Stop Harcèlement de rue

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(c’est quoi le slut shaming? Clique)

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L’article que j’ai écrit sur Madmoizelle raconte comment j’ai récemment répondu à différentes agressions verbales sexistes et/ou sexuelles (grâce notamment aux conseils du blog « Projet Crocodiles »), et vous pouvez le  lire ici.

Voilà.

Cette (première?) petite mise au point me semblait nécessaire.
Ceux qui me connaissent dans la vie savent que je suis intransigeante dès qu’il s’agit de l’égalité homme-femme. Je pourrais en parler des heuuuuures, toujours plus choquée quand je me confronte à des gens qui assènent que l’homme est « biologiquement différent de la femme » (Catherine Vidal -et la NEUROBIOLOGIE- ne semblent pas de cet avis…) et se servent de cet argument pour excuser des comportements gravissimes.

Je ne me sens pas tant « femme » qu’ « individu », et ça me va très bien comme ça.

Alors quand je subis des situations injustes liées à mon sexe, je suis colère colère COLÈRE. Dans mon couple, c’est Pierre qui cuisine et moi qui paie les restaus. Entre autre. Et nous sommes heureux comme ça. Tout ça, mes proches le savent. Ma connerie, c’est de ne pas vous le dire, à vous, là, qui me lisez. Ne pas débattre avec vous de ce qui me froisse, me débecte, me chiffonne, et de ce pour quoi je m’investis de plus en plus chaque jour, c’est con.

Qu’on soit clair: les hommes, je les aime. Alors m’entendre dire « les hommes ont envie de sexe tout le temps, les exciter dans la rue, se faire belle, c’est chercher leur attention », ça me  fait HURLER  froisse pour les femmes, mais aussi , putain, pour LES HOMMES!
Parce que non non, je vous rassure, les hommes ne sont pas des animaux sans éducation qui ne pensent qu’au sexe (et même si c’était le cas, le soucis serait culturel, mais certainement pas biologique: donc pas irréversible).
Et, non, non plus: les femmes ne sont pas des objets de convoitise n’attendant que la validation masculine pour se sentir valorisées.

AU SECOURS. 

Alors pitié, vous les hommes, ouvrez-la aussi! Que moi je dise « non, les hommes ne sont pas tous comme ça », ça n’a aucun poids. Je le sais, je le vois chaque jour, j’ai bien compris que « l’homme » en soi n’est pas le problème. Le problème, c’est la représentation que l’on se fait des sexes et de leurs (soit-disant) caractéristiques.

Je reste persuadée que la meilleure façon de dénoncer une injustice, c’est d’abord de prouver qu’elle existe.

Et quand je vois la teneur de certains commentaires (que je ne modère pas, parce qu’ils desservent leurs auteurs plus qu’il ne leur rendent grâce…), je me dis qu’il y a encore du boulot.

Je vous invite donc à rendre vos messages de soutien PUBLICS, pour que votre parole, femmes et hommes concernés, soit entendue.

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Love,
Maureen

 

Commentaires

  • Svazu dit :

    Cool 🙂

    Par contre pas besoin de t’auto-qualifier avec des injures sexistes (« harpie » « hystérique » etc) parce que tu te préoccupes d’égalité 🙂

  • Lily dit :

    Super post! On a bien besoin de nos jours! Sans compter les idées reçues et les commentaires débiles!  » Tu dois te maquiller »  » Pourquoi t’aime pas le rose » « T’avais qu’à pas mettre de décolleté »  » Fais à manger pour ton homme » et j’en passe en fait. On est des femmes, des êtres humains et on a toutes le droit de mener la vie qu’on entend mener! Bravo Diglee, en route pour le changement 😉

  • Ginie dit :

    Bonjour,
    Je trouve votre article prenant et je me retrouve totalement dans celui-ci. c’est juste navrant de ne plus oser porter une jupe de peur de se faire insulter de salope ou autre petit adjectif tout aussi charmant…. Bref, perso je me met en mode  » je m’habille comme je veux et je t’emmerde », celui qui ose me dire quoi que ce soit se reprend de beaux compliments retours même si c’est pas joli dans « la bouche » d’une fille….AHAHAH on est bien obligées aujourd’hui de s’endurcir malheureusement 🙁 !!!! ça me fait penser au récent reportage sur france 4 … CAMCLASH !!!!!! a VOIR !!!! Ah oui et ces humoristes à la noix qui publient des vidéos hyper vulgaires qui donnent des idées salasses, pitié, pensez à votre soeur, votre mère qui peut tout autant subir ce genre de choses….. Bref, bonne continuation 😉

  • Marion dit :

    Bravo et merci pour cet article !
    Effectivement, ce n’est pas normal de subir tout cela sans rien dire.

  • Flopsy dit :

    MERCI pour ce post, je trouve ça super important d’en parler, et d’avancer pour changer tout ça, parce que baisser les bras est trop facile. Et pire, je pense, ça encouragerait les harceleurs à continuer encore plus, voyant que rien n’est fait.

    J’espère que peu à peu les mentalités changeront, que ce soit au niveau des jeunes que des générations précédentes, car ce n’est certainement pas en (se) disant  » boaf, c’est comme ça de toute façon, t’as qu’a pas porter de jupes / pas sourires / pas lever la tête / pas te faire remarquer / pas vivre  » que l’on pourra être libre et sereins dans la vie…

    Flopsy

    http://www.alittlemarket.com/boutique/latelierdeflora

  • Carine dit :

    Je n’ai qu’un mot à dire: BRAVO!

  • Tyra dit :

    Des billets comme le tien, il n’y en aura jamais trop, alors mer-ci !
    Je me suis rendue compte il y a pas si longtemps que ça au final, que la majorité des mecs ne se rendent pas du tout compte de la banalisation de ces gestes et insultes… C’est quelque chose qu’on vit au quotidien, qu’on doit subir encore et encore, jupe ou pas, d’ailleurs, c’est épuisant, dévalorisant, et effrayant sur ce que ça reflète de notre société…

    J’ai pas le tote bag « Colère nf » mais j’ai acheté le débardeur, et j’en ai pris un pour une copine, parce que ouais, y’a un moment ou il faut faire quelque chose, ouvrir les yeux, et réagir… Même si parfois (souvent) c’est flippant, de se dire « et si il m’arrivait bien pire, si je réponds ? »

    Des bises, tu cartonnes, comme toujours ♥

  • Danaé dit :

    Merci Maureen pour ce post. Merci d’avoir trouvé les mots et les images qui correspondent à ces agressions quotidiennes. J’espère que ton post va en faire réfléchir plus d’un, aussi bien ceux qui se croient tout permis que ceux qui minimisent la chose. Et vive les jupes !

  • Alex dit :

    Super article ! Avec la vidéo de Sofie ! Un article complet et c’est cela qu’il faut !
    Par contre, il y a un petit bug non ? 2 fois la même illustration pour Jack Parker ?

    J’ai aussi acheté le sac ! Marre que CHAQUE matin, le mec du magasin me sorte une petite création matinale. Je ne dis rien, je passe avec un regard désapprobateur… Il sait où j’habite et je flippe de cela. 🙁

    Merci 🙂

  • Lenaïg dit :

    Merci à toi pour ce post. On en parlera jamais assez, encore aujourd’hui j’ai le sentiment que beaucoup de personnes minimisent ce fait de société, qui nous concerne tous…

  • Annou dit :

    Coucou Diglee !

    J’attendais impatiemment ton post depuis la semaine dernière !

    Sujet d’actualité, qui met bien en colère (bordel de b*te !). En plus, ton trait m’avait manqué ! C’est parlant, et magnifique. Et ton article sur madmoiZelle est parfait.

    Courage pour ce combat quotidien.

    Bisous.

    Annou, fan de longue date.

  • Nora dit :

    Super article ! Même si le harcèlement de rue m’arrive très peu souvent vu que je sors rarement courtement vêtue toute seule (pas par peur, plutôt par hasard en fait…), les rares fois où je l’ai fait, j’ai souvent eu droit à des gros trous du cul. Bon, j’ai aussi eu des mecs sympas pas super lourds qui ont compris que leur compliment était gentil mais que ça s’arrêtait là.

    Heureusement pour moi, rien d’aussi flippant/dégradant et je trouve dommage de devoir dire « heureusement que je me suis jamais fait tripoter dans le métro, vu le nombre de fois où ça arrive aux gens ».

    Bref, commentaire très décousu mais je trouve ça chouette d’utiliser ta notoriété sur la toile pour faire prendre conscience de quelque chose d’assez banalisé.

  • Lapinoushka dit :

    Coucou, Maureen.

    C’est cool ton poste.
    Je ne sais pas si tu te souviens, mon groupe et moi-même t’avons contacté en hiver pour une interview sur le harcèlement de rue. C’est dommage que tu n’as jamais eu le temps de répondre à nos questions. On aurait pu mieux légitimiser notre projet. Notre présentation du projet se tiendra le 25 juin à Paris, il sera sûrement réalisé l’année prochaine par la ville de Paris. Si jamais ça t’intéresse, on t’invite à assister à la présentation. Contacte-nous par mail.
    Bis.

  • lôLÔ dit :

    … et ma main à moi, aussi sur sa gueule ! ! !

  • Elodie dit :

    Très bon article, petit bémol pour les petites fautes d’orthographe et le paragraphe doublon sur la fin mais on va dire que c’est le message lancé qui compte ^^

  • Fabien dit :

    merci pour ce blog ! Histoire d’aller dans votre sens, en tant qu’homme je soutien votre message à 300% 🙂

  • Kiwaz dit :

    Hahaha ! Le tote bag est excellent ! C’est exactement la réaction que j’ai dans ce genre de situation, Je ne fais plus de quartier depuis des années !

  • Lili B. dit :

    Coucou Diglee.
    Merci de partager ça. Je subie un peu ça tous les jours dans mon quartier : remarques pas forcément agréables même si elles se pensent flatteuses, regards qui auraient presque le pouvoir de vous déshabiller …. Je suis tout le temps en jupe mais pas non plus la minie jupe … Et j’en suis vraiment arriver à vouloir déménager (ce qui va se faire à la fin de l’été) et parfois d’avoir peur de descendre au bas de ma rue. C’est vraiment embéttant ! Donc merci pour toutes ces mobilisations, ce sont des moeurs à changer, montrer que la femme peut s’habiller comme elle veut. On a rien dit aux garçons quand ils portaient leur pantalon aux genoux pourtant dans les prisons américaines cela voulait dire qu’ils étaient libres pour un « peu de bon temps » donc franchement … A nous de mettre ce combat en marche et montrer que ce n’est pas la façon dont nous nous habillons qui nous stigmatise !!!

  • Claire dit :

    Quand je raconte (ou quand mes amis me voient) répondre aux mecs dans la rue, tout le monde me dit que je suis cinglée, que je vais me faire agresser et que je l’aurai bien cherché. Ça m’est arrivé, on m’a poursuivi il y a quelques années dans ma cité U, en me menaçant. Le mec est resté vivre là, parce que c’était « compliqué » de le déloger. Et bien il n’empêche que je ne me sens jamais plus mal, plus sale, moins fière de moi que quand je ne dis rien, quand je me laisse siffler ou traiter de salope comme si ce n’était pas grave.

    Il y a quelques semaines ma mère a raconté à ma tante ce que je visais à Paris en tant que femme, et elle ne l’a pas cru, comme si tout ça était d’un autre temps… Trop de gens ne réalisent pas.

    Voyager aux USA ou au Canada est pour ça une vraie délivrance… Par contre j’ai voyagé en Inde il y a 2 ans et ce voyage a été un cauchemar, j’ai pris ma condition de femme en plein dans la tête, et ça a été très dur. Je le raconte sur mon blog de voyage: http://twolittleredcats.com/2014/04/chronique-dun-voyage-rate-linde-22/

    En tant qu’architecte-urbaniste, je ne peux que déplorer cette ville faites encore trop souvent par les hommes, pour les hommes, même si dans la profession il commence à y avoir une prise de conscience.

    Merci de mettre ta pierre à l’édifice!

  • France dit :

    Diglee, Merci.

  • BRAVO pour ce post et pour ton courage (je viens de lire l’article de MadmoiZelle) piou !!!
    J’ai découvert le harcèlement de rue avec le sketch de Bérengère Krief « répartie anti-relou »
    Je me rends compte que j’ai été complètement formatée par tout ça : ne pas mettre de jupe trop courte ou de décolleté pour ne pas me payer de remarque. Et je suis terrorisée par le viol alors je fais tout pour ne pas me mettre en danger alors que oui, comme tu le dis, le problème ne vient pas de moi, pas de nous les filles…
    Je vais y réfléchir sérieusement.

  • Milie dit :

    MERCI pour ce génialissime billet !!

  • loren dit :

    ah merci pour tous les liens de blogs et vidéos, je suis le blog de thomas mathieu depuis le début et en effet c’est vraiment bien d’avoir un point de vue masculin sur la question, c’est con mais une fois de plus le fait qu’un mec en parle ça nous crédibilise (pour pas passer pour des chieuses qui râlent), bon, espérons que les mecs vont enfin réaliser ce qui se passe pour nous ! J’aime beaucoup cette nouvelle colorisation sinon 🙂

  • Diglee, comme toujours, tu m’épates ! Tu as vrais semblablement bien résumé ce phénomène ! Nous avons toute, un jour connu un harcèlement de rue, malheureusement ! Quand je faisais mes études à Tours avec ma meilleure amie, nous étions souvent confrontées à ce genre de phénomène!!
    Merci pour ce post si bien illustré et rédigé ! Il faut que ça change ! Merci ♥

  • Sarah dit :

    Chère Maureen,

    Merci pour cette note de blog qui sera dès à présent un très bon outil pour expliquer, autour de moi, le harcèlement de rue. Elle a l’atout majeur de retracer tout ton cheminement, l’évolution de ton point de vue.
    Pour moi, c’est un peu pareil. En fait, j’ai tout pris dans la gueule en quittant l’Europe et en revenant. Pendant un an, personne ne m’a emmerdée, et puis je reviens à Grenoble, dans mon quartier, et là, je ne peux plus supporter les choses susurrées à chaque sortie. Avant, je faisais mine de rien entendre, je regardais ailleurs. Aujourd’hui, je change de stratégie : quand je reçois un « salut j’aime tes fesses », « eh viens la faire la bise », je m’arrête, je dévisage l’auteur avec un grand sourire. Et je parle. Je parle, j’explique en quoi c’est lourd, en quoi ça fera jamais plaisir à personne, en quoi j’ai droit comme n’importe qui de marcher dans mon quartier en portant ce que je veux. Parfois, ça marche, alors j’ai l’espoir.

    Merci, vraiment, merci. Bon courage, continue !

  • Juggernault dit :

    Et donc on en est où ? Si je fais un compliment poli à une femme en passant dans la rue, je harcèle ? On arrête de se parler et on consolide l’attitude des autistes avec leur téléphone ? Je suis bien évidement solidaire des femmes qui subissent des agressions verbales ou physiques mais il faut faire attention à ne pas tout mettre dans le même sac. Evidemment, c’est aussi une question d’attitude, de ton, de diction et d’éducation. Ca fait toute la différence.

  • N2 dit :

    Bonjour,

    ces derniers temps, après de longues discussions avec des filles, j’ai été informé de ces faits, dont j’ignorais totalement l’existence (à moins d’être une fille ou un de ces pervers, c’est difficile de savoir ces choses). J’ai appris que mes plus proches amies étaient régulièrement victimes de ces harcèlements de la part de la « gent » masculine.
    Autant vous dire que j’ai été, à chaque fois, profondément choqué. Le pire, c’est qu’à priori, aucune fille n’échappe à ces comportements dégueulasses et irrespectueux. Quelle horreur de ne pas pouvoir sortir ou porter ce que l’on veut sans être hélée par ces veaux.
    J’ai sincèrement honte. Honte de tous ces **** de **** qui se permettent d’avoir des mots et des gestes déplacés et qui ont l’impression que c’est normal, que c’est comme ça que ça marche. Honte d’appartenir au « genre » qui ne sait pas contrôler ses pulsions. Honte d’avoir ignoré ces comportements pendant si longtemps. Honte que vous ayez à subir ça, sans pouvoir trop réagir sous peine de vous voir violemment agresser. Honte de n’avoir aucune solution à proposer. Honte que dans le pays des libertés et des Droits de l’Homme (tiens donc, et ceux des Femmes ?), ce genre de scènes puissent avoir lieux.

    Faut-il mettre toutes les femmes sous des burkas pour éviter ça ? Messieurs, rendez-vous compte. Messieurs, ouvrez les yeux…

  • Sarah Belmas dit :

    Merci Diglee pour ce post. Je pense effectivement que depuis deux ans, depuis précisément le post de la vidéo de Sofie Peeters, il y a eu tout d’un coup une vraie prise de conscience. Et le harcèlement de rue, le sexisme, nous en sommes toutes des victimes, même celles qui ont la chance de ne pas se faire agresser constamment. On le subit dès notre enfance. Ce que l’on considère comme des automatismes. Pour moi, la prise de conscience s’est faite il y a deux ans. J’ai deux amis hommes féministes, puis la vidéo de Sofie qui a été un soulagement pour moi. Egalement, je m’interdis de sortir en robe ou jupe à cause de toutes les raisons évoqués dans ton post. Pour te dire, je m’interdis même de mettre du rouge à lèvres sauf si je suis accompagnée.
    Quant au harcèlement de rue, tu a été courageuse. Etant moi-même lyonnaise (mais n’y vivant plus), je sais que des gros lourdauds à Lyon c’est pas ce qu’il manque. Un jour, je saluais une copine dans le métro à Bellecour, elle allait repartir. Un vieux con m’a fait un doigt d’honneur. Je lui ai répondu en faisant un doigt aussi. Réflexe. Il est sorti de la rame s’est planté devant moi, j’ai eu peur, et m’a dit: « Salope, je te mets un doigt dans ta chatte et un doigt dans ton cul » et il est rentré dans la rame l’air de rien. Waouh. Et aucune réaction. Rien. Juste une insulte donnée gratuitement. On m’a dit par la suite que je n’aurais jamais du répondre à son doigt d’honneur. Ah bon? Se taire et laisser faire?
    J’en connais encore des gens qui considèrent que le harcèlement de rue est une minorité. Que ce sont des cas isolés. Une fois, en été, je portais un maillot de bain deux pièces j’étais en famille, c’était pour la piscine. Un membre de ma famille m’a sorti, sur un ton naturel avant de vite passer à autre chose: « Tu te rends compte que là, comme tu es, tu es comme une pute pour les yeux des gens s’ils te voyaient. » Je suis restée tellement bouche bée et je ne m’attendais même pas à une telle réflexion de sa part, que j’ai même pas su quoi répondre.
    Bref. Merci pour ton post, Diglee, c’est bien ce que vous faites toutes et tous, sur la dénonciation du harcèlement de rue. C’est important qu’on retrouve notre place, dans cette société de merde qui condamne les femmes parce qu’elles s’habillent comme ça LEUR plait, et qui ont cette audace de sortir tard le soir, ou juste de sortir seule. Mais merde, on est libres putain. Quel est l’abruti qui ose encore croire qu’une femme se réveille le matin en se disant; « Oh aujourd’hui je rêve de me faire violer contre un mur par un sombre et délicat inconnu » ???? Qui ????

  • diglee dit :

    @ Elodie> Si tu veux me pointer les fautes que tu as noté, ça m’aiderait, j’ai trop lu cet article, je ne vois plus rien! (mais j’ai supprimé le doublon, bugg du blog ce matin). 😉

  • Zazatango dit :

    J’ai 26 ans et je commence moi aussi à vraiment prendre conscience qu’on subit beaucoup de choses qui ne sont pas normales…
    alors juste Merci…

  • Fanny dit :

    Tout à fait d’accord.
    Quand j’étais plus jeune (et que je faisais toujours nettement plus jeune que mon âge, ça laisse perplexe sur les damoiselles ciblées par ces hommes..) j’avais droit aux fameux « hé mad’moiselle, t’es charmante. Vas-y viens prendre un verre. Hé oh, nous ignores pas, viens par là.. »
    Une fois, j’ai eu aussi des attouchements, mais au collège au sein même de mon école. Personne n’a réagi et moi, je l’ai fait plus ou moins maladroitement. C’était une main sur les fesses et je lui ai couru après sans jamais l’avoir. La seconde fois, c’était une main sur la cuisse (en 5ème) par mon voisin. Je l’ai juste éloigné en rougissant et bafouillant. Idiote j’étais.

    Il n’y a pas d’âge pour le harcèlement.
    Et je ne parle de ce qui se passe actuellement.. M’enfin, c’est le quotidien de chacune d’entre nous j’ai l’impression.

    (sinon, je crois qu’il y a un bug dans ton post.
    Le passage avec Jack Parker et le commentaire « jupe t’sais » apparaît deux fois.
    Je ne sais pas si c’est fait exprès ^^)

  • Charlotte dit :

    Article très utile reflétant la triste réalité.. La jupe est devenue lĺobjet de regard insistant des hommes, encore l’autre fois j’étais a pied près d’un rond point et un mec s’arrête complètement pour m’accoster sachant que je savais que cette intervention est due a ma jupe je suis rentrée et j’ai sorti un jean .. Déprimant … Il faut vraiment agir !!

  • Xavier dit :

    Salut Diglee,

    Tout d’abord, merci d’avoir mis en illustration une de mes vidéos (enfin, elle ne m’appartient pas, mais à l’époque, comme tu le dis, le harcèlement de rue n’émouvait personne, j’ai donc trouvé le reportage sur Sofie Peeters, et je l’ai mis en ligne sur youtube).

    Pour aussi te dire qu’il y a des tas de mecs qui se sentent concernés. Ca fait plus de 2 ans que je bataille pour qu’il y ai une reconnaissance du harcèlement de rue (je suis consultant en communication, et quelquefois, j’ai des hommes un peu paumé niveau séduction, je les « recadre »), et je pique aussi des colères quand je vois des hommes minimiser les faits.

    Alors mon arme, ça reste l’éducation, la prévention… Mais j’ai pas vraiment de moyens, tout le monde s’en fout un peu, on fini par confondre drague et séduction, les femmes se méfient (à juste titre) des hommes dans la rue… Alors on fait au cas par cas…

    Il n’y a qu’à voir les commentaires sur ma vidéos : 70% des commentaires sont racistes (j’en ai viré des tas), 25% disent que c’est la faute de Sofie (« elle est bête, elle se balade en robe dans un quartier populaire »), et 5%, majoritairement des femmes, soutiennent qu’il y a un problème qui n’est pas racial, mais social, et qu’il faut que ça change.

    Il y a 2 ans, j’ai fait un article d’ailleurs sur le harcèlement de rue, pour recueillir le maximum de témoignages de femmes. J’ai eu beaucoup de témoignages (à l’époque, on s’en foutait pas mal, notamment chez les mecs), beaucoup d’histoires.

    Vous pouvez voir l’article et parler de votre histoire ici : http://www.cygnification.com/le-harcelement-de-rue/

    Il ne se passe pas une semaine où je vois un début de harcèlement, avec quelquefois l’obligation d’intervenir (souvent en rusant, en se faisant passer pour le frère ou le copain car les hommes se sentent insultés dans leur virilité… et peuvent se montrer violent)

    Et ce qui m’énerve, c’est que pour beaucoup, ce n’est qu’un combat de femmes. Je dis non, nous les mecs, on a aussi le devoir d’éduquer, et de montrer qu’on est aussi responsable de nos actes. Sinon on est pas loin d’excuser des actes comme en Egypte ou en Inde…

    Xavier, un homme qui a quelquefois honte d’être un homme…

  • Chloé dit :

    Putain, mais MERCI quoi.
    Merci de poster ça ici, merci de poster sur madmoizelle, merci d’avoir renvoyé les deux autres dans leur slip. C’est comme ça qu’on avance.

  • Typhaine dit :

    OUI OUI OUI ! Je fais tourner !

  • PS : il y a également une vidéo  » Majorité opprimée, et si on inversait les rôles ? » qui résume très bien ce qu’endure les femmes au quotidien . La vidéo raconte le quotidien d’une femme, mais a rôle inversé :
    Je conseil vivement à tous de la regarder… ici : http://www.hellocoton.fr/a-voir-majorite-opprimee-et-si-on-inversait-les-roles-b224

  • Alice dit :

    Franchement, merci beaucoup Diglee pour ce post.
    Beaucoup de filles comme moi en avaient besoin… des hommes qui me traitent de « sal*pes » aux femmes (oui oui, des femmes) qui me traitent de « p*te » à cause de mon rouge à lèvre c’en est trop.

    Ca fait deux ans que je n’ose plus prendre les transports en jupe, tout ça à cause d’un pervers. Dans le RER bondé, un homme m’avait pris les fesses dans la main. Ne tenant plus et n’arrivant pas a voir qui était le c*nnard qui me faisait ça (et étant surtout paniquée) j’ai décidé de sortir à la station d’après tout ça pour qu’il me suive et me sorte en me regardant dans les yeux « c’était bien hein ? » et se casse.

    En tout cas, merci.

  • cyn dit :

    Je te comprends tout à fait pour Londres, j’y ai vécu une année et je dis souvent que c’était une de mes plus belles années car j’avais cette sensation d’être libre…comme tu le dis là-bas on ne te calcule pas… ici je sors que très rarement seule (ça parait fou de dire cela) et je m’habille toujours en jean’s basket, t-shirt enfin rien de sexy, glam* ou autre et malgré cela lorsque je sors seule (marché dans la rue en journée, pas un truc de fou non plus) une fois sur 2 je me prends une réflexion à la con…VOILA VOILA !

    * on est bien d’accord que même en jupe ce n’est pas justifiée!

  • ZIEBA dit :

    Devant le nombre d’agression verbales ou sexuelles en boites de nuits, j’ai un jour emmené ma bande de potes en boite… Gay.
    Moi, j’étais libre comme jamais, mini jupe et bide à l’air, aucune testostérone ne m’a abordé, de près ou de loin.
    Par contre mes potes… Ils ont pas arrêté de me dire « C’est ce que vous vivez les meufs en boites ? »
    Pas que… Mais ça m’a fait plaisir qu’ils aient un soupçon de prise de conscience de la situation.

  • Poho dit :

    Tout d’abord merci pour ce post, il n’y en jamais trop 😉

    Mais je reste quand même agacée de voir qu’à chaque fois la jupe est remise sur le tapi. Alors certes, il faut bannir ce discours de légitimation du harcèlement de rue (voir même de viol) quand la fille porte une robe, une jupe, un short…, mais, je trouve important de souligner que le harcèlement, ce n’est pas forcément que quand on veut se faire plaisir et être jolie.

    Et c’est là l’essence de la chose, le simple fait d’être une FEMME semble encourager le harcèlement de rue. Même habillée en treillis-rango-doudoune, on peut être victime! (et je parle en connaissance de cause). Même quand je sors pas coiffée, pas maquillée, et en veste de survêtement, les regards et remarques sont dérangeants.

    Je pense qu’il est temps d’arrêter de tourner autour du pot, et de dire clairement que l’image de la femme est désastreuse dans bien des aspects notre société.

    Continuons la prise de conscience, le débat et la communication! o/

  • Sabfashionlab dit :

    Super ce post sur le thème harcèlement de la rue. J’ai grandi aux Pays-Bas ou on peut s’habiller comme on veut, sortir comme on veut sans se faire harceler. Ici, à Paris je ne me sens pas en sécurité quand je sors. Je ne m’habille pas en jupe/robe/talons/décolleté si je suis seule et je ne me déplace qu’en voiture, tout ça à cause des agressions subis au quotidien. Faut dire que ça ne change pas grand chose, car ça m’arrive toujours de me faire harceler. Même enceinte, même quand je me promene avec mes enfants. C’est degeulasse. Si un jour j’aurais un fils, je lui apprendrai ce que c’est le respect. Je n’ai que des filles, et ça m’inquiète pour elles…

  • libellule dit :

    j’ai vécu ça quand j’habitais en ville.. ( je ne mets quasi que des jeans, preuve que jupe ou pas, là n’est pas le problème).
    « bonjour mademoiselle! »: parfois j’ai répondu bonjour aussi, et je me suis fait passer pour une salope. Parfois j’ai ignoré, et je me suis fait traité de salope, pour ne pas avoir répondu. des regards compatissants des passants, mais pas un pour réagir. que c’est dur d’être une fille!
    bref, je pense que beaucoup d’entre nous perfectionne leur « masque de survie » (en moins de 5 sec., savoir tirer une tronche de nana très pressée sans humour, regard noir, marche rapide, genre cherche même pas à me parler, j’ai pas le temps)

    Alors bien-sûr, le garçon qui ose te dire un compliment gratuit, juste parce qu’il te trouve jolie et qu’il a envie de te le dire (oui, ça existe!), ou qui tente tout simplement sa chance (c’est pas un crime) parce qu’après tout on n’a qu’une vie, il est souvent mis dans le même panier que les autres et il a droit à la même tronche d’enterrement, voire se fait envoyer balader méchamment. C’est pas juste, mais comprenez seulement que c’est de la peur et de la méfiance parce qu’on en a vu d’autres.

    Ce qui est difficile à comprendre, c’est ce silence ordinaire face aux violences dont on est témoin. Je n’accuse pas, ça m’est arrivé de me taire par peur ou parce que j’étais trop choquée. Mais si chacun réapprenait à réagir, à dire non, il y aurait un peu moins de violence

  • Theo dit :

    L’autre jour j’entendais des mecs parler dans la rue/ L’un d’entre eux se défendaient de ce harcèlement: « Si tu n’as pas mangé depuis trois jours et que tu te retrouves face à une pizza, tu fais quoi? Bah tu l’as mange ! Alors si tas pas baisé depuis une semaine c’est normal de faire ça ».

    Absolument incroyable d’entendre ça. On vit vraiment dans une drôle de société. Et je te rejoins sur ton constat avec Londres. On est tellement mieux dans la capitale anglaise. Je suis un mec donc je ne subis bien entendu pas tout ça, mais les mecs vivent également le fameux « combat de regard ». Combats qui sont loin d’être une légende et qui peuvent vite dégénérer. A Londres, tout ça est loin de toi, tout le monde se fiche complètement de qui tu es.

  • Nicolas dit :

    je suis un homme et oui ça me choque et ça m’a toujours choqué.

    Sans parler polémique, il est vrai que beaucoup de commentaires salaces dans la rue viennent de populations étrangères, désolé c’est un fait à ne pas minorer.

    Second point, il y a autant de femmes qui bashent (slut bash ?) les autres femmes sur les tenues que d’hommes. Et ça aussi, c’est un fait…

    Merci pour ta BD, en espérant que les mentalités vont évoluer, parce que la féminisme, c’est de vous laisser faire ce que vous souhaitez sans vous juger.

  • Rox dit :

    Dire qu’on est au 21e siècle, que les gens parlent d’évolution de la race humaine à tout bout de champs et que la femme doit arrêter de se plaindre parce qu’elle est égale à l’homme, MAIS BIEN SUR! Merci pour cet article, récemment beaucoup de vidéos de caméras cachées circulent sur le net à propos du harcèlement sexuel ou autre, sur la femme. Les hommes pensent vraiment qu’on est que des trous à faire des gosses? (pardonnez mes propos crus) Que c’est normal de se faire harceler si on porte une jupe? Et notre féminité alors, on devrait la laisser tomber, et après ils vont se plaindre qu’on est pas assez coquette.

    Ma petite soeur vient de me dire à l’instant même qu’on lui a fait des attouchements dans le train, Elle a essayé d’arrêter l’homme qui lui faisait ça, il tenait bon, tout le monde regardait, personne réagissait, c’est ça le pire, le fait que les gens pensent que ce ne sont pas leurs affaires!

  • Casp dit :

    Salut, jolie dessin et post légitime;
    Cependant, je vais te donner ma réaction d’homme du XXième siècle pour qui l’égalité homme femme est une question qui ne se posait même pas durant toutes son enfance et son adolescence. Un peu comme de se poser la question de l’égalité entre une brique et une autre brique d’un mur… Et qui désormais en devenant adulte, est quasiment devenu anti-féministe par lassitude.

    Je suis fatigué des blogs communautariste , que ce soit féministe gay etc…
    Pour moi vous vous trompez complètement d’approche. A force de répéter que nous ne sommes pas égaux vous allez finir par accentuer le problème.
    C’est faux nous sommes tous égaux de part la loi et c’est ce qui compte. Si tu veux luttez contre les agressions ne le fait pas en disant que nous ne sommes pas égaux, fait le en disant que la loi n’est pas assez respecté et qu’il faut agir pour améliorer la situation.

    Il n’y a aucune raison de rapprocher le harcèlement sexuel au sex de la victime, il n’y a aucune raison de rapproché le tabassage d’un homo à de la discrimination. Quand bien même dans la tête de l’agresseur cela en est.
    En prenant ce point de vue pour votre défense, vous faites le jeu de vos agresseurs.

    Le féminisme est un combat passé qui n’est pas digne du XXIème siècle.
    A notre époque il faudrait savoir combattre de façon plus large. Cessez de catégoriser et de classifier les agressions.
    Connaitre la raison qui à poussé l’agresseur à agir dans sa petite tête n’a aucune importance, qu’il ai agit parce-que tu porte une minijupe, parceque tu es gay ou une femme, ou parcequ’il est dérangé importe peu.

    la seul chose qui compte c’est qu’il y ai agression et que ce soit illégal.
    La main sous la jupe est à mettre au même point que le coup de poing, le coup de couteau, le vol du sac et tout type d’agression.

    Cette façon en permanence de communautarisé la société est néfaste, elle brise le lien républicain. Nous sommes tous égaux de part la loi, ceci est notre objectif de société en France.

    Tu me répondra que cela est faux, que un tel à plus de chance ou de risque de subir ceci ou cela. Peux importe, c’est la vie. La vie elle est chaotique et fractal et nous sommes tous égaux devant nos inégalité divers et varié.

    Vous voulez élargir votre combat, vous voulez que tous vous soutiennent ? cessez de vous identifiez en tant que victime par genre, caste ou communauté.
    Un peu comme la communautés lgtb qui ‘est approprié le drapeau arc en ciel. Mettant au placard le sens de ce symbole. L’arc en ciel est le symbole de l’unité dans la diversité, il l’on transformé en symbol d’un groupe se distinguant des autres.

    Ont dirait que les victimes agissent en effet miroir à leur agresseur, perpétrant les même erreurs.

    Tu es surpris que des hommes prennent ce problème à la légère ? Et pourtant à quelques pas de chez toi on se tue gaiement à l’arme automatique et cela ne te mobilise pas plus que cela.. Et c’est relativement normal, l’humain est ainsi fait. Pourquoi es tu surpris de ce manque de compassion, d’autant plus quand toute la société internet, et la technologie, pousse à l’individualisme.
    Met toi sur un pied d’égalité avec l’ensemble de la société et tu auras plus de chance que l’ensemble de la société réagisse. Tu es humaine avant d’être une femme; tu es humaine avant d’être un genre sexuel, tu es humaine avant d’être une nationalité.

    Luttez sur le fond, luttez au niveau des vrai valeurs humaniste, luttez pour les valeurs de notre civilisation, issue de la chrétienté et des lumières. Et cessez le communautarisme qui ne fait que diviser notre société.

    Ma critique est bien rude à l’égard de ton post, qui ne mérite clairement pas tous ces reproches. Mais je m’exprime de façon général sur un ras le bol à propos de diverse chose.

    Et quand on vois ce qui se passe à Odessa ou à Kessab, il est plus qu’urgent que l’on lutte pour les vrais valeur et de façon unis.. On peux croire qu’il n’y a aucun rapport entre la guerre civil qui se rapproche de nos frontière et une main sous une jupe; et pourtant ce sont les même phénomènes qui se reproduisent de façon fractal à diverses échelles et dans diverses domaines.

    Cordialement.

  • Margaux dit :

    Une fois avec deux amies, on a failli se faire agresser par un mec complètement déchiré. La police nous a raccompagnée chez nous, mais quand on a demandé à un ami gendarme ce qu’on pouvait faire pour se défendre, il a rit et nous à répondu  » courir  » (sérieusement hein). Car oui, toute forme de défense, teaser, bombe lacrymo, sont interdites en dehors de chez nous… Logique non ? Tu as juste le droit de courir.. gueuler sans que personne ne réagisse…
    Et je suis tout à fait d’accord avec toi, et j’y songe de plus en plus de me casser de ce pays pourrit… où les mecs de 15 à 50 ans te proposent des choses obscènes (vécu) sans la moindre honte…

    En tout cas merci pour ce merveilleux article.

  • SoCheek dit :

    Merci! Merci! Merci! Heureusement qu’il y a des gens comme vous (avec une grande visibilité) pour ouvrir les yeux à certaines personnes.
    J’en avais jamais parlé à mon copain mais lors de ton message sur FB que j’ai partagé il m’en a parlé et a été choqué d’apprendre que oui, moi aussi je subissais ce harcèlement! En bas même de notre rue! Oui monsieur!
    J’ai laissé les jupes au placard pour cette raison mais le soleil revenant, je ne vais pas hésiter à les ressortir, et expliquer gentillement aux messieurs qui me siffle (ou autres) que c’est pas bien et pourquoi c’est pas bien!

    Encore un énorme merci Diglee!

  • Math dit :

    Vous avez bien raison de parler de ce fleau.
    J’ai 37 ans, j’ai 2 filles de 8 et 11ans (et un garcon mais lui il ne subira pas ce genre d’agression) et je leur apprends a se battre depuis leur 4 ans, bien conscient du genre de mecs qu’elles sont susceptibles de rencontrer quand elles seront en age de sortir seules…
    Malheureusement, je ne vois pas d’autres alternatives pour elles…a part apprendre a casser une main balladeuse…
    Courage mesdemoiselles, certains hommes vous soutiennent! 😉

  • kasnavada dit :

    J’adôôôore le sac

    Un homme.

    Si si.

    PS:
    Choqué aussi, m’enfin, le truc, c’est que les lourds se planquent quand ils me voient a coté d’une fille (je fais mon petit 1m90 pour environ 90 kilos…). Du coup je peux pas aider beaucoup.

  • Lollie Rock dit :

    Merci pour ce billet ! Je suis sûre qu’à force d’en parler on arrivera à faire bouger les choses, à changer les mentalités.
    Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule !

  • Sophia dit :

    Merci pour cet article! Si vous voulez agir vous pouvez participer au projet « Moi Aussi »: http://projet-moi-aussi.tumblr.com/
    Il s’agit de montrer l’étendue du harcèlement de rue en changeant son avatar sur les réseaux sociaux.
    Madmoizelle en parle ici: http://www.madmoizelle.com/projet-moi-aussi-256708

    Si toutes les victimes présentes sur les réseaux sociaux affichent ce même avatar, plus personne ne pourra nier l’étendue du harcèlement de rue.
    Si toutes les personnes indignées par le harcèlement de rue font également entendre leur voix alors on peut espérer que cela ouvrira les yeux de ceux qui pensent que “ce n’est pas si grave”.

    Allez, nous finirons bien par faire changer les mentalités!

  • soline dit :

    Contente de voir enfin ce sujet dans les medias! Avant le documentaire de Sofia Peeters, parler du « harcèlement de rue » sans le nommer, c’était supporter des commentaires (de la part d’amis et non d’amies) du genre « mais avoue que c’est quand même flatteur » ou « quand ça ne t’arrivera plus ça te manquera » et de subir des regards qui sous entendaient qu’on est prétentieuse et ingrate de se plaindre ( du genre si tu subis ça c’est que tu es belle, les moches elles, seraient contentes ! WTF?).

    Merci pour tous ces articles, j’espère qu’il y aura une prise de conscience générale (hommes pratiquant ces actes, hommes ignorants de ces actes, femmes accusant les tenues ou les comportements des victimes de ces actes).
    Marre de ne plus porter de jupe avec des talons quand je suis toute seule. Comment leur faire comprendre que ce comportement c’est nous priver de notre liberté? Après un séjour erasmus en Angleterre c’est vrai que la différence entre les deux pays et choquante. Qu’est ce qui bloque chez nous?

    En tout cas merci à toi Diglee et ton blog de nous faire réagir avec des sujets sensibles, de nous toucher avec tes histoires personnelles (et universelles finalement) mais aussi de nous faire rire <3

  • Ruth dit :

    Merci Maureen de partager ton expérience ! La plus part des filles on souffre ça en silence, même nos petits amis se rendent pas comte à quelle point c’est frustrant, et même dangereux si on ose répondre ou agir contre ces gens dégueulasse.
    J’espère que nous verrons bientôt les choses changer et la liberté pour les femmes de se promener tranquillement sans se faire toucher ou harceler verbalement !

  • Rastignac dit :

    La vraie question que tu poses, et à laquelle tu n’apportes pas un semblant de réponse est « pourquoi ». Pourquoi en effet, assiste-t-on en France à un accroissement fulgurant de la drague bas de gamme, qui effraie les filles, et disqualifie de leur point de vue la quasi-intégralité de la gent masculine qui s’exerce à l’abordage urbain ? Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ; c’est le radicalisme féminisme et le dogme égalitariste qui conduit à une solution aussi dramatique. Les jeunes hommes, castrés par l’hyper-sexualisation du corps féminin (porno, pub et minijupe au collège) rêvent du sexe facile et se heurtent à l’élitisme et au mépris misandre. On remarque alors trois types de comportement :

    1) L’acceptation de la soumission qu’implique désormais la séduction à des codes plutôt archaïque (l’amour courtois des bobos).

    2) L’occultation du changement culturel et le maintien de rapports de séduction classiques, qui passe par une technicisation et une sophistication croissante des techniques de drague.

    3) Le refus de la soumission, la frustration et la violence. Le fantasme perpétuel de la femme « pure » qui ne serait pas une putain, l’agression verbale voire sexuelle (milieux populaires).

    L’observateur avisé relèvera que la frustration sexuelle révèle des rapports de classe antagonistes. ATTENTION. je n’excuse rien, j’explique : l’agression sexuelle est intolérable et doit être sévèrement punie. Tout homme, même brisé par les rapports de force sociologiques doit conserver son libre-arbitre. J’ai moi-même une sœur cadette pour laquelle je flippe lorsqu’elle rentre tard le soir.

    Joli trait de crayon, quoiqu’il en soit.

  • Chris CB dit :

    Alors bon, j’ai quand même un truc à déplorer, c’est qu’il n’y a de goodies que pour les Nanas et que ce texte « Ta main sur mon cul, ma main dans ta gueule », s’applique difficilement à des mecs qui voudrait le porter parce qu’il se sente concerné par ce problème et par le sexisme en général (le harcèlement de rue et d’ailleurs, découle à mon avis de sexisme omniprésent : les filles sont douces et doivent être séduite, etc, etc… Enfin bon bref… Ceci dit, c’est bien de dire que des mecs sont aussi préoccupé par la question.

    Je n’ai personnellement pas d’expérience sur ces problèmes de harcèlement, je n’ai jamais été témoin, à ma connaissance, de harcèlement et personne dans mon cercle proche ne m’a fait part de ce genre de situation. Mais ça n’empêche qu’effectivement, je ne sais pas comment je réagirais face à une situation comme celle là ? Est-ce que j’aurais peur d’intervenir (surement), est-ce que je me trouverais sans moyen (surement aussi et surement par peur) ? Je ne jette donc pas la pierre à ceux qui ne réagisse pas, tout le monde n’est pas aussi courageux que vous mesdames qui avaient le cran de réagir sur le moment et pas après coup.

  • Yasmina dit :

    Sujet délicat en effet… Mais je trouve que tu as bien manié ta barque 🙂

    En stage ces derniers mois, j’étais chargée de lire beaucoup de magazines très différents, j’en ai vu passer des vertes et des pas mûres à ce sujet… Notamment les « réponses-type » faites à tous ceux et celles qui se préoccupent de ce genre de problème : « y a plus grave dans la vie », « y a des problèmes plus importants dans le monde », « y a de vrais problèmes en termes d’égalité homme-femme ailleurs dans le monde », « c’est pas méchant », « on n’est pas tous comme ça », « y en a elles cherchent » etc. J’espère que tu n’en entendras pas trop en réponse à ton post… Ou que si et que tu sauras leur répondre comme il se doit (perso, je sais pas comment, je m’énerve très vite en général).

    Quoiqu’il en soit, bravo pour ta prise de conscience et ton témoignage 🙂

  • Jeannette dit :

    Merci beaucoup pour cet article. Le fait d’en parler fait avancer les choses. C’est quelque chose de grave qu’il ne faut pas sous estimer.
    En espérant que des mesures seront prises par la suite…
    Cela me choque toujours de voir à quel point l’inégalité H/F s’exprime dans ces cas précis… est-ce parce que des garçons sont de vraies ordures? mais aucune femme ne serait comme ca? j’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre… C’est une question qui mérite de s’y intéresser, au niveau individuel, collectif et au niveau national…
    Bravo à tous ceux qui se dressent contre cela, hommes ou femmes, bravo, et continuez, vous changez tout !!!!!

  • plume dit :

    PLus on en parlera, plus ce comportement ne pourra pas être passé sous silence. Le pire c’est le hashtag notallmen qui commence à émmerger derrière les gars se planquent pour refuser d’admettre que c’est un problème de société et non des cas isolés qui les arrangent bien pour ne rien remettre en question.

  • diglee dit :

    Casp> Mais, je ME sens absolument égale à l’homme, et j’ai toujours eu horreur de me voir limitée à mon sexe.
    D’où précisément ma colère quand je me prends une main au cul ou me fait siffler (quand je pensais avoir autant le droit de montrer mes jambes qu’un mec dans son bermuda) (est ce qu’un mec qui porte un pantalon taille basse, caleçon apparent, se fait siffler?), et que pour seule excuse, on me sort que je suis une femme, et qu’une femme est faite pour être désirée. Ça me rend dingue.

    Je prenais les féministes de haut, il n’y a pas si longtemps. Persuadée que les choses avaient évoluées, que les hommes et les femmes n’étaient plus si différents (et ils ne le sont pas! Catherine Vidal en parle très très bien dans son étude: le cerveau a t’il un sexe: http://www.tedxparis.com/talks/catherine-vidal-le-cerveau-a-t-il-un-sexe/ : aucune différence physiologique, biologique: la différence est CULTURELLE et SOCIALE, d’où l’importance d’éduquer davantage la société pour les abolir au mieux).
    Et puis j’ai commencé à travailler. À sentir quotidiennement que mon travail, mes intérêts (l’étude de l’être humain, le quotidien, le lien à l’autre, l’autobiographie etc.) étaient sans cesse ASSOCIÉS à mon sexe. Quand d’autres illustrateurs hommes, faisant exactement la même chose que moi (je parle du fait de se mettre en scène dans des strips quotidiens sur un blog) n’étaient jamais targués d’être les « portes paroles » de leur genre. Une femme qui parle d’elle ne peut parler qu’aux femmes.
    Ah bon?

    C’est ce genre de micro aberrations quotidiennes, sourdes, qui font croitre l’idée que les femmes sont une espèce à part, ne se comprenant qu’entre elles, qui donne corps au sexisme ordinaire, et qui peut conduire à des dérives plus graves.
    être féministe, en tout cas pour moi, c’est savoir que les hommes et les femmes sont totalement égaux à la base, et que les différences sont plus nombreuses entre individus du même sexe qu’entre les deux sexes confondus.
    Et c’est agir, c’est marteler un peu les esprits pour rappeler cette égalité de base, et s’insurger qu’on ne la respecte pas.

    Je réponds en sachant pertinemment que vous trouverez autre chose, et que vous allez répondre un pavé mettant en scène le racisme, la guerre, la famine, ou peut être même la Shoah.
    J’y vais pas à pas, un combat à la fois, je ne suis ni politicienne ni prix Nobel de la Paix ni Médecin bénévole: je suis une jeune femme de 26 ans qui essaie de se rendre utile où elle peut, un minimum.

    Bien à vous
    Diglee

  • Melgrin dit :

    Bonjour,

    Je suis interpelé par ce billet. Toutefois, une question me tarabuste. Cela doit-il signifier que lorsque je trouve une femme belle/ravissante etc. , lui faire un compliment est un acte pervers, une agression ?
    Je suis un homme marié, heureux dans sa vie de couple, et aussi le papa de deux gamins que j’adore. Jusqu’à il y a peu, je faisais naturellement des compliments aux femmes que je croisais qui faisaient un effort manifeste pour se vêtir avec goût (selon mes opinions, on est d’accord).

    Depuis quelques temps, je n’ose plus. Je n’ai jamais eu l’idée d’aller plus loin que « Bonjour, vous êtes ravissante. Bonne journée ». Tout simplement parce qu’aller plus loin ne m’intéresse pas. Mais j’étais dans une démarche positive ou si je disais aux gens qui en faisaient l’effort que leur style était un plaisir pour les yeux (au passage, je complimentais – certes moins souvent – aussi les hommes qui sortaient de l’ordinaire, mais avec style), je participais à la bonne humeur générale.

    Du coup, quid de cette volonté de complimenter les gens ? Sexiste ou bien élevé ? Le doute m’assaille. Et encore, j’ai de la chance, personne ne m’a encore crié après parce que je lui tenais la porte.

  • Lio E dit :

    C’est évident bien expliquer, et bravo de ta part. C’est aussi sympa de la pars de tout ces commentateurs de ce billet ce que vous dite. Mais maintenant faite partager ceci, sur FB ou alleurs, je pense que vu l’ampleur des réseaux sociaux, ben sa ferais pas de mal!

  • Alexienne dit :

    Chère Maureen,
    Quand ce genre e choses arrivent, notamment la dernière, il faut aller porter plainte. ça m’est arrivée aussi, dans ma rue à midi (et pas de jupe, mais un jean et des baskets), et un mec m’a enlacé, poursuivi dans ma rue, tiré par le bras parce que ça faisait longtemps « quil avait pas eu de femme ». Pas debleu, de bras cassés… Mais une grosse frayeur de ressortir dans ma rue. Et il y a un article dans le code pénal pour ça! La police passait plus souvent dans mon quartier, et si il faisait ça à un autre ils auraient fait le lien. Rassurée et utile. Bon au final on l’a pas retrouvée et la plainte ne court qu’un an.
    Mais dans le métro, y’a des caméras… Pourquoi ne pas porter plainte? ça peut paraitre inutile, mais tous ces actes restent silencieux parce qu’on « ne vas pas porter plainte pour ça » (ce que me disaient mes amis après mon agression). Alors qu’en le signalant, on accentue la visibilité sur le problème.
    Enfin, sinon bravo pour cette prise de parole.

    Bises, Alex.

  • Djahann dit :

    Excellent article, qui reflète une triste réalité.

  • Jihele dit :

    Bonjour,
    Non, tous les hommes ne sont pas ainsi…
    Que faire ?

  • Lybertaire dit :

    Merci pour ce courageux post ! 26 ans, mieux vaut tard que jamais ! J’ai le même âge que toi, et je m’en suis aussi rendue compte assez tard, nous sommes endoctrinées depuis toujours !

  • kaelig dit :

    Oui il y a des hommes avec vous dans ce combat !
    Je crois d’ailleurs qu’il faut travailler ce point en premier lieu !!!
    Sensibiliser ses amis (masculins donc) à réagir face à de telles situations !

    Un homme qui vous veut du bien ! ^^

  • isabelle dit :

    Je pense qu’on devrait faire des sacs, des affiches, des tee-shirts avec seulement écrit : « La rue est (aussi) à nous » car c’est clairement le problème. Merci pour ce site.

  • Elodie Minet dit :

    Trop bien fait,très bien dit!!!Merci et bravo pour cet article 🙂

  • Camille dit :

    Merci.
    Le pire c’est qu’un jour je me suis prise un « hey mademoiselle » (ou équivalent) suivi d’un reluquage par un policier. J’étais tellement choquée que je n’ai même pas réagi. C’est devenu NORMAL, cela fait parti du paysage.

    J’aimerais faire partager un très bon article à ce sujet : http://www.theguardian.com/lifeandstyle/womens-blog/2014/feb/28/women-street-harassment-power-control-violence?CMP=fb_gu

  • Silwèk dit :

    Les gens autour de moi ne comprennent pas toujours mon comportement de « harpie » dès qu’on aborde l’égalité homme-femme ou le sexisme en général, ça les fait rire comme si c’était un simple lubie ou juste pour me taquiner. J’en rigole aussi, mais souvent jaune…

    Ils ne voient tout simplement pas où est le problème, ou préfèrent ne pas le voir. C’est pour ça qu’il faut rabâcher encore et encore, et malheureusement il faut que ça touche sévèrement un proche pour que la véritable prise de conscience se fasse…

  • Ludo dit :

    Yop ! Quand je lis ça j’avoue qu’on en vois tout les jours dans la rue des trucs comme ça. D’une ampleur plus ou moins importante mais quand même. Parfois on a l’impression que les femmes aiment ça se faire parler ou aborder comme ça, mais l’une d’entre elle m’a dit un jour que c’était juste par peur, elles se taisent pour pa s’en manger une –‘

    Bref j’ai une simple question à poser parce que j’ai peur de dépasser la limite. Je suis du genre à mater (un peu comme tout le monde ^^ ) J’aime les femmes, je les regarde comme je regarderai un coucher de soleil ou un joli paysage (je parle de celles que je ne connais pas hein, celles que je connais je les regarde un peu moins) Parfois, quand je suis avec des potes, je commente même d’un petit « pfiou elle est canon » ou autre, mais entre potes, je vais pas accoster la nana pour le lui dire. Certains me traitent de pervers, me disent que c’est du harcèlement etc… Bref, je suis pas de ce genre, je suis le premier a respecter les femmes de toutes les façons possible, j’aimerais pas passer plus longtemps pour un gros chien dalleux plus longtemps ><' Donc, vous les femmes qui lisez ceci, qu'en pensez vous ?

  • laeti dit :

    Juste, merci ♥

  • Em'ilie dit :

    Merci!! Pour cet article!

    Plus je lis de choses sur le harcèlement de rue et plus, comme toi Diglee, je me rends compte que j’ai beaucoup relativisé les choses et qu’ une fois par an (J’ai de la chance de ne pas avoir été confrontée à ça plus souvent. Tant mieux) ce genre de situation me concerne au point que en effet, j’hésite à mettre une jupe ou une robe (même quand il fait une chaleur à crever….) C’est quand même dingue que l’on ne puisse pas se sentir libre en dehors de chez nous , sous prétexte qu’on est nées avec un sexe féminin. Il faut toujours être sur le qui-vive, de toujours surveiller sa manière de s’assoir, de se pencher pour ramasser quelque-chose,d’ être sure d’avoir quelqu’un pour nous ramener le soir si une fête se termine tard.De ne pas rester toute seule trop longtemps gare du nord, etc etc. J’ai parfois l’impression d’être sur le territoire de quelqu’un d’autre et que ma place n’est pas ici . Pourquoi devrions-nous nous sentir en danger alors que tout ce qu’on veut c’est vivre notre vie tranquille et être libre de notre corps.
    Hormis ce constat déprimant je suis heureuse de voir qu’on parle de plus en plus de ce problème. Nul-doute que grâce à ça les choses vont changer petit à petit.
    Reste une chose à laquelle je pense et qui montre que l’éducation à vraiment un grand rôle dans tout ça: le harcèlement à commencé pour ma part dés le CM2 (quand la moitié des élèves joue encore à « chat »). J’ai eu le droit au « comment s’appelle ta chatte? » à la main dans la culotte en plein cours de maths, au « t’es dégueulasse tu as tes règles  » concernant une fille dans la classe. Quand j’étais en quatrième, J’ai eu le droit à la main aux fesses et j’ai failli me faire agresser dans un coin dans la cour… Tout vas bien. Des personne encore mineurs qui réagissent comme ça… Comment en étant encore gamin peut-on déjà se comporter ainsi. Quelle éducation reçoivent-ils chez eux pour en arriver à ces extrémités là dés le CM2…
    J »ai l’espoir que les ^parents de notre génération sauront dissuader leurs gosses d’en arriver à un tel comportement.
    Avec des articles tels que le tien j’espère qu’on fera avancer les choses et changer les mentalités…

  • Juliet dit :

    Cet article est super, MERCI !

  • Leach dit :

    Bonjour :),
    J’ai suivi ton mini post sur facebook, j’attendais avec impatience celui d’aujourd’hui. Il est parfait, j’ai lu tous les articles joints en lien ainsi que ton article sur madmoizelle. Et il me remplit de joie, la société a besoin de prendre conscience de ce « phénomène ». En France ÇA EXISTE.
    Mais surtout en conclusion de certains vous soulevez tous un point important et je te cite : « Tout simplement parce que, n’étant pas la cible de ce phénomène, ils (les hommes donc) n’en mesurent pas l’impact réel. »
    Dans ma grande naïveté je me dis que en parallèle aux reportages, aux slutwalk etc, un nouveau reportage serai intéressant : mettre un homme dans la peau d’une femme et diffuser, partager afin de faire comprendre et évoluer les mentalités et les opinions pour que les victimes n’en soient plus et ne plus entendre « mais tu étais habillée comment ? » avant les « Est-ce que ça va ? J’espère que tu t’es défendue » (je ne parle pas physiquement bien sûr.)

    Merci pour cet article Stop au harcèlement de rue!

  • diglee dit :

    Jihele> Le dire! C’est déjà beaucoup. Soutenir des initiatives comme la mienne, c’est un geste courageux et qui aidera à faire exister les non-machistes. 😉 Merci!

  • Charlotte dit :

    C’est bon de lire ça!
    J’ai honte de le dire, mais moi quand ça m’est arrivé, je n’ai rien osé dire…
    Par (???) honte et/ou timidité…
    Et tellement peu d’avoir des emmerdes si je disais quelque chose, que lorsque j’étais alpaguée dans la rues je baissais la tête, murmurais un merci, faisais comme si je n’avais pas entendu…

    Moi et mon ptit caractère bien trempé devenait tout à coup, une soumise-sous merde…

    Joli tote bag! Je prends!!
    😉

  • Andross dit :

    Personnellement, je suis un homme issu de l’immigration Latino-américaine (Colombie) mais élevé exclusivement par des femmes. (là aussi, ça ne m’étonnerait que ce dont je vais parler n’ait pas un lien avec l’absence de mon père).

    Je ne pense pas non plus que le problème soit racial, c’est complètement stupide à mon sens de penser cela. C’est simplement un amalgame que font les gens. Le problème est bien culturel, et même à mon avis religieux.
    Je m’explique. Depuis qu’on parle de ce sujet, pour lequel je me sens concerné parce qu’il y a beaucoup de femmes dans ma famille (et que j’aimerais beaucoup avoir des petites filles quand mon tour sera venu), je remarque une chose. Cela arrive principalement dans les pays à forte tradition catholique et dans les zones où il y a une forte immigration issue des pays musulmans du Maghreb.
    La faute en revient à la place inférieure, voire dégradante (à mes yeux, jeune athée que je suis) que donnent aux femmes ces deux religions. On a beau penser que les choses évoluent, mais j’ai pu voir par moi-même que les pays Latinos ont encore beaucoup de progrès à faire sur l’égalité H/F. Surtout parmi les classes les plus pauvres et encore très attachées à la religion. Le cliché de l’homme qui travaille et la femme qui s’occupe des enfants est encore très enraciné dans les mentalités et même au sein de ma propre famille, les femmes continuent de véhiculer ce genre d’images (filles = rose = poupées, garçons = bleu = voitures). Ce qui cause quelques accrochages avec moi.

    J’ai également vécu un an à Buenos Aires avec ma petite amie. Elle, qui a la peau très claire et constellée de taches de rousseur, n’a pas manqué de se faire remarquer. Pourtant, l’Argentine est un pays à forte immigration européenne, donc la population est bien plus « blanche » que dans le nord du continent et pourtant !
    Ce n’était bien sûr pas exclusif à elle-même, mais les femmes se font extrêmement souvent siffler dans la rue ou héler. Même en hiver avec les vêtements chauds. Les hommes ont l’habitude de pouvoir traiter les femmes de cette manière, même en présence de leur compagnon. Comment aborder un groupe de jeunes argentins et leur parler de cela sans passer pour l’occidental conquérant de service qui essaye de civiliser les « sauvages » ? C’est un sujet beaucoup moins abordé là-bas.
    Un bémol, il semblerait cependant que le pays ait moins de problèmes avec les attouchements et agressions entre inconnus (surtout quand ils sont occidentaux) (je ne peux rien dire pour les agressions conjugales) et j’ai pu voir que les gens sont beaucoup moins agressifs qu’en France si on leur répond. Les jeunes femmes n’ont donc aucun problème pour circuler dans la ville de nuit si elles évitent les zones dangereuses (contrairement à la France par exemple). Mais le harcèlement verbal est quotidien et quasiment normalisé.

    Et que dire de la ville de Mexico ? Où les transports publics sont séparés par sexe lors des heures d’affluence afin d’endiguer la déferlante d’attouchements et de viols ?
    Curieusement, on entend moins d’histoires de ce genre dans les pays nordiques, germaniques etc. Ce qui me conduit bien à penser que le catholicisme et l’islam sont au coeur du problème et surtout leur façon de mettre l’homme au-dessus des femmes et des enfants.

    Bien sûr, cela ne signifie pas que tous les catholiques et musulmans sont ainsi. Comme partout, on peut être religieux et s’adapter à notre époque. Ce n’est que mon point de vue issu de mes observations.

    La prochaine fois que quelqu’un vous dit que ce sont les arabes ou les noirs, parlez-leur donc de l’Amérique Latine. 😉

    Enfin, je diffuserai ton post parmi mes contacts ! Merci de l’avoir fait !

  • un type dit :

    Bravo! il faut en effet en parler, merci pour la prise de parole.

  • diglee dit :

    Melgrin> Je comprends votre interrogation. Merci d’ouvrir le débat, c’est important d’avoir l’avis des hommes. J’espère que vous me lirez.
    Puis je donc vous demander, pour aller plus loin:

    Qu’attendez-vous de ce compliment, « vous êtes très jolie »? Que pensez-vous au moment où vous le dites?
    Je souligne d’ailleurs qu’un compliment de ce genre , s’il n’est pas suivi d’un « vous voulez prendre un verre » ou « vous avez un numéro » ou autre, peut passer, et parfois « contribuer à une bonne humeur ambiante ». Pourquoi pas. C’est une question d’attitude, de respect de l’autre.

    Mais, le faites-vous aussi aux hommes que vous trouvez bien habillés?
    Ne commentez vous pas les femmes « belles » ou « bien habillées » d’abord parce qu’elles vous plaisent, qu’elles éveillent votre désir? Et ce faisant, ne leur donnez vous pas accès à votre propre fantasmatique érotique?

    Je me le demande.
    Parce que je me demande vraiment ce qu’attend un homme qui vient s’assoir à mes côtés quand je lis dans un parc (souvent beaucoup plus âgé que moi, aucune rencontre possible, aucune finalité envisageable) pour me dire que je suis ravissante.
    Le penser c’est une chose.
    Le dire, c’en est une autre: que dois-je faire de cette information? Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence.
    ALors, sans animosité aucune, vraiment, j’essaie de comprendre.
    La discussion peut m’aider à me mettre à la place des hommes aussi. J’espère que vous me répondrez.

    Bien à vous,
    Maureen

  • Sarah dit :

    Merci Deglee!

    Ton post m’as vraiment fait du bien!
    Il y a de ça 2-3 ans, il m’es arrivé un peu près la même chose.
    En sortie avec des amis, un mec en passant m’a empoigné les fesses.
    De nature plutôt sanguine, j’ai réagis au quart de tour en le poussant dans le dos
    en lui disant que la prochaine fois ce serait ma main dans la figure.
    Il s’est défendu me menaçant de me frapper. Mon copain était juste à coté de moi et lorsque je lui ai dit que je venais de recevoir une main aux fesses, il ma de suite défendu. Evidemment ça a faillit tourner mal. C’est là que nos super « amis » sont intervenu. Je n’oublierais jamais les reproches et les regards en coin qui se sont posé sur moi ce soir là! Jusque maintenant j’avais honte de ma réaction. Ils me l’ont d’ailleurs bien fait comprendre. « Mais ça va pas dans ta tête? » « T’es vraiment une fouteuse de merde » et lorsque je me défendais en leur expliquant que c’était moi la victime on me riait au nez. Je ne leur ai jamais pardonné et ce post me redonne la conviction que j’ai eu raison. Que ce n’est pas normal. Je pense que leur réaction au final m’a même fait plus de mal que le geste en lui même.

    A partir d’aujourd’hui c’est terminé! Je ne laisserais plus jamais personne me traiter aussi mal!
    Me manquer de respect et me dire de me taire.

    Merci mille fois pour cette prise de conscience!

    Bàt

    Sarah.

  • Valentin dit :

    petite question en marge de ce billet, au demeurant très intéressant, y-a-t-il une corrélation avec ce phénomène et le milieu urbain? Autant je reconnais bien là des comportements que je peux voir lorsque je me rends dans des grandes villes, par contre j’ai l’impression de ne pas observer la même chose dans nos petites villes de campagne? Un avis là-dessus?

    A mon avis cela devrait amener à se poser des questions sur nos « nouveaux » modes de vies, la protection par l’anonymat, et la dé-responsabilisation, noyée dans la foule…

  • Jule dit :

    Merci Diglee. Merci d’en parler. Et merci d’insister sur le fait qu’il FAUT en parler, parce qu’on est toutes concernées, parce que ce n’est pas normal, et qu’on n’est pas coupables. Et il en faut en parler aux hommes. Qu’ils comprennent qu’on est toutes concernées, que ce n’est pas normal, et qu’on n’est pas coupables.

  • Emilie dit :

    Bonjour.
    Cela fait deux ans que j’habite à Saint-Etienne,et que fréquemment pour ne pas dire quotidiennement je subis ce genre d’agression. Mais sans prendre conscience du phénomène. Je veux dire, je ne pensais pas être la seule, loin de là, dans mon entourage beaucoup de jeunes filles de mon âge subissent également ce genre d’agressions mais aucunes d’entre nous ne réagissaient vraiment. Par peur … Enfin tout ça pour dire, merci pour ce billet, pour les reportages, qui moi-même en tant que « victime » me font réagir. Et me redonnent un peu de courage pour remettre une jupe ou un short, élément banni de ma penderie depuis que j’habite Saint-Etienne.

  • Anna dit :

    Je te remercie d’avoir écrit si bien sur ce sujet : les étapes doivent probablement être les mêmes chez la plupart des femmes; d’abord, on répond avec humour lorsque ce ne sont que des mots; on se dit que c’est étonnant, mais qu’au fond, cela arrive si régulièrement qu’il n’y a rien de bizarre; on est littéralement sous le choc quand on se fait attoucher la première fois (pour ma part, 5 fois depuis que je suis à Paris, et jamais une seule fois je ne portais une jupe qui montait au-delà du genou…); et puis, il y a l’attouchement de trop, celui où on se dit que, peut-être, il y a quelque chose d’anormal (presque violée à la vue de tous, dans le rer, sans aucune réaction de la part des usagers). Et à partir de là, on comprend et on se met à réagir. Et on voit qu’il est, en réalité, très rare que la femme soit vue autrement que comme un objet, dans les pubs, les séries, les films. Et on se dit qu’il y a encore beaucoup à faire…mais, au moins, on a compris. Alors merci pour ton article. Il faut qu’on réagisse, ensemble, à ce problème. Pour le moment, j’ai choisi la force contre ceux qui continuent à me harceler. Mais je sais que, malheureusement, ce ne sera suffisant que jusqu’au jour où ils seront plusieurs, et où je ne pourrai plus me défendre. Merci, en tout cas…

  • Pinktogram dit :

    Salut!

    Je suis moi aussi (comme beaucoup d’entre nous) victime du harcelement de rue! Mais je sais pas pourquoi je me suis toujours fait plus emmerder que mes copines! Pas de bol! Pourtant étant un peu potelée je m’habille rarement en jupe courte.. Tout ça pour dire que la jupe ou le short n’est pas une obligation pour se faire agresser dans la rue.

    Je me souviens d’une foi en particulier alors que je me rendais au travail, je sortais du metro et il pleuvait des cordes. N’ayant pas de parapluie j’ai enroulé mon écharpe autour de ma tête pour me protèger ( glamour 0%) je ressemblais à.. Rien!
    Et à un angle de rue je croise le regard d’un homme qui s’abritait de la pluie, je passe devant lui et c’est quelque mettre plus loin qu’il m’a agressé sexuellement! Une main profondement enfoncée au niveau des fesses et de l’entre-jambe! (Je portait un legging il me semble). Sur le coup je comprend pas , puis je le vois courir très vite! Là je réalise alors je lui cours après! En arrivant à son niveau mais sur le trottoire d’en face (prudence oblige) je lui cris des insultes et lui fait des gros doigts d’honneur. Les gens n’ont pas compris.. Mais c’est après que j’ai trouvé la réaction de mes collègues mâle scandaleuse! Je leur raconte ma mésavanture et indique que je compte porter plainte! Ils ont rigolé! « C’est bon c’est qu’une main au fesse! On porte pas plainte pour ça! » Quoi c’est qu’une main aux fesses c’est une agression sexuelle! C’est un malade! Aujourd’hui c’est une main au fesses demain ça sera quoi?? Un viol? Un meurtre? Les deux!

    J’ai ete porté plainte contre x! Et la police ne m’a pas du tout dénigré! C’etait une bonne chose!
    Bon on ne ll’a jamais retrouvé! Mais j’encourage toutes les filles à ne pas rester silencieuse! Y’a pas de raison pour qu’on subisse cela sans rien dire!

    Diglee j’adore ce que tu fais! Bonne continuation!
    Pinktogram

  • Gambit dit :

    Chère Diglee, J’avais précédemment lu vos posts à ce sujet (ainsi que le post de Bitchkraft) et avait été scandalisé par la réaction de certains. Comme précédemment, je suis foncièrement choqué et vais faire passer, of course.
    Effectivement on ne s’en rend pas forcément compte car on ne le voit pas. Personnellement si je n’avais lu vos textes et en avoir entendu parler par des amies, je ne m’en serais jamais douté.

  • Soph dit :

    Malheureusement, ce n’est pas une histoire de jupe.
    Personnellement, depuis que je suis dans la ville de province où je suis depuis quelques mois, çà n’a jamais été aussi pire. Et je ne me balade jamais en jupe, pas parce que je n’aime pas çà, juste parce que je n’aime pas particulièrement mes jambes, et je suis souvent aussi à l’aise en pantalon.
    De même, j’adopte souvent un style cool, jean, pull ou blouse, chemise etc. Mais toujours décontract ! Et très peu voir jamais de maquillage sauf en sorties.-> Donc je ne cherche pas à séduire qui que ce soit ou même à me mettre particulièrement en valeur. Et tout ceci ne m’a pas empêché de me faire aborder plusieurs fois, au début sympathiquement, les mecs insistent un peu pour avoir ton numéro, tu leur dis plusieurs fois non gentiment, ils passent leur chemin. Mais récemment je me suis fais suivre puis aborder puis suivre de nouveau plusieurs fois. Le pire est la fois où il s’agissait d’un homme de 40/50 ans peut être voir surement père de famille. Ca me dégoute.

  • Stan dit :

    J’adore ta licorne.

