue rapide et invisible, limite agoraphobe j’avoue, mais ça va mieux. Mais je ne veux pas abandonner les autres ou harceler ma fille d’être plus attentive que son frère…
    J’ai pourtant croisé des gens sachant faire un compliment gratuit, pas que des enfants, ouf et pas un compliment qui soit outrageusement concupiscent, et hop on continue, c’est comme échanger quelques mots dans une salle d’attente, un train…Non, on n’en est pas à s’ajouter sur les réseaux sociaux…

    ( là, je pense à ma meilleure amie qui m’a souvent répété que l’un de ses oncles lui parlait souvent de ses pomelos, impressionnants car elle est grande et mince… Wtf )

    C’est décousu et j’ai envie d’effacer, je n’ai pas envie de poster, et je pense à celles qui ne diront rien non plus… Il faudrait, pourtant, je ne doute pas que toutes les femmes aient à rajouter quelque chose en la matière, et que peut être ce constat sera parlant sans être validé par un homme…
    Ça me rappelle une pub, mais je rêve… Espérons que non…

    Merci de tes mots, et de nous aider à libérer les nôtres…

  • Lou dit :

    Et moi j’ai pleuré en lisant ce texte. Mais merci de l’avoir écrit.

  • laetitia dit :

    merci d’avoir une conscience et de savoir l’écrire avec justesse. merci, merci merci.

  • Daisy dit :

    Que l’on soit un homme ou une femme, je me dis qu’il serait intéressant de questionner nos représentations (images, idées) de la féminité, du désir, de la sexualité, pour essayer de comprendre ces comportements que je trouve également violent, ayant moi-même subit des insultes assez souvent. Surtout en tant qu’illustratrice, ce serait vraiment enrichissant de pouvoir se demander ce qu’une illustration du corps féminin (d’ailleurs est il surreprésenté?) donne à penser de la femme, du désir et de la sexualité. Ce serait une approche, certes partielle, mais peut-être un peu éclairante.

  • paskal dit :

    que cette nuit te soit belle
    ne lache rien
    love

  • Laura dit :

    Merci d’être là

  • Clo dit :

    Il y a 6 ans j’ai été suivi jusqu’en bas de mon immeuble par un homme assez âgé qui voulait que je réponde à ses avances, je portais juste une robe qui laissait voir mon tatouage et ça la attiré…. J’ai été ferme et je l’ai menacé de crier s’il ne partait pas..lui ai je fais peur? Ou est ce le fait que j’étais enceinte qui l’a fait fuir…mais je me suis senti sali et pendant longtemps j’ai évité de montrer mon tatouage…
    Maintenant ma fille a 6 ans et souvent quand je l’emmène à la pataugeoire du parc de mon quartier je sens parfois le regard des hommes sur elle… j’ai failli me battre avec un homme qui essayait de la prendre en photo..
    J’ai en assez d’avoir peur pour moi et surtout pour elle et de réfléchir avant de l’habiller quand elle veut une jupe ou un short…
    Je suis de tout coeur avec toi

  • Pluie dit :

    Merci d’avoir assez de courage pour poster ce genre de message, tout en sachant que certains continueront quand même à te/ nous traiter de cinglée, de parano, de trop « féministe », …A croire que tant qu’on se baladera pas avec une couverture sur la tête, ce sera toujours de notre faute ce harcelement.

    Je suis encore choquée d’avoir vu à un procès pour viol qu’on montrait des photos de comment étaient habillées les jeunes filles ce soir là. En jean pour la plupart. ça veut dire quoi? Que si l’une d’elle avait porter une mini jupe ou des talons ou du rouge à lèvre c’était moins grave? Pathetique.

    Encore merci 🙂

  • Rouille dit :

    Waw, merci, merci pour tes mots, tes mots justes et poignants. Qui donnent envie de se bouger, de se battre encore plus.

  • Thais dit :

    You may write me down in history
    With your bitter, twisted lies,
    You may tread me in the very dirt
    But still, like dust, I’ll rise.

    […]

    Just like moons and like suns,
    With the certainty of tides,
    Just like hopes springing high,
    Still I’ll rise.

    Did you want to see me broken?
    Bowed head and lowered eyes?
    Shoulders falling down like teardrops.
    Weakened by my soulful cries.

    Does my haughtiness offend you?
    Don’t you take it awful hard
    ‘Cause I laugh like I’ve got gold mines
    Diggin’ in my own back yard.

