Revolutionary Road



(la musique pour accompagner la lecture c’est par là)

Revolutionary Road :
Voilà bien un film qui nous a opposé Renart et moi.

Après la séance, on en a débattu des heures.

Je vais vous donner mon point de vue.

Attention, si vous n’avez pas vu le film, je ne vous conseille pas de lire ce qui suit

Pour ma part, du début à la fin, je suis contre April. Je ne vois que sa névrose égoïste, sa dépression qui la tient prisonnière d’un malheur inexistant. Dès la première scène de leur vie de couple, elle fait une scène à Franck, parce qu’elle a honte de sa prestation d’actrice. Parce qu’elle a honte de ce qu’elle est, de ce qu’elle est devenue, elle fait un transfert sur Franck, qui devient alors l’objet de toute sa haine.

Il est évident que leur passion a disparu.

Il est évident qu’elle n’a pas du tout la vie dont elle avait rêvé en choisissant Franck.
Moi aussi j’ai des rêves de « grand », de passion, j’en avais même fait un roman. Et pour autant je ne peux m’identifier à une telle nevrose.
La seule solution qu’elle trouve à son malheur : la fuite. La fuite à Paris, alors que ni l’un ni l’autre ne parle français. A Paris, Franck cesserait de travailler pour trouver sa vocation.
Alors qu’elle est celle qui dépérit de voir sa vie devenir si banale, elle arrive à se servir du soit disant malheur de son mari comme argument pour leur voyage. Je deteste les gens qui se servent des autres pour crier leur propre malheur.

Je trouve cette décision totalement naïve d’une part, et égoïste surtout. Elle a deux enfants à élever, elle n’est plus la seule maitresse de sa vie, elle a des responsabilités qu’elle doit assumer. Couper court à leur seul revenu d’argent parce qu’elle n’a pas la vie dont elle rêvait adolescente, c’est un risque incroyablement naif. Comme si leurs problèmes d’adultes allaient disparaître dans un pays étranger.

Pour moi, Franck a presque toujours la bonne attitude : il arrive à poser ses limites, malgré l’autorité destructrice d’April. Il arrive à s’affirmer en tant qu’homme, même si au départ il a trop peur de l’affronter et tente de retrouver de la passion chez une jeune secrétaire. Mais elle le terrorise. Elle joue avec lui pour mieux oublier que c’est elle même qu’elle déteste. Au point de rejeter la vie qu’elle porte.

Je comprends sa détresse.

Mais elle ne m’émeut pas.

Je comprends ses rêves, mais il est un moment dans la vie où nos rêves évoluent : elle n’est pas à la rue, elle a un mari attentionné (je n’ai pas dit qu’il était parfait, n’oublions pas la trahison) et des enfants, dans une belle maison. Si ce n’était pas à cette vie qu’elle aspirait, il fallait avoir le courage, au départ, de la rejeter : ne pas se marier, ne pas s’installer dans une belle maison, chercher un autre homme : là, ses pulsions égoïste auraient au moins été légitimes parce qu’assumées. Au lieu de ça, elle saute pieds joints dans cette vie calme et lisse, pour ensuite la rejeter en bloc, et mettre en péril tout ce (et ceux) qu’elle a construit.

Voilà pourquoi je n’ai pas pu un seul instant être de son côté, même si ma féminité comprenait ses impulsions.
Pour moi il s’agit d’un cas clinique de dépression, sous couvert d’une révolution de la condition féminine. Au lieu d’essayer de sauver son couple, elle essaie de le fuir, et ne vois pas un seul instant qu’elle est aussi responsable de leur déclin d’une certaine façon.

Voilà.

D’où l’intérêt de les les faire crever fous amoureux dans Titanic : pour qu’ils ne découvrent jamais ce qu’ils seraient devenus en fuyant ensembles : deux personnes avec une conception de la vie totalement différente, qui tentent de se rassurer en se souvenant de la passion aveugle de leurs débuts….

Renart en parle de son côté, si vous voulez un autre son de cloche! ^^

Commentaires

  • milk dit :

    Je veux aller le voir avec mon chéri (et quand j’ai vu ta note, je me suis dit « ok c’est exactement ça que j’imagine qu’on va sortir du cinéma »; d’ailleurs, rien à voir, mais 1 an après l’avoir vu on est toujours en train de débattre sur le Labyrinthe de Pan, et là je referme la parenthèse)
    Mais je veux lire le livre d’abord. J’ai lu ton avis et celui de Renart. Très intéressant, ça me donne encore plus envie d’aller le voir maintenant 🙂

  • milk dit :

    « c’est exactement comme ça que j’imagine », et pas « que ça ».