    (bon pour montrer que j’ai pas regardé que les images : c’est insupportable que des abrutis agissent comme ça avec les femmes et ils font passer tous les hommes pour des obsédés …)

  • Ness dit :

    Je suis choquée, je n’ai jamais eu ce genre de problème dieu merci! Je crois que je deviendrais folle si a m’arrivait une fois, mais 3 je pense que je le course et je le frappe avec ce que je peux, en hurlant comme une folle!

  • dba dit :

    Tu as entièrement raison, il y a un gouffre en le ressenti des femmes et ce que nous les hommes en savons. La prise de conscience est douloureuse mais nécessaire.
    De façon plus globale cet état de fait proprement extravagant va bien plus loin que les incivilités de base, qui en sont l’antichambre.
    Un post que j’avais mis pour rebondir sur un article de Daria Marx et partager les chiffres hallucinants publiés par le ministère du droit des femmes :
    https://www.facebook.com/david.dba/posts/10203289862144019

  • Marion Point dit :

    Juste MERCI. Pas pour la citation (même si évidemment ça me fait plaisir qu’on partage la même opinion) mais surtout SURTOUT pour cet article extra. C’est complet, c’est documenté, c’est clair, net, précis et salutaire. <3

  • Diouk dit :

    Bravo pour cet article que j’attendais avec impatience !
    Je ne vis pas trop le harcèlement de rue car aujourd’hui c’est chez moi > voiture > boulot > voiture > chez moi mais je l’ai vécu et c’est insupportable !!
    Sinon je voulais te dire que je suis FAN de ta licorne et de son sarcasme <3

  • Koulou dit :

    Sans hésiter une seule seconde, je partage ton article sur mon mur FB. Tous ensemble on y arrivera. Il faut que cette infamie généralisée et banalisée cesse.

  • Sandy dit :

    Je suis tombé par hasard sur ton post, et je peux que te remercier pour celui ci. je vis ca tout les jours, je ne suis pas du genre à me laisser faire mais j’ai vraiment du mal a gérer ca moralement, car malgrès que je sois persuadée que le problème ne vienne pas de moi, il est très difficile d’affronter les petites remarques et les gestes déplacés TOUT les jours, qui deviennent une banalité, qui d’autrepart, ne devrait pas en être une. Bientôt la révolution féminine 2.0 ?

  • Très bel article ! Mon témoignage est autre, animatrice dans un Villages Vacances en alsace, j’ai subit un attouchement (poitrine) en plein travail (animation karaoké le soir) par un vieux monsieur, devant sa propre femme et les autres vacanciers !!! AUCUNE GENE ! J’étais tellement surprise, que j’ai eu juste le réflexe de me reculer et de lui dire « stop ! Ça ne va pas être possible, vous n’avez pas le droit de faire ça ! » Bref…

  • Laurent dit :

    Bravo ! J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre bande dessinée. Je compatis beaucoup avec les femmes harcelées continuellement, d’autant que ces « porcs » nuisent également aux hommes honnêtes : un homme honnête hésite à aborder une femme, de peur de passer pour un de ceux-là,alors que cela peut-être simplement pour demander l’heure ou bien une direction.Je constate ce genre de choses, régulièrement; certains de ces « porcs » vont même jusqu’au contact physique. Bien évidemment, le tutoiement est de règle ! Ces gros cons ne s’embarrassent pas avec la politesse, encore moins la courtoisie ! Je les exècre !
    Courage ! Vous n’êtes pas seules !
    Laurent

  • isabelle dit :

    bien fait, ayant travaillé à Rungis pendant des années, je connais le sujet, et peu d’hommes y compris chez mes proches ne comprenaient l’agacement très fort que cela provoque, à la longue, j’ai toujours eu du mal à faire comprendre à un homme qu’un regard peut parfois être « salissant » et avilissant. la plupart des femmes ont connu ce regard qui jauge. il est odieux de devoir encore et toujours le subir, comme si nous n’étions que des « sexes » sur pattes.

  • Jonas dit :

    Merci Diglee !!

    C’est une très bonne initiative de remettre le sujet sur la table. Depuis quelques années j’ai par exemple arrêté de dire à des filles que je connaissais, à la fac ou ailleurs, qu’elles étaient jolies ou « en beauté aujourd’hui » (oui expression made in moyen âge) de peur de les déranger ou de paraître comme un gros pervers. Car je me suis rendu compte du harcèlement qu’elles subissent tous les jours. Je suis content de pouvoir trouver des solutions, ou des manières d’agire. Je pense qu’il y a un énorme soucis de déshumanisation dans ces cas là et je persiste à croire que dans tous les cas de discrimination la frustration personnelle ne doit pas prendre le pas sur la raison.

    On est sur la bonne voie et il faut faire passer le message à ceux qui n’en n’ont pas conscience (il faudrait faire des stickers, des pims, des poges avec la dernière image ^^ )
    En attendant je vous donne à toute mille milliard de soutiens, en tant qu’homme, en tant qu’humain.

  • L. dit :

    Je rejoins l’avis de Math (à 12h27 pour ceux qui veulent le retrouver). J’ai aussi une petite fille (plus jeune que les siennes) et j’angoisse sur ce qu’elle pourrait subir. Je ne cherche en aucun cas d’excuse à ce comportement mais comme Math, à part lui apprendre à se défendre/méfier je ne vois pas de solution :-/
    Il faudrait un changement des mentalités mais je me dis que franchir l’everest sur les mains serait plus atteignable :-/

  • Ju dit :

    Merci pour ton histoire et de l’avoir partagé.

    C’est vrai qu’en tant que mec on ne se rend pas toujours compte de ce que vous pouvez subir. Le truc c’est que si ça nous arrivait à nous on ne le supporterait pas et pourtant on n’y prête pas assez attention.

    A l’avenir je ferais attention de prendre parti, l’autruche ça suffit.

    Courage à toutes

  • Lilo dit :

    Chouette page, comme d’habitude 😉 J’ajouterais que ce phénomène reste fondamentalement lié aux grandes villes et à la promiscuité physique entre les gens (dans les rues donc, dans le métro etc). Car ici à la campagne, ce genre de comportement n’est pas légion, même dans nos petites rues, sur les marchés etc. Certes, il y a toujours un routier qui te klaxonne quand tu traverses sur le passage piéton, un autre bourré qui va faire son relou quand tu vas à un concert rock du village d’à-côté, un agriculteur dans sa Renault express qui va bien ralentir et te fixer avec son regard bleu acier quand tu ramasses un bouquet de coquelicot. Mais cela m’arrive je dirais 3 ou 4 fois dans l’année. A chaque fois, ça me fait halluciner, mais surtout je ne banalise pas cette situation puisqu’elle est rare. A Paris, comme toi, j’aurais certainement agi comme toi, pas acceptation, dépit, lassitude, nécessité de se préserver.

    Quand je dois aller sur Paris justement pour le taf, je me prépare et me conditionne, moi la petite provinciale qui sait qu’elle va devoir affronter tout cela. Et là, j’hallucine sur trop de choses : l’odeur insupportable, le bruit, les SDF dans les rues, allongés en plein milieu des trottoirs et les insultes/regards salaces des mecs.

    Malheureusement, j’ai remarqué que ce phénomène arrive dans les collèges. Ma fille de 13 ans, qui est en 5ème dans un collège de campagne, me rapporte des choses similaires, dans la cour de récré ou les couloirs, comme « t’es bonne », « est-ce que tu suces » (et les garçons la regardent en mimant l’acte de fellation). Et ce, depuis la 6ème. Je précise qu’elle est grande, blonde aux cheveux longs, tendance mais pas bimbo. Moi choquée, je lui ai dis d’aller moufter tout cela aux pions, que ce n’est pas normal. Elle hausse les épaules en faisant la moue et en me disant que tous les garçons le font (sauf quelques-uns, les timides selon elle) et que c’est « normal » (dans le sens habituel).

    Désormais, j’ai un support pédagogique à lui montrer. Cette page, Diglee 🙂 Merci !

  • KuroiAme dit :

    Bonjour,

    j’ai lu vos 2 articles, celui ci et celui sur Madmoizelle. Bien sûr, je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut agir, qu’il faut en parler et ne pas minimiser, bien sûr. Mais voilà, je pense que votre anecdote dans le métro, où vous avez été soutenu par les gens dans la rame, est quasi un coup de bol. Tous les jour on entend des histoire de femmes qui se sont fait agresser avec un couteau, ou même avec un bon vieux point dans la gueule, parce qu’elles ont dit non !! Et sans que personne, PERSONNE n’intervienne. Alors voyez vous, je préfère me faire insulter que poignarder !!

    Moi aussi tous les jours j’ai droit à ce genre de commentaires, pourtant je vis dans une petite ville. Certains vont être « gentils » bien que considéré comme du harcèlement quand même, d’autres ouvertement insultant. Une bonne part en tout cas est sans doute « à cause » de mon look (je met des guillemets car pour RIEN au monde je ne changerai de look !)

    J’ai eu droit à un homme qui s’est masturbé sur ma cuisse, les gens l’ont vu mais personne n’a réagi. Dans le métro à Paris, plusieurs mecs m’ont pris à parti en disant que mes fringues étaient ridicules mais que j’étais sûrement mieux à poil…. voyez vous, je ne suis pas du genre à me laisser faire. J’ai donc demandé à ce qu’ils me laissent tranquille, puis j’ai parlé plus fort pour qu’on m’entende, puis menacer d’appeler les flics pendant que l’un d’eux essayait d’ouvrir ma chemise…. encore une fois, personne n’a réagit. Je pense que beaucoup se disent qu’avec mon look excentrique, je l’avais bien cherché….

    Une amie s’est pris un coup de couteau parce qu’elle leur avait dit de lui foutre la paix…
    Alors vous voyez, c’est bien beau ces conseils, mais ça ne règle pas tout, au contraire. parfois à vouloir se défendre, on se retrouve à l’hosto, alors pour ma part, je préféré simplement mettre mes écouteurs sur volume maximum et baisser la tête….

  • Alissa dit :

    Terrible! C’est pourtant raconté avec humour mais ça me fait froid dans le dos!
    J’ai passé une quinzaine d’années à subir la même chose.
    Blonde dans un quartier populaire de Paris, forcément ça le fait pas!
    J’ai une boule au ventre en lisant tout ça, à l’époque je pensais aussi que je faisais partie des cas isolées. Dans les années 90 on n’avait pas tellement l’habitude de parler de ce genre de « problème ». La seule réponse que l’on me donnait c’est « que veux tu, tu es jolie, tu attires les regards ». Je n’avais jamais mis le mot « harcèlement » sur ces comportements jusqu’à maintenant!
    Moi par contre j’ai quitté Paris. Je vis à Londres où les filles se baladent la jupe au ras des fesses tous les samedis soir et où les mecs en sont limite blasés. Attention, je ne dis pas qu’elles ont raison et que c’est à 100% plus sécurisé qu’ailleurs, mais la mentalité est différente ici. Et c’est vrai que quand on a subit les insultes et agressions pendant des années, même si la jupe ras les fesses on trouve ça vulgaire, ça fait quand même bien plaisir de voir qu’elles peuvent s’habiller comme elles veulent! Pendant toute ma jeunesse j’ai désappris à porter des robe, des jupes, des choses féminines (non vulgaires). Mais même sans ça, même en jean et mal fagotée j’avais peur de rentrer par certains coins, je devais faire des détours pas possible en voyant les meutes de loups au loin guetter leur proie! Et puis on en devient parano, on regarde toujours à droite, à gauche, si on n ‘est pas suivi, on traverse la rue en cas de doutes.
    C’est insupportable et personne ne se bouge, même quand ça arrive en public! Vivement que cela soit vraiment réprimandé et plus caméras de surveillance en dissuaderaient peut être certains! Merci de condamner ces actes aujourd’hui!!!

  • Edith dit :

    Chère Maureen,
    Si je peux me permettre, on ne dit pas « une » esclandre, mais « un ».
    Pour ce qui est de la teneur de ton article, j’ai 20 ans de plus que toi & je porte toujours des jupes courtes. J’habite dans le XXème arrondissement, et curieusement je ne suis que très rarement confrontée à ce que tu racontes ici, mais peut-être aussi que je ferme les écoutilles car les agressions dites verbales ne m’atteignent pas.
    La dernière fois que cela m’est arrivé, je faisais la queue au McDo, j’étais en jean’s & baskets.
    Ma parade = répondre calmement en employant le même type de vocabulaire que celui que je nommerais « l’agresseur ».
    Celui-ci parlait de « sucer », je lui ai parlé de « fellation » en lui expliquant posément que oui je pratiquais mais que malheureusement pour lui, ce n’était pas dans ses prix.
    Oui cela sous-entendait que je me prostituais et alors ?!!
    En attendant, le type qui m’avait murmurer ces saloperies, a certainement eu honte car moi je ne murmurais pas & figure-toi qu’il s’est excusé, pour ensuite décamper.
    Quant il s’agit d’attouchement, là c’est oeil pour oeil, dent pour dent : tu me touches, je te touche. Et surtout je te fais mal.
    Là ça remonte à beaucoup plus loin, et j’étais en pantalon, le type doit s’en souvenir car je lui ai pincé le dessus de la main, tous ongles dehors.

    Si comme tu aimes à l’écrire « la femme est l’égal de l’homme », je pense que la femme doit utiliser les mêmes armes que l’homme.
    Après tout est question de courtoisie, d’intelligence & d’éducation.
    Dans le métro, je suis agressée tous les jours par tous ces types qui sont assis et ne laissent pas leur place aux femmes, mais je ne considère pas que nous sommes égaux.
    Bonne après-midi.

  • Eric dit :

    Sympa la BD !

    En tant que mec qui fait pas 1m80, pas mega baraqué, qui en impose pas quoi, et après une agression pour mon argent une nuit, j’appliquais pas mal de conseils pour ne pas se faire emmerder dans la rue.

    Quand on me parlait d’harcèlement de rue, je répondais en disant que tous les mecs ne sont pas des musclors et que moi même, je fais gaffe la nuit. C’est-à-dire que sans nier le harcèlement et les agressions, je le ramenais à mon expérience, comme je parlerais de tout et n’importe quoi.

    Sauf que c’est vrai que c’est pas facile pour les mecs de s’imaginer la Fréquence et la composante Sexuelle qui va avec.

    C’est vraiment la vidéo « Majorité Opprimée » que quelqu’un a posté plus haut, qui a le plus matérialisé ce dont parle ce discours. Même si le court métrage montre tout, y compris l’agression, en un court laps de temps, ce qui n’est pas, heureusement, le cas pour tout le monde tout le temps, il n’empêche que ça fait réfléchir.

    Pour ma part, ça m’a fait considérer le regard que je pouvais avoir sur une jolie fille dans le métro ou ailleurs. Je vais la mater un peu, comme ça, sans forcément être discret toujours. Et je me disait « bah c’est regarder, les filles le font aussi » mais je me suis posé la question de ce que ça pouvait donner comme impression pesante pour la personne en face.

    J’ai eu aussi cette réflexion le jour où je me suis retrouvé entouré dans le métro par un groupe de gays assez éméchés et qui m’ont grave relouté tout le long.

    Ya du boulot !

  • la fille h dit :

    J’ai arrêté de porter des jupes pendant plusieurs années pour ces raisons, pour me sentir en sécurité, pour ne pas entendre des « tu viens chez moi? » au coin d’une rue, pour ne pas redouter de rentrer tard et/ou seule… Puis j’en ai eu marre, j’ai eu envie de retrouver la simple liberté de pouvoir s’habiller comme je veux et depuis septembre 2013, je ne porte que des jupes et j’en parle par ici: https://www.facebook.com/uneanneeenjupe
    Merci pour ton très bon article!

  • Nicolas (un autre) dit :

    Homme ici! Qui a suivi un lien facebook posté par un autre homme. Une vraie petite chaîne de l’amitié.

    Et donc ouais, c’est un problème, et c’est abject, et il faut en parler pour aider à ce que les gens réalisent, et surtout sachent comment réagit. La partie pleine de suggestions est géniale à ce propos.

    Ensuite, pour donner dans le plus personnel, je ne harcèle pas les gens dans la rue. Je ne vais pas demander à une fille rencontrée dans la rue si elle suce, ou lui proposer de prendre un verre dans mon lit ou quoi que ce soit. Du coup ça m’embête en tant qu’homme que « les hommes » harcèlent. Car le problème vient d’eux, et pas du choix vestimentaire des nanas. Si le problème venait d’elles, j’aurais aussi tâté de l’entrecuisse après tout.

    Là d’ailleurs je réalise que j’ai dit « d’eux » en parlant d’hommes alors que j’en suis un. J’ai pas fait exprès, mais ce sentiment de distanciation est pas forcément top top non plus. On esquive la responsabilité en se disant que c’est eux et pas nous, même si là encore, je tâte pas de l’entrecuisse dans la rue pour le fun. Je suis pas blanc comme neige, je suis pas au delà du désir, mais y’a quand même un monde entre avoir le regard très affecté par la gravité, et siffler une nana.

    Qui plus est, c’est con hein, mais j’ai une vague idée de ce que c’est que de se faire aborder dans la rue soudainement. J’ai un look pas forcément conventionnel à l’occasion, ce qui inclut une veste longue que j’aime bien. Du coup, y’a des rires de groupes, des « hé highlander ». J’ai même eu droit à un « satan » en plein centre ville, et à une fois où on m’a littéralement jeté des cailloux. J’en ris plusqu’autre chose (un peu plus avec satan, un peu moins avec les cailloux) vu que c’est relativement espacé, mais, le simple fait d’imaginer ce que ce genre de réactions donnerait à hauteur de ne serait-ce que cinq fois par jour est complètement hallucinant et effrayant. Genre vraiment. Brrr.

  • Ben dit :

    Je suis un homme et ce que je viens de lire dans ton post m’a révolté. Je n’imaginais pas que vous puissiez subir de telles choses au quotidien. Alors OUI, vous avez raison de réagir et le seul conseil que je me permettrais de vous donner, c’est d’utiliser la bonne vieille technique : le coup de genou dans les couilles, mais alors bien, bien fort. Je peux vous assurer qu’ils se calmeront tout de suite !

  • Chloé dit :

    Je me suis aperçue y’a pas longtemps que je ne portais plus de jupes parce que j’avais peur. Peur des réactions que ça pourrait provoquer. Et ça m’a choquée, parce que j’ai toujours été quelqu’un qu’il fallait pas emmerder et que sans m’en rendre compte je m’étais laissée faire. Du coup maintenant, mettre des jupes c’est un peu un combat quotidien, en mode « Et oui, je mets des jupes, j’ai des formes, je suis une femme, mais si tu me touches, t’es mort ». Le harcèlement de rue est toujours aussi désagréable, mais au moins je ne me sens plus comme une victime passive.
    Bref, des bisous à vous toutes, courage, un jour on pourra vivre dans un monde normal <3

  • Homme 39 ans dit :

    Voyageant beaucoup, je pense personnellement que le problème est profondément culturel. Et même dans certains endroits de France, cela ne se passe pas comme cela.

    Ceci dit, je m’offusque évidement du manque d’éducation de beaucoup d’hommes envers les femmes dans la vie en société. Mais l’inverse est vrai aussi.

    En ce qui me concerne, je m’efforce à pratiquer la galanterie désuète. Appréciée dans certains pays, décriée dans d’autres.

    Beaucoup d’hommes ont perdu la notion du gentleman, mais les femmes ici apprécient de moins en moins aussi cette notion … au détriment de cette bêtise inouïe qu’est le mouvement « Girl Power ».

    Les temps changent, les mentalités aussi. Et malgré vos billets de blogs, je ne pense pas que cela ira vers un mieux. Malgré les rares cas qui posterons ici par défaut, les gentilhomme et les femmes appréciant la galanterie de nimporte quel homme tendent à disparaître, mieux vaut aller vivre ailleurs en France ou dans un autre pays qui convient mieux à vos attentes.

  • Linsou dit :

    Merci de nous encourager à dire stop au harcèlement de rue. Bisous!

  • Julie dit :

    J’ai quitté Paris et j’en suis bien contente. Je ne dis pas que ça a été tout le temps comme ça mais c’était tout de même très très très pénible!
    Un petit message à ces agresseurs (oui messieurs, vous en êtes!), mes copines et moi on en peux plus! Vous nous fatiguez, si vous n’êtes pas capables de vous contrôler, faites vous soigner! Nous sommes des femmes, nous ne sommes pas des jouets, pour ça il y a les poupées gonflables!
    RAS-LE-BOL!
    A toi le dernier en date qui m’a traité de salope lorsque je t’ai dit que je n’étais pas intéressé, encore une fois, je te demande si ça marche? Encore une fois tu m’as agacé, encore une fois je me suis sentie agressée quand tu m’as suivie en vélo et encore une fois je te dis d’aller te faire empapaoutter par les pingouins en en antarctique. Je ne retire pas les insultes que je t’ai lancé au visage et je suis très fière de t’avoir humiliée en publique, parce que c’est comme ça que nous les filles nous nous sentons au quotidien quand ça arrive : humiliées, sales.

    En bref, à vous les harceleurs de rue, les relous, les obsédés : allez tous vous faire foutre!

  • Charly dit :

    Très bon article, je partage :o)

    Sinon, les mecs qui viennent avec leurs gros sabots expliquer que tout ça c’est la faute du féminisme ou que le féminisme est une mauvaise réponse : allez vous faire foutre.

    Cordialement,

    Un homme

  • CamilleC dit :

    Bonjour Diglee!
    C’était vraiment super intéressant et bien expliqué! Je suis contente parce que je lis à nouveau tes posts avec plaisir (même si le sujet est grave ici, ça me fait « plaisir » de voir qu’on en parle et qu’il est partagé, je le lis grâce à facebook donc bon), je les trouve bien plus pertinents depuis quelques temps, c’est cool!
    Bonne continuation, bon courage et merci pour ce post 🙂

  • MarBvH dit :

    Je VEUX ce sac!! Tu l’as trouvé où?? 😀

  • Mathilde dit :

    Merci pour ce post !!!

    Je suis en Australie en ce moment et ça doit être comme en Angleterre, en 8 mois, pas UNE SEULE remarque !! (Ah si, mais par des français).
    C’est reposant, on n’a plus peur de s’habiller « court ». D’autant plus que la mode ici est au très court, que ça soit jupe ou haut !

    On peut enfin se libérer, s’habiller comme on veut sans se dire « je vais être abordée ». Notre style peut enfin se lâcher.

    VOILÀ, maintenant j’ai peur de rentrer en France, je vais peut être devoir changer toute ma garde robe et me racheter des combos « pantalons/hauts non décolletés ».

    Je me demande même si cette attitude hyper machiste et mysogyne n’existe pas que dans les pays francophones, quelle sale image de la femme.

    Désolant … Et pourtant nous sommes au XXI eme siècle.

    Peut être qu’à voir répéter « harcèlement de rue », certains vont se poser des questions.

  • Drole de Papa dit :

    Une contribution qui vient s’ajouter à de nombreuses autres (mais les petits ruisseaux font les grandes rivières) et qui je l’espère contribuera à faire évoluer les mentalités.

    Je suis un homme, j’ai une mère, une soeur, une fille. Tout petit ma mère nous a mis en garde contre les personnes indélicates, mais ma soeur avait déjà droit à certains couplets en plus : « Si un homme te parle mal, si on te touche, ce n’est pas bien, tu dois le dire ». Heureusement car la première fois qu’elle en a parlé, elle avait 11 ans et c’était un professeur du club de danse. Suite à cette alerte, il n’a pas exercé plus d’une semaine cette année là. La police a retrouver d’autres jeunes filles (cela a été beaucoup plus loin avec elles malheureusement) des années précédentes, et ce monsieur à été incarcéré. Plus tard elle a fait des études à Paris et a subi sifflements, harcèlement verbaux ou physiques. Elle les a toujours dénoncé et a toujours réagi comme le lui a appris notre mère.

    Notre mère quand nous avons abordé le sujet, a subi elle aussi ce genre de harcèlements lors de ses études à Paris. Ma grand-mère lui avait dit, tu attrapes la main indélicate, tu la lèves bien haut et tu hurles « A qui est cette main baladeuse ? ». Pourquoi ? Ma grand-mère a subit un attouchement, n’a rien dit, a été suivie, puis séquestrée. Elle a répété à ma mère, mieux vaut prendre un coup ou une insulte que se retrouver dans une pire situation. C’était bien moins régulier à l’époque et beaucoup moins verbal mais déjà des dégénérés sévissaient. Ce n’est pas un phénomène nouveau mais il s’est amplifié au cours des dernières années.

    Aujourd’hui j’ai une petite fille qui va avoir 6 ans et je redoute le jour ou je vais devoir lui parler de ce type de comportements. Je ne peux que remercier les filles/femmes qui en parlant, en dénonçant ce problème de société contribueront peut-être à ce que plus tard elle ne subisse pas ce type d’attitudes. Ce n’est pas les filles/femmes qui sont en tort, ce sont certains connards qui pensent que ce type de comportement est normal.

    Je ne vous répèterai donc que le conseil de ma mère : réagissez, parlez-en, dénoncez, portez plainte !

  • Sunny dit :

    Moi j’ai une question. Pour les femmes qui n’ont jamais subi cela, qu’est ce qu’on doit en penser et y comprendre? J’ai subi des agressions, oui, mais jamais de ce type dans la rue. Peut être que mon habitude du jean/pull y est liée, mais quand on lit la myriade de posts à ce sujet alors que ça ne nous est jamais arrivé, on se demande deux choses: est-ce-que c’est de l’exagération, ou est-ce-qu’on « ne le mérite pas »? Pas dans le sens ou c’est un mérite hein, bien au contraire je trouve ça horrible, mais qu’on est trop laide pour se faire agresser?

  • Julien dit :

    Pour répondre à Valentin, je pense qu’il y a effectivement le passage à des comportements de type « liquide » où le fait d’être noyé dans une masse de « consommateurs » privilégie des contacts de type instantané (cf. Zygmunt Bauman [L’Amour Liquide, par exemple]). Mais aussi, les hommes en milieu rural, où l’identité est forgée et est connue auprès des autres [rumeurs circulent plus vite grâce à la qualité et à la quantité de liens sociaux favorisé par des relations de voisinage], auraient peut-être tendance à refouler plus systématiquement ce type de pulsions « érotiques », « charismatiques », « bestiales ». L’individu en société, lui, est pris dans une multitude de cercles sociaux quasi-autonomes qui empêchent qu’un groupe social auquel il appartient puisse l’identifier en tant que « prédateur sexuel ». Je pense que c’est en effet une des raisons inconscientes pour agir « en toute impunité ». William James rappelle très bien qu’il n’y a rien de plus stressant que d’errer dans la société sans être reconnu : sans vouloir dénigrer ce type de gestes/paroles, il faudrait reconnaître que ce type d’hommes est sûrement confronté soit à : – un manque d’éducation « conscientisée » (à la question de la domination, du genre, etc.) ; – un manque de reconnaissance (de soi-même, des autres ou de l’Etat) ; – une rupture cumulative des liens sociaux ; – un mal-être social/comportemental ; … Je ne pense pas qu’il n’y a qu’une cause qui puisse expliquer ces comportements, mais l’éducation morale semble être l’un des vecteurs essentiels pour délégitimer et empêcher ce genre de pratiques.

  • LiliLiane dit :

    J’ai justement lancé un questionnaire en ligne il y a quelques jours sur le harcèlement de rue! Si le coeur vous en dit… 😉

    https://docs.google.com/forms/d/1JtQR0tgJF2aOaBkQVoOmy46P7xU25NTycQxfCDS7Lkg/viewform

  • Phil dit :

    Je précise d’abord que je ne cautionne AUCUNE aggression, verbale ou physique, je tiens juste a donner mon avis sur ce qui pour moi est a la fois la cause mais aussi ce qui emepeche toute solution a ce probleme.

    Je pense que quelque chose a été oublié. L’essence meme de ce « débat », a savoir que le genre Humain bataille entre ses instincts primitifs et son intellect évolué.

    Nous sommes des animaux, évolués certe mais des animaux animés par des instincts que meme la meilleure éducation, évolution ou civisme ne pourrons jamais passer sous silence. C’est triste mais, oui une femme dénudée va éveiller ces instincts chez tout homme doté de libido (ceux qui démentent sont de mauvaise fois). En résulte ces actes d’incivisme pour tout homme ou l’instinct prendra le dessus sur la raisonnement évolué.

    Biensur dans l’idéal tout homme devrait savoir se raisonner, mais je pense que c’est un peu utopiste de croire que l’esprit pourra battre l’instinct.

    En parler c’est bien, débanaliser ses actes encore mieux, seulement en tant qu’homme civilisé et respectueux, j’ai quand meme des doutes sur le fait que ses instincts puisse etre refoulés a jamais.
    Car tout ceci mene a la frustration, qui elle meme engendre des actes irréfléchis et instinctifs.

    Ceci dit tres bon article.

  • Crotte de nez dit :

    Chère Diglee,
    Je tiens à te remercier pour ce délicieux post, c’était la cerise sur le gateau qui m’a permis à moi aussi d’en parler. J’ai enfin ouvert les yeux sur un phénomène que je ne connaissais que trop.
    Merci énormément, tu contribues à faire bouger les mentalités et je ne peux que te remercier !
    J’espère que les choses changeront.
    Encore une fois merci.

    Et Bonne continuation !

    Julie.

  • Middayght dit :

    Pour avoir vécu 7 ans dans un pays du Moyen-Orient, le retour en France est assez dur, et c’est assez étonnant que dans un pays qui crache assez facilement sur les autres en matière d’égalité et d’ouverture, liberté etc. ce soit dans celui-ci que tu te fasses insulter et harceler.

  • Corentin dit :

    Bonjour !
    Je trouve votre article très bien écrit, décrivant bien le changement de moeurs et de mentalité masculin qu’il y a eu et qu’il y a encore !

    Personnellement je suis un homme, et je trouve ça absolument scandaleux que ces pratiques existent encore, elle fait passer les hommes pour des pervers assoiffés de sexe et rabaisse les femmes au niveau d’objets !

    Or, comme vous le dites si bien dans votre article, aucune femme ne devrait avoir à subir cela ; et tous les hommes ne sont pas des pervers assoiffés.

    Bien qu’étant un homme je me sens concerné par cet article car ma soeur et mon ex se sont toutes deux souvent faite sifflées dans la rue (alors que j’étais avec elles !) ; mais lorsque ça arrive, ceux qui font ça (oui, ceux) ne sont pas seuls, ils sont toujours quasiment en bande, on ne peut alors rien faire, on se sent impuissant et presque violé mentalement.

    Bref, je pense qu’il est grand temps que cette pratique de harcèlement de rue soit reconnue comme une agression au sens du Code pénal, aucun être humain sur terre ne devrait avoir à subir des réprimandes/attouchements/sifflements à cause de la façon dont il s’habille !

    Voilà c’était une petite réaction comme ça, portez vous bien !

  • Ugugu dit :

    L’article est très bien !

    Je vais parler en tant qu’homme. Je ne vais pas dire que je suis choqué parce qui est présenté ici, malheureusement mes congénères ont depuis longtemps épuisé mon stock de « choquage », mais je trouve toujours ces pratiques totalement inacceptables et inexcusables.

    Je trouve cet article très utile parce que je me reconnais parfaitement dans la phrase « les hommes n’ont pas idée ». C’est vrai, je n’ai pas idée de ce qu’est que de subir ce genres de phrases, ce genres d’actes. Je n’ai pas non plus idée de leur fréquence.
    Le fait que les femmes en parlent est important, cela permettra aux hommes (enfin ceux avec un minimum de cerveau) de prendre conscience de cette réalité, de peut-être être capable de réagir lorsqu’ils en seront témoin (j’ai déjà été témoin de ce genre de scène et n’ai compris/réagit que lorsque la fille a réagit, n’étant pas conscient de se problème avant, je n’aurais peut-être rien fait si elle s’était tue).

    Il faut communiquer, relater les faits, sans forcément de discours féministe ou autre. Juste dire que ces situations existent, que c’est inacceptable et qu’il est du devoir de tous de faire en sorte que ça ne reste pas impuni.

  • Fanchy dit :

    Bonjour,

    Suis à peu près d’accord avec tout ce que tu dis et je trouve ça courageux et juste de le faire. En revanche, j’ai une question ; sans harceler les filles dans les rues, j’ai le compliment facile – en partant du principe que quand quelque chose ne va pas il faut le dire et en faisant le chemin inverse, quand quelque chose va, il faut le dire aussi – et il m’arrive régulièrement de féliciter de parfaites inconnues pour leur maquillage original, leur coiffure intéressante ou leur manière de s’habiller tout à fait ravissante. Cela fait-il de moi un connard ?

    Attention donc ; à trop taper systématiquement, on efface les différences et on peut confondre ce qui était un compliment gratuit et gentle avec ce fameux harcèlement de rue.

    Perso, j’ai déjà suffisamment souffert étant ado du « les mecs sont tous des porcs et ne pensent qu’à ça / les filles sont des saintes et ne se touchent jamais » pour m’apercevoir dans ma vie d’adulte que les choses ne sont pas aussi contrastées que ça. Là encore, je pense qu’il faut se méfier des caricatures.

    Attouchements, drague lourdingue ou mots de travers = WRONG
    Compliment de la part d’un inconnu = POURQUOI PAS ?

    Voilà, s’tout.
    Continuons le combat !
    Fanch

  • Ruben dit :

    Je suis tout a fait d’accord vis à vis de ce  » phénomène  » primitif . Les homme ont des pulsion bien mais si ils sont homme ils peuvent les contrôler sinon il y a des centre spécialisé. Il n’y a pas que les femmes que ça touche ; quand ma copine sort où fait de simple trajet tel que école – maison j’ai peur , oui j’ai peur qu’elle se fasse agressée, touchée voir pire .. J’ai été contraint de lui demander de s’habiller de manière moins féminine , et pourquoi ? Pour éviter tout problème . On ne devrait pas à avoir à arrêter de vivre ou changer de mode de vie pour être en sécurité. J’aimerais passer mes journées en me disant qu’elle ne risque rien et que je la reverrais souriante en rentrant. De plus je trouve très agréable de voir une femme féminine , les femmes ont de jolies formes et très agréable à regardées ( Mais comme il est si bien dit => belle forme/ jupe ne veut pas dire je veux baiser ) J’aimerais que cela cesse et vivre n’ont pas comme quelqu’un qui cache sa bien aimée mais comme quelqu’un qui veut montrer sa beauté au monde en toute sécurité .

    Merci de lever la voix
    Ruben

  • Djo TLM Triangle Nerveux dit :

    je trouve pour ma pare que le probleme est amplifié par le système médiatique, technologique et sociétale , les principes de base de la galanterie sont bafoués, les mentalités déboussolés, et le résultat est apeurant. Je remercies mes parents pour leurs éducation sans failles, j’ais toujours été polis et cordiale et je n’ais pour autant jamais eu de problemes avec les femmes, bien au contraire. De tout coeur avec vous, et au passage, jolie coup de crayon 🙂

  • Ruben dit :

    Je suis tout a fait d’accord vis à vis de ce » phénomène » primitif . Les hommes ont des pulsions. Bien, mais si ils sont homme ils peuvent les contrôler sinon il y a des centres spécialisés. Il n’y a pas que les femmes que ça touche ; quand ma copine sort ou fait de simple trajets tel que école – maison, j’ai peur , oui j’ai peur qu’elle se fasse agressée, touchée voir pire .. J’ai été contraint de lui demander de s’habiller de manière moins féminine , et pourquoi ? Pour éviter tout problème . On ne devrait pas à avoir à arrêter de vivre ou changer de mode de vie pour être en sécurité. J’aimerais passer mes journées en me disant qu’elle ne risque rien et que je la reverrais souriante en rentrant. De plus je trouve très agréable de voir une femme féminine , les femmes ont de jolies formes et très agréable à regardées ( Mais comme il est si bien dit => belle forme/ jupe ne veut pas dire je veux baiser ) J’aimerais que cela cesse et vivre n’ont pas comme quelqu’un qui cache sa bien aimée mais comme quelqu’un qui veut montrer la beauté de son âme-sœur au monde en toute sécurité .

    Merci de lever la voix
    Ruben

  • Lady Moriarty dit :

    Une semaine que je l’attendais et il répond à toutes mes attentes ce post !

    Je sens que je vais laisser un com-fleuve, pardon d’avance.

    Harcèlement de rue, on connait toutes. Prise de conscience vachement tardive aussi en ce qui me concerne, j’ai été « flattée » à une époque par les « bien charmante », « jolie » ou « belles jambes ».
    Oui, j’en ai honte férocement aujourd’hui.

    Pour moi, c’est Tumblr, où les mouvements féministes sont très relayés, qui m’a fait percuter.

    Petite anecdote, j’ai porté ma petite jupe plastique jaune (la même que la tienne), sans mon homme, avec un trench looooooooooooong comme une nuit d’hiver. J’ai passé trois heures dehors avec : deux fois sifflée, un claquement de langue et 3 commentaires qui se veulent « approbateurs ».

    J’ai réagi d’un « connard » sonore pour chaque.

    Mais à Berlin, les filles abordent des shorts qui s’apparentent plus à des culottes en jean et no soucy.

    On va te dire ici, « ah mais oui, mais on est des latins, nous ».

    Ta gueule mec ! L’excuse à deux balles.

    Culturellement, on est de la viande ici, ils sont épatés quand on a un cerveau : « elle est belle cette fille et intelligente en plus ». Hallucinant en 2014.

    J’ai longtemps porté des tenues uniquement quand mon homme était là, aujourd’hui « fuck off », je fais ce que je veux et le premier qui l’ouvre sera mis à l’amende.

    J’ai eu deux très mauvaises « expériences » :

    1. un homme qui a essayé de m’embrasser gare du Nord et a tenté de me frapper quand je me suis écartée (j’en avais le genoux qui claquaient dans le métro)

    2. un autre qui a fait mine de me prendre en chasse en me gueulant « je vais te casser la gueule », parce que je lui ai fait un doigts en réponse à son « t’as oublié ta jupe ? ».

    Il faut que ça évolue mais même quand on en parle dans les médias, on est moqué.
    Je me souviens de cette jeune femme venue parler des « zones anti relous », mouvement féministe marrant mais sérieux, à Ce soir ou jamais. Elle n’a pas arrêté d’être coupée, Tadei la prenait pas au sérieux et Gaspard Proust n’était pas drôle pour la première fois.

    Et on est chez les « intellos » là.

    Ca va mal, mal, mal, ça commence à bouger, mais trop lentement.
    Certains se plaignent qu’on ne veule plus entendre leurs commentaires, Zemmour défend une virilité archaïque et personne ne s’en offusque.

    Et nous, on subit.
    Ca suffit.

    See U !

  • lina dit :

    Pas tout à fais d’accord…

  • Zaeldan dit :

    Sensibilisé d’accord, mais comment ?

    C’est pas des mec comme on peut en voir sur les vidéos à qui on vas dire « c’est pas bien ce que tu fais faut arrêter » qui vont avoir une prise de conscience et arrêter du jour au lendemain. Ce qui faut c’est poussé les gens autour à intervenir , pas forcement en venir au main, mais si plusieurs personnes, autre que la victime commence à interpeler les mec qui font ça peut être qui en auront marre et qu’ils arrêteront, après on peut pas vraiment interpréter a l’avances leurs réaction, enfin bref tout ça pour dire aux gens qui assistent à des scènes comme ça que certaines règles sont faites pour être transgresser #17 : d̶o̶n̶’̶t̶ be a hero .

  • ThibCarrMarket dit :

    Salut Elo 🙂
    J’adore ton site et ta manière de raconter les événements! Et celui du projet crocodile aussi.
    C’est vrai qu’on voit souvent des glands dans la rue qui abordent ou qui critiquent toutes les filles qui passent. Mais je ne m’étais jamais rendu compte que c’était si génant, et je n’aurai jamais imaginé que ça touchait tant de filles que ça: d’ailleurs suite à la publication de ton article tu as eu tellement de commentaires que je n’ai meme pas pu tout lire ^^!

    Donc voila, c’est tout! Merci d’avoir ouvert mon esprit!

  • ludo8469 dit :

    bel article afin de faire une prise de conscience…. par contre je ne pense pas ça fasse réfléchir vraiment « les gens » (je ne sais quels gens ils visaient dans les commentaires…)
    Par contre faudrait plus bouger les TEMOINS !! que les autres hommes et femmes parlent, s’expriment et ne laissent pas la victime seule !!!

    cela peut s’appliquer aussi à tout actes d’incivilités bien sûr !!

  • Marion dit :

    Pour témoigner et lire d’autres témoignages, il y a le site http://france.ihollaback.org/ !
    C’est une plateforme mondiale, et la France à sa propre page. Comme quoi le harcèlement de rue, ce n’est pas qu’en France, promis…

    C’est hyper intéressant et les filles se soutiennent vraiment !

  • francois dit :

    Bonjour,

    je lis ta page un peu vite, mais cela me semble plutôt clair, sensé et pédagogique…Je vais y réfléchir…mais je l’utiliserai bien dans une sensibilisation avec différentes classes dans un lycée de banlieue parisienne où ce travail sur l’égalité Hommes/FEMMES est une priorité.

    Par contre, je te conseil de mettre tes dessins ou futures productions en Creative Commons…histoire de répandre ton travavail et tes idées.

    Si tu veux en discuter…

  • Nina dit :

    MERCI pour ton article qui me donne enfin le courage de m’affirmer et de dire STOP !
    J’ai toujours détesté le sexisme, les préjugés et clichés de genre, etc. mais jusqu’à maintenant je n’avais jamais osé le dire à voix haute… Quelle erreur! Alors, MERCI. =)

  • Juliet S. dit :

    Rastignac alors selon toi, si j’ai bien compris, la cause de cette recrudescence de harcèlements (recrudescence restant à prouver, le fait étant que tout simplement on commence à plus en parler) serait le féminisme ?
    Tu n’essaierais pas un peu -consciemment- de tout mélanger là ?

    Tu parles de porno, de pubs (dégradantes en général pour les femmes) etc, comme si c’était une oeuvre du féminisme ????
    Sache que le féminisme est CONTRE la pornographie et contre tous les moyens de véhiculation d’images dégradantes des femmes. Associer le féminisme au porno c’est un argument digne d’un masculiniste qui cherche avant tout à décrédibiliser les femmes par tous les moyens plutôt qu’à se justifier, lui, avec des arguments raisonnés et raisonnables.
    Certes, certains se prétendent féministes en prônant la pornographie, la prostitution et toute forme de domination et d’image ultra-sexualisante des femmes, mais ces personnes-là sont en réalité ANTI-féministes, mais espèrent seulement avoir plus d’impact en se désignant comme féministes.

    Ce qui est drôle c’est que vous faites du « man’s plaining » en parlant des pauvres hommes « castrés » par l’hyper sexualisation du corps féminin.
    Euh ? Castrés ? C’est pas plutôt l’inverse ?

    C’est le fait au contraire de véhiculer une image du corps de la femme comme d’un objet que les hommes s’en font un faire-valoir et que l’on donne plus ou moins ouvertement le droit aux hommes d’agir comme ils veulent (car si femme = objet, alors = on peut faire ce qu’on veut avec).
    C’est bel et bien le machisme, le masculinisme, la misogynie qui s’évertuent à entretenir ces images-là de la femme et c’est dans le seul intérêt des hommes et contre celui des femmes.
    Alors ne venez pas accuser la pornographie etc de castrer les hommes parce que là à part faire preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve vous faites rien d’utile.

    Les femmes, elles en revanches, ne doivent pas se sentir castrés des corps hyper-sexualisés (body buildés etc) des hommes ???

    D’ailleurs, bizarrement, il n’a jamais existé d’équivalent féminin pour le terme « castration ».
    Donc depuis toujours, il est considéré comme possible qu’un homme ou un garçon soit bafoué voire humilié en tant que sexe, par contre la même chose n’existe pas pour les femmes ?
    Le terme équivalent à la « castration » psychologique n’existe pas pourtant, il en a toujours été ainsi depuis la construction du patriarcat : les femmes sont dévaluées en tant que sexe pour mieux faire valoir les hommes.
    Lorsqu’une femme est harcelée ou agressée, que ce soit verbalement, physiquement, sexuellement, elle est attaquée en tant que femme. Donc elle est blessée et discréditée en tant que telle.
    Mais il n’existe pas d’adjectif équivalent à « castrer » pour parler de ce phénomène répandu depuis toujours, preuve que ce phénomène est renié par ceux qui en sont la cause.
    La cause en étant le machisme et non pas le féminisme (car je le répète, c’est le machisme qui a construit les images dégradantes des femmes et non pas le féminisme qui cherche à le défaire.).
    Le seul but du féminisme est de rendre aux femmes les droits FONDAMENTAUX qui leur ont toujours été bafoués (comme le droit d’être respectée, de ne pas être violée, battue, vendue, prostituée, et j’en passe).
    Ce n’est en aucun cas d’attaquer les hommes. (à moins que vous considériez comme certains que interdire aux hommes d’agresser les femmes, c’est une atteinte à leurs droits les plus légitimes).

    Justement à ce propos, vous parlez de ces garçons et hommes qui se heurtent au « mépris misandre » ?
    Lorsque vous parlez de mépris misandre, vous faites allusion à ces individus à qui l’on reproche d’avoir tel ou tel comportement déplacé envers les femmes ?
    A moins que j’aie mal compris, mais si c’est bien le cas, permettez-moi de vous dire que lorsque l’on reproche à un homme d’avoir un comportement mauvais à l’égard des femmes (harcèlement verbal, attouchements etc…), alors cet homme n’est pas attaqué en tant qu’homme (sexe) mais en tant qu’AGRESSEUR et que si vous ne savez pas faire la différence entre les deux, ça en dit long.
    Reprocher aux hommes qui en sont coupables d’avoir des comportements qui, faut-il le rappeler, sont illégaux, ce n’est en RIEN de la misandrie, c’est tout simplement de la pure LOGIQUE et de la pure JUSTICE.

    La misandrie serait là si un homme était attaqué pour la seule raison qu’il est un homme sans qu’il n’ait rien fait de mal, mais en restant de bonne foi, pouvez-vous me dire combien de fois sur % cela arrive ?????
    Tandis que la misogynie, elle, est omniprésente, et que lorsqu’une femme se fait attaquer, c’est pour la seule raison qu’elle est femme (et ce qu’importe qu’elle soit en jupe, en jean, maquillée ou pas maquillée, en mode garçon manqué ou sexy, car ça arrive à TOUTES les femmes).
    Là on peut parler de misogynie. Attaquer une femme parce qu’elle est femme.

    Mais reprocher à un homme d’avoir un mauvais comportement, ce n’est pas de la misandrie.

    On ne reproche pas aux hommes qui se comportent bien les comportements des hommes qui se comportent mal.

    J’espère que vous aurez vu mon commentaire et qu’il vous aura fait réfléchir dans le bon sens, car je dois avouer que même si je suis très souvent confrontée à ce genre de commentaires (de la part d’hommes, comme par hasard) et que ça ne me surprend pas, je trouve toujours aussi nul d’inverser les rôles (en considérant par exemple les garçons victimes de la pornographie des « féministes », tandis que ce sont les femmes qui sont victimes de la pornographie des misogynes).

    Je pourrais encore écrire plein de choses mais honnêtement je n’en ai pas envie.
    Je pense que vous savez la vérité au fond de vous mais que comme la plupart vous ne voulez pas vous l’avouer.
    Donc au lieu d’inverser la situation en contribuant par-là même aux clichés sexistes, si vraiment vous n’avez rien à vous reprocher, admettez la réalité.

    Et ne vous inquiétez pas, tant que vous serez courtois à l’égard des femmes, personne ne vous accusera, au contraire =)

  • Anony dit :

    Bonjour Maureen,

    Ton poste reflète certainement une grande partie de la réalité de l’environnement des femmes, et il est vrai que ce qui t’es arrivé est déplorable… En vérité, le temps avance et les gens ne changent jamais. Il est clair que le comportement des personnes frustrés de ne pas pouvoir s’assouvir et reporté explicitement sur les personnes innocentes qu’ils croisent et les rendent responsables de leur frustration.

    Mais que peut-on réellement faire contre ce type de harcèlement, au même titre que l’on ne peut pas faire grand chose contre un vol à l’arrachée. Je pense qu’il n’y a pas de réponse à cette question, à part essayer d’éradiquer les cons de notre monde… Et là il y a du boulot.

    Saches que je t’apporte, en tant qu’homme, tout mon soutien dans le combat qui est le tien et que je rejoins ta cause dans l’idée de dire les femmes n’ont pas à être traitées de la sorte, et que certaines limites n’ont pas à être dépassées.

    Cependant, comme les hommes aiment plaire aux femmes, les femmes aiment aussi plaire aux hommes (I guess), en ce sens doit-on considérer comme un harcèlement moral le fait d’inviter une inconnue boire un café?

    Sans parler de harcèlement véritable (insultes, agression physique…), les choses ne seraient-elles pas différentes si, au lieu de personnes vivant dans une pauvreté extrême, mal habillés, et ayant (pour certains) un fort accent oriental (je pense à la première vidéo), on avait à leur place des mannequins d’Abercombie, en costume, avec un accent anglais…
    Je pense que la perception du contact serai un peu différente…

    Mais comme je dis souvent, dans la vie il y a des gens biens et des cons, et malheureusement, dans la vie tu tomberas toujours un jour ou l’autre sur l’un d’entre eux.

    En vous souhaitant une bonne continuation,

    YL.

  • Tony dit :

    Bonjour Diglee,

    Je suis un homme et ce genre de comportements sont tout simplement révoltants et ignobles. Je ne me défini pas comme séducteur, mais j’aborde régulièrement des femmes, des groupes et des hommes dans la rue, car j’aime la rencontre et surtout la beauté de la rencontre imprévue et impromptue. Mais je ne suis jamais lourd et insistant et j’essaie toujours d’être original et drôle. Ma copine actuelle je l’ai rencontré comme cela, et ça restera un des plus beaux souvenirs de ma vie. Elle était dans un parc en train de lire et je lui ai simplement dit « Je devrais pas te le dire mais il meurt à la fin ». Je me rappellerai de son sourire encore longtemps…

    Seulement a cause des comportements irrespectueux, aborder une femme seule devient impossible ou très compliqué. On ressent de plus en plus la peur chez les femmes, la méfiance. Après deux trois phrases ça va, elle comprend qu’on est pas un mec lourd mais juste sympa. Mais ça va devenir de plus en plus compliqué de faire ce genre de rencontre sans passer pour un « sale type » pour les hommes. Beaucoup d’hommes n’ose plus aborder par peur de passer dans cette catégorie. C’est bien dommage, ils passent a côté de très jolie rencontre…

  • Lela dit :

    Qui aurait cru qu’en France en 2014, il serait encore bien difficile d’être une femme ! Triste réalité !

    Bravo Diglee pour cet article, c’est encore une fois très juste.
    Merci …

  • Simon dit :

    Intéressant comme débat, et bravo pour les illustrations.
    En tant qu’hommes on a du mal à se rendre compte. On se dit même naïvement qu’un petit compliment à une jolie fille est naturel. De là à ce que ça devienne un problème au quotidien, on ne s’imagine pas.
    C’est vrai que certaines filles dans la rue ont l’air complètement flippés et renfermés, on dirait qu’il y a une crise de confiance entre l’homme et la femme de nos jours. C’est dommage car je ne pense pas que la majorité des hommes soient des gros pervers indélicats et misogynes.
    Il existe aussi des mecs normaux simplement en quête d’un sourire, d’un contact, d’une discussion avec le sexe opposé.
    La nature est peut être mal faite, mais l’homme est constitué ainsi depuis les temps anciens il est animé par un instinct de conquête et de chasse. Ca peut paraitre primaire mais sociologiquement on ne peut nier cela. L’homme moderne doit se dépêtrer de cela comme il peut, et il en est souvent maladroit.
    Le problème c’est quand la maladresse se transforme en violence et en lâcheté de la part de certains malades.

  • space dit :

    Excellent dessin !!! Bravo !!!
    Tout ira mieux lorsqu’en Europe nous admetrons, ainsi que l’auteure de la video belge le disait explicitement, que le problème principal vient des hommes d’origine arabe et moyen-orientale islamistes pour la grande majorité. L’impérialisme du voile SOUS TOUTES ses formes pose les bases d’une société profondement SEXISTE conservatrice et dominée par des hommes illettrés limite débiles mentaux qui trouvent refuge dans l’islamisme.
    IL FAUT DIRE NON A L’HARCELEMENT DE RUE
    MILITER POUR L’INTERDICTION DE TOUS LES VOILES ISLAMISTES
    MILITER POUR LA DECHEANCE DE NATIONALITE et l’EXPULSION DES BINATIONAUX ISLAMISTES

    L’Europe doit se battre pour défendre nos libertés !

  • Bulle dit :

    Merci beaucoup pour cette article qui m’a vraiment touché. Je vais l’envoyer à mon entourage masculin, qui n’agit pas de cette façon et n’a pas toujours conscience que beaucoup d’hommes le font, et ne comprennent pas forcément. Malheureusement on y passe plus ou moins toutes. Le pire reste le contact physique, mais les sifflements ou remarques régulières c’est usant. Et je ne pense pas vivre dans un endroit difficile…

    > Ludo, réjouies toi intérieurement du plaisir de voir une belle femme, mais tais toi s’il te plait, elle t’en sera sûrement reconnaissante.

  • trainki dit :

    Loin de moi le désir de stigmatiser la cause masculine également, mais je tiens à faire savoir que, et même si nous ne subisont aucun dommage morale, le comportement de ces « personne », à aussi une lourd retomber sur les hommes « normaux » (comprendre par là qui laisse leurs mains la où elle devrais êtres et qui évites de juger une fille sur son degré d’habillage par exemple).
    Parce qu’à cause de ce nombre croissant d’harcellement, dont moi même je suis souvent témoins moi-même, l’homme apparais de plus en plus sous des dehors…. Disons le franchement: Carrément glauque Oo

    Alors là, se pose le vrais problème, comment en temps qu’homme, se voulant civiliser, normal et même galant (du moins sans êtres lourd) pouvont nous nous…. Démarqué? De ce genre d’individus?
    … Oui j’ai peut êtres pris cette article pour un forum d’aides « S.O.S Civilité ».

    Et du coup, il faut avouer qu’en temps qu’homme qui en à quelque choses à faire de ne pas passer pour le premier pervers venue, et voulant juste êtres un citoyen normal et galant (oui c’est sexiste, mais je m’en fiche! Je préfère êtres galant sans me forcer, c’est comme quant je laisse la porte ouverte pour laisser la mamie du second étage rentrer à ma suite avec son paquet de poireau et que je lui prend pour l’aider à les monter.)… Bah c’est assez blessant ensuite d’avoir l’impression d’êtres juger.
    Bien entendus, je n’accuse pas la gente féminine d’êtres paranoïaque, au contraire mesdames: Faites attention à vous. Mais je déplore seulement qu’à cause de ces comportement, un clivage se fait entres les deux sexe et qu’une véritable phobie de l’homme germe en vous.

    C’est pourquoi j’encourage aussi le peu d’ami masculin que j’ai (Oui… 90% de mes amis sont des amies) à montrer le meilleurs jours de la gente masculine… Mais c’est pas à 4, dont un paumée dans un petit village que ça fera bouger les choses.

    Je prend le harcellement de rue très à coeur d’autant plus que certaine de mes amis en sont victime :/

  • Jonathan dit :

    Je vais réagir un peu maladroitement à l’impensé de votre propos (auquel j’adhère entièrement)
    J’ai toujours difficulté à parler des problèmes des hommes quand un phénomène touche presqu’exclusivement des femmes, qui plus est lorsque le comportement fautif est le fait d’hommes. Il y a toujours, dans ce « nous aussi nous sommes victimes » une sorte d’atténuation de la violence et de sa gravité (le nombre d’hommes battus, par exemple, sert toujours à « neutraliser » la violence faite aux femmes et donc les campagnes de prévention et la juste colère. Alors qu’il s’agit d’un problème, distinct, qu’il faut traiter, ces personnes là, toujours empreintes de misogynie, crée un équilibre idiot autant qu’absurde). Pourtant ce n’est pas le cas ; pourtant je suis moi aussi la proie de ces comportements odieux. Je prends mille précautions, parce que souvent sur ces sujets là on ne se comprend pas, souvent on croit voir dans ce genre de propos une tentative de diminution, de « c’est pas si grave » ce n’est pas le cas ! J’ai conscience de ce qui arrive aux filles et de combien ceci est atroce.

    Je subis, bien moins que vous, et cette différence d’intensité le rend presque « viable » ce harcèlement de rue dont vous parlez. Je m’habille d’une façon un peu trop étrange (et le fait même que je doive ici le mentionner, remarquer « la différence » est tellement injuste et atroce), alors, alors je suis dans ces bouches là « dévirilisé » (ou pédé, ce qui alors me fait revendiquer l’homosexualité sans pourtant être homosexuel), la proie des injures et des comportements effrayants, moi aussi, il m’arrive lorsque je sors dans certains coins devoir m’interroger sur mon style vestimentaire. Je ne dois plus seulement accorder les couleurs entre elles, mais aussi aux regards tout à l’heure plein de menaces et de haine. Des regards se posent sur moi, hostiles, et c’est le même que celui qui dévisage une fille ; c’est un regard qui nie l’autre, lui refuse la qualité de semblable et d’être sensible.

    Et c’est brutal, parce qu’on astreint à un « devoir être ».
    Le même impératif s’impose aux filles
    « Si tu te respectais
    Si tu t’habillais comme il faut »

    Bien entendu, ce problème touche majoritairement, brutalement, sauvagement et je ne vais pas épuiser ici tous les adverbes de l’excès, les filles. Mais, ou plutôt, et aussi, aussi moi et des tas de garçon de ma complexion, se trouvant face à ceux-ci tout aussi démunis. Parfois davantage, parce que, mâle forcément, se taire c’est être impuissant. Parce que féminisé on est pire qu’une fille.

    S’il était possible enfin d’être un individu plutôt qu’un sexe ou une orientation sexuelle. Dire « JE » dans l’accoutrement qu’on veut et non pas « garçon » « fille ».

  • romain dit :

    L’éducation (ou le manque d’éducation) en est une des causes, puis le milieu social, et la culture religieuse aussi mais on ne le dira jamais car c’est un tabou et que évidemment on préfère ne pas sous-entendre certaines choses.

    Par exemple, je n’ai jamais vu une personne d’origine asiatique agresser qqn ou demander une clope ou demander un « 06 » ou un « wesh t’es bonne tu viens on baise »…bizarrement ce ne sont jamais eux.

    Je n’aimerai vraiment pas être une fille aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est plus dur qu’avant.
    En tout cas, les gens se respectaient un minimum pendant les 30 glorieuses.

  • Inès dit :

    Super post (comme toujours venant de toi !) qui résume bien tout ce que j’ai pu voir sur le web ces derniers temps 🙂 C’est un sujet délicat, comme le montrent certains commentaires.

    Moi-même je me retrouve à penser un peu comme certains mecs qui commentent, en particulier l’histoire de la jupe… Par exemple sur le post de marionpointcomm, elle compare short et jupe, mais j’avais envie de dire qu’une fille peut aussi bien porter short et pantacourt qu’un homme alors pourquoi prendre la jupe comme exemple ? Et aussi, la différence entre short et jupe, c’est que la jupe permet un accès beaucoup plus « direct », y’a moins de « frontière », enfin c’est ouvert quoi. Du coup je peux comprendre certaines remarques de mecs, et c’est en voyant la réaction des filles que je me dis « Est-ce que c’est moi qui pense mal? Si oui, comment j’en suis venue à là ? ». Ce que j’ai dit rapport à la jupe et au short ça relève juste de la définition, mais je comprendrais quand même qu’un mec soit + tenté par une fille en jupe qu’en short. Même si j’excuse pas du tout ce genre d’agressions hein, au contraire.

    Au contraire, je pense qu’inconsciemment ça a formé mon esprit. J’ai pas une bonne mémoire de mon passé, enfance, éducation et ça me frustre un peu, alors j’essaie d’analyser. Aussi loin que remontent mes souvenirs j’ai jamais vraiment aimé porter des robes et des jupes, je les fuyais, j’ai toujours fui la vision de la féminité, allez savoir pourquoi. Donc depuis que je choisis mes vêtements (oui, petite fille au primaire c’était jupes, robes, collants) je ne choisis que des jeans, tshirts et pulls plutôt amples et pas « voyeurs ». Je mets rarement du maquillage par opinion personnelle (pourquoi se cacher derrière des artifices, ça coûte cher et on ment aux autres, beauté naturelle blabla…). Mais je me mets de plus en plus à réaliser, en partie grâce au mouvement Stop harcèlement de rue, qu’à chaque fois que j’envisage une robe/jupe/maquillage/jolie coiffure/sac à main, il y a certes une partie de ma décision qui relève de mon goût personnel, mais surtout, à chaque fois, à chaque fois que je veux en porter je calcule un taux de probabilité d’agression dans ma tête. Je pense en permanence que plus j’aurai l’air jolie et attirante, plus j’aurai de risques de me faire agresser. Par conséquent, je me suis forgée au fil des années l’équation « mocheté = sécurité » que j’applique quasiment en permanence. C’est rare que j’ose faire un effort pour me faire jolie, toujours pour un événement particulier du style réveillon, anniversaire, soirée (où je me débrouille toujours pour ne jamais être seule, même si ça inclut de ne pas autant profiter de la soirée que j’aimerais).

    C’est grave de penser comme ça ? Je me suis tellement formatée à l’idée qu’avoir l’air féminine c’est s’exposer aux agressions masculines. Même en me baladant dans la rue en jean-basket-gros gilet-lunettes-tête rentrée, je suis pas rassurée. Et MÊME en se souciant si peu de mon apparence comme moi (je m’abstiens juste à être bien coiffée et avoir des vêtements coordonnés), je me fais klaxonner ou siffler dans la rue où j’habite. C’est grave quand même. Juste voir une fille rentrer chez elle à la fin d’une journée de cours suffit à ces mecs en moto ou voiture pour me héler. ça m’est pas arrivé souvent, mais enfin, pourquoi ? Moi ça me fait juste stresser et rentrer le plus rapidement possible chez moi avec le coeur qui bat de travers, en priant pour que le mec s’arrête pas sur le bord de la route pour me piquer mon sac ou je ne sais quoi.

    Bref, je me mets à raconter ma vie, mais c’est quelque chose dont j’ai jamais parlé et dont je commence à peine à prendre conscience. Mes parents nous ont toujours élevé dans une philosophie « la sécurité avant tout » etc, ça a peut-être un lien, mais c’est quand même pas normal. ça m’a toujours énervée aussi les amies ou ma mère qui me disaient « tu devrais te maquiller ». Et pourquoi je devrais au juste? Quand je vois des gamines de 10 ans maquillées comme Nicki Minaj je trouve juste ça désolant, et comme j’aime toujours agir dans le sens inverse des autres ou ce qu’on me dit de faire… Mais voilà, la vérité est que je me trouve plus jolie maquillée et habillée avec certains vêtements un peu découverts, mais que quand je le fais je cours + que je ne marche dans la rue et je porte un gros gilet noir même par + de 20 degrés. C’est triste en fait.

    Par rapport au sujet initial du harcèlement de rue (même si ce que j’ai pu dire est sûrement en lien je pense), j’en ai pas vraiment subi vu que je sors pas beaucoup et rarement dans des grandes villes. Le seul événement notable dont je me rappelle, à part les quelques fois où des jeunes m’interpellaient sur la route, c’est il y a quelques années, au collège, en 3ème, je devais avoir 13 ou 14 ans. On était en voyage scolaire à Paris, un petit groupe d’une 15aine d’élèves avec 2 profs. On marchait dans une rue pour aller je ne sais où, je crois qu’il faisait nuit ou qu’elle tombait et qu’on était dans le quartier de Montmartre. Donc voilà, on marchait en rang tranquillement sur un trottoir, et puis là soudainement, un grand black d’environ 30-40 ans je dirais au moins qui marchait dans le sens inverse sur le même trottoir, me pince très fort le bras en passant près de moi. ça n’a duré que quelques seconds à peine, juste le temps qu’on s’entrecroise, mais ça m’avait choquée et ça a dû me traumatiser un peu vu que je m’en rappelle encore très bien. Je crois pas en avoir parlé à quelqu’un ou alors bien après coup. Mais juste pourquoi il a fait ça ? J’étais encore qu’une gamine, je devais ressembler + à un enfant qu’à une femme, sans maquillage, sans poitrine, juste une collégienne sage en voyage scolaire en été.

    Bref, je me rappelle de chacune de ses infimes agressions, qui suffisent pour me conforter dans mon idée qu’il vaut mieux se cacher et pas se mettre en valeur, et bordel quelle société de merde.

    Ah et aussi j’adore Londres aussi, je déteste Paris mais j’ai adoré Londres à chaque fois que j’y suis allée, l’ambiance est tellement différente, il y a tellement plus d’entraides, les looks étaient tellement plus libérés, ça m’a fascinée. J’y ai passé un week-end à me balader en cosplay dans le métro et la rue (robe rouge et maquillage marqué), et je me rends compte que ça m’a posé aucun problème à aucun moment. Aucun regard ou remarque déplaisante, juste une grand-mère souriante nous donnant son journal dans le métro et des jeunes rentrant de soirée en faisant gentiment les abrutis autour de la barre de métro, les filles autant détendues et alcoolisées que les mecs sans qu’il y ait eu de problème.

    Voilà. C’était mon petit témoignage qui va prendre une bonne partie de la page de ton post :3

    Continue ton blog comme ça ♥

  • delma dit :

    et puis vint la video de remy gaillard… et là j’ai vomit…

  • Chopper dit :

    Certains hommes pensent qu’ils peuvent tout ce permettre, c’est lamentable….

    J’aimerais vivre dans un monde où les femmes sont au pouvoir pour régler ce genre de problème.

  • Lady Moriarty dit :

    Je reviens !

    Ce serait bien que la presse féminine française se bouge un peu le cul aussi, j’ai acheté un Grazia pour la première fois depuis un an, et je tombe sur un article sur la nouvelle conquête de Clooney, se foutant de la gueule des « bimbos décérébrées » avec lesquelles il sortait avant de tomber sur une femme belle ET intelligente. La presse féminine bas de gamme véhicule une image « bitchy » des femmes entre elles, pour moi totalement inacceptable.

    J’ai été outrée par les critiques visant Kim Kardashian lorsqu’elle était enceinte et je ne supporte pas d’entendre des amies ou proches féminines qualifier une femme de « vulgaire » dans la rue (mini jupe et cie).

    Si une nana se sent bien en mode Miley Cyrus, grand bien lui fasse, c’est parfait pour moi.

  • Para dit :

    Ah cet article…
    Bien évidemment, il y à des limites à une certaine lourdeur de rue, ceci dit faire semblant que ces comportements ne s’incluent pas dans un système généralisé qui met en avant le sexe mis en scène et le désir manipulé est ridicule. Je lis sur la partie de droite de ce blog:
    Diglee: Mes livres : FOREVER BITCH.
    Comment dire? Sans vouloir entrer dans la caricature de « elles l’ont bien cherché » je pense qu’il serait néanmoins intelligent de se poser des questions sur les valeurs mise en avant sur un blog de ce type. Si vous pensez qu’on peut à la fois proner la « bitch attitude » et les « trentenaire libérés » la culture 2.0 de tumblr à youporn et en même temps vouloir des rues ultra safe et vivre ds un monde asceptisé. (et on sait tous qu’au final, ce genre de remarques viennent de CERTAINES classes sociales envers certaines autres classes sociales.). Après tout si vous en avez marre des « caillera » rejoignez le bloc identitaire non ?

  • Auriane dit :

    Enfin, enfin, les filles vous commencez à prendre conscience que ce n’est pas normal de se faire traiter comme un bout de viande.
    Et y’a encore beaucoup de boulot, j’entends trop souvent venant de la bouche de femmes: « nan mais regarde là celle là, qu’elle ne vienne pas se plaindre si elle se fait violer ».
    Et oui, en France, jusqu’à preuve du contraire, les femmes sont les égales des hommes et oui, elles ont un cerveau et oui, elles ont le droit de s’habiller comme elles veulent.
    Le harcèlement de rue, ça ne date pas d’hier, mesdames et messieurs. J’ai 36 ans et quand j’étais bien plus jeune, je me faisais régulièrement harceler dans la rue. J’ai toujours répondu, selon mon humeur et la situation, d’un simple regard de tueuse qui fait de suite détourner les yeux d’un connard siffleur, à la diatribe hurlée qui s’entend à des kilomètres et qui vrille les tympans. je sais bien hurler, c’est une chance. Ma seconde chance, c’est d’être grande (et oui les connards ne sont pas très courageux) et je comprends les filles petites qui s’écrasent de peur de se faire frapper. Mais c’est pas une raison pour se laisser faire, imaginez des moyens imparables, soyez inventives. Parlez-en au maximum de personnes pour faire bouger les mentalités. Pour ma part, à l’époque, quand j’en parlais, on me répondait, mais de quoi te plains tu? tu es jeune et jolie, tu devrais être contente d’attirer les hommes! Euh, comment te dire… Je ne vais pas à la pêche (aux connards), j’ai ce qu’il faut chez moi!!!
    BREF, ne baissez jamais les yeux, répondez dans la mesure du possible, si vous sentez un danger, la main toujours sur le portable prêt à appeler les flics. Et élevez vos fils en ayant conscience qu’ils seront des hommes un jour, vous ne voulez pas qu’ils deviennent des connards siffleurs… Bizzzz

  • Clémentine dit :

    Bonjour,
    tout d’abord je suis parfaitement d’accord avec tout ça. Depuis que j’habite en centre ville j’en entends des « vous êtes charmante » « viens on va boire » etc…
    je me suis rendue compte quand même d’une chose au bout d’en avoir tous les jours. Certaines paroles ne me dérangent pas plus que ça si c’est bien dit, et rien de plus, qui demande pas de retour. Mais lorsqu’un mec m’accoste réellement et que soit je ne lui réponds pas, soit que je passe mon chemin etc… je me sens mal à l’aise, on m’empêche de passer et on m’a même suivi jusqu’à mon immeuble une fois. J’ai énormément flippé.
    Une fois, j’allais à un soirée, je m’étais donc fait jolie. J’avais tellement peur qu’on m’accoste dans la rue que j’ai mis une énorme veste, une écharpe, bien camouflée quoi. Je ne trouve pas ça normal, depuis quand, en France les femmes doivent faire attention à comment elles s’habillent pour faire ne serait-ce que 50 m ? si je veux porter une jupe, je la porte, pareil pour une robe ! ce n’est pas normal que ces hommes qui se croient tout permis nous accoste sous pretexte qu’on est bien habillée.
    Devant la fac une fois, c’était en plein été, je m’étais mis en jupe-débardeur. Et bien un musulman s’est approché de moi et m’a sorti « ce que vous faites mademoiselle en vous habillant comme ça c’est mal, vous lâchez une bombe et il risque de vous arriver quelquechose. Vous êtes mauvaise, vous attirez les hommes et les repoussez. » D’OU ??? d’où le mec vient me dire une chose pareille ?! j’étais tellement choquée que je n’ai rien dit. et maintenant que j’y repense, si je l’attirais, il avait qu’à assumer et le penser lui tout seul. D’où il vient dire à une fille, qu’il ne connaît de nulle part, ce genre de choses ! Non je ne suis pas une allumeuse ni une aguicheuse, je m’habille comme je l’entends et j’en ai marre de me demander si « ça ira ça ou pas ? j’ai peur qu’on me fasse chier… ».
    L’autre jour, je suis allée acheter à manger juste à côté de chez moi. Un des clients, vieux dégueulasse, m’a demandé si « je chassais la belette » ou si « je faisais de l’alpinisme », ce qu’on sait très bien ce que cela signifie. Depuis, je ne retourne plus à cet endroit de peur de le recroiser. Il y avait d’autres personnes dans le resto, personne n’a rien dit. Ce n’est pas normal d’acheter une jupe et de ne pas oser la mettre sous pretexte qu’on va marcher 50m. Il faut agir contre cela et que les hommes prenne conscience que NON ce n’est pas comme ça qu’ils pourront séduire. S’ils veulent séduire, y a les bars, etc… et encore. Ce n’est pas normal de ne pas oser aller acheter ce qu’on veut par peur de recroiser tel ou tel dégueulasse. Donc voilà un long poste pour dire, Diglee, je t’admire d’avoir fait ce post, et les mecs, réfléchissez à 2 fois avant de dire quelque chose à une fille/femme dans la rue.

