Stop Harcèlement de rue

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(c’est quoi le slut shaming? Clique)

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L’article que j’ai écrit sur Madmoizelle raconte comment j’ai récemment répondu à différentes agressions verbales sexistes et/ou sexuelles (grâce notamment aux conseils du blog « Projet Crocodiles »), et vous pouvez le  lire ici.

Voilà.

Cette (première?) petite mise au point me semblait nécessaire.
Ceux qui me connaissent dans la vie savent que je suis intransigeante dès qu’il s’agit de l’égalité homme-femme. Je pourrais en parler des heuuuuures, toujours plus choquée quand je me confronte à des gens qui assènent que l’homme est « biologiquement différent de la femme » (Catherine Vidal -et la NEUROBIOLOGIE- ne semblent pas de cet avis…) et se servent de cet argument pour excuser des comportements gravissimes.

Je ne me sens pas tant « femme » qu’ « individu », et ça me va très bien comme ça.

Alors quand je subis des situations injustes liées à mon sexe, je suis colère colère COLÈRE. Dans mon couple, c’est Pierre qui cuisine et moi qui paie les restaus. Entre autre. Et nous sommes heureux comme ça. Tout ça, mes proches le savent. Ma connerie, c’est de ne pas vous le dire, à vous, là, qui me lisez. Ne pas débattre avec vous de ce qui me froisse, me débecte, me chiffonne, et de ce pour quoi je m’investis de plus en plus chaque jour, c’est con.

Qu’on soit clair: les hommes, je les aime. Alors m’entendre dire « les hommes ont envie de sexe tout le temps, les exciter dans la rue, se faire belle, c’est chercher leur attention », ça me  fait HURLER  froisse pour les femmes, mais aussi , putain, pour LES HOMMES!
Parce que non non, je vous rassure, les hommes ne sont pas des animaux sans éducation qui ne pensent qu’au sexe (et même si c’était le cas, le soucis serait culturel, mais certainement pas biologique: donc pas irréversible).
Et, non, non plus: les femmes ne sont pas des objets de convoitise n’attendant que la validation masculine pour se sentir valorisées.

AU SECOURS. 

Alors pitié, vous les hommes, ouvrez-la aussi! Que moi je dise « non, les hommes ne sont pas tous comme ça », ça n’a aucun poids. Je le sais, je le vois chaque jour, j’ai bien compris que « l’homme » en soi n’est pas le problème. Le problème, c’est la représentation que l’on se fait des sexes et de leurs (soit-disant) caractéristiques.

Je reste persuadée que la meilleure façon de dénoncer une injustice, c’est d’abord de prouver qu’elle existe.

Et quand je vois la teneur de certains commentaires (que je ne modère pas, parce qu’ils desservent leurs auteurs plus qu’il ne leur rendent grâce…), je me dis qu’il y a encore du boulot.

Je vous invite donc à rendre vos messages de soutien PUBLICS, pour que votre parole, femmes et hommes concernés, soit entendue.

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Love,
Maureen

 

Commentaires

  • Svazu dit :

    Cool 🙂

    Par contre pas besoin de t’auto-qualifier avec des injures sexistes (« harpie » « hystérique » etc) parce que tu te préoccupes d’égalité 🙂

  • Lily dit :

    Super post! On a bien besoin de nos jours! Sans compter les idées reçues et les commentaires débiles!  » Tu dois te maquiller »  » Pourquoi t’aime pas le rose » « T’avais qu’à pas mettre de décolleté »  » Fais à manger pour ton homme » et j’en passe en fait. On est des femmes, des êtres humains et on a toutes le droit de mener la vie qu’on entend mener! Bravo Diglee, en route pour le changement 😉

  • Ginie dit :

    Bonjour,
    Je trouve votre article prenant et je me retrouve totalement dans celui-ci. c’est juste navrant de ne plus oser porter une jupe de peur de se faire insulter de salope ou autre petit adjectif tout aussi charmant…. Bref, perso je me met en mode  » je m’habille comme je veux et je t’emmerde », celui qui ose me dire quoi que ce soit se reprend de beaux compliments retours même si c’est pas joli dans « la bouche » d’une fille….AHAHAH on est bien obligées aujourd’hui de s’endurcir malheureusement 🙁 !!!! ça me fait penser au récent reportage sur france 4 … CAMCLASH !!!!!! a VOIR !!!! Ah oui et ces humoristes à la noix qui publient des vidéos hyper vulgaires qui donnent des idées salasses, pitié, pensez à votre soeur, votre mère qui peut tout autant subir ce genre de choses….. Bref, bonne continuation 😉

  • Marion dit :

    Bravo et merci pour cet article !
    Effectivement, ce n’est pas normal de subir tout cela sans rien dire.

  • Flopsy dit :

    MERCI pour ce post, je trouve ça super important d’en parler, et d’avancer pour changer tout ça, parce que baisser les bras est trop facile. Et pire, je pense, ça encouragerait les harceleurs à continuer encore plus, voyant que rien n’est fait.

    J’espère que peu à peu les mentalités changeront, que ce soit au niveau des jeunes que des générations précédentes, car ce n’est certainement pas en (se) disant  » boaf, c’est comme ça de toute façon, t’as qu’a pas porter de jupes / pas sourires / pas lever la tête / pas te faire remarquer / pas vivre  » que l’on pourra être libre et sereins dans la vie…

    Flopsy

    http://www.alittlemarket.com/boutique/latelierdeflora

  • Carine dit :

    Je n’ai qu’un mot à dire: BRAVO!

  • Tyra dit :

    Des billets comme le tien, il n’y en aura jamais trop, alors mer-ci !
    Je me suis rendue compte il y a pas si longtemps que ça au final, que la majorité des mecs ne se rendent pas du tout compte de la banalisation de ces gestes et insultes… C’est quelque chose qu’on vit au quotidien, qu’on doit subir encore et encore, jupe ou pas, d’ailleurs, c’est épuisant, dévalorisant, et effrayant sur ce que ça reflète de notre société…

    J’ai pas le tote bag « Colère nf » mais j’ai acheté le débardeur, et j’en ai pris un pour une copine, parce que ouais, y’a un moment ou il faut faire quelque chose, ouvrir les yeux, et réagir… Même si parfois (souvent) c’est flippant, de se dire « et si il m’arrivait bien pire, si je réponds ? »

    Des bises, tu cartonnes, comme toujours ♥

  • Danaé dit :

    Merci Maureen pour ce post. Merci d’avoir trouvé les mots et les images qui correspondent à ces agressions quotidiennes. J’espère que ton post va en faire réfléchir plus d’un, aussi bien ceux qui se croient tout permis que ceux qui minimisent la chose. Et vive les jupes !

  • Alex dit :

    Super article ! Avec la vidéo de Sofie ! Un article complet et c’est cela qu’il faut !
    Par contre, il y a un petit bug non ? 2 fois la même illustration pour Jack Parker ?

    J’ai aussi acheté le sac ! Marre que CHAQUE matin, le mec du magasin me sorte une petite création matinale. Je ne dis rien, je passe avec un regard désapprobateur… Il sait où j’habite et je flippe de cela. 🙁

    Merci 🙂

  • Lenaïg dit :

    Merci à toi pour ce post. On en parlera jamais assez, encore aujourd’hui j’ai le sentiment que beaucoup de personnes minimisent ce fait de société, qui nous concerne tous…

  • Annou dit :

    Coucou Diglee !

    J’attendais impatiemment ton post depuis la semaine dernière !

    Sujet d’actualité, qui met bien en colère (bordel de b*te !). En plus, ton trait m’avait manqué ! C’est parlant, et magnifique. Et ton article sur madmoiZelle est parfait.

    Courage pour ce combat quotidien.

    Bisous.

    Annou, fan de longue date.

  • Nora dit :

    Super article ! Même si le harcèlement de rue m’arrive très peu souvent vu que je sors rarement courtement vêtue toute seule (pas par peur, plutôt par hasard en fait…), les rares fois où je l’ai fait, j’ai souvent eu droit à des gros trous du cul. Bon, j’ai aussi eu des mecs sympas pas super lourds qui ont compris que leur compliment était gentil mais que ça s’arrêtait là.

    Heureusement pour moi, rien d’aussi flippant/dégradant et je trouve dommage de devoir dire « heureusement que je me suis jamais fait tripoter dans le métro, vu le nombre de fois où ça arrive aux gens ».

    Bref, commentaire très décousu mais je trouve ça chouette d’utiliser ta notoriété sur la toile pour faire prendre conscience de quelque chose d’assez banalisé.

  • Lapinoushka dit :

    Coucou, Maureen.

    C’est cool ton poste.
    Je ne sais pas si tu te souviens, mon groupe et moi-même t’avons contacté en hiver pour une interview sur le harcèlement de rue. C’est dommage que tu n’as jamais eu le temps de répondre à nos questions. On aurait pu mieux légitimiser notre projet. Notre présentation du projet se tiendra le 25 juin à Paris, il sera sûrement réalisé l’année prochaine par la ville de Paris. Si jamais ça t’intéresse, on t’invite à assister à la présentation. Contacte-nous par mail.
    Bis.

  • lôLÔ dit :

    … et ma main à moi, aussi sur sa gueule ! ! !

  • Elodie dit :

    Très bon article, petit bémol pour les petites fautes d’orthographe et le paragraphe doublon sur la fin mais on va dire que c’est le message lancé qui compte ^^

  • Fabien dit :

    merci pour ce blog ! Histoire d’aller dans votre sens, en tant qu’homme je soutien votre message à 300% 🙂

  • Kiwaz dit :

    Hahaha ! Le tote bag est excellent ! C’est exactement la réaction que j’ai dans ce genre de situation, Je ne fais plus de quartier depuis des années !

  • Lili B. dit :

    Coucou Diglee.
    Merci de partager ça. Je subie un peu ça tous les jours dans mon quartier : remarques pas forcément agréables même si elles se pensent flatteuses, regards qui auraient presque le pouvoir de vous déshabiller …. Je suis tout le temps en jupe mais pas non plus la minie jupe … Et j’en suis vraiment arriver à vouloir déménager (ce qui va se faire à la fin de l’été) et parfois d’avoir peur de descendre au bas de ma rue. C’est vraiment embéttant ! Donc merci pour toutes ces mobilisations, ce sont des moeurs à changer, montrer que la femme peut s’habiller comme elle veut. On a rien dit aux garçons quand ils portaient leur pantalon aux genoux pourtant dans les prisons américaines cela voulait dire qu’ils étaient libres pour un « peu de bon temps » donc franchement … A nous de mettre ce combat en marche et montrer que ce n’est pas la façon dont nous nous habillons qui nous stigmatise !!!

  • Claire dit :

    Quand je raconte (ou quand mes amis me voient) répondre aux mecs dans la rue, tout le monde me dit que je suis cinglée, que je vais me faire agresser et que je l’aurai bien cherché. Ça m’est arrivé, on m’a poursuivi il y a quelques années dans ma cité U, en me menaçant. Le mec est resté vivre là, parce que c’était « compliqué » de le déloger. Et bien il n’empêche que je ne me sens jamais plus mal, plus sale, moins fière de moi que quand je ne dis rien, quand je me laisse siffler ou traiter de salope comme si ce n’était pas grave.

    Il y a quelques semaines ma mère a raconté à ma tante ce que je visais à Paris en tant que femme, et elle ne l’a pas cru, comme si tout ça était d’un autre temps… Trop de gens ne réalisent pas.

    Voyager aux USA ou au Canada est pour ça une vraie délivrance… Par contre j’ai voyagé en Inde il y a 2 ans et ce voyage a été un cauchemar, j’ai pris ma condition de femme en plein dans la tête, et ça a été très dur. Je le raconte sur mon blog de voyage: http://twolittleredcats.com/2014/04/chronique-dun-voyage-rate-linde-22/

    En tant qu’architecte-urbaniste, je ne peux que déplorer cette ville faites encore trop souvent par les hommes, pour les hommes, même si dans la profession il commence à y avoir une prise de conscience.