  • Tacite-urne dit :

    breathe, just breathe

    salut, j’ai bien lu ton commentaire et je me demande est ce qu’au final ta position n’est pas exactement celle que combat April: l’idée qu’il faut forcément avoir une vie ranger, tu parles de responsabilité et de devoir, mais son désir de changer de vie ( ou plutot de vivre tout court) est-il réellement incompatible avec ses « responsabilité »? après tout le voyage est préparé, elle y prépare ses enfants. Tu analyses toutes ces actions comme une conséquences de sa dépression et de sa névrose et donc en les « condamnant », moi je les perçois comme une tentative pour justement tenter de sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve? et puis peut-on parler de névrose lorsqu’on souhaite vivre autre chose ou plus passionnement? pour prendre un exemple, je me crois pas que Christopher McCandless(Into the wild) puis être qualifié de névrosé, lui aussi avait des responsabilités envers ses parents, il a fait une choix, un choix que la société n’approuve pas car c’est un comportement de marginaux… pour moi c’est deux personnage sont l’archétype d’un désir profond de vivre de « sentir les choses »… mais je conçois/ ou je me convains comme Franck qu’on puisse vivre une vie ranger et être parfaitement heureux, le problème c’est que le film laisse planer le doute sur le personnage de Frank … est-il vraiement heureux dans cette vie….mais je suis d’accord avec toi sur un point, c’est un film magnifique …

  • diglee dit :

    Non, je ne suis pas d’accord: pour moi les raisons de son départ ne sont pas une envie de changer de vie, elles sont dues à un rejet d’elle même.
    Pour moi, de toute façon, elle est seule du début à la fin, car ce genre de personne de peut pas entendre l’aide qu’on lui porte. Pour moi c’est le portrait d’une bipolaire, et non d’un couple à la dérive. C’est le mal-être d’une bipolaire, et non une femme avec des rêves bafoués.
    Mais comme elle est victimisée par la mise en scène et l’histoire, on se doit d’être de son côté, et Franck passe pour un lâche, alors que sans sa raison ils auraient peut être tout perdu.

    Enfin, de toute façon je ne me relancerai pas dans le débat que j’ai déjà eu avec Renart! ^^

  • déborahmia dit :

    Au cas ou j’irais le voir, je préfère me contenter de tes super dessin pour le moment!

  • Patrick dit :

    Bonne idée que de faire une critique en duo… deux sons de cloches…

  • Alrik dit :

    ^^

    Diglee, une passionnée du cinéma…
    Lire chacune de tes critiques est un ravissement très chère!!

    Sinon, tu n’as pas eu mon mail ou tu n’as pas eu le temps de me répondre? (pour l’IRL au Moulin Joli en février, cf mon blog???)

  • Arno dit :

    Mhhhh

    Il a un petit air a la Johny Depp ton coupaing c’est vraiment classe.
    Tu m’a donné envie de voir le film pour me faire ma propre opinion, allé je file…

  • Laëtitia dit :

    Pas tout à fait d’accord 😉

    Bonjour Diglee, même si je suis très régulièrement ton blog, je fais ici mon baptème de commentaire !
    J’ai vu ce film hier soir et je viens de lire ta critique. Je partage ton opinion sur certains points et sur d’autres moins 😉 Ce qui me frappe et qui n’a pas été souligné, c’est que cette envie de vivre intensément, de « ressentir des choses » vient à l’origine de Franck ! C’est ce qui séduit April de prime abord, elle dit qu’elle n’a jamais rencontré quelqu’un comme lui, tu te souviens ? Donc voilà au fond ce qui me gène, c’est que même si on peut reprocher à April un équilibre psychique fragile, et une certaine légèreté face à ses responsabilités… ce rêve auquel elle s’accroche, c’est quand même Franck qui lui as fait miroiter pour l’oublier par la suite. Qu’en dis-tu ?

    Sinon, chapeau ! Joli coup de crayon et un regard tout frais sur la vie que tu te dois de conserver 🙂

  • Maëlle dit :

    haaa le temps qui passe…..

    Bonjour Maureen…!
    J’ai lu le comm de renart et le tien à propos de ce film…
    A mon avis cela traite simplement de la vie de couple, de l’homme et la femme, de cette éternelle imcomprehension que meme tres amoureux et proche on ne disolvera jamais…
    Et tant chaque cas il n’y a jamais qu’un coupable et qu’une personne qui déclanche le malaise… Le malaise est souvent là des le debut mais comme tu l’as bien dit au debut on le voit pas ou moins.
    Et puis il est prouvé que bien souvent on reste avec une personne pour toutes sortes d’encrages psychologique….