    You may shoot me with your words,
    You may cut me with your eyes,
    You may kill me with your hatefulness,
    But still, like air, I’ll rise.

    Does my sexiness upset you?
    Does it come as a surprise
    That I dance like I’ve got diamonds
    At the meeting of my thighs?

    Out of the huts of history’s shame
    I rise
    Up from a past that’s rooted in pain
    I rise
    […]
    I rise
    I rise
    I rise.

    Still I Rise, Maya Angelou

  • Charlotte dit :

    Ca fait un moment que je suis tes aventures sur ce blog, que je t’ai vu évoluer comme tant d’autre personnes. Et, c’est aussi en parti grâce à ton blog, et au chemin qu’il prend depuis quelques temps, que je me suis remise en question et que j’ai commencé à remettre en question le monde dans lequel j’évolue. Tu as cette capacité à toucher les gens, et cette parole qui fait que, grâce à toi, j’ai commencé à m’interroger sur toutes ces questions que tu soulèves.

    Alors continu ton combat ! Parce que grâce à des gens comme toi, d’autre personnes peuvent s’interroger sur leur société et ce qu’y s’y produit, et tenter à leur échelle de faire bouger les choses !

    Plein de courage à toi !

  • lours dit :

    J’ai pleuré en lisant ton article, je te soutien. Je ne sais plus comment m’habiller on me fait toujours des remarques, j’ai peur, le soir, la nuit et même le jour maintenant ! j’ai peur, je pleure sans rien pour me défendre

  • Cha dit :

    Ce qui est blasant c’est que je ne suis même pas surprise. En tout cas, je te remercie des combats de dénonciations que tu mènes en ce moment. Je te trouve très inspirante !
    Et du coup j’en profite pour poster un témoignage du site « on vaut mieux que ça », qui sans parler de violence physique ou de viol, parle d’une femme qui a plus ou moins quitté, ou a été forcée de quitter son poste, parce qu’un collègue est tombé amoureux d’elle et qu’elle n’a pas répondu à ses avances… http://www.onvautmieux.fr/2016/05/24/je-narrive-pas-a-realiser-que-j-en-suis-a-aujourdhui-car-jai-dit-non-a-un-mec-qui-ma-fait-une-declaration-damour
    Pourquoi ça a été à elle de partir ? Sûrement pas née « du bon côté »…

  • Margot dit :

    C’est un post très touchant Maureen, mais je pense que pour ton amoureux il faut être compréhensive et ne pas le blâmer s’il ne comprend pas le lien entre deux choses qui peuvent sembler un peu éloignées dans la tête des hommes qui ne se sont jamais fait agressé dans la rue.

    Après, moi je suis une fille, je n’ai jamais été embêtée et du coup je me pose moi même des questions parce que parfois je me dis que si toi tu es toujours la victime de tout ça, et bien moi je ne dois pas ressembler à grand chose si cela ne m’arrive jamais… Le monde l’envers, mais je t’assure que je complexe et me dis « tu dois être un petit cageot en fait » parce que je ne suis pas la victime de ces hommes.
    La seule fois où un monsieur m’a dit quelque chose dans la rue, c’était simplement pour me dire que j’étais jolie, et ça m’a autant touchée que si ça avait été une femme qui me l’avait dit, parce que c’était sincère. Tu vois, je ne pense pas que si un homme fait un compliment à une femme c’est forcément accompagné d’arrières pensées.

    J’espère que tu me répondra Maureen, pour avoir ton avis là dessus!

  • Mymakao dit :

    1 mot qui résume tout : MERCI !!!

  • Elisa dit :

    Merci Diglee pour ton courage et pour ta plume !

  • Renata dit :

    Personnellement je n’ai jamais rencontré de problèmes de drague, de regard, de commentaires donc je ne peux pas me mettre à ta place. J’ai l’avantage d’être aussi attirante qu’un cornichon moisi dans un bancal, donc je me ballade tranquille de ce côté-là, (le pouvoir de l’invisibilité pour moi est appréciable chaque jour 😉 . Mais je te soutien à 100% pour ce combat. Tu as raison de poursuivre tes valeurs. Ce sont les femmes combatives qui font bouger les choses, même si ça ne va pas créer un tremblement de terre. Ça peut au moins faire élever les consciences et c’est grâce à des femmes comme toi que l’histoire du monde progresse à petits pas.