    Merci de mettre ta pierre à l’édifice!

  • France dit :

    Diglee, Merci.

  • BRAVO pour ce post et pour ton courage (je viens de lire l’article de MadmoiZelle) piou !!!
    J’ai découvert le harcèlement de rue avec le sketch de Bérengère Krief « répartie anti-relou »
    Je me rends compte que j’ai été complètement formatée par tout ça : ne pas mettre de jupe trop courte ou de décolleté pour ne pas me payer de remarque. Et je suis terrorisée par le viol alors je fais tout pour ne pas me mettre en danger alors que oui, comme tu le dis, le problème ne vient pas de moi, pas de nous les filles…
    Je vais y réfléchir sérieusement.

  • Milie dit :

    MERCI pour ce génialissime billet !!

  • loren dit :

    ah merci pour tous les liens de blogs et vidéos, je suis le blog de thomas mathieu depuis le début et en effet c’est vraiment bien d’avoir un point de vue masculin sur la question, c’est con mais une fois de plus le fait qu’un mec en parle ça nous crédibilise (pour pas passer pour des chieuses qui râlent), bon, espérons que les mecs vont enfin réaliser ce qui se passe pour nous ! J’aime beaucoup cette nouvelle colorisation sinon 🙂

  • Diglee, comme toujours, tu m’épates ! Tu as vrais semblablement bien résumé ce phénomène ! Nous avons toute, un jour connu un harcèlement de rue, malheureusement ! Quand je faisais mes études à Tours avec ma meilleure amie, nous étions souvent confrontées à ce genre de phénomène!!
    Merci pour ce post si bien illustré et rédigé ! Il faut que ça change ! Merci ♥

  • Sarah dit :

    Chère Maureen,

    Merci pour cette note de blog qui sera dès à présent un très bon outil pour expliquer, autour de moi, le harcèlement de rue. Elle a l’atout majeur de retracer tout ton cheminement, l’évolution de ton point de vue.
    Pour moi, c’est un peu pareil. En fait, j’ai tout pris dans la gueule en quittant l’Europe et en revenant. Pendant un an, personne ne m’a emmerdée, et puis je reviens à Grenoble, dans mon quartier, et là, je ne peux plus supporter les choses susurrées à chaque sortie. Avant, je faisais mine de rien entendre, je regardais ailleurs. Aujourd’hui, je change de stratégie : quand je reçois un « salut j’aime tes fesses », « eh viens la faire la bise », je m’arrête, je dévisage l’auteur avec un grand sourire. Et je parle. Je parle, j’explique en quoi c’est lourd, en quoi ça fera jamais plaisir à personne, en quoi j’ai droit comme n’importe qui de marcher dans mon quartier en portant ce que je veux. Parfois, ça marche, alors j’ai l’espoir.

    Merci, vraiment, merci. Bon courage, continue !

  • Juggernault dit :

    Et donc on en est où ? Si je fais un compliment poli à une femme en passant dans la rue, je harcèle ? On arrête de se parler et on consolide l’attitude des autistes avec leur téléphone ? Je suis bien évidement solidaire des femmes qui subissent des agressions verbales ou physiques mais il faut faire attention à ne pas tout mettre dans le même sac. Evidemment, c’est aussi une question d’attitude, de ton, de diction et d’éducation. Ca fait toute la différence.

  • N2 dit :

    Bonjour,

    ces derniers temps, après de longues discussions avec des filles, j’ai été informé de ces faits, dont j’ignorais totalement l’existence (à moins d’être une fille ou un de ces pervers, c’est difficile de savoir ces choses). J’ai appris que mes plus proches amies étaient régulièrement victimes de ces harcèlements de la part de la « gent » masculine.
    Autant vous dire que j’ai été, à chaque fois, profondément choqué. Le pire, c’est qu’à priori, aucune fille n’échappe à ces comportements dégueulasses et irrespectueux. Quelle horreur de ne pas pouvoir sortir ou porter ce que l’on veut sans être hélée par ces veaux.
    J’ai sincèrement honte. Honte de tous ces **** de **** qui se permettent d’avoir des mots et des gestes déplacés et qui ont l’impression que c’est normal, que c’est comme ça que ça marche. Honte d’appartenir au « genre » qui ne sait pas contrôler ses pulsions. Honte d’avoir ignoré ces comportements pendant si longtemps. Honte que vous ayez à subir ça, sans pouvoir trop réagir sous peine de vous voir violemment agresser. Honte de n’avoir aucune solution à proposer. Honte que dans le pays des libertés et des Droits de l’Homme (tiens donc, et ceux des Femmes ?), ce genre de scènes puissent avoir lieux.

    Faut-il mettre toutes les femmes sous des burkas pour éviter ça ? Messieurs, rendez-vous compte. Messieurs, ouvrez les yeux…

  • Sarah Belmas dit :

    Merci Diglee pour ce post. Je pense effectivement que depuis deux ans, depuis précisément le post de la vidéo de Sofie Peeters, il y a eu tout d’un coup une vraie prise de conscience. Et le harcèlement de rue, le sexisme, nous en sommes toutes des victimes, même celles qui ont la chance de ne pas se faire agresser constamment. On le subit dès notre enfance. Ce que l’on considère comme des automatismes. Pour moi, la prise de conscience s’est faite il y a deux ans. J’ai deux amis hommes féministes, puis la vidéo de Sofie qui a été un soulagement pour moi. Egalement, je m’interdis de sortir en robe ou jupe à cause de toutes les raisons évoqués dans ton post. Pour te dire, je m’interdis même de mettre du rouge à lèvres sauf si je suis accompagnée.
    Quant au harcèlement de rue, tu a été courageuse. Etant moi-même lyonnaise (mais n’y vivant plus), je sais que des gros lourdauds à Lyon c’est pas ce qu’il manque. Un jour, je saluais une copine dans le métro à Bellecour, elle allait repartir. Un vieux con m’a fait un doigt d’honneur. Je lui ai répondu en faisant un doigt aussi. Réflexe. Il est sorti de la rame s’est planté devant moi, j’ai eu peur, et m’a dit: « Salope, je te mets un doigt dans ta chatte et un doigt dans ton cul » et il est rentré dans la rame l’air de rien. Waouh. Et aucune réaction. Rien. Juste une insulte donnée gratuitement. On m’a dit par la suite que je n’aurais jamais du répondre à son doigt d’honneur. Ah bon? Se taire et laisser faire?
    J’en connais encore des gens qui considèrent que le harcèlement de rue est une minorité. Que ce sont des cas isolés. Une fois, en été, je portais un maillot de bain deux pièces j’étais en famille, c’était pour la piscine. Un membre de ma famille m’a sorti, sur un ton naturel avant de vite passer à autre chose: « Tu te rends compte que là, comme tu es, tu es comme une pute pour les yeux des gens s’ils te voyaient. » Je suis restée tellement bouche bée et je ne m’attendais même pas à une telle réflexion de sa part, que j’ai même pas su quoi répondre.
    Bref. Merci pour ton post, Diglee, c’est bien ce que vous faites toutes et tous, sur la dénonciation du harcèlement de rue. C’est important qu’on retrouve notre place, dans cette société de merde qui condamne les femmes parce qu’elles s’habillent comme ça LEUR plait, et qui ont cette audace de sortir tard le soir, ou juste de sortir seule. Mais merde, on est libres putain. Quel est l’abruti qui ose encore croire qu’une femme se réveille le matin en se disant; « Oh aujourd’hui je rêve de me faire violer contre un mur par un sombre et délicat inconnu » ???? Qui ????

  • diglee dit :

    @ Elodie> Si tu veux me pointer les fautes que tu as noté, ça m’aiderait, j’ai trop lu cet article, je ne vois plus rien! (mais j’ai supprimé le doublon, bugg du blog ce matin). 😉

  • Zazatango dit :

    J’ai 26 ans et je commence moi aussi à vraiment prendre conscience qu’on subit beaucoup de choses qui ne sont pas normales…
    alors juste Merci…

  • Fanny dit :

    Tout à fait d’accord.
    Quand j’étais plus jeune (et que je faisais toujours nettement plus jeune que mon âge, ça laisse perplexe sur les damoiselles ciblées par ces hommes..) j’avais droit aux fameux « hé mad’moiselle, t’es charmante. Vas-y viens prendre un verre. Hé oh, nous ignores pas, viens par là.. »
    Une fois, j’ai eu aussi des attouchements, mais au collège au sein même de mon école. Personne n’a réagi et moi, je l’ai fait plus ou moins maladroitement. C’était une main sur les fesses et je lui ai couru après sans jamais l’avoir. La seconde fois, c’était une main sur la cuisse (en 5ème) par mon voisin. Je l’ai juste éloigné en rougissant et bafouillant. Idiote j’étais.

    Il n’y a pas d’âge pour le harcèlement.
    Et je ne parle de ce qui se passe actuellement.. M’enfin, c’est le quotidien de chacune d’entre nous j’ai l’impression.

    (sinon, je crois qu’il y a un bug dans ton post.
    Le passage avec Jack Parker et le commentaire « jupe t’sais » apparaît deux fois.
    Je ne sais pas si c’est fait exprès ^^)

  • Charlotte dit :

    Article très utile reflétant la triste réalité.. La jupe est devenue lĺobjet de regard insistant des hommes, encore l’autre fois j’étais a pied près d’un rond point et un mec s’arrête complètement pour m’accoster sachant que je savais que cette intervention est due a ma jupe je suis rentrée et j’ai sorti un jean .. Déprimant … Il faut vraiment agir !!

  • Xavier dit :

    Salut Diglee,

    Tout d’abord, merci d’avoir mis en illustration une de mes vidéos (enfin, elle ne m’appartient pas, mais à l’époque, comme tu le dis, le harcèlement de rue n’émouvait personne, j’ai donc trouvé le reportage sur Sofie Peeters, et je l’ai mis en ligne sur youtube).

    Pour aussi te dire qu’il y a des tas de mecs qui se sentent concernés. Ca fait plus de 2 ans que je bataille pour qu’il y ai une reconnaissance du harcèlement de rue (je suis consultant en communication, et quelquefois, j’ai des hommes un peu paumé niveau séduction, je les « recadre »), et je pique aussi des colères quand je vois des hommes minimiser les faits.

    Alors mon arme, ça reste l’éducation, la prévention… Mais j’ai pas vraiment de moyens, tout le monde s’en fout un peu, on fini par confondre drague et séduction, les femmes se méfient (à juste titre) des hommes dans la rue… Alors on fait au cas par cas…

    Il n’y a qu’à voir les commentaires sur ma vidéos : 70% des commentaires sont racistes (j’en ai viré des tas), 25% disent que c’est la faute de Sofie (« elle est bête, elle se balade en robe dans un quartier populaire »), et 5%, majoritairement des femmes, soutiennent qu’il y a un problème qui n’est pas racial, mais social, et qu’il faut que ça change.

    Il y a 2 ans, j’ai fait un article d’ailleurs sur le harcèlement de rue, pour recueillir le maximum de témoignages de femmes. J’ai eu beaucoup de témoignages (à l’époque, on s’en foutait pas mal, notamment chez les mecs), beaucoup d’histoires.

    Vous pouvez voir l’article et parler de votre histoire ici : http://www.cygnification.com/le-harcelement-de-rue/

    Il ne se passe pas une semaine où je vois un début de harcèlement, avec quelquefois l’obligation d’intervenir (souvent en rusant, en se faisant passer pour le frère ou le copain car les hommes se sentent insultés dans leur virilité… et peuvent se montrer violent)

    Et ce qui m’énerve, c’est que pour beaucoup, ce n’est qu’un combat de femmes. Je dis non, nous les mecs, on a aussi le devoir d’éduquer, et de montrer qu’on est aussi responsable de nos actes. Sinon on est pas loin d’excuser des actes comme en Egypte ou en Inde…

    Xavier, un homme qui a quelquefois honte d’être un homme…

  • Chloé dit :

    Putain, mais MERCI quoi.
    Merci de poster ça ici, merci de poster sur madmoizelle, merci d’avoir renvoyé les deux autres dans leur slip. C’est comme ça qu’on avance.