    Rien n’est facile, surtout pas de tout balancer quand on se rend compte que ça ne va plus…si on aime un tant sois peu l’autre…on éspère toujours…mais au final on ne change jamais et surtout faud arreté de croire qu’on peut qu’on arrivera a changer l’autre au fil du temps!

    la vie est faite de deception et faud etre solide pour y survivre sans en souffrir parfois affreusement….

    Voilà quand à moi ça m’a pas donner envie de le voir du tout ce film
    je vois deja sssez de couple dans ce cas de figure et j’ai pas besoin de me rappeler que ça risque aussi de m’arriver.

    Te fait un gros bec possitif!

  • Maëlle dit :

    orthographe

    sorry mon comm spontanément écrit est bourré de faurtes!
    milles excuses!

  • ANGIE dit :

    Depucelage du commentaire

    C’est la 1er fois que je met un commentaire sur ton blog.
    Pour commencer, Je le trouve MAGNIFIQUE !
    Tu es une fille bourée de talents et de classe.
    Je t’admire énormement du haut de mes 16 ans.
    Tu fait même partit (non ce n’est pas abbusif) de mes modèles.
    Si à ton age j’aurai ne serait-ce qu’un quart (Si-si !) de ce que tu as, je serais COMBLÉE.
    Voila déclaration d’amour faite. Tu doit surement te dire que je suis une pauvre petit ado attardée.
    Mais je t’admire vraiment !
    (:
    La bise !

    Ps: Ton sac a l’air magnifique ! Sa serai simpa de dire ou tu l’as deniché. J’en cherche un corp-et-âme comme sa !
    PPs: Désolée pour les fautes. =p

  • Nanou dit :

    Et vous, que voulez-vous faire de votre chienne de vie ?

    Bonsoir !

    1er commentaire sur ton blog (très sympa !)pour moi aussi.

    Très touchée par ce film, j’ai posté un billet de mon côté lundi… Je me permets de le remettre ici (en partie), tu verras que je perçois cette histoire sous un angle un peu différent 🙂

    « (…) Hier, je suis allée voir « Les Noces rebelles », ou « Revolutionary road » (titre original), de Sam Mendes : j’ai tout simplement été bluffée. Certes, je me doutais bien que ça ne devait pas être une daube (un Golden Globe de la meilleure actrice pour Kate Winslet, ça peut être un indicateur), et le synopsis me plaisait bien (en même temps je suis pas maso : je vais rarement voir un film qui risque de ne pas m’intéresser). Mais je ne m’attendais pas à être aussi touchée.
    (…)
    Et c’est justement cette volonté de changer de vie d’April (alias K. Winslet) pour essayer d’arriver à quelque chose qui lui ressemble qui m’a fascinée. Tout autant que les peurs de son mari (Franck, alias L. di Caprio) et les excuses, bonnes ou mauvaises, qu’il met en avant pour retenir la femme qu’il aime dans un univers confortable qui lui convient, à lui.

    Qui doit faire des concessions quand l’un des deux n’est pas heureux ? Faut-il continuer comme avant, ou essayer de commencer autre chose, quitte à se tromper ? Peut-on condamner l’un à s’enfermer dans une vie dans laquelle il ne se reconnaît pas ? Ou bien obliger l’autre à vivre une existence qui lui fait peur ? Et peut-on se permettre de juger celui qui est prêt à entraîner les autres dans son désir excessif d’autre chose, ou plutôt l’autre, qui parle d’une vie rêvée mais n’est pas capable de l’affronter ?

    Certes, l’époque ne facilite rien (je le rappelle, on est dans les années 50), mais ce genre de remise en question reste d’actualité.

    Voilà donc ce sur quoi je gamberge, cogite et médite depuis hier soir. Remarquez, normal que ça fasse écho en moi ; non pas par rapport à l’évolution du couple, mais plutôt par rapport à ce que j’ai envie de faire de ma vie. Vers quoi ai-je envie d’aller, pourquoi, comment, etc., est-ce que je me reconnais dans cette vie, bref, tout un tas de questions métaphysiques.

    Et vous, que voulez-vous faire de votre chienne de vie ? Faites-vous partie des chanceux qui sont déjà sur un chemin qui leur ressemble (dans ce cas, vous êtes un(e) petit(e) veinard(e)), ou avez-vous le sentiment de passer tout doucement à côté de ce qui, peut-être, vous permettrait de vous épanouir (quitte à vous planter, c’est malheureusement le jeu) ? »

    Mais tout dépend de ce que l’on a vécu, de la période actuelle de sa vie etc, etc. Comme je suis célibataire et n’ai pas encore d’enfant, j’ai tendance à penser de manière « indépendante » (forcément, je n’ai pas de concessions à faire de ce côté-là).