  • Stef dit :

    Diglee…effectivement, vous, les femmes, êtes plus embarrassées mais je me souviens d’une fois où j’avais la main sur la barre dans le métro et où une jeune femme est venue y frotter ses seins…très gênant…je suis sorti à la station d’après et j’ai pris ça pour du harcèlement également…

  • patoulafee dit :

    big up! Très bien ce post, vraiment. Il faut interpellé les hommes sur le sujet. Il faut surtout que l’on redevienne citoyen, et lorsque l’on est témoin de ce type de harcèlement : agir, ensemble! Si tout le monde prend parti de le faire, et bien c’est le harceleur qui va se trouver bête! En tout cas bravo pour ton post!

  • Aleks dit :

    Bravo Maureen pour avoir le courage de dénoncer quelque chose qui est très banalisé de nos jours. Ton évolution est magique à suivre et n’aie surtout pas peur de dire ce que tu pense et d’aborder des sujets de fonds comme ceux ci car tu es lue par beaucoup de gens qui je l’espère se sentirons moins seuls et prendrons conscience des choses. Ton travail est toujours aussi superbe. Go on , peace and love 😉

  • Val dit :

    Excellentes illustrations, très bon article.

    Je suis un homme et je trouve déplorable ce genre de remarques….elles surgissent même parfois quand je suis main dans la main avec ma copine dans la rue (« mmhhh mignonne », « t’es bonne », « t’as de la chance… »). Je trouve cela déplorable et insultant autant pour ma copine que pour moi.

    Bon combat, portez des jupes !!

  • A51 dit :

    Je vais dire des choses bêtes, parce que je suis un garçon :
    Quand quelqu’un m’inspire quelque chose, je le lui montre.
    Quand je dois contacter quelqu’un d’urgence, j’emprunte un téléphone.
    Quand je mange des bonbons dans le bus, j’en propose à la personne assise à côté de moi.
    Parfois je m’adresse à des vieux, parfois des grands, parfois des filles, parfois des moches, parfois des étrangers. Parfois des gens étranges. Parfois des gens qui ne m’inspirent pas confiance. Souvent des gens qui ne me comprennent pas.
    Je peux vous l’assurer, il n’y a qu’un seul type de personnes qui vous le reproche, qui s’énerve, qui s’excite : les filles convaincues qu’on essaie de les séduire.
    Et je peux vous l’assurer, ça fait toujours un peu mal.

    Pour te répondre, Maureen, je pense que tu te trompes quand tu écris « Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence. », te posant cette question erronnée de « ce qu’attend un homme qui vient s’assoir [etc…] » Peut être tu ne demandes pas cette approbation, mais je crois quand même que tu es déçue quand tes habits déplaisent, et que tu es contente quand on te trouve jolie. Et ces gens étranges qui le verbalisent, ce sont des gens qui répondent de façon instinctive à ce que tu demandes quand tu choisis ta coupe : tu leur envoies le signal « j’ai besoin de me sentir jolie », et ils te renvoient « tu es jolie ». D’ailleurs c’est comme ça qu’on devrait commencer les conversations, avec cet absurde « ça va ? », (mettons que ça veuille dire « Ta santé est-elle bonne ? »), de dire  » tu es rayonnant aujourd’hui » ou « ton visage est plein de belles couleurs ce matin ». Oui, ce sont des hommes qui t’abordent, parce que c’est le désir animal qui pousse ces messieurs vers toi, mais si c’est un échange dans la civilité, prend le comme un bien, et condamne la civilité de ne pas les pousser vers d’autres hommes. (es tu sûre qu’ils ne le font pas? il y a souvent de vieux monsieurs qui m’accostent pour discuter, moi…) Mais plus on se retient d’aller vers les gens, et plus ces contacts sont violents. A l’echelle d’une société, ça donne les comportements que tu dénonces. C’est parce que nous sommes des gens froids qui nous ignorons, que naissent ces comportements. Le commentateur « Rastignac » fait une bonne analyse de l’extreme. Parce que nous sommes devenus extrêmes. Extrêmement distants. Ces comportements sont plus extrêmes quand les distances sont accentuées (conditionnement religieux ou politique, vous savez de quoi je parle), et le sont moins quand les gens sont proches, ou du moins qu’ils revendiquent moins leur différence homme/femme. Pas besoin d’aller à New york. Va dans une ville de province.

    Cordialement,
    Nathan

  • pastèque-cosmique dit :

    Salut Diglee, merci pour ton post, hélas beaucoup trop vrai !
    Je ne suis que trop d’accord, il faut faire bouger les choses. Pourtant, il y a une rhétorique qui pour moi est insupportable, c’est le discours du « il-ne-sont-pas-tous-comme-ça ».
    Tous le monde sait ça, et pourtant, on se retrouve toujours à ressortir ça, comme pour rassurer les hommes, les protéger de notre colère. Et quand je parle des hommes, je parle bien du bon vieux combo homme-blanc-hétéro-cis, le premier qui va pleurer dès qu’on va faire une remarque, celui qui est bien sûr de son droit.
    Même s’il n’y avait qu’un seul homme sur la Terre qui se comporterait comme ça, ça serait déjà trop. Cette rhétorique m’apparaît juste comme un pansement, une manière de relativiser les choses, de ne pas bouger trop les choses. Le méchant, c’est l’autre.
    Je m’en fout que tous les hommes ne soient pas des pervers, je m’en fout de rassurer les hommes dans leur petite virilité. Une remarque, c’est déjà trop.
    Qui nous protège, nous les femmes? Harcelée, attouchée, violée, …
    Qui nous rassure, nous les femmes? Misandre, hystérique, mal- baisée, folle…
    On s’en prend plein la gueule depuis des siècles, et faudrait encore rassurer mônsieur, que non, lui, il est bien, non, lui, il respecte les fêêêmes.
    Il faudrait apprendre à ces messieurs en particulier une chose: tait-toi, écoute, et soit humble.

  • Tam L dit :

    Si vous voulez vous faire peur, il y a aussi eu sur twitter le #yesallwomen, en réponse au #notallmen (sur lequel on constatait de plus en plus de misogynie). Les gens commencent à se rendre compte que ce n’est pas normal qu’on apprenne aux filles à « éviter de se faire violer » alors qu’il serait logique d’éduquer les garçons à se comporter en être humains et ne plus considérer les femmes uniquement comme l’objet de leurs désirs!

  • Zophia dit :

    Je me reconnais entièrement dans ce post et ça fait tout autant plaisir de voir que ce sujet se dévoile peu à peu. Bon nombre de mes amis (masculin bien sur) ne soupçonnaient même pas cette nouvelle tendance agressive en rue, il faut dire aussi que je n’en avais jamais parlé…
    Pourquoi ? parce que j’avais honte, qu’elle idiote je faisais…
    Vite vite partager sur facebook 😉

    Un tout grand merci !

  • Apoc dit :

    Bonjour,

    Je suis de ce combat. Militant de l’égalité homme-femme à toute heure et surtout du respect de l’autre, peu importe son ethnie, sa religion, son origine ou son genre. Un excellent billet que je m’empresse de partager sur Facebook. Que les mentalités changent.

    Apoc / Guillaume.

  • Anna dit :

    Les insultes, je suis d’accord, c’est inacceptable. Mais est-ce qu’il faut pas quand même placer une limite ? Genre un mec qui me dit « vous êtes jolie » ça me fait plaisir. Un mec qui me dit « tu suces ? » je lui dis « non merci je suis sûre que t’en as une toute petite ».
    Après il y a des hommes qui osent même plus faire le moindre compliment à leurs collègues de peur de se faire accuser de harcèlement, qui osent plus se retrouver seuls dans une pièce avec une collègue, en tout bien tout honneur, de peur d’être accusés même sans avoir rien fait.
    Alors bon c’est sûr, il y a des choses inadmissibles, mais je crois qu’il faut faire attention à pas non plus interdire toute interaction humaine entre les genres dans la rue. Il y a des hommes qui font des compliments sincères, et puis bah pourquoi pas. Genre il y a deux jours « Il y a du soleil, les jupes reviennent ! Ça te va bien. » Bon certes le tutoiement n’est pas de vigueur mais c’est fait poliment.
    Au Japon on se parle pas entre inconnus, on se regarde pas. Ben à force ça fait quand même un peu bizarre d’être transparente. Ou de se faire mater en douce sans un mot.

  • Max dit :

    Juste un témoignage de mec (cishet blanc), pour confirmer être tombé des nues en 2012 quand le reportage de Sofie Peeters est sorti. J’ai demandé à ma copine si elle aussi entendait ça (on vivait à Paris à l’époque). Elle m’a confirmé : oui, elle entend ça tout le temps, à chaque trajet, elle entend des commentaires de mecs qu’elle croise. J’ai été hyper choqué : je croyais que ca ne se passait que dans les quartiers « populaires » (non, pour moi, le 11e arrondissement n’est plus un quartier populaire). Et je me disais que ca pouvait peut-être arriver, mais pas TOUT LE TEMPS !! (j’en avais les larmes aux yeux). En lui demandant comment elle réagissait, j’ai été encore plus estomaqué d’entendre qu’elle ne faisait rien, qu’il n’y avait rien à faire, que c’était comme ça, les filles se font insulter et c’est comme ça. J’étais révolté, mais évidemment, je n’ai pas su quoi faire.

    Voila, c’est juste pour dire que la plupart des mecs ne savent pas que leur copine (amies, soeurs, cousines) entend ça à longueur de journée. Ils ne le savent pas car on ne leur a jamais dit. Alors bravo pour ces initiatives (BD, tumblr, articles, reportages) : plus on en parle, plus les mecs se rendent compte de l’enfer que vivent les filles. Ca ne va pas forcément faire cesser le harcèlement de rue, mais c’est un début.

    Pour info, on vit maintenant à Brooklyn, dans un quartier autrement plus populaire que le 11e arrondissement de Paris, et elle ne s’est plus jamais fait embêtée dans la rue. Le harcèlement de rue n’existe pas (ou du moins est quasi invisible) à New York. Et c’est un bonheur pour elle.

  • Dandy Candy dit :

    Je me sens concerné en tant que mec.

    Comme d’habitude, le comportement d’une poignée de porcs nuit au détriment de l’immense majorité de mecs.

    Qui peut penser qu’un mec bien dans ses pompes, se sentirait agressé par une jupette ?
    Qui peut penser qu’il est tolérable de mettre une main au cul d’une fille, fut-ce-t-elle jolie ou désirable ?

    Ces mecs n’ont pas d’excuse, ils créent un climat délétère entre hommes et femmes.

    Rouvrez les maisons clauses ils en ont besoin !

    Et vous les filles, continuez à vous retourner quand un beau mec vous souri dans la rue. Il n’y est probablement pour rien.

  • carole dit :

    Je vais essayer d’inverser les rôles et de me mettre dans la peau d’un harceleur. Qu’est-ce qu’il recherche en agissant comme ça?
    1- « Faire une rencontre » avec très peu de chance que cela aboutisse vu le raffinement de la technique de drague employé
    2- Exercer une « autorité » une « domination » sur une femme inconnue. Mais dans quel but?
    3- Faire de la provocation (quand un homme insulte il ne s’attend pas à recevoir une réaction positive en retour, alors dans quel but là aussi?)
    4- Contact physique, attouchements etc… C’est pour moi l’agression la plus violente car les dernières barrières morales tombent. Ils s’approprient une partie du corps de l’autre, ils s’accordent le droit de toucher, c’est du viol.

    Je ne comprends pas du tout ce que ces hommes attendent en retour et quel but ils poursuivent puisque ces comportements ne leur apportent rien de positif à part une méfiance grandissante, et une rébellion qui voit le jour, qui communique, qui dénonce, pour avoir le droit de mener une vie « normale ».
    Euh… On parle de ce qui se passe en France là? On glisse du côté obscur de la force, et il faut réagir!

  • julie dit :

    Une bombe lacrymo dans le sac ça calme tout de suite le plus gros des frustré. Et une fois qu’il est complètement aveuglé on lui met un gros coup de pied dans les couilles avant de partir en courant! Oui c’est vrai la violence ne résout rien mais face à ce genre de malade c’est parfois la seule bonne réponse à avoir, au moins ça les calme et il réfléchiront à deux fois avant de recommencer. Il ne faut surtout pas se laisser intimider par les menaces! Il s’attendent à ce qu’on ait peur et qu’on ne réagisse, mais si on essaye d’avoir de l’aplomb et qu’on leur montre qu’ils ne sont pas les maitre ça les calme

  • Charlene dit :

    Merci Diglee, Je ne connaissais pas ton site, c’est une amie qui a partagé ton article, et … WAOH ! Bravo à toi, ça fait du bien de voir que ce phénomène si récurrent sorte enfin de l’ombre ! J’ai habité et fait mes études à Lyon, et j’ai connu ce genre de situation… « hé mad’moiselle t’es charmante ! pourquoi tu réponds pas salope? »…. Et j’en passe… Ne pas savoir comment réagir par peur de se faire frapper, ou pire encore… Mais ça ne m’empêche pas de continuer à me mettre en jupe, en robe, en short… Oui je suis une femme et je montre mes formes, et j’emmerde ceux qui pensent que je le fais exprès pour provoquer ! Oui c’est sûr je suis maso, j’aime me faire insulter, dévisager, « draguer », emmerder ! Les femmes ne sont pas des objets sexuels, il faut que les gens, que le monde se rende compte de ce phénomène !
    Alors merci Diglee, merci !

  • Anna dit :

    Pour les minables « amis » qui reprochent à la fille de s’être défendue, je me demande s’ils réagiraient pareil si ça arrivait à leur mère ou leur sœur. Un attouchement c’est une infraction pénale, c’est humiliant et dégradant. Qu’on puisse trouver ça normal, c’est assez choquant.
    Il y a pourtant aussi des hommes qui se font violer, et il paraît que c’est encore plus difficile à gérer pour eux que pour les femmes. Mais bon, selon les circonstances, par exemple ceux qui disent « bah c’est qu’une main au cul », ils seraient bien capables de se sentir flattés si une fille leur attrapait les couilles dans la rue.

  • B dit :

    Bon, c’est décidé, j’en ai ras les seins d’être pelotée sans pouvoir rien y faire (à part courir selon cette putain de loi française de merde), je me casse du pays pour aller vivre ailleurs plus au Nord.
    Bye la France, vive l’immigration européenne !

  • wonka dit :

    Bravo pour ton post, c’est pas que ça m’a fait pleurer mais c’était limite; parceque je suis heureuse qu’on en parle aujourd’hui et qu’on prenne vraiment conscience que le harcelement est un problème. Et pas que dans les grandes villes. J’ai abandonné l’idée de porter une jupe lorsque je ne suis pas avec mon compagnon. Des que je traversais le pont en jupe, il y a des voitures qui klaxonnaient, des mecs qui sifflaient et qui roulaient lentement à mes cotes…. non serieusement c’est revoltant. Et ce n’est qu’un exemple parmis beaucoup d’autres.
    Le pire dans tout ça est que nous ne sommes pas vulgaires. Meme avec un jean on se fait emmerder.
    J’espère que tous nos temoignages feront réagir les hommes. Marre de ne pas être libre de porter ce qu’on veut!!

  • JOYE dit :

    Merci pour cet article ! Le contenu, le visuel qui donne envie de continuer à lire même si cela risque d’être long ! Pas facile de réagir quand on est face à cette chose insidieuse qu’est le harcèlement de rue. Il y a environ 15 ans d’ici, j’ai été agressée, je m’étais habillée sexy pour la Saint-Valentin, mais avant que mon homme rentre à la maison, j’avais une course à faire. Je me suis mise une grosse veste informe sur les épaules, et un châle. Après l’agression je me suis dit : « non tu n’as pas été provocante ». Et ben, c’était violent de se dire ça ! Mais c’est une des premières choses que j’ai pensée… Une fois, j’ai insulté deux gars en mobylette qui m’avaient sifflé. Ils se sont rappliqués, j’ai eu très peur mais j’ai peu leur expliqué que je n’étais pas un chien. Maintenant, j’ai une arme à moi. Pour moi surtout, pour me donner confiance : une magnifique bague en forme de lapin, vif, les oreilles dressées, près à bondir. Si je le montre, je fais un fuck. Donc il suffit pour moi de lever de manière subtile mon lapin, et de dire silencieusement : « tu veux voir mon lapin ». Discret mais efficace et safe. Depuis, je suis plus sur de moi, je me retourne sur les indécents qui lorgnent les fesses des filles ou qui font leurs commentaires désobligeant, je les fixes dans les yeux au point ou souvent, ils les baissent…

  • Signum dit :

    Très bon article. Il est bon de dénoncer ces comportements.
    Etant un homme, je suis moi même outré par ce genre de comportements.

    Et du coup c’est très embêtant, car si une fille me plait, je n’ose même plus l’aborder, par pour l’agresser ou autre, juste essayer d’établir un premier contact, non agressif, plutôt que de se regarder passer et de se dire chacun de notre côté « dommage. Moi de peur qu’elle se sente agresser, elle de peur de passer pour une « traînée » en m’abordant. Alors que ce n’est le cas pour ni l’un ni l’autre.

    C’est dommage a cause de mecs comme ça, on est privé de toutes interactions en pleine rue, alors que c’est un lieu propice à plein de rencontres. ..

  • Para dit :

    J’ajoute (en suivi à un commentaire de Diglee elle même un peu plus haut):
    Quand vous dites, « que dois je faire de cette information (Vous êtes belle etc..) faites vous ce même genre de commentaire à un homme? »
    C’est le principe de l’espace public. Dans l’espace public, on échange, de grès ou de force avec ce qui vous entoure. Des juifs hassidiques très religieux ne supportent pas les publicités « sexualisée » affichées ds l’espace public. On peut ne pas supporter une fête très bruyante ds la rue, ou même une manifestation qui va à l’encontre total de nos principe… Oui mais c’est l’espace public. Quand on vit ds l’espace public on s’attend parfois à être abordé, voir dérangé par « l’autre »… Ce qui est terrible c’est qu’on veut appliquer les règles de l’espace privé, voir du net et de facebook à l’espace public. En gros si tu n’as pas mon accord, ne vient pas me parler ou me faire part de ce que tu penses de moi…. C’est une ANTI société qui mène à la solitude et à la tristesse. C’est pour ça qu’il faut en partie éviter toutes les règles autres que non écrite visant à réguler l’espace public, pour qu’il reste justement, public.

  • Ramir dit :

    Vos dessins sont très bien, ils illustrent de manière sérieuse un combat essentiel.

    Cependant comment omettre le profil type du harceleur de rue?
    Le reportage vidéo que vous citez était lui beaucoup moins hypocrite sur ce sujet en balançant franchement que l’immense majorité des emmerdeurs sont d’origine immigrée.

    Tout comme en 2010 vous vous cachiez que l’agression en était une avant de vous réveillez deux ans plus tard, peut-être qu’en 2016 vous oserez dessiner un agresseur type.

  • Marie dit :

    YOUHOU!!! Merci Diglee!!! Je ne vis heureusement pas cette situation (pour le moment), mais c’est tellement bien de voir que des femmes se soulèvent enfin pour lutter contre ce put*** de fléau! Un jour on y arrivera, un jour les hommes et les femmes seront totalement égaux!!

  • Luna dit :

    Love maureen <3

  • Barbi dit :

    dans King Kong théorie, Virginie Despentes aborde cette violence sous tendue par la sexualité et qui existe partout. et notamment elle dit explicitement qu’être une femme dans la rue c’est risquer être violée et que pour sa part elle accepte ce risque pour pouvoir continuer à vivre. risquer cela plutôt que s’enfermer et intérioriser la domination masculine. (pour ceux qui l’ignorent, V. Despentes a été victime d’un viol alors qu’ado elle se rendait à un concert).

    ça m’avait choquée lorsque je l’ai lu la première fois. mais je n’arrive pas d’y penser. quand je rentre tard le soir, quand je croise des bandes de mecs, quand je suis la seule femme sur un quai de métro
    je pense que ma liberté de femme va avec ce risque. ce qui me met tous les jours en colère. à la fois parce que je trouve injuste que les femmes soient des victimes presque par principe de la violence masculine et par ailleurs parce que la grande majorité des hommes n’ont aucune intention de violer la première femme croisée dans la rue.

  • Matthieu MEZIL dit :

    Le fait que vous ayez subi plusieurs agressions me fait réaliser que ça doit être beaucoup plus fréquent que ce que j’imaginais. C’est particulièrement choquant, qui plus est en France.

    Par contre comment expliquer que ce soit si différent à Londres ? La répression est plus sévère ? La surveillance plus développée ? C’est juste une question de mentalité ? Probablement un peu des trois. Qu’en pensez-vous ?

    Autre point, pourquoi en entend-t-on si peu parler dans les média ? Des témoignages aussi choquants devraient pourtant être beaucoup plus visibles IMO.

  • Léa dit :

    Merci Diglee pour cet article. Moi je suis une femme, je sors en jupe et je n’ai jamais eu ce genre de problème, mais bon…. J’ai adoré le strip des crocodiles, et je suis tout de même très sensibilisée à ça.

    J’aimerais revenir sur les posts de Juggernault et Melgrin, et la réponse que vous avez faite (merci !!). Moi je trouve agréable qu’un homme me dise que je suis jolie dans la rue, comme ça, sans me proposer un verre. C’est un compliment. Evidemment qu’il ne le dira pas à un homme, sauf s’il est homo. On est aussi des personnes avec une libido, n’est-il pas normal que je trouve beaux les beaux mecs et que je les complimente?

    Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence, non plus. Donc quand je reçois un compliment poli et respectueux, c’est pas une validation. C’est juste un compliment, gratuit. Cadeau. Quand je félicite un homme pour son élégance, je n’ai pas l’impression de les harceler. Et ce n’est pas souvent un fantasme érotique, juste une appréciation esthétique. Gratuite, parce que des rapports sociaux de ce genre sont plus agréables que les insultes.

    Enfin, dernier point, et non des moindre. Contrairement à la plupart des filles qui témoignent, moi je suis célibataire. Excusez-moi mais vous les avez rencontrés et ils vous ont séduites comment, vos mecs, sur Meetic, des amis d’amis parce que vous refusez de parler à des inconnus?
    Comment un gars honnête peut aborder une fille si tout comportement qui se veut agréable (je ne parle pas du sifflet, du « c’est quoi ton 06… ») est qualifié de harcèlement?
    Moi aussi je suis un peu « réactive » sur les questions de discrimination hommes-femmes (notamment en termes de carrière et de vie de famille). Résultat, les mecs bien que je connais soit n’osent pas m’aborder soit cherchent une fille plus cool. L’égalité pour eux c’est évident (y compris dans leur pratique), alors la fille qui va aller chercher la petite bête … Plus d’autres gars bien qui n’osent plus aborder personne et restent eux aussi seuls.

    A quand le strip sympa « comment aborder une fille sans la harceler »? (pas les articles de la presse masculine, hein… un truc bien)

    Vous allez me dire que ça dépend de la manière dont c’est fait. C’est vrai. Du coup ça pose un autre problème abordé par d’autres commentateurs. Certains hommes, par manque d’instruction, et par éducation sexiste, ne savent pas parler aux femmes (et souvent pas aux autres hommes non plus). Donc en gros la catégorie de population la moins instruite, qui est souvent aussi la plus sexiste, est exclue du jeu de la vie amoureuse. Super perspective pour eux, supers frustrations qui s’accumulent (et qui iront se vider autrement), et pour les femmes qui resteront seules dans ces milieux-là ou ailleurs, parce que personne n’ose dire qu’il y a un gros problème d’éducation des garçons non seulement au respect des femmes, mais aussi tout simplement au maniement du langage parlé.

    Mais c’est vrai que c’est ringard, d’étudier la Princesse de Clèves (ou autre) en classe… Dommage, on y apprend à parler d’amour…

  • Sophie dit :

    Merci beaucoup pour ce post bien complet ! c’est vrai qu’à Londres les filles sont comme on dirait ici « à moitié à poil » et pourtant là-bas c’est normal quoi ! En tant que fille j’ai déjà vécu ces situations et je suis maintenant plus éclairée sur ce qu’il en ait et on se sent tellement impuissante face à ces agressions que ça laisse un sentiment très bizarre entre la haine, la culpabilité, le regret … bref encore merci et d’ici là, je tacherai de mettre en pratique le projet crocodile !

  • Para dit :

    Et un dernier post:
    Revendiquer la liberté (sexuelle, etc) ce n’est pas seulement revendiquer SA liberté mais LA liberté, la liberté d’avoir parfois face à sois des gens qui n’acceptent pas vos valeurs et qui réagissent: bêtement, violemment, drôlement.
    On est ds un monde ou certaines filles revendiquent la « bitch attitude » mais attention pour elles mais surtout pas pour les autres.
    En tant que mec, combien de fois je me suis fais emmerdé, demandé une clope, voir violenté ds le métro… En ce qui est des agressions, sexuelles comme physiques il y à des LOIS pour cela. Pour le reste, il faut défendre la liberté d’être parfois « mal à l’aise » ds l’espace public face aux avis et aux réactions des autres.
    Imaginons un juif hassidique ou musulman qui se ballade à Paris. Il n’a pas les même valeurs de pudeur (oui ce mot) que le clampin moyen. Parfois il peut réagir de façon désagréable à ce qu’il prend pour de l’agression. L’important de la liberté c’est de pouvoir partager le même espace public que cette personne, tout en échangeant. Pas que lui t’interdise de porter ce que tu veux ni que toi tu l’interdise de te faire une reflexion s’il est choqué ou destabilisé. Ca parraît ahurissant parce que nous avons eu le cerveau lavé par la définition de facebook du lien social « j’accepte/je suis ton ami/j’aime », mais le VRAI lien social se créé ds des société libre, et donc des sociétés ou le danger d’être importuné EXISTE. Je me batterai pour qu’on puisse continuer à m’importuner librement, et tu devrai faire pareil,Diglee

  • Allo la France !

    Française expatriée au Canada, je peux dire que ce comportement des hommes envers les femmes me dégoûtent. J’ai été scandalisée par l’agression de Jack Parker que je suis sur les réseaux sociaux. Son article a un peu tourné ici au Québec et ça a choqué pas mal de monde. Après tous nos combats, nous revoilà plongé dans le moyen-âge où un morceau de peau dévoilé provoque chez les hommes l’excitation.

    Au Québec, les filles sont peu vêtues dès qu’il fait chaud et aucun homme ne vient les faire chier. La tenue du moment (car il fait très chaud), c’est mini-short et t-shirt au-dessus du nombril et il n’y a aucun problème (du moins, je n’en ai pas eu vent).

    Je reviens cet été en France pour 15 jours et je redoute de voir ce genre de comportement. Ici, je suis tous les jours en jupe/robe, été comme hiver et en France, je vais devoir faire attention…
    J’avoue que les grandes villes sont oppressantes, Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, etc. sont des lieux où le harcèlement de rue est très présent (ça ne veut pas dire que dans les petits bleds, rien ne se passe).
    J’ai quelques amies qui ont été victime de harcèlement de rue, certaines en présence de leur copain… c’est grave ! Ne pas se sentir en sécurité dans la rue, ce n’est pas normal.

    Heureusement qu’on en parle de plus en plus et que cela atteint même certains hommes… ENFIN ! Le court-métrage Majorité opprimée a fait parlé de lui également :
    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I

    Je le conseille à tous, si vous ne l’avez pas vu. Les gens commencent à se réveiller et encore, cela ne suffit pas pour certains qui prennent ça pour de la provocation et du  »tu la méritais, vu comment tu t’habilles ».

    Je pense que mes idées s’emmêlent, je m’arrête là car je pense qu’il n’existe pas de mot assez fort pour exprimer mon dégoût à ce sujet.

    Bon courage à toutes !

  • Aquarius dit :

    Superbe article.

    Certains devraient réfléchir deux secondes : si vous avez des filles, vous aimeriez que des gens fourrent leurs doigts dans la culotte de vos petites protégées ?

    Et si vous avez pas d’enfant, de votre copine ? ou de votre MAMAN ?

    Après évidemment quelques phrases (« bonjour », ce genre de truc) pour tenter de faire connaissance car la fille vous plait ne fait pas de vous le prochain Patrick Dills 🙂

  • maoboy dit :

    Et ben, content de pas être une fille et honteux d’être un garçon…

  • Aurélien dit :

    Article que beaucoup de mecs devraient lire… Je le voit quand je suis avec mes copines dans les rues de Paris, les mecs sont vraiment en chien, c’est un truc de fou… J’ai du à certaines reprises me battre et je me suis pris aussi des bonnes mandales parce que je les protégeaient. Bref, bon article

  • Dyran dit :

    Holà,

    Alors je donne mon avis de mec par rapport à ça. Tout d’abord, je tiens à dire que je suis encore jeune (19ans), et que je suis assez timide (ou introverti comme vous voulez, j’ai jamais compris la différence).
    C’est un sujet grave, d’autant plus que ce sont des mecs en solo qui pratiquent le harcèlement « physique », de mon point de vue, je trouve ça tellement malsain et je comprendrai jamais ce comportement.
    Personnellement, je n’ai jamais voulu « accoster » une fille dans la rue, même si cette fille peut être magnifique et qu’un regard sur elle peut te donner toute sorte d’émotion.

    Je n’ai pas envie de déranger cette personne, non pas que je n’ai pas confiance en moi, je pense avoir quand même un petit charme et je parle assez bien on va dire.

    Mais l’idée d »harcèlement » va renforcer une autre idée que de parler à une fille dans la rue sans la connaitre ce n’est pas possible.
    Car si certes Jupe =/= pute pour les filles, vouloir avoir un échange avec une fille =/= harcèlement.

    Qu’on se le dise, tu ouvres une porte tu l’as tiens pour pas qu’une fille se la prenne derrière, et tu fais un grand sourire sans pour autant avoir l’envie de « draguer ». Tu remarques directement dans le regard de cette fille « Pourquoi il me regarde comme ça ». Tu laisses passer/ tu proposes ta place, etc .. toujours cette même réaction de l’incompréhension. Alors je demande pas que cette fille me fasse un calin, etc .. Mais juste un merci et un sourire et ça me fait ma journée.

    Il ne faut pas croire que tous les hommes font des actions pour leurs biens personnels, qu’on me dise merci ou non je continuerai à être aimable, gentil et un minimum gentlemen.

    Mais ce n’est qu’une minorité qui abuse de l’image de la femme.
    Mais un homme qui ne vient aider une femme qui se fait harceler n’est pas à rajouter dans cette catégorie.
    Je sais pas comment je réagirai personnellement face à ça, vu de loin je me dirais à 60% j’y vais et 40% j’y vais pas.
    Pas l’envie de se battre non plus avec ce mec (qui doit surement pas avoir toute sa tête et être agressif), et plein d’autre raison de ce genre. A vrai dire je me dirai à 100% j’y vais si j’ai juste un soutien derrière d’un ami/e (on sait jamais si je me fais fracasser).

    Mais la question est compliqué, et c’est dur de comprendre comment l’image du « gentleman » que je revendique peut s’effacer autant chez les hommes que chez les femmes.

    PS : Grosse flemme de me relire, surement des erreurs de sens, syntaxe, etc ..

  • Ange dit :

    J’aime l’illu du sac! <3
    Je n'ai pas subis harcèlement dans ce genre (ouf, m'en suis pas mal sortie) mais verbalement oui.

    Effectivement, il y a des hommes qui sont choqué. Le mien par exemple. Il s'énerve à chaque fois qu'il en entend parler quand on utilise : "Les hommes sont … ". Là, j'ai droit au discours "On est pas tous comme ça! Pourquoi en faire une généralité?!" Et calmement, toujours la même réponse : "Parce qu'il y en a beaucoup trop. Et qu'on ne montre pas assez les BON"

  • Leslie dit :

    Mon dieu que ca fait du BIEN ! je lis ton post sur mademoizelle au bureau et une larme a pointé le bout de son nez…
    Je suis complètement exténuée de tous ces commentaires sexistes, de savoir qu’en sortant dans la rue je vais FORCEMENT avoir droit a un commentaire !

    En ce qui me concerne le problème est le suivant : je n’ai jamais été touchée par un inconnu, je n’ai que rarement eu droit aux « salope » ou « t’es bonne », mais je ne peux PLUS SUPPORTER les remarques systématiques des inconnus sur mon passage « hey mademoiselle », « jolie la miss ». Ce qui me rend folle, c’est que ces mots n’étant pas des insultes, personne ne comprend ma colère, ma peine et ma frustration. Que ce soit mes copines ou mon conjoint, tout le monde trouve normal d’être apostrophée pour un oui ou pour un non, que les hommes se sentent libres de dire tout haut ce qu’ils pensent, de me regarder comme de la chair fraîche et de me parler comme s’ils étaient au supermarché entrain de choisir leur repas du soir.

    Ce me rend folle de rage ! et je trouve difficile de répondre a ces gens qui, bien que leurs remarquent soient d’ordre sexuel, ne sont pas agressifs en soit.

    Je finirais en disant que dans ma ville un collectif, pour lequel je ne veux surtout pas faire de pub, a fait une campagne d’affichage pour lutter contre les agressions faites aux femmes : « arrêtez de mettre des jupes et portez des rangers au lieu de talons hauts + un sifflet pour faire fuir l’agresseur »…….je n’ai pas encore trouvé comment leur répondre tellement je suis scandalisée…

    Sur ce, serrons-nous les coudes !

  • thomas dit :

    Très bel article bien illustré avec les différents liens vidéos etc. Jai honte en tant qu’homme de constater l imbécilité humaine.. je soutiens a fond la cause. Big up, peace.

  • clairemandarine dit :

    J’ai vécu la situation d’être frottée dans un bus à Rennes, il y a très longtemps (1976). Mon grand-père à qui je racontais cette agression, m’avait suggéré d’avoir une épingle de sûreté dans la poche et de piquer le harceleur. Ce qui aura pour effet immédiat de stopper le harcèlement. Voir peut-être de l’amener à hésiter avant de recommencer sur une autre victime.

  • yulia dit :

    Lors de mon voyage au Japon, quelle ne fut pas ma surprise de voir dans le métro tokyoïte que personne n’emmerdait, ni même ne regardait avec insistance cette jeune fille à la jupe ultra courte.
    J’ai trouvé ça génial. Alors que ça devrait être normal.

  • Germain dit :

    Plus qu’un sac en tissu, des cours d’auto-défense !

    Parce que jusqu’à ce qu’une nécessaire évolution des mentalités soit généralisée, je pense que ça peut être utile tout de même.

    Certes les hommes ne devraient pas être des prédateurs, certes ce n’est pas aux femmes de s’adapter. Mais quelques notions de défense verbale et physique devraient être enseignées à tou-te-s dès le collège. C’est dommage que ta réaction face à ta dernière agression ait été stoppée par les menaces physiques. C’est souvent là qu’on touche les limites.

    A ta place (facile à dire pour un mec) j’aurais tapé sans prévenir.
    Coup de parapluie (si j’en crois la première image) sur le coté du genou, plus un ou deux dans la gueule ensuite pour faire passer le message !

  • OliviaWaldorf dit :

    Je me souviens très bien d’une fois, je devais avoir 20 ans et je n’en étais plus à une agression verbale près … Je revenais d’un voyage d’une journée en Allemagne, un marché de noël, n’ayant pas le permis j’avais demandé à quelqu’un de venir me chercher à un endroit précis à 20h précise. Personne n’était là, la personne avait oublié de venir.
    J’étais dans un coin qui craignait, avec une amie, on était seules, rien qu’à deux, dans le froid, la neige et … le noir! Nous n’avions certes pas de jupes.
    Pour éviter les ennuis j’ai décidé de bouger, j’avais un peu peur, tous ces facteurs réunis me faisaient nerveusement envisager la situation jusqu’à ce que … jusqu’à ce qu’on croise une voiture remplie avec 5 gars qui s’arrêtent à notre hauteur pour, devinez quoi, nous demander combien on prend et si on suce.
    J’ai eu la trouille de ma vie et en même temps j’étais en colère, en colère d’être là à avoir peur, d’être une fille, et de me sentir menacée et démunie, ma colère a pris le dessus et j’ai commencé à hurler, je crois que je les ai envoyé paître en leur précisant que je n’étais pas une pute, que mon amie n’était pas une pute et qu’ils me faisaient royalement chier avec leurs propos insultants. J’ai littéralement tapé un scandale devant une voiture remplie de cinq caïds, seule avec mon amie qui a eu la trouille de sa vie, dans le noir.
    Ils sont partis, en riant, mais ils sont partis. Je me dis encore aujourd’hui que j’aurais dû me taire parce que j’ai réagit comme une hystérique, je me dis que je me suis plus mise en danger en répliquant que si je m’étais tue. MAIS le fait est que j’ai répliqué, j’ai parlé plus fort et ils sont partis, j’étais plus en colère et agacée qu’effrayée durant ce bref instant et ils sont partis.
    J’ai eu de la chance mais depuis ce jour, je ne transige plus: femme ou pas femme, jupe ou pas jupe, je suis qui je suis et j’exige le respect de ma personne, et celui qui oublie ça je me fais un point d’honneur à le lui rappeler.

  • Nomb dit :

    Bravo Diglee!

    Et si cela peut te rassurer (même si c’est aussi bien triste), pour moi pas besoin de porter des petites jupes ni de décolletés ni quoi que ça soit pour subir le même genre de comportements… Tu as raison, ce n’est pas normal et il faut le dire haut et fort!!

  • Christopher dit :

    Salut à toutes !

    Attention les yeux .. je suis un homme ! Une amie a posté ce billet sur FB, ducoup, je me suis dis que je pourrais y réagir, histoire de rappeler que, oui effectivement, nous ne sommes pas tous pareil. Vous allez peut être avoir du mal a me croire, mais, je suis très puritain, au point ou je ne regarde pas les filles qui passe dans la rue (je suis en couple en même temps, mais même avant !) et plus encore, je n’ose même pas poser ma main sur l’épaule d’une fille que je ne connais pas ; et je suis hétéro ! Comme quoi .. c

  • Clamence dit :

    C’est intéressant mais j’ai bien peur que le problème soit plus grave et plus profond qu’une simple question d’évolution des mentalités. Pour moi tu ne cibles que les conséquences pas les causes. La femme (en tant qu’objet sexué) dans la conception consumériste capitaliste est devenue un argument de vente pour tout, la musique, la mode, la grande conso… tout est bon pour foutre des filles à poil de façon éminemment dégradante (influence manifeste de la pornographie) le tout sous le couvert fallacieux de la libération sexuelle et de l’émancipation féminine. Cette sexualisation à outrance d’objets de consommation crée un amalgame fâcheux et de fait un fossé entre ceux qui y ont accès et ceux qui regardent (il suffit d’ailleurs de sortir le soir dans une grande ville pour voir la distinction entre ceux qui s’amusent et ceux qui regardent de loin et dont les seules interactions possibles avec la gent féminine sont les remarques et les invectives sur son passage le tout mâtiné à la sauce youporn, et je doute que ces derniers lisent ton blog ou tous les autres sur le sujet). L’exemple de l’Inde auquel fait référence un commentaire, bien qu’assez extrême est tout de même frappant puisqu’il s’agit d’un pays oú la différence de niveau de vie (et le nombre de filles bcp moins important certes) crée une misére sexuelle insurmontable à vie pour une majorité d’hommes pauvres. En France Dieu merci nous n’en sommes pas là mais les mentalités ne bougeront pas sans une prise en compte de la misère sociale et économique donc sexuelle d’une partie de la population et sans une représentation plus digne de la femme.

  • M.A dit :

    J’ai 24 ans et je compte pas le nombre de fois que je me suis fait emmerdée dans la rue depuis que j’ai environ 15 ans! Que ce soit à la ville où à la campagne ça change rien! J’en ai vraiment marre d’avoir peur de me promener dans la rue de jour comme de nuit ou de mettre des jupes! Quand je suis avec mon copain ça passe mais même entre filles je me fais toujours insultés ou pire… je me rappel particulièrement d’un soir où on sortait entre filles pour fêter un anniversaire! je portais un jean et des talons et mes 3 autres copines des robes! Un connard est passé et m’a touché de l’épaule à la cuisse! NON mais sans dec’ faut ARRÊTER a un moment!!!!!

    Bref! Je suis quand même contente que les filles prennent de plus en plus conscience que ce n’est pas normale et qui sait avec le temps et de la volonté, on arrivera peut-être à faire évoluer les mentalités…

  • Valentin dit :

    Bonjour,
    j’ai beaucoup aimé cet article car il aborde un thème dont nous les hommes sommes complètement I-G-N-O-R-A-N-T-S et qu’il serait bon que ça change !

    Petite mise en contexte :
    Je n’ai jamais hésité à réagir quand j’étais témoin de ce genre de réflexion, « Putain t’es bonne » « Ho la salooooooope j’ai trop envie de la niquer » etc., que je connaisse la jeune (ou moins jeune) femme qui en était victime ou pas. Ce qui m’a valu quelques échauffourées sympathiques avec certaines personnes particulièrement mal-élevées.

    Cependant je n’ai pas été témoin de tant de situation de harcèlement (de rue ou pas ça reste du harcèlement sexuel) que ça, j’en suis donc resté au fait que c’était l’apanage de jeunes ados ou adultes désoeuvrés aux alentours du métro ou de leur bus (en gros les gens qui se sont arrêtés au brevet ou au bac quand je continuais à l’université).

    Je ne pouvais être plus dans l’erreur et je suis tombé des nues quand la femme que j’aime (love love à toi chérie) m’a expliqué qu’elle subissait ces remarques tout les PUTAINS de JOURS (désolé pour l’emportement mais déjà que cela me scandalisait envers des inconnues, imaginez quand ça vise la future mère de mes enfants!). Les seuls moments où elle ne subi pas ces comportements d’animaux c’est quand je suis avec elle dans la rue…. (tout va bien -_-)

    Cette mise en situation pour vous dire deux choses les filles :

    1.

    Vous n’êtes pas seules, il y a de braves gens qui refusent d’entendre ce genre de remarques et/ou de laisser passer ces agressions physiques ou verbales sans rien faire. Parfois ce qu’il manque aux gens bons (jambons) c’est juste un signe que vous rejetez la situation et que celle-ci vous fait vomir !
    Malheureusement en même temps que je vous exhorte à réagir pour obtenir le soutien des gens qui gardent un minimum d’humanité (et d’intrépidité il faut le convenir) en eux je ne peux m’empêcher de penser que réagir pourrait empirer les choses, c’est là qu’est le dilemme de cette saloperie qu’est le harcèlement quand il est effectué en public par des individus peu recommandables. Faut-il réagir quitte à ce que personne n’intervienne et à potentiellement subir des violences ? Ou ne pas le faire et supporter un acte I-G-N-O-B-L-E qui n’a aucune justification ?

    2.

    Par pitié parlez-en aux hommes autour de vous, vos copains, vos amis, vos bons camarades de classe, vos cousins, vos frères, votre père et tous les hommes en général dont le cerveau n’est pas pourri par des siècles de « quelque part elle l’a bien cherchée » !
    Ce que vous subissez est choquant, terrible et nous n’en avons pas conscience !
    Ma chérie ne m’en a parlé qu’au bout de 18 mois de relation alors que nous lisions l’article sur l’agression de Jack Parker ensemble :

    Elle – « tu sais chéri quand je sors dans la rue sans toi il y a toujours quelqu’un qui me fais une réflexion »
    Moi- « Mais bien sûr, toujours, oui oui et tu ne m’en as jamais parlé »
    Elle- « Ben non toutes les filles vivent ça, c’est devenu une habitude de fermer sa gueule et de laisser couler »
    Fin de la conversation pour choc post-traumatique de ma part à coups de « Putain mais quel bande d’animaux de merde » « Mais pourquoi les gens se permettent de faire ça? » « J’ai honte pour eux » « J’en reviens pas que tu ne m’en ai pas parlé avant! « Noooooooooooooooooooon » etc.

    Conclusion parlez-en et réagissez, plus qu’une prise de conscience je pense que ça permettra également une prise de responsabilité de la société petit à petit (c’est pas parce que le « elle l’a bien cherchée » est passé de l’oeillade coquine au Moyen-Âge à la mini-jupe aujourd’hui qu’il faut s’arrêter en si bon chemin !)

    Poignées de main bien virile et bises toutes légères

  • Kévin dit :

    Salut,
    Super article et qui reflète bien ce que je peux voir tous les jours que ce soit dans la rue ou ailleurs. J’ai parfois honte d’appartenir au même sexe que ces mecs qui ont les hormones en furie et qui ne savent pas se contrôler. C’est d’ailleurs souvent les mêmes mecs qui profèrent à tout va des insultes homophobes, ils doivent avoir un besoin de se sentir viril et de s’hyper masculiniser…
    Même les publicités me dégoutent, et les problèmes que vous rencontrez dans la rue sont aussi dus à ça, on montre sans arrêt des femmes dénudées (voire nues) à la télé, au cinéma ou sur les publicités dans la rue parfois même en présence d’un Mâle dominant qui est en position de force par rapport à la femme. Et comme certains, ça les excite, ils se lâchent. D’autant qu’ils ne craignent pas grand chose, personne ne réagit. Et si les publicitaires faisaient pareil avec les mecs, ça passerait moins bien hein ?

  • Torok dit :

    Et non Diglee, tous les hommes ne sont pas inconscients face à cette situation, au début tu cibles des cas extrêmes d’hommes qui ne connaissent pas grand choses. Crois-moi que la plupart des mecs comprennent ce phénomène, particulièrement ceux qui sont en couple car ils ne désirent pas que cela arrive à leur copine. Je pense qu’éviter de s’habiller avec une jupe pour éviter des injures, est un mal pour un bien, après si la plupart des femmes préfèrent rester « libre » de circuler et de s’habiller comme elles le souhaitent ( en attendant des solutions radicales ), il ne faut pas se plaindre que ce phénomène continue si vous avez pris conscience du danger que cela implique. J’opterais à votre place, pour la solution de changer de région ou de changer de tenue vestimentaire en vu de nouvelles réformes. Cordialement 🙂 Un jour cela changera j’espère !

  • kory dit :

    Bonjour ,

    J’ ai lu votre article avec bcp d’ attention et également pas mal des commentaires laissés ici. Tout d’ abord, je suis une femme également et j’ aime être habillée « sexy » ( mais le mot est il encore permis ? Correct ?) … Après de nombreuses années de frustration et de complexe , j’ ai envie de pouvoir porter de jolies choses réservées aux femmes (bien plus jolies que bermuda tee-shirts… lol ) … bon , voilà t juste pour me présenter, avant de laisser mon avis , qq mots …

    Votre article me plait , car honnête , sobre, réaliste et pas extrémiste féministe, avec cette touche d’ humour, malgré un sujet grave. Je n’ ai jamais subis d’ attouchements pour ma part , même en me baladant en ville très souvent et parfois le soir (mais ce n’ Est pas Paris, juste une belle grande ville de l’ Ouest), par contre j’ ai eu affaire à des réflexions désagréables de la part aussi bien d’ hommes que de femmes , plus du genre  » comment osez vous vous habillez ainsi? » !!!! J’ai eu aussi affaire aux « gentils lourds » comme je les appelle , sans que ça me choque à vrai dire …. du moment que ça reste « correct  » et sans approche directe … et puis il y a les gentils compliments des hommes à qui nous pouvons éventuellement éveiller le désir …. comme ce monsieur Melgrin qui a commenté … et là, je me fais en quelque sorte « l’ avocat du diable  » … moi , je trouve ça flatteur et agréable qu’on me dise que je suis « ravissante » , après tant d’ années à me trouver moche ! A subir les railleries à l’ école , au collège , au lycée ! Moi aussi il m’ arrive de dire cela à un homme ou une femme, de lui faire un compliment de ce genre ( et je ne suis pas bi et j’ ai a mes côtés un homme que j’aime) …. et personne ne me traitera de perverse pour ça , car je suis une femme … oui , ça participe au bonheur de se sentir beau, belle … voir même désirée , sans aller plus loin ! Ça serait dommage que plus personne n’ ose faire ce genre de compliment , que plus personne n’ Est de désir , de fantasmes …. Il faut juste savoir faire la part des choses !!!! Agressions ….NON ! Et là, c condamnable ! Compliments …Oui ! Un peu de galanterie , que les hommes et les femmes soient différents , éveillent des désirs … oui ! Mais il faut surtout reapprende la correction , la politesse , la délicatesse ! Et savoir condamner les vrais pervers et apprendre à chacun a respecter l’ autre … je suis une femme , je ne veux pas ressembler à un homme et moi aussi je mate les beaux mecs , comme bcp de filles ! 😉

  • Audrey dit :

    Avec des amies nous avons vécu sa au collège, on était toute mineure environ 14/15 ans, a la fin de l’année nous avions décidé de se mettre en jupe. Sa a pas louper… Des mecs se sont mis a nous harcelé… Mains au fesses, a la poitrine,  » t’es qu’une salope, râle pas si tu t’habille comme sa c’est pas pour rien »
    Donc voilà! Nous étions nous en tord de porter des jupes, c’est nous qui les provoquions ! ( pourtant ce n’était pas des minis jupes!!)

    Le pire dans l’histoire c’est que face au professeur, celui a clairement soutenu les garçons car  » si vous voulez pas être emmerder, y fallait pas s’habiller comme sa ! »
    Même discours de l’infirmière et du directeur ! Légère réprimande des garçons qui sont sorti du bureau en rigolant…

    Depuis comme beaucoup j’ai abandonner la jupe, sauf en présence de mon conjoint…

  • Geist dit :

    J’ai l’impression d’avoir déjà lu dix fois cet article. C’est intéressant, je suis d’accord avec l’ensemble du propos, mais j’ai l’impression de l’avoir déjà lu dix fois. Je pense aussi qu’il faut répéter le message autant que nécessaire mais il faudrait peut-être que les blogueuses (ou blogueurs d’ailleurs) passent à quelque chose de différent : une vraie campagne et pas juste des posts qui renvoient toujours aux mêmes, lever des fonds, faire des enquêtes approfondies, promouvoir la recherche des futurs sociologues pour un sujet de thèse original… quelque chose quoi, parce que là c’est Sophie Peeters et France 2 qui font le gros du travail.
    Enfin après moi ça me concerne pas aussi frontalement puisque je suis de sexe masculin alors je me tiens pas non plus super informé des initiatives, mais je me sens concerné quand même (ne serait-ce que pour le progrès de l’humanité) et j’ai l’impression que là, ça stagne…

  • un garcon dit :

    Bonjour,

    Je me présente en tant que simple garçon,

    Après avoir lu un énième article sur ce type harcèlement (un problème que je condamne bien évidemment), on ne peut que se sentir catégorisé de pervers pour la moindre phrase et pour le moindre geste.

    Du coup, je n’ose plus parler à la gente féminine. Je peux même constater que certaines sont sur leurs gardes pour le moindre regard.

    Je pense qu’il doit s’agir d’un problème d’éducation et qui concerne aussi bien les deux sexes.

    Je trouve aussi choquant, que toutes les demoiselles (majorité constatée), bienveillantes qu’elles soient, trouvent toujours une critique à faire sur une star ou encore sur une inconnue dans la rue.

    A force d’en faire un jeu, ça peut être mal interprété vis a vis de vos amis de vos frères et sœurs et de vos enfants, ça encourage à en faire de même. De quoi se mêle t’on ? Chacun fait ce qu’il veut avec son cul !

    La stigmatisation nous éloigne d’un respect mutuel

    Je trouve bien évidemment le sujet important et que toutes celles qui en parlent le font avec courage !

    Ca fait longtemps que je constate ce grave problème auprès de mes amies;
    On en vient à un point où il est difficile de laisser une jeune fille rentrer seule, sans penser à tout ces risques.

    De par mes amies, ma femme et ma fille je me sens concerné par ce problème

    Un simple garçon

  • AïkoKaton dit :

    Merci d’en parler ! Je l’avais fait (là : http://blog.camilleprieto.fr/index.php?post/2014/03/08/On-s-insurge%2C-mouton-de-panurge ) sur mon propre blog mais j’ai une visibilité très réduite. ce qui ne m’empêche en aucun cas de m’exprimer.
    J’ai la chance de n’avoir encore jamais subi un harcèlement de rue dit hm.. tactile. J’ai entendu des choses, prit des mots dans la gueule ( pourtant je suis pas canon hein, comme quoi ). Du coup je n’ai pas valeur de témoignage.

    Ta démarche en touchera surement plus que moi de par ta triste ‘légitimité’.

    C’est courageux de l’ouvrir !
    merci encore et plein de courage !

  • Miss-Apple dit :

    Merci pr cet article, le harcèlement de rue nous en sommes toutes victimes. Même moi qui ne suis pas particulièrement féminine. J’ai osé péter un plomb à ma 3ème « agression » (un vieux qui se tripotait devant moi dans le RER – bondé). J’ai hurlé « monsieur vous n’êtes vraiment qu’un sale porc ! » Indignation dans le wagon, des mecs l’ont jarté et obligé à descendre à la station d’après. Mais il est vrai que les mecs ne réalisent pas l’étendue de la situation. Quand je suis arrivée en province il y’a 7 ans je redoutais tte situation (des jeunes en mobilettes sur la place ? je vais prendre une réflexion ! eh bien non, ça ne m’est jamais arrivé ici, merci !). On peut souligner aussi le site où chacune peut y mettre ses témoignages : Hollaback (en lien dans mon ID)

  • Beatrix dit :

    J’ai eu la même prise de conscience que toi, petit à petit, sur plusieurs années. J’ai tout raconté ici, en octobre 2013.
    http://mightybeatrix.wordpress.com/2013/10/21/colere/
    La peur doti changer de camp.

  • Sébastien dit :

    Bonjour,

    J’ai 27 ans, en couple depuis bientôt 4 ans. J’aime quand ma petite amie s’habille de façon féminine – voir sexy – pour se faire plaisir, pour me faire plaisir ou juste parcequ’elle sort avec ses copines, qu’elle a eu une journée pourrie et qu’elle a envie de se sentir belle ce soir.
    Je la trouve belle et je n’ai aucun problème (bien au contraire) à ce que d’autres hommes/femmes la trouve belle aussi. La confiance en sois passe aussi par le regard des autres (enfin tant qu’on sera pas tous devenu moine bouddhiste 😉 )

    Seulement voilà, quand je l’ai rencontré, elle ne s’habillait pas de façon très féminine pour des raisons qui ne regarde qu’elle. Aujourd’hui elle est très heureuse de porter une jolie petite jupe courte ou un décolleté. Seulement, quand parfois je lui demande pourquoi elle ne met pas telle ou telle fringue, elle me dit « Je peux pas mettre ça, je vais me faire emmerdrer sur le chemin pour aller à la soirée/pour rentrer/les deux ». Et le je dis stop ! Sérieux les gars, vous (certains) avez un problème. Si vous trouvez une fille belle, regardez là (respectueusement, pas avec un air de chien affamé), si vous en avez le courage, faites lui un joli compliment (poli et courtois, pas une remarque d’obsédé) mais si votre cerveaux malade arrive à la conclusion que lui toucher les fesses c’est normal, abstenez vous et allez voir votre psy…

    Comme beaucoup de garçons je croyais que c’était anecdotique. C’est en fait très courent et peu de mec s’en rendent compte. Pourquoi cela n’arrive jamais à Londre, Madrid ou New York ?
    Je ne comprends pas et ça me choque.

    Que pouvons nous faire ? Comment faire changer les choses ?

    Signé : Un Homme normal…

  • NJ dit :

    Superbe article! Je vis à Montréal depuis 8 ans et me voilà temporairement sur Paris pour 1 mois et j’hallucine de ce harcèlement de rue. Les mecs matent comme c’est pas permis avec aucun respect ni discrétion, c’est vraiment agressant.

    J’en parle à mes amies qui vivent ici et elles semblent étonnées, finalement on se rend compte que c’est trop devenu une habitude, et ce n’est absolument pas normal.

  • Un homme comme bcp dit :

    Évidemment il y a un VRAI problème avec ces pervers ! Ils sont partout aussi bien chez les hommes que chez les femmes, bien qu’ils soient une très large majorité chez les hommes. Normal d’un côté avec toute les saloperies d’images décadentes dans les médias rabaissant la femme…

    !!!!!!! MAIS PAR PITIÉ !!!!!!

    NE PARLEZ PAS D’HOMMES !!!!!!!!!!! 99.95 % des hommes ne sont pas des pervers ! Et ils ne toucheraient JAMAIS une inconnu !

    Bien que très intéressant, cet article est clairement agaçant pour les hommes « non-pervers » imaginez si je parlais des femmes comme des « soumises » (j’utilise ce mot car il est autant rabaissant que pervers) en disant: « Mais heureusement toutes les femmes ne sont pas soumise, il en existe quand même qui sont mieux que ça mais elles sont rare… »

    Non vraiment. L’article est bien, je vomi ces pervers! mais en tant qu’homme, on ressent bien une haine envers la gente masculine, et c’est profondément injuste pour nous.

  • S.D dit :

    C’est n’importe quoi …

    Je suis outré et scandalisé de la réaction du « gars » que tu décris dans ton article. Le « prétexte » de s’habiller comme « une pute » pour justifier de vous mettre la main au cul est franchement gerbant.
    Je suis un mec et je n’ai jamais été témoin de tels agissements, mais si un jour je constate qu’une fille se sent oppressée et agressée verbalement et/ou sexuellement, le gars, je le casse en deux !

    Loin de moi l’idée de stigmatiser certaines personnes, mais il me semble (opinion personnelle) que la plupart des harcèlements de rue verbaux, sont fait par des personnes d’origines maghrébine.

    Bref, je suis à 1000% derrière votre « cause », je trouve dommage qu’on en soit arriver à devoir « sensibiliser » la population à ce problème, il ne devrait même pas exister …

    Femme, je vous invite à faire l’acquisition d’un spray au poivre, ça n’empêchera pas le mec de voir tripoter, mais au moins après un coup de spray dans la gueule, il y réfléchira à 2x avant de recommencer !

    Just my 2 cents

  • Théo C dit :

    Très bon article, bien documenté avec des liens intéressants. Je suis entièrement d’accord, je me doute que ça ne doit être fatiguant d’être sans arrêt sur ses gardes. J’imagine aussi à quel point ça doit faire un putain de choc quand ce genre « d’événement » arrive…

    Une des choses que je regrette dans tout ça (en plus du fait qu’une femme ne puisse pas s’habiller comme elle veut sans se faire tripoter ou insulter), c’est que comme d’habitude une minorité d’hommes totalement dérangés fait passer tous les autres pour une bande de sales pervers dégueulasses. On est loin d’être tous aussi tarés que ça ! (et heureusement…)

    En tous cas, j’espère que cet article permettra de faire réagir les personnes qui assistent tous les jours à des scènes dans ce genre parce que c’est inacceptable !

    Courage mesdames, et sachez qu’on est nombreux à vous soutenir ! (en tous cas moi je vous soutiens, et si jamais j’en vois un faire des choses comme ça, ça va chier !)

  • Théo C dit :

    Une coquille s’est glissée dans le premier paragraphe de mon commentaire, arriverez vous à la retrouver ? 😉

  • Regards dit :

    Bonjour. Je suis un mec. Il m’arrive de draguer dans l’espace public.

    Ces comportements de blaireaux que tu décris et qui sont montrés dans ces 2 vidéos sont clairement du harcèlement, et n’ont donc rien à voir avec de la drague.

    Merci de bien faire la différence et surtout ( surtout ! ) de ne pas mettre tous les hommes dans le même panier.

  • Adrien de La Celle dit :

    Salut Diglee,

    J’aime beaucoup la forme de tes articles, ton style est très sympa.

    L’un de tes messages est intéressant, celui incitant les hommes à soutenir les femmes dans le combat. Pour citer mon cas, j’ai souvent eu envie de m’exprimer sur les problématiques du viol, harcèlement etc. Mais comme je ne suis ni une femme, ni un proche de victimes, je ne me sentais pas très légitime. Mais finalement, peut-être suffit il d’avoir envie d’intervenir pour être légitime.

    Dans ton poste, il y a un seul élément que j’ai trouvé un peu moyen. Quand tu cites l’exemple de ton copain qui cuisine, et toi qui paie le restau … Je vois pas où est l’égalité là-dedans, tu te contente d’inverser les rôles. Je trouve ça un peu bizarre comme comportement, on a l’impression que certaines femmes cherchent à contrebalancer la tendance au lieu de chercher à la stabiliser tout simplement. Soyez-vous même, payez quand vous avez envie de payer, cuisinez quand vous avez envie de cuisiner, et ne vous demandez même plus qui fait quoi.

    Bref, à part ça very good.
    Adrien.

  • Fulmardigne dit :

    Je suis tout à fais d’accord avec ce post, je suis un mec (et hétéro, les filles m’attirent beaucoup :p ) mais, je respecte toutes les filles/demoiselles/dames/etc. que je croise, jamais il ne me viendrai l’idée de les harceler ou même de les toucher. C’est une question de respect avant tout, vous vous habillez comme vous voulez, vous faites ce que vous voulez (merde!!!! (un peu énervé par ce que la « gente masculine » peu faire des fois)), ce n’est pas à vous de changer votre façon de vous habillez, de votre façon de vous tenir, etc., c’est plutôt à nous (homme) de savoir nous tenir, car, pour la plupart du temps, nous nous comportons en Homme préhistorique, c’est à nous de changer.
    Ce post est un parfait miroir de ce que subit une bonne amie à moi. Cette amie, est assez jolie, et tout les jours elle se fait draguer ou accoster par des hommes, mais, ceux-ci ne se rendent pas compte qu’ils sont lourds, qu’ils manquent très souvent de respect, ils la considèrent + comme un objet que comme un être humain, avec des sentiments… C’est honteux et ça doit changer.

    Courage à toutes, je suis avec vous. Je suis un homme, j’ai beaucoup de respect pour vous. Restez comme vous êtes, ne craquer pas, C’est à nous (je généralise) de changer, à nous de comprendre que nous sommes lourd, à nous d’avoir + de respect, c’est à nous d’EVOLUER…

  • heisenberg dit :

    je me bats au quotidien auprès de mes collègues masculin depuis bien longtemps pour faire accepter que non une femme qui s’habille en jupe, ou ayant un décolté n’est pas une trainée. C’est très énervant quand on est un homme et que l’on entend ce genre de commentaires, je réponds souvent que les femmes n’insulte pas les mecs qui mettent des jeans taille basse avec le slip qui dépasse ou autres tenue original.

    Merci pour votre article promis je soutiendrais les filles qui se font harceler…

  • Maxime dit :

    Je vomis à l’idée que des mecs fassent ça.
    Etant un mec je suis ignorant de tout ces problèmes, ou du moins la plus grosse partie.

    La main dans la culotte c’est quand même affligeant !
    Et ça me dégoûte, même les accostages style « ahah très drôle, tu viens boire un verre chez moi? » c’est déjà trop :/

  • Anne dit :

    Merci, plus on est qui racontent, plus ca deviendra evident!
    Je suis moi-meme expatriee depuis une dizaine d’annee (plus au nord…) et je peux dire que quand on en sort, ca fout une claque d’y revenir! Quand on est dedans tous les jours, on se pose moins de questions, mais c’est d’un glauque tout ca!

    J’avais envie de rajouter un petit truc, quand-meme… L’image « jupe » = pas pareil que « envie de baiser »… Ca me chipote un peu. Parce que bon, et MEME si effectivement on a envie de baiser, alors? Ca veut dire que, d’un coup, on n’a plus rien a dire? Ca veut dire: allez-y les gars, lachez-vous, puisque j’ai envie de baiser c’est que n’importe qui a le droit de me toucher n’importe ou n’importe quand sans me demander?

    Ah ben non. Meme si je vais, en jupe sexy, chez mon mec (ou ma femme) et que je creve d’envie de baiser et que je pense qu’a ca sur le chemin, ca ne veut toujours pas dire que je te donne carte-blanche a TOI premier connard croisé sur le trajet.
    Si je peux me permettre, faut faire attention avec ce genre de details, parce qu’ils enfoncent le clou encore plus… (Sous-entendu, si on avait envie de baiser, LA oui on serait une salope).
    Voila juste une petite reflexion 🙂
    Bises sister!

  • clemdprv dit :

    Je suis un homme de sexe masculin, et j’approuve ce message. ;p

    Mais je dois avouer être partagé sur le port de la jupe… Parce que oui certes, on a le droit de porter ce que l’on veut, encore plus quand il fait beau & chaud, mais au moins 30% de mes semblables masculins sont effectivement des gros porcs avec trop peu de matière grise qui produisent malheureusement plus de testostérone que d’idée brillantes. C’est d’ailleurs arrivé à ma nana, se prendre une vraie bonne main au fesse en rentrant chez elle (et pourtant elle était en jean) ! Depuis, passé une certaine heure, je la raccompagne lorsqu’elle doit rentrer à pied.

    Aussi, tant qu’on est dans le sujet, il n’y a pas seulement des sales cons qui se permettent le harcèlement verbal, j’ai déjà vu/entendu (et ma nana l’a vécu une foi aussi), des filles qui traitent ouvertement d’autres filles de « pute / salope / trainé » parce qu’elle porte une jupe au dessus des genoux.

    Donc ce n’est pas forcément uniquement une question de « ils ont gagnés si on ne peut pas mettre de jupe », je crois que c’est plus profond et grave, ça rejoint l’homophobie, le racisme, le sexisme, la violence etc.. Je crois qu’une grosse partie de la population est juste sous éduquée, incapable de réflexion, et donc une proie EXTRÊMEMENT FACILE pour les méchants préjugés et comportements de réactionnaire à deux neurones.

    C’est triste à dire, mais les « conseils de rue » sont bels et bien applicables. Ce n’est en aucun cas pour donner raison aux gestes GRAVES que vous exposez, mais c’est un avertissement pour dire : « la connerie sans fond a envahit notre société, prenez garde ».

    C’est triste à dire, mais les gens coupables de harcèlement (ou autre comportement de cons) aujourd’hui sont probablement, pour une grande partie, une peine perdue. Il faut éduquer les générations futures. Et peut-être que partir dans un autre pays n’est pas une si mauvais idée.

  • Stephane dit :

    Vous avez bien raison! Effectivement, les insultes et pelotages en tout genre sont inadmissibles.
    Maintenant, il y a une différence entre l’agression sexuelle et un « vous êtes jolie mademoiselle ». Evidemment que c’est dans un but de faire connaissance et surtout parcequ’on le pense. Mais effectivement, même si ce genre de commentaires, sans insultes à la fin je précise, ne passent pas, je vous recommande de retourner sur vos téléphones jouer à candy crush. Je précise que vos préférences ne se lisent pas sur votre visage.

    Et pour les pays où cela ne vous arrive pas, c’est normal, soit la prostitution existe et est légalisé, soit les femmes sont moins exigeantes que les françaises (ce n’est pas bien compliqué).

  • Élise dit :

    Bonjour Diglee!

    Je suis québécoise. Je suis bien contente que le France se réveille un peu. Effectivement, ce n’est pas normal de vivre ce que tant de françaises endurent. Il y a un bout de temps que je regarde la situation d’ici. J’avais été dégouté et tellement frustrée de lire tout tes posts où des hommes vous disent des horreurs dans la rue (ou même vous touche les seins). C’est quoi ça? Chez moi, ces choses sont clairement inacceptable. Tout le monde s’entend là dessus. Personne ne m’a jamais parlé ainsi dans la rue. L’été je met des shorts courtes si j’en ai envie et je met des jupes si j’en ai envie. Et personne ne me dit rien!

    Sur internet, j’ai souvent lu des commentaires du genre «À voir comment elle s’habille c’est surprenant qu’elle ne se soit jamais fait violé!». Ce qui m’a essstomaqué de cette réflexion, c’est que, dans la plupart des cas, c’était des FILLES qui raisonnait ainsi. Des françaises. Je ne pensait pas que quelqu’un pouvait être aussi stupide. C’est comme dire: «J’ai volé sa montre. Il n’avait qu’a ne pas la porter devant moi» Ou alors «Je l’ai tué. Il n’avait qu’a ne pas être un gros con» C’est quoi cette excuse imbécile?

    Tu as raison ce ne soit pas être normal pour les femmes de vivre cela. Ce n’est pas censé être banal. Ni quotidien. Je ne sais pas comment fonctionne le système juridique français, mais au Canada, toucher les fesses d’une autre personne sans son consentement est un acte criminel. Cela entre dans la définition d’ « agression sexuelle ».

    Je pense que le problème est bien plus creux et crasseux que cela encore. Je ne comprend pas les françaises. Pourquoi elles joues souvent à faire celle qui est stupide? L’animatrice à la radio. La poupoune qui fait la belle dans le coin dans les émissions françaises. Elles parlent avec des petites voix mielleuses et niaises. L’homme est toujours celui qui a un peu d’esprit. Pas les femmes. Ooooohhh si tu savais comme ça m’agace! J’ai l’impression qu’en France les femmes et les hommes on (mal) compris que la place d’honneur est pour l’homme. Et qu’il est du devoir des femmes doit la lui laisser. Elles ne doivent pas lui montrer qu’elles sont intelligentes, elles aussi. Car ce n’est pas aussi sexy qu’une jeune fillle niaise et naive (on a pas la même définition de « sexy », c’est clair)

    Continuez le réveille, la France! Il est grand temps que ça se fasse! Bonne chance!