  • Typhaine dit :

    OUI OUI OUI ! Je fais tourner !

  • PS : il y a également une vidéo  » Majorité opprimée, et si on inversait les rôles ? » qui résume très bien ce qu’endure les femmes au quotidien . La vidéo raconte le quotidien d’une femme, mais a rôle inversé :
    Je conseil vivement à tous de la regarder… ici : http://www.hellocoton.fr/a-voir-majorite-opprimee-et-si-on-inversait-les-roles-b224

  • Alice dit :

    Franchement, merci beaucoup Diglee pour ce post.
    Beaucoup de filles comme moi en avaient besoin… des hommes qui me traitent de « sal*pes » aux femmes (oui oui, des femmes) qui me traitent de « p*te » à cause de mon rouge à lèvre c’en est trop.

    Ca fait deux ans que je n’ose plus prendre les transports en jupe, tout ça à cause d’un pervers. Dans le RER bondé, un homme m’avait pris les fesses dans la main. Ne tenant plus et n’arrivant pas a voir qui était le c*nnard qui me faisait ça (et étant surtout paniquée) j’ai décidé de sortir à la station d’après tout ça pour qu’il me suive et me sorte en me regardant dans les yeux « c’était bien hein ? » et se casse.

    En tout cas, merci.

  • cyn dit :

    Je te comprends tout à fait pour Londres, j’y ai vécu une année et je dis souvent que c’était une de mes plus belles années car j’avais cette sensation d’être libre…comme tu le dis là-bas on ne te calcule pas… ici je sors que très rarement seule (ça parait fou de dire cela) et je m’habille toujours en jean’s basket, t-shirt enfin rien de sexy, glam* ou autre et malgré cela lorsque je sors seule (marché dans la rue en journée, pas un truc de fou non plus) une fois sur 2 je me prends une réflexion à la con…VOILA VOILA !

    * on est bien d’accord que même en jupe ce n’est pas justifiée!

  • ZIEBA dit :

    Devant le nombre d’agression verbales ou sexuelles en boites de nuits, j’ai un jour emmené ma bande de potes en boite… Gay.
    Moi, j’étais libre comme jamais, mini jupe et bide à l’air, aucune testostérone ne m’a abordé, de près ou de loin.
    Par contre mes potes… Ils ont pas arrêté de me dire « C’est ce que vous vivez les meufs en boites ? »
    Pas que… Mais ça m’a fait plaisir qu’ils aient un soupçon de prise de conscience de la situation.

  • Poho dit :

    Tout d’abord merci pour ce post, il n’y en jamais trop 😉

    Mais je reste quand même agacée de voir qu’à chaque fois la jupe est remise sur le tapi. Alors certes, il faut bannir ce discours de légitimation du harcèlement de rue (voir même de viol) quand la fille porte une robe, une jupe, un short…, mais, je trouve important de souligner que le harcèlement, ce n’est pas forcément que quand on veut se faire plaisir et être jolie.

    Et c’est là l’essence de la chose, le simple fait d’être une FEMME semble encourager le harcèlement de rue. Même habillée en treillis-rango-doudoune, on peut être victime! (et je parle en connaissance de cause). Même quand je sors pas coiffée, pas maquillée, et en veste de survêtement, les regards et remarques sont dérangeants.

    Je pense qu’il est temps d’arrêter de tourner autour du pot, et de dire clairement que l’image de la femme est désastreuse dans bien des aspects notre société.

    Continuons la prise de conscience, le débat et la communication! o/

  • Sabfashionlab dit :

    Super ce post sur le thème harcèlement de la rue. J’ai grandi aux Pays-Bas ou on peut s’habiller comme on veut, sortir comme on veut sans se faire harceler. Ici, à Paris je ne me sens pas en sécurité quand je sors. Je ne m’habille pas en jupe/robe/talons/décolleté si je suis seule et je ne me déplace qu’en voiture, tout ça à cause des agressions subis au quotidien. Faut dire que ça ne change pas grand chose, car ça m’arrive toujours de me faire harceler. Même enceinte, même quand je me promene avec mes enfants. C’est degeulasse. Si un jour j’aurais un fils, je lui apprendrai ce que c’est le respect. Je n’ai que des filles, et ça m’inquiète pour elles…

  • libellule dit :

    j’ai vécu ça quand j’habitais en ville.. ( je ne mets quasi que des jeans, preuve que jupe ou pas, là n’est pas le problème).
    « bonjour mademoiselle! »: parfois j’ai répondu bonjour aussi, et je me suis fait passer pour une salope. Parfois j’ai ignoré, et je me suis fait traité de salope, pour ne pas avoir répondu. des regards compatissants des passants, mais pas un pour réagir. que c’est dur d’être une fille!
    bref, je pense que beaucoup d’entre nous perfectionne leur « masque de survie » (en moins de 5 sec., savoir tirer une tronche de nana très pressée sans humour, regard noir, marche rapide, genre cherche même pas à me parler, j’ai pas le temps)

    Alors bien-sûr, le garçon qui ose te dire un compliment gratuit, juste parce qu’il te trouve jolie et qu’il a envie de te le dire (oui, ça existe!), ou qui tente tout simplement sa chance (c’est pas un crime) parce qu’après tout on n’a qu’une vie, il est souvent mis dans le même panier que les autres et il a droit à la même tronche d’enterrement, voire se fait envoyer balader méchamment. C’est pas juste, mais comprenez seulement que c’est de la peur et de la méfiance parce qu’on en a vu d’autres.

    Ce qui est difficile à comprendre, c’est ce silence ordinaire face aux violences dont on est témoin. Je n’accuse pas, ça m’est arrivé de me taire par peur ou parce que j’étais trop choquée. Mais si chacun réapprenait à réagir, à dire non, il y aurait un peu moins de violence

  • Theo dit :

    L’autre jour j’entendais des mecs parler dans la rue/ L’un d’entre eux se défendaient de ce harcèlement: « Si tu n’as pas mangé depuis trois jours et que tu te retrouves face à une pizza, tu fais quoi? Bah tu l’as mange ! Alors si tas pas baisé depuis une semaine c’est normal de faire ça ».

    Absolument incroyable d’entendre ça. On vit vraiment dans une drôle de société. Et je te rejoins sur ton constat avec Londres. On est tellement mieux dans la capitale anglaise. Je suis un mec donc je ne subis bien entendu pas tout ça, mais les mecs vivent également le fameux « combat de regard ». Combats qui sont loin d’être une légende et qui peuvent vite dégénérer. A Londres, tout ça est loin de toi, tout le monde se fiche complètement de qui tu es.

  • Nicolas dit :

    je suis un homme et oui ça me choque et ça m’a toujours choqué.

    Sans parler polémique, il est vrai que beaucoup de commentaires salaces dans la rue viennent de populations étrangères, désolé c’est un fait à ne pas minorer.

    Second point, il y a autant de femmes qui bashent (slut bash ?) les autres femmes sur les tenues que d’hommes. Et ça aussi, c’est un fait…

    Merci pour ta BD, en espérant que les mentalités vont évoluer, parce que la féminisme, c’est de vous laisser faire ce que vous souhaitez sans vous juger.

  • Rox dit :

    Dire qu’on est au 21e siècle, que les gens parlent d’évolution de la race humaine à tout bout de champs et que la femme doit arrêter de se plaindre parce qu’elle est égale à l’homme, MAIS BIEN SUR! Merci pour cet article, récemment beaucoup de vidéos de caméras cachées circulent sur le net à propos du harcèlement sexuel ou autre, sur la femme. Les hommes pensent vraiment qu’on est que des trous à faire des gosses? (pardonnez mes propos crus) Que c’est normal de se faire harceler si on porte une jupe? Et notre féminité alors, on devrait la laisser tomber, et après ils vont se plaindre qu’on est pas assez coquette.

    Ma petite soeur vient de me dire à l’instant même qu’on lui a fait des attouchements dans le train, Elle a essayé d’arrêter l’homme qui lui faisait ça, il tenait bon, tout le monde regardait, personne réagissait, c’est ça le pire, le fait que les gens pensent que ce ne sont pas leurs affaires!

  • Casp dit :

    Salut, jolie dessin et post légitime;
    Cependant, je vais te donner ma réaction d’homme du XXième siècle pour qui l’égalité homme femme est une question qui ne se posait même pas durant toutes son enfance et son adolescence. Un peu comme de se poser la question de l’égalité entre une brique et une autre brique d’un mur… Et qui désormais en devenant adulte, est quasiment devenu anti-féministe par lassitude.

    Je suis fatigué des blogs communautariste , que ce soit féministe gay etc…
    Pour moi vous vous trompez complètement d’approche. A force de répéter que nous ne sommes pas égaux vous allez finir par accentuer le problème.
    C’est faux nous sommes tous égaux de part la loi et c’est ce qui compte. Si tu veux luttez contre les agressions ne le fait pas en disant que nous ne sommes pas égaux, fait le en disant que la loi n’est pas assez respecté et qu’il faut agir pour améliorer la situation.

    Il n’y a aucune raison de rapprocher le harcèlement sexuel au sex de la victime, il n’y a aucune raison de rapproché le tabassage d’un homo à de la discrimination. Quand bien même dans la tête de l’agresseur cela en est.
    En prenant ce point de vue pour votre défense, vous faites le jeu de vos agresseurs.

    Le féminisme est un combat passé qui n’est pas digne du XXIème siècle.
    A notre époque il faudrait savoir combattre de façon plus large. Cessez de catégoriser et de classifier les agressions.
    Connaitre la raison qui à poussé l’agresseur à agir dans sa petite tête n’a aucune importance, qu’il ai agit parce-que tu porte une minijupe, parceque tu es gay ou une femme, ou parcequ’il est dérangé importe peu.

    la seul chose qui compte c’est qu’il y ai agression et que ce soit illégal.
    La main sous la jupe est à mettre au même point que le coup de poing, le coup de couteau, le vol du sac et tout type d’agression.

    Cette façon en permanence de communautarisé la société est néfaste, elle brise le lien républicain. Nous sommes tous égaux de part la loi, ceci est notre objectif de société en France.

    Tu me répondra que cela est faux, que un tel à plus de chance ou de risque de subir ceci ou cela. Peux importe, c’est la vie. La vie elle est chaotique et fractal et nous sommes tous égaux devant nos inégalité divers et varié.

    Vous voulez élargir votre combat, vous voulez que tous vous soutiennent ? cessez de vous identifiez en tant que victime par genre, caste ou communauté.
    Un peu comme la communautés lgtb qui ‘est approprié le drapeau arc en ciel. Mettant au placard le sens de ce symbole. L’arc en ciel est le symbole de l’unité dans la diversité, il l’on transformé en symbol d’un groupe se distinguant des autres.

    Ont dirait que les victimes agissent en effet miroir à leur agresseur, perpétrant les même erreurs.

    Tu es surpris que des hommes prennent ce problème à la légère ? Et pourtant à quelques pas de chez toi on se tue gaiement à l’arme automatique et cela ne te mobilise pas plus que cela.. Et c’est relativement normal, l’humain est ainsi fait. Pourquoi es tu surpris de ce manque de compassion, d’autant plus quand toute la société internet, et la technologie, pousse à l’individualisme.
    Met toi sur un pied d’égalité avec l’ensemble de la société et tu auras plus de chance que l’ensemble de la société réagisse. Tu es humaine avant d’être une femme; tu es humaine avant d’être un genre sexuel, tu es humaine avant d’être une nationalité.

    Luttez sur le fond, luttez au niveau des vrai valeurs humaniste, luttez pour les valeurs de notre civilisation, issue de la chrétienté et des lumières. Et cessez le communautarisme qui ne fait que diviser notre société.

    Ma critique est bien rude à l’égard de ton post, qui ne mérite clairement pas tous ces reproches. Mais je m’exprime de façon général sur un ras le bol à propos de diverse chose.