    Voilà voilà !

  • Nina dit :

    J’ai vu le film aussi hier entre amies (j’ai ton âge)… on avait toute la même tête… la votre quoi…

    1er constat : ça nous a rappelé les disputes de nos parents.

    2eme constat: je suis davantage d’accord avec ton Renard. April a tout fait pour les sortir de ce merdier, elle incarne la femme moderne. Franck était surement dans le même esprit qu’elle … au début… Il a tout gâché en allant voir ailleurs, en acceptant NAIVEMENT (oui il est naif comme tous les hommes ; mais pas cette naiveté féminine du genre « ahh ouai ». La naiveté du genre « je suis conscient que c’est mal j’y vais quand même and so what je suis un mec il peut rien m’arriver je peux toujours sauver le coup… » Bref je m’emporte…

    Last but not least : maintenant je me pose pas mal de questions sur le couple… le mariage, la routine ça gache tout ??? Qu’est ce qui cloche ??? HELP

    PS : J’adoreuuuuuuuu ton blogeuuuuuu

  • clémentine dit :

    bonsoir !

    Bonsoir !!
    C’est le baptême du commentaire pour moi aussi.
    Tout d’abord, superbe blog, frais, et joli !
    Je n’ai pas vu le film, mais l’idée d’une critique croisée est une bonne idée, et ça me donne envie de le voir dès ce week-end.
    Je donnerai mon point de vue après !
    à bientôt !
    bises

  • Vinc' dit :

    First Com’ !

    Un tout premier commentaire pour moi aussi, même si je suis ton blog depuis pas mal de temps (et que je trouve que tu es pleine de talents).

    Pour ma part je serais plus du « côté » de Renard. Nous jugeons le film selon le prisme de nos propres aspirations, en fait : pour beaucoup d’entre nous il ne nous apparait pas comme une torture d’être une femme vivant dans un quotidien sécurisant, avec un mari plein de charmes et d’avenir, deux beaux enfants, des amis aimants et une belle grande maison blanche. Mais April a-t-elle déjà rêvé de ça ? Non. Ce ne sont pas ses aspirations : nous l’apprenons assez vite. Et comme déjà souligné, Franck la séduit par son petit côté anticonformiste. En lui promettant la lune.

    Comment réagiriez-vous, mesdames, si demain un beau mâle vous assurait qu’il vous emmènera vivre aux Caraïbes en dansant le tcha-tcha toute la journée, et que 2 ans plus tard vous vous retrouviez à Dunkerque dans l’appartement de la belle-mère, et que votre grand aventurier du début faisait tout pour que la situation perdure ? Mal, je suppose. Ca n’a rien de comparable ? Moi je pense que si.

    Comme April le raconte plus tard dans le film, elle s’est fait « avoir ». Avoir par Franck, qu’elle ne reconnait plus et pour qui elle n’éprouve plus d’affection (il s’est mué en un homme qu’elle n’aurait jamais épousé). Mais aussi par la société (elle dit bien qu’elle est tombée enceinte presque par malchance et qu’ils en ont fait un deuxième pour se convaincre que le premier n’était pas une erreur). Dans les années où se passe le film, l’avortement était loin d’être une option facilement envisageable, voir paraissait « monstrueuse ». Je pense qu’April transposée à nos jours n’aurait jamais eu son premier enfant.

    Bref, moi je vois plus le film comme l’histoire d’une femme libre, moderne, ayant des aspirations atypiques, qui s’est fait avoir par un séducteur et par la société. Toutefois je nuance : oui, je crois que la double lecture est totalement possible, qu’on peut aussi comprendre les raisons de Franck et qu’on pourrait qualifier les aspirations d’April d’égoïstes ou de puériles. Mais au moins, elle ne cache pas ses désirs (mêmes s’ils ne sont pas conformes aux stéréotypes sociaux) et se refuse d’abandonner totalement ses rêves.

    Au final, la comédienne médiocre du début reste ce qu’elle est, et se résigne à ne pas jouer un rôle qui ne lui convient pas plus longtemps (cf fin). Elle refuse l’hypocrisie et prend toujours aussi mal l’échec, en quelque-sorte ^^
    April n’a pas changé (à part sa perte d’espoir), à l’inverse de Franck qui a retourné sa veste.

  • NA NA NA NA NA NA !! J’ENTENDS PAS ! JE LIS PAS !!!!