  • Lili dit :

    Ben moi je pleure devant la justesse de tes mots qui raisonnent beaucoup en moi. J’ai subi deux agressions la semaine dernière, mais voilà il n’y a pas eu de gestes violents ou déplacés mais mon histoire de vie et ma sensibilité font que certains mots et moqueries m’atteignent au niveau des tripes . Donc le fait de m’être défendue en criant devant tout le monde n’était pas « nécessaire », voilà ce que l’on me fait comprendre. C’est à en pleurer effectivement. Il n’empêche qu’à force de lecture d’articles sur madmoizelle, de tumblr etc, j’ai sorti des arguments pour ma défense de manière automatique alors que quelques années plus tôt ma posture corporelle et les tremblements dans ma voix quasi inaudible auraient permis à mon agresseur de trouver la faille et de s’y immiscer. Je crois avoir réussi, la semaine dernière, à faire prendre conscience à mon premier agresseur que ce qu’il faisait n’était pas drôle et que cela s’appelait une agression, que si je ne me retourne pas quand il m’interpelle, cela devrait suffire à lui faire comprendre que je ne suis pas intéressée ( j’ai gardé pour moi le fait que son ego devait tellement être surdimensionné qu’il se pensait irrésistible !!). Il s’est excusé et m’a même souhaité une bonne soirée. J’ai presque failli culpabiliser mais la légitimité de ma colère m’a fait tenir bon! Pas facile.
    En tout cas, tu as fait preuve de beaucoup de courage. Merci pour ce partage qui permet aux femmes de se sentir moins seules avec leurs ressentis.

  • sophie dit :

    J’ai pleuré aussi…… parce que mon père et parti après 3 ans de combat contre la maladie 🙁

  • Margot dit :

    Diglee, c’est pas grand chose, c’est que quelques petites lettres alignées, mais :

    M E R C I <3

  • Bonnie dit :

    Et un grand bravo à Antho à qui on attribue la palme de la complaisance putride !

  • Lili dit :

    Coucou,

    Je viens juste de voir ce post, j’arrive un peu après la fête, et même si je suis ce blog (que j’adore) depuis plusieurs années, je ne poste jamais de commentaires… Mais je n’ai pas pu m’empêcher d’ajouter mon grain de sel.

    Un moment donné, tu parles de la réaction offusqué de ce monsieur, et ça m’a fait penser à ce que dit un éducateur/sociologue/psychologue (je ne me souviens plus de ce qu’il est) dans le documentaire « The mask you live in ». Il s’agit d’un documentaire américain sur la masculinité aux USA, et comment elle est devenue problématique. Bref, cet homme explique que les hommes, à cause de l’éducation qu’on leur donne, à cause de la manière dont on les modèle pour correspondre à une certaine idée de la masculinité, pense qu’ils sont « entitled » (j’utilise le mot en anglais parce qu’il m’a vraiment marqué) à certaines choses, la société le leur doit. Et cela inclut d’avoir des relations sexuelles. Les femmes (ou les hommes, selon leur préférence) leur doivent du sexe. Et quand on les rejette, ils se mettent en colère, parce que par leur éducation il y sont « entitled ».

    Voici le lien vers le trailer : https://www.youtube.com/watch?v=hc45-ptHMxo

    L’autre chose dont je voudrais parler est une conférence Ted, d’un éducateur américain Jackson Katz, intitulée « Violence faite aux femmes – C’est un problème d’homme ».
    Cette vidéo fait franchement du bien, parce que quand tu es une jeune femme qui parle de féministe et de tous les problèmes de la société soit on te regarde avec un sourire condescendant, genre « tu es jeune, idéaliste, mais tu crois pas que tu en fais trop? » ou on te dit carrément que t’as tort et que tu sais pas ce que tu racontes. Et puis de toute façon, c’est un problème de femmes, non? Non parce que dans « féminisme », y’a femme dedans, nan?

    Bref, dans cette conférence, il explique (et c’est pas du mansplaining) comment l’éducation des garçons est au coeur du problème de la violence faite aux femmes, sur les enfants ou sur d’autres hommes, au sexisme, à l’homophobie, etc.