    Et quand on vois ce qui se passe à Odessa ou à Kessab, il est plus qu’urgent que l’on lutte pour les vrais valeur et de façon unis.. On peux croire qu’il n’y a aucun rapport entre la guerre civil qui se rapproche de nos frontière et une main sous une jupe; et pourtant ce sont les même phénomènes qui se reproduisent de façon fractal à diverses échelles et dans diverses domaines.

    Cordialement.

  • Margaux dit :

    Une fois avec deux amies, on a failli se faire agresser par un mec complètement déchiré. La police nous a raccompagnée chez nous, mais quand on a demandé à un ami gendarme ce qu’on pouvait faire pour se défendre, il a rit et nous à répondu  » courir  » (sérieusement hein). Car oui, toute forme de défense, teaser, bombe lacrymo, sont interdites en dehors de chez nous… Logique non ? Tu as juste le droit de courir.. gueuler sans que personne ne réagisse…
    Et je suis tout à fait d’accord avec toi, et j’y songe de plus en plus de me casser de ce pays pourrit… où les mecs de 15 à 50 ans te proposent des choses obscènes (vécu) sans la moindre honte…

    En tout cas merci pour ce merveilleux article.

  • SoCheek dit :

    Merci! Merci! Merci! Heureusement qu’il y a des gens comme vous (avec une grande visibilité) pour ouvrir les yeux à certaines personnes.
    J’en avais jamais parlé à mon copain mais lors de ton message sur FB que j’ai partagé il m’en a parlé et a été choqué d’apprendre que oui, moi aussi je subissais ce harcèlement! En bas même de notre rue! Oui monsieur!
    J’ai laissé les jupes au placard pour cette raison mais le soleil revenant, je ne vais pas hésiter à les ressortir, et expliquer gentillement aux messieurs qui me siffle (ou autres) que c’est pas bien et pourquoi c’est pas bien!

    Encore un énorme merci Diglee!

  • Math dit :

    Vous avez bien raison de parler de ce fleau.
    J’ai 37 ans, j’ai 2 filles de 8 et 11ans (et un garcon mais lui il ne subira pas ce genre d’agression) et je leur apprends a se battre depuis leur 4 ans, bien conscient du genre de mecs qu’elles sont susceptibles de rencontrer quand elles seront en age de sortir seules…
    Malheureusement, je ne vois pas d’autres alternatives pour elles…a part apprendre a casser une main balladeuse…
    Courage mesdemoiselles, certains hommes vous soutiennent! 😉

  • kasnavada dit :

    J’adôôôore le sac

    Un homme.

    Si si.

    PS:
    Choqué aussi, m’enfin, le truc, c’est que les lourds se planquent quand ils me voient a coté d’une fille (je fais mon petit 1m90 pour environ 90 kilos…). Du coup je peux pas aider beaucoup.

  • Lollie Rock dit :

    Merci pour ce billet ! Je suis sûre qu’à force d’en parler on arrivera à faire bouger les choses, à changer les mentalités.
    Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule !

  • Sophia dit :

    Merci pour cet article! Si vous voulez agir vous pouvez participer au projet « Moi Aussi »: http://projet-moi-aussi.tumblr.com/
    Il s’agit de montrer l’étendue du harcèlement de rue en changeant son avatar sur les réseaux sociaux.
    Madmoizelle en parle ici: http://www.madmoizelle.com/projet-moi-aussi-256708

    Si toutes les victimes présentes sur les réseaux sociaux affichent ce même avatar, plus personne ne pourra nier l’étendue du harcèlement de rue.
    Si toutes les personnes indignées par le harcèlement de rue font également entendre leur voix alors on peut espérer que cela ouvrira les yeux de ceux qui pensent que “ce n’est pas si grave”.

    Allez, nous finirons bien par faire changer les mentalités!

  • soline dit :

    Contente de voir enfin ce sujet dans les medias! Avant le documentaire de Sofia Peeters, parler du « harcèlement de rue » sans le nommer, c’était supporter des commentaires (de la part d’amis et non d’amies) du genre « mais avoue que c’est quand même flatteur » ou « quand ça ne t’arrivera plus ça te manquera » et de subir des regards qui sous entendaient qu’on est prétentieuse et ingrate de se plaindre ( du genre si tu subis ça c’est que tu es belle, les moches elles, seraient contentes ! WTF?).

    Merci pour tous ces articles, j’espère qu’il y aura une prise de conscience générale (hommes pratiquant ces actes, hommes ignorants de ces actes, femmes accusant les tenues ou les comportements des victimes de ces actes).
    Marre de ne plus porter de jupe avec des talons quand je suis toute seule. Comment leur faire comprendre que ce comportement c’est nous priver de notre liberté? Après un séjour erasmus en Angleterre c’est vrai que la différence entre les deux pays et choquante. Qu’est ce qui bloque chez nous?

    En tout cas merci à toi Diglee et ton blog de nous faire réagir avec des sujets sensibles, de nous toucher avec tes histoires personnelles (et universelles finalement) mais aussi de nous faire rire <3

  • Ruth dit :

    Merci Maureen de partager ton expérience ! La plus part des filles on souffre ça en silence, même nos petits amis se rendent pas comte à quelle point c’est frustrant, et même dangereux si on ose répondre ou agir contre ces gens dégueulasse.
    J’espère que nous verrons bientôt les choses changer et la liberté pour les femmes de se promener tranquillement sans se faire toucher ou harceler verbalement !

  • Rastignac dit :

    La vraie question que tu poses, et à laquelle tu n’apportes pas un semblant de réponse est « pourquoi ». Pourquoi en effet, assiste-t-on en France à un accroissement fulgurant de la drague bas de gamme, qui effraie les filles, et disqualifie de leur point de vue la quasi-intégralité de la gent masculine qui s’exerce à l’abordage urbain ? Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ; c’est le radicalisme féminisme et le dogme égalitariste qui conduit à une solution aussi dramatique. Les jeunes hommes, castrés par l’hyper-sexualisation du corps féminin (porno, pub et minijupe au collège) rêvent du sexe facile et se heurtent à l’élitisme et au mépris misandre. On remarque alors trois types de comportement :

    1) L’acceptation de la soumission qu’implique désormais la séduction à des codes plutôt archaïque (l’amour courtois des bobos).

    2) L’occultation du changement culturel et le maintien de rapports de séduction classiques, qui passe par une technicisation et une sophistication croissante des techniques de drague.

    3) Le refus de la soumission, la frustration et la violence. Le fantasme perpétuel de la femme « pure » qui ne serait pas une putain, l’agression verbale voire sexuelle (milieux populaires).

    L’observateur avisé relèvera que la frustration sexuelle révèle des rapports de classe antagonistes. ATTENTION. je n’excuse rien, j’explique : l’agression sexuelle est intolérable et doit être sévèrement punie. Tout homme, même brisé par les rapports de force sociologiques doit conserver son libre-arbitre. J’ai moi-même une sœur cadette pour laquelle je flippe lorsqu’elle rentre tard le soir.

    Joli trait de crayon, quoiqu’il en soit.

  • Chris CB dit :

    Alors bon, j’ai quand même un truc à déplorer, c’est qu’il n’y a de goodies que pour les Nanas et que ce texte « Ta main sur mon cul, ma main dans ta gueule », s’applique difficilement à des mecs qui voudrait le porter parce qu’il se sente concerné par ce problème et par le sexisme en général (le harcèlement de rue et d’ailleurs, découle à mon avis de sexisme omniprésent : les filles sont douces et doivent être séduite, etc, etc… Enfin bon bref… Ceci dit, c’est bien de dire que des mecs sont aussi préoccupé par la question.

    Je n’ai personnellement pas d’expérience sur ces problèmes de harcèlement, je n’ai jamais été témoin, à ma connaissance, de harcèlement et personne dans mon cercle proche ne m’a fait part de ce genre de situation. Mais ça n’empêche qu’effectivement, je ne sais pas comment je réagirais face à une situation comme celle là ? Est-ce que j’aurais peur d’intervenir (surement), est-ce que je me trouverais sans moyen (surement aussi et surement par peur) ? Je ne jette donc pas la pierre à ceux qui ne réagisse pas, tout le monde n’est pas aussi courageux que vous mesdames qui avaient le cran de réagir sur le moment et pas après coup.

  • Yasmina dit :

    Sujet délicat en effet… Mais je trouve que tu as bien manié ta barque 🙂

    En stage ces derniers mois, j’étais chargée de lire beaucoup de magazines très différents, j’en ai vu passer des vertes et des pas mûres à ce sujet… Notamment les « réponses-type » faites à tous ceux et celles qui se préoccupent de ce genre de problème : « y a plus grave dans la vie », « y a des problèmes plus importants dans le monde », « y a de vrais problèmes en termes d’égalité homme-femme ailleurs dans le monde », « c’est pas méchant », « on n’est pas tous comme ça », « y en a elles cherchent » etc. J’espère que tu n’en entendras pas trop en réponse à ton post… Ou que si et que tu sauras leur répondre comme il se doit (perso, je sais pas comment, je m’énerve très vite en général).

    Quoiqu’il en soit, bravo pour ta prise de conscience et ton témoignage 🙂

  • Jeannette dit :

    Merci beaucoup pour cet article. Le fait d’en parler fait avancer les choses. C’est quelque chose de grave qu’il ne faut pas sous estimer.
    En espérant que des mesures seront prises par la suite…
    Cela me choque toujours de voir à quel point l’inégalité H/F s’exprime dans ces cas précis… est-ce parce que des garçons sont de vraies ordures? mais aucune femme ne serait comme ca? j’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre… C’est une question qui mérite de s’y intéresser, au niveau individuel, collectif et au niveau national…
    Bravo à tous ceux qui se dressent contre cela, hommes ou femmes, bravo, et continuez, vous changez tout !!!!!

  • plume dit :

    PLus on en parlera, plus ce comportement ne pourra pas être passé sous silence. Le pire c’est le hashtag notallmen qui commence à émmerger derrière les gars se planquent pour refuser d’admettre que c’est un problème de société et non des cas isolés qui les arrangent bien pour ne rien remettre en question.

  • diglee dit :

    Casp> Mais, je ME sens absolument égale à l’homme, et j’ai toujours eu horreur de me voir limitée à mon sexe.
    D’où précisément ma colère quand je me prends une main au cul ou me fait siffler (quand je pensais avoir autant le droit de montrer mes jambes qu’un mec dans son bermuda) (est ce qu’un mec qui porte un pantalon taille basse, caleçon apparent, se fait siffler?), et que pour seule excuse, on me sort que je suis une femme, et qu’une femme est faite pour être désirée. Ça me rend dingue.

    Je prenais les féministes de haut, il n’y a pas si longtemps. Persuadée que les choses avaient évoluées, que les hommes et les femmes n’étaient plus si différents (et ils ne le sont pas! Catherine Vidal en parle très très bien dans son étude: le cerveau a t’il un sexe: http://www.tedxparis.com/talks/catherine-vidal-le-cerveau-a-t-il-un-sexe/ : aucune différence physiologique, biologique: la différence est CULTURELLE et SOCIALE, d’où l’importance d’éduquer davantage la société pour les abolir au mieux).
    Et puis j’ai commencé à travailler. À sentir quotidiennement que mon travail, mes intérêts (l’étude de l’être humain, le quotidien, le lien à l’autre, l’autobiographie etc.) étaient sans cesse ASSOCIÉS à mon sexe. Quand d’autres illustrateurs hommes, faisant exactement la même chose que moi (je parle du fait de se mettre en scène dans des strips quotidiens sur un blog) n’étaient jamais targués d’être les « portes paroles » de leur genre. Une femme qui parle d’elle ne peut parler qu’aux femmes.
    Ah bon?