  • mincealors dit :

    Ce que vous décrivez ne touchent pas que les femmes, des hommes peuvent aussi en être victime de la part d’hommes gay, à cause de cet événement je comprends ce que ressentent les femmes qui en sont victimes, et croyez moi les gars on se sens vraiment pas bien après, donc vous aussi faites gaffe :/

  • Ray dit :

    En tout 1er je souhaite apporter mon sentiment de « mâle » par rapport à ces comportements que des amies peuvent me rapporter… et que malheureusement je peux aussi observer dans la rue.
    Je suis peut-être un mec, mais je suis aussi outré par ces comportement. Je les trouve violents, déplacés et juste sans aucun respect pour l’être humain auquel ils sont destinés.
    Ces comportement provoquent aussi des effets pervers (comportements pervers, effets pervers… ça se tient) :
    J’ai tendance à facilement parler au gens (dans la rue, le métro, soirées…) et je parle aux hommes et aux femmes. Je constate de plus en plus de femmes qui se mettent immédiatement en mode vigilance, voir en mode agression. Je constate, je ne juge pas, au contraire je comprends. J’ai toujours un mot gentil aux caissières (et au caissiers) du magasin à côté de chez moi, les filles maintenant parlent, me sourient et on rigole bien pendant le ‘bip-bip » des codes-barres mais il a fallu un peu de temps… le temps qu’elles puissent me jauger et comprendre que je ne fais que communiquer avec un être humain… pas de paroles déplacées, pas de drague, pas de 06 glissé ou demandé.
    Donc je tiens à remercier particulièrement tous ces gros nazes qui considèrent les filles comme des proies, qui imaginent que le droit de cuissage existe et qu’ils en sont les détenteurs. Je les remercie pour pourrir la vie à toutes les femmes et pourrir la vie à tous les êtres humains qui croient en des relations humaines simples et respectueuses.
    (Mince, je suis passé en mode ironique et je crains fort que les gros boeufs pervers à qui s’adresse ce « merci » ne soient pas outillés pour comprendre le sens ironique)

    Je vois déjà des mains se lever pour me poser la question fatale « Mais que fais-tu contre ces comportements ? »
    Déjà j’élève mes garçons dans le respect de l’autre et dans le rejet de ces comportements. J’élève ma fille dans le sens de son affirmation.
    Parfois quand je constate lesdits comportements dans la rue j’interviens, j’apostrophe… pas toujours il est vrai.
    Je me fais aussi un peu porte-parole du respect et n’hésite pas à publier, partager la « bonne parole ».

    Je pense que la majorité de la population mâle n’est pas aussi machiste et possessive, agressant : il y a de l’espoir.
    Malheureusement c’est une majorité silencieuse, et les bonnes pensées n’apportent rien aux femmes victimes des comportements néandertaliens.
    Alors que tous les hommes et les femmes qui ont du respect pour l’être humain, que tous ceux qui souhaitent voir diminuer le nombre des victimes et permettre aux filles de pouvoir se balader dans la vie sans crainte se mettent en marche et sortent de leur silence.

    Dernier point :
    Hey les mecs qui n’agressent pas, mais qui réagissent après coup avec des « ça n’est qu’une main aux fesses » ou « t’as vu ta jupe ? Ça ne pouvait que t’arriver! »… prenez conscience que vous agresser une seconde fois la victime, car c’est bien d’une victime que l’on parle.
    Il n’y a pas d’agression mineure, du moment où le personne se sent atteinte, blessée ou humiliée ; c’est une agression. Et ça n’est pas la victime qui est en faute, vous vous trompez de cible !!!!! La faute incombe TOUJOURS à l’agresseur, qu’on se le dise.

  • Marie dit :

    Dans ces histoires de harcèlement, avec des amies on se disait quand même que voilà, il y a des milliers de témoignages, c’est croissant et massif, enfin tout ce que vous dites… et qu’il ne me viendrait pas à l’idée de remettre en question.

    Et puis nous trois, trentenaires parisiennes qui vivons une vie normale, célibataires qui plus est, avec boulot, sorties, jupes et débardeurs quand on veut, moi je rentre chez moi seule le soir en métro à 19 h comme à 23 h, par la fameuse ligne 13, dans ma bonne ville de banlieue et rien, jamais. Pas plus moches que d’autres, et en plus on ne se ressemble pas (blonde, brune, maigre ou ronde… pas d’élément statistiquement probant)

    Et non, perdu, on ne vit pas dans les beaux quartiers désertiques (en supposant qu’ils soient exempts de ce genre de problème, mouais). On ne fréquente guère les boites de nuit mais enfin les témoignages de filles qui se font harceler en allant bosser sont nombreux, nous aussi on a des boulots dans des endroits où d’autres vont aussi, on va au cinéma, dans les bars, etc.

    On ne va pas s’en plaindre, hein. Mais juste… qu’est-ce qui fait la différence?

    Voilà, je tourne la question dans tous les sens, j’ai jamais trouvé de réponse satisfaisante.

  • Seboulboul dit :

    Hello,
    Je ne connais pas le blog mais j’ai trouvé la note super, et ça permet d’élargir subtilement sa culture pro-féministe (je suis un mec).

    Pour le(s) commentaire(s) qui maintiennent que le harcèlement provient « quand même » de certaines cultures et/ou classes sociales, bullshit. Déjà on est pas les victimes, donc on ferme sa g**** et on écoute sans donner de leçon.

    Ensuite, sur le peu que j’ai pu en voir et pour avoir côtoyé des mecs qui pratiquaient le harcèlement, ils s’agissaient de BLANCS qui appartiennent à la CLASSE MOYENNE +. Et quand je dis harcèlement, c’est pas forcément des remarques ou des attouchements, ça passe aussi par des regards dégueulasses, on croirait des chiens devant une tranche de viande. Et pour avoir donné mon avis sur ces comportements, ça m’a valu un isolement social au travail, on m’a même demandé très sérieusement si j’étais homo (et quand bien même so what, ça veut dire que je mérite pas de parler ?).

    Donc 2ème chose qu’on peut faire en tant que mec (en plus d’écouter les témoignages en la fermant), c’est remettre en cause la notion de virilité. On nous appris toute notre vie sur comment être un vrai mec : pleure pas, soit un séducteur, traite les nanas comme de la merde, impose-toi, écrase les autres, soit le male alpha si tu veux pécho… Bref, tout un tas de conneries qui légitiment des comportements de merde qui entretiennent un rapport de domination envers les femmes, les homos, bi, trans et entre nous. Perso ça me pourrit la vie d’avoir été élevé comme ça.

    Pour ceux ou celles que ça intéressent, je renvoie vers le touchant article http://www.crepegeorgette.com/2013/10/30/detruire-la-virilite/

  • Lim dit :

    Entièrement d’accord avec le fait que peut importe comment une fille s’habille, c’est aux mecs de savoir se tenir, et qu’ils sont 100% responsables de leur attitude !

    Sur un enjeu beaucoup moins dramatique, mais dans le même ordre d’idée, les messages du type « pour ne pas tenter les voleurs, évitez de tenir votre portable en main dans les transports » m’insupportent.

    Bref, je suis pour le maximum de libertés, et c’est justement pour ça que je suis pour le maximum de responsabilisation, hors de question de trouver des excuses à des comportements inexcusables.

    Donc les filles, autant que possible, 0% culpabilisation, 100% réaction, et ne pas hésiter à appeler à l’aide quelqu’un en particulier (plutot que de s’adresser à un groupe) en cas d’aggression…

    Perso je suis déjà venu en aide à plusieurs personnes (dont une touriste) sur le point d’être victimes d’aggressions. Il faut se dire que les mecs en face ont le courage d’une hyenne, et qu’on est plus nombreux et plus fort qu’eux !

  • Melodie dit :

    Bravo! Moi j’avoue j’ai changé de pays (solution de facilité??) et à Londres depuis 6 ans, à chaque retour à Paris (quand l’eurostar arrive à gare du nord je me retrouve encore à me dire « ah merde, c’est peut etre un peu court cette jupe/robe pour Paris » surtout qd je dois prendre me bus toute seule à 22h30…
    J’ai grandis en région parisienne alors les insultes/commentaires journaliers c’étais une habitude. Le jour où j’ai eu mon premier lecteur mp3, le bonheur! Ils pouvaient toujours me parler ces F***er, je ne les entendais plus… Mais c’est pas une vrai solution, j’en ai bien conscience. Je me souviens même d’en avoir parler à mes parents qui ne s’étaient jamais rendu compte de ce qu’on subit tous les jours en tant que jeune femme, juste du fait d’exister.
    Et encore je n’ai jamais eu de probleme d’attouchement mais j’ai quand même une copine qui s’est fait éjaculer dessus dans le RER…
    Merci encore de nous donner une voix.
    Entre parenthèse, c’est mon copain qui a partagé cet article. Des mecs bien qui s’unsurgent contre ce genre de comportements, heureusement il y en a!

  • Marie dit :

    Les Femmes du Bus 678 => Excellent film sur le sujet !!! Ca se passe en Egypte où l’attouchement est devenu un sport national masculin !!
    Merci pour l’article !

  • The B.O dit :

    Très bel article. Je suis un mec et je trouve ça insupportable les gas qui lancent des commentaires gratuits aux filles dans la rue. J’avoue quand je vois un fille qui a de l’allure forcement je la regarde, peut être dans certains cas je lâche un oohh ou un whouaa incontrôlable… mais rien de bien méchant.

    Mesdemoiselles, je vous invite à continuer de vous battre pour exprimer votre féminité ! J’ai eu l’occasion de voyager dans quelques autres pays et dans certains (notamment ceux anglo-saxon) les femmes sont sur le point de gagner ce combat.

    Le manque de respect envers les femmes, pour moi : c’est un problème d’éducation. Mes parents m’ont toujours inculqué des valeurs d’égalité et de respect (sans aller dans l’extrême) .

    J’espère que nous saurons éduquer nos enfants dans le même sens pour qu’un jour les femmes puissent se promener librement en jupe dans la rue. En attendant continuez de vous battre. Les mecs qui vous font chier dans la rue sont des lâches et des frustrés de la vie. N’hésitez pas à répondre et si vous avez un problème un bon coup où je pense c’est efficace à chaque fois.

    Au plaisir,

  • Florian dit :

    J’adore ton humour. Je n’ai jamais vécu ce genre de situation et franchement, je vous tire mon chapeau pour le self-control… Certaines situations font vraiment froid dans le dos…

    Il y a tellement d’harcèlement aujourd’hui (et pas que dans la rue, quand je vois les réactions masculines sur certains sites de rencontre…) que j’ai honte de la réputation que ces messieurs nous font… ça nous empêcherait presque de lancer une conversation…

    Bon courage et surtout continues 😉

    P.S : Le top-bag est juste magnifique !

  • Ana dit :

    Excellent article!!! Cela faisait longtemps que je cherchais un blog qui relate ce problème quotidien. Ce harcèlement de rue par les hommes en vient à nous faire culpabiliser, NOUS, les filles, de nous habiller comme nous voulons et de nous montrer tel que que nous le souhaitons. Je viens de regarder un film génial, La source des femmes. Au bout de 1h31, il y a une tirade époustouflante à propos de la conditions de la femme et de ce qu’elle représente aux yeux des hommes. Je conseille à tout le monde de l’écouter, c’est un discours emplit de sagesse et de bon sens. Bravo une nouvelle fois à ce blog, il est vraiment super!

  • Jean dit :

    Hello,

    Je ne suis pas du genre à réagir aux articles que je lis, mais il y a peu de chose qui me dégoûtent autant que les agressions envers les femmes.

    Voilà mon point de vue :
    Je regarde souvent les filles dans la rues, car elles sont jolies, mon oeil est attiré naturellement. J’ai essayé de ne pas le faire, par curiosité, et bien il faut du self control 🙂 Ensuite, je n’ai jamais abordé sur le trottoir, et je ne me retourne pas sur les filles que je croise. Surtout, j’ai en horreur l’idée de pouvoir être lourd ou même oppressant. Du coup, quand je croise un regard je détourne vite les yeux.

    Mais je me suis fait la remarque récemment, que si j’avais pour réflexe de regarder les gens que je croisais (tout âge tout sexe), les femmes, elles, avaient le plus souvent les yeux baissés, ou regardaient ailleurs. Comme si je n’existais pas, ou plutôt comme si elles savaient que j’allais les reluquer. Je me mets à leur place, et effectivement la dernière chose à faire serait de croiser mon regard, pour peu que je sois un peu plus con que la moyenne (ça fait une bonne tranche de la population) j’y verrais une invitation ou une provocation.

    Bref, je me dit depuis quelques temps que les femmes doivent s’en prendre plein la poire au quotidien, car le mec lambda est un gros blaireau (je pète plus haut que mon cul si vous voulez, mais jsuis un mec, je sais de quoi je parle). Cet article a achevé de me convaincre, et je confirme une chose : les mecs n’en ont pas conscience. Je n’ai jamais entendu une fille s’en plaindre, ça doit etre tellement habituel qu’au bout d’un moment… Ce qui me fait chier c’est que du coup mes copines ont très probablement toutes été confrontées à ça, peut-être parfois même 5 min avant de me retrouver.

    Il y a surement plein de facteurs à l’origine de ça mais en numéro 1, pour moi, c’est la frustration. Quand je sors avec une fille et que je sors seul, je regarde moins les filles, je ne suis plus vraiment aux aguets inconsciemment. Par opposition j’ai constaté que les commentaires les plus machistes viennent de ceux qui fréquentent le moins de filles. Et par extension, les pays où le sexe est tabou sont ceux où les femmes y ont le plus la vie dure. Si Michel, qui a du mal avec les filles en général, ne peut pas avoir cette ravissante fille qui passe devant lui, Michel sera frustré, il lui reprochera du coup, d’être belle, de se mettre en valeur : « regarde-la qui se trémousse à moitié à poil »… Le mec qui réussit avec les filles, à l’inverse, se dira simplement « waa, elle est canon.. »

    Bref je digresse. Un dernier point sur les jupes. J’adore les jupes et les petites robes d’été. Ça interpelle mon regard à 3km. Pour autant l’idée que l’on puisse « justifier » un viol ou même le trouver moins grave pour ça me révolte sincèrement. Si j’entends un mec tenir ce discours chez moi je pense que je lui fais prendre la porte direct.

  • Kimiipaper dit :

    Super article!!!! Ce genre de mec c’est super chiant! Et… je me suis un peu reconnue dans ta 3eme agression!
    Un soir en rentrant du lycée à pied, la nuit… mini jupe et talons (nullement portés dans le sens de draguer), j’aperçois un mec qui marchait vers un parking. Quelques secondes plus tard, il avait changé de direction (MA direction…) mais je me suis dis que fallait pas que je me fasse des idées et courir comme une conne alors qu’il est peut être innocent… BAH NON! Au dernier moment j’entends des pas juste derrière moi, je me retourne, il a essayé de mettre sa main sous ma jupe, je l’ai repoussé avec ce simple mots « connard » qui sort de ma bouche! Il a commencé à me courser avec ses mains sur sa braguette, et puis d’un coup… plus rien! Partis! Et ça à 100m de chez moi…
    RESULTAT! Le flip de ma vie, et les jours suivant c’était BAGUI et les clés entre chacun de mes doigts, et plus de musiques dans les oreilles pour rester à l’affût… et aussi à chaque fois que je marchais en ville je flippait dès que j’entendais des pas derrière moi…
    Maintenant je suis plus tranquille, je suis en campagne, et me déplace qu’avec ma voiture…. mais toujours le droit aux klaxonnes dès que des mecs passent et voit « une fifiiiiiille »!!!
    Bon courage à toutes celles qui doivent subir tout ça tous les jours!

  • Val dit :

    Bonjour Diglee,

    Votre article est très intéressant et porte à la réflexion.
    Je dois dire qu’en tant qu’homme basique et naïf que je suis, je soutenais encore à ma chère et tendre il y a peu que « non franchement faire du stop pour une fille ce n’est pas si dangereux que ça »… Après avoir lu votre témoignage j’ai un peu honte de l’entêtement que j’ai à vouloir rester dans mon monde de bisounours, tout rose et tout moelleux ^-^’

    Encore une fois super article qui mérite d’être partager pour une prise de conscience collective.

    Je vous souhaite une excellente continuation.
    Au plaisir de vous lire à nouveau,

    Val

  • Marquis dit :

    Quand je vous ai lu j ai honte d etre un homme .je ne sais quoi dire à part que les hommes ne pas tous pareil. Je suis avec vous…..

  • marine dit :

    J’ai vécu en France 22 ans et maintenant je suis partie au Canada, le pays des femmes. Elles draguent, elles bossent, elles prennent les choses en main et les hommes RESPECTENT beaucoup les femmes.

    Les filles se baladent en jupes et talons ULTRA COURTES, elles dansent ULTRA collé-séré a en donner des idées aux hommes et….RIEN les hommes ne font RIEN de mal.

    Alors je dénonce surtout un problème de société! La place de la femme dans la société française et/ou européenne.

    Super sac by the way et superbe article, je partage ton opinion et ton article.
    WHO RUN THE WORLD ? 🙂

  • Lucie dit :

    Je vivais à côté d’une cité et j’en ai eu tellement marre de cette situation que j’ai déménagé très loin dès que j’ai pu. Maintenant je suis à Berlin et je pourrais en pleurer de bonheur quand je rentre chez moi (en mini jupe, décoleté ou n’importe car tout le monde s’en fout) la nuit, le soir, la matin, n’importe quand. Donc voilà désolée d’avoir abandonné le combat, mais je me sens mieux ici.

  • Brussy dit :

    Bonjour à tte et à tous,

    Je pense que le problème est culturelle … j’habite l’Espagne et la France… et je vous assure qu’en Espagne c’est caliente … niveau tenues vestimentaires … mais il n’y a pas ce genre de problèmes ….les gens se rassemble direct et s’unissent contre la personne qui déroge aux règles sociales …pourquoi en France est ce aussi omniscient dans la rue? pk est ce si difficile de parler … tout simplement ( homme/femme compris) …. la communication en fr est devenue un problème … et c’est culturelle …uniquement culturelle … la Fr connait l’émancipation de la femme depuis une dizaine d’années …mais les populations n’ont pas changées … est ce le début d’une uniformisation du raz le bol social???? … franchement … c’est loin d’être réglé .. mis à part, par une crise sociale …qui en découlera d’une guerre civile… c’est pour cette raison que je m’en vais définitivement de ce pays trop complexe pour moi 🙂 a vous de suivre votre destin.

  • Gliwen dit :

    Bonjour, je suis un homme et je me sens concerné par ce harcèlement de rue. Parce que je fais partie de ces hommes ou plus simplement de ces gens qui osent aborder/parler à des inconnus dans la rue. Soit parce qu’une phrase drôle inspirée par le contexte ou la situation dans le quel je me trouve me vient, soit tout simplement parce que la personne que j’ai en face de moi dégage quelque chose qui me donne envie de lui adresser la parole.
    SAUF qu’avec toute cette médiatisation du harcèlement de rue et la stigmatisation de l’homme et NON d’un groupe de personnes en particulier (lascards, vieux pervers ou frustrés sexuels) le genre masculin se sent coupable d’avoir envie de parler à une fille dans la rue ou de marcher derrière elle passé 18h parce qu’il aura cette impression qu’on puisse penser de lui que c’est un « crocodile » (cf le tumblr) ou que ses intentions sont mauvaises. Du coup on agrandit le cercle des frustrés. Et bientôt hommes et femmes n’auront plus que la possibilité de se parler au travail ou dans un contexte de soirée (et encore) par peur de l’autre, ce qui est pour moi d’une tristesse affligeante.
    Surtout que ton article, qui est très bien, et tous les autres blogs sur le sujet ne seront JAMAIS lu par les principaux concernés, ceux qui perpétuent ce harcèlement de rue. Ceux sont les autres à qui l’on va couper cette envie d’aller vers la gente féminine qui liront, effarés , ces cas isolés et qui, par prétexte qu’ils appartiennent au même sexe, se sentiront jetés dans le meme sac. Croyez-moi, rien de plus vexant de voir une dame changer de trottoir parce qu’il fait nuit et que le hasard fait que vous empruntez le même chemin pour rentrer chez vous. Ou qu’un « Bonjour/Bonsoir » enthousiaste se solde par un vent ou une accélération de pas ou un regard braqué sur ses pieds.
    Alors, Mesdames, s’il vous plait, pas de généralité hâtive : si un homme vous regarde dans le métro, dans le bus ou la rue, ce n’est pas un VIOLEUR potentiel, il vous trouve juste séduisante/jolie/à son gout. Et si un autre ose venir vous aborder, sachez que cela n’a surement pas été évident et que cela lui aura demandé au préalable un certain courage. A vous de savoir faire le tri. Soyez indulgente envers nous, mais soyez fermes si la barrière de l’irrespect est franchie.

  • Boby dit :

    Non c’est pas grave de se faire toucher les fesses,

    Quelqu’un qui crie dans le métro parce que quelqu’un lui a touché les fesses je bouge pas d’un poil parce que je m’en fout… parce que c’est pas grave.
    Et si il en fait des tonnes, le seul qui risque de prendre une tarte c’est cet hystérique.

    C’est pas comme se faire menacer avec un couteau, ni comme avoir 5 jeunes qui te lâchent pas et qui essayent de te voler un truc.

    Et puis non seulement il faudrait que ce soit grave de se faire toucher les fesses, mais il est grave de contester cette gravité…

  • Jojo dit :

    Je suis un mec, j’ai 15 ans et grâce à ce poste je viens de réaliser un putin de problème que vivent mes homologues féminins.
    Merci diglee, ça sert aussi à ça internet.

  • Crearine dit :

    Je rêve du jour où on pourra se balader, habillées comme on veut, sans subir ce genre de remarques ou gestes…

    Merci pour ton article! Je partage!

    A+
    Karine

  • R-tox dit :

    très touchant comme article, je savais que ça existait mais pas a ce point la.La prochaine fois gueuler bien dans le métro si ça vous arrive et j’irais casser la bouche au pervers en question.

  • Boubou dit :

    Je suis un mec et si un jour je suis témoin de ce genre d’agression COUIC 1 paire de couille en moins sur terre 🙂 A part massacrer la gueule de ces sous-hommes il n’y a aucune autre solution…

  • clara dit :

    Bon d habitude je finis les articles pseudo féministe et en faveur de l’égalité h/f plutôt énervée…contre l’auteur…parceque je suis pour une égalité qui donne autant de droit de garde des enfants aux hommes qu aux femmes. Une société dans laquelle j ai le droit d avoir des enfants et de travailler! pas le discours habituels des féministes mais là j’avoue ça m’interroge..on ne doit laisser personne s’ en prendre à nous, mais réagir demande un apprentissage et de l’intelligence. « Mademoiselle t’es charmante » devient une agression quand le mec enchaîne avec des horreurs, pas quand il l’a dit pour amorcer une conversation et accepte parfaitement que l’intéressé ne veuille pas. Je ne pourrais pas me ranger en faveur d une société castratrice qui considererait que l homme s adressant a une femme inconnue est un agresseur. Quelqu’un qui ne te plaît pas est un agresseur? Mais j adhère totalement à une partie du discours il faut apprendre aux filles à se faire respecter et à se respecter elles mêmes! Par contre je trouve qu une base de communication utilisant un anglicisme ici sonne comme une négation d un vrai problème quand un #niputenisoumise disait tout (désolée je n ai pas trouvé d autres exemples 😉 )

  • Fred dit :

    Bravo par cette démonstration par l’exemple. C’est à la fois pédagogique et très bien construit. 🙂

    Ça me rappelle cette BD de Maïa Mazaurette (http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/le-souci-avec-la-drague-de-rue/13880) et cette vidéo du Meufisme (https://www.youtube.com/watch?v=B-sSqGEEbQg)

    Bon courage (et il en faut) aux dames et damoiselles victimes de ce genre d’agissements…

    Fred

  • Elsa Pioupiou dit :

    Merci pour ce super article (et de m’avoir fait découvrir ce tote bag génialissime :D) !
    Heureuse de voir que les gens commencent à parler du vrai problème qu’est le harcèlement de rue… Ça risque de prendre du temps mais c’est avec ce genre de petites contributions que les choses avancent !
    xx

  • Amélie dit :

    Merci pour cette article, et tout ces liens !

    J’habite à Londres depuis bientôt 4 ans, et c’est vrai qu’en tant que fille on se fait pas emmerder. Je n’y avais même pas fait attention ! Les gens vous laisse tranquille c’est un truc de dingue !!! Alors que j’entends nombre d’histoires d’amies qui se font harceler. Je me suis remémorée le nombre de fois ou je me suis fait embêtée en France ( je n’ai jamais habiter Paris, mais sur là Côte d’Azur, et à Lyon). Comme ce minot qui me touchait les fesses régulièrement dans le bus bondé en allant au lycée, ou le vieux en imper qui se tripote sur la plage, c’est fou ! C’est aberrant la différence entre les cultures, enfin je sais pas, mais la politesse anglaise surement ! Londres parait tellement plus sécurisant, bon tu ne peux rien faire contre le gros lourdeau qui va te taper la discute à l’arrêt de bus a 2h du mat, mais en général il ne te touche pas !
    Bref ça craint, mais c’est bien que de plus en plus de fille en parle !!
    Merci pour ton témoignage, ça me prépare à me défendre si cela m’arrive dans le future.

    Bonne continuation Diglee !! and remember « Who runs the World ? Girls « !

  • Amélie dit :

    Oh !!! merde les fautes d’orthographe !!! shame on me

  • Kael dit :

    Il y a quelques années, j’aurais sans doute un truc comme « faut pas être parano, vous voyez le mal partout! » et je sais aujourd’hui que j’aurais eu tort!

    Je suis un mec et j’apprécie les jolies filles, normal. Mais jamais je ne m’adresserais JAMAIS à une inconnue avec de tels propos, c’est ECOEURANT!!! L’exemple de Thomas Mathieu représente bien le genre de réaction que j’aurais pu avoir devant une telle scène, l’incompréhension!

    Je suis déjà timide, que le moindre compliment, commentaire gentils passerait pour de la drague et donc une agression. Par exemple, sur facebook (donc concernant une personne que je connais) j’ai juste laissé un « classe » au lieu d’un « tu es jolie », je m’en suis retenu!
    Je me rends compte que je prends toutes ces précautions car je me demande toujours si sera perçu comme quelque chose de dérangeant.

    Au final, à cause d’une grosse catégorie de connards, je n’oses mêmes plus abordé une inconnue.

  • Ma fille a partagé cet article sur facebook. Voici un commentaire que j’y ais mis (ça vaut pour l’anecdote, mais dans le style « ta main au cul ma main dans ta gueule », pour reprendre une illustration de l’article, ce n’est pas mal, sauf que la main est partie un peu ailleurs :

    Le plus bel exemple de réaction appropriée à un geste très déplacé, j’en ai été témoin en Inde, à New Delhi. Je me promenais avec mon amie Catherine dans Paharganj, une ruelle étroite pleine de monde et bordée d’hôtels miteux que les routards connaissent bien.
    Un type en turban – un sikh – arriva face à nous et en croisant Catherine, paf ! mine de rien il lui mit main au panier, carrément.
    Elle ne dit rien mais ne se démonta pas. Le type qui arriva auusitôt après le sikh se prit une baffe magistrale qui fit sursauter les passants. Le pauvre n’y était pour rien, mais il avait tout vu. Il courut après le sikh qui était la cause de son humilation et l’alpaga, histoire d’avoir une explication quant à la baffe qu’il avait indument prise. Ça promettait d’être chaud.
    Catherine et moi, nous pressâmes le pas. Elle marchait droite et silencieuse, la grande classe.

  • Nyline dit :

    Je me suis reconnue quand tu décrivais tes réactions face aux agressions!
    Cela m’est déjà arrivé 2 fois: 1ère fois c’était tellement rapide et cela m’a surpris que rien n’est sorti de ma bouche… je me suis détestée pour ça. Mais la 2ème fois, on peut dire que les mots sont sortis de ma bouche, toute la rame de métro m’a entendu, mais je suis restée polie… (j’aurais bien aimé l’insulter, mais pas cool de le faire en public). J’espère qu’une 3ème fois ne se reproduira pas, car j’hésiterais à sortir mon poing (esprit combatif, je crois) malgré le fait que je me mette en danger, il n’y aurait plus de mots pour ça. Mais, il me semble que je serais en tort, alors finalement nous ne pouvons rien faire… à moins d’avoir un agent policier tout près de nous (aucune chance).

  • June95 dit :

    Merci pour ce message. A force de répondre « gentiment » tous les jours, on finit par oublier que ce n’est pas normal, et que l’égalité ne nous sera pas offerte sur un plateau. Cette « claque » m’a réveillée quant à ce problème que les femmes subissent tous les jours, et qui nous fait baisser les yeux à chaque pas dans la rue.

  • Boby dit :

    @diglee: C’est super simple, un vieux qui s’assoie à côté de toi dans un parc pour te dire que tu es ravissante fait ça parce qu’il a envie de s’assoir à côté d’une fille qu’il trouve jolie et de lui dire qu’elle est ravissante.
    En soi, l’envie de s’assoir à côté d’une jolie fille et de lui parler existe.

    Il peut avoir d’autres envies et c’est peut être le commencement d’un plan qu’il a immaginé dans sa tête (viol, kidnaping, te séduire, voler ton sac, se reposer sur le banc, attendre mémé, raconter une blague), mais exactement comme tous les hommes que tu croises et y a pas moyen de lire dans ses pensées.

  • AA dit :

    Super article ! PAR CONTRE: Il faut pas se faire d’illusions, hein, à Londres AUSSI on subit le harcellement !

  • Amélie dit :

    Je viens de lire plusieurs commentaires et le constat que soulève Andross est intéressant. Je ne m’était jamais posée la question de lier le harcèlement de rue à une culture religieuse. Est-ce bon ? je ne sais pas, mais ce n’est pas idiot. Je réalise que la religion principale du Royaume Uni est l’anglicanisme, dans laquelle la présence des femmes est quasiment égale à celle de l’homme ( une femme peut être vicaire ), donc bon voilà. Mais bon là on est entrain d’amener d’autres débats, je ne sais pas ce que certains en pense.

    voilà voilà !

    Amélie

  • Miaou dit :

    Bonjour et bravo pour cet article =)

    Je suis un être humain du genre masculin et j’aimerais vous témoigner mon soutien.
    Un petit commentaire cela dit, en espérant ne pas faire de doublon, car je n’ai pas eu le courage de lire la totalité des commentaires :
    En tant qu’Homme homme, je n’ai jamais été témoin de ce genre de harcèlement et ne soupçonnais pas du tout son existence (je parle du harcèlement sexuel public) jusqu’à il y a quelques années (peu être 2012 suite à la vidéo de Sofie Petters). Je trouve très bien de dénoncer cette « pratique » (si je puis dire …) et d’informer le monde que cela est très répandu. Ma copine en a été victime de frottement (entre autres …) dans le métro qui l’ont mis mal à l’aise et je dois avouer ne pas avoir mesurer la gravité de ce qu’il lui arrivait à ces moments :/

    Je vous souhaite a toutes bon courage, et comme je dit souvent à ma chérie : « Si un mec t’em**rde, vise les couilles ! »

    Tchou !

  • Olivier dit :

    Bonjour,

    Un simple mot pour relever votre « combat » (car je le vois comme tel) pour ce que vous avez vécu, ce que vous faites et j’espère sincèrement que ça va continuer, tout comme j’espère que les mentalités vont évoluer…

    Bonne continuation !

  • M dit :

    Merci, MERCI pour ce post !
    J’ai pas vraiment l’habitude de commenter sur les blogs mais j’aimerais juste témoigner moi aussi…
    Depuis que j’ai 16ans, lorsque je suis seule, je subis le harcèlement de rue et même si j’ai à peine 18ans j’ai déjà subi ça de nombreuses fois. Le pire c’était le jour où dans un bus bondé un type c’est mis à se branler à côté de moi en me fixant du regard, j’ai rien dis, j’avais juste la gerbe et je suis descendue rapidement. Mais la rue c’est vraiment une sorte de « ghetto » mâle, les gestes obscènes, les insultes, les moût dingues qui collent au basques…c’est terrible parce que dans l’ensemble on est pas des salopes ! Merde, on va pas se trimballer en doudoune et en jean quand il fait chaud sous prétexte que tout les lubriques du coins vont nous attoucher parce que quand c’est fichtrement excitant ! Dans mon lycée dès qu’il fait 20degrés les 3/4 des mâles se mettent en short et nous on reste à crever de chaud.
    Bref pour conclure il faudrait sincèrement revoir l’éducation de certains membres de la gente masculine parce que ces gros porcs nous empêchent de vivre.

  • Visi dit :

    D’accord avec l’ensemble, mais… En tant qu’enfant fille ou garçon on a reçu les mêmes conseils, bon je l’accorde en grandissant on devient peut-être plus apte à nous défendre que vous les femmes et ont subi sûrement largement moins d’agression de ce type.
    Ce que je trouve un poile injuste, c’est que jusqu’à mis parcours du récit tu généralises trop… Tous les hommes ne sont pas comme ça, et heureusement. En tout cas c’est bien de réagir quand ça vous arrive, ça peut permettre à des hommes ou des femmes de comprendre ce qu’il se passe et de réagir contre les pervers 🙂

    Cordialement.

  • Myriam dit :

    Le harcèlement, un question d’origine, voir de couleur ?

    Mon historique à Paris (2 ans de vie):

    Mains aux fesses à la gaypride : un homme jeune blanc
    Main aux fesses vers Bastille : un homme jeune noir
    Main aux seins vers gare du Nord : un homme vieux blanc
    Mains au fesses vers clignancourt : des adolescents. « couleur » indeterminée,
    Mains à la chatte : au Rex, set de Laurent Garnier par quelqu’un que je n’ai pas vu dans la foule (pas vraiment un show ethnique, soit dit en passant)

    Est ce que cela vous permet de conclure quoi que ce soit en termes d’origine ethnique, sociale ou d’âge de la personne harceleuse ? Pour ma part, pas vraiment. Tout ce que ce que je conclus à ça, c’est qu’un malotru reste un malotru.

  • sosso dit :

    Salut Diglee,

    Cela fait un moment que je te suis et je n’avais jamais pris le temps de mettre un petit commentaire. Bravo pour ce post qui, je l’espère, fera évoluer les mentalités dans le bon sens. J’avoue que je n’ai jamais vécu de situations aussi extrêmes que celles que tu racontes (je croise les doigts) mais je connais bien le regard pesant et lubrique de certains hommes dès que l’on sort la jupe. Tout comme toi j’essaie de confronter leur regard, mais j’avoue que j’ai plutôt tendance à courber l’échine et fuir la situation. Et il y a sûrement d’autres femmes dans ce cas.

    Bref, tout ça pour te dire que j’apprécie réellement ton travail, ton humanité et ton engagement, et une petite vidéo au passage inversant les situations homme / femme, très intéressante, et qui pourra peut-être faire prendre conscience aux hommes qu’il ne faut pas minimiser le harcèlement de rue : http://thoughtcatalog.com/chelsea-fagan/2014/02/this-short-french-film-shows-men-exactly-what-it-feels-like-to-be-a-woman/

    Dans l’attente de prochains posts illustrés 😉

  • Tommy dit :

    Bonsoir !

    Premièrement je précise que je suis un mec. Bon ensuite j’ai trouvé intéressant ton billet mais j’ai des critiques à soumettre !

    L’idée de base est évidemment bonne, le harcèlement de rue est un vrai problème de bien être et de sécurité. Oui. Mais ce qui me pose problème c’est la définition que tu en donnes.
    Alors évidemment un mec qui fait des attouchements (peu importe où), ce n’est absolument pas acceptable.
    Mais dans ton billet, j’ai l’impression (et ce n’est que mon avis) que tu généralises trop les différentes « agressions » que vous les femmes peuvent subir (même certains hommes).
    Encore un avis qui n’engage que moi, mais les « regards insistants » ou des petits compliments et invitation à boire un verre sont peut être un peu directs mais ne sont pas pour autant condamnables.
    Je peux comprendre le caractère oppressant que ça peut avoir, mais je connais des gens qui apprécient simplement le vue d’une belle femme dans la rue le font savoir et ne sont pas pour autant dangereux. Et ne me faites pas croire que vous n’avez jamais apprécié un regard d’un bel homme etc.

    Des couples qui se sont rencontrés dans la rue c’est rare mais ça existe !

    Attention donc à ne pas englober trop largement ce problème qui est bien réel !

    Sinon sur le fond je vous soutiens les filles 😉

    Bonne soirée à vous.

  • Marjorie dit :

    Je pense que la meilleure réponse que je puisse faire à ce super article est la suivante!
    Vous avez tous du voir Majorité opprimée de Eleonore Pourriat, mais si oui, regardez-le encore!!
    Merci et vive les jupes <3

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&feature=kp

  • Amelie dit :

    Merci pour ce post. J’habite aux US depuis plusieurs mois ou je peux porter des jupes et des robes sans avoir peur de passer pour une salope. C’est liberateur…

  • Stéph dit :

    Très bon article, découvert grâce à une amie… Je ne peux qu’imaginer le degré d’exaspération que cela doit créé, mais rien que cette imagination me fait monter la moutarde au nez. Je suis instit dans un village et même là, dans ce « cocon » qu’on pourrait penser éloigné de tous ces problèmes, mes collègues féminines ont parfois à mettre des barrières avec des papas qui ont des remarques plus que limites… Je ne sais pas quel mécanisme ou quel sentiment d’impunité permet à des êtres humains de se comporter de la sorte. Comme il est dit dans la réponse de Marion Point mise en lien, que ce soient filles ou garçons, on aime tous regarder une jolie personne bien sapée. Je peux même avouer que c’est un plaisir de voir des mamans venir à l’école bien habillées… Mais de là à se croire autorisé par ce simple fait à l’importuner ou avoir un regard déplacé… Je pense que malheureusement, le problème est beaucoup plus profond que le simple fait de trouver comment réagir en tels cas… D’une part, parce que c’est inadmissible que ce soient les personnes agressées qui songent à adapter leur comportement, et d’autre part, parce la « chosification » des femmes et des êtres humains en général et plutôt sur une courbe ascendante que décroissante. C’est sans doute là que mon métier d’instit a sa part de travail à accomplir… Mais ça n’est pas facile de lutter contre des atavismes familiaux qui poussent même des petites filles à dire que nettoyer une table après une activité, ça n’est pas « un travail de garçon »…

    Bon continuation et bon courage

    Steph

  • Lily dit :

    Merci pour cet article, on se sent moins seule.

  • Tsoumbou dit :

    Il y a 3 ans je me suis fait agressée en plein jour dans la rue car ma jupe était soit disant « trop courte et provocante ». A la suite de cet événement je ne voulais plus me mettre en jupe.

    A chaque fois que je sors le soir et que je suis à pied, seule, je me sent obligée de mettre un pantalon pour me sentir plus en sécurité.

    Je me confronte régulièrement à des pluies d’insultes quand je ne réponds pas un un « Mlle t’es bonne/charmante/succulente » et j’en passe.

    Régulièrement dans les transports en commun, je me fais dévisagée, accostée alors que je ne demande rien à personne.

    Et pour finir, pas plus tard qu’hier je me suis fait insultée de « salope » juste parce que j’étais en robe.

    Tout ça commence à bien faire. TROP c’est TROP, il faut en parler car le harcèlement de rue est un VRAI problème et énormément de filles en sont victime. Merci Diglee de parler pour nous toutes qui subissons ce genre de harcèlement quotidien. Je te soutiens à 10 000 % !

  • Lulelaker dit :

    Merci pour ce poste, j’ai déjà été victime de harcèlement de rue à plusieurs reprises dans le métro, dans un escalator, dans la rue, j’ai aussi été suivie plusieurs fois dans la rue par des mecs qui ne comprenaient pas ce que NON voulait dire…. Et pas besoin de jupe pour y avoir droit…
    Le vrai problème c’est le côté lâche de ceux qui font ça: la fille est seule et le geste discret: trop facile quoi.

  • Guill dit :

    Holà,

    Tu as tout un lycée qui te/vous/nous soutient à Nantes !
    Y’a de l’espoir 😉

    La biz

  • Gaetan dit :

    Allez je vous soutiens! 🙂
    Je vois une scène comme ça personnellement, la fille crie et le mec la bloque (ou pas, juste la touche sans qu’elle le veuille), j’y vais tous de suite! ou j’appel la police.

    Mais je vous rassure, même pour les mecs, la rue est pas tous le temps sûre non plus. Certains type de personne que nous appellerons « zonard » (zonard car traîne dans la rue à toute heure), cause plus de problème que d’autre.

  • Bibi dit :

    Je comprends ce que tu as vécu. J’ai à peu près vécu la même chose, la veille de mon anniversaire. Il était vingt heures ! La température était correcte et j’avais la flemme de me changer pour sortir mon chien dix minutes. J’étais donc en jupe (arrivant aux genoux) et en veste. En voiture, un homme en camionnette n’arrêtait pas de me fixer en ralentissant (il était sur l’autre route, à une vingtaine de mètres de moi) et il a crié : « Ououh, mademoiselle !! ». Je l’ai regardé, outrée, il continuait ! Je me suis enfuie !
    C’est choquant de voir que personne ne réagisse et que beaucoup d’hommes réagissent ainsi. Heureusement, ils ne sont pas tous pareils.
    Certaines femmes préfèrent les jupes qu’aux pantalons, même en hiver.
    J’encourage toutes les personnes victime d’agressions sexuelles à en parler.
    Courage à toutes

  • Mathilde dit :

    Salut,

    Ton article m’a réellement touchée. Je n’ai jamais été victime d’une agression aussi grave que celle dont tu as fait l’expérience (en même temps, je n’ai que 15 ans…), mais même à mon âge, il arrive des choses de ce genre à mes amies et moi.

    Beaucoup m’ont raconté s’être faites suivre par des inconnus qui insistaient et insistaient, des ‘t’es vraiment jolie, tu viens? », ou des « vous êtes charmante mademoiselle, vous avez de très très beaux yeux », tout ça sans lâcher l’affaire, avec bien entendu, une arrière-pensée pas franchement correcte.

    Et une amie m’a dit pas plus tard que ce midi qu’elle s’était faite insultée par un homme (je cite « sale pute »), parce que son t-shirt laissait entrevoir.. allez, 0.5 cm de son ventre. Je trouve ça vraiment inadmissible.
    J’ai parfois peur de sortir dans la rue pour ce genre de raisons, et hier j’ai hésité à mettre une jupe.. On ne devrait pas se dire ce genre de choses, mais ça en devient automatique  » est-ce que je vais paraître vulgaire? est-ce qu’on va m’insulter? »
    Pourtant, mes amies et moi nous habillons vraiment le plus sobrement qu’il soit, nous suivons le règlement du collège. Mais même, des inconnus se permettent des remarques vraiment pas correctes.
    Mais on devrait (étant adulte) pouvoir porter une jupe courte sans qu’on nous fasse de remarque, on devrait pouvoir s’assumer et avoir son propre style sans se faire accoster tous les 20 mètres. Mais apparemment, tout le monde ne pense pas de cette façon.

    Merci d’en avoir parlé, merci beaucoup!

  • Mina dit :

    Vidéo en rapport avec le harcèlement de rue qui m’a fait beaucoup réfléchir, je vous la conseille : http://m.huffpost.com/fr/entry/5397431

  • Lukia dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Faut croire que le hasard fait bien les choses…

    Je ne vais pas m’appesantir sur le sujet du post que je trouve justifié, et je voulais, en tant qu’homme, vous faire part de mon expérience lié à celle de ma compagne.

    L’autre jour Victoria (la sus dite compagne) et moi, faisions les courses en speed dans une superette de quartier, et traversant les rayons, elle me dit « ptain les mecs arrêtes pas de me mater ».
    Je tique, un moment d’incompréhension, puis en la regardant, je réalise qu’elle est habillé comme tous les jours quand le temps le permet : joli haut, et jupette frou-frou, juché sur ses chaussures-à-talon-mais-pas-vraiment-,-genre-plateformeshoes-en-plus-sexy.
    Continuant, notre shopping de dernière minute, je fais attention aux regards : tantôt amusés (elle portait aussi sa veste à capuche Pikachu avec les oreilles et tout), tantôt admiratifs (elle a des jambes sublimes), mais pour la plupart : désapprobateurs, malsains, jugeurs. Et ce, tant de la part d’hommes que de femmes.

    ET LÀ ! LÀ ! j’ai « viré de la carafe »… (ndt : j’ai été moralement bouleversé).

    Là j’ai commencé à avoir peur, peur qu’un jour où je ne suis pas là pour démotiver certaines personnes mal intentionnées, que ma « puce » subisse ce genre d’acte physique.

    Je t’avoue, Diglee, que ton post ne me rassure pas, mais je ne me vois pas (et je n’en ai pas le DROIT) dire à Victoria de ne pas s’habiller comme elle le veut (et qu’elle le vaut bien). J’ai juste peur de ces mecs qui n’ont aucun respect pour, vous, les femmes qui assument leur corps.

    J’avouerai, de plus, que je ne suis pas le dernier à vous regarder, vous, belle de jour comme de nuit, ma Victoria fait de même et nous apprécions une femme qui sait se mettre en valeur.

    Alors, je ne sais pas… est-ce que ça vient de l’éducation ? Est-ce que ça vient de la maturité ? Est-ce que ça vient d’un manque de sexe tout simplement ? Victoria et moi somme tous deux sommes membre du site qui est affilié a mon pseudo, et tout ce que je constate c’est que dans cette équipe, qui pourtant prône le sexe et sa représentation en haut lieux, tous ont ma vision des choses : la femme n’est pas un objet !

    Je pense qu’on est en train d’assister à un retour en arrière depuis déjà quelques années, et que si rien n’est fait du coté des deux sexes, ça ne pourra qu’empirer.

  • Shalinka dit :

    Merci pour cet article, vraiment. Mais je voudrais ajouter quelque chose d’important.

    Protège-toi, défends-toi. Cesse d’avoir peur. Ne me dis pas que tu n’as plus peur car c’est faux. Et tant que la peur de la violence nous tiendra, rien ne changera.

    « Il a commencé à redescendre pour me menacer de me frapper. J’ai joué la sécurité et je suis partie ».

    Ce que je vais dire n’est vraiment pas un reproche, mais peut-être faudrait-il faire autre chose, quelque chose de plus efficace : des arts martiaux par exemple.

    Sans cela, vous continuez de craindre la violence physique et de croire naïvement que plus un homme a de force physique moins vous pouvez faire quoi que ce soit contre lui (et oui, c’est faux : la technique, la rapidité, la précision, des connaissances en anatomie humaine et en physique peuvent largement compenser voir dépasser cela).

    Certains parleront d’escalade de la violence quand on encourage un tel comportement. Moi je parle de résignation quand on décourage un tel comportement.

    Alors bien sûr c’est chouette d’être pacifiste, de vouloir réformer la société patiemment, de dire que « le féminisme n’a jamais tué personne, la machisme tue tous les jours », mais au risque de choquer, j’ai envie de dire « hé bien peut-être faudrait-il changer de méthode.

    J’aimerais qu’il en soit autrement, qu’on n’ait pas besoin de faire cela, mais que voulez-vous ? Entamer une discussion raisonnable et argumentée avec son agresseur ?
    Cessez de fermer les yeux sur les questions de violence et de sécurité, mais cessez également de donner toute votre confiance à la police, la justice et l’Etat. Ils ne sont pas là quand
    l’agression se produit.

    Le problème de fond est celui-ci : la peur qu’ont les femmes de la violence masculine.

    Evidemment, je ne cherche pas à culpabiliser les femmes, genre « c’est de leur faute aussi, elles n’ont qu’à apprendre à se défendre ». Non. Idéalement on ne devrait pas avoir à apprendre cela. Oui, « idéalement ». Mais on ne vit pas dans un monde idéal.

    A jouer la sécurité, aucune femme réellement à l’écoute de sa psyché ne peut nier qu’elle ressent certes de la colère vis à vis de l’agresseur, mais aussi de la honte du fait de ne pas l’avoir remis à sa place ce connard, à ne pas l’avoir frappé, ou du moins, à ne pas l’avoir fait salement regretter son comportement (et ce serait parfaitement légitime). Je suis sûre que beaucoup de femmes ressentent cela sans trop vouloir l’avouer, s’y attarder. « De toutes façons, je ne pouvais rien faire », « si j’avais réagi ça aurait été pire ». Ha, le peur du pire…

    Alors apprenez à vous défendre et/ou armez-vous, au moins d’une bombe lacrymo (et disant cela, je n’oublie pas que lorsque l’on est « armé », il faut aussi savoir garder son arme pour ne pas qu’elle se retourne contre nous)

    Ce passage de King Kong théorie de Virginie Despentes me revient en tête : « On n’entend jamais parler, dans les faits divers, de filles seules ou en bandes, qui arrachent des bites avec les dents pendant les agressions, qui retrouvent les agresseurs pour leur faire la peau, ou leur mettre une trempe. Ça n’existe, pour l’instant, que dans les films réalisés par les hommes : La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven, L’Ange de la vengeance de Ferrera, I Spit on your grave de Meir Zarchi, par exemple.

    Les trois films commencent par des viols plus ou moins ignobles (plutôt plus que moins, d’ailleurs), et détaillent dans une deuxième partie les vengeances ultra sanglantes que les femmes infligent à leurs agresseurs. Quand des hommes mettent en scène des personnages de femmes, c’est rarement dans le but d’essayer de comprendre ce qu’elles vivent et ressentent en tant que femmes. C’est plutôt une manière de mettre en scène leur sensibilité d’homme dans un corps de femme. J’y reviendrai avec le porno qui suit la même logique.

    Dans ces trois films, on voit donc comment les hommes réagiraient, à la place des femmes, face au viol. Bain de sang, d’une impitoyable violence. Le message qu’ils nous font passer est clair : comment ça se fait que vous ne vous défendez pas plus brutalement ? Ce qui est étonnant, effectivement, c’est qu’on ne réagisse pas comme ça. UNE ENTREPRISE POLITIQUE ANCESTRALE, IMPLACABLE, APPREND AUX FEMMES A NE PAS SE DÉFENDRE. Comme d’habitude, double contrainte : NOUS FAIRE SAVOIR QU IL N’Y A RIEN DE PLUS GRAVE, ET EN MÊME TEMPS, QU’ON NE DOIT NI SE DÉFENDRE NI SE VENGER. SOUFFRIR, ET NE RIEN POUVOIR FAIRE D’AUTRE. C’est Damoclès entre les cuisses.

    MAIS DES FEMMES SENTENT LA NÉCESSITE DE L’AFFIRMER ENCORE : LA VIOLENCE N’EST PAS UNE SOLUTION. POURTANT, LE JOUR OU LES HOMMES AURONT PEUR DE SE FAIRE LACÉRER LA BITE A COUP DE CUTTER QUAND ILS SERRENT UNE FILLE DE FORCE, ILS SAURONT BRUSQUEMENT MIEUX CONTRÔLER LEURS PULSIONS « MASCULINES », ET COMPRENDRE CE QUE « NON » VEUT DIRE. »

    Je sais que je mets le doigt sur quelque chose de délicat.

    Toutes mes amitiés féministes.

  • Jordan dit :

    Bel article.

    En effet, certains hommes se comportent comme des animaux et c’est vraiment regrettable. Votre combat est bien, j’espère que les pensées collectives changeront dans le bon sens.

    Pour en ajouter une couche à ces très (trop) nombreux commentaires rapportant des faits similaires. Hier j’ai passé du temps avec une très bonne amie, elle me raconte son week-end chez nos voisins helvètes, et qu’entre autre à une soirée, assise sur une chaise, un peu intimidée par toutes ces personnes qu’elle ne connait pas, un des hommes vient lui dire « hey, toi tu respires le sexe », surprise (choquée ?), elle n’a pas réagi… Heureusement ça s’est arrêté là. Je suis assez outré qu’à notre époque on puisse encore avoir ce genre d’attitude, en fait nous sommes toujours au moyen-âge, c’est ça ?

    @Maureen
    J’ai lu quelques-uns des commentaires et je reste sur celui de Melgrin ainsi que votre réponses pleine d’interrogations. Ce qui me surprend et ce qui en ressort finalement de mes propres constatations, c’est que malheureusement ce sont le plus souvent des hommes-porcs, avec des intentions nauséabondes, qui font des compliments aux femmes à la volé dans la rue. Compliments qui généralement sonnent creux, et qui s’apparentent plus à un lancé d’hameçon qu’à une réelle volonté de complimenter.
    Je pense effectivement qu’il n’est pas normal de ne pas pouvoir dire qu’une personne est belle tant que l’on reste dans le respect de la personne et sans arrière pensées malsaines. Dans le cas de Melgrin, ce que je comprends parfaitement, c’est sa volonté de faire plaisir qui lui fait dire ces gentilles choses. Une personne qui se fait jolie le fait dans un premier temps pour elle, pour se sentir belle, mais quelque part, ne cherche-t-elle pas un peu de reconnaissance dans le regard des autres ? Sinon, la mode n’existerait pas dans le fond… Alors n’est-ce pas agréable de savoir qu’une autre personne vous trouve jolie tant que cela reste courtois ? Le problème reste comment certaines personnes considèrent les autres… Et là il n’y a pas d’histoire de sexe, parce qu’autant le harcèlement de rue est plutôt masculin, autant les hommes aussi ont le droit à des réflexions pas vraiment dissimulées, ou encore mains aux fesses ou à l’entre-jambe…

    @Pinktogram
    Les femmes devraient toutes porté plainte suite à ce genre de gestes, la masse devrait tôt ou tard faire réagir. Bravo !

    Bonne continuation pour ce combat, ça sera long d’éduquer des animaux, que dis-je ? Ces derniers ne se comportent pas ainsi ! En tout cas, il faut que les mentalités changent parce que c’est la régression totale sur tout ce qui concerne la tolérance (homosexualité, racisme, etc.) ! On est bien loin du siècle des Lumières…

    Jordan

  • Hugues dit :

    Une des conséquences de la civilisation c’est de ne plus réagir quand on nous nuit. Pourquoi pas si tout le monde est au même niveau de civilité, seulement quand ce n’est pas le cas les plus sauvages peuvent bouffer les plus faibles. Malheureusement des sauvages, et des lâches qui ne vous viendront pas en aide, il y a un paquet sur Paris. Alors pour se libérer de l’emprise de la peur, je vous conseille vivement les arts martiaux, quittent à changer votre façon de pensez et de redevenir un peu plus basique. Et la main dans la gueule c’est déjà très courageux, je préférerai l’élimination du nuisible à la société par n’importe quel moyen. En tout cas n’hésitez pas à crier au secours, que les Parisiens se ressoudent ou se ressentent responsables, et si je suis là et que je m’en sens la capacité j’essaierai de le coincer ou je le tuerai selon comment ça se déroule. Courage à vous et restez belles et libres.

  • M Lucas dit :

    Je déteste ce genre de mec, je sais qu’il ne faut jamais répondre par la violence mais j’ai viré du métro un gars qui avait touché la jambe d’une amie…

    L’article est intéressant et à partager, je vois que de plus en plus de gens en parlent.
    Par contre je trouve certain article très généraliste, personnellement je me sens un peu humilié en tant qu’homme à lire ça alors que je ne me sens pas concerné je commence à avoir peur de faire des (vrais) compliments.

    Vivement une vraie égalité des sexes et plus de préjugés qui attisent le harcèlement (de rue).
    Les gentlemen ne sont pas mort !
    Bonne continuation

  • Emma dit :

    Merci mille fois pour ce post, pour cet article et pour relayer les autres sites qui en parlent !
    Merci d’en parler parce que se sont des comportements révoltants et qui amènent à des réactions inadmissibles !!

    Le pire sans doute, c’est que le harcèlement de rue « verbal » est devenu presque une banalité… Jusqu’à ce que ça devienne trop, qu’on en puisse plus ! Combien de fois par jour on s’entend dire des choses toutes plus désagréables les unes que les autres ? Quel recul pour la gente féminine !
    Donc merci merci merci !
    Je n’ai jamais été atteinte d’agressions sexuelles mais constamment d’harcèlement verbal. Lorsque j’étais au lycée, tout le long du chemin je me faisais interpellée par les gars en voiture et surtout par les ouvriers du chantier … Le pire c’est lorsqu’il s’en sont pris (toujours verbalement) devant moi à ma sœur qui n’était qu’au collège, qui n’avait que 13 ans !!!

    Il y a quelques temps, dans le tram, une jeune fille disait à ses ami(e)s qu’elle ne voulait pas se mettre en jupe parce qu’elle ne voulait pas être le centre d’attention, de remarques et que franchement se mettre en jupe c’était pour plaire aux autres et pour aguicher … J’étais en jupe et je me suis sentie insultée. On se met en jupe parce qu’on en a envie pas pour plaire aux autres ! Depuis quand la libido des autres passe avant notre propre plaisir ? C’est à ce genre de réactions qu’il faut dire non aussi ! Nous ne sommes pas coupables ! On a le droit de s’habiller comme on le souhaite ! Ça doit même être quelque chose d’acquis, d’inné !

    Il faut vraiment que les hommes qui ont ce comportement ou qui le cautionnent se rendent compte de ce que c’est de porter ce fardeau au quotidien !

    La lutte ne fait que commencer !

    Donc encore une fois MERCI pour ta parole et ton courage !

    Tu m’inspires depuis des années, encore une fois merci 😉

  • Clément dit :

    Bravo à Diglee et à toutes les demoiselles (et le damoiseau) évoquées dans cet article, un souci plus que présent et très grave sous-estimé encore par beaucoup trop de monde ! Continuez comme ça, je suis à 100% avec vous ! Non au silence, stop au harcèlement de rue, oui à la jupe et aux libertés de chacun ! Non mais … Tssss.

  • Ines dit :

    Ignoble
    Degueulasse et constant
    Je suis bien contente d’avoir quitté la France.
    Je vis a Londres où je rentre souvent chez moi la nuit, tard le soir.
    Il m’est jamais rien arrivé.Ni dans le bus, NI dans la rue, NI dans le metro.
    Je porte des jupes courtes , des robes , PERSONNE ne viens troubler ma petite vie de femme.
    Bien sur parfois on viens me parler, mais c’est très poli.Toujours dans le respect, jamais dans l’intrusion.

    ALORS C’EST QUOI LE PROBLEME AVEC LA FRANCE?????
    Pourquoi une telle difference ?

    Merci pour cet article,qui illustre parfaitement notre calvaire.

  • Joséphine dit :

    Coucou Diglee,
    J’ai 17 ans et j’habite en Belgique (comme Sofie Peeters du fameux reportage), je suis en dernière année secondaire à Bruxelles et c’est triste à dire mais le harcèlement de rue je connais. Je suis dans une école très ouverte d’esprit et quand Sofie Peeters a diffusé son film nous l’avons regardé dans le cadre d’un cours de morale (on a le choix entre différents cours de religion ou le cours de morale durant lequel on débat sur différents sujets importants de notre société), après avoir vu ce film la plupart des gens de ma classe ont été choqués. Les filles hochaient la tête et se reconnaissaient dans ce reportage, les garçons ne disaient pas grand chose ou alors ne saisissaient toujours pas l’ampleur du truc mais il y en a un qui m’a bien bien choquée: pendant le débat suite au film il a laché un commentaire « C’est pas de notre faute , c’est vous arrêtez de mettre des leggings qui moulent votre gros cul et ça ira mieux » Ben tiens… J’ai trouvé ses propos horrible et je suis bien contente que de plus en plus de gens comme toi parlent de ce problème. J’ai vécu 15 ans à Bruxelles et le harcèlement de rue y est bien présent , j’osais pas mettre de jupe jusqu’à mes 14 ans c’est dire! Je ne me suis jamais fait agressée physiquement mais verbalement j’ai arrêté de compter tellement c’était souvent! Maintenant j’ai déménagé à la campagne et j’ai toujours droit à des remarques (beaucoup moins mais c’est surtout car de chez moi à la gare il y a juste rien! ) donc je ne pense pas que ce soit une question d’endroit! 🙂 Moi maintenant je m’habille comme je veux jupes, robes, shorts, décolletés pour me plaire à moi et à moi seule et il y a beaucoup de fille qui vienne me parler et qui me demande comment je fais pour assumer! Je trouve ça très triste!
    Bref, je voulais surtout te remercier pour un tas de trucs! 🙂 Tout d’abord pour ce post qui j’espère fera réfléchir les gens! Ensuite pour l’impact que ton blog a eu sur moi! Ben oui depuis toute petite j’aime bien dessiner mais c’est toi et ton style qui m’inspirez (ouhla je sais pas si c’est français ça) , je suis une grande fan!!! 😀 Je veux faire des études artistiques et peut être même en option Bd, qui sait? Puis moi je me suis toujours dit que je voulais faire quelquechose en rapport avec l’art tout en défendant les causes que j’estime juste et c’est ton post qui m’a enfin décidée à publier mes dessins sur mon Tumblr tout en essayant de défendre ces causes! (Ce n’est pas encore fait pour cause d’examens mais ça ne saurait tarder) J’ai du coup trouver le Projet Crocodile super et je te remercie de me l’avoir fait découvrir!
    En gros juste un GRAND MERCI et BRAVO!
    Bonne continuation,
    Joséphine

  • Misha dit :

    Je suis pas d’accord sur tout dans le sens ou certaines remarques que l’on peut parfois recevoir parraissent aux yeux des hommes comme des compliments, on ne peut pas demander à tous les mecs d’avoir de la subtilité et de l’intelligence dans leurs « techniques d’approche », par contre qu’on puisse toucher l’autre sans sa permissions je trouve ça juste immonde…

  • Julie dit :

    Et comme quoi c’est vraiment international cette maniere de penser:

    Il y a peu de temps, un jeune a tue 6 personnes sur le campus universitaire de Santa Barbara en Californie parceque les femmes n’etaient pas « gentilles », voire « cruelles » avec lui car qu’elles ne lui lui donnaient pas ce qu’il voulait: une petite copine, sex, amour. Meme s’ils n’approuvaient pas ses actes, certains hommes disaient le « comprendre ». Il y eu aussi un mouvement sur twitter #notallmen (pas tous les hommes) qui au lieu de vraiment confronter le probleme etait juste une maniere de se deculpabiliser et de se desengager. En reponse, le mouvement #yesallwomen a suivi ou des millions de femmes partagent leurs experiences et leur peurs. Pour celles et ceux qui comprennent l’anglais:

    http://www.cnn.com/2014/05/27/living/california-killer-hashtag-yesallwomen/
    http://www.newyorker.com/talk/comment/2014/06/09/140609taco_talk_mead

  • Jonas dit :

    Alors Bonsoir/jour tout le monde.
    Tout d’abord, en tant que jeune étudiant de 21 ans, je remercie la blogueuse et rédactrice de cet article de parler de ce sujet ici, car j’avais perdu espoir en l’humanité (je vais vous expliquer pourquoi au fil du commentaire).
    Ensuite (parce que j’ai lu quelques commentaire) je me suis senti visé et outré en lisant quelqu’un qui tentait d’expliquer ces pratiques indignes par les religions Chrétienne et Musulmane.
    Je passerai bien mon temps à rédiger une réponse de plusieurs page avec introduction développement en 3 parties et conclusion. Cependant, je vais me contenter de lui dire qu’il se fie à une très grossière conjecture (je sais de quoi je parle), qu’il ne peut donc pas se permettre d’accuser gratuitement ainsi… Qui plus est, il a lui même avoué (« à mes yeux, jeune athé que je suis »).
    Mais surtout, je voulais inviter les éventuels lecteurs/lectrices à constater que le problème semble plutôt résider dans les habitudes de tous, qui se sont accumulés au fil du temps.
    Je m’explique: je ne sais pas si les lectrices ont souvent entendu des garçons/jeunes hommes parler de filles, mais croyez moi, ce n’est pas quelque chose que vous voudriez entendre.
    Et il n’y a qu’à observer à quel point le vocabulaire de certains est « pollué » par un lexique charnel/érotique… On n’est plus foutu de caresser un chat ou de toucher fraternellement son ami sans que ces énergumènes ne traduise ça en « charnel » (je vous laisse imaginer)… Au point de vous dégoûter de tout type d’affection.
    Et quand je disais que je perdais espoir en l’humanité, c’est d’une part à cause de ce qui précède, et aussi que je me suis longtemps demandé si les filles et femmes étaient honteusement satisfaites d’être l’objet de fantasme de tels bonobos charnellement remontés.
    Car, en effet, elles ont quelquefois tendance à s’habiller de façon « trop suggestives ».
    J’ai eu ma réponse aujourd’hui (avec ce post) et j’en suis soulagé (encore Merci).
    Seulement voilà… Il faut que tout ceci change, et pour cela il faut que les 2 côtés (féminin et masculin) fournissent des efforts.
    Il est de la nature des choses que les 2 côtés s’attirent mutuellement (sinon l’espèce humaine aurait disparu tout simplement).
    Quant aux critères de sélection de partenaire (tenez vous bien), il est connu (par les nombreux témoignages que l’on peut trouver un peu partout), que les hommes « chauffent plus » sur le physique alors que les femmes ne voient le physique que « comme un simple critère d’abord », et qui ont plus tendance à juger sur le comportement, la délicatesse de l’individu.
    On ne peut pas questionner ces attractions, autant demander pourquoi le ciel est bleu (*parce que c’est comme ça*).
    Mais je me dis que les femmes ont tendance à croire que le hommes ont les mêmes critère qu’elles (dites moi si je me trompe).
    Ce qu’il faut changer, c’est l’attitude des uns et des autres, les éventuels rituels (vous savez peut-être de quoi je parle) qui engendrent ces comportement catastrophiques.
    Il faudrait apprendre aux hommes (de tous âges) à baisser le regard quand une ou plusieurs femme(s) passe(nt), à s’éloigner de tout ce qui déclenche le désir charnel (un simple regard perdu suffit parfois, croyez moi).
    Les femmes aussi ont leur travail à fournir, cependant si je commence à trop creuser je vais devoir rédiger un texte avec plusieurs chapitres.
    Pour faire bref, le problème est compliqué.
    (j’écourte la fin parce que j’en ai marre d’écrire)
    Pour finir, je re-remercie la blogueuse d’avoir brisé certaines de mes conjectures qui me gênaient personnellement, et aussi d’avoir alerté de ces actes dignes de « lapins du mois de mars »…
    Et vous témoignez que j’ai seulement cherché à expliquer ce qui se passe en proposant une éventuelle solution.
    A bon entendeur, Salut.

  • Julie dit :

    * car elles ne lui donnaient pas…. pardon…

  • rhodos dit :

    Je suis tombé sur cette note par hasard, et je me dois de dire quelque chose, la première c’est que je suis un homme, la seconde c’est qu’aujourd’hui j’ai « enfin » vu du harcèlement, le vrai un homme qui commence à insulter une femme, sur le moment, j’ai cru que c’était un bourré qui insultait, et décide de laisser pisser, personne n’écoute les paroles d’un ivrogne… Cependant au fur et à mesure de son monologue, je comprends l’horreur, la femme qu’il insulte, et SA femme, j’écoute, je prie pour que quelqu’un agisse (je fais 60kg, son bras faisait ma tête…), personne ne fait rien, je monte dans le tram et continue à les suivre, prie pour que les contrôleurs le bloque mais ils s’en vont (sans payer –‘), et je décide de les suivre, et finalement je l’interpelle, sauf que je suis seul, et il est violent…
    Je me dis qu’en discutant ça va peut être calmer les choses, qu’il se rendra compte du mal qu’il fait, mais « je n’ai pas à me mêler de ses affaires », il finit par me menacer de m’envoyer à l’hôpital, je décide donc de prendre la fuite (je suis fou, pas con…), et appelle la police pour signaler son comportement… seulement la police n’interviendra pas, car la victime n’a pas appelé…
    Donc le pourquoi de ce récit : Qu’est ce que j’aurai pu faire dans cette situation ??

    (excusez la longueur du pavé, mais je me sens assez mal de pas savoir que faire dans ce genre de situation, et j’avais besoin d’expliquer le tout)

  • Maxime ROSITO dit :

    Bonjour,

    en tant qu’homme je suis affligé du comportement de mes semblables, qui se rapproche parfois plus du Bonobo que de l’Homme…
    Mari et père d’une petite fille, je m’inquiète de l’évolution des choses!
    Nous sommes une famille de sportif, ma femme est une joggeuse qui aujourd’hui ne s’aventure plus courir loin de la maison ou à des heures trop matinal suite à une agression du genre que vous décrivez!
    Qu’en sera-t-il de ma fille lorsqu’elle voudra elle aussi faire son jogging matinal, ou prendre bêtement le metro pour aller en cours…

    Je partage votre article sur notre page Facebook: https://www.facebook.com/12minutespourchanger/

    J’espère sensibilisé ainsi mes abonné(e)s 🙂

    Bonne continuation à vous, dans des rues plus safe!

  • Fred dit :

    Bravo pour ce long mais très bon post. Soutien masculin pour cette cause (j’ai l’impression que l’on est peu nombreux), en espérant (mais agir c’est bien aussi) que cela sera mieux accepté quand mes deux filles voudront aussi s’habiller comme elles le veulent dans quelques années et sans qu’on ne les harcèle… Bravo encore pour ce combat car c’en est un !

  • Heady dit :

    Autant j’adore le message et l’article, autant véhiculer un propos comme : si tu m’agresses sexuellement je t’agresse physiquement, je trouve que c’est un peu limite. On répond pas à la violence par la violence, et on est dans un pays où se faire justice soit même est interdit. Bon même si là dans ce cas ça serait bien de la légitime défense, j’ai du mal avec le fait de véhiculer des messages violents.

  • Panda dit :

    Je te conseille de lire « King Kong Théorie » de Virginie Despentes.
    Tout un chapitre est consacré à l’étude comportementale des hommes et des femmes face au viol, c’est très instructif et consternant. D’autres sujets de la lutte féministe sont abordés, toujours sous un angle différent des idées caricaturales et peu nuancées que les médias nous transmettent ( à cause de ça ils décrédibilisent la lutte anti-sexisme malheureusement)
    Bravo pour ton article!

  • baboo dit :

    Je suis une femme. Qui porte des jupes et des décolletés!….Et qui se fait JAMAIS emmerder!
    Comment est-ce possible?
    L’Homme( je parle bien des humains dans l’espèce générale) est un prédateur. Les prédateurs sont conçus pour sentir la peur chez leurs proies. Si vous avez peur, vous êtes une proie! Arrêter de vous posez en victimes et agissez!!
    Ca sert à rien de flipper! Plus vous flippez de ce qu’ils peuvent vous dire et plus vous les attirez!!
    C’est pas la façon dont vous vous habillez qui les provoque, mais bien votre attitude!!
    Personnellement le jour où j’ai pris conscience de ça plus un seul mec ne m’a fait de remarque déplacée dans la rue! JAMAIS!! Je m’habille comme je veux et personne me fait chier!
    Ce travail c’est sur vous que vous devez le faire et pas forcément sur la sensibilisation de la population!

  • Pierre dit :

    En tant qu’homme je me rends de plus en plus compte, car souvent quand je croise une nana dans la rue bah je me prends un regard mi inquiet mi en colère alors qu’en fait je veux juste traverser le passage. On commence parfois à se sentir pris pour des prédateurs urbains plutôt que pour des piétons lambda. C’est pas systématique, mais pas rare. Ca me frappe d’autant plus qu’au fond je suis tout le temps dans mes pensées dans la rue et en plus assez timide, donc pour la prédation, on repassera.