    La conférence est géniale, il faut la voir jusqu’au bout, et maintenant je la dégaine dès qu’un homme (ou une femme) essaye de me faire comprendre que franchement la violence, le sexisme et l’homophobie, ben c’est malheureux mais qu’est-ce qu’on peut bien y faire? (sans vraiment attendre de réponse). Et si on me dit « mais je parle pas anglais! », ben c’est pas grave c’est sous-titré en français, et dans plein d’autres langues!

    Ok après ce petit laïus, voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=ElJxUVJ8blw

    Franchement, montre-la aux hommes dans ta vie, peut-être que ça les fera pas changer d’avis, mais peut-être que si. On sait jamais.

    Bonne chance pour la suite 🙂

  • Laure dit :

    Je t’aime Maureen !!!! MERCI, ô combien MERCI de dénoncer tout ça, et de te sentir d’avantage déterminée après cette agression. (Même si je ressens une réelle colère en te lisant… De quel droit te force-t-on ?? Et de quel droit lever la main sur toi ??…)
    Je suis amenée à prendre des bus, trains, etc… Soit très tôt, soit très tard, même souvent les deux dans la même journée, et je me vois toujours « obligée » de devoir m’inquiéter (et m’organiser « en fonction’…) des risques d’agression, car on se fait quasiment toujours accostée dans la rue, surtout à certaines heures. Je me rappelle avoir loué une chambre d’hôtel hors de prix sur place, lors d’un séminaire, afin d’éviter d’avoir à prendre les transports tard le soir… Tout ça parce-que je suis lassée d’être accostée 9 fois sur 10 et d’avoir l’impression que mon avis ne compte pas… Je trouve ça gravissime. Stresser et angoisser à chaque fois qu’on rentre tard, c’est ça qui est censé être le quotidien d’une femme ????

  • Chloé dit :

    Je t’envoie de gros bisous-calins-cœur de soutien car je comprends très bien ce que tu as ressenti.
    J’ai moi-même été agressée à 2 reprises dans le RER et depuis j’ai développé une phobie du RER et du métro, je ne me déplace plus qu’en bus même si cela prend beaucoup plus de temps…
    Moi aussi quand je sais que je vais devoir me déplacer seule je réfléchis à ma tenue, je mets une veste pour camoufler ma poitrine (je fais du 90 D, impossible de sortir non accompagnée en tshirt sans subir des regards et commentaires insultants, depuis mon adolescence).
    J’ai une fille qui a 2 ans et parfois je pleure en me disant qu’elle va subir elle aussi tout ça un jour.

  • lilly dit :

    je connais tes mots par coeur
    ces evenements aussi
    je les ai souvent relatés et jamais n étais entendue
    j ai fini par craquer
    mettre fin à ma carrière, mon « indépendance »
    j ai renoncé à ce combat de la vie quotidienne, épuisée
    je vis recluse dans la montagne, en pleine précarité. on peut imaginer que je serai dénuée d intérêt dans ce contexte. et, pourtant même là, je dois encore faire face aux calomnies, propos inappropriés, harcèlement des hommes éconduits, agressions et déni de la communauté et des autorités. Bafouée allègrement. Détruite dans la plus grande impunité qui puisse. Je soupçonne un plaisir dans leur démarche.
    situation inextricable pour une femme
    où et comment vivre en paix ?
    est-ce possible ?
    je paie la peine d être une femme, une « belle » femme parait-il et de ne pas être mariée, semble t il. je paie d avoir été agressée maintes fois et d en être traumatisée.
    je vis dans la crainte du lendemain et même du présent.
    Résignée à ne pas reprendre de carrière, en plus j’étais « intelligente » et « diplômée », erreur fatale… Aucun espoir de retrouver un travail « tranquille », où j’ai juste à faire mon travail correctement sans allusion graveleuse, ou geste déplacé.
    Reste à survivre dans ce quotidien anxiogène et retrouver l’espoir d’un jour meilleur.

  • Kitty Girl dit :

    J’arrive après la bataille, si l’on peut dire, mais oui, définitivement, merci et courage. Parce que nous les femmes, on est toujours victimes de ce genre de comportement. Je trouve cela juste aussi que tu aies précisé DES hommes et pas LES hommes.

    Soutien aussi à toutes les filles qui habitent les villes de France squattées en ce moment par des hooligans, supporters et autres fans crétins, nourris à la bière, qu’il faut supporter quand on va au boulot – ah mais non, c’est ma faute, quelle idiote aussi de travailler en centre ville, enfin !