    C’est ce genre de micro aberrations quotidiennes, sourdes, qui font croitre l’idée que les femmes sont une espèce à part, ne se comprenant qu’entre elles, qui donne corps au sexisme ordinaire, et qui peut conduire à des dérives plus graves.
    être féministe, en tout cas pour moi, c’est savoir que les hommes et les femmes sont totalement égaux à la base, et que les différences sont plus nombreuses entre individus du même sexe qu’entre les deux sexes confondus.
    Et c’est agir, c’est marteler un peu les esprits pour rappeler cette égalité de base, et s’insurger qu’on ne la respecte pas.

    Je réponds en sachant pertinemment que vous trouverez autre chose, et que vous allez répondre un pavé mettant en scène le racisme, la guerre, la famine, ou peut être même la Shoah.
    J’y vais pas à pas, un combat à la fois, je ne suis ni politicienne ni prix Nobel de la Paix ni Médecin bénévole: je suis une jeune femme de 26 ans qui essaie de se rendre utile où elle peut, un minimum.

    Bien à vous
    Diglee

  • Melgrin dit :

    Bonjour,

    Je suis interpelé par ce billet. Toutefois, une question me tarabuste. Cela doit-il signifier que lorsque je trouve une femme belle/ravissante etc. , lui faire un compliment est un acte pervers, une agression ?
    Je suis un homme marié, heureux dans sa vie de couple, et aussi le papa de deux gamins que j’adore. Jusqu’à il y a peu, je faisais naturellement des compliments aux femmes que je croisais qui faisaient un effort manifeste pour se vêtir avec goût (selon mes opinions, on est d’accord).

    Depuis quelques temps, je n’ose plus. Je n’ai jamais eu l’idée d’aller plus loin que « Bonjour, vous êtes ravissante. Bonne journée ». Tout simplement parce qu’aller plus loin ne m’intéresse pas. Mais j’étais dans une démarche positive ou si je disais aux gens qui en faisaient l’effort que leur style était un plaisir pour les yeux (au passage, je complimentais – certes moins souvent – aussi les hommes qui sortaient de l’ordinaire, mais avec style), je participais à la bonne humeur générale.

    Du coup, quid de cette volonté de complimenter les gens ? Sexiste ou bien élevé ? Le doute m’assaille. Et encore, j’ai de la chance, personne ne m’a encore crié après parce que je lui tenais la porte.

  • Lio E dit :

    C’est évident bien expliquer, et bravo de ta part. C’est aussi sympa de la pars de tout ces commentateurs de ce billet ce que vous dite. Mais maintenant faite partager ceci, sur FB ou alleurs, je pense que vu l’ampleur des réseaux sociaux, ben sa ferais pas de mal!

  • Alexienne dit :

    Chère Maureen,
    Quand ce genre e choses arrivent, notamment la dernière, il faut aller porter plainte. ça m’est arrivée aussi, dans ma rue à midi (et pas de jupe, mais un jean et des baskets), et un mec m’a enlacé, poursuivi dans ma rue, tiré par le bras parce que ça faisait longtemps « quil avait pas eu de femme ». Pas debleu, de bras cassés… Mais une grosse frayeur de ressortir dans ma rue. Et il y a un article dans le code pénal pour ça! La police passait plus souvent dans mon quartier, et si il faisait ça à un autre ils auraient fait le lien. Rassurée et utile. Bon au final on l’a pas retrouvée et la plainte ne court qu’un an.
    Mais dans le métro, y’a des caméras… Pourquoi ne pas porter plainte? ça peut paraitre inutile, mais tous ces actes restent silencieux parce qu’on « ne vas pas porter plainte pour ça » (ce que me disaient mes amis après mon agression). Alors qu’en le signalant, on accentue la visibilité sur le problème.
    Enfin, sinon bravo pour cette prise de parole.

    Bises, Alex.

  • Djahann dit :

    Excellent article, qui reflète une triste réalité.

  • Jihele dit :

    Bonjour,
    Non, tous les hommes ne sont pas ainsi…
    Que faire ?

  • Lybertaire dit :

    Merci pour ce courageux post ! 26 ans, mieux vaut tard que jamais ! J’ai le même âge que toi, et je m’en suis aussi rendue compte assez tard, nous sommes endoctrinées depuis toujours !

  • kaelig dit :

    Oui il y a des hommes avec vous dans ce combat !
    Je crois d’ailleurs qu’il faut travailler ce point en premier lieu !!!
    Sensibiliser ses amis (masculins donc) à réagir face à de telles situations !

    Un homme qui vous veut du bien ! ^^

  • isabelle dit :

    Je pense qu’on devrait faire des sacs, des affiches, des tee-shirts avec seulement écrit : « La rue est (aussi) à nous » car c’est clairement le problème. Merci pour ce site.

  • Elodie Minet dit :

    Trop bien fait,très bien dit!!!Merci et bravo pour cet article 🙂

  • Camille dit :

    Merci.
    Le pire c’est qu’un jour je me suis prise un « hey mademoiselle » (ou équivalent) suivi d’un reluquage par un policier. J’étais tellement choquée que je n’ai même pas réagi. C’est devenu NORMAL, cela fait parti du paysage.

    J’aimerais faire partager un très bon article à ce sujet : http://www.theguardian.com/lifeandstyle/womens-blog/2014/feb/28/women-street-harassment-power-control-violence?CMP=fb_gu

  • Silwèk dit :

    Les gens autour de moi ne comprennent pas toujours mon comportement de « harpie » dès qu’on aborde l’égalité homme-femme ou le sexisme en général, ça les fait rire comme si c’était un simple lubie ou juste pour me taquiner. J’en rigole aussi, mais souvent jaune…

    Ils ne voient tout simplement pas où est le problème, ou préfèrent ne pas le voir. C’est pour ça qu’il faut rabâcher encore et encore, et malheureusement il faut que ça touche sévèrement un proche pour que la véritable prise de conscience se fasse…

  • Ludo dit :

    Yop ! Quand je lis ça j’avoue qu’on en vois tout les jours dans la rue des trucs comme ça. D’une ampleur plus ou moins importante mais quand même. Parfois on a l’impression que les femmes aiment ça se faire parler ou aborder comme ça, mais l’une d’entre elle m’a dit un jour que c’était juste par peur, elles se taisent pour pa s’en manger une –‘

    Bref j’ai une simple question à poser parce que j’ai peur de dépasser la limite. Je suis du genre à mater (un peu comme tout le monde ^^ ) J’aime les femmes, je les regarde comme je regarderai un coucher de soleil ou un joli paysage (je parle de celles que je ne connais pas hein, celles que je connais je les regarde un peu moins) Parfois, quand je suis avec des potes, je commente même d’un petit « pfiou elle est canon » ou autre, mais entre potes, je vais pas accoster la nana pour le lui dire. Certains me traitent de pervers, me disent que c’est du harcèlement etc… Bref, je suis pas de ce genre, je suis le premier a respecter les femmes de toutes les façons possible, j’aimerais pas passer plus longtemps pour un gros chien dalleux plus longtemps ><' Donc, vous les femmes qui lisez ceci, qu'en pensez vous ?

  • laeti dit :

    Juste, merci ♥

  • Em'ilie dit :

    Merci!! Pour cet article!

    Plus je lis de choses sur le harcèlement de rue et plus, comme toi Diglee, je me rends compte que j’ai beaucoup relativisé les choses et qu’ une fois par an (J’ai de la chance de ne pas avoir été confrontée à ça plus souvent. Tant mieux) ce genre de situation me concerne au point que en effet, j’hésite à mettre une jupe ou une robe (même quand il fait une chaleur à crever….) C’est quand même dingue que l’on ne puisse pas se sentir libre en dehors de chez nous , sous prétexte qu’on est nées avec un sexe féminin. Il faut toujours être sur le qui-vive, de toujours surveiller sa manière de s’assoir, de se pencher pour ramasser quelque-chose,d’ être sure d’avoir quelqu’un pour nous ramener le soir si une fête se termine tard.De ne pas rester toute seule trop longtemps gare du nord, etc etc. J’ai parfois l’impression d’être sur le territoire de quelqu’un d’autre et que ma place n’est pas ici . Pourquoi devrions-nous nous sentir en danger alors que tout ce qu’on veut c’est vivre notre vie tranquille et être libre de notre corps.
    Hormis ce constat déprimant je suis heureuse de voir qu’on parle de plus en plus de ce problème. Nul-doute que grâce à ça les choses vont changer petit à petit.
    Reste une chose à laquelle je pense et qui montre que l’éducation à vraiment un grand rôle dans tout ça: le harcèlement à commencé pour ma part dés le CM2 (quand la moitié des élèves joue encore à « chat »). J’ai eu le droit au « comment s’appelle ta chatte? » à la main dans la culotte en plein cours de maths, au « t’es dégueulasse tu as tes règles  » concernant une fille dans la classe. Quand j’étais en quatrième, J’ai eu le droit à la main aux fesses et j’ai failli me faire agresser dans un coin dans la cour… Tout vas bien. Des personne encore mineurs qui réagissent comme ça… Comment en étant encore gamin peut-on déjà se comporter ainsi. Quelle éducation reçoivent-ils chez eux pour en arriver à ces extrémités là dés le CM2…
    J »ai l’espoir que les ^parents de notre génération sauront dissuader leurs gosses d’en arriver à un tel comportement.
    Avec des articles tels que le tien j’espère qu’on fera avancer les choses et changer les mentalités…

  • Juliet dit :

    Cet article est super, MERCI !

  • Leach dit :

    Bonjour :),
    J’ai suivi ton mini post sur facebook, j’attendais avec impatience celui d’aujourd’hui. Il est parfait, j’ai lu tous les articles joints en lien ainsi que ton article sur madmoizelle. Et il me remplit de joie, la société a besoin de prendre conscience de ce « phénomène ». En France ÇA EXISTE.
    Mais surtout en conclusion de certains vous soulevez tous un point important et je te cite : « Tout simplement parce que, n’étant pas la cible de ce phénomène, ils (les hommes donc) n’en mesurent pas l’impact réel. »
    Dans ma grande naïveté je me dis que en parallèle aux reportages, aux slutwalk etc, un nouveau reportage serai intéressant : mettre un homme dans la peau d’une femme et diffuser, partager afin de faire comprendre et évoluer les mentalités et les opinions pour que les victimes n’en soient plus et ne plus entendre « mais tu étais habillée comment ? » avant les « Est-ce que ça va ? J’espère que tu t’es défendue » (je ne parle pas physiquement bien sûr.)

    Merci pour cet article Stop au harcèlement de rue!

  • diglee dit :

    Jihele> Le dire! C’est déjà beaucoup. Soutenir des initiatives comme la mienne, c’est un geste courageux et qui aidera à faire exister les non-machistes. 😉 Merci!

  • Charlotte dit :

    C’est bon de lire ça!
    J’ai honte de le dire, mais moi quand ça m’est arrivé, je n’ai rien osé dire…
    Par (???) honte et/ou timidité…
    Et tellement peu d’avoir des emmerdes si je disais quelque chose, que lorsque j’étais alpaguée dans la rues je baissais la tête, murmurais un merci, faisais comme si je n’avais pas entendu…

    Moi et mon ptit caractère bien trempé devenait tout à coup, une soumise-sous merde…

    Joli tote bag! Je prends!!
    😉

  • Andross dit :

    Personnellement, je suis un homme issu de l’immigration Latino-américaine (Colombie) mais élevé exclusivement par des femmes. (là aussi, ça ne m’étonnerait que ce dont je vais parler n’ait pas un lien avec l’absence de mon père).

    Je ne pense pas non plus que le problème soit racial, c’est complètement stupide à mon sens de penser cela. C’est simplement un amalgame que font les gens. Le problème est bien culturel, et même à mon avis religieux.
    Je m’explique. Depuis qu’on parle de ce sujet, pour lequel je me sens concerné parce qu’il y a beaucoup de femmes dans ma famille (et que j’aimerais beaucoup avoir des petites filles quand mon tour sera venu), je remarque une chose. Cela arrive principalement dans les pays à forte tradition catholique et dans les zones où il y a une forte immigration issue des pays musulmans du Maghreb.
    La faute en revient à la place inférieure, voire dégradante (à mes yeux, jeune athée que je suis) que donnent aux femmes ces deux religions. On a beau penser que les choses évoluent, mais j’ai pu voir par moi-même que les pays Latinos ont encore beaucoup de progrès à faire sur l’égalité H/F. Surtout parmi les classes les plus pauvres et encore très attachées à la religion. Le cliché de l’homme qui travaille et la femme qui s’occupe des enfants est encore très enraciné dans les mentalités et même au sein de ma propre famille, les femmes continuent de véhiculer ce genre d’images (filles = rose = poupées, garçons = bleu = voitures). Ce qui cause quelques accrochages avec moi.