    Mais franchement quand je vois certains blaireaux, je comprends ces regards en biais…

  • Anuarita dit :

    Ce week-end j’ai découvert le hashtag #yesallwomen et bon dieu prend toi la bonne grosse prise de conscience dans la geule ( surement la même que toi) oui ce que vit CHAQUE femme si ce n’est tous les jours , très souvent c’est PAS NORMAL, ça ne devrait PAS être NORMAL, on la tous vécu le gars lourd qui vient te parler ou les réflexions dans la rue, on en rigole entre filles. Et puis ce hashtag m’a fait réaliser que ce genre de chose c’est comme si ça venait d’un consensus universel, on te préparer à ca jeune puis tu le vit et puis malheureusement tu t’y habitue.
    Et puis très peu de temps après avoir découvert ça , je les subit x mille , samedi soir (ou dimanche matin) je rentre de boite ac une amie à pied et là on se tape la rue qui ne fallait pas TOUTES les minutes on se fait interpeller par un gars chelou, comme si à 5h30 du mat ya que des gars, on aurait dit qu’ils avaient jamais vu une filles de leur vie il fallait absolument qu’il nous témoignent de leur présence nan mais y’a même un Taxi qui avait un client qui s’est même arrêter devant nous sur le trottoir pour nous proposer de boire un verre ????? l’absurdité de la chose quoi et puis on à eu droit au: ça sens la sardine! par trois royaux kékos , franchement on les à tous ignoré mais avec le recul j’me dit ça leur fait croire qu’ils en ont le droit. En plus on était en chaussure plate et pantalon et quand bien même rien ne justifie ce genre de comportement plus proche de l’animal sauvage qu’autre chose. nan mais on vit dans quel monde?? j’me le demande bien.

  • cueto dit :

    Merci d avoir dit que tout les hommes ne sont pas comme ca!! On m as toujours appris que quand une fille dit NON c est Non !!! Et comme dit dit l adage « IL y as plus de gentils que de cons ,mais les cons sont mieux organiser! Bravo pour votre courage

  • Sarah dit :

    J’aimerais juste te dire bravo bravo bravo, et merci !!! Et aussi bravo aux lectrices/lecteurs qui s’expriment dans les commentaires. C’est peu de mots mais un long paragraphe n’apporterait rien car je suis d’accord, je suis REVOLTEE, et très contente de ce début de prise de conscience.

  • Mathilde dit :

    Bonjour,

    Je te remercie pour ce témoignage, je trouve très important de parler de ce sujet et je trouve honteux le comportement de certains mecs. Je suis vraiment horrifiée quand j’entends ou lis les témoignages de femmes qui ont subi ce genre d’agression.
    Encore merci !! 🙂

  • Camille dit :

    Merci Diglee, pour ce post plein de bon sens, merci de faire passer un message que ces idiots auraient bien besoin d’entendre…

  • RUET dit :

    A mon sens, et je suis un homme de j’ai 52 ans, 70 % des mecs sont des gros cons que l’on protège au détriment des femmes. Nous nous battons sur les terres de Salva Terra, un centre médiéval qui accueille des scolaires, pour inculquer aux garçons le respect des femmes, quelque soient les circonstances. Et ce n’est pas facile de tenir ce discours, il y a des années lumières de machisme à éradiquer…Mais si nous en sauvons 1 c’est toujours ça de mieux pour les filles ! Courage à toutes !

  • Sara dit :

    Bravo et merci Diglee ! C’est un article à faire circuler qui j’espère fera réfléchir !

  • Freucs dit :

    Je vais essayer d’apporter une parole un peu discordante dans ce flot de réponse, mais il me semble que très peu de réponses s’interrogent sur la cause réelle de ces comportements.
    Personnellement je pense que les comportements de ces mecs sont des symptômes, et qu’ils ont des causes. Et que ce n’est pas en condamnant le symptôme qu’on fini par guérir le mal. Bien au contraire.
    Je crois qu’il y a plusieurs choses à prendre en compte :
    – la première qui est perçue par tout le monde est sûrement que beaucoup d’hommes s’affirment avec violence face à ceux qu’ils perçoivent comme plus faibles (oui les femmes en sont la victime générale, mais pas que)
    Les autres sont hélas absente du débat :
    – le désir des hommes ne marchent pas comme celui des femmes. Pour des raisons que j’ignore, les hommes vont beaucoup fonctionner avec le scopique (la vue). Et ce que les femmes revendiquent comme anodin ne l’est pas vu par les hommes. Et là on est dans le totalement culturel. Pour prendre un exemple hors contexte, quand j’étais jeune étudiant je n’étais jamais trop sorti de mon sud-ouest natal et chez nous, comme dirait nougaro, on se traite de con à peine qu’on se traite. Et je me suis vite rendu compte que chez des étudiants d’autres régions, c’était très insultant quand c’était anodin chez nous. Bref deux choses à retenir : le signal que j’envoie, ce n’est pas moi l’émetteur qui en fixe le sens chez le récepteur, d’autre part il n’y a pas d’interprétation absolue. Dans le même ordre d’idée, je mets souvent des tee-shirts assez provocants. Mais quand je pars en vacance, par exemple dans un pays très religieux, ben je laisse certains tee-shirts à la maison car je sais que, contrairement à mon pays, ils seront perçus comme choquants comme une agression. Donc bien sûr dans l’absolu ce serait bien qu’un idéal de liberté flotte dans le monde entier, mais ce n’est pas en imposant sa liberté qu’on réussi ce genre de choses (si si regardons dans les pays où on veut imposer la démocratie, ça ne marche pas, la liberté qu’on peut avoir c’est celle qu’on conquiert par nous même, pas celle qu’on nous impose). Ouf.. désolé c’était un peu long….
    – la frustration, alors on y vient. Les mecs tous des frustrés ? Non pas, tous hein, pas tous ne vous agressent. Mais je pense que cette frustration est réelle et provoque une certaine violence. Mais ouvrons les yeux un peu : la couv de Elle, la couv du Figaro Madame, la pub des produits de beauté, les défilés de mode, on a un monde qui présente les femmes comme un objet de désir, qui l’affiche, qui le proclame. Alors oui comme on l’a lu : beaucoup d’entre vous qui avez répondu ne jouez pas (pas trop) à ce jeu. Mais voilà c’est le truc à la con nous sommes tous victimes de cette vision sociale globale. Je crois qu’ici il ne faut pas blamer « les mecs », mais bien l’ensemble des gens qui participent hommes et femmes à ce petit jeu.

    Un point qui me semble aussi à questionner, le côté personne ne fait attention à toi que certains ont vantés. Oui ok. Mais si tu es invisible dans la rue… quel intérêt alors de t’habiller avec goût ? Si on s’habille c’est bien pour envoyer un message aux autres, c’est un code social. Donc à la limite un sac à patate et plus de pb. Mais c’est justement ce que d’un autre côté vous ne souhaitez pas. On a une contradiction assez intéressante ici car on veut bien jouer le jeu social, mais pas trop non plus. On y jouer quand ça nous arrange uniquement… La position de jouer sans jouer est je crois un peu faux cul.
    Un autre pb de cette invisibilité, je l’ai testé dans un pays très tolérant (que je ne citerais pas pour ne pas faire de jaloux). Je me souviens effectivement de m’être roulé sur la pelouse avec ma chérie sans que personne ne s’en trouve choqué… mais je me suis senti quand même bizarre quand une ou deux personnes nous ont presque enjambée comme si nous n’existions pas. Et puis j’y suis revenu plus tard avec mes enfants, des valises, une poussette… mais là non plus nous n’existions pas et personne pour nous donner un coup de main. Est-ce vraiment cette société de gens qui se frôlent sans exister les uns pour les autres que nous voulons ?

    Enfin pour terminer mon but n’est pas ici de défendre ces mecs, mais plutôt d’essayer de prendre le problème de façon pragmatique et non pas idéaliste. Un peu comme l’alcool : la prohibition ça ne marche pas en pratique. Le fait d’interdire ne résoud rien dans le fond si ce n’est de rendre la violence plus souterraine et souvent bien pire.

  • Romain dit :

    Coucou,
    Je ne pense pas avoir été témoin de ce genre de scène lugubre mais j’avoue qu’en cas de doute je réagirai un peu comme le mec de la bd, ce ne sont pas mes histoires.
    Par contre, si j’étais certains que ce soit de l’attouchement, la personne responsable de la situation en prendrait plein la gueule.
    Je vais voir pour me faire un tshirt dans le style du toute bag : mais avec « TA main sur son cul = MA main dans ta gueule » je ne la retiendrai pas si je verrai cette scène mais j’ai toujours peur du malentendu ou finalement c’est bien son mec, alors mesdames parlent, expriment vos traumatismes « vite ta main » ou « arrêté de te frotter » devraient entraîner des interventions des hommes. Les RER bondés ne sont pas une raison pour laisser des détraqués vous attoucher.
    Bonne journée.

  • Dreamers dit :

    Je dis pas pour autant que j’approuve les tenues « légères » que l’on trouve de nos jours surtout que ça commence dès 12/14 ans (mais où sont les parents ?! Ca vous dérangent pas que vos enfants se prennent pour des stars du porno/téléréalité (perso je ne vois plus la différence), ou strip-teaseuse/chanteuse (là aussi la différence est mince) à cette âge là ?!).

    Mais pour autant, ‘fin les p’tits ça s’éduquent aussi autrement que devant le foot (avec des « star qui s’affiche à la une pour détournement de mineur monnayant finance) et autre super idole qui les guident avec assurance (et une éducation très classieuse) pour leur vie de demain…

    Ou finalement, pour vous c’est normal et vous rêvez secrètement de vous affichez nu en train de vous envoyé en l’air avec le premier venu à la TV pour dormir sur un matelas rembourré de billet ?!

    Moi je dis ça je dis rien : sifflote :

    (Parce qu’il faut pas oublié que généralement c’est avant tout un problème d’éducation et que de nos jours l’instituteur c’est la TV plus que le prof ou les parents à la maison, et les programmes vont pas y changer grand chose au contraire on nous sort de plus en plus de choses qui n’élève pas les consciences mes les atrophient … à médité ) 😉

  • hugo dit :

    He bien Diglee. C’est intéressant ça. Je suis un mec, et j’ai aussi eu droit à une main de vieux vicelard qui me caressait la raie des fesses. J’avais 19 ans. J’ai cru au premier instant que c’était un sac, mais je me suis retourné et j’ai vu l’horreur. Je n’ai rien dit. J’étais paralysé.
    Alors je suis descendu à la station d’après, Il m’a suivi. Je suis allé à l’autre bout du quai. Il me regardait.
    Et j’ai eu peur.
    J’ai pris le prochain métro, je me suis mis à coté de quelques militaires qui patrouillaient.
    Je me suis trouvé con de ne pas répondre. Et j’ai compris que dans ce cas-là, c’était pas à moi d’avoir honte.

    Je ne tenais pas spécialement à raconter une énième anecdote et cela m’ait arrivé une fois. Sans créer une psychose, mais ça peut arriver aux (jeunes) hommes aussi.

  • Zorban dit :

    Bon… Je viens de lire ton article BD très bien illustré, tu pousses ta gueulante à juste titre.
    Sur moi ça a très bien fonctionné, je suis sensibilisé, (je l’étais même avant hein…), faut dire que depuis que je suis célibataire rester un mec décent est ma lutte quotidienne.

    De mon côté, c’est l’égalitarisme féministe ambiant qui m’inquiète. Sérieux… les filles, vous pensez pas en faire un peu trop ?
    Girl power, girlycom, égalité homme/femme au travail,
    la journée de la femme, Beyonce, nombre d’hommes/ nombre de femmes en politique, etc…

    Alors on vous a réduit au statut de ménagère et de reproductrice jusqu’au travail pour tous c’est vrai et ce que vis une femme sera pour nous toujours un mystère (quoiqu’un hétéro pas trop mal en boîte gay peut vite se faire une idée).

    Du coup on a tous ces articles qui font la joie et la connivence de certaines et qui nous explique à nous paires de couilles décérébrées pourquoi on est des gros loosers dangereux potentiels. Bon… ok on peut dire que c’est comme manifester, si ce n’est pour des avantages supplémentaires au moins pour préserver les acquis mais moi je suis carrément flippé avec tout ça.
    Je me sens menacé par une horde de valkyries en plein putsch.

    Après, les remarques et actions déplacées, pourquoi en France et pas en Angleterre? Bonne question.

    A noter : oeillères = danger !

    Comprendre qu’un mec sous éduqué émoustillé par tes petites fesses ne saura pas comment créer le contact avec toi et te signaler son enthousiasme.
    Comprendre que pour un mec être en manque est moins rare que pour ses congénères femmes et que sous cet effet il peut tout à fait oublier avoir été civilisé un jour (ouioui même ton amoureux).
    Comprendre qu’un mec devra faire preuve d’un peu plus de retenue vestimentaire que toi pour te plaire et que quand tu as chaud ce n’est quand même pas pour rien que tu ne mets pas la robe d’été de grand mère.

    Ce sont des choses qui je suis sûr sont à la portée de TOUS.

    Ciao gazzelles.

  • Clément dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Je me lance parce que cela fait un petit moment que je vois passer des liens vers des blogs (je crois que c’est un blog, faut me dire si je me trompe ^^) sur les réseaux sociaux sur les pages de mes amies. Je veux juste vous dire que, même si certains hommes n’ont pas compris que c’est eux qui avaient un problème s’ils avaient une envie d’agression sexuelle à chaque femme qui passe, ce n’est pas le cas d’autres qui sont révoltés par ces comportements et dont je fais parti.

    Alors deux trois choses que j’ai envie de partager avec vous :

    1) Vous vous battez pour que les mentalités changent et je vous admire pour cela MAIS quand j’entends « beaucoup de femmes ont ce problème », je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y a un travail monstre qui nous attend => beaucoup d’hommes ont ce problème. Si vous vous positionnez comme un groupe (les femmes qui sont harcelées) qui a un problème, il y a peu de chances que le groupe non concerné (les hommes qui harcèlent) se sentent mis en cause. Ce sont eux qui ont un problème, je vois trop souvent des amies en faire un problème de femme. Ce n’est PAS un problème de femme, c’est un problème d’homme et il faut le dénoncer comme tel. Si vous voulez que les hommes changent leur mentalité à ce sujet, il faut commencer par leur faire comprendre que c’est leur problème pas le vôtre. Dîtes le quand vous en parlez, parlez en à vos potes mecs, à vos cousins mecs, à vos collègues mecs. Et par pitié ne leur parlez pas d’un « problème que rencontre beaucoup de femmes aujourd’hui » : si vous présentez les choses comme cela, ça reviendra au même que de lui parler du cancer du sein => il se sentira concerné pour sa femme/copine/mère/soeur pendant 35 secondes, vous écoutera par politesse mais ne prendra ni conscience du problème réel ni de l’importance de le dénoncer.
    Vous ne vous intéressez pas au cancer de la prostate parce que c’est un problème d’homme, nous c’est pareil avec les problèmes avec l’étiquette « problèmes de femmes ». Faîtes nous comprendre que c’est le notre autant voir plus que le votre. Nous devrions tous avoir honte que de telles choses arrivent dans notre société. Alors n’en faîtes plus un problème de femme mais bien un problème de société dénoncé par des femmes.

    2) Je crois que vous gagneriez à en parler autre part que sur des blogs « de filles ». Je ne veux pas être caricatural mais j’ai un peu eu l’impression d’être une jeune fan de presse féminine (chacun son truc hein, ce n’est pas du tout une critique mais il existe aussi pleins de préjugés chez les hommes « contre » ceux qui s’intéressent de trop près aux conversations de femmes) en cliquant sur le lien et il m’a bien fallu arriver au premier reportage de 2 minutes pour comprendre que c’était effectivement un problème relaté avec humour et finesse et pas seulement des jolies dessins pour filles (je caricature vraiment pour que vous saisissiez la différence d’univers). Je ne crois pas que les hommes de nos générations aient l’habitude de trouver des problèmes de sociétés traités dans des blogs. Par conséquent, même si ce blog vous permet de vous exprimez, je crois encore que pour opérer la bascule « problème de femme » vers « problème qu’ont certains hommes », il faut que vous passiez par d’autres biais ! Je n’ai pas de solutions pour cela par contre désolé !

    3) Ce que j’essaye de dire c’est que la prise de conscience ne pourra passer que par des hommes puisqu’ils sont responsables. Alors allez-y ! Parlez en aux hommes ! Personnellement, aucune femme ne m’a jamais parlé de cela.

    4) Entre hommes, il nous arrive de discuter des racailles/groscons/mecsbourrés etc… qui emmerde les femmes dans la rue mais moi même je n’estimais pas que c’était un réel problème de société avant ce soir parce qu’aucune femme ne s’en est JAMAIS plainte auprès de moi ni de mes copains et non seulement pas plainte mais aucune femme ne nous en a jamais parlé. Maintenant je sais et c’est un hasard, c’est dommage. Libérez votre parole auprès des hommes en qui vous avez confiance ! Allez-y, ça aidera à passer le message et il n’y a que vous qui puissiez le faire. Et comme ça, au lieu de voir les choses en face par hasard, plus personne ne pourra éviter de se positionner et là, on aura une vraie chance de faire bouger les choses dans le bon sens !

    5) pour répondre à la question que vous avez posée plus haut à Melgrin, je vais répondre personnellement puisque cela reste très subjectif. Donc : je n’attends rien en particulier lorsque je le dis. Je pense juste que c’est un compliment et que ça me ferait drôlement plaisir qu’une femme me dise que je suis très joli 😉 ! Donc je fais la remarque sans autre arrière pensée que de souligner la beauté que j’apprécie grâce à quelqu’un un court instant. Mais du coup je me suis posé la question plus avant : c’est assez spontané en fait : je vois une femme que je trouve vraiment belle et je lui fais remarquer qu’elle l’est. Ni pour draguer, ni pour quoi que ce soit d’autre que lui faire part de ce que j’estime être un compliment. Et ce n’est pas forcément que j’ai envie de la femme en question. Elle me plaît au sens premier de « plaisant ».. En fait, je le dis comme je dirais à un homme qu’il est rayonnant et cela m’est déjà arrivé (mais dire à un homme qu’il est très joli quand on est hétérosexuel c’est encore trop tôt pour moi, j’aurais peur d’être gênant sans le vouloir). Alors là on me dira que c’est aussi gênant pour une femme et je dirais que c’est la même chose que plus haut => jamais aucune femme ne m’a dit qu’elle était gênée par un compliment. Jamais ! Donc si cela vous gêne dîtes le. Il n’y a pas de mal à informer des personnes différentes d’un état de fait. Les hommes et les femmes sont différents, égaux mais différents et la société a accentué cette différence dans les usages. Pour revenir à quelque chose de moins impliquant pour les femmes, nous devons le savoir avant d’agir. Si vous me dîtes que cela vous gêne d’entendre « vous êtes très jolie, bonne journée ! » je le prendrais en compte dans mes relations avec vous. Pour les hommes, quand un mec me fait un compliment que je trouve gênant, je lui dis et il l’entend. Nous ne pouvons pas l’entendre si vous ne nous le dîtes pas !
    Donc non, quand je dis à une femme qu’elle est belle/jolie/rayonnante/particulièrementbienhabillée, ce n’est pas parce qu’elle éveille mon désir (même si par ailleurs cela peut être le cas, m’enfin ça, ça concerne tout les genres mais sur le coup ça n’est pas ça). Donc je ne donne pas de manière déplacé un accès à une fantasmagorique érotique. Mais encore une fois, si c’est mal pris en général, il faut nous le dire. pas vous le dire entre vous. Et pour le coup, j’ai fait toutes mes études dans des promos avec 85% de jeunes femmes donc je sais qu’elles ne me l’ont jamais dit. Et je ne suis pas le moins ouvert d’esprit des hommes. Donc il y a une lacune d’information quand même.
    Pour l’exemple du parc : ce n’est pas du tout une validation masculine, vous dîtes vous même qu’il n’y a pas de finalité possible. Peut-être que la mentalité ambiante pose problème mais il faut reconnaître un compliment gratuit lorsqu’on en entend un. Je ne cherche pas non plus de validation féminine sur mon apparence mais j’insiste et je signe,je serais ravi que plus de femmes me fasse des compliments si elles me trouvent particulièrement beau un matin ! J’y verrais au pire un moyen d’avoir plus confiance en moi mais ce serait sans doute rien d’autre qu’un compliment gratuit. Un sourire gratuit c’est pareil. Un bonjour gratuit. Un compliment gratuit. Je me suis fait siffler par des femmes la dernière fois que je suis aller à un entretien d’embauche pour un stage : j’étais en costume, bien coiffé, rasé de près et parfumé. Je ne me suis senti agressé à aucun moment. Après, là où je vous rejoins TOTALEMENT c’est que ça ne m’arrive que trois fois par an et les compliments on va dire 8 fois par mois quand j’ai de la chance. Il y a une balance à trouver entre le non-stop et le néant. Et j’espère que nous réussirons à la trouver. J’ai vu un reportage sur une New-yorkaise qui faisait du harcèlement de rue sur des hommes et leurs réactions montraient bien qu’elle allait trop loin mais ils ne le prenaient pas si mal que ça et certains étaient très contents d’être la cible de tant d’abnégation. Mais c’était trop et ils ne vivent pas ça tous les jours. C’est une question complexe mais elle peut être réglée si les consciences apprennent ce qu’il se passe et condamne.

    6) Pour résumer : c’est une honte pour la gent masculine que certains (trop) d’entre nous se conduisent de cette manière, il faut que vous parliez de ces agissements en tant que victime à des hommes et pas entre vous seulement si vous voulez que les hommes se remettent en cause, plus d’hommes seront au courant y penseront et se remettront en cause plus cela deviendra un débat de société et pas de genre plus votre(notre ^^) cause avancera !

    Qu’en pensez-vous ?

    A vous lire mesdames 🙂

    Bonne soirée !

  • Sharlay dit :

    Excellent article.

    Je n’ai jamais vécu ce genre de situation mais je me mets très rarement en jupe parce-que justement je pense à ce genre de situation, alors que je ne devrais pas ! On est libre de porter ce que l’on a envie.

    Cependant, j’ignorais que ça pouvait aller aussi loin, je suis choquée des différentes situations que tu as pu vivre ainsi que d’autres femmes.

    La mentalité dans certains autres pays est tellement plus mature, plus saine et surtout plus rassurante.

    C’est inquiétant de voir comment, en France, ce genre d’harcèlement prend beaucoup de place dans la société. C’est triste.

  • diglee dit :

    Ramir> J’ai dessiné mes agresseurs tels qu’ils sont physiquement, toujours, sans mentir. Et non, désolé de ne pas valider votre théorie: je me fais emmerder quotidiennement par des hommes pour la plupart blanc, de type européen, de la vingtaine à la quarantaine. Celui qui m’a glissé la main sous la jupe avait bien quarante cinq ans tassés, et un imper propre sur lui. Ce serait tellement rassurant de croire qu’il y a corrélation entre immigration et agression. Dommage, c’est raté!

  • Boudu dit :

    Bonjour,

    j’apporte ma petite pierre en temps que mec.
    Je fais souvent des voyages entre l’Espagne et la France et ce que je peux voir, c’est qu’au cours des 10 dernières années, les femmes françaises ont commencé, consciemment ou inconsciemment ,à renoncer à s’habiller comme elles le veulent et ont un comportement d’évitement qui est presque devenue une norme. Et d’ailleurs quand il y a un soucis, la cause est cherchée chez la nana !!
    C’est devenu choquant de voir la différence. La semaine dernière, j’en ai vu une à Madrid, en mini short où on pouvait voir le bas des fesses passer près d’une terrasse : en bon français je me suis dit « la pauvre ». Et bah pas un sifflement, pas de gros lourd, personne ne la regardant fixement alors qu’en France, je n’ose imaginer. D’ailleurs elles me disent que lorsqu’elles se font emmerder, c’est souvent par des français.
    Comme tu le dis au début, y a une sorte de pression que tout le monde ressent. Ma femme ne se balade plus en ville sans moi, elle est blonde, la pauvre pourrait-on rajouter. Y a pas que jupe = pute. Y a blonde = pute, seins=pute, décolleté=pute. A croire que les hommes sont tous devenus incapable de contrôler leurs pulsions et donc, de fait, ce serait à vous de cacher tout ce qui pourrait les titiller.

  • tIbO dit :

    Hello,

    Alors je suis mais juste 100% d’accord avec toi, d’ailleurs dès qu’un de mes potes me dit « En même temps t’as vu comment elle s’habille ? » en parlant d’une Nana se faisant harceler/agresser, ça me fait juste hurler… Perso jtrouve que plein de filles s’habillent de manière peu correctes parfois (je ne parle pas de jupe courtes ou quoi où c’est un style rien de plus, mais parfois t’as des trucs… Qui font presque look prostituée à mon goût, enfin bref, ce n’est « que » de l’apparence), mais spas car on trouve ça pas correct qu’elles doivent se faire agresser/harceler, y’a même aucun lien logique… Il y en a seulement quand on part du principe que l’homme est un gros porc comme tu l’as si bien souligné…

    Clairement je comprends ce que tu as vécu, bien que la situation ne me soit jamais arrivée, il suffit d’un minimum de matière grise et de se mettre à la place de ces filles, même si c’était une jolie fille qui voulait me toucher j’ai pas envie qu’on me touche comme ça, ça ne se fait pas point.

    Exprimez-vous, lâchez-vous mesdames, ne laissez pas des connards vous ruiner la vie !

  • Anuarita dit :

    Et Leach je ne sais pas si tu verra mon message mais l’histoire de mettre un homme dans la peau d’une femme existe! et il est très fort , un peu dure mais il mérite d’être vu! 🙂 c’est un court métrage qui s’appelle majorité opprimé, voilà le lien

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I

    et au fait je les pas dit dans mon ancien commentaire mais franchement Diglee merci quoi et merci à ceux qui sont conscient et permettre aux autres à leur tour d’être conscient de tous ça

  • Adeline dit :

    Merci pour ce post! On a toutes subi des histoires similaires malheureusement..ca fait meme mal dy repenser car on les refoule a la fin de chaque journée.. Je vis aujourdhui dans un autre pays et je nai plus a faire face a ces agressions quotidiennes, cest genial mais je ne suis jamais tranquille quand je reviens en France et cest vraiment dommage..
    Merci encore pour en parler!

  • dit :

    C’est un truc de fou quand même de vivre dans un monde pareil. Bravo à toi en tous cas pour leur avoir répondu et ne pas t’être laissée faire.

  • Ariani Lee dit :

    J’y vais de ma petite expérience, puisqu’on en parle. J’ai 27 ans, et j’ai été confrontée à ce genre d’attitudes (verbales) à maintes et maintes reprises. Depuis des années, j’ai adopté la parade la plus simple: les écouteurs vissés dans les oreilles. Si tu n’entends pas, les gars passent à la « cible » suivante. Le reste du temps, quand la remarque était formulée de façon pas trop vulgaire, je restais courtoise (parce que je suis bien élevée), je disais merci et je marchais plus vite.
    L’été dernier.
    J’ai eu une petite fille en décembre et à ma grande surprise – moi qui ai toujours eu tant de mal à garder la ligne – j’ai peu grossi (seulement douze kilos). J’étais folle de joie, je m’attendais à me transformer en dondon dés le second trimestre.
    J’en profitais pour continuer de porter ceux de mes vêtements, seyants et féminins, qui ne me serraient pas la taille. J’ai une robe rouge, un modèle vintage, avec un col rond ras du cou, sans manche et qui tombe 5 centimètres sous mes fesses. Le modèle est fait de telle façon que la jupe ne remonte pas du tout, je peux donc la porter sans risquer d’avoir un « accident ». La robe est ajustée mais pas cintrée ni décolletée. Mais elle est rouge et courte. Je l’ai portée en étant enceinte de 4 mois, tout à la joie de regarder ma silhouette dans les vitrines et de me délecter de mon si petit ventre – je n’en revenais toujours pas.
    Ma tenue était jolie mais classe. Pas indécente. Aucune femme n’a « bien cherché » à se faire violer, mais le décence est avant tout une question de respect de soi-même. Pour éviter d’être vulgaire ou indécente: ma mère m’a donné un truc.
    Les hommes se basent sur trois choses, selon elle, pour juger le sex-appeal qu’une femme met dans sa tenue : le décolleté, la longueur de la jupe, les talons – plus ils sont hauts, plus c’est sexy.
    Pour rester élégante, il ne faut pas combiner les trois (en tout cas, pas en rue). Décolleté plongeant et hauts talons: oui, mais avec un jean alors. Jupe mini mini parce qu’on sort de chez l’esthéticienne et qu’on est fière de ses belles jambes toutes douces à la peau lisse et brillante : oui, mais avec des chaussures plates.
    C’est un peu triste de devoir se brider comme ça, mais il faut vivre avec…
    Et moi, enceinte de quatre mois dans ma robe rouge, courte mais pas décolletée, avec des ballerines… et bien je suis rentrée me changer dix minutes après avoir passé ma porte. Parce que j’étais enceinte, et j’avais peur. Parce que si d’une manière générale, je me fiche éperdument de ce que les gens autour de moi, les « compliments » qu’on m’a balancés – qui ont été rapidement suivis par des insultes parce que je ne répondais pas – m’ont littéralement terrifiée. En rue, il y a des gens, en journée, ça va, tu te dis que tu peux toujours courir et rentrer dans un magasin et appeler quelqu’un. Mais cette fois-là, j’avais peur pour mon bébé, parce qu’une chute, quand on est seule, ce n’est rien, mais avec un bébé, ça peut être grave.
    Je me suis rendue compte que cette situation est si banalisée, même à mes yeux, que j’ai arrêté de me soucier de ma propre intégrité physique. Je vis avec le « risque » au jour le jour parce que c’est comme ça. Il a fallu les premiers tiraillements de l’instinct maternel,le besoin viscéral de protéger mon bébé, pour que je me rende compte du calvaire quotidien que vit la femme dans la rue.

  • Paul dit :

    Je suis un mec de 22 ans. J’assiste à ça tous les jours et ça me choque énormément. Quand je marche dans la rue (à Rouen), je vois des types, souvent de vieux dégueulasses entre 50 et 70 ans, se retourner de manière totalement ostentatoire, pour mater des postérieurs avec insistance jusqu’à ce que la nana en question soit hors de vue. Ce que je fais maintenant, en arrivant à leur niveau, je les fixe droit dans les yeux et je lâche un « gros porc ! ». C’est pas grand chose, mais c’est tout ce que j’ai trouvé pour nous racheter, un peu. D’aucuns diront que l’insulte n’est pas la meilleure réponse d’autant que je suis témoin et non victime, ou que c’est s’acheter une conscience à pas cher, mais ça me fait tellement vomir… que ça fait du bien quand ça sort.
    Faut pas vous laisser faire les filles, sans vous mettre en danger non plus, seulement en présence de nombreux témoins, foutez leur bien la honte. Si leurs mères les voyaient, elles se priveraient pas.

  • Alex dit :

    Bien dit ! Il faut que ça évolue clairement!

  • Amélie dit :

    Merci pour cet article fantastique !!! J’ai tendance à répondre vaguement, pas trop rentre-dedans… la peur, toujours la peur, et le formatage ! Désormais je dois participer à ce mouvement de lutte anti harcèlement de rue ! Merci pour la prise de conscience !

  • Alexis dit :

    Bonjour,

    Tout d abord bravo pour cet article tant en son contenu qu en sa forme. Je suis un homme et connaît bien cette triste réalité.

    Vous n êtes pas seules mesdames. Je suis loin d être le seul homme à être bienveillant avec les femmes.

    J ai eu l’occasion de voyager dans différents pays, ce manque intolérable de respect m exaspére hélas aussi. Difficile de trouver une solution face à un tel comportement dénué de sens et d intelligence.

    Cet article ne tombe pas dans le sexisme ni dans une polémique raciale. Il constitue un pierre de plus quant à l évolution du problème.

    Je conseille une plus grande sensibilisation auprès des hommes, et des jeunes filles sur les dangers et risques malheureusement actuels.

    Bien à vous et belle continuation

  • Alphabeat dit :

    Salut Diglee!
    Je te lis depuis hmm….un million d’année mais je n’ai jamais posté de commentaires 🙂
    Je voulais apporter mon expérience rapport au choc du retour en France: je vis depuis presque 2 ans au Danemark (avant j’habitais à Lyon). C’est le pays où les gens sont le plus heureux parait-il, c’est sans doute parce qu’il ne connaissent pas le harcèlement de rue. Bref, quand je suis rentrée pour la 1ère fois en France après 9 mois là bas, en juin dernier, je m’en suis pris plein la gueule. Je me souviens d’avoir traversé Lyon de la part dieu à Bellecour en vélo et en jupe (je ne sais pas pourquoi, mais le combo vélo jupe, c’est pire que tout) et de m’être mangé tellement de réflexions que j’étais à deux doigts de fondre en larmes à l’arrivée. C’est bien simple, mes copines scandinaves ne me croient pas quand je leur relate ce qui se passe quand tu mets une jupe en France. A part une collègue norvégienne qui a été complètement traumatisé quand elle a pris le métro pour la 1ère fois à Paris. Bref, ça n’est clairement pas normal non non non 🙂

  • Damien dit :

    N’agissant pas comme cela et ne connaissant aucun porc de ce genre la, je ne vois pas trop ce qu’on peut faire à part compatir…ou à la limite monter des brigades de casseurs de bras et faire des rondes de chasses aux harceleurs ? Après j’avoue être un peu découragé en me disant qu’il faut aussi s’occuper des pédophiles, des racketteurs, des violeurs (leurs cousins?), des meurtriers, des exploiteurs, des flics et politiciens corrompus et j’en passe et des meilleurs…bref, en résumé, un exemple de plus faisant la fierté de l’humanité et donnant envie d’aller vivre tranquille dans un coin pommé avec tous les proches qu’on aura réussi à emmener.

  • Stéphanie dit :

    Bravo et merci pour ton post et ton article sur Mademoizelle !
    Je n’ai encore (heureusement) eu à faire qu’à la « première phase », c’est-à-dire les « Hey mademoiselle ! » et cie, mais j’avoue que lorsque je sors seule en ville (même en journée) j’ai toujours un peu de mal à me sentir pleinement libérée voire même à me vêtir d’une robe et c’est malheureux car ça ne devrait pas être le cas.
    Donc merci de dénoncer ces faits de manière publique et de permettre peut-être un changement grâce à ta notoriété !

  • Sylvy Bouchard dit :

    Faudrait un genre de dicton comme celui des corvettes « Grosse corvette, p.tite quéquette » ….. pourquoi pas  » Fort en gueule, faible au lit » ….. et je vois une pub du genre: la fille qui se fait harcelée dans un transport public par deux gars et la fille leur réplique « fort en gueule, faible au lit » et y a un type assis plus loin qui sourit et dit ….. ben moi j’ai rien dit. Alors une autre fille le regarde et dit « ah ben …. vous êtes impressionnant » hihihi

  • Tristesire dit :

    Article saisissant. En tant qu’homme, je soutien bien sûr cette cause (qui ne devrait même pas en être une mais bon…). Tout le monde devrait pouvoir se promener dans la rue sans avoir à subir ce genre de harcèlement.

    Mais ce que je trouve le plus alarmant dans cette histoire, ce ne sont pas les abrutis de sexe masculin qui agissent de la sorte (déjà ça, ça fait peur) mais c’est les jeunes (et moins jeunes) femmes qui pensent que c’est NORMAL !!! (WTF?!)

    Je trouve que toutes les femmes devraient se serrer les coudes pour faire stopper ça.
    S’il faut refaire l’éducation de certains mecs, il faut aussi la faire pour certaines filles !
    (C’est triste mais il y a des cons partout…)

  • Quelqu'un dit :

    Je suis avant toute chose contre le harcèlement de rue car je suis pour la liberté.

    Il y a cependant plusieurs points sur lesquels je voudrais rebondir. Il y a en effet une différence entre porter une jupe parce qu’on se sent bien dedans ou parce qu’on a chaud (ça je respecte totalement) et s’habiller de façon provocante dans le but de plaire aux hommes.

    De nombreuses femmes font tout pour se rapprocher des critères de beauté définis par l’homme. Ces femmes sont d’ailleurs très contentes de plaire et c’est souvent ces mêmes femmes qui vont se plaindre de harcèlement de rue. Je sais bien qu’elles veulent plaire à des hommes beaux et doués et qu’au lieu de ça se retrouvent souvent abordées par des boulets moches. Enfin bon plaire aux types moches et bêtes, c’est un peu le prix à payer pour plaire aux hommes attirants. Ce n’est évidemment pas normal de se faire harceler et personne de le mérite mais il faut s’y attendre car pour les boulets, l’instinct l’emporte sur la raison.

    Ensuite pourquoi ces boulets essayent ? Parce que malheureusement ils réussissent parfois de cette façon. Ils tentent, insistent et malheureusement ça marche parce que la société veut que ça soit l’homme qui fasse le premier pas. Les hommes qui respectent trop les femmes ont beaucoup moins de chance de trouver quelqu’un que les relous car eux n’oseront jamais tenter quoi que ce soit.

    Bref, si beaucoup d’hommes sont comme ça, c’est parce qu’un grand nombre de femmes les aiment ainsi. De même, si un grand nombre essayent de respecter les critères de beauté établis par les hommes, c’est parce que les hommes les aiment comme ça. Malheureusement encore, les femmes qui portent des jupes parce qu’il fait chaud ou parce que c’est confortable (et non pour être belle) en subissent les conséquences. Les hommes respectueux quand à eux deviennent de plus en plus frustré de voir que les boulets ont plus de succès.

    Peut être que si on interdisait complètement aux hommes de draguer (genre tu dragues en taule), les choses seraient mieux.

    Voilà en attendant il faudra un long travail pour changer les mentalités.

  • Mélanie dit :

    Super illustration de la prise de conscience, merci !
    Moi je suis partie finir mes études en Allemagne, et j’ai halluciné de voir autant de jupes. Maintenant quand je rentre en France, je supporte plus la pression dans la rue, ça me saute aux yeux maintenant !
    Et il n’y a pas besoin d’aller dans des quartiers super chauds, pour ceux qui se feraient des idées…

  • Mathou * dit :

    Bonjour Diglee.
    Je parcours ton blog depuis plusieurs années maintenant.
    J’y viens de temps en temps (oui, car j’y allais tous les jours mais j’étais déçue à chaque fois qu’il n’y ait rien de nouveau, que veux-tu quand on est passionnée…).
    Je n’ai jamais pris la peine de poster de commentaire. [Flemme ? Manque de temps ? Qu’écrire ?] Bref.
    Alors aujourd’hui je me lance. J’ai lu ton post. J’ai aussi été sur tous les liens que tu as mis. [Et wow, j’adore les posts qui s’ouvrent sur d’autres auteurs = ça montre que tu n’es pas la seule à traiter le sujet, et tous les posts deviennent complémentaires!]
    Personnellement, je vis à la campagne, dans le Sud. Je ne connais pas du tout le « harcèlement de rue », une chance visiblement, car cela parait rare de nos jours.
    Et quand j’ai lu tout ça, je me suis quand même sentie concernée. Car malgré tout, on se rend compte que tout vient du regard des gens. « Ne met pas ça », « trop décolleté, « trop court », « tu la cherches la merde à t’habiller comme ça ». Tout le monde connait ou a connu ce genre de réflexion. Et merde, c’est pas normal.
    Alors je voulais simplement te dire que c’est BIEN, c’est vraiment BIEN qu’il y ait des gens comme toi, qui ont du « public », pour faire passer ce genre de message.
    Alors MERCI. Merci de tout cœur, pour les victimes et pour ceux et celles qui les soutiennent.

  • Aurelien dit :

    Bel article bien qu’il aurait été préférable que tu n’ais pas besoin de l’écrire … Hélas c’est la triste vérité, on peut constater ce genre de comportement tous les jours, que ce soit dans la rue, ou les transports en communs. Actuellement une fille, ou un groupe de filles, qui sort sans mec est une cible potentielle en tout lieu, qu’il y ai des témoins ou non. Malheureusement ces actes sembles se multiplier, à chacun de prendre conscience que lorsqu’il voit une telle chose ce produire ce n’est pas exceptionnel et qu’il est urgent de faire le nécessaire pour faire cesser ça ! Interposez vous, réagissez, si chacun attend le premier pas d’un autre avant d’agir rien n’avancera ! Si vous en avez la possibilité prenez une photo sur le fait, certes ça retarde l’intervention de quelques secondes, mais au moins vous aurez une preuve pour défendre la victime, car le plus difficile pour les victimes est de se défendre parole contre parole, en général les sanctions sont légères voir nulles. J’en appelle maintenant aux hommes, comme moi en couple ou non, si c’était votre femme, votre mère, votre soeur, votre meilleure amie et que vous appreniez que personne n’a bougé , que penseriez vous de lui ? Maintenant , pensez à votre confortable retrait face à ce genre de situation, c’est confortable ? Vous dormez bien ? Parce que ne rien faire c’est accepter, manifestez vous.

  • Nexxy dit :

    Merci pour ton article.
    Le problème avec le harcèlement, c’est que le mec ne sait pas ce qu’il veut. Il y en a de tous les types: le vieux, le mec de cité, le frustré… En fait, ils sont tous frustrés. Pas forcément sexuellement mais rien ne les motive, ce qui les rend obsedés par les nanas.
    Ces jeunes femmes ont peur d’être humiliées, harcelées, emmerdées, voire pire… par ces types mal éduqués (j’ai vraiment l’impression qu’en france, la plupart des hommes sont perçus comme des délinquants sexuels), perdus ou extrémistes, cloitrés dans le désir d’être un prédateur.
    Ces mecs là qui disent coucher avec des filles trouvées dans la rue sont des grands mytos la plupart du temps puceaux, qui n’ont aucun sens moral (incapables de payer les services d’une prostituée, car Paris, tu comprends, les jeunes femmes sont « open »…). Ils pensent qu’aujourd’hui les moeurs sont tellement souples que les valeurs n’ont plus d’importance.
    Ceux-ci savent que c’est une honte mais n’ont aucune idée de ce qu’ils font à la victime, qu’ils traitent comme un objet. Ou même en ayant de l’empathie pour elle, ces mecs diraient que la fille veut s’envoyer en l’air car elle porte une robe, donc cela les excuse. (Vive la liberté)
    Bordel de m…., c’est pas parce que tu portes quelque chose d’attirant pour l’autre que c’est un appel au sexe et ça n’excuse en aucun cas le harcèlement (je leur vomis dans la bouche à tous ceux qui diminue l’ampleur de la chose en disant que la fille l’avait bien cherchée parce qu’elle était attirante).
    Et un autre gros problème, en France, ce genre de personne est protégé par le système, les prisons sont comme des maisons de corrections. Le laxisme de la justice contre le viol et le harcèlement me tue. Alors, tu parles, ça leur fait une belle jambe.
    Si ces gars étaient dans les pays du sud ou dans des pays où la loi contre les crimes et délits sexuels est beaucoup plus ferme, ceux-ci se feraient littéralement défoncer.
    De toute façon, j’ai perdu foi en l’humanité depuis longtemps mais pas seulement pour ça.
    Tant que la société ne s’affranchira pas de ce p…. de monde masculinisé, ce genre de faits ne restera que banal et peinera à toucher les médias et la population. (cf aussi la violence sexuelle dans l’armée). Se mobiliser est un bon moyen de combattre le harcèlement de rue, car aux grands maux les grands remèdes.

  • Felipe dit :

    Je suis un Colombien (ou encore un « jeune homme issu de l’immigration latino-américaine ») et je viens de finir votre BD, que je trouve très bien dessinée et pertinente. Néanmoins, il me semble qu’il y a dans votre point de vue une forme d’irréalisme et un angle mort majeurs.
    L’irréalisme consiste dans le fait que, peut-être pas toujours, pas inévitablement, mais en tout cas, en règle générale, les hommes sont bel et bien des porcs lubriques. Pas inhumains ni incontrôlables, comme vous vous le demandez dans votre BD. Mais passablement hantés par le sexe. La joie, c’est que, justement, chez les hommes évolués, cette fixation est contrôlée, canalisée et fournit l’énergie pour quelques unes des plus exquises conversations que la plupart des hommes aura jamais. Mais la mauvaise nouvelle est que, même l’homme le plus humain, tendre et compatissant ne pourra pas s’empêcher de vous voir nue dès que vous sortirez votre robe banche en mousseline ou votre jupe en crayon. Comme je disais, pas toujours, pas inévitablement. Mais, en règle générale, les hommes et les femmes sont bel et bien inégaux face au désir. On dit souvent que les femmes (ou, disons les adolescentes) sur-interprètent tout souvent leurs rapports avec le sexe opposé et cherchent des significations cachées où l’homme le plus insinuant aurait du mal à en placer. Ce que les jeunes filles font sentimentalement, les hommes le font sexuellement. Et c’est fatiguant pour tout le monde, et ils ne le choisissent pas, mais ça ne sert à rien de l’occulter. Je ne justifie rien, et je précise, si besoin était, l’évidence, qui est que les auteurs de délits et crimes sexuels sont soit des malades, soit des connards finis. Et très souvent des arriérés.
    Justement, il serait essentiel de savoir pourquoi exactement il y a, comme cela est pudiquement dit par le journaliste, il y a une « recrudescence » des faits de harcèlement sexuel. De savoir donc, qui sont exactement ces obsédés. Ces arriérés. Et vous laissez un angle mort qui est abyssal, vous vous baladez autour d’un éléphant dans une pièce avec des murs en verre en faisant semblant de ne rien voir. Mon compatriote Andross nous a permis de constater l’évidence quand il précise qu’il ne s’agit pas d’un problème racial. Et il nous le prouve en nous disant que d’autres non-blancs (comparables racialement, puisque produisant à peu près la même quantité de mélanine) sont eux aussi coupables de harcèlement sexuel. Outre les réserves que l’on peut émettre sur la qualité de l’argument chromatique, on peut fortement nuancer ses propos. Tout Colombien que je suis, j’ai pu constater que le machisme latino-américain existe bel et bien et s’exprime par des compliments fantasques (et presque toujours de mauvais goût, les « piropos »). Ceux-ci ont souvent une connotation sexuelle assez fruste, mais sont rarement vraiment adressés à des femmes, et tiennent en grande partie de la bonne grosse blague de bourrins. La plupart des temps, quand ils sont adressés à des femmes, il s’agit, mettons, d’un ouvrier travaillant dans une construction qui interpelle une femme du haut de son échafaudage pour faire son malin, mais qui ne la poursuit pas (au sens strict) de ses assiduités, ni ne cherche à lui faire sentir qu’elle est à sa merci et à sa disposition. Des attouchements ont parfois lieu dans les transports publics, cela est indéniable. Mais les hommes n’ont pas cette certitude répugnante d’être dans leur bon droit. Ils sont soit grossiers de manière plutôt détachée, ou inexcusables en connaissance de cause. Pour passer à l’aspect religieux des choses, je peux vous dire (pour sortir depuis 5 ans avec une fille d’Europe de l’Est dont la famille vient d’un coin rural et très religieux) que les sociétés marquées par le christianisme ne sont pas « forcément » tolérantes de ce genre de méfaits. Les femmes de l’Est sont souvent bien trempées et remettraient sans difficulté un connard trop entreprenant à sa place. Enfin, aussi bien (ou aussi mal) qu’en France. L’éléphant dans la pièce est que, tout de même, ce que vous dénoncez ne devait pas être dénoncé il y a quelques années, et que l’on n’est pas super obligé de le dénoncer en plein milieu de la Creuse, du Finistère ou du Cotentin. Vous parlez d’un phénomène qui tient aux mentalités de populations formatées à la sauce africaine, et ce serait mentir que de le nier. Vous vous êtes faite enrichir culturellement à votre insu. Et que le couple indissociable de laxisme et le multiculturalisme est l’unique, la seule cause de ce que vous dénoncez. Mais vous le savez sans doute déjà. Pourquoi est-ce important? Parce que, dire à ces gens-là « vous êtes méchants et pas gentils et vous irez en enfer ou vous paierez une contravention de 33€ », c’est infiniment moins efficace que de leur dire « vous voulez être considérés comme des français? Act like it ».

  • yo dit :

    Un peu de logique : Mettre du temps a s’habiller, pour être belle, classe, attractive, et trouver que ‘vous être charmantes’ est une insulte, c est stupide.

    Vous voulez vivre dans un monde aseptisé, dans un monde ou personne ne se parle, personne ne vous drague, vous souri dans la rue ?

    Moi pas.

    Faut faire la part des choses, et arrêter de considérer que les hommes devraient juste fermer leur gueules.

    Il y a des situations graves et terribles, où les mecs te suivent, te tripotes, simplement t’insultent quand tu les repoussent, te mates…

    Oui, c’est très désagréable et ça peu être très traumatisant.

    Mais les filles s’il vous plais, n’ayez pas une peur irréfléchis de ce que vous appelez ‘racaille’ (on sais tous de quoi on parle hein, mec de banlieue, tout ça).

    Même si certain mec sont un peu brutaux, ça vaux le coup de leur répondre cash, avec humour, expliquer pourquoi ça vous gène sans le regarder tout de suite comme un violeur potentiel et de menacer d’appeler la police.
    (Et parfois on fini par discuter dans le métro tranquillement, et si il repart sur un délire drague tu le frêne juste à nouveau et tout va bien, tu passe un moment sympa, ça m’est arrivée plusieurs fois).

    Je dit ça par ce que c’a m est arrivée plusieurs fois d’être avec des amies qui réagissaient de façon débiles à une drague lourde de mec bourrés.

    (elle sortent un spai anti agression et menassent d’appeler la police..)

    Dialoguer, ça permet de faire passer un message, de montrer qu’on est plus fortes qu’eux.

    N’agrandissons pas le fossé social qui se creuse déjà bien tout seul en france…

    A bon entendeur..

  • matilda dit :

    Super article!! Entièrement d’accord, la France a régressé jusqu’au années 50!

    Par contre je ne suis pas d’accord quand tu mets au même niveau un « charmante » et un « salope »! Perso ça me fait plaisir quand on me fait un compliment et je dis merci!

    J’ai vécu à la Réunion où c’était vraiment too much mais en France je me sens un peu invisible du coup… Les boulets insistants ou vulgaires ne me manquent pas bien sûr, mais les compliments ou sourires de simples inconnus chaque jour dans la rue, ça fait toujours du bien à l’égo… 😉 Après, j’ai jamais vécu à Paris et visiblement Bruxelles c’est juste atroce! Par contre en Autriche c’est génial! Des compliments et des sourires plusieurs fois par jour et toujours très galamment!!

    En tout cas moi même lorsque je suis bien éméchée, je me permets de dire à chaque personne que je trouve belle ou bien habillée ce que je pense, mâle comme femelle, parce que je sais que ça fait tjr plaisir! Alors au final, je trouve ça nul qu’on considère ça comme une agression lorsqu’il s’agit d’un mec qui fait le compliment et c’est peut-être ce qui fait que les mecs biens ne nous en font plus…

  • Lily dit :

    Superbe Article ! Il me rappelle cette magnifique vidéo qui à était posté il y à quelque temps sur le site mademoiselle <3

    Je vous la conseille 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&hd=1

  • yo dit :

    Le féminisme en 2014, se plaindre de ne pas pouvoir porter de jupes sans qu’on regarde vos jambes.

    C’est bien les filles.

    Sinon, on s’en occupe quand de ce plafond de verre ?

  • Chokaloka dit :

    Merci Diglee,
    Je n’ai que 16 ans et je monte deux fois par semaine à Paris. Et je me fait agresser 3 à 4 fois dès que j’y vais. Les première fois j’ai crue que c’était des « compliments » que l’on me faisait mais très vite j’ai compris que cela n’était pas normale. J’en ai parler a mes amies mais même elles m’ont dit que je m’habillait trop cours pourtant, dans la plus part des cas quand je monte à Paris, j’ai des pantalons. Je trouvais la situation anormal mais je me remettais la faute. Garce au poste que tu as fait je me suis rendu compte que c’étais bien trop courant. Merci de cette prise de conscience. Je me sent prête à agir. Encore merci

  • taratata dit :

    Super article, mais gaffe aux fautes meuf’ ça tue ton graphisme, ça m’a éclaté les yeux, et ça décrédibilise ton contenu.
    Forcémmmmmment
    incluer oui oui
    agggggression
    etc….

  • Staz dit :

    Wow, je ne savais vraiment pas que c’était à ce point… Je vis de petite ville en petite ville, et c’est vrai qu’à ce niveau ça n’arrive pas vraiment (enfin si, sifflements ou « compliments » qui doivent être gênants et que je trouve absolument déplacé et dépourvus de toute grâce, mais qui restent des cas isolés car sinon le type se fait frapper par tous les passants). Je suis vraiment triste pour la gente féminine que cela se passe comme ça ailleurs… Sache que plus de mecs que ce que vous pensez ne sont pas comme ça. Vous avez tout le soutien de la gente masculine, qui veut se dissocier de la gente animale !!!
    L’article est très bon, et m’a permis de prendre conscience de certaines anomalies de notre France (à mettre en lien avec la vidéo où les sexes sont inversés).
    Bien à vous, Staz

  • adele dit :

    Il est tellement temps que cela s’arrête !!!
    J’avais 12 ans, les maçons du quartier me sifflaient quand je rentrais du collège…
    A la même époque, un ado m’a interpellée : « Viens me sucer, elle est à la fraise ! »

    20 ans plus tard… Ca continue.

    La liste est longue :
    – mains aux fesses
    – doigts entre les fesses
    – main sur le sein
    – remarques lubriques
    – insultes

    INVIVABLE :((((

  • Mathou dit :

    Merci Diglee pour ce post! je t’envoie tout le soutien dont je peux faire preuve et tiens à te dire que moi même, il n’y a pas si longtemps je ne trouvais pas ça trop grave (en tout cas pas au point de dire quoique ce soit) de me faire appeler  » joli morceau de viande » par quelques mecs, désormais cela me révulse! Il est temps que les gens prennent conscience de l’oppression quotidienne que nous subissons dès que nous portons une jupe ou simplement que nous sortons dans la rue.
    Merci encore!

  • Céline dit :

    Suite a ta petite publication sur facebook, je viens donc déposer mon témoignage… Témoignage que j’ai rédigé sur mon blog, parce que je bouillonne de l’intérieur et qu’il fallait absolument que j’en parle, et que je fasse tourner ton article, par la même occasion.
    C’est ici: http://fairyshiki.canalblog.com/archives/2014/06/02/29999612.html et ce n’est pas de la pub, ce serait juste bête de faire copier/coller 😉

    Milles merci pour ta démarche, tu m’as remis les idées en place! Je ne veux plus me laisser traiter de la sorte, désormais.

  • M dit :

    Bonjour,

    moi je suis de Mons en Belgique (ville capitale 2015 ) et je n’ose pas me promener même en pleine journée et même avec une amie dans la rue principale menant à la gare tellement il y a ce genre d’individu ! Je ne suis pas sexy, plus que banale et malgré tout je me sens comme un morceau de viande au milieu de fauves affamés !

    j’espère vraiment qu’un jour il y aura une solution plus que radicale pour se sentir libre et en sécurité !!

  • Estelle dit :

    Pour commencer, t’es juste géniale !
    J’ai aussi vécu tout genre « d’harcélements de rue ». Le pire je crois, c’est cette nuit où j’allais en boîte sur Paris, où je n’avais pas d’autres choix que de prendre le métro seule. J’avais une jupe, et elle n’était vraiment, mais vraiment pas ras la salle de jeu.. Ce qui ne m’a pas empêchée de ressentir cette sensation d’être suivie pendant quelques minutes… En montant les escaliers pour sortir du métro je me suis retournée et j’ai vu un demeuré avec un appareil photo essayant de prendre en photo ce qui se passait en dessous. Il a fait demi-tour direct, j’ai seulement dit qu’il devait se faire soigner, et suis partie presque en courant.
    C’est dégueulasse de voir ça, des vrais animaux affamés de sexe.. Même de cul, je dirai. Un abus de pouvoir affligeant car malheur à celles qui se rebellent de trop… Avec nos petits bras, que vous voulez qu’on fasse. Après, il ne faut pas s’étonner que les femmes envahissent de plus en plus les sports de combat. Bref, la vérité est là, il faut en parler, et se mobiliser.

  • Marion Bot' dit :

    C’est triste, triste de voir que tant de filles/femmes se reconnaissent dans ce post, moi comprise, triste que tant de situations et d’autres plus graves ai lieu chaque jour, triste de voir que ça existe toujours en 2014…. Mais c’est grâce à des voix comme la tienne ou celle de Jack Parker (malgré le nombre de commentaires à gerber sur cette note à propos de son agression, j’aurai aimé être avec elle ce jour là pour coller mon pied dans les noix à ce « brave » monsieur) et à toutes celles que vous rassemblez qu’un jour on pourra enfin mettre une jupe sans penser « est-ce qu’elle est trop courte, est-ce que je vais me faire emmerder » avant de sortir <3 Comme en Angleterre (où c'est malheureux de voir que c'est la première chose que l'on remarque, notre cul n'intéresse personne ^^ )

  • Ily dit :

    Après avoir lu entièrement ton article et avoir visionné les vidéos de reportages je suis à nouveau choquée et je me remémore exactement les moments ou tu as envie de t’arracher la peau parce-qu’une personne te touche sans en avoir été invité. J’espère vraiment qu’un jour ça sera « rare » parce que malheureusement ça ne s’arrêtera pas totalement et vu l’état de la société dans laquelle on vit à présent, je me dis qu’on est pas sortie de la berge..
    C’est malheureux de voir qu’on ne peut pas sortir comme on le voudrait, comme bon nombre de personne dans la monde entier. C’est malheureux de se demander avant de s’habiller « si je porte ça, ça fait salope ? » en pensant immédiatement qu’on viendrait nous faire chier dans la rue si on se retrouve seule, ou même accompagnée par une amie ou un ami.
    Évidemment que ça m’est déjà arrivée, maintenant qui ne dit pas ce début d’introduction dans une conversation qui débat sur ce sujet-là ?
    Malheureusement il m’est arrivée ce genre de chose lorsque j’étais « petite ». Jeune, insouciante et qui ne comprend pas encore ce que la sexualité veut dire. J’aurai toujours des flashs de ses moments où les hommes te touchent et te collent contre leurs sexes lorsque tu trouves dans un toboggan à la piscine municipale et qu’il te dit pour te rassurer « vient c’est dangereux si tu descends trop vite » pendant que ta maman ne se trouve pas avec toi, pensant qu’ici tu es en sécurité. Je repenserais encore à la fois où je suis rentrée seule du collège en pleine journée sous un beau soleil et qu’un homme, pensant qu’il voulait passer rapidement devant moi, c’est soudainement sentit le droit de venir à mes côtés pour me parler et me toucher l’entre-jambe comme si moi, fille de 16ans, j’étais consentante pour ce genre de chose. L’information est vite arrivée à mon cerveau, j’ai eu le réflexe de retirer méchamment sa main et son sourire m’a de suite donné la gerbe.J’ai porté plainte, mais sincèrement porter plainte contre X qu’est-ce que c’est au fond ? Surtout lorsque bien des années plus tard tu revois cet homme, libre et heureux de vivre comme un salaud sur le quai d’une gare.
    J’espère sincèrement chaque jour que personne ne viendra me « faire chier » dans la rue et maintenant je suis devenue quelqu’un d’agressive quand il le faut. Je n’ai pas raconté ça pour qu’on me blâme et qu’on passe un peu de pommade parce-que la douleur ne partira jamais c’est encrée, mais seulement pour laisser évaporer cette chose pour ne pas qu’elle me bouffe.

    Bien amicalement,

    une Femme comme les autres.

  • Melgrin dit :

    Rebonjour,
    Que de commentaires depuis ce matin ! Voilà un article qui fait couler de l’encre. j’ai vu que plusieurs personnes avaient réagi à mon commentaire, et plutôt positivement. Merci, ça fait du bien de voir qu’on n’est pas forcément vu comme un pervers.

    Diglee avait des questions le concernant, je reviens dessus. D’ailleurs, de bonnes questions qui méritent que je me les pose aussi : qu’est ce que je cherche quand je fais un compliment à une dame.
    Après réflexion (je me suis quand même demandé si ce n’était pas du pur désir refoulé), je pense qu’il peut effectivement il y avoir une part de désir pour une femme que je trouve jolie dans la rue. Après, si ce désir est présent, il est personnel et je le garde pour moi. Je suis d’accord avec d’autres personnes qui ont commenté, tant que le compliment s’arrête là, je ne franchis pas la ligne de la liberté de l’autre. Il ne m’est jamais venu à l’idée de passer au toucher physique (ou même à demander si la personne veut un verre). En fait, je n’ai rien d’autre à proposer tout simplement parce que je n’aime pas déambuler dans la rue. Je suis dans la rue pour me rendre d’un point A à un point B, pas pour tenter des accroches auprès de personnes qui n’ont rien demandé.

    En fait, mon objectif, c’est de faire pour les autres ce que j’aimerais qu’ils fassent pour moi. Je suis très flatté les rares fois ou une femme me complimente pour mon apparence ou pour mes efforts vestimentaires. J’exclue de suite mes soeurs et ma mère qui partent du principe que je suis beau, même en sac à patate. Mais mon épouse, ma belle soeur ou une collègue de boulot (jamais encore une inconnue ne m’a complimenté ^^’ ), et bien ça fait du bien au moral. Un compliment, un sourire, et on se sent mieux. Et je me suis rendu compte aussi que si je fais un compliment et un grand sourire, même si je n’attends rien derrière, j’ai déjà ma « récompense » (pardonnez l’expression) parce que JE me sens bien après avoir été aimable avec quelqu’un. Du coup, ces derniers temps, ce genre de situation est plus rare, et cela fait longtemps que je n’ai pas complimenté quelqu’un dans la rue. Justement parce que j’ai beaucoup réfléchi (mais pas encore assez) aux conséquences des habitudes sociales sur la gent féminine.

    Enfin, une dernière question me vient. Elle ne me concerne pas puisque je suis marié et heureux de l’être, mais j’essaie d’imaginer : si j’avais été célibataire. Est il du coup hors de question d’aborder une belle inconnue dans l’espoir d’en apprendre plus sur elle et pourquoi pas proposer un rendez vous ? Qu’advient il du jeu de la séduction ? Je ne parle pas d’imposer son désir à quelqu’un ou d’abuser physiquement ou moralement d’une personne, juste faire connaître à une personne qui nous plaît que, justement, elle nous plaît, et que nous souhaiterions en savoir plus. Bref, que d’interrogations…

    Vous même Diglee, si vous étiez célibataire, comment voudriez vous qu’un homme vous manifeste son intérêt sans pour autant se montrer intrusif ?

  • BJO dit :

    Très bon article sur le sujet.

    Pour la petite histoire (elle va faire sourire, pour l’avoir vécue je n’ai pas du tout apprécié), il y a quelques années de ça – une bonne dizaine – les mains dans les poches, je flânais en solo dans ma ville pour en apprécier le paysage by night et la fraîcheur de la nuit montante.
    Du coin de l’oeil, tout en haut d’une avenue piétonne, j’avais repéré un mec qui faisait le pied de grue en bas d’un immeuble, un bouquet de roses rouge à la main.
    Je n’y ai pas prêté plus attention. Un homme qui sonne chez sa dulcinée pour lui offrir des fleurs, c’est plutôt mignon. Surtout avec des roses rouge.
    Donc repéré, mais repéré comme un détail sur un tableau.

    Pourtant, même du coin de l’oeil, mon détail sur le tableau se faisait plus précis et de plus en plus agité. Les pétales n’étaient plus hauts dressés, le bouquet les 4 tiges en l’air était à peine retenu par ce cher homme.

    A trop s’agiter, j’avais donc fini par faire abstraction de ce détail gênant et les lumières de la ville avait retrouvé mon attention la plus complète.

    J’étais tellement absorbée par ce que je faisais que je ne l’ai pas vu s’approcher de moi. Le type au bouquet s’est planté devant moi, j’ai manqué de lui rentrer de dedans de justesse.

    A peine le temps de constater que c’était un geste délibéré de sa part – l’avenue était franchement large et il n’y avait pour ainsi dire personne à quelques groupes/couples près – qu’il me claque un « vous êtes charmante mam’zelle, tenez » en me plaquant le bouquet sur la poitrine avant de me tourner le dos et de partir au plus vite.
    Par réflexe, j’avais retenu le bouquet contre moi.
    Par surprise, je n’ai rien dit.
    De colère, j’ai balancé le bouquet dans la poubelle la plus proche.

    J’ai pas apprécié, mais alors pas du tout. Cela peut paraître mignon, ma réaction peut paraître disproportionner, mais servir de poubelle à un mec qui vient de se faire poser un lapin, je doute que beaucoup de filles aurait apprécié.

    D’autant plus que pour éviter d’être accostée par qui que ce soit, je m’étais habillée en conséquence, blouson large, jean informe et rangers, y’a quand même plus seyant, non ?

    On dit que la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres. On pourrait tout aussi bien dire que le harcèlement commence là où l’attention (verbale ou physique) n’est pas sollicitée.

    Voilà pour la petite histoire.
    Et je partage ton post, évidemment 🙂

    Maintenant, j’ai une technique imparable, du moins jusqu’à aujourd’hui : dès que je repère un gêneur, je le fixe avec un regard noir. A voir les « malheureux » s’arrêter net et passer leur chemin en déviant le regard, je me dis qu’il est assez efficace ce regard noir ^^

  • Lucie dit :

    Merci pour cet article !
    J’ai 16 ans, j’habite à Paris et je me suis malheureusement retrouvée dans tes propos. J’ai depuis longtemps abandonné la jupe : pas envie de supporter ça, pas prête à être regardée comme ça, pas envie d’entendre ça… Merci de continuer à mettre des jupes, de résister, parce qu’à travers ton article et tes tenues, tu défends indirectement toutes les filles comme moi qui n’ont pas envie d’être aguicheuse, mais qui voudraient juste pouvoir porter une jupe sans se faire embêter dans la rue. J’ai parfois l’impression que tout ce que je peux entendre ou voir ne vient que de mon esprit inquiet, mais lire ton témoignage est « rassurant » dans le sens où il me montre que non, je ne suis pas complètement folle. J’ai l’impression de ne pas être aussi libre que je devrais l’être. Évidemment tous les hommes ne sont pas comme ça, mais en attendant ce n’est pas eux que l’on rencontre dans la rue quand on se met en jupe.
    Merci de continuer à te battre, de résister afin que le statut de femme ne continue pas à être un fardeau.

  • Toto dit :

    Bonjour,
    Je viens de lire l’article (ainsi de regarder les reportages) et ça m’a fait penser à une amie qui est proche, qui m’a raconté que depuis qu’elle habite à Paris (depuis Septembre), elle m’a raconté qu’elle se faisait ploter dans le métro. Je me suis dis qu’elle dramatisait un peu les fait parce que elle a souvent été (convenablement) dragueuse et quelques fois, bah je la trouvais allumeuse et je me disais qu’un jour, elle aurait des problèmes avec ça. Que les mecs la prendrait pour une fille facile ou que les nanas, la prendrait pour une croqueuse d’homme (il n’en ait rien bien sur). Donc quand elle me parlait de plotage, bah, je me suis dis qu’elle était pas forcement innocente dans un sens et bien sur dans une certaines mesures.
    Mais il s’agit de mec qui se masturbe ou qui ont le barreau en se collant à vos fesse, mesdames, là, c’est une autres paires de manches (sans mauvais jeu de mot).
    En fait, je pense que la plupart des mec respectueux des femmes pensent que les mec reloux font parti du paysage que la femme doit se coltiner mais on se dit aussi que les demoiselles évincent rapidement ces subtils dragueurs (y a qu’à voir comment on se prend des râteau qu’on essaie de draguer, je parle bien sur de la drague peut-être maladroite mais toujours respectueuse).
    Des pervers sexuels, y en a toujours eu mais qu’ils agissent en public est plus que révoltant car cela veut dire que même dans un lieu public, ce n’est pas sûr pour la gente féminine.
    Pour en revenir à mon amie, elle n’a jamais eu ce genre de « soucis » quand elle habitait à Rennes et je n’aime pas stigmatisé les villes (Paris est une grande ville, mais ça n’en fait pas une ruche à pervers) donc est-ce-que je devrais faire quelque chose pour elle, moi qui suis extérieur à ça (oui, je suis mec et rare sont les femmes qui se colle à moi dans le métro en ayant le barreau) ? Si oui, quoi?

  • Mr Nobody dit :

    Histoire(s) bien raconté(s) : un fond grave pour une forme avenante. Contribuer à mettre ces problèmes (enfin) sur le devant de la scène d’une telle façon est extrêmement bienvenu.
    En tant qu’homme [même si au final on devrait se battre allègrement les rouleaux de cette différence…], j’apporte un point de vue « optimiste » : Il ne faut pas vivre dans la psychose ou la peur. La majorité (écrasante) des gens ne sont pas des abrutis finis et TOUS les hommes que je connais (ben oui forcément, on évolue dans sa sphère…) abhorre viscéralement les comportements inqualifiables que vous décrivez.
    Malheureusement, nous vivons dans des petites bulles et là où pour certain(e)s la situation est plutôt correcte, j’ai bien conscience qu’ailleurs, beaucoup reste à faire.
    Mais il faut à tout prix refuser de s’enfermer dans une forme de peur et créer un nouveau carcan qui viendrait s’ajouter au reste.

    De façon plus légère, je m’inscris en revanche en faux concernant la culture anglaise. Même s’il est vrai qu’à Londres la notion même d’exubérance n’existe pas, dans certains quartiers, ce qui fait que l’on vous traite de la même façon quelque que soit votre style, ce n’est pas nécessairement le cas ailleurs dans le pays. De plus, cela n’empêche absolument pas les attaques physiques que j’ai pu quotidiennement avoir la tristesse de constater au cours des années que j’y ai passé. Et surtout de voir à quel point la situation s’est dégradée au fil des ans.

    Se battre contre ce type de violences, c’est comme se battre contre n’importe quel type de violence : C’est intimidant, écoeurant, mais nécessaire.
    Toujours en Angleterre, j’ai eu à m’interposer physiquement pour protéger une jeune demoiselle (méchamment) prise à parti par un groupe (même si dans ce cas, bien que la violence sois injustifiable, alcoolisée c’est elle qui avait largement ouvert les hostilités – avec tout le cliché de la fêtarde anglaise dans toute sa splendeur, entourée de gens, gars comme filles, tout aussi beaufs).
    Sur le moment, cela m’avait semblé « normal », mais avec le recul, je me dis que le risque de se prendre une droite pour ça… En vaut largement la peine ! Après tout, dans le pire des cas, on se prend une mandale, même violente, mais ce n’est pas cher payé pour pouvoir ensuite se regarder dans le miroir en sachant qu’on a eu le courage de faire ce qui est juste.
    La vie est injuste, il faut être optimiste et bienveillant mais prêt à montrer les dents quand il le faut. Baisser la tête ce n’est que faire profil bas, c’est accepter sciemment qu’une telle situation est acceptable.

  • unmec dit :

    Bonjour/soir,

    J’ai lu avec attention cet article, que j’ai trouvé par hasard dans les « likes » d’une connaissance sur un réseau social.
    Après avoir vu les reportages et lu l’article (pas les commentaires, vous m’en excuserez ), je me rends compte que vous êtes sujettes à un type d’hacellement dont j’ignorais presque l’existance, car certes, on a déjà entendu des gens dire… « eh mad’moiselle » … mais je ne pensais pas que ça pouvait aller jusque là.
    Les gens comme ça ont vraiment un problème et ils donnent malheureusement une image de l’homme un peu… Erronée ,du moins pour la plupart (comme vous le dites vers la fin), et c’en est attristant, d’autant plus que vous êtes encore plus sensibles que nous (hommes) (car oui les hommes sont aussi sensibles) et cela vous affecte au plus profond, et j’aurais même envie de m’excuser pour ces gens…
    Quelque chose de bête, mais si ces gens disent que ça marche (déjà est ce vrai?) mais , certaines femmes veulent elles vraiment aller coucher avec un inconnu juste comme ça? C’est un peu une image que je ne connaissais pas de la femme (ma vision est peut être un peu archaïque (bien que je sois jeune) ). Mais vous payez pour ces quelques minettes , et c’est désolant.