    Soutien aussi à tous les amoureux et tous les hommes qui ne tiennent pas le même discours que le tien, qui s’exposent aussi souvent aux moqueries et autres réflexions désagréables quand ils trouvent, EUX, qu’un tel comportement envers nous est inadmissible.

    Au passage, j’espère que vous avez réussi à discuter, disons, à tête reposée, et que vous avez retrouvé un terrain d’entente. Comprenons-nous, je ne le soutiens pas. Mais tu avais l’air d’avoir trouvé quelqu’un de bien, alors espérons que ça marche toujours entre vous !

    Des bisous, des coeurs, de la joie, de la liesse, et, pourquoi pas, de l’intelligence et du respect partout et pour tout le monde…

  • Olivia dit :

    Bonjour à toutes,

    J’espère que le plus possible d’entre vous verront mon message. J’étais moi-même dans la révolte avant, à me créer des situations ou je me faisais emmerdé jusqu’au jour où j’ai compris que je créais ma vie et que je rejouais des vieux schémas d’abus dont je devais me libérer. Et j’ai réussi grâce à une méthode merveilleuse qui s’appelle Festen créée par André Charbonnier. Ma vie a été complètement transformée. Si seulement le plus de femmes pouvaient faire ce travail on amènera le plus d’hommes à le faire aussi. Voila son site : http://andrecharbonnier.com.

    Plein d’amour à vous toutes,

  • Claire dit :

    Hello Diglee, merci beaucoup pour ton article, qui fait du bien car il rappelle avec justesse que les filles qui osent dénoncer le harcèlement quotidien dont elles sont victimes n’ « exagèrent » pas. Tu as tout mon soutien.

  • camille dit :

    Bonjour Diglee,

    Je me permet de laisser un commentaire sur cet article qui m’a interpellé. Comme beaucoup, je suis très admirative de ton engagement pour défendre toutes les libertés.
    Mais en ce qui concerne le harcèlement, le viol, pourquoi ne parler que des femmes victimes? Effectivement la gente féminine est bien plus touchée par ce phénomène que la gent masculine, mais pourquoi ne pas parler de « victimes » plutôt que parler de « femmes »? Parce qu’ils sont moins nombreux, les hommes victimes ne devraient pas exister? Cet article est plein de bonnes intentions, mais il me met mal à l’aise. Nous ne sommes pas un sexe, nous sommes des êtres humains avant toute chose, victime et agresseur, homme ou femme, pourquoi vouloir défendre un sexe au détriment de l’autre ? Je suis une femme, j’ai été violée par un homme. Mais je ne me sens pas victime par mon statut de femme, je suis un être humain qui a été agressé par un autre être humain. J’ai connu des ordures femmes, j’ai connu des anges hommes, j’ai connu un homme violé par un homme, une femme meurtrie par une femme.
    Je n’aime pas le terme « féministe » comme je n’aime pas le terme « machiste », pourquoi ne serions nous pas avant-tout humaniste avant de défendre nos propres sexes?
    En bref je te rejoins pour le fait de défendre les victimes. Pas les femmes, les victimes.

  • camille dit :

    Ceci dit je suis de tout coeur avec toi et m’excuse pour mon commentaire ci-dessus, ce n’était peut être pas le bon moment pour jouer les défenseuses. J’espère que cet épisode te rendra plus forte que tu ne l’es apparement déjà et tu continueras le lancer de coeurs comme dans ton dernier post 🙂

  • Maud dit :

    Je ne vais pas m’éterniser à dire que je suis d’accord avec toi pour tout ce que tu dis car je ne ferai que te répéter 🙂

    Je me permet de faire une remarque par rapport au film « Elle »
    Que je trouve justement particulièrement intelligent vis à vis de cette culture du viol et j’espère t’apporter un autre regard sur ce film :

    – Il ne rentre pas dans le « cliché » de la femme violée. Mot à prend avec des pincettes car bien sûr que nombre de femmes vivent mal un viol, rejettent leur corps, leur entourage, s’effondrent, etc.. Mais c’est la représentation classique que l’on donne, hors je pense que la psychologie féminine donne pourtant lieu à d’autres types de réactions, et il est dommage de nier leur existence.