    J’ai également vécu un an à Buenos Aires avec ma petite amie. Elle, qui a la peau très claire et constellée de taches de rousseur, n’a pas manqué de se faire remarquer. Pourtant, l’Argentine est un pays à forte immigration européenne, donc la population est bien plus « blanche » que dans le nord du continent et pourtant !
    Ce n’était bien sûr pas exclusif à elle-même, mais les femmes se font extrêmement souvent siffler dans la rue ou héler. Même en hiver avec les vêtements chauds. Les hommes ont l’habitude de pouvoir traiter les femmes de cette manière, même en présence de leur compagnon. Comment aborder un groupe de jeunes argentins et leur parler de cela sans passer pour l’occidental conquérant de service qui essaye de civiliser les « sauvages » ? C’est un sujet beaucoup moins abordé là-bas.
    Un bémol, il semblerait cependant que le pays ait moins de problèmes avec les attouchements et agressions entre inconnus (surtout quand ils sont occidentaux) (je ne peux rien dire pour les agressions conjugales) et j’ai pu voir que les gens sont beaucoup moins agressifs qu’en France si on leur répond. Les jeunes femmes n’ont donc aucun problème pour circuler dans la ville de nuit si elles évitent les zones dangereuses (contrairement à la France par exemple). Mais le harcèlement verbal est quotidien et quasiment normalisé.

    Et que dire de la ville de Mexico ? Où les transports publics sont séparés par sexe lors des heures d’affluence afin d’endiguer la déferlante d’attouchements et de viols ?
    Curieusement, on entend moins d’histoires de ce genre dans les pays nordiques, germaniques etc. Ce qui me conduit bien à penser que le catholicisme et l’islam sont au coeur du problème et surtout leur façon de mettre l’homme au-dessus des femmes et des enfants.

    Bien sûr, cela ne signifie pas que tous les catholiques et musulmans sont ainsi. Comme partout, on peut être religieux et s’adapter à notre époque. Ce n’est que mon point de vue issu de mes observations.

    La prochaine fois que quelqu’un vous dit que ce sont les arabes ou les noirs, parlez-leur donc de l’Amérique Latine. 😉

    Enfin, je diffuserai ton post parmi mes contacts ! Merci de l’avoir fait !

  • un type dit :

    Bravo! il faut en effet en parler, merci pour la prise de parole.

  • diglee dit :

    Melgrin> Je comprends votre interrogation. Merci d’ouvrir le débat, c’est important d’avoir l’avis des hommes. J’espère que vous me lirez.
    Puis je donc vous demander, pour aller plus loin:

    Qu’attendez-vous de ce compliment, « vous êtes très jolie »? Que pensez-vous au moment où vous le dites?
    Je souligne d’ailleurs qu’un compliment de ce genre , s’il n’est pas suivi d’un « vous voulez prendre un verre » ou « vous avez un numéro » ou autre, peut passer, et parfois « contribuer à une bonne humeur ambiante ». Pourquoi pas. C’est une question d’attitude, de respect de l’autre.

    Mais, le faites-vous aussi aux hommes que vous trouvez bien habillés?
    Ne commentez vous pas les femmes « belles » ou « bien habillées » d’abord parce qu’elles vous plaisent, qu’elles éveillent votre désir? Et ce faisant, ne leur donnez vous pas accès à votre propre fantasmatique érotique?

    Je me le demande.
    Parce que je me demande vraiment ce qu’attend un homme qui vient s’assoir à mes côtés quand je lis dans un parc (souvent beaucoup plus âgé que moi, aucune rencontre possible, aucune finalité envisageable) pour me dire que je suis ravissante.
    Le penser c’est une chose.
    Le dire, c’en est une autre: que dois-je faire de cette information? Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence.
    ALors, sans animosité aucune, vraiment, j’essaie de comprendre.
    La discussion peut m’aider à me mettre à la place des hommes aussi. J’espère que vous me répondrez.

    Bien à vous,
    Maureen

  • Sarah dit :

    Merci Deglee!

    Ton post m’as vraiment fait du bien!
    Il y a de ça 2-3 ans, il m’es arrivé un peu près la même chose.
    En sortie avec des amis, un mec en passant m’a empoigné les fesses.
    De nature plutôt sanguine, j’ai réagis au quart de tour en le poussant dans le dos
    en lui disant que la prochaine fois ce serait ma main dans la figure.
    Il s’est défendu me menaçant de me frapper. Mon copain était juste à coté de moi et lorsque je lui ai dit que je venais de recevoir une main aux fesses, il ma de suite défendu. Evidemment ça a faillit tourner mal. C’est là que nos super « amis » sont intervenu. Je n’oublierais jamais les reproches et les regards en coin qui se sont posé sur moi ce soir là! Jusque maintenant j’avais honte de ma réaction. Ils me l’ont d’ailleurs bien fait comprendre. « Mais ça va pas dans ta tête? » « T’es vraiment une fouteuse de merde » et lorsque je me défendais en leur expliquant que c’était moi la victime on me riait au nez. Je ne leur ai jamais pardonné et ce post me redonne la conviction que j’ai eu raison. Que ce n’est pas normal. Je pense que leur réaction au final m’a même fait plus de mal que le geste en lui même.

    A partir d’aujourd’hui c’est terminé! Je ne laisserais plus jamais personne me traiter aussi mal!
    Me manquer de respect et me dire de me taire.

    Merci mille fois pour cette prise de conscience!

    Bàt

    Sarah.

  • Valentin dit :

    petite question en marge de ce billet, au demeurant très intéressant, y-a-t-il une corrélation avec ce phénomène et le milieu urbain? Autant je reconnais bien là des comportements que je peux voir lorsque je me rends dans des grandes villes, par contre j’ai l’impression de ne pas observer la même chose dans nos petites villes de campagne? Un avis là-dessus?

    A mon avis cela devrait amener à se poser des questions sur nos « nouveaux » modes de vies, la protection par l’anonymat, et la dé-responsabilisation, noyée dans la foule…

  • Jule dit :

    Merci Diglee. Merci d’en parler. Et merci d’insister sur le fait qu’il FAUT en parler, parce qu’on est toutes concernées, parce que ce n’est pas normal, et qu’on n’est pas coupables. Et il en faut en parler aux hommes. Qu’ils comprennent qu’on est toutes concernées, que ce n’est pas normal, et qu’on n’est pas coupables.

  • Emilie dit :

    Bonjour.
    Cela fait deux ans que j’habite à Saint-Etienne,et que fréquemment pour ne pas dire quotidiennement je subis ce genre d’agression. Mais sans prendre conscience du phénomène. Je veux dire, je ne pensais pas être la seule, loin de là, dans mon entourage beaucoup de jeunes filles de mon âge subissent également ce genre d’agressions mais aucunes d’entre nous ne réagissaient vraiment. Par peur … Enfin tout ça pour dire, merci pour ce billet, pour les reportages, qui moi-même en tant que « victime » me font réagir. Et me redonnent un peu de courage pour remettre une jupe ou un short, élément banni de ma penderie depuis que j’habite Saint-Etienne.

  • Anna dit :

    Je te remercie d’avoir écrit si bien sur ce sujet : les étapes doivent probablement être les mêmes chez la plupart des femmes; d’abord, on répond avec humour lorsque ce ne sont que des mots; on se dit que c’est étonnant, mais qu’au fond, cela arrive si régulièrement qu’il n’y a rien de bizarre; on est littéralement sous le choc quand on se fait attoucher la première fois (pour ma part, 5 fois depuis que je suis à Paris, et jamais une seule fois je ne portais une jupe qui montait au-delà du genou…); et puis, il y a l’attouchement de trop, celui où on se dit que, peut-être, il y a quelque chose d’anormal (presque violée à la vue de tous, dans le rer, sans aucune réaction de la part des usagers). Et à partir de là, on comprend et on se met à réagir. Et on voit qu’il est, en réalité, très rare que la femme soit vue autrement que comme un objet, dans les pubs, les séries, les films. Et on se dit qu’il y a encore beaucoup à faire…mais, au moins, on a compris. Alors merci pour ton article. Il faut qu’on réagisse, ensemble, à ce problème. Pour le moment, j’ai choisi la force contre ceux qui continuent à me harceler. Mais je sais que, malheureusement, ce ne sera suffisant que jusqu’au jour où ils seront plusieurs, et où je ne pourrai plus me défendre. Merci, en tout cas…

  • Pinktogram dit :

    Salut!

    Je suis moi aussi (comme beaucoup d’entre nous) victime du harcelement de rue! Mais je sais pas pourquoi je me suis toujours fait plus emmerder que mes copines! Pas de bol! Pourtant étant un peu potelée je m’habille rarement en jupe courte.. Tout ça pour dire que la jupe ou le short n’est pas une obligation pour se faire agresser dans la rue.

    Je me souviens d’une foi en particulier alors que je me rendais au travail, je sortais du metro et il pleuvait des cordes. N’ayant pas de parapluie j’ai enroulé mon écharpe autour de ma tête pour me protèger ( glamour 0%) je ressemblais à.. Rien!
    Et à un angle de rue je croise le regard d’un homme qui s’abritait de la pluie, je passe devant lui et c’est quelque mettre plus loin qu’il m’a agressé sexuellement! Une main profondement enfoncée au niveau des fesses et de l’entre-jambe! (Je portait un legging il me semble). Sur le coup je comprend pas , puis je le vois courir très vite! Là je réalise alors je lui cours après! En arrivant à son niveau mais sur le trottoire d’en face (prudence oblige) je lui cris des insultes et lui fait des gros doigts d’honneur. Les gens n’ont pas compris.. Mais c’est après que j’ai trouvé la réaction de mes collègues mâle scandaleuse! Je leur raconte ma mésavanture et indique que je compte porter plainte! Ils ont rigolé! « C’est bon c’est qu’une main au fesse! On porte pas plainte pour ça! » Quoi c’est qu’une main aux fesses c’est une agression sexuelle! C’est un malade! Aujourd’hui c’est une main au fesses demain ça sera quoi?? Un viol? Un meurtre? Les deux!

    J’ai ete porté plainte contre x! Et la police ne m’a pas du tout dénigré! C’etait une bonne chose!
    Bon on ne ll’a jamais retrouvé! Mais j’encourage toutes les filles à ne pas rester silencieuse! Y’a pas de raison pour qu’on subisse cela sans rien dire!

    Diglee j’adore ce que tu fais! Bonne continuation!
    Pinktogram

  • Gambit dit :

    Chère Diglee, J’avais précédemment lu vos posts à ce sujet (ainsi que le post de Bitchkraft) et avait été scandalisé par la réaction de certains. Comme précédemment, je suis foncièrement choqué et vais faire passer, of course.
    Effectivement on ne s’en rend pas forcément compte car on ne le voit pas. Personnellement si je n’avais lu vos textes et en avoir entendu parler par des amies, je ne m’en serais jamais douté.

  • Soph dit :

    Malheureusement, ce n’est pas une histoire de jupe.
    Personnellement, depuis que je suis dans la ville de province où je suis depuis quelques mois, çà n’a jamais été aussi pire. Et je ne me balade jamais en jupe, pas parce que je n’aime pas çà, juste parce que je n’aime pas particulièrement mes jambes, et je suis souvent aussi à l’aise en pantalon.
    De même, j’adopte souvent un style cool, jean, pull ou blouse, chemise etc. Mais toujours décontract ! Et très peu voir jamais de maquillage sauf en sorties.-> Donc je ne cherche pas à séduire qui que ce soit ou même à me mettre particulièrement en valeur. Et tout ceci ne m’a pas empêché de me faire aborder plusieurs fois, au début sympathiquement, les mecs insistent un peu pour avoir ton numéro, tu leur dis plusieurs fois non gentiment, ils passent leur chemin. Mais récemment je me suis fais suivre puis aborder puis suivre de nouveau plusieurs fois. Le pire est la fois où il s’agissait d’un homme de 40/50 ans peut être voir surement père de famille. Ca me dégoute.