    Mon commentaire ne sert à rien, mais je voulais vous faire part de mon ressenti face à cela, bonne continuation et gardez espoir !

  • Pablo dit :

    Je suis un homme et je vis à Londres.

    Je viens d’un paradis tropical et, francophone, j’aurais pu choisir Paris comme ville d’adoption… mais une semaine de l’autre côté de la manche a suffit à me convaincre.

    Le comportement trop généralisé des hommes à Paris, en France, est honteux, à vomir.

    Il ne s’agit ni d’un problème de d’origine, d’âge ou de religion puisque Londres et encore plus diverse et cosmopolite.

    Il ne s’agit pas d’un problème vestimentaire… les londoniennes ont peu de pudeur.

    C’est juste banalisé, accepté et du coup permis.

    Bravo à tout ceux et celles qui lèvent la voix contre ça.

    Bravo à toi!

  • Léa dit :

    Absolument entièrement d’accord avec ce post.

  • Lois dit :

    Ce que je trouve malheureux, au-delà des camps hommes/femmes ou l’égalité, c’est cette sorte de violence explosive du mec qui a pas tout compris au niveau du respect et de la meuf qui hurle si on lui adresse la parole dans la rue (je lis les réponses, toutes, je suis crevée, mais je suis heureuse que par dessus les trolls (j’ai lu le poste pour Bastien) il n’y a pas que « ouais, BIEN DIT », il y a ENFIN une construction dans les commentaires et dans chaque opinion.)

    Ce que je sais c’est que n’importe où en France je me fais carrément emmerder dès que je mets un pied dehors (même si je connais très bien Roubaix je trouve l’endroit assez calme par rapport à d’autres, donc rien d’ethnique là dedans, merci bien.) Et dès que je met une robe, j’ai l’impression que je vais me faire trancher la gorge par la première fille qui est avec son copain ou me faire sauter dessus par le premier couillon de tout âge.

    OUI, PARCE QU’IL N’Y A PAS QUE LES HOMMES. Il y a des femmes que je surnomme les bulledogs tellement qu’elles sont méchantes, vulgaire et violente dès quelle en voit une qui ne correspond pas a ses critères physiques, vestimentaires, etc… Surtout dès qu’il y a le port d’une jupe, ou quelque chose de moulant, quoi que ce soit quoi.
    C’est une sorte de morale partagé des plus démunie de pensée propre, une sorte de morale barbare moyen-âgeuse qui qualifie de « pute », « salope », « elle demande à se faire violer c’te pauv’ pute là » la première qui s’habille comme elle veut. Et ce ne sont pas que les hommes qui véhicule cette idée. C’est aussi ces… trucs là.
    (Je me demande même, si ce n’est pas à cause de ça que les mecs sont frustré. C’est parce que dès qu’ils voient du « jolie » c’est le feu d’artifice quoi. Mais c’est une remarque qui m’est propre et personnelle, je n’inclus personne là dedans)

    Enfin, je ne mets personne dans un panier. J’ai vécu dans pas mal d’endroits complètement différents (du Sud-ouest au Nord pas de Calais en passant par la Franche-Comté), mais cette même attitude que je dis « morale » revient à chaque fois. Une violence si exacerbé par les plus démunis de.. de quoi au juste ? Tout le monde a un cerveau – et je crois que c’est ça que je comprend le moins : le choix de toucher une personne ou pas, on l’a. Le choix d’insulter quelqu’un ou pas, on l’a. Alors pourquoi le faire ? Pourquoi vouloir « punir »?

    Je ne comprends pas des féminazis qui s’en prennent aux premiers hommes qui font l’allusion « pour rire » (« on ne peut rire de tout avec n’importe qui » Desproges) ou ces machos qui te descendent plus bas que terre parce que t’es qu’une fille (juste 8cm en moins en organe (et oui, les boules, on les as, peut importe qu’on les appelles ovaires ou nichons))

    Je suis pas humaniste, je suis féministe, dans l’idée que un jour il y aura l’égalité dans le respect d’autrui. Ce n’est pas parce que untel est comme ça, ou s’habille d’une façon qu’il faut absolument la dénigrer. Et qu’il n’y ait plus ces espères de foires pour être fière de je-ne-sais-quoi alors qu’ils sont parfaitement comme les autres. On ne peut pas aimer tout le monde, certes. Mais sauter sur des inconnus parce quoi ? Parce que rien du tout. Il n’y a aucune raison, de la part d’une femme ou d’un homme, d’une adolescente ou d’un adolescent de sauter sur la personne d’en face qu’il n’a jamais vu de sa vie juste pour punir le regard de travers, ou le bout de tissu qui ne leur plait pas.

    Sur ce, j’ai lu quelque part (au début) par rapport à Londres, je confirme, pas fait emmerdé une seule fois, j’y ai même pas pensé, jusqu’au jour où un mec m’a touché la cuisse par métro bondé et c’est excusé. J’aurai aimé ne pas avoir hallu de ce comportement, j’aurai aimé connaître le comportement respectueux comme une habitude.

    (Tous vos commentaires les gens, ça fait super plaisir, et Diglee, gégégégégé !)

  • Pauline dit :

    Bonjour Diglee, ton post est tout à fait édifiant ! Et il me permet de ne plus être simplement une lectrice de l’ombre !
    Aujourd’hui tu témoigne (comme tu le dis si bien), des choses qui nous agacent et nous affectent au QUOTIDIEN !
    Le problème même, si je puis dire, c’est que la « gente » masculine n’est pas assez consciente de tout cela. Après la parole ou l’acte en question, je rentre en furie à la maison, injuriant l’acteur de l’agression (alors que sur le moment présent, un mutisme m’a – je ne sais comment- envahit).
    A ce moment là, mon homme est conscient du sentiment qui m’habite, mais passé ma colère, il a comme tout oublié. Et, le PIRE, c’est qu’une fois ressorti, c’est comme s’il ne me croyait pas, ou plutôt qu’il ne mesurait pas l’ampleur du problème puisque… à son bras, devinez qui est subitement envahit de mutisme ?!

  • Agnès dit :

    Merci enfin quelqu’un qui en parle bien !
    J’ai 17 ans et avec mes amis on aime bien sortir dans Paris et on a été choqué par le comportemntdes hommes tellementqu’on en a eu marre nous avons ecourter notre soir pour nous refugier dans un petit café mais surtout pas en terasse car on avait sincèrement peur et même dans le métro pour rentrer chez nous deux mec nous suivait et rigolais de nous voir nous dépêcher ! C’etait vraiment on se sentait comme des morceaux viande! Alors qu’on était en jean et des vestes Enfin bon c’est vraiment important d’en parler car c’est du n’importe quoi et ça fait peur… Alors Merci

  • seb dit :

    En fait en tant que couple gay qui reçoit des insultes parce que main dans la main en pleine rue c’est pas si grave … Une femme vit ça tous les jours … Merde #chochotte 🙂 bel article bien illustré

  • NicolasH dit :

    Indigne-toi, indignez-vous, il se passe effectivement quelque chose de grave. Je suis un homme et tu ne peux pas savoir à quel point ce harcelement de rue me choque, et m’indigne. J’ai connu les humilitions et les agressions de mes amies et copines, parfois meme devant moi. J’ai souvent connu les bagarres, parfois le sang et quelques fois l’hopital. Je le reconnais, j’ai fini par craquer et j’ai quitté le navire. Depuis je vis au Canada, et rien de tout cela n’existe ici. Les filles rentrent seules chez elle, elles portent des tenues légeres si elles en ont envie et les garçons ne se retournent pas, ça leur parait irrespectueux. Non ce n’est pas le monde des bisounours, c’est juste un monde normal.
    Je m’indigne certes de loin, un peu lachement, mais je m’indigne quand meme pour ce que les femmes supportent en France et en Belgique.

  • Loan Souvannavong dit :

    Pour soutenir la position de Diglee, voici le début d’un poème que je suis en train d’écrire, dont le thème est le point de départ de tous les harcèlements : le regard… Ne pas se fier aux deux premières strophes : elles prennent leur sens avec les deux suivantes 😉

    Svelte, sublimant de son magnifique apprêt
    Ses formes qui courbent un coin de Rivoli…
    Mais ses yeux orgueilleux – l’on ne s’y fie qu’après –
    Démystifient le rêve, qui dérive au lit
    Du dégoût.

    Car tout en elle feint d’inspirer le désir.
    Pourtant, ses talons hautains tremblent du dédain
    Fuyant que son regard transpire, et me déchirent
    l’envie de lui sourire à la fin du quatrain.
    – La parisienne.

    ***

    Tantôt esthète, râlant railleur, ou feignant
    L’innocence, ses yeux lubriques trahissent
    L’indécence sous cet air pieux. Et c’est peignant
    le corps qu’il en oublie la femme : son office
    Gâche tout.

    Car son désir est tel, qu’elle fait sacrifice
    De ses envies pour fuir, sentinelle éplorée
    Assaillie de tous bords et de tous orifices,
    La saillie qu’autrement il entend imposer.
    – Le parisien.

    Signé : un parisien qui se dégoûte parfois lui-même 😉

  • MoiCamembertPrésident dit :

    Bonjour,
    Je suis un homme et je tiens à vous sensibiliser sur le post de Gliwen (02. juin, 2014 à 18 h 51 min).

    Mon point de vue est identique. Ok il y a des relous, mais ne rendons pas ce monde déjà très égocentrique encore pire.
    Dans le reportage montré plus haut, ce qui m’a surtout choqué, c’est que des hommes affrontant leur timidité en lâchant un ptit « Vous êtes belle » sont considérés comme des prédateurs sexuels vulgaires…
    Oui une belle rencontre peut se faire dans la rue.
    Non les hommes ne sont pas tous des monstres.

    A vous de faire le tri entre le relou et le courageux, mais merci de ne pas nous éloigner les sexes davantage. Ils le sont bien assez en ces temps… « modernes »…

  • Sarah dit :

    Hello,
    ce post m’a fait un peu l’effet d’une douche froide.
    j’ai été élevée à Lyon par une maman angoissée que quelque chose m’arrive. Alors les précautions d’usage je les multipliais par 2 ou 3… Pour moi quand je me faisais emmerder dans la rue ça me faisait comme une sonnette d’alarme du genre « tu t’es trop pomponnée » « ah, la jupe vaut mieux éviter dans ce quartier » « le rouge à lèvre tu oublies avec cette tenue »…
    Les lourdeurs des hommes étaient mon barometre.
    Un jour j’ai quand même fini par me faire agresser, alors que detail important j’étais en jean gros manteau cheveux mouillés pas de maquillage groos pull. (oui bon ya des jours sans).
    Le seul truc que ma mère ait trouvé à dire en l’apprenant et en voyant la non sexy attitude de ma tenue c’est « tu as dû faire quelque chose pour le provoquer… peut être que tu as souri »….

    voilà alors pour moi la vie à Lyon c’était limite survet, cheveux attachés et no make up
    j’ai découvert la vie, la vraie à Paris où JAMAIS personne n’a osé me faire xxxx. vivre à Pigalle ça a du bon!

    là je me reveille à 30 piges à Lyon habillée en nonne et me sentant con derrière mon ordinateur de n’avoir pas compris plus tôt que de ne pas se faire emmerder dans la rue est un droit même une évidence et non pas une conséquence de montrer notre féminité.

    merci

  • Zède dit :

    Salut !

    Découvrant par hasard à la fois de la BD et un blog au ton cordial, je voudrais apporter ma p’tite pierre à la discussion.
    Meuf de 26 ans, vivant à Paris depuis 2 ans, comme tant d’autres. Mais contrairement à beaucoup, beaucoup de filles, qui rapportent des choses que je trouve horrifiantes de violence, le harcèlement de rue n’est pas du tout mon quotidien. C’est un truc qui ne m’arrive qu’exceptionnellement et qui n’a jamais dépassé le stade de la provoc verbale (à quoi je réponds toujours des menaces dissuasives). On est d’accord, c’est déjà trop.
    NON le harcèlement de rue n’est pas normal et ne doit pas être accepté comme une fatalité. Il faudrait découvrir quels sont les mécanismes à l’oeuvre là-dedans : ai-je simplement eu de la « chance » (si on peut seulement considérer que ne pas se faire agresser est une « chance » plutôt que la norme) ?
    OUI la rue est à nous toutes et nous n’avons pas à la craindre. Hauts les coeurs !

  • Nt dit :

    Je susi un mec et j’ai subi des attouchements notammant sexuels et personne ne ma plaint car suis un mec et ne plus je suis celibataire et jen souffre

  • Jimmy dit :

    Bravo pour ton blog, bien sympa et plein de courage. Ne prenant pas les transports et allant peu sur Paris, j’ai « découvert » l’ampleur du pb dans un reportage où une journaliste s’est elle même jetée dans l’arène, au milieu des ces bêtes: des mecs qui s’imaginent peut être être des Don Juans, ou qui s’imaginent pouvoir… Enfin bref, qui peut savoir ce qu’ils ont dans le crâne … Pouaaaah! des comportements à gerber et que je trouve choquant pour ma part. Quand j’imagine que ça peut être ma femme ou mes filles (papa de deux filles encore trop jeunes pour se balader dans la rue… Heureusement, elles ont encore un peu de répis, mais c’est triste de savoir ce qu’elles risquent) ça me fout hors de moi! Quels comportements irrespectueux, à se demander comment en est on arrivé à ce stade de manque de respect, même si j’en ai une vague idée: l’immobilisme de tous les témoins de telles scènes, bridés par la peur des représailles, mais si tout le monde se révolte en assistant à ça, « 1+1 plus tous ceux qui le veulent… » ça peut changer!
    Courages les filles! Sachez toutefois qu’il y a des mecs de votre côté!

  • Carine dit :

    Merci pour ton article,

    J’ai 16 ans et après m’être coltiné dans le RER un quinquagénaire se masturbant durant plus d’une heure sur moi puis éjaculer à 5 cm de mon genou (sans que j’ose lever le petit doigt, abasourdie et terrifiée que j’étais), puis rencontrer cet homme à l’air sympathique (naïve que j’étais) qui en sortant du train a vécu un fantasme masochiste sur moi et qui a exigé que je lui suce la bite puis en me proposant beaucoup d’argent pour me sodomiser et lui être totalement soumise (je me suis débattu et j’ai refusé, ne vous inquiétez pas), je crois qu’il est tant de rééduquer ces hommes.

    Je fut d’un naturel très amical et aujourd’hui cela me blesse d’avoir peur de mes congénères. Je ne suis même pas très jolie, alors je n’ose pas imaginer comment vivent celles qui le sont. Peut-être une campagne de publicité à mettre dans les trains, comme des affiches s’adressant directement à toutes les potentielles victimes décourageraient ces gens là. Ou alors une affiche qui où des animaux de la jungle les représenteraient, car oui, il me font vraiment penser à des animaux.

    Je crois qu’il faut réaprendre aux garçons à respecter les filles, et à éprouver de l’empathie pour les autres.

    Des idées ?

    Carine

  • Barney dit :

    Mesdames,
    Je compatis je pense que tout cela vient de la merde que l on voit dans certaines télé réalité on apprends aux jeunes a chasser et non a charmer. La classe avoir de la classe du style savoir parler charmer faire rire …rire les humoristes en font des sketch mais ils devraient en faire un qui s appel t as pas honte ? et si cé tais ta mere ta soeur ta fille ou ta cousine ?
    Bref je ne suis pas un héros mais un homme je ne laisserais pas faire et je vous soutiens !!!
    Barney

  • Pierrot dit :

    Tout est dit, que ce soit dans l’article ou les commentaires donc je m’associe simplement au geste.

    Nous les mecs, on peut comme tout le monde avoir nos pulsions voir être morts de faim certaines périodes mais, RIEN ne justifie un comportement de sauvage dans la rue ou des remarques injurieuses!
    Et pire qu’un bourrin qui craque, c’est un bourrin qui ose rejeter la faute sur sa victime.

    PS: Et ta licorne, elle est trop charmante, wouech ! Sissi !

  • Paloma dit :

    Juste aujourd’hui, en marchant dans Lyon, avec tous les regards tournés vers moi, je me suis surprise à penser « Plus jamais de robe jambes nues ». Et puis j’ai lu ton article. Il tombe à pic, comme on dit !

  • nazdaq dit :

    BAH ALORS METS PAS DE JUPE ET CEST TOUT BORDEL!!!!

  • SIANEVIL dit :

    Suite à cette note sur le « harcèlement de rue », je me pose une question.

    – Est ce que proposer à une inconnue d’aller boire un verre, est du harcèlement ?

    Je prend en exemple un type que je connais bien, « moi » il y’a cette femme qui passe tous les jours devant mon lieu de travail, et j’avoue qu’elle m’interpelle, mais est ce que lui proposer de boire un verre est réellement un harcèlement ? Insister suite à un refus, ou lui demander de manière agressive, la question ne se pose pas, c’est juste impensable.

    Mais doit on avoir peur d’aborder une personne qui nous plait ? Doit on vraiment arrêter d’oser parler à une personne qui nous plait, homme ou femme, par peur d’être ce fameux harceleur de rue.

    J’avoue que cette idée me met mal à l’aise, car jamais je ne souhaiterais « blesser » ou « vexer », ou ne serait ce que  » déranger » une personne. Mais dans ce cas là comment savoir comment la personne recevra cette approche ?

    Je préfère préciser en prévention d’éventuels retours costauds, que je ne conçois pas d’aborder une personne de manière agressive, ou insistante, et encore moins d’entreprendre un contact physique à son insu. Je suis à 100% en accord avec l’article.

    Je me demande juste … comment on fait du coup ?

     » Bonjour, excusez moi de vous déranger … mais vous passez devant mon lieu de travail régulièrement, et vous m’intriguez, pourrait on boire un café pour discuter ?  »

    Après ce post, j’ai l’impression que la phrase veut dire :

    -Bonjour, excusez moi de vous déranger / je suis encore un de ses gros lourds

    -vous passez devant mon lieu de travail régulièrement / je t’observe tous les jours ! ah ah ah attention à toi.

    -vous m’intriguez / je veux de baiser !!

    -pourrait on boire un café pour discuter ? / TOUT DE SUITE !!! TE BAISER !!!

    Voilà c’est tout … je me sens mal à l’aise du coup.

  • Laura dit :

    Je fais mes études à Paris et je suis victime assez fréquemment d’insultes, de sifflement ou autres gestes déplacés.
    Je me suis reconnue dans le passage sur la jupe, car oui, par épuisement sans doute j’ai capitulé et je n’en suis pas forcément fière. Il m’arrive d’avoir de la répartie mais ce n’est pas toujours évident- n’étant pas de nature très téméraire… Enfin voilà.

    Je connaissais les quelques reportages citer et je trouve cette situation très inquiétante. L’image de la femme véhiculée par quelques inconscients (et sûrement due à un certain mode de vie de notre société) est intolérable. Cela ne peut continuer.

    Alors merci Diglee pour cet article, pour m’avoir permis de trouver de soutien auprès de ton blog et de ceux que j’ai pu découvrir à travers l’article. Merci encore mille fois. Vous dites votre démarche maladroite, moi je la trouve courageuse et naturelle. Je ne cesse de relire cet article pour retrouver confiance en moi.

    Je suis bien décidée à faire entendre nos voies à toutes !! Encore MERCI Diglee 🙂 🙂

    Je ressors la jupe avec fierté !

  • Anouk dit :

    Un grand MERCI pour ce post, qui m’a permis de prendre conscience des choses.
    Comme toi, j’ai longtemps banalisé le harcèlement de rue, n’osant pas envoyer balader les pervers et les lourds, je leur répondais gentiment (sûrement par peur de me prendre une droite)…

    Je réalise maintenant que cette attitude n’est PAS NORMALE, et qu’il ne faut pas se laisser faire, ni se laisser terroriser.
    J’ai une grosse prise de conscience sur l’importance d’agir (grâce à ton post notamment et à l’émission cam clash vue récemment) en tant que témoin ou en tant que victime.

    Mais dans la pratique, la peur peut avoir pour effet de paralyser… pas toujours évident d »avoir de la répartie face à des monstres vulgaires (que ça soit dans leurs paroles ou dans les gestes) !
    Mais au moins, je réalise qu’il faut agir, et j’essayerai de ne plus me laisser traiter de la sorte et de soutenir les femmes qui en sont victimes devant moi.

    Merci pour ce post et bonne soirée !
    bises 🙂

  • Rainbow dit :

    Haaalléluia !!

    Je subis ce genre de choses depuis la sixième (et j’ai 23 ans, donc ça dure depuis longtemps quand même) et je n’ai jamais vraiment osé en parler, ni même faire de griffonnages sur mon blog, je me disais après les petits croquis préliminaires « ouais, ils vont penser que j’abuse » « Je râle peut être pour pas grand chose », et généralement, mon propre père me sort que si je n’arrête pas de me faire accoster comme ça, c’est parce que je suis belle et que râler quand ça m’arrive, ça revenait à me plaindre d’être belle. Cet article m’a donné le courage de remonter mes manches, garder mes jupes et mes shorts, et d’enfin faire une note de blog à ce sujet, histoire de raconter les trucs les plus choquants/flippants que j’ai vécu à ce sujet. Je posterais le lien ici dans un commentaire d’ici une semaine sans doute.

  • Beu dit :

    Ouuuuah !
    J’étais choqué déjà du comportement de certaines personnes envers la gente féminine mais imaginé à ce point là, jamais! C’est dingue les agressions subies mais surtout aussi répétées!
    En tout cas très beau témoignage qui permet de faire prendre conscience de l’ampleur du machisme (?) je sais pas là c’est surtout immoral, sans respect, c’est une question d’éducation ou de valeurs je pense, enfin tout ce qui se perd, remplacés par une société abrutissante qui veut qu’on est tous, tout de suite.
    Dommage que vous en fassiez les frais peut-être que le changement passera par des libéralistes telles que vous.
    Enfin j’espère qu’on attendra pas jusque là.. Comme dit l’adage « L’Homme est un loup pour l’Homme », mais alors pour la femme c’est quel type de prédateurs o.O?
    En tout cas bon courage and keep going !

  • Jess dit :

    🙂
    merci pour ce post !!
    J’ai personnellement été harcelé plusieurs (plein, trop… d’ailleurs une fois est déjà trop !!!) fois.
    Une petite technique les filles si vous ne vous trouvez pas toute seule, c’est d’humilier le mec. Je raconte :dans le rer, un gars qui, me regardant, me fais de drôles de trucs avec sa langue dégueu !!! bref pas cool… j’ai eu peur qu’il me suive, ou autre (notamment ayant eu une copine qui s’est faite touchée par un porc devant tout le monde dans le rer sans que personne ne dise rien….donc je n’étais pas rassurée, malgré le monde dans la rame….). Du oup, j’ai eu un reflexe sorti de nulle part : je le pointe du doigt en rigolant fort, les gens se tournent vers lui(comprennent peut être rien, le mec, surpris a stoppé son jeu de langue) ; le gars, rouge de honte, a changé de rame à la station suivante 🙂

    Autre histoire : une fille se faisait emmerdée par un gars (haut comme trois pommes). Je m’en rends compte, aide la fille (pas très grande non plus, et j’ai l’avantage d’être grande et du coup, malgré que je sois plutôt jolie, emmerdée parce peut être plus intimidante, peut être) en disant au gars en gros qu’il fait chier. Le gars, voyant qu’on était maintenant deux contre lui, pars (n’oubliant pas de dire à la fille « de toute façon, t’es poilue des bras…. engendrant un éclat de rire de notre part, insulte tellement inattendue !!!). C’était à st-lazare, métro 13, le quai bondé !!! toutes les deux, on a juste gueulé du manque de réactivité (lâcheté???!!) des autres personnes sur le quai….qui dans le métro ont juste baissé les yeux…(donc moral : de nuit seule, de jour entourée d’inconnus, c’est la même chose, malheureusement)

  • Barth dit :

    Effectivement il y a bien une bonne portion de gros porcs en France malheureusement.
    Perso je suis un homme, et les gens diront ce qu’ils voudront, une phrase comme « je peux vous offrir un verre », ou « puis-je vous inviter à prendre un café? » ne doit pas systématiquement être pris du harcèlement!
    Bon, si c’est un gros relou avec les cheveux collants de gels, les grosses lunettes D&G de contrefaçon et le col de son faux paulo Lacoste relevé que te la fait en mode « Hé j’peux t’offrir un jus d’pamp’mousse mam’zelle? » Cherchez pas plus loin, lui il veut juste vous baiser (sans offense mesdemoiselles bien entendu). Mais si c’est juste un garçon qui vous a adressé un regard assez éberlué quand vous l’avez croisé, c’est juste un parmi les milliers de gentils nigauds que nous représentons qui veulent simplement mieux connaître une belle femme, et tenter sa chance à la manière d’un gentleman, ce qui est tout à son honneur selon moi.

    Ensuite j’avoue que le petit comic n’as pas tort, quand on a un flagrant délit sous les yeux, on a vraiment peur de faire une bourde (vécu), donc le temps qu’on analyse la situation, soit la fille à déjà pété un câble, et là si t’interviens tu passes juste pour le mec qui fait genre « ouaaaaiis j’suis trop avec toi! Bon maintenant que je t’ai défendue on baise? » Ou alors il s’agit bien d’un couple (un peu glauque il est vrai, on a pas idée de tripoter sa copine en public! ‘fin bon je digresse)

    Tout ça pour vous dire mesdemoiselles qu’il reste du bon dans les hommes, que nous ne sommes pas des tous des machines avides de sexe (et puis ça nous arrive de nous faire harceler nous aussi! Si si je vous assure, ça m’est déjà arrivé, et ça met autant mal à l’aise que pour vous!), et que si un de ces grognards avec un cervelet rabougri qui pense avec la braguette vous menace parce que vous avez rejeté ses avances dégueulasses, rappelez vous que votre genou est une arme mortelle placée pile poil en ligne de mire pour mettre le plus baraqué des malabars décervelés à terre pour une bonne vingtaine de minutes! 😉

  • Rach'elle dit :

    FEEL FREE WITH MY SKIRT !!!

  • Jess dit :

    (heu je voulais dire l’avantage d’être moins emmerdée, bien sûr)

  • Anaïs dit :

    Merci Diglee pour ce témoignage ! Le débat a été en quelques sortes relancé la semaine dernière avec CamClash et c’est grâce à ce genre de docu et d’articles comme le tien que les mentalités évolueront (je l’espère !), il ne faut plus avoir peur de dire non, plus avoir peur d’être ce que l’on veut être, ne plus avoir peur de vivre librement, tout simplement.
    Bises !
    ( PS : rien à voir ! mais on s’était contacté par mp sur FB il y a 2 mois je te demandais pour faire un article sur toi, je me demande si tu l’as vu 🙂 http://wp.me/p4xfQM-1x
    à bientôt ! )
    (PS n° 2 : mais je croyais que tu n’aimais plus les licornes ? 😀 🙂 )

  • Nathan dit :

    Alors, plusieurs réactions.
    D’abord, je pense que « Vous êtes bien charmante » et « Bonjour beauté », ça tient plus de l’approche (maladroite) que du harcélement. Pour les autres bulles, je suis d’accord que ce n’est pas vraiment acceptable.
    Je ne remettrais pas une couche sur le fait que c’est mal, tout ca, d’autres le font mieux que moi.
    Je transmettrais juste un message, dont je laisserais le sérieux à votre appréciation, et qui s’adressent aux hommes qui exercent ce genre de pratiques peu galantes.

    Messieurs, la vue d’une jupe en été a un je ne sais quoi de réjouissant dans nos coeurs, vous le savez bien. Mais avec votre comportement, on est en droit de se demander si vous réflechissez à vos propres intêrets. Voulez vous la disparition des jupes en été, et la rigidification des codes sexuels déjà bien mis à mal par notre héritage judéochretien, alors même que tant d’entre vous se plaigne de femmes qui ne veulent pas de vous?
    Dans votre interêt, laissez ces demoiselles se vêtir comme elles le veulent et coucher avec qui bon leur semble sans porter jugement sur elle (si ce n’est sur leur forme physique dans les cas extremes).
    Tout le monde sera gagnant. Sur tous les points.

    Nathan

  • OliviaWaldorf dit :

    Au final quand je repense à cette histoire je me dis que c’est une question d’éducation, d’éducation Française.
    On fait BEAUCOUP de choses qui pérénisent la culpabilité de la féminité, on APPREND aux filles à ne pas se faire violer. Rien que cette phrase pose problème: on apprend à la femme qu’elle est la cause du viol et donc qu’elle en détient la solution. On encourage les hommes à croire que la faute en revient à leurs hormones et à la fille en face, ses vêtements, ses cheveux, son attitude, son apparence, tout, une fille semble être n’importe quelle fille, n’importe quelle bonasse qu’on peut peloter comme un joujou sexuel … Le vrai problème, dans ce cas, c’est qu’on n’a jamais fait culpabiliser un mec pour des comprtements qui dépassaient la mesure et qu’il l’a pris pour acquis.
    Le meilleur exemple reste celui d’un homme politique qui s’est élégamment fait surnommer d’ « homme à femmes » alors qu’il était accusé de viol et précédé d’une réputation (là encore très élégamment renommée) de « courreur ». En gros c’est NORMAL, un homme est un homme et une femme est sa femme, son joujou. Une femme qui se fait violer devait forcément faire chahuter les hormones de monsieur en face, amateur en la matière =)
    Je veux croire que beaucoup d’hommes ont conscience du problème, mais rien qu’en lisant les commentaires, ce problème les emmerde simplement parce que ça concerne une future mère et une compagne de tous les jours. Bref, pas parce qu’elles sont des êtres humains et disposent des même droits qu’eux: celui au respect.
    Ces incidents du quotidiens sont tellement banals et séculaires qu’on n’en parle plus qu’entre filles parce que, oui, les hommes finissent par tous se ressembler, et oui on devient toutes très méfiantes, élevées dans cette ambiance machiste de l’homme seigneur et maître qui pense avec ses hormones, oui on a fini par tous vous cataloguer parce qu’on se sent nous même toutes répertoriées à la page « porn » de votre cerveau.
    Oui on en a marre, oui on a peur, oh que oui on est en colère parce qu’excédées.
    Non ça ne nous amuse pas de devoir tous les jours penser notre tenue en fonction du respect qu’elle va nous valoir de la part de nos paires. Non on n’a pas envie de tirer la tronche tous les jours ou de devenir parano à force de vivre dans la terreur de l’inconnu que nous ont enseigné nos parents, seule méthode préventive effective en France.
    GROS ras-le-bol de me faire tacler d’hystérique quand je suis dans mon bon droit de réclamer la paix , l’égalité et le respect!
    Et oui je suis une femme excédée, et oui messieurs, il faut vous armer de self-control!
    Quant à ce dialogue qui se banalise chez les jeunes filles, j’ai juste envie de dire … *fatigue* tout un travail à reprendre et à transmettre.
    Respectons-nous d’abord, faisons bloc et le message passera chez les mecs, on ne pourra pas feindre de ne pas l’avoir entendu.
    (Et désolée pour les fautes il est tard …)

  • Doris dit :

    Remarque d’un collègue : c’est gonflant ces filles prétentieuses qui savent qu’elles sont jolies et qui font la gueule, hautaines.
    Ma réponse : si on sourit et qu’on a l’air aimable on se fait emmerder trois fois plus. Donc je te confirme perso, des que je sors je mets mon masque de « si tu me parles, je te bouffe » !
    …. Il n’a pas eu l’air persuadé que pour nous c’est un sentiment d’agression permanente.

    La remarque qui m’a le plus marquée ( en dehors des habituels « t’es bonne » et autres délicatesses auxquelles je réponds de façon fort peu féminine et élégante) : « un ptit cunilingus au miel princesse » …. Je lui ai expliqué deux ou trois trucs sur ma façon de voir les choses, alors que ma copine me tirait par le bras de peur que sa tourne mal.

    Du coup, quand je sors je suis en mode « Walkyrie » et c’est navrant d’être en permanence sur la défensive. En plus, le gentil gars qui te trouves sincèrement jolie et qui cherche maladroitement à tenter sa chance en toute sincérité, se fait rembarrer car mis dans le même sac que les autres malades.

    Comment faire avancer les choses je ne sais pas, mais à cause de cette obligation de se protéger de ces agressions quotidiennes, j’ai peut être dit à mon prince charmant d’aller jouer ailleurs …..

  • Kevin dit :

    Un autre problème qu’engendre tout ça, c’est l’insécurité systématique qu’éprouve les femmes vis-à-vis des hommes. à l’heure actuelle, tu ne peux plus approcher une fille pour lui demander un simple renseignement sans qu’elle s’apprête à t’envoyer son sac dans la figure. Je me suis déjà fait ignorer ou insulter sans raison. Et même si on parle de complimenter une fille, sans aller dans l’harcèlement, en lui faisant remarquer qu’elle est jolie. La réaction est directement négative, voir violente… Voilà où ça nous mène les médias populaires ! Le sexe est une promesse que l’ont fait à tout vas, la récompense ultime de tout effort. C’est le message que nous fait passer les publicité et les moeurs de notre société. Le combat doit se faire à la base du problème, dans la lutte contre les médias et dans l’éducation que l’on donne aux futures générations. Car même si le sexe ne doit pas être diabolisé, en aucun cas il ne doit être un objectif, un but, une récompense.

    Tout ça pour dire que j’en ai marre de vivre dans un monde où tout le monde à peur de tout le monde. Je n’ai pas envie de porter une étiquette sur mon front disant :  » je ne suis pas un obsédé « , et de toute manière je suis sûre que ça n’arrangerait rien. Et j’en ai marre de voir les gens se faire agresser, violer, tuer, uniquement parce que les médias et les religions créent des gens frustrés.

  • Moon dit :

    J’ajoute ma petite pierre à l’édifice… Tout d’abord MERCI pour ce post émouvant et juste. MERCI de contribuer à l’éveil des consciences.
    Quant à mon expérience perso, c’est simple : j’ai cru pendant des années être agoraphobe, je me suis fait traiter pour ça, jusqu’à réaliser que non j’avais pas peur des foules, « juste » du harcèlement constant que je vis depuis que j’ai des formes, c’est à dire depuis 17 ans. J’ai mal.
    Heureusement que tous les hommes ne sont pas comme ça, mon conjoint est un vrai défenseur de l’égalité des sexes et se comporte en tant que tel dans toutes les situations. Mais malgré ça, pour moi, ho

  • Moon dit :

    Oops, fausse manipulation avec mon téléphone ! Je voulais dire, malgré ça pour moi un homme dans un espace public (rue, bar, bus….) = gros danger potentiel.

  • Rei-hina dit :

    encore une fois, c’est bien de témoigner, alors merci 🙂

  • Sarah dit :

    Je m’appelle Sarah, et je me suis malheureusement reconnue dans plusieurs situations que tu abordes.
    Je me suis faite siffler, beaucoup. On m’a même mis une main au cul une fois, et à 15 ans à l’époque je ne sais pas comment j’ai pu trouver le courage de lui hurler dessus de manière a ce que tout le monde le regarde comme le sale pervers irrespectueux qu’il était. Ce fut la seule fois où j’ai osé l’ouvrir.
    Ce harcèlement est tellement banal qu’il l’est devenu pour moi aussi, malheureusement. J’ai occulté l’incident de la main aux fesses et ai fini par me faire une raison; certains mecs sont des porcs, point.
    Ce post m’a fait changer d’avis sur la question : ce n’est PAS quelque chose de normal. J’en suis même révoltée maintenant alors qu’il y a seulement quelques heures, j’y étais indifférente.
    J’ai partagé ton article sur Facebook, 3 personnes l’ont partagé. Ça ne semble pas être grand chose, mais pour moi, c’est énorme. Les gens lisent, percutent, diffusent. Et parmi ces 3 partages, 2 étaient par des hommes!
    Terminé l’époque où je ferme ma gueule. J’ai le droit de vivre dans les respect, comme nous toutes. Et ce droit, je ne me gênerait plus pour le faire valoir.
    Merci, merci à toi de m’avoir ouvert les yeux.

  • Mathieu dit :

    Pour ceux qui veulent creuser le sujet de la jupe, cela fait même partie d’un domaine scientifique : le confort thermique, avec sa propre unité : le « clo » (capacité d’une tenue vestimentaire à retenir la chaleur)

    Donc à ceux qui sont toujours pas convaincus… m’enfin peut-être trop idiots pour ça…

    C’est ce qui est intéressant dans le blog ProjetsCrocodiles. Une case y explique : « l’éducation du harceleur n’est pas la priorité ».
    La priorité, c’est d’abord de l’empêcher de nuire, pas d’argumenter avec lui.
    D’autant plus que l’harceleur a souvent un comportement de « troll », avec toute la mauvaise foi du monde. Argumenter avec un harceleur, c’est s’exposer à des énervements inutile.
    Parfois, afficher une présence marquée (se placer fermement entre l’agresseur et l’agressée sans dire le moindre mot) est bien plus efficace que 1000 discours.

  • Sophie dit :

    Le harcèlement de rue me fait tellement peur, surtout depuis que moi aussi je me suis fait agresser. Et je sais pas du tout comment combattre ça au quotidien, surtout quand on a un attardé profond en face de soi auquel il est absolument impossible de faire comprendre quoi que ce soit..

  • LDF dit :

    Bonjour (enfin bonsoir) Je viens apporter deux témoignagnes qui, il me semble, devraient t’intéressé. Ces deux témoignages, je les ai vécus en moins d’un an d’intervalle. (je suis un homme au fait)

    1. Aujourd’hui (enfin hier vu qu’il est tard) en allant acheter une BD, je sort d’un parking. une femme sort également mais se trouve juste devant moi. une fois dehors, un jeune homme la siffle copieusement et la traite de salope, elle lui fait un doigt d’honneur, visiblement très énervée. L’homme énervé commence à aller vers elle et à l’insulter copieusement. Je me suis interposé en commençant à parler très fort pour attirer l’attention. Le mec hésite, puis se casse en la traitant de moche. La fille m’a présenté ses excuses. Je lui ai demandé de quoi elle s’excusait. Devant son silence, je lui ai dit de tenir le coup et de ne pas baisser sa garde fasse à des connards pareil.

    2. Un soir, je me suis retrouvé par un hasard complet sur un parking en plein air (j’avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite). Il était 22h, il faisait bien sombre. Je vois 2 individus qui rattrapent une nana, un qui la tient, un autre qui lui arrache des trucs, sans doute ses vêtements. Je met les pleins phares, je klaxone et je fonce vers eux à fond. Arrivé à leur hauteur je leur fonce dessus en hurlant. Les deux hommes lachent la demoiselle et s’enfuient. Je donne ma veste à la jeune fille qui était seins nus (vêtements en lambeaux au sol) je lui dit d’appeler la police (en lui tendant mon téléphone) tout en l’emmenant au commissariat. Elle ne décroche pas un mot (tu m’étonnes) de tout le voyage. Les policier la prennent en charge, enregistre mon témoignage un peu flou (confusion et adrénaline) puis je commence à sortir, elle me décroche un merci, fin de l’histoire je l’ai jamais revue. SAUF QUE d’après environ la moitié des hommes à qui j’ai raconté ce témoignage m’on dit que j’aurais du lui donner mon numéro.
    J’en suis venu pendant un temps à me demander si j’aurais du le faire, mais après, pourquoi faire ? Cette fille, je la connais pas, et puis j’aurais pris la place de ces agresseurs (dans une mesure bien inférieur, certe), puis j’ai compris qu’en restant anonyme, lui montrer que je n’était pas quelqu’un mais un individu anonyme, je lui ai montré que ce n’était pas un individu qui l’avais sauvé, mais simplement un membre de cette foule qui veut que les femmes et les hommes soient égaux. Je lui ai montré qu’il existe des gens qui ne lui veulent pas du mal.

    Je ne sais pas si je suis quelqu’un de différent des hommes normaux, même avant d’être en couple, je ne trouvais pas gout à regarder le cul des nanas que mes collègues du supermarché me conseillaient de mater. Quand je dit que je trouve pas une femme à mon gout, on me répondait soit que j’étais gay, soit que je devait mieux regarder son cul… J’avoue qu’avant de vivre ça je n’avait pas conscience de ce problème tout simplement parce que… Pour moi ce n’est PAS normal. Pour moi, il n’est pas normal de mater le cul des nanas, ni de les siffler, ou de les aborder. Les seuls cas où je les aborde, c’est pour proposer des portraits gratuits puis laisser ma carte de dessinateur pour que les femmes et les hommes (oui je fais pas que les femmes en portraits hein !) puissent repartir en s’étant fait accosté d’une façon, pour une fois, agréable.

    PS : j’habite pas en Banlieu Parisiène, j’habite à Annecy, qui est une ville putain de friquée…

  • Salut, moi je veux dire que je suis un homme actuellement à l’étranger et que j’ai conscience du problème et que je suis aussi choqué que toi. J’ai faillit me faire casser la gueule en m’interposant dans le métro pour aider une demoiselle. Deux fois.

    Le pire c’est que si on essaye de séduire une jeune femme (en y mettant les formes, avec respects et sans insistance dans un lieu propice (fete chez des amis, comptoir de bar): on va dire, à l’ancienne) on se fait envoyer chier comme si on était un violeur en série. C’est même devenu un genre de jeu pervers de parisien de dire aux filles en préambule qu’on est pas intéressé par elles pour pas les effrayer voir feindre d’être gay (ya plus que ca comme manière de séduire à Paris, avec peut être Internet: feindre l’ininterret).

    Au final ça crée une ambiance malsaine de guerre des sexes et de frustrations qui alimente la tension et les comportements nazes de pauvres types… Mais bon tant qu’on continuera à filer 2 ans et demi aux violeurs collectifs comme à Fontenay récemment ca risque pas de changer.

    Ce qui crée cette ambiance lourde c’est l’impunité quasi-totale.et le sexisme ambiant. Ca et la complaisance envers certaines cultures qui ne voient pas le problème. Récemment un avocat a tenté de plaider pour une affaire grave dans le métro de Lille très médiatisée que son client « ne comprenais pas de par sa culture la notion de consentement ». Les gens qui tentent ce genre de conneries au canada pour justifier les violences aux femmes se font radier du barreau.

    En Amérique une main courante pour harcèlement et si le mec te croise à moins de 10 mètres il part direct en taule. C’est extrême mais ca semble marcher.

  • Océ!! dit :

    Superbe! Merci.
    Dernièrement je me suis prise le bec avec une connaissance (une femme) qui ne comprenait pas en quoi ça pouvait nous gêner -avec les fameuses « mais des fois il y en a qui le cherche » –
    Quoi qu’il en soit même accompagné de mes enfants ( de 6 et 4 ans) il m’arrive de me faire  » accosté  »
    Il y a quelques année j’en ai parlé avec mon mari, il avait beaucoup de mal à le croire, lui qui est assez BAD BOY 🙂 n’a jamais , au grand JAMAIS, manqué de respect à une femme. Nous avons regarder Majorité Opprimé ensemble (https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&feature=kp) IL A ETE ABASOURDI. Autant de violence, de façon quotidienne. Il a été étonné de notre silence. ET j’ai trouvé ça aberrant. N’avait il jamais entendu parlé de parité, de féminisme. « SI » m’a t il dit « des folles torses nus ». Alors même lui maintenant prêche la bonne parole 🙂
    Un autre point important: j’ai lu des personnes disant des trucs du style « oui mais bon on a droit de faire des compliments aux gens dans la rue quand même » Je tiens a dire que quand on a une éducation, des bonnes manières, ON NE SE PERMET PAS TOUT AVEC DES INCONNUS! on complimente une personne que l’on connait ou bien avec qui on a un peu échangé (dans ce cas de façon mesuré). SITUATION AVEC UN INCONNU: un homme vois une femme galéré à rentrer un truc dans son coffre, il lui PROPOSE son aide poliment, si il se permette d’échanger quelques banalités et on peut conclure par un VOUS ETES AGREABLE( ou un truc mesuré du genre), bonne journée » et bye! si vraiment on s’en un coup de foudre ,que la discussion est riche pourquoi proposer un échange de coordonnée.
    Personne n’aborde les gens juste pour leurs dire VOUS ETES BEAU/BELLE etc. que ce soit dit avec gentillesse ou pas. Ça ne se fait pas!

  • Mia dit :

    Salut à toutes et tous et merci Diglee pour ce super post. Ça rassure.
    Personnellement, j’ai seize ans et il m’arrive de me balader ou d’avoir à rejoindre des gens seule dans le centre de Lyon. Et à chaque fois, je dis bien CHAQUE FOIS, un ou plusieurs hommes jeunes, voire très jeunes, m’interpellent, m’insultent ou même posent la main sur moi. J’ai fini par ne plus vouloir sortir de chez moi et par me faire engueuler par ma mère à chaque fois qu’un homme tourne la tête vers moi. Pourtant, jamais je n’ai porté de tenue provocante, ni même laisser croire que je suis une fille particulièrement facile… Et le pire, c’est qu’hier encore, me promenant dans la rue flanquée de mon petit ami, un homme s’est arrêter à notre hauteur en voiture en klaxonnant, hurlant un bon gros « Et, t’es bonne, vas y, monte avec moi, laisse tomber ton connard, je vais bien te baiser moi, t’inquiète pas ! »… Mais bien sur, quand il a remarqué que mon petit ami n’avait apparemment pas peur d’en venir au mains, il est parti et s’est ré-arrêté une centaine de mètres plus loin pour emmerder (excusez le terme, mais c’est bien le cas), une autre jeune fille qui n’a pas attendu longtemps pour bifurquer dans une rue piétonne.
    Tout ça pour dire : ces hommes nous font passer pour ce que nous ne sommes pas : un sexe inférieur fait de soumises qui ne servent qu’à assouvir leurs désirs bestiaux ! Et en plus ils font également passer leur sexe pour des animaux !
    On est au 21è siècle bordel, les femmes ont autant droit au respect que les hommes !
    Ces harcèlements ne DEVRAIENT PAS exister, mais on peut tout de même le dénoncer, il FAUT que les femmes prennent CONFIANCE en elles et que les hommes COMPRENNENT ce qu’on vit et que ce n’est ABSOLUMENT PAS NORMAL !
    Mais il ne faut surtout pas en faire une généralité, certains hommes respectent les femmes et les aiment en tant que personne, pas en tant qu’objet, j’ai d’ailleurs eu la chance d’en rencontrer un comme ça et c’est la raison pour laquelle je suis si amoureuse de lui 😉
    C’est pour eux qu’on aime les hommes, et d’ailleurs je dis bien hommes, pas bêtes.
    Maintenant, il FAUT que tout le monde se rende compte de ce que des millions de femmes vivent chaque jour, et ça c’est bien le plus difficile…
    Mais bon courage ! Il ne faut pas perdre espoir, un jour on ne nous appellera plus « mademoiselle » pour nous « baiser » mais pour faire de nous l’égal des hommes.

  • Nicolas dit :

    Je suis profondément impressionné par ton courage qui te permet de traité ce sujet, malheureusement grave et bien réel, avec malgré tout une pointe d’humour. Je félicite aussi ta façon objective de voir les choses. J’ai malheureusement tendance à parfois êtres agacé par ce genre d’article car pour beaucoup on ressent un profond dédain pour les hommes dans leur globalité (malgré le fait qu’ils dénonces des actes qui me répugne au plus haut point) et n’en ressort qu’un désir de faire culpabiliser la gente masculine plutôt que de dénoncer ce que font certain d’entre eux et ainsi nous faire comprendre ce que vous subissez au quotidien.

    je vous soutien au maximum dans ce combat et fera toujours mon possible pour faire changer les mentalité.

  • Valéran dit :

    Je fais aussi parti de la gente masculine et, comme mes comparses ci-dessus, ce comportement néandertalien me répugne au plus haut point…

    Certes je suis pas touché par ce genre de problèmes (quoique…les hommes aussi subissent, à moindre échelle, un harcèlement urbain; pour peu qu’ils soient avec leurs compagnons et ça tourne au pugilat), mais ce que vous subissez nous touches aussi, je dois avouer que c’est une de mes plus grande crainte, savoir que ma copine va au boulot à pied en passant par des lieux pas gégé ça fait quand même réfléchir. Je pense qu’elle c’est déjà fait « alpaguer » plusieurs fois sans jamais rien répondre, et là où ça fait mal ce que je ne me sens pas non plus de taille…

    Alors oui ça peut faire « lâche » mais vu mon gabarit et ma répartie à mille lieux de leurs « grandes gueulisme », j’avoue que je suis déjà rester muet, face à deux ou trois types de ce genre, de peurs des représailles.
    C’est dur de ce dire qu’on ne réussira peut être pas à protéger sa copine face à tout ça…(oui c’est un peu égocentrique je l’avoue…mais c’est aussi une réalité).
    Je ne veux pas dire par là que je baisse les bras, au contraire, ton article me donne un bon coup d’pied au derrière pour lutter contre tout ça !
    Je suis révolté contre ces individus sans éducations qui reflètent une société ou l’injure et « la force » vont bon train.

    Je suis désolé que vous ayez à subir tout ça…

    Merci pour ton article qui j’espère se propagera et permettra d’aider à ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe.

    Un masculin qui a conscience et qui aimerait faire plus…

  • cyril dit :

    en fait en tant que mec je ne me suis rendus compte que récemment de l’ampleur du phénomène . Et je me sens coupable de ne pas m’être rendu compte de ce genre d’acte et de n’avoir donc jamais réagit …

    donc voila les filles je suis désolé je vais ouvrir l’œil a partir de maintenant ! et attention aux pervers que je choppe ils vont s’en mordre les doigts ( et possiblement les miens )

    sur ce je vous soutient courage chaque fille devrait pouvoir porter ce qu’elle souhaite en toute liberté sans avoir a craindre pour sa sécurité . restez forte, continuez de vous exprimer, votre combat est juste mais pas encore gagner . je vous soutient et j’encourage tout les mecs a faire de même !

  • john doe dit :

    c’est vachement engagé comme combat, et spirituel comme lutte… Ainsi la véritable liberté consiste elle à pouvoir porter des minijupes ?

    Petite piste de compréhension du sujet – http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnes_m%C5%93urs
    A chaque époque, à chaque lieux ses moeurs:il faut croire que la minijupe ne fait plus vraiment partie de ceux du paris du début du 21eme siècle. Peut être, par souci de simplicité, faut il mieux s’en accorder, afin de concentrer son énergie sur de plus nobles sujets.
    Un exemple en passant: je me balade pas en slip moulant dans paris, meme si je trouverais ça super chouette. Quelle importance peuvent bien avoir nos frivolités individuelles comparées à une vie paisible et simple ?

  • Morgane dit :

    Merci pour cet article Diglee, il faut du courage pour témoigner comme ça et lire m’a donné le courage de moi aussi témoigner sur ce que j’ai vécu

  • Julien dit :

    Génial !!!

  • Pierre dit :

    Bonjour Diglee!
    Je voudrais te féliciter pour le courage que tu démontres en parlant de ces agressions! Continue comme ça et ne lâche pas surtout!
    Pendant pas mal de temps, j’ai été considéré comme « bizarre » par les autres mecs car j’ai grandie dans un milieu presque uniquement féminin et je suis plus qu’indigné qu’il y ai des hommes qui ne pensent QU’AVEC leurs parties! Il faut que ça s’arrête et que les mentalités changent!
    Je suis de tout coeur avec toutes celles (toi y compris) qui ont lu ta publication et s’y sont reconnues. Surtout, ne lâchez rien!

  • Maxime dit :

    Même si l’initiative est très valeureuse elle n’en reste pas moins veine et impertinente.

    Il faut bien se rendre compte que dans un monde capitaliste ou tout est instrumentalisé à outrance il faudra bien prendre le problème par le bon côté.

    Tu veux que TOUTES les femmes se sentent égales aux hommes ?
    Tu veux que TOUS les hommes ne se prennent pas pour des queues ambulantes ?

    Alors change cette société et pas ce que pensent les gens quand ils te voient en jupe parce que tu ne changera pas l’instinct des hommes et des femmes que cette aberrante société a bercés.

    L’égalité des femmes/homme et le capitalisme est un paradoxe. La majorité des occidentaux défendent les droits de la femme et la majorité des occidentaux industrialise l’achat du sexe et de la beauté transformant pour ainsi dire la femme en objet. C’est bien de lutter contre la terminaison d’un mal mais qu’en est-il de la conception même que nous nous faisons de tout ceci au cours de notre éducation ?

    Cette éducation est donné par des parents, l’école, un langage, la télé, internet etc..mais surtout au fond ce qui va forger l’âme prédatrice de l’homme quand il grandit.c’est bien ce foutu système capitaliste.

    Allez sur wikipedia et regardez les 20 vidéos les plus vues au monde, elles sont majoritaires vues par des occidentaux et elles sont majoritairement vues par des enfants adolescents et jeunes adultes. Prenez les chanteuses, elles sont habillés plus sexy que votre femme lors de sa nuit de noce. Prenez les chanteurs, entourés de femmes en sous vêtements. Des gros plans dans tous les sens.

    On apprend à nos enfant que ce monde est sans pitié et qu’il faudra marcher sur les autres pour arriver à ses faims.
    On apprend au femmes à croire qu’elles sont des objet de beauté et que ce sera la clef de leur réussite
    On apprend aux hommes à penser que si il ont l’argent ils auront tout y compris les femmes.

    Les exemples se trouvent dans tous les domaines. Ils sont flagrant, quotidiens, omniprésents et N’ONT JAMAIS CESSES D’EXISTER

    Vous vivez dans un monde moyen comprenant les gens les plus sensés comme les gens les plus insensés et ça vous n’y changerez rien. Par contre vous pourrez élever la moyenne en changeant le monde dans lequel cette moyenne évolue et non pas en voulant faire monter ce qui sont en bas.

    Et cette moyenne ne se change pas en étant conscient du jour au lendemain que effectivement les femmes prennent toujours des mains au culs par des connards sans scrupules dans la rue. Malheureusement j’ai presque envie de dire que votre oeuvre est contre-productive. Vous êtes déjà le produit frelaté de cette société aberrante complètement aveuglé et sans lucidité. Je ne vous jette pas la pierre mais si ce monde vous avez ouvert les yeux au lieux de les fermer, cela fait bien longtemps que vous seriez consciente que la femme est dans notre monde fort malheureusement toujours traité comme le sexe faible et que cette vision est entretenue plus que jamais.

  • Misogyne2.0 dit :

    En réaction à la vidéo : Belleville, champs Elysée, Gare du nord, un café à Mante la Jolie, métro Châtelet… même si ce phénomène est déplorable, je trouve le reportage pas très honnête et orienté (Envoyé spécial en même temps). Les profils sont souvent des hommes frustrés, pas toujours mais souvent issus de minorités, ne faisant pas partie du stéréotype de l’homme idéal (entre autres) et donc peu d’expérience et que l’on peut considérer comme des handicapés sociaux.
    Ensuite, il faut distinguer les approches maladroites, parfois brutales, des attouchements des frotteurs.
    Et pour répondre à : « nous avons le droit de nous habiller comme on veut sans avoir peu de se faire dragouiller ». En croisant de plus en plus ces apprentis Nabilla, je me demande si le terme « décence » a encore un sens.
    Conclusions : Il y a des endroits et des attitudes à éviter.

  • kasou dit :

    Je suis tombée sur ton article par hasard en rentrant du boulot ou pour mon premier jour en fumant profitant d une pause bien méritée j ai eu la joie de me faire tripoter l oreille (certes moins embarassant au une main aux fesses mais bon tout de même choquée )je l ai insulté en pleine rue et devinez qui se tenez devant mon boulot ..bref ce même type avec tous ses potes …je faisait pas la fière..tout sa pour dire merci je pensai être dans mon droit mais autour de moi personne d aussi convaincu encore merci et perso c est décider demain j achete une bombe lacrymo.

  • julien dit :

    Bravo! c’est drôle et très bien abordé. Bcp de sensibilité. C’est qqchose de révoltant.
    Ca donne envie de décliner ça en websérie, pièce de théâtre
    Bonne suite

  • Khazmod dit :

    C’est terrible, je ne suis en accord sur rien avec cet article :/
    Sais même pas où commencer. La théorie du genre, la féminisation de la société, la crise de la masculinité, la déchristianisation de la société….

    Je vais plutôt raconter une chose. Le salopard qui vous met une main au fesse au milieu de la nuit sur un carrefour mal éclairé. Le type qui vous suit pendant un quart d’heure dans une rue à 3 heures du matin et dont vous sentez le regard posé sur vous. Vous prenez le courage de vous retourner pour l’affronter et vous ne voyez que son ombre qui s’enfuit derrière une voiture. J’ai été ce type. Plusieurs fois.
    Ce qui me fascine dans ce genre de discussion c’est que vous ne vous interrogerez jamais sur le pourquoi de cette barbarisation, puisque pour vous expliquer c’est justifier. Vous expliquer que pour les hommes la vie sexuelle et sentimentale est elle aussi devenue très violente est donc inutile, à vos yeux.
    On sort dès lors de la nuance, il n’y a plus que des monstres à castrer d’un côté, et des victimes qu’il faut héroïser coûte que coûte, quelles que soient les bêtises qui puissent sortir de leurs bouches.

  • Aurélie dit :

    Bravo pour cet article. Tout est dit.

  • anaëlle ellëana dit :

    post criant de vérité… Tu connais ce site : http://payetashnek.tumblr.com/ ? Il peut t’intéresser 🙂

  • Tartine dit :

    Viens au Québec, ces comportements n’existent tout simplement presque pas. Jamais un Québecois ne dirais des trucs déplacés à une femme sur la rue!

  • camcrem dit :

    J’ai vecu la meme chose pendant 5 ans a Paris. Je n’en pouvais vraiment plus.
    Je suis donc partie a l’etranger et plus particulierement au Japon!
    Ici, je n’ai JAMAIS eu de probleme! Les filles s’habillent avec des mini-mini jupes ou shorts et pourtant on ne vient pas les emmerder!
    Je suis enfin libre de porter ce que je veux et remettre des talons!!

    Il serait temps que ce genre de comportements cessent en France…

  • Boris dit :

    Je suis un gars de (bientôt) 30 ans et je vie depuis 5 ans au Québec à Montréal. Pour appuyer les différents témoignages sur la relative bienséance des hommes vis à vis des femmes ici, je peux dire qu’en 5 ans j’ai rarement vue de comportements déplacés dans les lieux publiques et que quand ça arrive, c’est des Français en vacances (mais bon ils comprennent bien vite que ça marche pas comme ça).
    Ma copine (Française) apprécie vraiment la différence et de ce fait moi aussi. L’appréhension de la rue et de la nuit nous a peu à peu quittée et j’ai n’ai plus de craintes si elle doit sortir seul le soir. Le risque 0 n’existe pas mais c’est d’une tout autre échelle.

    Ceci dit je n’aime pas lire (ici comme ailleurs) : « les hommes » pour parler de ce triste phénomène. Alors oui ce sont bien des hommes dans l’idée qu’ils ont une quéquette entre les jambes, mais dans ce cas là c’est surtout et avant tout des gros connards sans éducation ni sens moral. Quand je lie ça bah par définition, en tant qu’homme je me sens inclus dans le paquet désigné et au fond ça me fait chier. Un homme doit avoir des valeur de gentlemen (dans le sens moderne), sinon on peut pas le considerer comme un homme. Alors bon, on s’entend que mon petit malaise n’est rien comparé à ce (grave) problème, mais faudrait trouver un nom pour les désigner, ça permettrait de bien cibler le débat. genre « moralopaths misogynes » , ethikopath , anethikos, thik…. des TIQUES.. bref…. tout ça pour dire que la plupart des gars que je connais ne sont pas comme ça (et tant mieux). Maintenant que ce soit bien ici n’est qu’un indice que c’est quelque chose de possible. Un simple aspect pénal ne me semble pas suffisant et je pense qu’a court terme, malheureusement les chose ne changeront pas. C’est comme un groupe d’individus qui est pourris pour plusieurs générations et ça prendra la selection naturelle pour éradiquer cette mentalité. Au fond j’espère avoir tort là dessus et que d’ici 10 ans cette génération de connard ne sévira plus.
    Quoiqu’il en soit venez gouter au Québec si vous n’en pouvez plus de cette situation et à tous continuez de faire des efforts pour que les choses changent.

  • Jeanne dit :

    Enfin!!! Ca me fait tellement plaisir de voir quelqu’un que j’admire comme toi prendre position sur ces-choses là! On se sent moins seule d’un coup. C’est pas faute d’avoir essayé d’en parler autour de moi mais entre les reflexions de mon père et mon mec (qui sont des armoires a glace) qui ne me croient pas (forcément, ca m’arrivera jamais avec eux!!), ma mère « Oui, moi aussi les sdf m’abordaient quand j’étais jeune… » et les potes « Non mais ca va tu vas pas te plaindre parce qu’on te trouve jolie!! », tout ca devient compliqué a gérer… si l’on est seule! J’attendais avec impatience ton article, et une fois de plus je suis comblée, j’espère que toutes les vagues créées vont se rejoindre pour ajouter une pierre a l’édifice de l’égalité, et ce que j’apprécie encore davantage, c’est que tu n’emploies pas un vocabulaire exclusivement fémisite. Chapeau. Si malgré tout le problème perdure, je pense que les nanas concernées vont au moins se rendre compte qu’elles ont en elles le courage de ne pas laisser passer ça!

    Mille mercis!!!

  • Kawette dit :

    Personnellement, je ne trouve pas ça désagréable de m’entendre dire que je suis charmante, ou d’autres compliments dans le genre, le problème n’est pas la, il est plutôt dans ce qui suit malheureusement bien souvent… Je ne comprends pas qu’une bonne partie d’entre vous considèrent un simple  » vous êtes charmante » comme une agression! C’est une tentative ridicule de drague complètement ringarde mais pas une agression! Si le but est d’interdire aux hommes d’aborder une inconnue, on va tous finir seuls dans nos coins ( à moins que nous les femmes gardions ce droit d’aborder les inconnus!!?!) je pense qu’il faudrait faire d’avantage de distinction entre le harcèlement (qui existe et que j’ai vécu comme bon nombre d’entre vous mesdemoiselles….) et le simple fait de tenter maladroitement un début de discution sans qu’il y ait forcément de mauvaises pensées derrière… Faut pas s’étonner que ces messieurs soient un peu paumés s’ils se font insulter pour avoir osé faire un compliment…
    J’ai lu plus haut un jeune homme ( je n’ai pas noté de nom ni d’heure, désolée..) qui disait ne plus faire de compliment à ses amies, ses AMIES, parce qu’il avait pris conscience de leur harcèlement perpétuel… Alors, peut être faudrait il bannir les mots comme charmante, jolie, mignonne et autres du dictionnaire?
    Je suis d’accord avec toi sur tout ce qui concerne le harcèlement ( attouchements, injures etc) mais je trouve que tu considères comme du harcèlement des comportements qui ne le sont pas; et je ne me sens pas et n’ai pas envie de me sentir harcelée par un compliment, même s’il a été fait par un garçon qui ne me plait pas du tout, tant que ça s’arrête la…
    Enfin, j’en fais des tartines par peur de mal me faire comprendre et je crains de ne pas réussir à trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressens à ce sujet…
    Merci de rendre mon insomnie moins ennuyeuse et de traiter des sujets qui fâchent.

  • Yanouch dit :

    Sans entrer dans une dissertation sur la notion de genre, qui serait lourde et fastidieuse, je voulais te féliciter pour ce papier ! D’abord, parce que, quelle que soit sa forme (sexuel, moral ou autre) le harcèlement est un comportement qui me fait gerber. Mais aussi, parce que tu as l’intelligence d’affirmer, je cite :  » Tous les hommes ne sont pas des obsédés, à l’affût de la première jupe ! « . J’appartiens, pour ma part, à la gent masculine (hétérosexuelle, mais est il vraiment pertinent de le préciser ici ?), et une des choses qui m’offusque encore plus que le sexisme et les comportements qui lui sont inhérents, c’est la généralisation. Je m’explique : Je te félicite (le terme n’est pas tout à fait adéquat, mais, sur l’instant, aucun autre ne me vient à l’esprit) de ne pas tomber dans le travers selon lequel nous (hommes) considérerions tous comme normal ce type de comportement. Je suis tout à fait indigné par ce que tu as vécu et t’apporte tout mon soutien (si tant est que tu l’acceptes, ou même que tu en aies besoin). Et pour finir, ce n’est qu’en en parlant que les mentalité peuvent évoluer… Ou, dans tous les cas, se taire ne fait rien avancer. Alors, simplement et un peu bêtement : Bravo !

  • TKrD dit :

    Super post!!! Très engagé et surtout très juste! Tombé dessus pas hasard d’un partage sur FB, j’ai été agréablement surpris.

    J’pense qu’il faudrait faire un gros convoi de filles venant de cardiff un de ces 4, il y en a pas mal qui se ferait légèrement amocher ^^ (dans le meilleur des cas) car là bas les vendredi soir, elles n’hésite pas a sortir les poings et les mecs ne font pas les fières!

    Bonne continuation et bon courage à toutes, et surtout : pour les mecs, achetez vous deux altères, vous n’aurez pas moins peur mais au moins vous pourrez tenter quelque chose (et surtout vous aurez peut-être un petit peu plus d’estime personnel . D’ailleurs, peut importe que ce soit un homme/une femme ou un animal en détresse…).

    Big-up!

  • Paspervers1 dit :

    Bon il faut le dire même si ça se devine, puisqu’on parle d’égalité des sexes ça semble important, je suis un homme et je ne suis pas un pervers (incroyable).Même si je l’avoue il m’arrive de fantasmer. Tout le monde connait cette vielle maxime « Dans un conflit on est toujours deux. » Aussi con que ça puisse paraître, dans ce cas précis, je la trouve très significative. Il y à toujours des torts des deux côté. Si les torts de la femmes ne sont CERTAINEMENT PAS une question d’apparence (nous sommes censé être un pays évolué à ce niveau, enfin il me semble que nous n’appliquons pas la charia et que les femmes peuvent bien se vêtir comme elle le sente. J’ai d’ailleurs le sentiments que dans certain quartier de Paris elle le font et c’est pas toujours plaisant.) elle se trouve dans un courant de pensées. Alors voilà ce que je voudrai dire à toutes les femmes qui dans cette offense se sentent blessés, humilier et dégoûtées du genre masculin:
    Mesdames nous ne sommes pas tous des pervers assoiffé de sexe, frustré et incapable d’aborder une fille autrement que par la violence! La plupart d’entre nous sommes d’ailleurs trop timide pour oser ne serait-ce que vous regarder dans les yeux.
    Aujourd’hui j’ai honte d’être un homme et ça ne devrai pas être le cas car je n’ai jamais manqué de respect à une femme et de tous les hommes que je connais (hommes de ma famille ou de mon entourage, proche ou lointain) aucun n’a été reconnu coupable de ce genre de comportement. C’est logique me direz vous. Qui irai s’en venter?
    Bon d’accord. Peut-être qu’il y à un ou deux fruit(s) pourris. Mais s’il vous plaît ne perdez pas confiance. Continuez de vous battre de la sorte et vous verrez de plus en plus d’homme dans mon genre.(qui n’est d’ailleurs pas le meilleurs des genres qui sait dans toutes ces altercation aucune d’entre vous n’est à l’abri d’une rencontre inoubliables. J’ai d’ailleurs l’impression qu’elles sont toutes inoubliables.)
    Il vous « suffira » pour cela de faire rentrer dans l’opinion public que: l’approche frontale n’est pas seulement déplacé dégradante, avilissante, blessante ou humiliante, elle est surtout absolument debile (puisque: sans une chance aucune de toucher au but initiale qui est tout de même de conclure cet échange par des relation sexuel ce qui est encore plus dingue quand on pense au moyen employé à la base)et SURTOUT digne d’un attardé du genre délinquant sexuel bon à foutre en taule.
    Ce que je vous demande et je sais que c’est dur voir impossible pour l’instant (mais gardons espoir) c’est de ne pas vous sentir violer si on vous demande l’heure, une cigarette ou du feu. Et plutôt que de pâlir pour sous le regard d’un homme, ¨ Peut-être, un jour, réussir à rougir.
    Qui sait, dans un monde meilleur, sous un soleil de plomb.
    J’aimerai en dire plus car il y a tellement à dire mais c’est trop spontané et il est actuellement 5h03 AM alors j’ai peur de ne pas être clair et je pense déjà ne pas l’être a tel point que j’ai envie de résumer nouveau.
    Je respecte votre combat, pendons tous les salaud sur la place de la bastille et peut être qu’un jour vous pourrez vous balader en jupes et nous pourrons arborer fièrement nos érections au soleil. (Pourquoi ce plouc de Bastien qui fou la honte a parler d’érection en comparaison avec les jupes au fait? pas saisie la métaphore là…)

  • Lina dit :

    Merci pour cet article merci beaucoup, comme beaucoup de fille j’ai aussi subis cet hacelement de rue et dieu sait que c’est dur de se faire traiter de salope en pleine rue lorsqu’on porte une robe, avoir peur de marcher le soir ect… C’st vrai que les garons ne comprennent pas, ils pensent qu’ont grossis la chose mais ce n’est pas le cas. C’est juste insupportable de ne pas pouvoir s’habiller comme on le souhaite a cause de la peur. Jamais dans les autres pays ou je suis allee je ne me suis posee la question ni eu de probleme. Merci encore d’en parler !

  • Christophe dit :

    Bonjour,

    Post et commentaires très interessants.
    J’ai été confronté à ce sujet pour la première fois à ce sujet il y a une dizaine d’années. Avant, en tant que mec, je ne me rendais compte de rien.

    J’avais une collègue grande blonde ancienne mannequin, plutôt très distante avec les mecs. Du jour, où elle a su que j’était gay, elle a radicalement changé d’attitude avec moi, pour devenir très tactile et on a pris l’habitude de se ballader bras dessus-dessous dans la rue, histoire de calmer un peu les gros relous. Du coup, çà m’a rendu plutôt vigilent…. et je me suis rendu compte de la lourdeur des mecs… le fait que je soit là ne changeant pas grand chose au final.

    Que peut-on faire ? Je suis prêt à intervenir dans les transports mais comme beaucoup suis un peu en mode zombie donc je ne m’apercoit de rien. On se fait un pins ‘suis pas un gros relou’ comme çà les filles vous pourrez vous mettre à coté de nous dans le métro sans craintes ?

    Bon courage et comptez sur moi !