  • Virgo dit :

    Ah! Diglee tu me fais rire avec tes grands mots, bipolaire, nevrose mais sais-tu vraiment ce qu’est la depression? Je ne savais pas que tu etait une illustratrice doublee d’une psy. Nous sommes enfin saufs. Seulement April ne montre aucun signes indiquant qu’elle est bipolaire. De plus il y a une chose que l’on apprend quand on grandit. La Compassion. Meme si cette femme souffrait de nevrose ce ne serait pas en lui jettant des pierres que cela l’aiderai. Je n’aimerai pas etre une de tes relation. Les faiblesses de l’ame humaine ne semble pas pardonnees chez toi. Je suis entierement avec la tres bonne analyse de Taciturne. Tu repenseras a ce film dans 15 ans quand tu auras fait ta vie. Peut-etre apres avoir mis plusieurs de tes reves de cote et que tu seras sortie de ton cocon, peut etre ne trouveras_tu plus April si nevrosee.

    Ahahaha, j’en ri encore… Bipolaire. 🙂 Je ris!

  • Virginie dit :

    Bonjour Diglee, ton travail est formidable, tu as énormément de talent.

    C’est également mon premier commentaire alors queje passe te voir plusieurs fois par semaine. Je ne moi même pas convaincu qu’April soit Bipolaire! Mais c’est surtout le jugement dur que tu infliges à cette héroine. Un fait important dans le film qui m’a marqué : c’est le peu d’informations que communique Franck à April. Souviens-toi de la scène du restaurant où elle apprend devant leurs ami(e)s que finalement il ne vont plus déménager! Et la manière de Franck de changer d’avis dès qu’il a une petite opportunité d’évolution dans la boîte où travailler son cher Papa. L’égoïste est bien entendu Franck qui en plus de ça, baise une assistante dont il n’a rien à faire.

  • diglee dit :

    aaaah je savais que j’allais m’attirer les foudres de tout le monde.

    Virgo> oui, je connais la dépression, mais toi, en revanche, tu ne connais pas ma vie. Je donne mon avis, sur une histoire FICTIVE qui est faite pour nous faire réagir.
    Désolée d’avoir un avis différent, et d’utiliser d’aussi grands mots que « femme moderne » « espoirs dechus » et « idéaux ».
    Pas besoin de me répondre avec autant de cynisme et d’assurance, ce n’est vraiment pas le but de ce post.
    Mais il semblerait que le ton de mon blog m’interdise de donner mon avis sur des psychologies qui me touchent et me révoltent.

  • maud dit :

    Bon ben, je vais aller le voir. et on débat après ^-^

  • isacile dit :

    Ca me rappele un peu « Mme Bovary » dans un certain sens ce film…j’ai aussi beaucoup aimé,je partage plus l’avis de Renart mais c’est intéressant de lire ta version!

  • Stéphan dit :

    Bonsoir,
    Je t’invite à revoir ce film en prenant en compte tous les commentaires que tu as eu jusque là.

    ce film n’est pas la pour poser un jugement, mais il amène une reflexion, une introspection sur nos vies actuelles ou futures.
    Je pense qu’on ne peut pas se contenter de rester en surface du film,il me semble que tu n’est pas allée chercher tres loin ton avis sur la question. Es ce que tu t’es bien mise à la place des deux personnages, as tu essayé de ressentir ce qu’ils vivent?
    Toi qui as choisi une vie d’artiste indépendante , marginale, avec un métier qui te passionne, peux tu te permettre de juger April qui elle ,’as pas réussit à vivre de sa passion (ndlr actrice). Tu la qualifie d’égoiste alors qu’elle cherche seulement à faire le bonheur de son mari.
    Elle veut qu’il s’épanouisse, et qu’il fasse ce qu’il aime, pour qu’il soit fier de ce qu’il fait et de ce qu’il est.
    Je pense que pour apprécier et voir ce film, il faut être plus ouvert d’esprit, et essayer de comprendre ces deux personnages , plutôt que de trancher net comme tu le fais. La définir comme une névrosée ou une bipolaire est un raccourci un peu facile je trouve :
    pour moi il ne s’agit que d’une femme étriquée dans sa vie de mère au foyer qui veux juste retrouver le chemin du bonheur qu’elle et lui ont perdu, quoi de plus SAIN comme aspiration??!!!
    effectivement qui ne veux pas le bonheur pour sa famille?

    Bien cordialement,
    steph

  • Jean dit :

    salut!
    Tu dis n’aller voir que des films en VO, c’est tout à ton honneur mais si cela altère ta comprehension du scénar, je te conseille vivement de lire les sous titres.