  • Stan dit :

    J’adore ta licorne.

    (bon pour montrer que j’ai pas regardé que les images : c’est insupportable que des abrutis agissent comme ça avec les femmes et ils font passer tous les hommes pour des obsédés …)

  • Ness dit :

    Je suis choquée, je n’ai jamais eu ce genre de problème dieu merci! Je crois que je deviendrais folle si a m’arrivait une fois, mais 3 je pense que je le course et je le frappe avec ce que je peux, en hurlant comme une folle!

  • dba dit :

    Tu as entièrement raison, il y a un gouffre en le ressenti des femmes et ce que nous les hommes en savons. La prise de conscience est douloureuse mais nécessaire.
    De façon plus globale cet état de fait proprement extravagant va bien plus loin que les incivilités de base, qui en sont l’antichambre.
    Un post que j’avais mis pour rebondir sur un article de Daria Marx et partager les chiffres hallucinants publiés par le ministère du droit des femmes :
    https://www.facebook.com/david.dba/posts/10203289862144019

  • Marion Point dit :

    Juste MERCI. Pas pour la citation (même si évidemment ça me fait plaisir qu’on partage la même opinion) mais surtout SURTOUT pour cet article extra. C’est complet, c’est documenté, c’est clair, net, précis et salutaire. <3

  • Diouk dit :

    Bravo pour cet article que j’attendais avec impatience !
    Je ne vis pas trop le harcèlement de rue car aujourd’hui c’est chez moi > voiture > boulot > voiture > chez moi mais je l’ai vécu et c’est insupportable !!
    Sinon je voulais te dire que je suis FAN de ta licorne et de son sarcasme <3

  • Koulou dit :

    Sans hésiter une seule seconde, je partage ton article sur mon mur FB. Tous ensemble on y arrivera. Il faut que cette infamie généralisée et banalisée cesse.

  • Sandy dit :

    Je suis tombé par hasard sur ton post, et je peux que te remercier pour celui ci. je vis ca tout les jours, je ne suis pas du genre à me laisser faire mais j’ai vraiment du mal a gérer ca moralement, car malgrès que je sois persuadée que le problème ne vienne pas de moi, il est très difficile d’affronter les petites remarques et les gestes déplacés TOUT les jours, qui deviennent une banalité, qui d’autrepart, ne devrait pas en être une. Bientôt la révolution féminine 2.0 ?

  • Très bel article ! Mon témoignage est autre, animatrice dans un Villages Vacances en alsace, j’ai subit un attouchement (poitrine) en plein travail (animation karaoké le soir) par un vieux monsieur, devant sa propre femme et les autres vacanciers !!! AUCUNE GENE ! J’étais tellement surprise, que j’ai eu juste le réflexe de me reculer et de lui dire « stop ! Ça ne va pas être possible, vous n’avez pas le droit de faire ça ! » Bref…

  • Laurent dit :

    Bravo ! J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre bande dessinée. Je compatis beaucoup avec les femmes harcelées continuellement, d’autant que ces « porcs » nuisent également aux hommes honnêtes : un homme honnête hésite à aborder une femme, de peur de passer pour un de ceux-là,alors que cela peut-être simplement pour demander l’heure ou bien une direction.Je constate ce genre de choses, régulièrement; certains de ces « porcs » vont même jusqu’au contact physique. Bien évidemment, le tutoiement est de règle ! Ces gros cons ne s’embarrassent pas avec la politesse, encore moins la courtoisie ! Je les exècre !
    Courage ! Vous n’êtes pas seules !
    Laurent

  • isabelle dit :

    bien fait, ayant travaillé à Rungis pendant des années, je connais le sujet, et peu d’hommes y compris chez mes proches ne comprenaient l’agacement très fort que cela provoque, à la longue, j’ai toujours eu du mal à faire comprendre à un homme qu’un regard peut parfois être « salissant » et avilissant. la plupart des femmes ont connu ce regard qui jauge. il est odieux de devoir encore et toujours le subir, comme si nous n’étions que des « sexes » sur pattes.

  • Jonas dit :

    Merci Diglee !!

    C’est une très bonne initiative de remettre le sujet sur la table. Depuis quelques années j’ai par exemple arrêté de dire à des filles que je connaissais, à la fac ou ailleurs, qu’elles étaient jolies ou « en beauté aujourd’hui » (oui expression made in moyen âge) de peur de les déranger ou de paraître comme un gros pervers. Car je me suis rendu compte du harcèlement qu’elles subissent tous les jours. Je suis content de pouvoir trouver des solutions, ou des manières d’agire. Je pense qu’il y a un énorme soucis de déshumanisation dans ces cas là et je persiste à croire que dans tous les cas de discrimination la frustration personnelle ne doit pas prendre le pas sur la raison.

    On est sur la bonne voie et il faut faire passer le message à ceux qui n’en n’ont pas conscience (il faudrait faire des stickers, des pims, des poges avec la dernière image ^^ )
    En attendant je vous donne à toute mille milliard de soutiens, en tant qu’homme, en tant qu’humain.

  • L. dit :

    Je rejoins l’avis de Math (à 12h27 pour ceux qui veulent le retrouver). J’ai aussi une petite fille (plus jeune que les siennes) et j’angoisse sur ce qu’elle pourrait subir. Je ne cherche en aucun cas d’excuse à ce comportement mais comme Math, à part lui apprendre à se défendre/méfier je ne vois pas de solution :-/
    Il faudrait un changement des mentalités mais je me dis que franchir l’everest sur les mains serait plus atteignable :-/

  • Ju dit :

    Merci pour ton histoire et de l’avoir partagé.

    C’est vrai qu’en tant que mec on ne se rend pas toujours compte de ce que vous pouvez subir. Le truc c’est que si ça nous arrivait à nous on ne le supporterait pas et pourtant on n’y prête pas assez attention.

    A l’avenir je ferais attention de prendre parti, l’autruche ça suffit.

    Courage à toutes

  • Lilo dit :

    Chouette page, comme d’habitude 😉 J’ajouterais que ce phénomène reste fondamentalement lié aux grandes villes et à la promiscuité physique entre les gens (dans les rues donc, dans le métro etc). Car ici à la campagne, ce genre de comportement n’est pas légion, même dans nos petites rues, sur les marchés etc. Certes, il y a toujours un routier qui te klaxonne quand tu traverses sur le passage piéton, un autre bourré qui va faire son relou quand tu vas à un concert rock du village d’à-côté, un agriculteur dans sa Renault express qui va bien ralentir et te fixer avec son regard bleu acier quand tu ramasses un bouquet de coquelicot. Mais cela m’arrive je dirais 3 ou 4 fois dans l’année. A chaque fois, ça me fait halluciner, mais surtout je ne banalise pas cette situation puisqu’elle est rare. A Paris, comme toi, j’aurais certainement agi comme toi, pas acceptation, dépit, lassitude, nécessité de se préserver.

    Quand je dois aller sur Paris justement pour le taf, je me prépare et me conditionne, moi la petite provinciale qui sait qu’elle va devoir affronter tout cela. Et là, j’hallucine sur trop de choses : l’odeur insupportable, le bruit, les SDF dans les rues, allongés en plein milieu des trottoirs et les insultes/regards salaces des mecs.

    Malheureusement, j’ai remarqué que ce phénomène arrive dans les collèges. Ma fille de 13 ans, qui est en 5ème dans un collège de campagne, me rapporte des choses similaires, dans la cour de récré ou les couloirs, comme « t’es bonne », « est-ce que tu suces » (et les garçons la regardent en mimant l’acte de fellation). Et ce, depuis la 6ème. Je précise qu’elle est grande, blonde aux cheveux longs, tendance mais pas bimbo. Moi choquée, je lui ai dis d’aller moufter tout cela aux pions, que ce n’est pas normal. Elle hausse les épaules en faisant la moue et en me disant que tous les garçons le font (sauf quelques-uns, les timides selon elle) et que c’est « normal » (dans le sens habituel).

    Désormais, j’ai un support pédagogique à lui montrer. Cette page, Diglee 🙂 Merci !

  • KuroiAme dit :

    Bonjour,

    j’ai lu vos 2 articles, celui ci et celui sur Madmoizelle. Bien sûr, je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut agir, qu’il faut en parler et ne pas minimiser, bien sûr. Mais voilà, je pense que votre anecdote dans le métro, où vous avez été soutenu par les gens dans la rame, est quasi un coup de bol. Tous les jour on entend des histoire de femmes qui se sont fait agresser avec un couteau, ou même avec un bon vieux point dans la gueule, parce qu’elles ont dit non !! Et sans que personne, PERSONNE n’intervienne. Alors voyez vous, je préfère me faire insulter que poignarder !!

    Moi aussi tous les jours j’ai droit à ce genre de commentaires, pourtant je vis dans une petite ville. Certains vont être « gentils » bien que considéré comme du harcèlement quand même, d’autres ouvertement insultant. Une bonne part en tout cas est sans doute « à cause » de mon look (je met des guillemets car pour RIEN au monde je ne changerai de look !)

    J’ai eu droit à un homme qui s’est masturbé sur ma cuisse, les gens l’ont vu mais personne n’a réagi. Dans le métro à Paris, plusieurs mecs m’ont pris à parti en disant que mes fringues étaient ridicules mais que j’étais sûrement mieux à poil…. voyez vous, je ne suis pas du genre à me laisser faire. J’ai donc demandé à ce qu’ils me laissent tranquille, puis j’ai parlé plus fort pour qu’on m’entende, puis menacer d’appeler les flics pendant que l’un d’eux essayait d’ouvrir ma chemise…. encore une fois, personne n’a réagit. Je pense que beaucoup se disent qu’avec mon look excentrique, je l’avais bien cherché….

    Une amie s’est pris un coup de couteau parce qu’elle leur avait dit de lui foutre la paix…
    Alors vous voyez, c’est bien beau ces conseils, mais ça ne règle pas tout, au contraire. parfois à vouloir se défendre, on se retrouve à l’hosto, alors pour ma part, je préféré simplement mettre mes écouteurs sur volume maximum et baisser la tête….

  • Alissa dit :

    Terrible! C’est pourtant raconté avec humour mais ça me fait froid dans le dos!
    J’ai passé une quinzaine d’années à subir la même chose.
    Blonde dans un quartier populaire de Paris, forcément ça le fait pas!
    J’ai une boule au ventre en lisant tout ça, à l’époque je pensais aussi que je faisais partie des cas isolées. Dans les années 90 on n’avait pas tellement l’habitude de parler de ce genre de « problème ». La seule réponse que l’on me donnait c’est « que veux tu, tu es jolie, tu attires les regards ». Je n’avais jamais mis le mot « harcèlement » sur ces comportements jusqu’à maintenant!
    Moi par contre j’ai quitté Paris. Je vis à Londres où les filles se baladent la jupe au ras des fesses tous les samedis soir et où les mecs en sont limite blasés. Attention, je ne dis pas qu’elles ont raison et que c’est à 100% plus sécurisé qu’ailleurs, mais la mentalité est différente ici. Et c’est vrai que quand on a subit les insultes et agressions pendant des années, même si la jupe ras les fesses on trouve ça vulgaire, ça fait quand même bien plaisir de voir qu’elles peuvent s’habiller comme elles veulent! Pendant toute ma jeunesse j’ai désappris à porter des robe, des jupes, des choses féminines (non vulgaires). Mais même sans ça, même en jean et mal fagotée j’avais peur de rentrer par certains coins, je devais faire des détours pas possible en voyant les meutes de loups au loin guetter leur proie! Et puis on en devient parano, on regarde toujours à droite, à gauche, si on n ‘est pas suivi, on traverse la rue en cas de doutes.
    C’est insupportable et personne ne se bouge, même quand ça arrive en public! Vivement que cela soit vraiment réprimandé et plus caméras de surveillance en dissuaderaient peut être certains! Merci de condamner ces actes aujourd’hui!!!