  • Alyne dit :

    Cet article est parfait.
    Le harcèlement de rue arrive tous les jours. Ma meilleure amie a un soir pris un train quasiment vide. Elle est très jolie, et était en jupe. Un inconnu s’est approché d’elle et lui a dit d’emblée qu’elle avait une magnifique poitrine et qu’elle devrait songer à faire des photos pour la mettre en valeur. Rien que ça, c’est un comportement inadmissible. Les hommes croient qu’ils ont des droits vis-à-vis des femmes, ils croient avoir le droit de nous siffler en rue, de nous aborder ou de nous complimenter. Sauf que les femmes ont peur. Et même si ce ne sont pas tous les hommes qui agissent de la sorte, ce sont assez d’hommes qui ont ce comportement que pour faire peur à toutes les femmes. Nous sommes entourées de sexisme.
    Regarde la pub pour Coca-cola, par exemple. Elle nous propose un homme beau, musclé et torse nu par lequel toutes les femmes sont attirées davantage à chaque gorgée de coca qu’il boit.
    Les hommes pensent que notre seul combat tourne autour d’eux.

    Ce n’est pas normal d’avoir peur de se balader en rue, seule.

    Superbe article, encore une fois! :’))

  • Younes dit :

    Bonjour a tous.
    Après avoir lu ça j’ai presque honte d’être un homme. J’étais très loin d’imaginer que les filles dans les grandes villes pouvaient vivre ça. Je vis dans une petite ville de province et j’avoue que ce type de réactions masculine est assez rare. Malheureusement c’est encore un problème d’éducation. Ce qui me fait rire c’est que ce type d’approche ne fonctionne pas dans ce qu’ils appellent « la drague de rue ».
    Une autre chose qui m’offusque : les regards insistants : ça par contre je le vois au quotidien, les mecs vont jusqu’à se retourner sans aucune discrétion dès qu’ils voient une jupe ou un décollé. Sans aucune gêne envers les autres passants du genre : » je suis un obsédé et j’assume « …. Pitoyable

    J’ai eu une ex petite amie qui plaisait beaucoup et même avec moi elle n’arrivait pas a accepter d’être une » bête de foire » pour les autres hommes.
    Messieurs par pitié relevez le niveau masculin et comportez vous en gentleman !

  • Lena dit :

    Merci! Ca fait bien longtemps qu’on attend une évolution positive sur ce point

  • Ji dit :

    Hello,
    Je viens vous faire part de ma propre expérience à ce sujet. Je suis une lycéenne de 17 ans (18 en été 2014), latina, au look un petit peu excentrique, principalement constitué de jupe « flottante » au dessus des genoux et de chemisiers.

    J’ai été plusieurs fois victime de ce genre de comportement masculin lourd et humiliant, et ce depuis mes premières formes (vers 13-14ans). Il est horrible de constater que les hommes -heureusement, pas tous- se fichent de l’âge que peut avoir une fille tant qu’elle est, je cite un homme dans la rue, « baisable ».
    Ayant un caractère tout aussi extravagant que mes vêtements, j’ai souvent rétorqué par le rire à ce type d’homme.
    Malheureusement, un jour où je rentrais énervée du collège, un homme m’a abordé pas loin de chez moi, m’a attrapé et m’a violé (c’est dur d’en parler, mais les sujets choc font réfléchir). Après avoir porté plaint, je suis allée au tribunal pour témoigner. Là, tout les regards se porte sur moi, ou plutôt la longueur de ma jupe. En témoignant, j’ai précisé que la jupe que j’ai est la plus courte que je possède, et qu’elle arrive à 13cm au dessus de mes genoux. Là, mon agresseur se lève et s’indigne « et bien ? C’est clairement un appel ! Elle m’a aguiché ! Avec ce genre de vêtements, ce que je lui ai fait est normal ! Elle le meritai ! », ce à quoi personne n’a rétorqué quoi que ce soit. Sauf mon grand-père aujourd’hui décédé. Je vous avoue avoir sentie une profonde honte, mais aussi une haine inimaginable envers le genre humain à cet instant. Si une fille de 10 ans met une jupette, c’est normal qu’elle se fasse violer ? Laissez-moi rire.

    Mais cette expérience m’a endurcie -peut être un peu trop tôt- et m’a ouvert les yeux. Si on veut que ce genre de chose s’arrête, il faut avant tout compter sur soi même. Quelqu’un vous aidera, peut être, mais dans une société de crétin où le harcèlement sexuel est « normal », il y a peu de chance.

    Endurcissez vous aussi. Prenez carrément une bombe à poivre ou ,comme moi, une bonne paire de bottes compensé pour exprimer à ces porcs toutes ma gratitude à grand coup de talon.

    Ensuite, il faut faire la part des choses entre « drague » et « harcèlement ». Qui ne s’est pas sentie revigoré un jour, lorsque quelqu’un vous a dit que vous étiez beau/belle, sans grossièreté ? Ça fait toujours du bien de se savoir en beauté, mais il y a toujours imbéciles et autres énergumènes qui surenchériront avec des expressions bien connus et lourdes que je passerais.

    Voilà, désolé c’est un peu long. Mais j’avais ça sur le coeur, fallait que ça sorte ^^

  • Lily Dou dit :

    Bravo pour cet article! Il m’a fait pensé à cette histoire qui s’est passée à Lille récemment. Une jeune femme s’est fait agressée dans le Tram, la rame était bien remplie, elle a crié à l’aide, elle s’est débattue mais personne ne l’a aidé…homme et femme confondus.
    Le.pire.étant quand discutant de ce fait divers avec mes amis (et même mon amoureux!!!) -nous sommes lillois- la réaction a été la même pour quasi tous, « ouais mais faut voir comment elle était habillée… » MAIS MERDE C’EST PAS LA QUESTION!
    Et du coup je me dis: et si ça avait été moi, et s’ils avaient été là, ils n’auraient rien fait….et ça fait peur…

  • Elodie dit :

    Bonjour,

    Aujourd’hui, j’ai envie de réagir face à cet article car j’ai subi une situation similaire dans mon ancien boulot. Attention, je ne parle pas seulement de « slut shaming » mais bien de harcèlement quotidien (à la limite du physique) sur mes habitudes vestimentaires et le fait que je me maquille. Mais voilà, c’était par des femmes (hétérosexuelles – je précise ce fait exclusivement car cela ne peut même pas, dans l’hypothèse la plus farfelue, prendre de signification quant à leur orientation sexuelle). Je n’ai toujours pas compris si c’était à cause du comportement récurrent de certains hommes, qui fini par entrer dans les moeurs ou seulement si les femmes peuvent avoir les mêmes travers que les hommes. Dans le premier cas il est clair qu’il faut éveiller les consciences même si ce seul fait ne suffit plus. Dans le deuxième, il faut généraliser le discours car cela devient grave (et quelque chose me dit qu’aujourd’hui nous devons faire face au deuxième cas…)

  • Tif dit :

    Un gros merci pour ce post. Le déclic pour moi du « attends un peu, c’est pas NORMAL » c’est quand j’ai déménagé à Londres. Ici c’est « girl power » a fond, les meufs s’habillent comme elles veulent. Je ne me pose jamais la question de « est-ce que cette jupe est trop courte? » « Est-ce que je vais pouvoir courir avec ces talons? » « Mieux vaut prendre des ballerines dans mon sac pour pas qu’on entende le Clac Clac de mes talons dans les rues désertes ». En 4 ans, je me suis fait 1 seule fois emmerdée, et le mec était fin saoul. A Paris, ça me donne la gerbe à chaque fois que je rentre. Quand j’avais 15 ans, ma technique c’était de leur dire que j’en avais 11 pour qu’ils me lâchent la grappe. Aujourd’hui ça marche moyen…

  • Laurent dit :

    Bonjour
    Bravo pour ce témoignage. J’y vois surtout une question de respect et de politesse qui malheureusement semble se généraliser?

  • Alain dit :

    Bonjour, je trouve votre article très interessant, je suis particulièrement choqué par tout ce que vous décrivez, même si comme beaucoup de personens je n’en ai jamais été témoin (mais j’habite dans une petite commune de province!). En tant qu’homme je voudrais répondre à certains commentaires masculins. Non, il n’est pas « normal » d’aller faire des compliments dans la rue à une femme au prétexte qu’on la trouve jolie ou bien habillée. Non, il n’est pas « normal » de se retourner sur une femme au prétexte qu’on la trouve belle ou sexy. C’est du harcèlement, au même titre que lui toucher la cuisse ou les seins. Je trouve scandaleux et illégitime qu’une femme ne puisse s’habiller comme elle le désire au prétexte que les hommes vont l’importuner et/ou l’agresser -verbalement ou physiquement- dans la rue. Tous ces hommes qui trouvent normal de complimenter une femme dans la rue, de la draguer, de l’omportuner, de la suivre, de l’agresser, comment réagiraient-ils s’ils subissaient ce harcèlement? Quand je suis en short dans la rue, personne ne me siffle ou me fait des réflexions sexistes. Pourquoi, dans la même tenue, une femme devrait-elle le supporter?
    Continuons le combat, disons -femmes et hommes- haut et fort que nous ne voulons plus de ce harcèlement, que les femmes doivent pouvoir aller dans la rue avec la même tranquillité d’esprit que les hommes.
    Alain

  • Julie dit :

    Ce qui est encore plus effrayant, c’est qu’il ne faut même pas être maquillée/coiffée/en jupe/haut-talons pour se faire siffler ou klaxonner. Je porte beaucoup moins de robes/jupes/mini-shorts qu’avant mais au final on est toujours considérées comme des ***** même si c’est à 8h du mat en pantalon et gros pull pour aller promener son chien au coin de la rue…

  • Floriane dit :

    ça fait du bien de voir qu’on n’est pas la seule à en avoir plus que marre de se faire « agresser » verbalement dans la rue, juste parce qu’on est une fille! Si seulement la gente masculine pouvait en prendre conscience et stopper ces « conneries »…

  • Tonio dit :

    Les filles, dans le métro, quand il y a du monde, n’hésitez pas à défoncer ces mecs là à haute voie. Ils en crèveront de honte, quels qu’ils soient, ils en crèveront de honte, parole d’un mec respectueux. Et si personne ne vous viens en aide, mettez les devant leurs responsabilités. Il faut pas se laisser pourrir par 10% des hommes qui n’ont pas eu d’éducation.

  • Mélanie dit :

    Je n’ai pas d’expérience à partager sur une situation de harcèlement, mais hier, lors d’un trajet en train j’ai pu voir le jeune homme à côté de moi qui lisait ton post, et ton article sur MadmoiZelle. Je pense que les mentalités changent, certes très très doucement, mais elles changent 🙂
    Merci de partager ton expérience, keep fighting !!!

  • Aerysse dit :

    Très bonne évolution de réflexion. Porte parole de toutes les femmes car nous avons toutes un jour étaient confrontées au harcèlement de rue.
    Merci Diglee.

  • Jim dit :

    Bonjour,
    Jeune Homme de 30 ans, j’ai pris du temps pour tout lire, tout regarder. Je suis bien conscient de cet harcèlement quotidien que subisse les femmes. Et j’en suis écœuré, ça fou les relations intersexe en l’air… Je voyage beaucoup et ce phénomene EXISTE UNIQUEMENT DANS LES PAYS FRANCOPHONES… A méditer… le Français est un attardé ignorant l’empathie.
    Courage, Womens get up for yours rights !…

  • Xavier dit :

    Pour le coup, j’ai tourné une vidéo de soutien pour vous mesdames, car comme tu le dis Diglee, il y a trop peu d’hommes qui ouvrent leur gueule.

    En tout cas, trop peu d’hommes qui ouvrent leur gueule pour défendre votre point de vue.

    https://www.youtube.com/watch?v=ygqn5r7ciE4

    Je parle de toi dans la vidéo, mais aussi de Sofie Peeters, de Madmoizelle, de Fabrice Florent (quel mec cool !), de ce crétin de Guillaume Pley, de Projet Crocodiles… J’en oublie des tas, mais sinon, j’aurais pris le risque de faire une vidéo d’une heure…

  • Naomi dit :

    Bonjour,

    Je souhaiterais répondre aux commentaires de Para, que je trouve intéressants.
    Para, vous parlez de l’espace public, où l’on doit s’attendre à « être dérangé par l’autre ». Je suis d’accord avec vous dans la mesure où l’espace public, par définition appartenant à tous, ne peut répondre aux critères d’agréabilité de chacun.
    MAIS (car évidemment il y a un « mais »).

    Ne pensez-vous qu’il y a une légère différence entre ces deux comportements :
    – Première anecdote : Un jeune homme m’aborde très poliment devant un cinéma, me demandant si je suis française (on me le demande souvent), et qu’il me trouve jolie, et puis, comprenant que ça n’ira pas plus loin, me souhaite une bonne journée et s’en va. Le tout avec le sourire, avec respect ; il ne m’a pas touchée, ne m’a pas brusquée ; simplement, il avait envie de discuter avec moi et je peux le comprendre, sauf que j’attendais mon amoureux et que personnellement je n’avais pas plus envie que ça d’avoir une conversation avec lui. Je ne suis pas bêcheuse, on me parle poliment, gentiment, et sans m’agresser, je réponds, en faisant comprendre que je ne suis pas intéressée. Point, ça s’arrête là.
    – Deuxième anecdote : Un homme m’aborde dans la rue. Contrairement au premier, il ne me dit pas bonjour, il me balance : « t’es charmante », puis, « donne-moi ton 06 » (ok, donc il me donne un ordre), et puis « pourquoi tu réponds pas t’es conne ou quoi » (ok, donc je me fais insulter), puis il m’attrape le bras (devant tout le monde), me tire vers lui, puis essaie de m’embrasser, de force. Je suppose que c’est donc cela que vous appelez être « dérangés » par les autres.

    Dans la première anecdote, je n’ai pas fermé le dialogue. Je n’avais aucune raison de le faire. Je ne veux pas non plus d’une société ou chacun aurait peur de chacun, où l’on ne pourrait pas se rencontrer dans la rue, dans les espaces publics, où les interactions se limiteraient à la sphère privée. Un société de la « solitude » et de la « tristesse », comme vous dîtes.

    Mais en ce qui concerne la seconde anecdote : vous comparez ce genre de situations, si je comprends bien, aux juifs hassédiques qui pourraient être choqués devant des publicités aguicheuses. Déjà, je voudrais dire que ce ne sont pas les seuls : je ne suis d’aucune religion et pourtant, il m’arrive d’être choquée aussi devant ces images que je trouve déplacées. Mais cela, si je puis me permettre, est du domaine du privé : ce sont les convictions personnelles qui les habitent (et qui m’habitent dans une moindre mesure).
    Je ne vois donc pas le rapport entre ces convictions privées et le fait d’être carrément violentée physiquement dans la rue, en plein jour, devant tout le monde. Leur esprit est violenté par ces photographies ? Je le conçois. Je le comprends. Mais dans un sens ça ne regarde qu’eux (que nous). Leur religion est leur choix (ce n’est évidemment pas vrai, le libre-arbitre étant très difficile à définir, mais bon, passons). Mais mon intégrité physique, est mon DROIT. Les traces de bleus sur mes bras après cette altercation sont absolument inacceptables.

    Vous dîtes que nous devrions nous battre pour être toujours importunés dans la rue ? Je suis navrée mais je ne peux pas être d’accord avec vous. Etre surpris, être gênés, par des comportements que l’on peut considérer comme étranges, étrangers à ce que nous sommes, n’est pas assimilable à être « importunés », verbalement et physiquement, avec violence, avec irrespect. Je veux bien être surprise. Je veux bien être gênée, parfois, par certaines choses que je vois. Mais je refuse d’être soumise à des comportements grossiers, qui touchent directement à mon intégrité physique, et mentale.

    Bien cordialement.

  • Nico dit :

    Bonjour,

    Bien désolé pour tout ce qui arrive aux femmes, je ne connaissais pas ce « phénomène ». Je ne prends que rarement (jamais en fait) les transports, donc j’ai plus de mal a me rendre compte du harcèlement que vous subissez.

    Cette société, c’est celle que nous avons malheureusement voulue depuis tant d’années. Effectivement, c’est un probleme culturel, et aussi d’éducation.

    Par exemple lorsqu’un gamin en France vis dans un foyer ou les grands frères/parents leur enseignent que la femme blanche est une pute, et qu’ils font l’éloge des sociétés phallocrates, on est bien loin des critères d’égalité des sexes que l’on aimerait en France. Mais c’est la France d’aujourd’hui, celle que beaucoup défendent au nom du « multiculturalisme », au détriment des valeurs humaines de respect et de savoir vivre. Les médias leur part de responsabilité, ou certains viols sont quasi-banalisés. Les tournantes ? des pauvres mecs qui se sont laissé abusé par une fille seule….Perso, ça me fait gerber.

    J’ai vu ça l’autre jour :

    http://www.leparisien.fr/essonne-91/jeune-fille-violee-a-evry-des-mineurs-de-11-a-17-ans-interpelles-01-04-2014-3731061.php

    Ils vont prendre combien ceux la ?….

    Désolé, mais pour moi, ces individus n’ont rien a voir avec moi, nous ne vivons pas dans la même société. Ou de l’image que l’on s’en fait. Qu’on se comprenne bien, ce que je dis n’est pas du racisme, mais c’est une des causes du probleme. Un refus est souvent pris comme un affront, et c’est la que le viol surviens.

    Ce que je ne peux avoir « gentiment », je l’aurais par la force.

    Je me souviens il y a 20 ans étant ado, avoir pris la défense des femmes contre les propos de certaines personnes « toutes des salopes et toutes des putes » disaient ils. Ok, je suis passé pour un bouffon a l’époque n’ayant que 15 ans « qu’est ce que t’en sait toi le puceau ! », mais c’est ce que tout le monde aurait du faire depuis 30 ans : ouvrir sa gueule pour remettre les choses en place. Ces propos ne pouvaient qu’évoluer en tournantes et autres viols qui font les faits divers.

    Le mieux est encore de relayer le message afin de pouvoir punir sévèrement les hommes qui agiraient de la sorte !

    Excellent votre blog.

  • mellow dit :

    Je suis d’accord avec toi diglee. Arrêtons déjà de distinguer homme/femme. Tu viens de vénus et moi de mars… Ce genre de conneries que les gens prennent tellement au pied de la lettre me fait gerber. Je suis un homme! Il m’arrive de me retourner dans la rue sur une jolie fille sexy, voire de mater une fille très aguichante mes yeux… Déjà, j’essaie d’être discret et surtout, je ne vais pas me mettre à lui sauter dessus. Quand je vois une Lamborghini dans la rue, je la matte (et plus ouvertement qu’une femme parce que je sais que je ne vais pas la gêner ou la choquer). Et c’est pareil pour une femme… Je regarde parce que je la trouve belle, ou simplement bien habillée, ou juste qu’elle me surprend… Mais je ne comprend pas qu’on puisse s’imaginer avoir tous les droits sur elle sous prétexte qu’on juge son comportement comme provocant.
    Pour avoir déjà porté le kilt à une époque où je pouvais me le permettre et où je ne risquais pas de me faire taper dessus par des homophobes (et oui, voilà d’autres personnes qui subissent le même genre de choses et c’est tout aussi mal), je sais que vous avez fichtrement raison de vous mettre en jupe! Il y eu un temps où les hommes portaient pagnes et robes et devaient être bien plus à l’aise que coller dans un jean par 35°. Alors j’ai pas essayé le collant (je me sentirais pas à l’aise avec notamment à l’entrejambe où j’aime bien que ça respire un peu), mais j’avais pas imaginer que c’était pratique sous la pluie (c’est peut-être parce que je suis frileux).
    Blague à part, j’essaie juste de dire que, dans ce monde hyperconnecté où on joue à la course au millionnième « ami » facebook et où l’on se croit tellement proche des autres, on oublie tous que dans la vrai vie, c’est chacun pour soi. On assiste tous à des agressions verbales ou physiques un jour ou l’autre, on reconnait pour la plupart que ce que l’on voit est mal. Sur le net, on y va de notre message de soutien et de notre indignation facile, mais dans la rue, devant l’agression, devant la détresse de l’autre (qui pourrait être l’un de nos millions d’amis facebook)… On détourne le regard, on ferme les yeux, on se trouve des excuses… mais on ne fait rien!
    Alors je comprends la peur, je comprends que c’est pas facile, mais oublions que nous sommes seuls dans notre tête… il y a des gens autour de nous, il y en a beaucoup qui n’aiment pas voir une agression. Alors interpellons-les, ne laissons plus faire et agissons ensemble. Je suis pas un appolon bien musclé et je ferai sûrement pas le poids face à un agresseur sexuel dans la rue. Mais je peux appeler à l’aide, je peux interpeller les gens autour de moi pour aider l’agressé. Et si je suis seul? Ai-je le droit de fermer les yeux en me disant « de toute façon, je pouvais rien faire, je dois me préserver ». Si ça arrivait sous mes yeux à mes enfants, je ne ferai rien sous prétexte d’avoir peur? d’être sûr de me faire casser la gueule? Evidemment non, alors pourquoi ignorer cette inconnue, pourquoi?
    S’il vous plait, si les mots humanité, compassion, empathie et j’en passe et des meilleurs, signifient quelque chose pour vous, ne fermez plus les yeux. Ne fermons plus les yeux et ce n’est pas des millions d' »amis » facebook que l’on aura, mais des millions d’amis tout court…
    JE NE FERMERAI PLUS LES YEUX!

  • Seb dit :

    Ça me déprime quand je vois que ces derniers mois je lis de plus en plus d’articles comme ça… Parce que ça montre bien la société dégueulasse dans laquelle on vit.

    Le bisounours de 37 ans que je suis se dit que les femmes ne devraient pas avoir à écrire ce genre de billets car l’état est censée protéger les individus. Le problème est que la société fait de chaque individu un égoïste qui ne pense qu’à lui et considère tout et tout le monde comme une marchandise disponible pour lui. Ce qui amène à agir pour sa gueule sans se préoccuper du ressenti de l’autre…

    Les femmes ont le droit de s’habiller comme elles veulent… et les hommes ont le droit de les trouver désirables s’ils veulent……… mais bordel, c’est pas une raison pour les emmerder ou pire les tripoter contre leur gré. Quand on passe devant une boutique avec des fringues qui nous plaisent ou une voiture qui en jette, on se sert pas, si ? (si vous répondez « si » à cette question, consultez votre psychologue au plus vite.) Alors pourquoi faire ça avec une personne, un être vivant ??

    Ma fiancée travaille à Paris dans un quartier fréquenté et sur les 50m qui séparent la station de métro de son lieu de travail, elles est également plus « sollicitée » qu’un jeune propriétaire qui aurait oublié de s’inscrire sur liste rouge. Chaque fois, quand elle me raconte une « anecdote » ça me rend fou… envie de tuer des gens ou de casser des bras… envie de l’escorter tous les jours au taf……… et c’est ça le futur ? Un monde où les femmes devraient être chaperonnées pour être tranquilles ? Mais c’est hors de question !!!

    Bref, ce petit pavé, probablement inutile car les gens qui devraient prendre conscience de cela ne lisent probablement pas les blogs de femmes… (oui, les préjugés peuvent aller dans les deux sens) mais plus vous serez nombreuses à en parler plus ça fera du bruit et plus les médias généralistes ou l’opinion publique s’en emparera !

    Au final, tout ça pour dire que, comme de nombreux mecs, je vous soutiens… et je vous remercie pour votre article qui ne fait pas l’amalgame entre les agresseurs et l’ensemble des mâles de l’espèce humaine qui – bien que mal placés dans la chaine de l’évolution – arrivent encore à se tenir à peu près correctement en présence d’individus femelles, quels que soient les stimulis reçus (dument envoyés ou non d’ailleurs). Alors réagissez en public, pitié, donnez-nous l’occasion de vous soutenir en public… et hommes et femmes qui avez tenus bon le temps de mon looooong oratoire, exprimez-vous aussi quand vous voyez des choses arriver des personnes agressées, des pickpockets approcher, … ne les laissons pas gagner avec notre silence et notre indifférence…

  • clo dit :

    Moi aussi j’ai longtemps cru que c’était normal; enfin ça faisait partie du quotidien, donc merci ! Et j’ai remarqué la même chose à l’étranger, donc pourquoi est-ce si différent en France ? Ne peut-on pas s’inspirer de cette différence d’éducation pour régler ça chez nous ? En résumé, comment ont-ils fait pour ne pas avoir ce problème ?!

  • bismarck dit :

    Très bon article. Malheureusement ce genre de comportement ne va pas en s’améliorant…

  • Dal dit :

    Juste un truc : marcher en sens inverse des voitures, ce n’est pas un conseil spécialement dédié aux femmes. C’est juste pour une meilleure visibilité (conseil inutile en ville, mais utile dès qu’il n’y a plus de trottoirs.

    Pour le reste, j’apporte juste un soutien ignorant vu que en tant qu’homme, je subis rarement ce genre d’agressions (les rares fois où on m’a abordé spontanément, de la part de femmes ou de gays, c’était poli et respectueux).

  • B. dit :

    C’est une bonne chose qu’il semble y avoir une prise de conscience là dessus… Finalement.

    Je suis un mec de 29 ans, et ça me fait serrer des poings à chaque fois que l’on me rapporte ce genre de choses, ou les quelques fois où ça s’est passé sous mes yeux. Evidemment c’est très rare que qui que ce soit se permette ce genre de choses avec une fille accompagnée d’un homme. C’est un comportement lâche, ignorant et bien sûr très irrespectueux. Il faut comprendre quand même que ces personnes sont tous ces adjectifs dans la vie de manière générale, et non pas que vis à vis de ça.

    Depuis peu, je n’habite plus en France par choix, pour une période indéterminée. Les choses énervantes ont fini par peser plus sur la balance que tout ce que j’aime… Et c’est bien triste. La mentalité immuable et bureaucratique bien française est probablement ce qui me fait gerber le plus.

    C’est ce qui fait qu’une petite minorité des mecs sont coupables de ce harcèlement, et que pourtant, rien ne change… Parce que le reste du pays est soit coupable de rester passifs, soit carrément de ne pas s’avouer les choses.

    Il y a plein de comportements grave dans le genre qui sont ignorés par la plupart des français. Par exemple, mon teint basané fait que je me fais harceler par la police française régulièrement. Et je me reconnais dans cet article, parce que j’ai fini par accepter les contrôles d’identité tous les mois, les fouilles à tort et à travers etc… Et simplement attendre que ça passe.

    Et en effet… Il suffit de passer la frontière ailleurs et on n’a pas ces problèmes. Dingue.
    Chaque pays a ses défauts et ses qualités, bien sûr. Mais les défauts de la France me brisent le coeur, personnellement.

  • olivier dit :

    Bravo,
    j’ai honte du comportement de certains hommes qui regarde les femmes comme si elles n’avaient aucunement le droit de vivre. Cela devient impossible de regarder une jolie femme tellement les autres regards sont salaces… Mais si les autres hommes réagissaient!!! Un bon bourre pif!

  • Julie DS dit :

    Ok j’avoue. Je me pris une claque. Une vraie.
    Je viens de réaliser que c’était pas normal. Pas normal de voir qui il y a derriere soi dans le métro pour éventuellement changer de place. Pas normal de se dire « ouais bon je vais pas me mettre en jupe, jsuis pas d’humeur à encaisser les remarques aujourd’hui ». Pas normal de se dire qu’en talons on pourra courir moins vite qu’en ballerines. Que cette robe est canon mais trop courte pour mon trajet en rer. Que pour cette main au fesses, sous pretexte que je n’ai pas vu qui c’était je n’ai rien dis. Pour me faire traiter de pute, et continuer sa route sans rien dire, parce que c’est comme ca.
    Purée la claque. En fait oui c’est pas normal du tout.
    J’ai qu’un mot à dire.
    Maintenant CA VA CHIER !!!! La prochaine mains au fesses, je menace de castration si je ne vois pas qui c’est. Si j’ai un visage, carte d’identité demandée et je porte plainte. Prochaine remarque je dis non et menace de porter plainte pour injures. Je vous le dis moi, je ressorts mes jupes, mes collants flashy et mes talons, et pi c’est tout ! Na !

  • Raphbdeb dit :

    Merci pour mettre cet réalité en exergue.
    Tout le monde n’en ai pas toujours conscient mais pourtant c’est bien une réalité.
    Le fait de porter une jupe/ short … n’est généralement pas un signe de provocation et ce serait bien que cela rentre dans la pensée commune.
    J’ai également était victime de ce genre d’actions qui n’ont fait que créer violence verbale, colère etc… alors que cela va à l’encontre de mes principes pour régler un conflit mais face à la violence verbale et l’approche physique, on ne peut plus répondre différemment quand on n’en peut plus de se laisser faire et c’est malheureux.

    L’exemple le plus flagrant que j’ai est que j’aidais une amie qui avait trop bu (et qui est par ailleurs très jolie) et malheureusement nous nous sommes retrouvés à l’écart du groupe sans le vouloir.
    Sur ce, 4 hommes (30 ans environ) approchent alors que j’étais en train d’aider mon amie vulnérable du coup, et moi n’ayant pas un gabarit très imposant (1m63, 52kg petite blonde pas très flippante), ce qui bien sur n’arrange pas les choses.
    Tout ce qu’ils nous ont dit c’est « HEy les filles ont a besoin de se vider! on peut !! »en continuant d’approcher. J’ai trouvé ça juste ignoble j’ai bien sur répondu sur la même agressivité et le même ton, ils se sont vexés m’ont insultés, traité de « pute » comme si ce n’était pas normal que je refuse leurs avances. J’ai bien évidemment au même moment appelé mon copain pour qu’il puisse tout de suite nous rejoindre mais honnêtement rien dans notre tenue était vulgaire (et puis même c’est pas le problème c’est sur) ni dans notre attitude.
    Bien sur ce n’est pas ma seule expérience, comme à toutes, mais pour celle là j’ai vraiment eu peur.

    En tout cas merci Diglee pour te servir de ton blog et de ton talent pour faire ressortir des problèmes bien trop peu pris au sérieux et Courage les filles.
    Raph

  • Dan. J. dit :

    Bonjour,

    Simplement pour vous remercier pour votre illu sur le harcèlement de rue.
    C’est super bien fait et c’est beau de voir ça (l’illu, ça va de soi).

    Se sentir soutenue, comprise est appréciable. Le fait que vous ne fassiez pas de généralité est appréciable également.
    Les femmes doivent apprendre à se défendre et donc sortir d’un archétype vieux comme le monde. Nous n’avons pas à nous laisser faire. Et nous avons le droit de nous habiller comme nous le voulons. Les femmes n’ont pas à se punir car une partie des hommes n’ont pas appris à se contrôler (je souligne le terme Apprendre car tout cela n’est qu’éducation).

    Au nom de toutes les femmes, un grand merci.

    Bonne continuation

  • espritordu dit :

    Houlà, terrible ce harcèlement. Vraiment désolé pour vous mesdames et mesdemoiselles.
    Si les milliers de têtes de turc de tout les collèges et lycée de France dont l’avenir et la santé mentale seront détruits par la connerie de leurs petits camarades pouvaient eux aussi bénéficier d’une telle indignation, ce serait formidable.
    Les obèses/ moches/ vieux/ handicapés/ chômeurs/ clodos/ malades mentaux qui subissent eux aussi des formes de harcèlement cependant bien moins graves que celles vécues par les jeunes femmes habillées sexy sont à vos côtés.

  • jcop dit :

    Bravo de dénoncer ce problème,
    je suis plus agée, j’ai 46 ans. En zone rural, on est moins touché par ce phénomène. Mais il arrive que l’on se prenne ce genre de réflexion lorsque l’on va en ville. Cela surprend évidement car on est encore moins bien préparé à ce genre de chose. Cette sensation de ne pas être en sécurité est horrible. Je pense qu’au quotidien cela doit être pénible et extrêmement déstabilisant,

    Par contre, lorsque nous étions au collège (cela date!!!), le jeu préféré de certains garçons s’était de nous mettre des mains aux fesses. Par force de réflexe, on avait mis en place une fonction rapide action-réaction, main aux fesses = gifle bien sentie.

    Il faut ne pas se laisser faire , c’est sur. On ne va pas s’empêcher de vivre, de s’habiller comme on veut, de sortir parce que des hommes n’arrivent pas à gérer leurs pulsions.

    Je viens de lire que ce phénomène n’existe que dans les pays francophones c’est faux, des femmes qui ne peuvent plus prendre le bus de peur de se faire violer il y en a eu il n’y a pas longtemps dans d’autres pays. les femmes qu’on obligent à se cacher ou à s’habiller d’une certaine façon car elles suscitent le désir de l’homme, il y en a dans tous les pays.

    Alors le respect que l’on doit à l’autre a encore et toujours du chemin à faire dans les esprits et l’éducation.

  • Nora dit :

    Je le trouve bien, ton article, c’est cool que tu oses dire que tu te trompais là-dessus dans le passé, et bon, plus on en parle mieux c’est, vu que tout le monde n’a pas l’air d’avoir compris.

    Juste un petit détail, il y a quelque chose qui me dérange dans le texte tout à la fin, c’est « Ça ne vous concerne pas? Vous n’êtes pas comme ça? Dites-le!  »

    Alors par pitié non… Personne ne devrait se sentir non-concerné. Dire « ça ne me concerne pas, moi je suis un type bien » c’est égoïste et ça ne sert à rien. Les espaces féministes ont fait un meme « not all men » pour se moquer de tous ces hommes qui viennent occuper les commentaires avec leurs « tu généralises, tous les hommes ne sont pas comme ça ».

    Selon moi le bon comportement à avoir en tant qu’homme hétéro, c’est une grosse et honnête introspection pour se demander si on a toujours réellement bien agi dans les espaces publics, ensuite demander comment on peut aider, et être vigilent dans les espaces publics pour repérer du harcèlement et agir pour y mettre fin. Voilà 🙂

  • Cédric dit :

    Bonjour à tous et à toute!

    Je viens de parcourir ce dossier en entier (avec les innombrables commentaires). J’aimerai d’abord dire que cet article est vraiment bien fait! Tout en légèreté sur un sujet « grave ». Pertinent et sensibilisant. Joli coup de crayon comme à dit plus haut Rastignac…
    Je suis vraiment très étonné des réponses. je suis un homme de 30 ans ; élevé principalement par un homme. Et pratiquement aucune et aucun d’entre vous ne pose la question du « pourquoi » dans ces réponses…et comme Rastignac….j’en arrive à la même conclusion. Choc des classes ou plus exactement un gros manque d’éducation pour certains (et certaines) dans notre société hypersexualisée. Je ne vais pas m’étaler sur le sujet (tellement de célibataire/défaut de communication entre les sexes/exclusion sociale/etc…) mais il y a clairement tout les composants pour arriver là ou nous en sommes.
    Dénoncer la chose est un premier pas mais ne changera pas les mentalités. L’éducation peut y arriver mais ce n’est pas à nos profs , à l’école ni à la télé (médias) de le faire.
    C’est le premier rôle des parents. Donc à toutes ces femmes qui s’insurgent (avec bon droit) je dis « apprenez à vos enfants le respect de l’autre! le respect de la vie ! »
    Je dis pareil évidemment aux hommes. Vous êtes les acteurs de vos propres vies , pas les politiques , ni les leaders…VOUS! a vous de changer ça à la base avec la prochaine génération! Nous ne sommes encore que des Hommes pas encore des êtres Humains!

  • Virginie dit :

    ça fait longtemps que ce genre de « chose » ne m’est pas arrivée (et tant mieux)… il faut dire qu’il y a quinze/vingt ans en arrière j’étais plutôt du genre à mettre une main dans la gueule de celui qui me la mettais au cul… comme le dit le sac quoi! xD

  • Daniel dit :

    Je reconnais totalement que ce genre de harcèlement n’est pas normal etc etc mais une chose est sûre et d’autant plus maintenant que j’ai lu cet article : je n’irai jamais porter secours à une fille au risque de me faire casser la gueule parce que « c’est sa ville aussi et elle a le droit de porter une jupe ».
    Entre une main sur son cul et un poing (ou pire) dans ma gueule le choix est vite fait, emballé c’est pesé ni une ni deux je trace ma route.
    Et si ce n’est pas la faute de la personne qui se fait embêter c’est encore moins la mienne et je n’ai certainement pas à payer les conséquences du fait que mademoiselle en tant que féministe engagée porte une minijupe en plein quartier chaud.
    Parce que bon, au final si c’est si important aux yeux des filles/femmes elles n’ont qu’à apprendre à se défendre au lieu d’attendre que d’autres le fassent pour elles (allez voir sur internet les championnes de krav maga, muay thai etc, elles font vraiment pas rire).
    Donc au nom de l’égalité hommes/femmes que vous prônez tant vous pouvez tout autant apprendre à vous défendre (c’est pas 20 kg de différence ou de la force en moins qui changent l’issue d’un coup de poing placé au bon endroit), aidez-vous vous-même avant d’attendre de l’aide des autres.
    Quand je me fais agresser dans la rue (et croyez moi même en tant qu’individu masculin ça arrive) j’en fais pas tout un foin malgré qu’une lèvre fendue soit légèrement plus douloureuse qu’une main au cul !

  • Burrata dit :

    Tu dessines ‘achement bien. Merci pour cet article.

    Perso, ma technique de défense, c’est de devenir hyper masculine, voir dégueu, parce que ces mecs méritent de débander pour un bon bout de temps.

    Genre « tu les veux mes grosses couilles ? », ou + soft, lâcher un rot et dire avec une voix de poivrotte « oops zcusez-moi m’sieur » et exploser de rire. Ou encore les regarder bien dans les yeux en louchant « HEIN KESSKIYA? TUMTROUVZOLiiiiE? »

    Fin, des trucs comme ça.

    Sinon, juste un truc. Ma vie a changé depuis que je suis en deux-roues dans Paris. Parce que les pires trucs arrivent souvent dans le métro (j’ai eu droit au malaxage de nibard moi aussi, entre autres).
    En deux-roues, c’est la liberté, malgré le risque. Personne ne nous embête. J’ai juste eu un petit commentaire au feu rouge du genre « waaah une meuf en moto c’est kiffant », ce à quoi j’ai répondu « beh non t’es con y’en a plein » en souriant. C’était cool.
    Les autres commentaires c’était des conseils techniques de motards du genre « tu devrais mettre un + petit guidon »…

    Bisou

  • lilian dit :

    Merci pour cet excellent billet.

    Je relance d’une modeste contribution : http://ianian.org/2014/06/mon-poing-dans-ta-gueule/

  • Shi dit :

    Tout d’abord bravo pour tes articles, bien que un peu long parfois pour moi,
    ils font réfléchir ^^.

    Malheureusement, on vie dans une société ou l’homme à commencé comme dominant (peut être que si ça avait été l’inverse c’est nous qui porterions des jupes), c’est dommage que l’on n’ai pas encore assez évoluer pour se rendre compte que la société n’est plus faite ainsi.

    Les femmes souffrent de la mauvaise vision que l’on donne dans le porno, les films, le cinéma et le web… A force de voir des ‘salopes’ qui drague tous ce qui passe à la télévision on relativise et on se dit que c’est normal. C’est triste, et je me sens pas tranquille quand je sais que ma femme sort tard le soir en ville.

    De nos jours ça ne devrais pas arriver, mais pour cela il faut que tout le monde se bouge, j’en ai marre d’être le seul à réagir dans les transports en commun quand quelqu’un abuse de ses ‘libertés’, il faut pas oublier que les libertés d’une personne s’arrête à celle des autres.

    En tout cas bon courage, vous avez tout mon soutien !
    Même si je ne suis pas du côté des élans ‘féministes’ (certaine veulent tout les privilèges sans les contraintes) et puis je suis pour la petite galanterie ^^ (car ça me fait plaisir).

  • Ralph dit :

    Et bien moi je dois dire que les bras m’en tombent… je ne pensais pas du tout qu’on en etait là et donc « vous les mecs réagissez » oui ok mais comment ?
    Moi je ne pratique pas ce harcèlement (ni aucun d’ailleurs ^^) et je n’en suis jamais témoin… Je suis en province, ceci explique peut être cela…

  • Autruche dit :

    Coucou,
    Je viens de lire ce post en ce matin du 3 juin et la coincidence me frappe, hier soir à la télé, je regarde France 4, parlant du harcèlement de rue. Je suis tout à fait d’accord avec toi, mais je n’ai personnellement jamais été confronté à ce genre de situation, puisque je suis un homme. (Je ne vis pas dans une grande ville)
    Cependant, et y a un point qui me choque beaucoup dans cette idée de harcèlement de rue, c’est le harcèlement Homme/Homme. Personnellement, j’ai été victime de nombreuses fois pendant mon adolescence de groupes de gars qui me sont tombés dessus et ont commencé à me chercher des emmerdes seulement parce-que je m’habillais différemment, ou que j’avais les cheveux longs. Ensuite, je me suis fait agressé parce-que j’étais blanc, et ça reste longtemps. Et ça fait tout autant mal, quand on te vole, quand on te frappe, et que personne réagit parce-que tu es blanc de peau. Tu ne comprends pas, et tu n’oses pas réagir puisqu’ils sont 5 ou 6. Est-ce que ce genre de situation intervient également dans le harcèlement de rue ? Pourquoi n’en parle-t-on pas ?
    Cette illustration de Diglee est vraiment très intéressante mais il n’y a pas que les femmes qui souffrent, et si elles reçoivent du soutien de certains hommes, le contraire n’est pas forcément évident.

    Bye !

  • koni76 dit :

    Bonjour,

    Je vous encourage à diffuser ce genre d’informations en attendant que la législation prenne le relais.
    Malheureusement, au delà du harcèlement de rue, c’est une question d’éducation, de savoir-vivre et de respect.
    Il ne s’agit pas de nier les désirs et libidos divers et variés qui peuvent occuper les esprits de chacun, n’importe quand.Mais plutôt de savoir se comporter en société avec ça.
    L’espace public est un lieu de liberté. La liberté de chacun s’arrête où commence celle de l’autre. Le respect de l’autre et de son environnement doit être éduqué, et imposé par la loi. Son intégration dans les mentalités passe aussi par la diversité des genres et l’indifférence de ceux qui essaient d’exister par le biais de la bêtise.
    Pour répondre également à un post précédent, le français n’est pas un attardé ignorant l’empathie. Le français est, ni plus ni moins, un individu avec sa somme d’éducation/culture/environnement/langue. Certains français seulement perpétuent de vieux comportements latins qui mettent à peu de temps à être mis à bas.
    Pour finir, filles/garçons/transgenres/pigmentés, résistez en prenant en compte le contexte, dans l’indifférence ou dans le combat en fonction des circonstances, mais ne lâchez rien.

  • Nat dit :

    Bravo pour l’article, excellent et drôle.
    Je n’ai pas lu tous les commentaires… je ne sais pas si ce film a été mis en lien, il vaut la peine d’être vu !!

    http://blogues.lapresse.ca/lortie/2014/02/12/majorite-opprimee-le-film/

  • Etienne dit :

    Bonjour Diglee et bonjour à toutes les autres.

    Je suis Belge, de Bruxelles et depuis tout petit je constate ces comportements. Je n’ai vu que des cas mineurs de ces délits mais déjà enfant, je comprenais que ces actes étaient malsains.

    Aujourd’hui, voilà l’ampleur que cela à pris. Cela me révulse.

    Je constate au travers de ce blog et de celui de Jack PARKER (récemment) que le phénomène ne dégrossit pas. Moi qui ne prend plus assez les transports en commun, aimerais faire un geste pour aider à éviter de futures victimes.

    Je vais voir à sensibiliser mes proches et peut être faire une virée en ville avec des tracts a balancer dans les métros. Des tracts qui rapellerons que ces actes sont répréhensible par la loi à raison qu’une plainte soit déposée.

    Voir peut-être également avec la police ou la STIB/MVIB (Tram/Métro de Bruxelles) pour qu’ils fassent une propagande plus constante, plus visible.

    Cela me tient à coeur, j’espère pouvoir réaliser ce projet.

    Pour terminer, Diglee, superbe post ! Très acrocheur. j’espère qu’il pourra être utiliser pour une sensibilisation de plus grande ampleur.

    Bon courage à toutes !

  • Chloé dit :

    MAUREEN MERCI ! Je suivais depuis un petit moment le projet crocodile, mais le voilà enfin joint par une nouvelle démarche !
    Pour ma part, je me fais aborder une fois par jour (on me répondra qu’à Paris, avec tout le monde qu’il y a, c’est « normal ») … et ce que je sois en jupe, en jogging ou avec mon homm (et là, on ne peut rien rétorquer: il y a bien un PROBLEME). Tu témoignes du contraste avec Londre je vais te faire part de celui avec Berlin: à 5h du mat’, je rentrais de soirée avec un ami, en portannt un short -été oblige. Et bien RIEN. pas un sifflement. Pas une remarque. Pas une tentative d’approche. Alors qu’en France, en sortant du theatre à 22h30, je me suis fait suivre par un gars et n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie.
    BREF MESDAMES, BOUGEONS NOUS ! pourquoi ne pourrait-on plus vivre comme bon nous semble ? pourquoi accepter de se faire traiter de « sale pute » ?! Ils ne s’attendent pas à ce qu’on réagisse. Pour clore mon message, je citerai juste une dernière expérience. Je me promenais en rjupe (toujours obligée de décrire sa tenue, joie…) quand deux mecs en voiture se sont arrêtés et l’un m’a lancé « Hé il parait que t’es faite pour moi, tu montes ? ». La réponse est sortie d’un coup malgré la peur « Oh ça y est ? Tu vois une fille en jupe donc c’est forcément une pute?! Non mais tu crois que je vais monter dans la caisse de ta mère en plus? Un peu de respect! ». Son copain a ri et l’autre a accéléré en me traitant de salope. Mais au moins, je ne m’étais pas tu. Ignorer eqst possible, tolérer non. ALORS COURAGE ET ENCORE UN GRAND MERCI DIGLEE ! Femmes et hommes éduqués t’envoient plein d’amûûûr !

  • pampam dit :

    Merciiiiiiiiii

    Je voyage depuis 2 ans, donc je passe ma vie en maillot et mini short.

    A chaque fois que je repasse à Paris, je fais attention à adapter ma tenue…inimaginable de venir de Bobigny en métro et en jupe.

    Malgré tout ça, un matin en jean dans le métro j’ai eu droit à une main au fesse…

    1er coup …bon pampam tu dois être parano…la nana à cote de moi se retourne aussi pour regarder les mec derrière, se decalle un peu mais ne dit rien..bizarre…2eme coup…alors là pampam tu n’es pas parano…je me retourne :

    pampam : il y a un problème ?
    le connard : hein quoi comment
    pampam : je crois que tu n’as pas compris le principe
    le connard : de quoi ?
    pampam : il y a que les transports qui sont en commun !!! mon cul il est à moi, donc ta main tu te la gardes !!!
    le connard : heu bah pardon je descend c’est ma station
    pampam : CONNNARRRDDDD DE MERRRDDDEEEE

    Là ça mérite bien un statut facebook …et bah devinez très peu de personne choqué …on est à Paris…je suis pas la première…et toute mes copines qui me racontent leur harcèlement de rue…mais bon c’est « normal » à Paris ?!?

    Fuckkkkk le prochain c’est ma main dans sa gueule !!!

    Merci pour cet article 😉

  • Imeo dit :

    Je vis avec cette peur depuis 4ans maintenant.. J’ai l’impression que des qu’un homme me regarde il me voir en train de me « baiser ». J’avance dans la rue avec la carapace, des dents serrés tout en avançant super vite..
    Je subis quotidiennement des agressions. Et ce n’est pas une histoire de tenue. Je suis en jogging même des fois. Je suis a bout j’en peux plus, j’ai peur de tous les hommes.. Je n’accepte aucun compliment d’aucun homme, et je m’énerve facilement avec eux..
    Tout a commencer quand un homme m’a poussé dans la coffre de ma voiture alors que je ne l’avais même pas remarqué. Il faisait nuit, j’étais seule, j’étais occupée a ranger mon coffre et un homme m’a poussé dedans tout en m’enfonçant dedans. J’ai hurlé, je n’ai pas arrêté de crier. Il m’a donné des coups pour me faire taire. En me débattant j’ai fait tomber les clefs de ma voiture. Deux femmes sont venues en courant a mon secours. Il est parti en me crachant dessus. Est ce que c’est normal qu’on arrive a ce stade la? Tout le monde le sait que si elles n’étaitent pas arrivées j’aurai fini dans la voiture avec lui au volant. Il ne s’agit pas d’une tenue aguicheuse ou quoique ce soit. C’est qu’il y a un réel problème avec les hommes. J’avais rien demandé a personne. Et depuis j’en ai vécu des belles histoires comme ça.
    Et dans notre société on banalise tout ça, c’est normal elle s’habille mal. N’importe quoi. C’est juste l’homme qui ne sait plus se tenir

  • fabrice dit :

    bonjour, je n’ai pas lu tous les commentaires tant il y en a, mais je voulais apporté ma modeste pierre à cet édifice.

    Etant un mec (et n’étant pas forcement un beau gosse^^), je ne me suis jamais fait abordé dans la rue, je ne sais donc pas ce que ça fait.
    Par contre quelque chose ma choque énormément c’est justement la comparaison pénal entre les insultes faites au femme et les insultes raciste. On nous bassine tous les jours, encore plus depuis les dernières élections, sur ce phénomène de société jusqu’à en devenir affligeant; alors que, comme on le voit dans ce reportage et ce blog (somme tout très bien fait 🙂 ) traiter une femme de salope juste parce qu’elle porte une jupe est tout a fait normal et c’est tout juste si la plus part pense que c’est la femme la fautive…

    alors pour ma part je dirais deux choses : d’une part, je suis un homme et jamais il ne me viendrait à l’idée d’importuné une femme comme on le voit dans le blog/reportage, je peux très bien trouvé une femme sexy et séduisante dans une tenue sans pour autant lui faire part de mes pensé dont elle se fou éperdument. de deux, comme le dit à demis mots la journaliste (à t elle peur qu’on la poursuive pour racisme) les agresseurs viennent pour la plus part de l’étranger, et le problème je pense, c’est que beaucoup de gens ont peut être peur qu’on les traite de raciste en disant que oui, certaine société encore à notre époque véhicule des idées totalement arriéré au sujet de la femme, ce n’est pas une question d’homme ou de femme, c’est une question d’éducation. c’est pour cela que je pense personnellement que les deux problèmes sont lié.

    d’une part, certaine personne ont une éducation ou la femme et l’homme sont clairement inégaux, et d’un autre coté, parler de cela en ne faisant pas forcement attention au termes choisis et ont vous qualifie de raciste….(peut être même que ceux qui me liront penseront que je le suis)

    je n’ai malheureusement pas de solution à apporté mais je sais une chose, si un jours je suis spectateur de quelque chose comme cela, je ne resterais pas les bras croisé comme la plus part des gens mais surtout je gueulerai surement autant sur les passant restant sans rien dire que sur les agresseurs…car comme on le dit dans le reportage cela reste une minorité d’homme aillant ce comportement et si tout le monde se bougeait le cul (dsl pour l’expression) pour réagir lorsqu’ils voit une femme se faire agresser ou emmerder il y aurait surement moins d’agression faites impunément.

  • Marielle dit :

    Pour ma part, je dirai surtout Merci. Merci d’en parler. D’en parler UNE FOIS DE PLUS.
    J’avais lu avec beaucoup d’attention le témoignage de Jack Parker, consternée, dégoûtée, pleine d’injustice, devant cet homme qui annihile littéralement la liberté des femmes, devant ces témoins qui ne veulent rien voir/entendre/dire. Un sentiment profond d’incompréhension pour un phénomène qui arrive tous les jours.

    Animée par le sujet, j’en ai parlé autour de moi, parce que dans le fond je ne comprenais pas non plus pourquoi on en parlait pas plus. Et là encore, d’autres témoignages, de mes amiEs, qui avaient aussi des anecdotes tout aussi gerbantes, tout aussi révoltantes.
    J’estime faire partie des « chanceuses » qui n’attirent pas l’attention et qui passent 99,99% de leurs journées « protégées » de ces agissements. Et pourtant, un soir, il y a presque quatre ans, lors d’une sortie pour fêter l’anniversaire d’une amie, pour laquelle j’avais une robe courte alors que je n’en ai pas l’habitude, en sortant de la rame de métro un homme a laissé glisser sa main sur ma robe, au niveau de mon bas-ventre. Qu’est-ce que je pouvais bien dire ? J’étais à moitié choquée, et personne n’avait rien vu.

    Plus récemment, le journal gratuit « 20 Minutes » avait fait sa une, en tout cas pour l’édition de Paris, sur les frotteurs et autres prédateurs sexuels des transports parisiens. Et là encore d’autres témoignages, qui racontent toujours la même chose ; des attouchements non consentis.

    Donc une fois encore, merci d’en parler, d’attirer l’attention sur ces « pratiques » aux conséquences lourdes pour les deux sexes.
    Outre les blessures psychologiques dont avait très bien parlé le site Madmoizelle, outre l’image de porcs dont sont affublés les hommes, c’est surtout un problème de liberté ; la liberté de pouvoir s’habiller comme l’on en a envie et de ne pas être embêtée pour ça (car moi la première, j’ai conscience de « m’exposer aux risques » les très rares fois où je suis en robe ou en jupe, et pourtant je continue d’en acheter !), et la trop grande liberté prise par tous ces hommes sur le corps féminin (tant verbalement que physiquement).

    Pour finir, j’ajouterai ma pierre à l’édifice des ressources (sans vraiment savoir si une autre personne m’a devancée…) :
    https://www.youtube.com/watch?v=V4UWxlVvT1A&oref=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DV4UWxlVvT1A&has_verified=1
    Une vidéo qui montre assez cruellement quelle place on donne aux femmes dans notre société, entre potiche pour la figuration, morceau de viande qui ne peut même pas se défendre, et victime dont on met en doute la parole/attention-whore. Je précise qu’il y a un avertissement à donner sur certaines scènes qui peuvent être dures à voir.
    http://payetashnek.tumblr.com/
    Un tumblr qui recense les pires phrases d’accroche entendues dans la rue, en écho au projet de la réalisatrice belge. Ce tumblr a la particularité de montrer que ces accostages ont lieu partout. J’appose un nouvel avertissement, car très vite, la lecture de toutes ces « phrases » donne vraiment envie de vomir.

  • Gilles dit :

    Bonjour,

    Je viens de tomber un peu par hasard sur ce post mais il est fort intéressant. Ce que j’aime surtout, c’est qu’il ne sombre pas dans une colère sexiste comme certaines femmes y tombent aussi facilement que certains hommes se donnent le droit de commentaires irrespectueux.

    Je soutiens grandement les femmes et filles qui subissent ce genre de choses. Je pense qu’on a de gros problèmes d’éducation dans le pays et nous en subissons les conséquences (là, je ne parle pas QUE du harcèlement décrit dans l’article). Mais bon, on pourrait en débattre des heures.
    C’est vrai qu’en temps qu’homme, hormis les agressions physiques du type vol, etc., on est pas sujet à ce genre de choses. J’avoue que j’ai des vices, je me considère même comme « sex addict » par moment et pourtant, je ne vois pas manquer de respect à une femme.

  • Valu dit :

    Je trouve ça complètement scandaleux, je ne savais pas que c’était aussi grâve avant la video de Sofie Peeters.

    Maintenant que je travaille dans une grande ville (Bruxelles), je vois que c’est pas vraiment rare… (Belgique-France, même combat…)

    Etant un jeune (26) homme qui a limite peur d’aborder une fille que je ne connais pas, forcément, je ne suis pas dans cette catégorie et j’ai du mal à comprendre leurs motivations (qui pense vraiment intéresser une fille comme ça ?…)

    J’essaye de réagir quand j’en suis témoin mais je ne suis pas un « gros baraqué » loin de là.

  • Tsukinoneela dit :

    Bonjour, du coup je rajoute mon petit témoignage ici.
    Je me souviens quand j’étais toute petite (je devais peut-être avoir 6 ans), j’étais dans un parc et j’avais un t-shirt un peu trop large qui me laissait une épaule nue. Moi j’aimais bien, je trouvais ça joli, et ma mère quand elle a vu ça s’est précipité vers moi pour me dire de ne pas laisser mon épaule comme ça, parce que ça pourrait faire venir des « méchants monsieurs ».
    Elle m’a aussi appris à ne pas parler aux inconnus, à faire attention sur le chemin de l’école, on s’est même fait une phrase magique qu’un inconnu qui dit « venir te chercher, je suis un ami de ta maman » ne connaitrait pas.
    J’ai lu le livre de Max et Lili où lili se fait caresser les jambes par un inconnu et en parle.
    A 10 ans un type bizarre m’a suivi dans la rue en me regardant avec un sourire étrange, (il a traversé en me regardant quand j’ai changé de trottoir) j’ai eu la frousse de ma vie et je ne l’ai pas dit à mes parents avant longtemps.
    A la mer avec une copine vers 12-13 ans, elle me dit « le gros là il m’a touchée, fais gaffe », et je me dis juste « c’est un gros dégueulasse faut que je fasse gaffe aussi ». On n’en parle pas à ses parents qui étaient là.
    Je crois aussi que c’est pour ça que j’ai mis longtemps à m’habiller « en fille » (ou plutôt à m’habiller comme j’en ai envie et me mettre en valeur) parce qu’on oublie un peu pourquoi mais au fond de nous « on sait ».
    La semaine de stage à 18 ans où j’attendais le bus en short, arrêt de bus à côté d’un feu rouge, je me suis faite bouffer du regard par un si gros nombre d’automobilistes que j’avais honte de vouloir me mettre les jambes à l’air (alors qu’il faisait très chaud).
    Encore un jour, en short, en rentrant chez moi, un mec me sort « Hmmm Charal! » et me donne la nausée : je suis un morceau de viande de supermarché.
    Il a sans doute trouvé ça drôle de dire ça devant son pote, moi ça me glace le sang. je suis vulnérable et je ne peux rien y faire. Se promener avec une amie pour discuter dans paris la nuit, avoir peur toutes les deux quand un groupe de mec nous apostrophe avec seulement un « hé les filles ». Me rendre compte que je me suis faite mater sous la douche par le grand frère d’une amie (30 ans?), oser le dire… Me sentir souillée quand même. Sortir de la douche dans l’appart prêté par une amie et se rendre compte que quelqu’un regarde par la fenêtre (avec un portable?), oser ouvrir la porte et crier mais être tremblante de peur dans mon lit le soir… Accepter les compliments gentils dans la rue pas de soucis. Se faire draguer lourdement pourquoi pas quand on peut dire non et « faire fuir » l’intéresser. Mais se sentir chanceuse parce qu’on n’a pas eu d’attouchements enfant, parce qu’on ne s’est pas fait kidnapper, parce qu’on ne s’est pas fait violer …
    Etre énervée par l’entretien des clichés, les garçons en bleu, les petites filles en rose. Parce que certains disent que « on est différents, c’est la nature, ça se voit » (oui certes, un pénis et un vagin sont dissemblables mais ça ne justifie PAS tout CA) et qu’ils veulent cultiver les « stéréotypes de genre » oui mais bien sûr, si on continue comme ça c’est sûr qu’on va vers l’égalité homme-femme….
    Bon c’est décousu mais je répond à ton appel de témoignage, même si j’aurai tellement d’autres choses à dire…
    Par exemple j’ai bossé comme manutentionnaire dans un magasin de bricolage, au début je pensais que mon statut d’intérimaire et de débutante était important dans le regard des autres, mais le fait que je sois une femme aussi était très « décrédibilisant ». Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis faite siffler ou les commentaires « femme au volant mort au tournant » en manipulant un tire-palette (alors qu’à la fin de la mission je le maitrisais plutôt bien).
    Les cons qui pensent que si t’es féministe alors t’es une hystérique et ils disent « ah ben moi je suis masculiniste alors » alors qu’ils ne se sont jamais posé la question puisque eux sont des mecs. Féministe c’est une insulte dans leur bouche, ben non, raté, moi j’en suis fière aujourd’hui. Et j’aimerai éduquer mes enfants autrement que comme je l’ai été, pour réagir dans ce monde là. Changeons le monde. Maintenant. Merci Diglee.

  • Maud dit :

    C’est possible d’avoir le design du tote bag version tee-shirt ? ^^

  • Svava dit :

    Comme toi, je suis intarissable sur ce sujet… Et j’avoue bien volontiers que lorsque ce genre d’expérience malheureuse m’arrive, j’ai des pulsions très très, mmh, on dira borderline… du coup, j’arrive souvent (bon, pas toujours) à les faire fuir 😉
    Merci pour ce magnifique article que je vais sur le champ partager via facebook !!

  • joanna dit :

    bien dit, bravo!

  • Nico dit :

    Je soutiens votre mouvement à 200%. Par contre, pour que les hommes vous soutiennent d’avantage, faites un t-shirt que l’on puisse porter:)
    Les sacs c’est pratique, mais ça nous va pas très bien!!!!
    J’espère que mon message aura une utilité:)
    Courage les filles.

  • Un pauvre type bien... dit :

    Et les hommes qui n’on rien à voir avec ces clichés généralisés en pâtissent tout autant !! Stop a l’indifférence, l’ignorance, et le suicide social que les hommes célibataires connaissent vis à vis des femmes ! Car c’est la même inversé pour nous mais dans l’autre sens ! Parce que y’en a marre des fausse victimes qui font passer les mecs pour des violeur gratuitement, et des meuf comme ça y’en a de plus en plus « je parle seulement pour ce qui se passe en France là, ailleurs je ne sais pas et je pense pas que ce soit aussi explicitement débile et injuste » !!!! Stop ! N’oublions pas que l’abus est dans les deux sens mais pour les hommes la souffrance est beaucoup moins connu, moins explicite et moins remarquable sur ce sujet. Beaucoup d’homme vivent très mal une solitude prolongée d’un célibat forcé post séparation et pas mal d’entre eux tourne mal « dégoût totale à force de se faire snobé, isolation car incompréhension puis dépression, et ça dure ça dure … des mois…. des années ça arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense, mais ça on en parle jamais. A oui y’a cette réplique incessante qui revient à chaque fois et qui déculpabilise la personne en la disant au lieu de donner un conseil pertinent, voir aidé celui qui souffre de cela et de manière efficace « C’est que tu est pas prêt ça viendra tout seul, quand ce sera le bon moment… Arrêtez avec ça sérieux  » Et le cercle vicieux du cliché récalcitrant de la gente féminine doté d’une fausse naïveté qui en réalité est une phobie-maniaco-hystérique avec beaucoup, beaucoup d’ego, sans empathie sans réflexion et sans pitié s’installe « il est seul ! C’est un crevart , y’a un truc bizarre , ce mec est pas claire. Ouai ba le mec en question est entrain de crever de l’intérieur par manque d’amour et d’affection du minimum vital et humain,(ne serait-ce que prendre quelqu’un dans bras) et cela dure pendant des lustres ce qui l’empêche notamment d’avoir le comportement que vous attendez de lui!! Le problème c’est que même les meufs intelligentes commencent à suivre cette tendances, et pire, de ce fait s’ajoute L’attirance incontestable de beaucoup de meufs pour les mecs casés !! Et ces fait ne sont pas prêt de changé puisque totalement incompris et complètement hors de débat. Toute actions extrémistes pénalisantes généralisées entraîne des réaction extrémistes injustement pénalisantes et généralisées à l’inverse, vous dénoncez à outre mesure mais avez vous eu conscience des conséquences que cela allait produire ! Non les violeurs et harceleurs ne sont pas les 90% des hommes que vous croisez dans la rue, les bars ou ailleurs merci d’y prêter attention. Faite la part des choses, Redevenez humains….

  • Guillaume dit :

    Merci, ca fait plaisir de voir quelqu’un qui se bouge! Je suis un homme et je suis en colère. Je ne suis pas un porc, Quand je vois une jolie fille dans le rue, je me dis « tiens elle est jolie » ET C’EST TOUT ! Quand j’était célibataire, j’ai une fois dis à une fille : « je vous trouve très féminine » et c’est tout, je demandais pas un vers, riens ! Je ne l’ai pas fixé avec un regard lubrique. Et je me rend compte que mon geste aurait peu/ a du être vu comme une agression au début, avec tous ces gros lourd. Je lui ai juste souhaitez bonne journée et suis partie, je l’ai vu se redressé et sourrire après. J’espere simplement lui avoir fait plaisir. un plaisir simple. Se sentir belle mais pas désiré.

    Il m’est aussi arrivé de me retrouvé coincé contre une nana dans le train. Dans ce cas la, mon premier reflexe est de m’excusé et d’essayé de lui laisser le plus de place possible. Et dans ces cas la au contraire, la fille entame souvent la conversation. Ca marche mieux que le harcelement à la con dont font preuve certains homme, dans les transports ou dans la rue..

  • Camille dit :

    Ta main sur mon cul, mon poing dans tes couilles !!

  • Woody dit :

    vraiment excellent l’idée d’article BD, très drôle malgré le sérieux du sujet assez triste et grave…

  • ikeo dit :

    Certains commentaires sont juste… arrrrh!!
    « Quand je vois une Lamborghini dans la rue, je la matte (et plus ouvertement qu’une femme parce que je sais que je ne vais pas la gêner ou la choquer). Et c’est pareil pour une femme… Je regarde parce que je la trouve belle, ou simplement bien habillée, ou juste qu’elle me surprend… »

    LA GERBE. Une belle femme c’est comme une belle caisse? Aux dernières nouvelles et pour paraphraser Elephantman NOUS SOMMES DES ETRES HUMAINS! Insupportable de se faire mater par des mecs en particulier ceux qui se croient discrets!! Enfants on nous apprend à ne pas mater les gens qui attirent l’attention, les handicapés, les bomba latina, les nains, les géants scandinaves, les noirs au fin fond de la campagne française, et j’en passe. « On ne fixe pas les gens mon petit cœur c’est malpoli » ça te dit quelque chose? Et NON, vous n’êtes pas discrets, surtout quand vous vous retournez comme des putains de chiens devant un steak. STOP avec ces conneries. Je préfère mille fois me faire aborder que de me faire mater à la dérobée comme ça : au moins on me dit bonjour, entre gens civilisés, entre gens tout court, c’est un minimum. Et, en admettant que la damoiselle n’a rien remarqué ou t’ignore volontairement, puisque de toute façon, on n’a pas d’autre choix, à moins de te hurler « tu veux ma photo fils de pute? » ou de te décoller la gifle du siècle comme on en crève d’envie au bout d’une belle journée d’été qu’on aimerait apprécier gentiment… Même si elle n’a rien remarqué donc, eh bien j’ai une nouvelle pour toi, les autres damoiselles dans la rue te voient, TOI le voyeur silencieux qui te retourne pour mater le cul de cette fille, et elles savent juste qu’elles sont les prochaines sur la liste pour peu qu’elles soient au goût d’un de ces messieurs, et dieu sait que tous les goûts sont dans la nature, et ma belle, crois-moi, tu auras beau être grosse, en treillis, t’être rasé la tête ou avoir renoncé au maquillage, il y aura toujours quelqu’un qui aura envie de te pécho dans la foule anonyme. Parfois même nous changerons discrètement de trottoir dans l’espoir de gagner quelques minutes de tranquillité, c’est-à-dire pour t’esquiver toi, éviter que tu ne nous lèches de haut en bas d’un regard sans gêne, ou avec gêne, peu importe, on a vu que tu regardais clairement ailleurs que notre doux visage d’individu doué de parole. Je pense en particulier aux plus jeunes d’entre nous, pas encore familières de vos petites violences, qui sentiront leur cœur inquiet s’emballer face au prédateur qui se contrefout de leur âge, qui ne sauront pas quoi faire et se demanderont ce qu’elles ont bien pu foirer pour être traitées comme des morceaux de viande que l’on détaille sans leur adresser la parole, parce que oui, face au nombre on se dit que vous êtes normaux et que le problème vient de nous, parce que oui, clairement, on le sent qu’il y a problème, on le sent très tôt. Nous connaissons TOUTES ça, nous nous souvenons TOUTES de ça, car oui, c’est à seize, quinze, quatorze, treize ans qu’on attire le plus les bâtards fiers d' »aimer » les belles femmes comme ils aiment les belles carrosseries et pas comme ils aiment les êtres humains, et toi, en toute bonne conscience, tu n’auras rien remarqué de nos stratégies de proies, tu n’auras rien remarqué de nos âges parce que tu ne veux pas savoir, parce qu’après tout, toucher avec les yeux ce n’est pas toucher. Tu ne l’auras pas vue, celle qui rase le mur, celle qui tient sa jupe contre ses jambes, celle qui serre plus fort la main de son mec, celle qui a renoncé aux décolletés, celle qui, à bout de nerfs, aboie sur le premier pauvre garçon qui lui demande du feu, celle qui quitte sa ville pour avoir la paix, toi ignorant du dégoût, du ras-le-bol, de la peur que tu provoques, innocent jouisseur des belles « CHOSES » que nous sommes! Comment tu peux faire semblant de ne pas savoir? Comment peux-tu te voiler la face aujourd’hui en ayant lu les articles, vu les reportages, entendu tes copines et tes sœurs? Assez c’est assez!

    Ca n’a rien de normal. Les femmes ne se retournent pas sur le passage des hommes qu’elles remarquent, comme quoi, c’est humainement possible, d’ailleurs certains hommes, beaucoup d’hommes ne le font pas, dieu merci. Les mecs décents, vous êtes nombreux, on vous aime et merci, merci pour vos commentaires encourageants, continuez, par pitié, ouvrez encore vos jolies jolies bouches pour nous parler d’Homme à Homme, on en a besoin, rappelez-nous tous les jours, toujours, que vous êtes plus nombreux que ces tarés qui nous détaillent comme si le sens de notre existence était de leur procurer du plaisir, esthétique voire plus pour les moins gênés. Merci aussi les filles qui ont le courage de dire la gravité et la souffrance de ces pressions de tous les jours. Ca fait mal de lire ces avalanches de témoignages mais il faut continuer à y croire, à croire que ces centaines de pervers qu’on croise chaque jour pourront réaliser leur erreur et changer d’attitude. Brûlons des cierges…

  • Annabelle dit :

    J’ai vécu en région parisienne toute ma jeunesse et c’était exaspérant, insupportable déjà il y a 20 ans…. prendre le métro, le RER, baisser les yeux, essayer de se rendre invisible. Combien de fois interpellée. Je me sentais comme un bout de viande. Et peu importe le look. On n’a pas à se justifier si on porte une jupe ! Je suis partie. A Bordeaux c’était un peu moins pire mais ça arrivait. Maintenant je vis dans les Landes et jusqu’ici tout va bien…. mais toutes ces fois où j’ai eu peur, où je me suis sentie salie sont inscrites en moi.
    Nous sommes tous et toutes de potentielles victimes. Le harcèlement commence à l’école, parce que tu es trop comme ci ou pas assez comme ça….
    Éduquons nos enfants à respecter l’autre, c’est de notre responsabilité.
    Merci à toi pour ton post.

  • Gary dit :

    Hello !

    J’ai parcouru avec intérêt ce post de blog et une partie des réponses. C’était très édifiant.
    Il se trouve que je travaille, en tant que jeune chercheur en sciences sociales, sur la diffusion du krav maga, un art martial israëlien.

    Je voulais votre sentiment, l’auteur comme les commentateurs, sur les idées suivantes :

    -Se mettre à un art martial (comme le krav maga), peut être utile dans ce type d’agressions.

    -La récurrence nouvelle de ces agressions (ou tout du moins, la libération plus fréquente de la parole des victimes) engendre un sentiment d’insécurité. Insécurité à laquelle les arts martiaux apportent une réponse possible.