    – Ici on assiste donc à une femme qui nie son viol au point de le banaliser. Elle n’en comprend pas l’ampleur qu’elle devrait lui accorder, que les autres souhaiteraient qu’elle lui accorde et finit même pas rentrer dans un jeu malsain mais qui à mes yeux n’est pas un jeu sexuel mais un jeu de « danger ». Elle cherche à côtoyer des personnes aussi perturbées que son père, et alors que dans cette période du film elle semble complètement avoir perdu goût à la vie, on a la sensation qu’elle se met volontairement en position de danger, une certaine manière de se « suicider » sans le faire.

    – Le cinéaste tient aussi à montrer que toute personne possède en elle quelque chose de malsain, de perturbé. Le viol est ici un déclencheur, mais il sert à interroger le spectateur sûr : « Est ce qu’au final c’est l’homme qui l’a agressé qui est le plus perturbé, ou est elle encore plus malsaine et étrange mentalement que lui ? » Je remet pas en cause la place de victime attention, comme je te dis le viol est un prétexte, un autre type d’agression aurait pu sur certains plans fonctionner aussi.

    Bref ce sont des pistes qui selon moi donnent plus d’épaisseur au film. Un film qui a mes yeux c’est voulu le plus naturaliste possible malgré le scénario improbable. L’esprit d’une femme comme il en existe des millions dans la réalité = Illogique, incompréhensible et indécryptable.

    J’espère que ça t’intéressera ! Tchaô 🙂

  • seb dit :

    Est-ce qu’on est un salaud parce qu’on apprécie l’oeuvre d’un salaud ? Et du coup faut-il passer au crible la vie d’un artiste avant de s’avancer ne serait-ce qu’à commencer à s’intéresser à ce qu’il fait ?
    En tant qu’homme le harcèlement de rue est aussi une réalité : je sais que je suis pour les femmes que je croise un potentiel harceleur, aussi je n’adresse *jamais* la parole à une inconnue, *jamais* même pour demander l’heure ou mon chemin. Ce qui, il faut l’avouer, est bien triste non ?

  • Sam dit :

    En tant que garçon relativement obsédé par les questions d’abus, notamment sexuels, qui regarde souvent par terre quand il croise une fille pour qu’elle n’ait pas à craindre que je lui adresse la parole ou fasse intrusion d’une quelconque façon, la situation que tu décris me fait enrager, mais à un degré… (et je ne tutoie pas les inconnu-e-s dans la rue, juste sur les blogs !)

    J’en ai des frissons de colère et des fourmis dans les jambes. C’est la notion d’impunité je crois. J’entends pleinement la souffrance de l’agressée, le sentiment d’impuissance et l’injustice insupportable. L’objectification monstrueuse aussi ; ce « bien à mon goût » c’est la cerise sur le gâteau qui dit tout de la manière dont le porc se perçoit, considère la personne en face de lui, et appréhende le rapport et la hiérarchie entre les deux.

    Depuis mon point de vue de garçon je constate combien il est facile de ne pas entrer en contact avec quelqu’un qui ne le souhaite pas. Je ne trouve donc aucune excuse à ceux qui le font malgré tout, puis insistent face à un refus, qu’il soit poli ou non.

    J’ajouterais qu’il faut être profondément tordu, et sadique/pervers, ou embarqué dans un mouvement de groupe si malsain qu’il faut avoir le bon sens de s’en écarter, pour continuer de draguer une fille après qu’elle a exprimé qu’elle souhaitait qu’on la laisse tranquille.

    Et bien sûr j’estime qu’une fille ne devrait pas avoir besoin de préciser qu’elle n’est pas intéressée. Si le regard et l’attitude ne trahissent pas un intérêt manifeste (et dans la rue ils ne le font jamais, ça n’est juste pas un endroit qui s’y prête, surtout avec la quantité de relous qui pourrissent tout justement), passe ton chemin crétin !

    Ca me donne envie de sortir de chez moi planter des abuseurs en lousedé puis faire l’innocent et leur dire, sur ce ton entendu des gens qui te disent que tu es une merde et ont l’air de s’attendre à ce que tu sois d’accord, que c’est quand même un peu eux qui l’ont cherché – que même peut-être c’est ça qu’ils voulaient au fond, un couteau entre les côtes, puisqu’ils ont tout fait pour le mériter.