  • diglee dit :

    Steph> c’est quand même insencé que, parce que j’ai un avis différent du votre, et du monde entier apparemment, on me demande de revoir le film, d’y re-réfléchir: j’ai intégré le film et y ai réfléchis des soirs entiers! pourquoi, parce que je suis a priori « contre » l’héroine, je devrais avoir tort et y re-réfléchir? Je n’ai pas dit que je condamnais le film, j’y ai juste vu autre chose, et notamment l’illustration parfaite de ce que je ne veux surtout pas devenir. Si vous viviez avec une femme comme ça, peut être ne la trouveriez-vous pas aussi attachante.

    mais bref, je suis assez étonnée de voir qu’il est mal vu d’avoir un avis qui va contre l’avis général, et qu’on me demande de repenser ma critique, le but d’une critique étant de synthétiser après mure réflexion notre pensée.
    On m’envoie des mails entiers pour me dire de revoir ma critique.

    Je n’ai pas besoin de revoir le film ou de repenser à ma conclusion! C’est un ressenti réfléchi que je vous livre, le film fait écho à certains moments de ma vie, à des gens que j’ai connu, et avec mon expérience, je ne peux absolument pas me ranger de son côté! Doit-on me condamner parce que mon avis diffère de celui de tous?
    Tout comme vous ne serez pas convaincus en revoyant le film de la dépression maladive d’April, je ne serai pas convaincue de son génie.

    Jean> Je ne comprends même pas ce message.

    Voilà, pour une fois que je donne mon avis, certains commencent à me parler avec agressivité et cynisme. Il faut croire que ma place de bloggueuse est établie, et que je me suis enfermée moi même dans un registre qui m’interdit la prise d’opinion.

  • ames dit :

    J’ai vu le film hier soir. Je suis plutôt « pour » April. (disons qu’en plus, y’a un écho dans ma vie actuelle! bref. (oui moi aussi je cours crier dans la foret! 😉 ))

    Je ne poste pas pour débattre, mais pour dire à quel point je trouve ça dingue que des gens t’expliquent que tu as tort !!
    HEHO !! Les gens! C’est un AVIS! Il n’y a aucune « vérité » mais que du ressenti! Personne n’a raison ou tort! c’est absurde!
    En plus ton avis est construit et justifié, Diglee, si tu me permets.
    Bref… J’espère que tu arriveras à passer outre le caractère insultant de certains commentaires (« revois le film », « lis les sous-titres » (non mais j’te jure!)) et nous livrer encore ton opinion à l’occasion en plus de tes dessins! ^^
    En tout cas, y’a pas à dire : ce film fait débat!

  • diglee dit :

    ames> oh merci, ton commentaire est adorable. C’est sur que ça fait débat, et que je suis apparemment la seule d’un tel avis, ce qui a l’air de gêner.

    Mais merci, ça me remonte le moral. ^^

  • Chapka dit :

    Dubitativement votre…

    Bon, je viens d’aller au ciné voir le film, je n’avait pas lu jusqu’ici la partie spoiled de l’article.
    Je viens de le faire… Alors, le film, parlons-en. Je n’ai pas du tout apprécié en sortant de la salle, il m’a fallut un peu d’appréhension pour en apprecier un minimum le sens, la portée. Car en sortant j’avais vraiment l’impression d’avoir perdu 2 heures à rester les yeux ouverts!

    Mais bref, après j’ai réalisé, le coté un peu, relations hypocrites, avec en plus à la fin l’autre qui demande de plus parler des wheeler, et le pépé qui éteint ses appareils auditifs.

    Quoiqu’il en soit, j’avais un peu la flemme de lire les commentaires, mais en fait je l’ai fait (Yes I can!!!), et donc en effet, très surprenant comme phénomène! Quand c’est pour rigoler des jolis dessins, OK, mais apparemment certains lecteurs n’en attendent pas plus de ce blog!

    Bref passons…PERSONNELLEMENT, j’ai trouvé ca très intéressant de lire les avis de tout le monde (les agressions en moins!), car moi figurez vous, que je suis CONTRE April, car bien que tout ce qui a été dit dans les commentaires (aspirations, soif de vivre et j’en passe…)je le comprends, le conçoit et le reconnait que c’est vrai, je la trouve égoiste, et pas assez à l’écoute de son mari, des besoins de sa famille. A un point qu’elle tombe dans une impasse pathétique! Certes Franck est en tort! mais elle est pire, et à la fin le lui fait d’ailleurs bien payé.
    Histoire vraiment bizarre! En fait je comprends pas le but de faire un film dans ce genre, est-ce pour faire réagir les gens? Moi ca me laisse dubitative au plus haut point, et beaucoup plus mitigé sur les persos que Renart et toi!