    Je ne réagis pas plus avant sur l’article illustré ou les commentaires ; l’essentiel de ce que je pense a déjà été formulé. =)

    Excellente journée à tous,

  • Vincent dit :

    Bonjour,

    J´ai 23 ans et habite en Allemagne depuis 2 ans.
    Autant vous dire que c´est bien différent ici, en comparant ce qui est décris à propos des rues françaises comme étant une banalité sordide…Ici le féminisme y est fort et bien installé. Et je prend un exemple plutôt amusant: les hommes pissent assis ! hum hum..

    Je me souviens très bien lorsque j´habitais encore en France, de certains oiseaux masculins peu raffinés avec tout ce qui passe dans leur champ de vision… »eh mad´moizelle ! ». (Par d´ailleurs les lascars ne le sont pas uniquement qu´avec les femmes…).
    Enfin bon il ne faut pas stigmatiser, je ne vais donc pas m´attarder sur les différentes espèces existantes, ici je souhaite plutôt apporter un avis.

    Je suis un jeune homme non pas timide, mais plutôt introverti: Je suis ce type qui imagine les situations la plupart du temps plutôt que de passer à l´action pour les vivres.
    Je rêvasse, j´ère.
    De mon l´adolescence à aujourd’hui j´ai eu une vie sentimentale et sexuelle plutôt épanouie: j´adorais la complicité qui pouvait se créer entre les Elles et moi.

    Mais maintenant l´âge innocent est passé et je ne suis plus qu´un type banal qu´on croise dans la rue. Voilà comment je réagis malgré moi depuis que je lis des articles comme celui-ci ou entend des conversations sur ce problème de harcèlement de rue:
    « Je ne suis finalement qu´un potentiel agresseur et harceleur aux yeux de toutes les filles que je croise. »
    je n´ose plus regarder une fille, ni lui parler. Je n´ai plus de relations, depuis 1 an.
    Simplement parce que j´ai toujours eu du respect envers les femmes et j´ai en horreur l´idée d´être le fruit d´une angoisse. ça me fait mal, quand une femme pense que je puisse lui faire du mal, moi qui n´ai jamais agressé personne. Alors je suis seul, par peur de déranger.

    En résumé ces blogs ont étés crées en réaction aux agressions, et afin de souder l´esprit collectif, de faire un travail de prévention – chose tout à fait normale et louable de la part de celles qui témoignent.
    Alors oui, ça fonctionne, mesdemoiselles, mesdames. La prévention fait effet…sur moi, un type qui a toujours évité la violence et n´a jamais agressé une femme verbalement ou sexuellement, bien au contraire:
    Il m´est arrivé de refuser des avances de jolies femmes..un peu trop saoules pour êtres tout à fait conscientes de leur demande.
    Il m´est arrivé de refuser une partie de jambe en l´air parce que je n´étais pas protégé.
    Il m´est arrivé de raccompagner une inconnue étrangère, perdue à 4h du mat en plein centre ville, et d´appeler un taxi afin d´être sûr qu´elle soit rentrée chez elle sans encombres.
    Il m´est arrivé de risquer de me faire taillader le visage pour que deux filles aient le temps de s´éloigner.

    Par contre, les lascars, dénués d´empathie et de tout sens moral, et les vieux pervers qui n´ont plus rien à perdre, s´en contre-foutent des états- d´âme.
    En brandissant une arme comme ce blog, forte par le poids de ses mots et de ses témoignages, vous atteignez ceux qui sont sensibles aux mots, pas ceux qui vous agresseront tout à l´heure.

    En aucun cas je ne critique votre démarche, tant je la trouve logique. Je vous demande mesdemoiselles, mesdames, de ne pas oublier de considérer les jeunes hommes pleins de bon sens.

    Merci par avance.

  • Fabien dit :

    Bonjour,

    C’est la première fois que je viens sur ton site. J’ai pu connaître ton article grâce au FB d’une de mes connaissances.

    Je dois reconnaître que cela doit être choquant et paralysant de se faire « agresser » physiquement (de mon point de vue, il s’agit autant d’une agression que lorsqu’on reçoit un coup de poing dans la rue).

    Par deux fois, j’ai été témoin de ce genre de pratique vis à vis d’une inconnue. Cela date un peu mais je vais essayer d’en faire un portrait fidèle.

    La première fois, c’était lors d’un séjour à Paris. Je partais rejoindre des amis et ai pris le métro. Et là, un peu comme le décrit la planche du dessinateur, j’ai cru au début qu’il s’agissait d’un couple mais la jeune femme a réagit, comme tu l’as décrit (« Non ça va pas non ?! Vous vous croyez où ? … »). Tu écris que seule une autre jeune femme présente a pris ta défense. Je dois avouer que à cette occasion, tout le monde a fait la sourde oreille, moi le premier. Déjà, d’une parce que je me sentais honteux. Pourquoi ? Parce que pour avoir vu la main de cet homme (d’origine étrangère), il fallait que je regarde les fesses de cette dite jeune femme. ça aurait valu pour un aveu… Deuzio, parce que tout comme la majorité des Français (vu dans un sondage) je ne me suis pas senti concerné par le problème d’autrui.

    A la suite de ça, j’en ai parlé avec mes amis, comprenant des amiEs. Elles m’ont dit l’avoir vécu pour certaines et que justement la non réaction leur fait se dire que c’est elles les fautives. Fautives de s’habiller comme elles le souhaitent, de se faire belles pour voir leur petit ami, …
    Je leur ai expliqué que justement, j’avais moi aussi regardé les fesses de cette femme et que c’était principalement ce qui m’a paralysé parce que gêné et mal à l’aise. Elles m’ont répondu comprendre ce sentiment mais que ça ne justifiait pas une non-réaction de ma part. Je me suis senti très con.

    Quelques années plus tard, j’ai vécu une autre situation mais à Rennes cette fois, à un arrêt de bus. En plein été, une jolie jeune femme se baladait habillée légèrement. C’était un beau spectacle mais qui vira au souvenir précédent lorsque deux secondes après j’entende un groupe de trois hommes (d’origine étrangère encore une fois …) commencer à l’asticoter. Je suis resté impassible jusque, puisque elle ne réagissait pas du tout, ça dérive. Je suis intervenu. Je me suis pris des noms d’oiseau et il y en a un qui a failli en venir aux mains, mais ils se sont retirés non sans continuer à me provoquer. Après avoir demandé comment allait la demoiselle, celle-ci est resté de marbre et m’a rétorqué qu’elle n’avait pas eu besoin de moi, qu’elle aurait pu se débrouiller toute seule… J’en suis resté éberlué …

    Je me pose alors 2 questions :
    La première : Il me semble, à moins de faire erreur, que la majorité des cas se sont produits avec des personnes d’origine étrangère (maghrébines ou africaines) où la place de la femme est assez précaire. Si ces personnes se disent françaises (valeurs fondatrices : liberté (de s’habiller comme on veut), égalité (des sexes) et fraternité) et conscientes de notre culture, pourquoi n’ont elles pas une meilleure image de la femme en général ?

    La seconde : Au vue de la réaction de la dernière jeune femme, je me demande si j’oserais réagir la prochaine fois. Suis-je le seul homme qui soit tombé sur la seule femme qui a cru que je faisais du machisme ou que j’étais atteint du syndrome du prince charmant ? Est ce que pour vous devant ce genre de réaction, nous devrions tout de même agir dans ces situations ?

    Merci

  • Bugs Lâpin dit :

    3 problemes faciles à comprendre
    1 oppression masculine
    2 le corps de la femme est un objet donc comme à la foire agricole évaluable touchable et disponible pour tous les hommes (donc l’habillement n’a aucune importance)
    3 le mythe de la frustation sexuelle masculine qui les transformerait en violeurs et en harceleurs : ce sont des humains, et ils sont parfaitement capables de se controler , mais sont éduqués en dominants et n’en eprouvent pas le besoin
    ya du boulot pour les femmes et pour les hommes ))
    ps je sais : « pas tous les hommes …. » MAIS TOUTES LES FEMMES !!

  • NLN dit :

    Merci pour cet article, en le parcourant je me suis sentie moins seule a éprouver ce sentiment d’indignation qui me hante sur la vision des femmes aujourd’hui par certains homme.

    En mars dernier à précisement 30 mètres de chez moi allant retrouver mon copain, je me suis faite agresser! Un homme s’est jeté sur moi par dérrière en aggrippant mes fesses et essayant de mettre sa main sur mes parties intimes. Je me suis dégagée je lui ai collée un coup de poing au visage et en retour j’ai une le droit à une bonne gifle avant que celui-ci prenne la fuite au son de mes cris.

    Mais je crois que j’étais encore plus frustrée lorque racontant ma mésaventure à des amis (hommes et femmes y comprit) je me suis vu répondre: « N’empêche que c’est normal, avec le cul que t’as »! … Je me suis sincèrement sentie p**e après cette remarque. Ma tenue vestimentaire a au moment de l’agression? Un jean noir, un pull gris, une écharpe et des baskets. Je pensais être protégée avec cette « tenue de camouflage » mais non!

    Quoique l’on fasse les choses évoluront peut etre au niveau des hatitudes, mais fasse à ce genre d’évènements on ne pourra peut etre jamais changer au fond ce que les gens pensent vraiment .

  • Franz dit :

    Moi Président de le République, j’imposerai l’enseignement obligatoire d’un art martial de défense au collège et au Lycée !

    (coefficient 3 au bac pour les filles et que coeff 1 pour les garçons : faut bien un facteur incitatif pour rééquilibrer le monopole de la violence qui les autorisent à de tels comportements)

    Un grand merci pour ce post.

  • Cora dit :

    Salut !
    Merci pour cet article, tu es bien relayée sur le net, c’est plutôt cool !
    Je me permets de te mettre le lien d’une pétition adressée aux compagnies de transport et aux pouvoirs publics pour une meilleure prévention/information/lutte contre le harcèlement : http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/stop-aux-violences-sexuelles-transports-commun/12152

    Bien à toi.

    Cora

  • Nick dit :

    Je viens de lire et en tant qu’homme, j’avoue être atterré –‘
    Bien que je ne l’aurais jamais cru possible ( qu’on en soit à ce stade) je vois bien au quotidien comment ce genre de réaction commence et peut s’amplifier….

    Après, et pour ma part, je préfère regarder une fille parce qu’elle est jolie sans pour autant la voir comme un steak ou une poupée vivante 🙂

    Donc tu peux te rassurer en te disant que tout les mecs ne sont pas non plus des pervers, même si ceux la on compris le système pour ne jamais être remarqué et ne pas avoir d’emmerdes….

  • Sophia dit :

    @Jim

    J’ai eu l’occasion de vivre dans différents pays sur différents continents et je peux vous assurer que cela n’arrive pas que dans les pays francophones

  • Alex dit :

    Hum hum (éclaircissement de voix).

    C’est pas le premier article que je lis sur le sujet, et il y a toujours un truc qui me frappe, et donc voilà, pour une fois, j’vais pas juste lire et retourner à mon café clope. Alors je parle de manière (genrée) depuis mon point de vue masculin.

    J’ai eu à peu près la même évolution que la dessinatrice sur le sujet. Au début, je me disais que c’était un débat – celui du harcèlement, de l’agression verbale, physique, etc. – qui valait pas le coup (c’est quoi à côté des violences intrafamiliales? blablabla), et puis avec l’expérience et les débats, je me rapproche de la « tête grave » évoquée plus haut quand j’en parle.

    Ce qui me fait halluciner, dans ce débat sur le harcèlement de rue, c’est à quel point les termes du débat sont biaisés dès le départ (même par cette blogueuse que je ne connaissais pas – et encore une fois, dans laquelle je me reconnais pas trop mal… sauf que). Selon moi, faire de la peur en ville un enjeu strictement hommes (prédateurs)/ femmes (victimes), c’est déjà ne comprendre qu’une partie du débat. Bon, je suis pas clair, donc je tente de m’expliquer.

    Je suis un mec, pas baraqué (oui on me dit souvent que c’est important comme raison), assez choqué par toute forme de violence – bref choisissez-moi le qualificatif que vous voulez selon votre point de vue virilisant ou non (« pacificiste », « lâche »…). Et perso, quand je lis des commentaires genre celui de Dal, qui explique qu’un homme ne subit pas ce genre « d’agressions », je me dis qu’on doit pas vivre dans les mêmes villes. Alors je fais absolument pas un parallèle entre une agression verbale misogyne et une agression verbale simplement violente – ni plus qu’entre une agression sexuelle et une agression physique. Mais j’voudrais juste pointer qu’un homme peut vivre dans une ville, et « flipper sa mère » comme disent les jeunes. Après m’être fait tiré mon téléphone, volé mon ordi, tapé dessus dans le métro, abordé pour des clopes ou des thunes en m’insultant, je dis HAUT ET FORT qu’un homme peut vivre dans la peur dans la rue. Et j’en ai rien à foutre si on me dit que se prendre une mandale, c’est pas la même chose qu’une main au cul. Non, c’est pas la même chose. Avoir peur de se faire violer ou de se prendre un coup de couteau, c’est pas pareil. Mais et alors? Le sens définitif de ces actes, c’est celui de réduire notre condition – une femme à un être dont on peut disposer, un homme à un être qu’on peut humilier. Le fond, c’est le sentiment d’impunité – et c’est ça qui est gravos. Encore une fois, j’fais pas de trait d’égalité entre les deux, j’veux juste dire que l’homme est aussi concerné, et pas seulement comme témoin ou comme « prédateur », par ce débat parce qu’il est potentiellement victime. Alors oui, ça fait pas classe de le dire, ça manque de cette bonne vieille virilité bien rance à la mode, mais c’est un fait.

    Alors évidemment, les « risques » sont pas les mêmes. J’ai jamais eu la peur de me faire violer dans la rue (quoique j’imagine que c’est pas foncièrement impossible mais bref c’est pas le débat). Mais la peur existe quand même. De me faire taper dessus, de me faire insulter, de me faire dépouiller ou pire.

    Bref, pour moi, si on veut vraiment impliquer l’ensemble de la société , y’a bien sûr l’argument de l’image de l’homme que ça renvoie (un prédateur atroce, abruti au possible, soumis uniquement à ses soi-disant pulsions), mais y’a aussi le fait que si l’impunité existe, elle frappera tout le monde. Pas de la même façon, peut-être pas forcément avec la même gravité, mais de toute façon.

    J’avais trouvé étonnant de constater, il y a quelques années, que dans le groupe de 10 personnes que je côtoyais, 6 mecs sur 6 s’étaient fait agresser dans la rue, et pas une seule nana. J’dis pas ça du tout pour minimiser la violence faite aux femmes. Juste pour lui donner un peu de perspective.


    Voilà.

    Sinon, j’trouve que vos dessins sont bons. J’aime bien l’humour décalé, même sur des sujets pas évidents. Célifitations.

  • Poxy McClaw dit :

    Une majorité écrasante de commentaires d’auteurs féminins.
    Y’a encore du boulot.
    En tant qu’homme, j’ai déjà été emmerdé parce que j’avais un comportement et un look « pas assez viril ». Se faire agresser parce qu’on est un homme sensible et qu’accessoirement, on a les cheveux longs… BORDEL ! (je vous passe les « Azy, sois un bonhomme, arrêtes d’être maniéré », « Tarlouze ! » etc >.>) Et je suis « du meilleur côté de la barrière », c’est dire la réalité de la chose D:
    Et surtout… SURTOUT, je ne me reconnais PAS dans le comportement de tous ces porcs indignants. Et pourquoi devrais-je me comparer à eux? Parce qu’on est du même sexe? Désolé, je ne fais pas dans la connivence sexiste. Je suis avant tout un être sensible, plutôt cultivé, passionné parfois, et en vertu de tout ce qui peut construire l’individu, je ne vois pas pourquoi je ne me sentirais pas concerné par le harcèlement de rue.

    STOP aux porcs qui font passer les mecs pour des porcs ! D:

  • Mikaël dit :

    Hello,

    Un grand soutien à vous, vraiment! C’est très difficile à appréhender pour un homme, comme phénomène. Evidemment, mon amie ne se fait pas interpeler en ma présence, et la plupart des femmes n’en parlent peu, ou pas à leur ami. Pourquoi?

    Je voudrais dire haut et fort, c’est important : ces personnes ne sont pas des hommes, elles en ont juste l’apparence! Le respect des femmes est partie essentielle de la construction de l’identité d’un homme, en refusant toute condescendance j’insiste, c’est pourquoi on parle d’égalité.

    Beaucoup d’homme s’imagine qu’il suffit d’intégrer au machisme une dose d’élégance, en bref de galanterie, surtout chez les personnes plus âgées, pour le rendre plus acceptable. La galanterie est la forme la plus élaborée du machisme, en plus vicieuse et invisible, elle n’est pas tolérable non plus.

    N’ignorez pas le nombre d’hommes qui en ont conscience. On les entend peu, c’est vrai, mais nous sommes là. Il arrive assez souvent, la nuit, de changer de trottoir, de prendre un peu de distance pour éviter au maximum de faire peur à une femme seule, je ne veux pas qu’elle se sente suivie. Et je ne sais pas si c’est la bonne attitude, finalement.

    Autrement dit, quand je suis seul dans la rue à une heure tardive, je me coltine quelque part cette image de pervers potentiel qui plane sur la gente masculine en entier. J’ai peur de faire peur, en sommes. Nous sommes tous victimes, à des degrés différents, de ces hommes qui n’en sont pas.

    Mikaël.

  • Marine dit :

    Bonjour, tout d’abord bravo, c’est super parce que votre blog est suivi par plein de gens 🙂 c’est vraiment super que de plus en plus de filles osent parler, j’espère que ça continuera encore et encore, que les consciences vont s’éveiller!

    par contre j’ai pas lu tous les commentaires mais j’en ai lu quelques, et d’hommes (notamment) qui écrivent que eux ils ne sont pas comme ça, le harcèlement de rue ça vient de « minorités » parce que oui dire arabes ou noirs par exemple ça ils ne le disent pas bien sûr….
    alors je voulais dire à ces messieurs, que c’était raciste! et injuste! et que c’est bien facile de dire « quoi? moi? non attends je suis poli, éduqué, galant( hahaha)….. , je respecte les femmes, j’ai bien le droit de l’inviter à boire un verre, non? ah elle n’en a pas envie, je comprends pas, je suis un gentil garçon pourtant MOI! » (j’extrapole là oui, mais il faut voir les choses en face)
    désolée mon commentaire est un brouillon mais je tenais à réagir! c’est facile de se retrancher et de tenir de tels propos, et concernant les femmes qui critiquent les autres femmes oui ça existe, je ne le nie pas, mais ce n’est pas non plus valable et ça ne doit jamais devenir une excuse au slut-shaming et au harcèlement de rue…nous vivons dans une société patriarcale où les femmes quoiqu’elles fassent sont les perdantes.

  • François dit :

    Un petit mot pour vous soutenir à 100% dans votre démarche et ce combat.

    ça ne date pas d’hier, ceci dit, et je crains que, comme c’est le cas dans plusieurs faits de société, la parole (un peu, pas assez) libérée permette de prendre conscience d’un phénomène hélas récurrent.

    En tant qu’individu mâle, je ne subis pas cette violence (pas d’autre mot) issue de mes congénères (hélas, pas d’autre mot non plus) indélicats (pour rester poli). Mais j’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’observer et même, en deux ou trois occasions, d’intervenir, heureusement.

    J’en profite donc pour rappeler aux messieurs qui lisent cet article et ce message que nous pouvons et que nous devons nous interposer autant que possible dans ces situations. Sans chercher le conflit pour autant ou se transformer en justicier (interrompre le nuisible est suffisant, la plupart du temps – pour la pédagogie, je crains que ce ne soit déjà trop tard -). C’est de la solidarité élémentaire.

    Ce n’est pas si difficile, tant les individus auteurs de tels actes sont, le plus souvent, des lâches.
    Allez, une anecdote : une jeune fille se faisait très lourdement « draguer » par un importun dans un abri sur le quai d’une gare… Je suis à côté, j’entends, je bouillonne intérieurement, et le gars devient lourd à un point…. bref, je me décide à bouger et je rentre dans l’abri, « tiens, miss, ça fait plaisir de te voir, comment tu vas ? », avec un grand sourire et un claquage de bises spontané… heureusement, la demoiselle a (avec un regard soulagé) joué le jeu et nous sommes partis en devisant aimablement sous le nez du malotru (je précise que ce n’était pas un plan drague, hein, je ne lui ai pas demandé son numéro après !). C’était il y a 10 ans…

    Clairement, ça n’était pas de l’héroïsme et ça ne coûte pas bien cher.

    Alors, messieurs, un peu de solidarité, ça ne nuirait pas et ça rendrait à nombre de jeunes (ou moins jeunes, ce n’est pas réservé aux « gamines » de vingt ans et plus) femmes un peu de confiance dans la moitié velue de l’humanité.

    Attention, hein, je ne dis pas que ces dames ne peuvent pas se défendre toutes seules. Mais parfois, c’est difficile. Et ça fait toujours du bien de se sentir soutenu(e)…

  • Manuel dit :

    Moi je me reconnais bien dans la BD du type qui se demande et qui quand c’est fini se dit que de toute façon c’est trop tard. Et comme je veux croire en un monde de bienveillance et d’entraide, je vous en prie, quand vous vous faites harceler, prenez moi à parti !

    Ne laissez pas la situation passer sans rien faire, tournez-vous vers votre voisin (peut-être sera-ce moi ?) et demandez-lui s’il trouve normal que le gars qui vient de passer vous ait insultée, que celui qui est derrière vous vous mette la main aux fesses, etc. Au besoin, demandez-lui de demander à l’autre d’arrêter. Interpellez les hommes autour de vous, impliquez les.
    Et si l’autre s’arrête (de vous toucher) et nie, remerciez amicalement celui qui est intervenu et regardez sans détour le harceleur, montrez-lui que vous n’êtes pas dupe, mettez-le face à l’image que tout les gens autour ont désormais de lui.

    Il est très important que vous interpelliez un homme et pas une femme : une femme risque de réagir trop vivement et de créer un clivage hommes/femmes. L’intervention d’un homme va éviter l’écueil sexiste et isoler le harceleur qui aura tout le monde, hommes et femmes contre lui.

    Quoi qu’il arrive, n’oubliez jamais que vous êtes dans votre droit et que votre meilleure arme est d’exposer la situation au su de tous. Tous ne réagiront pas, mais il en suffit d’un pour donner du courage aux autres. Si le premier ne bouge pas, n’hésitez pas, n’ayez pas honte, allez voir le suivant, jusqu’à ce qu’il y en ait un qui agisse.

    En tant que passant, je vous en remercierai.

  • Sophie dit :

    Merci, merci, merci! Merci de dire tout haut ce qu’on a tendance à penser tout bas, merci de t’engager là dedans alors que c’est encore un sujet (trop) tabou et (trop) sensible. Merci d’avoir ton courage et d’être cette nana géniale.

    <3

  • stephj dit :

    j’ai réalisé à 40 ans qu’ENFIN je me sentais mieux dans la rue: Anonyme ! Comme tout le monde (comme les hommes quoi) !
    Libre !
    Libre parce que je ne subis presque plus le harcèlement de rue qui m’empêchait de me mettre en jupe depuis l’adolescence jusqu’à aujourd’hui.
    C’est pas un peu triste de commencer à profiter de la liberté de marcher, sortir, vivre… à 40 balais? Si, c’est triste.

    Donc je te ferai un reproche: ne pas avoir crée ce site il y a 20 ans, j’aurais réalisé que je n’étais pas seule, pas plus peureuse que les autres, juste effrayée par de trop multiples agressions.ah oui, internet n’existait pas et tu étais un bébé, t’es pardonnée.

    Si tu veux encore un exemple de harcèlement de rue:
    Après un accouchement, tu retournes pour la première fois dans la rue, tu viens de passer neuf mois planquée derrière un énorme ventre: tu viens de vivre 9 mois de répit personne ne t’emmerde puisque tu passes du statut de fille=pute à celui de mère =sainte, donc tu baisses la garde…
    Tu sors donc pour la première fois depuis de longs mois dans la rue SANS le ventre, SANS le landau (avec un landau t’es peinarde aussi) mais AVEC les gros seins (dont tu te sers pour allaiter, c’est pas glamour mais « ils » ne le savent pas) …et là c’est très dur de se reprendre brutalement tous ces regards et mots crades: moi je suis rentrée chez moi en courant et j’ai chialé , ben oui, j’ai chialé.
    Je sais ma petite histoire se finit mal, mais grâce à des gens comme toi elle se produira de moins en moins souvent.
    je t’embrasse, en toute sororité.

  • David Dadda dit :

    Hey Diglee ! Bon délire le mélange illustration écriture, cela donne envie d’aller jusqu’au bout du post !
    Effectivement, j’entends bien ton mal être de cette situation, même si je ne peux pas me mettre à ta place, alors je ne vais pas dire que je peux tout comprendre…
    Les faits que tu expliques, sont un cliché, une généralisation de  » la culture de rue  » dans certaines grandes villes et je te crois et tous les jours mes amies m’en parlent. Les hommes qui pratiquent  » le harcèlement de rue « , on appelle cela des « cas sociaux » ! (et un  » cas sauce  » n’es pas une fleur et oui on n’est pas tous éduqués pareils, nous les hommes, et cela est triste d’en arriver à ce manque de respect pour les filles !! Heureusement, je l’espère, tes amis ne sont pas comme cela 🙂 et la tu vois qu’il ne faut pas mettre les hommes tous dans le même sac (je ne te reproche rien en disant cela).
    Le savais tu ? les hommes aussi ont droit à une sorte de harcèlement, dans certains quartiers, nous avons droit à des sifflements ou signes d’appels « hé mec tu cherche pas de la drogue »,  » t’es sûr ?  » « c’est de la bonne came »,… mais cela reste très différent de ta situation, de votre situation ! Mais quel enfoiré ce mec !! pourquoi il me jackte ! je m’en bat les ***** de sa vie, je le connais même ! vazy trace ta route mec !
    Voilà je crois avoir exprimé mon point de vue sur ton post très intéressant !
    peace 😉

  • Peggy dit :

    Bonjour,

    Tu connais le trumblr Paye ta shnek ? http://payetashnek.tumblr.com/
    Comme tu le décris si bien, ce trumblr avait été créé pour rire des pires phrases de drague qu’on se prenait dans la rue. C’est vrai qu’on a bien rigolé un temps.
    Maintenant, on prend conscience que ce n’est ni drôle ni ridicule, cela va trop loin, trop lourd, trop agressif.

    Merci pour tout ce que tu fais !

  • lufredo dit :

    je tien a laisser se commentaire afin de te dire que je trouve ton post génial il est facile a comprendre et il est plus facile a faire suivre pour pouvoir faire comprendre aux autres gars leur comportement entièrement déplacé je l’avoue moi quand j’entend dans la rue se genre de réaction sa me fait réagir et parfois même de façons violente verbalement. je peux même faires cas d’une fois ou un jeune couple marchait tranquillement et il ont commencé a se faire agresser verbalement impuissant il baissa la tête et continua la route et se qui me désole c’est que lorsque un élément extérieur réagis personne ne lèvera le petit doigt afin de faire comprendre leur comportement honteux. en tous cas je soutien entièrement cette appel à la prise de conscience de la part des mecs sur ceux bonne continuation

  • Basti dit :

    Je suis à 100% d’accord que c’est grave et que ça doit impliquer autant que les mecs que les filles.
    Ça et les rackets, les provocations, les humiliations qui sont tout aussi traumatisants pour un mec, ne l’oubliez pas.
    D’ailleurs je dirais qu’il faudrait un sac à dos version homme de ce sac à main:

    « Ta main sur son cul, ma main su ta gueule »

    Qu’en pensez-vous?

  • Mademoiselle_L dit :

    Je vais y aller de ma petite histoire, parce que c’est vrai que ça fait du bien d’en parler. Je travaille pour une grande enseigne de sous-vêtement (qui porte le nom d’un thé…) dans un centre commercial. Et il se trouve que j’ai une forte poitrine.
    L’autre jour, 2 mecs s’arrête devant l’entrée et me font signe. Je m’approche pensant qu’ils voulaient un renseignement, et là ils trippotent leurs pectoraux en me disant « hé t’as des gros nichons, tu veux pas qu’on touchent des gros nichons !! « . Je leurs réponds d’aller se faire voir et que s’ils ne partent pas de suite j’appelle la sécu. Ils se sont énervés « Ouai de toute façon t’es qu’une grosse conne, t’as pas d’humour » !! (alors si ça c’est de l’humour, non je n’ai pas d’humour).
    Sur ce ils partent, j’appelle la sécu pour leur signaler le comportement des 2 mecs. Ils me répondent qu’ils vont passer. 15 min plus tard je ferme le magasin et je vois les 2 mecs qui reviennent (la sécu n’étant toujours pas passée). Je me planque rapidement derrière la caisse (avec le rideau qu’à moitié baissé, ils auraient pu rentrer comme ils voulaient) et je les entends taper sur le rideau « Princesse, sors de là qu’on s’amuse !! » pendant 1 bonne minute (qui m’a parue une éternité…). Ils ont fini par partir parce que le mec de la sécu arrivait enfin. Il n’est même pas venu voir si tout allait bien pour moi, ne m’a pas proposé de me raccompagner à ma voiture, juste au cas où… Rien à battre alors que c’est son job…
    Bref, j’avoue que j’ai bien flippé ce jour là et je me suis rendu compte que, moi qui me sentait protégée dans cette grande galerie commerciale avec service de sécurité, eh bien même au boulot je dois subir ça sans pouvoir y faire grand chose à part gueuler sur le coup et partager ici avec vous…

  • LDI dit :

    (Je m’excuse par avance pour le manque d’accents, qui peut rendre la lisibilite mediocre, je suis sur un clavier qwerty).

    Sincerement je n’ai pas lu tous les commentaires, mais vu que ca s’exprime pas mal dans le coin (et c’est toujours bon d’avoir le plus d’opinions possible), je tenais aussi a placer mon grain de sel sans animosite aucune.

    Je trouve que c’est un peu trop caricature. Pas sur la violence de certains faits (que ce soit « GRAVE » de se faire mettre la main au cul contre son gre, je suis parfaitement d’accord) ni sur leur regularite (oui, ca arrive tous les jours). Mais plutot sur un point qui a deja ete souleve dans les commentaires.

    En effet, quid du type qui te fait un compliment dans la rue (passons sur le fait qu’un « t’es bonne » peut parfaitement representer un compliment aux yeux de son auteur, tout particulierement en cas de choc culturel / generationnel / autre) ? Ou qui meme te propose d’aller boire un verre par la suite ?

    Deux cas de figure : il est interesse (grande majorite des cas) ou alors il veut juste faire connaissance (oui je sais ca fait pas tres credible venant d’un homme mais ca existe, je vous le jure). Dans le premier cas se pose la question : etes vous interessee aussi ? Si ce n’est pas le cas il suffit de le dire.

    Et c’est a ce moment la que les choses peuvent deraper. Je n’ai pas d’experience dans le domaine de me faire aborder lourdement dans la rue (car oui je peux parfaitement concevoir que ca peut devenir tres chiant). D’ou une question sincere : a quel moment une « drague lourde » passe dans la categorie « agression » ? Pour moi c’est au moment du contact physique non voulu ou au moment du derapage verbal insultant (agression verbale dans ce cas ci). Quelle proportion de ces situations degenere en reelle agression physique (si on part du principe qu’un contact intentionnel est une agression physique) ?

    Est ce que je suis naif de penser que la grande majorite des hommes lachera l’affaire sur un refus (meme si certains insisteront lourdement) ? Qu’une petite fraction ira peut etre jusqu’a lacher un « salope » ou autre truc deplaisant et totalement stupide (qui devrait d’ailleurs etre condamnable en pratique) ? Et que seulement une faible minorite ira jusqu’a prendre ce qu’il veut sans prendre en consideration la Femme en face de soi ?

    Quand je lis que les femmes grandissent souvent dans la peur des hommes je ne peux qu’approuver…je dirais meme plus que ca : les gens grandissent souvent dans la peur des autres (ben oui hein, on vit a une epoque ou parler a quelqu’un dans la rue peut etre vu comme une agression). Ca ne justifie certainement pas les agressions physiques ou verbales, mais ca peut jouer sur le ressenti desdites femmes lorsqu’elles se font non pas agresser, mais simplement « aborder » (entre un truc penible et une agression, y’a quand meme une marge).

    Je passe sur tous les arguments de la partie opposee (les jupes provocantes, etc) vu que je suis parfaitement d’accord avec l’auteur (desole, le feminin est desuet ^^) de l’article….et que pour moi ces gens la ne valent meme pas qu’on en parle.

    En revanche comme je l’ai lu un peu plus haut, si un « abordage lourd » constitue manifestement une « envie de baiser » (tres souvent on va dire), il existe aussi des « abordages non lourds » qui peuvent constituer une « envie de connaitre et plus si affinite », et il existe aussi des « compliments », qui eux ne constituent pas une quelconque marque de desir…..faut’ arreter de reduire l’Homme a un tas de testosterone….on peut trouver une une femme belle sans pour autant avoir envie de se la faire a tout prix…..

    Je fais aussi partie de ceux qui continuent de penser que l’Homme et la Femme sont differents biologiquement parlant (vu l’avancee actuelle de la neurologie, ce n’est pas une etude parmis d’autres qui me fera penser le contraire). Je ne vois pas ca comme une tare mais comme un avantage (la diversite n’est pas une tare, si ?), et je trouve totalement ridicules ceux qui se servent de ce point de vue afin de justifier leur propre stupidite (« ben oui on est differents donc faut pas nous en vouloir… »).

    Le principal probleme dans mon raisonnement c’est que je pars du principe qu’on pourrait vivre dans un monde ou un mec qui touche le cul d’une nana non consentante se fait tabasser par tous les autres mecs autour. Si on elargit le probleme on peut resumer la solution de la maniere suivante : si vous vous retrouvez face a une agression, comment reagissez vous (dans la majorite des cas les gens pensent que ca depend du prejudice et du risque a intervenir, je ne suis pas de ce bord).

    Et croyez moi les filles, je suis sur que dans ce monde, en proportion, y’a beaucoup plus d’hommes pres a vous defendre (pas parce que vous etes de jolies petites fleurs fragiles, meme si on aime parfois le penser ^^ mais parce que le rapport de force entre un homme et une femme n’est genetiquement pas equitable, entrainement exclu) que d’hommes pres a vous foutre une main au cul, ou parfois bien pires.

    Et peut etre meme qu’un jour vous vous ferez aider dans une situation critique par un type qui juste avant aura lache un « t’es bonne » ^^.

    Sinon plus generalement, non les femmes ne sont pas encore egales au hommes d’un point de vue legal (peut etre aussi d’un point de vue social, ce qui est bien malheureux….). Maintenant je ne suis pas non plus un gros fana des associations feministes…je trouve que souvent ca va bien trop loin dans les idees et ca provoque une « segregation » de la femme encore plus accentuee (je dis a peu pres la meme chose des associations de tout bord, type anti racisme, etc, j’ai d’ailleurs appris ce qu’etait le racisme par une de ces associations, et en tant que gamin a l’epoque, je comprenais pas pourquoi des gens pouvaient en rejetter d’autres a cause de leur couleur de peau ; ca ne m’a strictement rien apporte de le savoir ^^).

    Comportez vous en femme et filez une main dans la gueule a celui qui vous la met au cul. C’est votre droit et ca me parait adapte et parfaitement justifie comme replique. Et demandez de l’aide quand c’est possible. Y’aura toujours des hommes pres a vous violer, mais y’en aura toujours pres a vous defendre. Ou alors apprenez un sport de combat (conseil valable aussi pour les hommes qui ne veulent pas se retrouver demunis en cas d’agression desequilibree).

  • Sekt dit :

    Bravo pour ce papier, très intéressant. Grâce à l’arrivée de vos nombreux témoignages et articles sur le net, vous avez réussi à me sensibiliser sur votre droit le plus fondamental qu’est le fait de pouvoir marcher tranquillement dans la rue.

    Je suis un homme et il m’est arrivé par le passé de regarder une fille avec insistance, ou même de lui décrocher un sourire ou quelques mots, dorénavant je fais très attention aux signaux que la femme m’envoie, et il est clair que j’arrête définitivement de « mater » les femmes comme si elles étaient un bout de viande.

    J’ai également eu de violentes discussions avec mes potes suite à cette « prise de conscience » :
    un soir j’avais raccompagné et trouvé un taxi pour une fille rencontrée par hasard dans la rue qui sortait de soirée – un peu éméchée – et très proche de la gare du nord vers 3h du matin, je l’ai donc naturellement accompagnée pendant 15min jusqu’à ce qu’elle trouve son Taxi car elle n’était vraiment pas confiante (c’était très dangereux et elle me l’a fait comprendre, je n’ai pas fait le chevalier blanc, hein)

    Bref, une histoire « classique » de sortie de soirée, mais suite à cela j’ai raconté l’anecdote à mes potes et ils m’ont traité de « tapette », « putain t’aurais du la niquer », et j’en passe…

    Ça m’a rendu fou, ce genre de propos sortant en plus de la bouche de jeunes bourgeois pourtant à la base très bien éduqués… Ça va mal, très mal.

    Tout ça pour dire que je suis de tout coeur avec vous et j’essaye chaque jour d’aider à ma manière, principalement par la discussion avec mes chers potes et autres connaissances. Ça va être long, très long, mais si on s’y met tous ça va s’arranger !

    Encore bravo, continuez comme ça ! Amour.

  • emilie dit :

    Bonjour,

    Ce type de harcèlement n’est malheureusement pas récent.
    Il y a dix ans lorsque j’étais étudiante en art, je n’osait pas aller dans la rue pour dessiner. Je me faisait toujours accoster, coller, « emmerdé » et j’en passe . Toujours un abruti qui te faisait regretté d’être une fille sortie prendre l’air…
    Je vois que cela empire ou qu’au moins on n’ose se rebeller et en parler.

    Il faut faire passer le message, temoigner afin d’être entendu et peut-être faire changer les choses.

  • melmel dit :

    Le problème d’inciter les hommes à « dire qu’ils ne sont pas comme ça » c’est qu’ils le font déjà et bien souvent dans le but de faire taire une femme qui témoigne ou bien d’esquiver le sujet en se dédouanant « bah ouais mais tous les hommes ne sont pas comme ça et moi non plus donc ça me concerne pas pourquoi tu m’en parles ? »

    Tous les hommes ne menacent pas les femmes, mais TOUTES les femmes sont et se sentent menacées par les hommes.

    Donc plutôt que d’inciter les hommes à « s’exprimer » sur le fait qu’ils ne sont « pas comme ça », incitons les plutôt à accepter les témoignages des femmes, à arrêter de répondre un énervé/désinvolte « ouais mais moi j’suis pas comme ça » quand on se confie à eux et plutôt à s’exprimer auprès des autres hommes sur le fait que ces comportements sont inadmissibles, même (et en particulier) quand il s’agit de leurs amis/proches.

  • chriscesar dit :

    Je vous plains jeunes citadines! Luttez, luttez pour garder votre identité!
    Moi je suis vieille et je vis à la campagne où l’on subit moins ce type de harcèlements!
    Mais j’ai fait fait un métier d’homme toute ma vie et j’ai aussi subi, et j’ai aussi lutté!
    Haut les cœurs!

  • Gaw' dit :

    Super article !

    Je suis un homme et je trouve aussi que le harcèlement de rue est quelque chose de très grave. Par exemple, il y a trois semaines, une fille qui habite dans mon immeuble s’est fait suivre dans la rue jusqu’à l’intérieur du hall de l’immeuble (!!!) par un relou qui la harcelait. Elle a eu le bon réflexe de répéter « je ne te connais pas », ce qui m’a permis de comprendre (alors que je descendais l’escalier pour aller en soirée) que c’était pas une querelle de couple. Le simple fait de rester là et de dire à l’individu de partir a fini par marcher (après de longs palabres agressifs de sa part). Pendant ce temps, un autre voisin et descendu ET N’A RIEN FAIT (à part dire bonjour) alors que la situation était très claire. C’est aussi en laissant faire (alors qu’on risque pas forcément grand chose, à part une grosse frousse dans mon cas) qu’on légitime ce genre de comportement. Je vous conseille l’article du projet crocodile (cité dans cet article) qui donne des conseils pour intervenir dans ce genre de situation.

  • Clément dit :

    Excellent post. Homme moi-même, je trouve que mes congénères et moi n’en faisons pas assez pour relayer ce genre de messages. Continuez à en parler, à sensibiliser, à mettre des baffes dans le métro, le monde n’en sera que meilleur !

  • LuL dit :

    Merci pour cet article !
    C’est exactement ça !
    Et moi qui pensait que c’était de ma faute, que j’avais un comportement/des fringues inadapté(es)…
    Et qu’est-ce que j’ai pu me sentir conne, de ne pas savoir comment réagir les fois où on m’a insulté ou mis une main aux fesses !!!

    Maintenant, ça ne m’arrive plus : je suis plus âgée (37 ans), je suis maman et je prends des cours de self-defense : j’ai + confiance en moi et ça doit se voir.

    Mais comment je vais expliquer tout ça à ma fille, dans quelques années ?
    Qu’est-ce que je vais lui dire ? Ne pas se mettre en jupe ? Laisser dire/faire ? Réagir ? Hurler ? Frapper ? Risquer de se prendre un pain en retour ?

    🙁

  • Oracle dit :

    C’est dommage qu’un article intéressant comme le tien parte dans du féminisme dégueulasse et dans des propos tels que « ils faut revoir les genres, blabla ». L’homme et la femme sont biologiquement différents (attention, j’énonce une vérité, c’est juste un constat que tu ne peux nier). Donc le féminisme à la NPNS moi ça me fait gerber. C’est dommage une fois de plus, parce qu’en tant qu’homme, je réalise le problème et mes proches le vivent au quotidien, mais faire d’une tribune contre harcèlement des rues l’avant garde des idées des attardées féministes, ça vous porte plutôt préjudice.

    Ceci dit, qu’il y ait une égalité juridique et factuelle entre l’homme et la femme me semble être un combat essentiel. Que le harcèlement de rue soit intolérable et mérite des réactions voire des sanctions, c’est une évidence. Je soutiens ces deux combats sans réserve, en revanche, que dans ton couple ce soit ton homme qui fasse tout le temps à manger et toi qui paye les restos, c’est pas ce qu’on appelle l’égalité, on est pile poil dans ce que tu dénonces, mais appliqué à l’homme. Tes combats sont justes, mais te laisses pas bouffer le cerveau par les fanatiques féministes, ça ruine votre combat. Bon courage à toi.

  • Hel dit :

    Je tenais tout d’abord à te remercier pour cette prise de conscience que je viens d’avoir. Comme tant d’autres, je subis régulièrement ce phénomène, mais je n’avais juste aucune idée de son ampleur et de sa gravité. Oui, je ne m’en rendais pas compte, et pensais que « c’était la vie » ou encore que j’étais trop parano et que c’était de ma faute. On avait presque réussi à me bourrer le crâne, à me dire qu’il fallait que je fasse attention en tant que « femme », ici en tant que genre féminin. Mais pas du tout! J’ai la chance de n’avoir pas subi d’expériences traumatisantes, mais j’en ai connu certaines très agaçantes. Je ne parlerai pas des plus communes, qui nous arrivent malheureusement à toutes (et comme dit ma grand-mère, ce n’est pas parce que nous sommes ‘jolie fille’, -comme quoi les mentalités doivent vraiment évoluer, ce n’est pas flatteur tout ça- mais parce que nous sommes des femmes tout court). Mercredi soir dernier, à la gare, un homme d’une trentaine d’années me demande le chemin. Serviable, je lui indique, puis remets mes écouteurs et continue ma route. C’est là qu’il décide de me suivre et de continuer à me parler. Pas d’insultes ou de techniques de drague lourde jusque là, je suis patiente et aimable, je discute en attendant mon train. Je remarque qu’il jette de fréquents coups d’œil à mon « décolleté » qui n’en était vraiment pas un, et commence à remonter mon t-shirt, mal à l’aise. Le train arrive, il s’assoit à côté de moi. Puis, vient le fameux moment où il me demande mon numéro. « Mais c’est pour être amis! Tu pourras dormir sur tes deux oreilles, je t’assure, tu peux me faire confiance. On peut faire de belles rencontres dans le train! » Je refuse, et même, me sens obligée de me justifier devant ses accusations! Je refuse une fois, puis deux, puis trois. Là, il devient vraiment lourd. « C’est parce qu’on n’est pas de la même culture c’est ça? (il est africain) Tu n’aurais aucun soucis à te faire avec moi ». Chercher à me faire culpabiliser était vraiment la pire chose qu’il pouvait faire. Même maintenant, je ne sais pas si j’ai simplement été trop dure. Dans cette situation, où il est si normal d’être considérée comme l’objet du désir de ces messieurs et de devoir agir en conséquence, on ne sait plus établir les limites. J’ai commencé à parler plus fort, à lui dire qu’il me dérangeait, qu’il devait arrêter d’insister de la sorte, que j’allais m’énerver s’il continuait. Heureusement, mon arrêt est arrivé, et j’ai pu m’échapper. Le plus dur, c’est que personne ne réagissait, alors que nous étions plusieurs dans le wagons. J’ai songé à sortir pour prendre le train suivant. Vous imaginez? C’est là que je me suis rendue compte que quelque chose clochait. En venir à imaginer prendre sur soi pour échapper à ces situations, c’est que quelque chose cloche. Il faut vraiment en arriver à des extrémités pareilles pour se dire que ce n’est pas normal, et ça me rend malade de constater qu’on est réduites à de malheureuses proies qui doivent établir des stratégies pour échapper aux griffes des prédateurs. Comme si tous les hommes étaient comme ça aussi! Le problème, c’est que beaucoup ne réfléchissent que comme ça. Je regrette encore de n’avoir pas réagi le jour où un serveur dans un café, en voyant que mon meilleur ami et moi payions séparément, a sorti « Vous êtes pas ensemble? Attendez, l’amitié fille/garçon n’existe pas, y en a forcément un des deux qui est attiré par l’autre. Bon, je peux te draguer alors? ». J’ai ri bêtement pour cacher tant mon embarras que ma colère. Dans quel monde vivons-nous?! Encore à l’ère préhistorique? L’homme a évolué, nous sommes des personnes uniques, et qui nous sommes ne se résume pas à « mâle » et « femelle ». Il y a une infinité de personnes différentes, qui peuvent lier des relations à caractère différent. Ce que chacun pense de l’amitié fille/garçon, c’est une opinion personnelle, mais de là à l’imposer aux autres, ça m’énerve profondément. Ce serveur n’avait aucune idée de qui j’étais, de qui mon ami était et de ce que nous avions traversé avant d’être amis. Alors qu’il se permette de faire une réflexion du genre m’a bouleversé quelque part, parce qu’il se permettait devant moi de ne me considérer que comme une « femme », un morceau de viande, un objet de convoitise à draguer et pas un individu avec ses sentiments, sa personnalité, son histoire. J’ai tout bonnement trouvé ça révoltant, et ça s’inscrit dans cette ligne du harcèlement de rue. Pourquoi devrions-nous être considérées comme des morceaux de viande, pourquoi ne devrions-nous pas avoir droit au respect que l’on doit à chaque être humain? Avant d’être une femme à baiser, nous sommes une personne, avec ses souvenirs, son histoire, ses traits de caractère. Nous sommes quelqu’un avant d’être un sexe, et devoir être victime de ce manque de respect et de considération en tant qu’individu est juste insupportable. Je ne manquerais plus une occasion de me défendre et de défendre les autres, parce que j’ai compris que ce n’était pas normal, et qu’on pouvait y faire quelque chose en agissant. Merci!

  • Matsu dit :

    Perso, j’en ai carrément inventé un terme au problème (enfin inventé, je suppose que d’autres l’ont trouvé avant moi…) : Je me suis encore faite « madmoizeller ».
    J’ai une propension aux amitiés hommes/femmes, et fréquente beaucoup de garçons, qui sont des AMIS chers, et avec lesquels je me sens en sécurité. C’est une fois seule dans Paris que je réalise combien le vice de certains hommes (je ne généralise évidemment pas, puisque je suis entourée d’individus masculins qui font honneur au genre) fait ressortir le pire.

    Courage à toutes les femmes qui subissent cela au quotidien, il ne faut plus se laisser insulter et rabaisser sans réagir.

  • Nina dit :

    Enfin une voix pour nous défendre et exposer au grand jour l’enfer de notre quotidien. Bravo et merci !

  • Jacen dit :

    Bonjour, je supporte le combat contre le harcèlement de rue. Les délinquants qui se permettent des attouchements sur les femmes sont à dénoncer et à sanctionner. Les « dragueurs de rues » ont également sérieusement besoin d’en apprendre plus sur les bonnes manières et la séduction.

    Une chose me peine un peu, c’est la façon dont le sujet demande aux hommes de se démarquer des primates pervers. Comme si nous les hommes étions tous, à priori, de ce genre d’olibrius discourtois, Comme s’il y avait un doute sur le sujet.

    Une femme ne devrait pas avoir à porter un T-Shirt « non, je ne suis pas une pute » lorsqu’elle porte une jupe. Un homme ne devrait pas à avoir à porter un T-shirt « Non je ne suis pas un pervers sexuel » lorsqu’il sourit à une femme. Je suis las de sentir le soupçon de la perversité dès que je pose le regard sur une femme. Comme si ce regard était « à priori » teinté d’intention sexuelle.

    Bref, il me semble plus judicieux de pointer ensemble les harceleurs que de demander aux hommes de se démarquer de ceux-là.

  • Matthieu dit :

    Merci pour ce partage Diglee, si je puis dire.

    Ce climat d’oppression latente instauré envers les femmes ces dernières années ne présage rien de bon.

    Au-delà des agressions en elles-mêmes -dont la simple évocation soyons claire me révolte- ce qui devrait nous inquiéter encore plus, c’est l’absence de réaction que bien souvent elles entraînent ; l’indifférence ou du moins la banalisation de ce « phénomène de société ».

    Alors oui nous sommes tous d’accord pour penser que cela vient d’un problème d’éducation au départ, saupoudré d’un zeste de frustration et/ou autre problème psychologique parfois, mais sans ce sentiment d’impunité, hormis peut être les psychopathes, combien passeraient à l’acte ? peu.. une infime minorité!

    Or, soyons bien conscient que si ces détraqués (plus ou moins atteints) se sentent permis d’agir de la sorte, c’est parce que trop longtemps nous n’avons pas bougé le petit doigt où alors trop tard. (Oui je généralise il le faut!, car le phénomène lui, n’est plus de niche)

    Alors aujourd’hui non seulement il ne faut plus rien laissé passer, mais il va aussi falloir essayer de faire évoluer les mentalités, et cela passe par en parler/débattre autour de nous, hommes, femmes, jeunes, adultes. Partager ces valeurs de respects, d’égalité, d’humanité, avec ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir cette éducation, ou qui n’y avaient alors, pas été réceptifs.

    Ah oui, je suis un homme. J’aime les femmes. D’un point de vue vestimentaire, j’apprécie (bcp) lorsque celles-ci sont apprêtées avec goût (à ce propos svp laissez les Léopards dans la savane :/ , ceci n’engage que moi bien sûr et un collectif que je vais bientôt créer :d ).
    Oui je les regarde, non jamais dans les yeux plus d’1 seconde, et malheureusement de peur de passer pour un gros lourd je garde mes compliments pour moi.

  • 2012, Gare St Lazare, départ en vacances, les guichets bondés, un petit panneau : 1h de queue. Un type d’une quarantaine d’années passe devant tout le monde.
    Je lui fais calmement remarquer qu’il y a une file d’attente, que nous avons tous gentiment empruntée et que…
    – « Ta gueule salope ».
    – « Je vous demande pardon, je ne vois pas le rapport billet de train – salope… »
    – « Ta gueule sale pute » (bah oui, il pensait que je manquais de vocabulaire probablement…) « Je suis pressé, je passe devant »
    – « Nous sommes tous pressés et fatigués, et il y a des manières de demander Monsieur »
    Là, le guichetier très courageux dit : « Personne suivante ! Monsieur c’est à vous »
    (moi) : Ah non non ! Ce Monsieur n’a pas fait la queue, c’est à cette dame ici ! »
    (je me souviens avoir regretté d’avoir employé le mot queue)
    Et mon charmant interlocuteur de reprendre : – « Sale connasse, tu la fermes, ou je t’emmène avec moi à Mantes-la-Jolie et avec mes potes on va te violer dans une cave »
    – « C’est très élégant et très courageux de votre part, mais cela ne change rien au fait que vous deviez faire la queue comme tout le monde… »
    Et là, alors que 1h-de-queue-de-client écoutaient et suivaient la scène la scène sans rien dire, un jeune homme, trentenaire a lâché :
    – « Elle a raison. »
    Deux policiers sont arrivés, ont escorté le type qui s’énervait toujours autant contre moi.
    Et là, l’assistance de féliciter le jeune trentenaire…

    Ce fut un des évènements qui m’ont décidé à quitter Paris pour toujours. Même quand on s’y attend pas, ça se termine toujours en discussions à caractère sexuel dans cette ville où personne ne bronche jamais lorsqu’il assiste à des scènes particulièrement révoltantes. Pour une fois, j’ai dit oui lorsque les policiers m’ont proposé de me raccompagner jusqu’à mon vélo…

  • Benjamin dit :

    Voici un épisode des Lascars qui dépeint assez bien cette situation de harcelement de rue mais de manière inversée!

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=lXRdYnYQ69k

  • Dolly DLV dit :

    Merci Diglee. J’kiffe ton humour.

    Même en pantalon je me suis fait emmerdée hier (et il était pas spécialement moulant) !

  • Moklo dit :

    Coucou !

    Pas lu tous les commentaires, mais juste assez pour voir que je ne suis pas le premier homme gay égalitariste qui passe par là…

    Bref, juste pour dire que je soutiens, que la lesbophobie, la transphobie, la biphobie et l’homophobie que je connais mieux découlent toutes du sexisme pour des raisons évidentes (hiérarchisation culturelle des sexes, genres et stéréotypes), et que c’est une lutte d’éducation et sensibilisation que nous devons mener tous ensemble. Pas femmes et LGBTQIA, mais tous.

    Pour les témoignages (le nom sérieux de l’anecdote que l’on pense potentiellement éclairante):
    -quand je me trouve à côtoyer des hommes avec des comportements lourds ou sexistes, je me fais un devoir de leur rendre la pareille en leur exposant le pourquoi du comment ensuite. A mon avis c’est une approche assez efficace, parce que déstabilisante dans un premier temps. Un homme drague lourdement une femme dans la rue ou le métro ? Homme sensible à la cause, drague-le lourdement, dis lui que la façon dont il s’habille c’est clairement parce qu’il veut qu’on lui donne du plaisir, que si il lui arrive des choses dans une ruelle il l’aura bien cherché. Se sentir concerné, ça calme.
    -quand je trouve une femme belle, en général ou un truc particulier chez elle, je lui dis. Avec un sourire, les mains visibles, et en reculant un peu après avoir attiré son attention. Et en commençant par « Excusez-moi (je sais donc que je peux déranger), c’était juste pour vous dire (donc rien d’autre) que… ». Pas la peine de dire que je suis gay, je sais que des pleins d’hétéros simplement sensibles à l’esthétisme et désireux de faire plaisir gratuitement aux gens aimeraient pouvoir le faire aussi sans recevoir de méfiance. Moi j’m’en fous qu’on exprime de la méfiance, je le sais que je suis grand, baraqué et impressionnant, c’est normal et ça ne diminue pas l’estime que j’ai de mes techniques pour draguer les mecs, alors autant simplement montrer aux femmes que ça existe aussi, la gentillesse désintéressée ^^
    -quand j’ai des problèmes dans la rue, ou même ailleurs, c’est soit du racisme (ma barbe fait parfois penser aux gens que je suis arabe et/ou musulman, qu’ils considèrent ça bien ou pas bien), soit de l’homophobie (cheveux longs, couleurs parfois vives, ou tout simplement parce que je suis avec mon chéri), mais ça revient quasiment à la même connerie: des gens qui tirent des conclusions juste en voyant une autre personne et décident, pour une quelconque raison (souvent l’instinct de groupe: soyons tous unis contre un ennemi commun, on en sortira plus proches… c’est un peu la même dynamique que sur cette page finalement, exprimée de manière moins civilisée), de lui en faire part avec violence, moqueries, condamnation, expression de jugement aussi dévalorisant que purement subjectif… franchement, je pense que pour régler tout ça d’un coup, en plus d’exposer comme certains hommes sont cons et malveillants, il faudrait tout simplement rappeler les principes fondamentaux « ta liberté s’arrête où commence celle des autres » et « si ce que tu as à dire n’est pas plus beau/positif/constructif que le silence alors tais-toi ». Ca marche aussi avec les actes d’ailleurs.

    Bonne continuation 🙂

  • Simon dit :

    Pour mon cas en temps qu’homme, j’ai vu des harcelement de rue, surtout une fille qui était bourrée que je ne conaissais pas, mais que plusieurs homme avais remarqué et qui commençais a s’approcher d’elle. Je me suis rapidement mis a côté d’elle et je l’ai emmené jusqu’a ma voiture. (parcque les mecs continuais a nous suivre).

    Une fois dans ma voiture, et elle sous le choc d’avoir éviter ce harcelement, je lui demandé ou elle habitais pour pouvoir la reconduire chez elle saine et sauf. Toujours un peu dans les vapes elle avais fini par s’endormir sur la banquette arrière, alors devant chez elle, je suis allé demander a sa mère si je pouvais la porter dans son lit, ce que j’ai fait.

    Je n’ai laissé aucun nom car je considère que c’est pas normal de se faire harceler et que par principe, je viendrais en aide a tout harcelement.

    Je suis un homme et je trouve ça anormal que certains se comporte de la sorte, et qui rendent la vie des dames si difficile. Je trouve qu’il est normal d’aider ces femmes, qui comprend ce type d’agressement. Je prefère agir dans le doute que de voir ces souffrances se créer.

  • Niko dit :

    Ma petite amie m’a donné le lien de cet article, mais je ne m’attendais pas à voir ça. Je ne pensais pas que ça pouvait être à ce point. Le plus choquant reste le dialogue avec ce frotteur qui trouve ça normal. Je frotte mais je respecte les femmes, et puis quoi encore ?
    Quand on dit que certains ne pensent qu’avec leur entre jambe, j’ai l’impression que c’est vrai.
    Ce qu’il faut c’est que les témoins ne laissent rien passer, qu’ils viennent aux secours de ces personnes et leurs assurent leurs témoignages pour pouvoir porter plainte.

  • Mélanie dit :

    Bonjour Diglee,

    Et merci pour cet article.
    Voici pourquoi j’avais besoin que tu en parle :
    Je ne vais plus à Paris.
    Depuis que j’ai arrêté d’y travailler, j’ai aussi arrêté d’y voir les gens que j’aimais.
    Je prends le train seule pour venir (des Yvelines, le trajet est rapide). Mais dès que je pose un pied sur le quai de Montparnasse, la gène survient. Alors je marche en faisant de grandes enjambées. Je me tiens droite, les écouteurs dans les oreilles. On ne peut même pas dire que je m’habille de façon provocante (bottes plates, jean, t-shirt, blouson, le tout noir). Mais je vais toujours croiser un regard torve, un sourire en coin, quelqu’un qui se retourne sur mon passage.
    Éventuellement m’insulter si je ne répond pas à son ‘compliment’ par un merci ou un sourire. Même si ce compliment lui-même me met mal à l’aise.
    Chez moi je m’habille comme j’en ai envie, alors que j’habite dans un village dit « de vieux », jamais eu de soucis. Je ne me souvient pas non plus avoir été accostée à Londres (sauf par UN sdf).
    Je ne vais plus à Paris, et mes amis me manquent… mais la gène est devenue de la peur.

  • sept-épées dit :

    Merci pour ce post. Prise de conscience, à 28 ans cette fois. J’avais l’habitude de répondre par l’humour, je vais tenter (je dis bien tenter) de ne plus le faire et de m’affirmer.
    Sont oubliés dans ce post les susurrements dégueulasses à l’oreille dans le métro, tellement bas que tu te dis que c’est toi qui es parano. Et vu que personne d’autre n’entend, si tu gueules, tu passes pour une cinglée. « Harcèlement de rue », je retiens le terme. La rue est à nous… aussi!

  • Aloux dit :

    Merci pour cet article.
    Je suis un homme, et bien qu’ayant déjà eu connaissance de tous ces phénomènes de harcèlement sous ces différentes formes, on est loin de réaliser l’ampleur quand on ne le subit pas.

    Moi, j’aime les femmes, j’aime les regarder dans la rue. Je ne sais pas comment mon attitude peut être perdue, mais je trouve ça normal de regarder les gens, quels qu’ils soient, homme ou femme. C’est peinant de voir que beaucoup ne s’arrêtent pas là, et mènent des filles à se culpabiliser.

    Ça m’ouvre les yeux aussi, sur des attitudes, des remarques que moi-même prononce des fois, et qu’on n’imagine pas blessantes alors qu’elles peuvent l’être. Je vais tacher de veiller à comment je me comporte, pour rester dans le respect des femmes, et même essayer dans mes moyens de vous aider à le faire respecter.

    Bravo Diggle et bon courage à toutes.

  • Gaëlle dit :

    Merci pour cet article!

    Vivant en ville j’ai souvent eu à faire à ce genre d’harcèlement de rue. J’ai donc banni les jupes et les décolletés pour avoir enfin la paix. Malheureusement, je me suis bien vite rendue compte que même habillé comme un sac j’avais toujours droit à des remarques désobligeantes, victime d’une image de femme objet que je ne suis pas.

    Je me retrouve dans beaucoup des témoignages, ayant moi aussi essayé plusieurs techniques pour éviter ces propos (être polie, tirer la tronche, mal répondre et j’en passe) et n’ayant jamais trouvé la méthode idéale anti gros lourds.

    Quand j’en parlais parfois autour de moi certaines personnes m’accusaient d’exagérer, que la réalité n’était pas aussi moche. Lorsque qu’enfin je suis tombée sur le reportage d’envoyé spécial j’ai pu me rendre compte que je n’étais pas la seule dans le cas, bien au contraire et qu’on prenait enfin cela au sérieux.

    J’espère qu’avec de genre de mobilisation, un changement de mentalité s’opérera, il est grand temps de pouvoir marcher la tête haute dans la rue quelque soit notre tenue!

  • Marina D dit :

    Oui société dégueulasse… Même si on veut nous faire croire le contraire:

    Interrogé sur le fait que les auteurs d’agressions sexuelles, punies de cinq ans d’emprisonnement, peuvent faire l’objet d’une contrainte pénale, Dominique Raimbourg, a répondu lundi à la presse (Le Figaro était présent): «Il y a des infractions sexuelles qui ne signalent pas un ancrage dans une délinquance particulière». La contrainte pénale pourra donc concerner, par exemple, «un oncle qui, à la fin d’un repas de famille un peu alcoolisé, a un geste déplacé envers sa nièce». Mais, dit-il, «des personnes qui agressent sexuellement des femmes la nuit, c’est grave et cela peut justifier l’incarcération».

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/27/01016-20140527ARTFIG00098-le-rapporteur-de-la-loi-taubira-accuse-de-derapage-sur-la-pedophilie.php

  • Amélie dit :

    Perso je ne peux pas marcher dans la rue sans entendre au moins une fois « hey mamoiselle … t’es charmante » etc, mais même si je pense qu’il faut sensibiliser les hommes (qui ne se rendent pas compte du malaise dont ils sont la cause), je vois très mal le lien entre une « éducation genrée » et des mecs qui sont justes « mal élevés » !! C’est un combat intéressant, mais faut pas tout conforndre !

  • Baaast dit :

    J’ai décidé de jouer l’avocat du diable !!!!
    (même si je ne tolère évidement pas ce genre d’agressions)

    En été quand la nuit tombe et que tu te fais piquer incessamment par les moustiques il y a 2 solutions :

    – Soit tu buttes tous les moustiques de la région.
    – Ou alors tu t’enroules dans ta couette pour te protéger des piqures, en attendant que l’hiver arrive, bien qu’il fasse très chaud.

    Je ne te sens pas l’âme experte en génocide et je suis pas trop sûr que les moustiques vont changer leurs comportements avec un joli dessin.
    Du coup, ne penses tu pas que c’est à toi de changer de vêtements ?

  • Hailye dit :

    Hello,

    Harcèlement de rue… c’est fou comment mettre un nom sur un phénomène présent dans la vie de 95% des femmes le rend encore plus GRAVE.

    Je viens de quitter la France, où oui, le harcèlement de rue est juste quotidiennement présent. Où vouloir sortir sapée rime avec préparation psychologique à l’interpellation multiple et désagréable.
    Malheureusement je ne pense pas que le problème est Français.

    Je vie actuellement à New York et voyez vous, les 2 seules fois où j’ai porté une jupe ou une robe (oulala grosse provoc !!) rebelotte je me suis crue revivre en France… Interpellations en tout genre, sifflements, klaxon dans la rue sauf que cette fois je ne comprenais pas tout ce qu’ils baragouinnaient.

    Je ne sais pas quel est leur problème, s’il vient de la télé/éducation mais je ne souhaite en aucun cas leur trouver une excuse, il n’y en a pas.
    Le problème est peut être que le harcèlement de rue passe pour la plupart des hommes comme une petite mésaventure, un évènement sans conséquence et sans gravité. SAUF que SI messieurs, c’est grave.
    C’est GRAVE de se sentir épiée avec arrière pensée, d’être mal à l’aise quand on sort seule. C’est GRAVE que nous ayons, au fil des années, été capable nous les femmes, de nous parer d’un masque d’abstraction totale de notre environnement de façon à nous protéger de tels harcèlements.

    Sur ce, je partage cet article sur mon mur Facebook en espérant apporter une lueur de prise de conscience à certaines et certains.

  • Merci pour ton article ! Je suis partie un mois au Japon, on peut se mettre en jupe, en short personne ne nous calcule ! ça fait du bien, on se sent revivre. Mais à Paris, je n’y arrive pas : je suis toujours en pantalon.

  • Elisa dit :

    Je ne sais pas pourquoi j’écris, peut-être parce que depuis que j’ai lu ton article hier soir dans mon lit, je n’ai pas fermé l’œil. Peut-être que personne ne me lira mais je crois que j’ai tout simplement besoin de le raconter.
    Je m’appelle Elisa et j’ai 20 ans. Il y a 2 ans, alors que j’allais chez mon amoureux qui habite à 800m de chez moi, je me suis faite agressée. C’était un dimanche, à 13h. J’habite dans une petite ville de 11000 habitants et il ne faisait pas très beau, alors les rues étaient désertes. Alors que je marchais, emmitouflée dans ma grosse veste de laine et baskets aux pieds (pas du tout sexy, donc), un homme est venu vers moi pour savoir si je voulais une cigarette. J’ai refusé et quand je l’ai dépassé, il m’a violemment attrapée par derrière, bras plaqués contre mon ventre. J’ai eu le réflexe de lui dire de prendre mon sac, que je ne voulais pas de problème. Ce à quoi il m’a répondu, tout en s’attaquant à la braguette de mon pantalon « c’est pas ton sac qu’on veut ». L’espace d’un instant, j’ai été pétrifiée, d’autant plus qu’il a fait un geste à une voiture garée à 50m de là, qui a démarré aussitôt dans notre direction. J’ai hurlé… il a voulu mettre sa main devant ma bouche mais j’ai réussi à le mordre jusqu’au sang. Sur le coup, il m’a desserrée et j’ai pu lui asséner un violent coup de pied arrière dans les parties. Je suis partie en courant, poursuivie quelques mètres par l’homme dans la voiture qui voulait vraisemblablement me mettre dedans.
    Je me suis engouffrée chez mon homme, en larmes, tremblante. Je suis allée avec mes parents porter plainte pendant que mon homme les cherchait dans la région en voiture. J’ai dû montrer mes bleus, raconter maintes et maintes fois, où étaient ses mains, ce qu’il me disait… mais aussi passer des tests médicaux, car j’ai eu son sang dans la bouche.
    Ca fait deux ans. Et il n’y a pas un jour où je n’y repense pas. J’ai depuis beaucoup de mal à sortir seule, je suis devenue parano, je ne supporte plus qu’on me fixe. J’essaie de me cacher derrière un masque superficiel, naïf, détendu, alors qu’on ne vit plus pareil après un tel événement. On est continuellement poursuivie par une angoisse, pour soi, mais aussi pour ses proches, et toutes celles qui ont/auront moins de chance… J’ai l’année suivante contracté une sale maladie, sur laquelle je ne m’attarderai pas ici mais que je devrais traîner toute ma vie. Et je suis sûre que cela a un rapport avec l’état dans lequel cette agression m’a mise. Avant cette dernière, je n’avais même presque jamais eu de rhume.
    Je ne raconte pas ça pour qu’on me plaigne. Je le raconte parce que, ce jour-là, j’ai hurlé à m’en casser la voix. Je sais qu’on m’a vue. Mais personne n’est sorti. Si on veut que les choses évoluent, selon moi, nous avons besoin d’un sérieux regain de solidarité. On est tous témoins, un jour où un autre, du genre d’agressions que tu décris et je suis convaincue que nous pouvons, que nous DEVONS agir. Car ce genre de « petites choses », sans soutien d’autrui, est tout simplement destructeur.

    Bisous Diglee, merci de vouloir faire bouger les choses. <3

    elisa (IG : elisa__p)

  • Aizen S dit :

    Perso, il faut juste débarrasser la société de ces personnes abjects et ( mot qui démarre par F et qui finit par K, il est plus utilisé dans la vie que FacebooK) , et le souci est réglé… malheureusement il y en a beaucoup trop rien qu’à Paris… maintenant, il ne faut pas confondre politesse et drague… ( la politesse est tellement rare ces temps ci lol ).

    Maintenant, en tant qu’homme, je vois ces choses là assez souvent. Si je peux vous donner un conseil, ce serait de friendzoner la personne qui vous harcèle, et de la virer de vos contacts par la suite.

  • Rashel dit :

    Salutations.

    Tout d’abord, le sempiternel immense merci pour cette petite BD et ces liens très instructifs. Je ne savais pas qu’on appelait le phénomène « Slut Shaming », par exemple.
    Quoi qu’il en soit, je tenais aussi à ajouter une chose…

    Le sexisme passif dont les femmes subissent les effets tous les jours, il est bien plus vaste encore que ce que les gens essaient de cerner.
    Homophobie, transphobie, hétérophobie, peur de gros, peur des hommes, stigmatisation des femmes qui se veulent sexy, toutes ces choses ont deux points communs : ce sont des phénomènes très répendus passivement, et ils sont donc considérés comme « admis ».

    Une petite anecdote…

    Je suis une transsexuelle male to female. Androgyne, car la Nature m’aura dit merde plus d’une fois. Dans la rue, je ne m’assume pas, car je suis terrorisée. Et je vais expliquer pourquoi avec une anecdote parmi d’autres.

    Pendant un temps, je donnais des cours à domicile. Ayant de faibles revenus, je devais prendre les transports en commun. Pas les moyens de payer l’essence et le parking, tout ça tout ça. Donc marche, métro, boulot, l’habituel.
    Sauf que quand on ressemble à un être entre les deux sexes, même vêtu masculinement, y a toujours des cons.

    Pour aller vers le métro, je devais passer devant une barre d’immeubles. Une zon