    Le meilleur c’est que ces cochons convenus se réclament volontiers du libertinage. Or les hommes blancs qui ont du pouvoir et s’en servent pour abuser de leurs consoeurs et surtout de leurs assistantes, qui n’osent rien dire ou le font et s’en prennent plein la gueule, illustrent bien à leur insu le propos des philosophes libertins. Dont la grande découverte, c’est que les opprimés finissent par intégrer l’oppression. Au bout d’un moment, plus besoin de les terrifier, leur infériorité et leur servitude sont intégrées, au point que s’ils se révoltent ce sont leurs propres pairs qui vont les condamner.

    Bravo de faire encore la différence entre ces hommes et les hommes, même si on baigne dans le sexisme latent à un point qui fait que par défaut beaucoup d’hommes sont en mode gros porc. D’ailleurs beaucoup de femmes approuvent et tiennent le même discours qu’eux. Il faut une éducation ou une expérience particulières pour que ces gens mettent des lunettes à leur âme.

    J’aimerais que pour un abuseur il y ait toujours un défenseur, que dans l’histoire il ne faut pas oublier. On n’y est pas, c’est un fait. J’espère qu’on sera de plus en plus nombreux à vous défendre, parce que le nombre des cons n’a pas l’air de beaucoup decroître.

  • Wow !! J’ai pleuré en lisant ton article / témoignage fort et plein de justesse. À travers ton partage, je ressens tout le courage dont je manque parfois pour faire face aux blagues mysogines et pédophiles, aux actes et paroles soit-disant manqués, au harcèlement de rue et cette peur inhérente qui accompagne le quotidien, à la culture du viol. Face à toutes ces agressions pour lesquels les victimes sont blâmées et dont les agresseurs sortent quasi toujours indemnes ; le combat semble interminable pour éduquer les hommes et les femmes sur le droit de disposer librement de son corps. Mais il a le mérite de toujours gagner en force avec des voix telles que la tienne. Alors, Merci !

  • Maya dit :

    Très chère Maureen…

    Je sais que ce commentaire risque fort de se perdre dans la masse, mais néanmoins je tenais à te dire un grand MERCI.

    Ton article résumé parfaitement le sentiment de frustration, de colère, de tristesse, d’incompréhension, de douleur que je ressens (et je ne suis sûrement pas la seule) lorsque je constate que dans notre société soit disant « évoluée », le viol est quasiment devenu un sujet de plaisanterie.

    Ma meilleure amie a été violée par un connard de son lycée, et pendant des mois elle a préféré se taire. Elle s’est enfermé dans son propre silence. Et moi je ne comprenais pas pourquoi elle était devenue distante, intravertie, anxieuse, pourquoi elle refusait de sortir, pourquoi elle portait des vêtements trop grands,comme si elle avait honte de son corps. Elle qui adorait les sorties, les fêtes, les robes, la vie.

    Quand je rassemble tout ces éléments aujourd’hui, je me sens conne de n’avoir rien vu. Sur le moment j’ai mis ça sur le compte d’une crise d’adolescence ou du divorce de ses parents.
    Finalement, elle n’a plus supporter de croiser le pervers qui lui avait volé son innocence tous les jours dans les couloirs de son école et elle est venue dans mon lycée. Son humeur s’est améliorée, et ENFIN elle a trouvé le courage d’en parler.

    Pendant ces 4 mois de silence, elle avait HONTE. Comme si c’était de SA faute. Elle dit qu’elle ne s’est pas assez défendu et du coup elle ne veut pas porter plainte malgré l’insistance de ses parents qui l’encouragent tous les deux à dénoncer le pervers (et qui ont bien raison!!!!).

    Je ne sais pas combien de temps elle mettra à se remettre de cette histoire, le plus probable est qu’elle ne s’en remettra jamais totalement. TOUTE SA VIE elle gardera le souvenir de ce viol.
    Peut être que TOUTE SA VIE elle aura peur des hommes.
    Moi je ne sais pas quoi faire d’autre qu’être là pour elle.

    Et espérer la voir revivre, petit à petit…

    Donc voilà, tout ça pour te remercier. On ne peut qu’espérer que d’autres voix s’élèvent, et pas forcément des voix de femmes. Les mecs peuvent se sentir concernés. Ils DOIVENT, même.

    Je t’envoie plein de bises et du courage pour affronter chaque jour ce monde.

  • Laureen dit :

    On est toutes avec toi ! On ne baissera pas les bras ! Je t’envoie du luv réconfortant soeur 🙂

  • Kathy dit :

    Bravo pour cet article, je me reconnais dans chaque phrase!
    Merci et courage!

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