    Les gens Peace and Love tous les avis sont bons à prendre! et Diglee, je trouve ca bien que tu écrives un peu plus de textes sur ton blog!!!

    Bonne soirée! et merci de m’avoir fait plus réfléchir sur le film en donnant vos avis ^^ héhé

  • Chapka dit :

    Je me permet de reposter un petit commentaire, pour dire que ce film ressemble en effet, comme l’a dit une personne un peu plus haut, ENNORMEMENT à Mme Bovary, dans les aspirations des personnages, et leurs rapports et April… une vrai mme bovary!!! et je ne l’ai réalisé qu’en lisant les commentaires :), comparaison vraiment bonne!

  • sno dit :

    re juste

    Salut je ne sais pas si c une erreur mais mon commentaire a était efface.. Franchement si c un geste délibéré je serais vraiment déçu.. Je n’ai été ni vulgaire ni méprisante… enfin rien qui justifierai la censure…

  • pocaH0ntas ! dit :

    Même chose ici..

    Haha, ma mère et mon beau-père son entrain de débattre dans le salon aussi … avec des idées opposées, naturellement. Ma mère défend Frank et son chéri April… (ironie du sort, ma mère était et à encore tendance à être aussi enfantine qu’April..), mais bon, je vais pas m’attarder sur ce sujet.
    Je voulais juste pointer le doigt sur un truc: ON NE VOIT QUASIMENT PAS LES GAMINES !!! Chose intéressante dans le scénario et c’est certainement un choix très subtil, à mettre en rapport avec la discussion entre April et Frank sur la soi-disant erreur d’avoir eu des enfants.
    J’ai le sentiment que c’est comme si leurs enfants étaient « à part », ne faisaient pas tellement partie de leurs vies et étaient encore moins leur objectif ou leur raison de vivre.
    À mon avis, ils n’auraient pas trouvé le bonheur à Paris, parce qu’ils ne savaient déjà pas voir le bonheur chez eux. C’est un beau rêve, d’accord, mais tout dépend de quoi ça part. Etait-ce un projet de toujours, était-ce une fuite, est-ce une envie de changer de réalité?
    Ok, le bonheur est un peu.. instinctif, mais des fois il faut faire le choix d’être heureux, le choix de se poser un objectif dans le monde où l’on vit. Mon hypothèse est que s’ils avaient pu choisir de se consacrer pleinement à leurs enfants, ils auraient peut-être été plus heureux ! À la place de se réjouir pour un projet qui aurait certainement tourné en routine au bout d’un moment, ils auraient pu se réjouir de voir leurs enfants évoluer, grandir, changer…
    Mais peut-être qu’ils n’étaient pas prêt, peut-être qu’être parent était un bonheur en surface et une fatalité, au fond.
    Mais on ne peut que supposer, et espérer ne pas tomber dans le piège de l’insignifiance désespérante, mais dans l’insignifiance surmontée…

  • flo dit :

    J’ai vu Revolutionary Road ce week end, ai beaucoup aimé par ailleurs, et ta critique/réflexion sur le film correspond parfaitement au sentiment que j’ai eu en sortant de la salle, sans pouvoir mettre d’emblée les mots exacts sur ce à quoi je pensais…

    Pour moi le mariage Frank/Alice est un « mauvais mariage », qui n’aurait « jamais » du se passer puisque rapidement ils sont tous les deux malheureux, c’est le résultat d’une illusion. Pourquoi était-ce une illusion, justement parce qu’Alice était trompée par son terrain ou ses tendances psy. Je pense d’ailleurs que le sujet du film portait bien plus sur les maladies mentales (cf : le rôle de John, le fils de l’agent immobilière, le fou qui joue la conscience du couple Alice/Frank), que sur les années 50, les illusions de grandeur, « vivre intensément à la McCandless » ou « la femme moderne », même si à l’arrivée, le scénario, très riche, renseigne sur tous ces points. J’aimerai vraiment lire le livre dont le film est l’adaptation pour voir à quel point ou pas je me trompe.

    Bref, en tout cas, ce film réussit au moins la tâche la plus essentielle : nous faire discuter à son propos, en d’autres termes que « j’ai bien aimé ! elle joue bien ! »… Je vais de ce pas lire l’avis de Renart du coup !

    Quant aux conseils des lecteurs bien avisés qui ont l’air persuadés d’avoir mieux saisis le film que tout le monde et se sentent la mission de partager le savoir… Pas TRES cool et : « lol ».

  • Elise dit :

    Tiens, j’ai ressenti exactement la même chose que toi en voyant ce film.
    La plupart des critiques élevait le personnage d’April au rang de martyre qui se battait pour sauver et réaliser ses rêves etc., mais moi j’étais juste agacée de voir combien elle agissait de façon puérile et égoïste (surtout quand elle songe à avorter, juste pour parvenir à ses fins).
    Le couple s’était engrené tout seul dans ce mode de vie. Alors oui, c’est triste quand on a rêvé d’autre chose dans sa jeunesse, mais ils l’ont fait de plein gré, personne ne les a forcés. Comme tu dis, il y a un moment dans la vie où l’on doit prendre ses responsabilités et revoir certains idéaux.
    April est un personnage détestable qui défend un certain idéal, oui, qui représente les désirs perdus de certains adultes, mais on a constemment l’impression d’avoir affaire à une petite fille dans un corps d’adulte.
    Cela dit, pour ce qui est du film en lui-même, il ne m’a pas impressionnée outre mesure : le questionnement qu’il propose, je l’avais déjà soulevé toute seule avant même de le vivre moi-même…

  • Kittine dit :

    manque de volonté de Franck !

    Bonjour,

    J’ai vu ce film hier et je l’ai apprécié pour tout le débat qu’il soulève.
    Voici donc mon avis.

    Il est évident dés le départ, que April est une femme moderne. Dans les années
    50, le rôle de la femme est de procréer et d’être une parfaite ménagère au détriment de
    son épanouissement. Au début du film, j’ai évidemment noté le problème de communication d’April, qui le met en tort, certe, mais qui n’a jamais fait des erreurs de communication avec son conjoint ? Face à cela, la faiblesse de Franck transparait. La preuve, c’est qu’au lieu de passer outre une dispute et de continuer dans la construction de son couple, il commet un acte destructeur en la trompant.

    Elle, qui était en tort, se rattrape, s’excuse et lui fait une surprise.
    Elle lui propose le voyage. La manière dont elle le fait, et les circonstances, font que ce projet est plus tourné à l’avantage de Franck, car celui-ci sait le manque de reconnaissance qu’a subit son père, que lui-même le subira, et à quel point sa vie est devenu routinière.

    Là encore, quand Franck laisse tomber le projet, il fait preuve de faiblesse ; il détale devant l’inconnu, il perd son calme, et ne joue pas le rôle de l’homme fort. Il apparaît de manière plus flagrante, que ce projet était plus pour April que pour lui, que c’était plus son rêve à elle que le sien. Il sait que son rêve est brisé, mais mis à part de dire « on sera heureux ici blabla » il ne fait concrètement RIEN. Pas un cadeau, pas une surprise, juste des crises. De la faiblesse en somme, comme si April devait jouer à la maman avec lui !

    Je suis d’accord sur le point que c’est un peu inconscient de partir avec des enfants. Soit, mais au jour d’aujourd’hui, cela s’est déjà fait. Ce qui amène à mon argument principal de défense d’Avril (bien qu’on peut lui reprocher des choses) elle est trop moderne pour son époque

  • AlexM dit :

    Bonjour Diglee!
    Eh bien moi non plus je ne suis pas d’accord avec toi. Pour les raisons suivantes:
    – Franck végète à son travail jusqu’à ce qu’April désire aller à Paris. A partir de ce moment il se bouge pour monter en grade.
    – le fantasme parisien d’April, les rêves de grandeur, ont été impulsés ou sont entretenus par Franck. Preuve en est lorsqu’elle en parle avec le voisin qui lui dit que Paris, au final, c’est pas terrible, il n’y a pas besoin d’aller si loin.
    – Il fait express de mettre April enceinte pour faire obstacle sournois à Paris. Et ça c’est très masculin comme réaction d’essayer d’entraver les aspirations féminines en faisant des bébés. C’est le seul à voir le bébé comme un obstacle au voyage.
    Bref au fond, Franck se contente d’être un réveur et ne veut surtout pas être confronté à la réalité. Tous les beaux discours avec lesquels il a séduit April ne sont que du vent, il ne veut pas se retrouver face au fait qu’il est peut être médiocre et préfère donc se cacher derrière sa femme (il tarde à lui donner une réponse claire pour l’avortement) et la fait qu’elle soit enceinte.
    April met ses idéaux au dessus de sa vie, je ne pense pas qu’elle soit bipolaire, je pense que c’est une femme au foyer qui s’emmerde, qui aimerait avoir une vie sociale et dont le bonheur ne se limite pas à préparer la popote, torcher les gosses et tenir la maison en attendant le soir que son mari rentre pour avoir un peu de compagnie et de conversation.
    Au passage je te conseille un livre qui n’a que peu à voir avec le sujet « vivre avec Picasso » de Françoise Gilot qui explique pas trop mal comment les marmots, ça occupe une femme.

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