  • Edith dit :

    Chère Maureen,
    Si je peux me permettre, on ne dit pas « une » esclandre, mais « un ».
    Pour ce qui est de la teneur de ton article, j’ai 20 ans de plus que toi & je porte toujours des jupes courtes. J’habite dans le XXème arrondissement, et curieusement je ne suis que très rarement confrontée à ce que tu racontes ici, mais peut-être aussi que je ferme les écoutilles car les agressions dites verbales ne m’atteignent pas.
    La dernière fois que cela m’est arrivé, je faisais la queue au McDo, j’étais en jean’s & baskets.
    Ma parade = répondre calmement en employant le même type de vocabulaire que celui que je nommerais « l’agresseur ».
    Celui-ci parlait de « sucer », je lui ai parlé de « fellation » en lui expliquant posément que oui je pratiquais mais que malheureusement pour lui, ce n’était pas dans ses prix.
    Oui cela sous-entendait que je me prostituais et alors ?!!
    En attendant, le type qui m’avait murmurer ces saloperies, a certainement eu honte car moi je ne murmurais pas & figure-toi qu’il s’est excusé, pour ensuite décamper.
    Quant il s’agit d’attouchement, là c’est oeil pour oeil, dent pour dent : tu me touches, je te touche. Et surtout je te fais mal.
    Là ça remonte à beaucoup plus loin, et j’étais en pantalon, le type doit s’en souvenir car je lui ai pincé le dessus de la main, tous ongles dehors.

    Si comme tu aimes à l’écrire « la femme est l’égal de l’homme », je pense que la femme doit utiliser les mêmes armes que l’homme.
    Après tout est question de courtoisie, d’intelligence & d’éducation.
    Dans le métro, je suis agressée tous les jours par tous ces types qui sont assis et ne laissent pas leur place aux femmes, mais je ne considère pas que nous sommes égaux.
    Bonne après-midi.

  • Eric dit :

    Sympa la BD !

    En tant que mec qui fait pas 1m80, pas mega baraqué, qui en impose pas quoi, et après une agression pour mon argent une nuit, j’appliquais pas mal de conseils pour ne pas se faire emmerder dans la rue.

    Quand on me parlait d’harcèlement de rue, je répondais en disant que tous les mecs ne sont pas des musclors et que moi même, je fais gaffe la nuit. C’est-à-dire que sans nier le harcèlement et les agressions, je le ramenais à mon expérience, comme je parlerais de tout et n’importe quoi.

    Sauf que c’est vrai que c’est pas facile pour les mecs de s’imaginer la Fréquence et la composante Sexuelle qui va avec.

    C’est vraiment la vidéo « Majorité Opprimée » que quelqu’un a posté plus haut, qui a le plus matérialisé ce dont parle ce discours. Même si le court métrage montre tout, y compris l’agression, en un court laps de temps, ce qui n’est pas, heureusement, le cas pour tout le monde tout le temps, il n’empêche que ça fait réfléchir.

    Pour ma part, ça m’a fait considérer le regard que je pouvais avoir sur une jolie fille dans le métro ou ailleurs. Je vais la mater un peu, comme ça, sans forcément être discret toujours. Et je me disait « bah c’est regarder, les filles le font aussi » mais je me suis posé la question de ce que ça pouvait donner comme impression pesante pour la personne en face.

    J’ai eu aussi cette réflexion le jour où je me suis retrouvé entouré dans le métro par un groupe de gays assez éméchés et qui m’ont grave relouté tout le long.

    Ya du boulot !

  • la fille h dit :

    J’ai arrêté de porter des jupes pendant plusieurs années pour ces raisons, pour me sentir en sécurité, pour ne pas entendre des « tu viens chez moi? » au coin d’une rue, pour ne pas redouter de rentrer tard et/ou seule… Puis j’en ai eu marre, j’ai eu envie de retrouver la simple liberté de pouvoir s’habiller comme je veux et depuis septembre 2013, je ne porte que des jupes et j’en parle par ici: https://www.facebook.com/uneanneeenjupe
    Merci pour ton très bon article!

  • Nicolas (un autre) dit :

    Homme ici! Qui a suivi un lien facebook posté par un autre homme. Une vraie petite chaîne de l’amitié.

    Et donc ouais, c’est un problème, et c’est abject, et il faut en parler pour aider à ce que les gens réalisent, et surtout sachent comment réagit. La partie pleine de suggestions est géniale à ce propos.

    Ensuite, pour donner dans le plus personnel, je ne harcèle pas les gens dans la rue. Je ne vais pas demander à une fille rencontrée dans la rue si elle suce, ou lui proposer de prendre un verre dans mon lit ou quoi que ce soit. Du coup ça m’embête en tant qu’homme que « les hommes » harcèlent. Car le problème vient d’eux, et pas du choix vestimentaire des nanas. Si le problème venait d’elles, j’aurais aussi tâté de l’entrecuisse après tout.

    Là d’ailleurs je réalise que j’ai dit « d’eux » en parlant d’hommes alors que j’en suis un. J’ai pas fait exprès, mais ce sentiment de distanciation est pas forcément top top non plus. On esquive la responsabilité en se disant que c’est eux et pas nous, même si là encore, je tâte pas de l’entrecuisse dans la rue pour le fun. Je suis pas blanc comme neige, je suis pas au delà du désir, mais y’a quand même un monde entre avoir le regard très affecté par la gravité, et siffler une nana.

    Qui plus est, c’est con hein, mais j’ai une vague idée de ce que c’est que de se faire aborder dans la rue soudainement. J’ai un look pas forcément conventionnel à l’occasion, ce qui inclut une veste longue que j’aime bien. Du coup, y’a des rires de groupes, des « hé highlander ». J’ai même eu droit à un « satan » en plein centre ville, et à une fois où on m’a littéralement jeté des cailloux. J’en ris plusqu’autre chose (un peu plus avec satan, un peu moins avec les cailloux) vu que c’est relativement espacé, mais, le simple fait d’imaginer ce que ce genre de réactions donnerait à hauteur de ne serait-ce que cinq fois par jour est complètement hallucinant et effrayant. Genre vraiment. Brrr.

  • Ben dit :

    Je suis un homme et ce que je viens de lire dans ton post m’a révolté. Je n’imaginais pas que vous puissiez subir de telles choses au quotidien. Alors OUI, vous avez raison de réagir et le seul conseil que je me permettrais de vous donner, c’est d’utiliser la bonne vieille technique : le coup de genou dans les couilles, mais alors bien, bien fort. Je peux vous assurer qu’ils se calmeront tout de suite !

  • Chloé dit :

    Je me suis aperçue y’a pas longtemps que je ne portais plus de jupes parce que j’avais peur. Peur des réactions que ça pourrait provoquer. Et ça m’a choquée, parce que j’ai toujours été quelqu’un qu’il fallait pas emmerder et que sans m’en rendre compte je m’étais laissée faire. Du coup maintenant, mettre des jupes c’est un peu un combat quotidien, en mode « Et oui, je mets des jupes, j’ai des formes, je suis une femme, mais si tu me touches, t’es mort ». Le harcèlement de rue est toujours aussi désagréable, mais au moins je ne me sens plus comme une victime passive.
    Bref, des bisous à vous toutes, courage, un jour on pourra vivre dans un monde normal <3

  • Homme 39 ans dit :

    Voyageant beaucoup, je pense personnellement que le problème est profondément culturel. Et même dans certains endroits de France, cela ne se passe pas comme cela.

    Ceci dit, je m’offusque évidement du manque d’éducation de beaucoup d’hommes envers les femmes dans la vie en société. Mais l’inverse est vrai aussi.

    En ce qui me concerne, je m’efforce à pratiquer la galanterie désuète. Appréciée dans certains pays, décriée dans d’autres.

    Beaucoup d’hommes ont perdu la notion du gentleman, mais les femmes ici apprécient de moins en moins aussi cette notion … au détriment de cette bêtise inouïe qu’est le mouvement « Girl Power ».

    Les temps changent, les mentalités aussi. Et malgré vos billets de blogs, je ne pense pas que cela ira vers un mieux. Malgré les rares cas qui posterons ici par défaut, les gentilhomme et les femmes appréciant la galanterie de nimporte quel homme tendent à disparaître, mieux vaut aller vivre ailleurs en France ou dans un autre pays qui convient mieux à vos attentes.

  • Linsou dit :

    Merci de nous encourager à dire stop au harcèlement de rue. Bisous!

  • Julie dit :

    J’ai quitté Paris et j’en suis bien contente. Je ne dis pas que ça a été tout le temps comme ça mais c’était tout de même très très très pénible!
    Un petit message à ces agresseurs (oui messieurs, vous en êtes!), mes copines et moi on en peux plus! Vous nous fatiguez, si vous n’êtes pas capables de vous contrôler, faites vous soigner! Nous sommes des femmes, nous ne sommes pas des jouets, pour ça il y a les poupées gonflables!
    RAS-LE-BOL!
    A toi le dernier en date qui m’a traité de salope lorsque je t’ai dit que je n’étais pas intéressé, encore une fois, je te demande si ça marche? Encore une fois tu m’as agacé, encore une fois je me suis sentie agressée quand tu m’as suivie en vélo et encore une fois je te dis d’aller te faire empapaoutter par les pingouins en en antarctique. Je ne retire pas les insultes que je t’ai lancé au visage et je suis très fière de t’avoir humiliée en publique, parce que c’est comme ça que nous les filles nous nous sentons au quotidien quand ça arrive : humiliées, sales.

    En bref, à vous les harceleurs de rue, les relous, les obsédés : allez tous vous faire foutre!

  • Charly dit :

    Très bon article, je partage :o)

    Sinon, les mecs qui viennent avec leurs gros sabots expliquer que tout ça c’est la faute du féminisme ou que le féminisme est une mauvaise réponse : allez vous faire foutre.

    Cordialement,

    Un homme

  • CamilleC dit :

    Bonjour Diglee!
    C’était vraiment super intéressant et bien expliqué! Je suis contente parce que je lis à nouveau tes posts avec plaisir (même si le sujet est grave ici, ça me fait « plaisir » de voir qu’on en parle et qu’il est partagé, je le lis grâce à facebook donc bon), je les trouve bien plus pertinents depuis quelques temps, c’est cool!
    Bonne continuation, bon courage et merci pour ce post 🙂

  • MarBvH dit :

    Je VEUX ce sac!! Tu l’as trouvé où?? 😀

  • Mathilde dit :

    Merci pour ce post !!!

    Je suis en Australie en ce moment et ça doit être comme en Angleterre, en 8 mois, pas UNE SEULE remarque !! (Ah si, mais par des français).
    C’est reposant, on n’a plus peur de s’habiller « court ». D’autant plus que la mode ici est au très court, que ça soit jupe ou haut !

    On peut enfin se libérer, s’habiller comme on veut sans se dire « je vais être abordée ». Notre style peut enfin se lâcher.

    VOILÀ, maintenant j’ai peur de rentrer en France, je vais peut être devoir changer toute ma garde robe et me racheter des combos « pantalons/hauts non décolletés ».

    Je me demande même si cette attitude hyper machiste et mysogyne n’existe pas que dans les pays francophones, quelle sale image de la femme.

    Désolant … Et pourtant nous sommes au XXI eme siècle.

    Peut être qu’à voir répéter « harcèlement de rue », certains vont se poser des questions.

  • Drole de Papa dit :

    Une contribution qui vient s’ajouter à de nombreuses autres (mais les petits ruisseaux font les grandes rivières) et qui je l’espère contribuera à faire évoluer les mentalités.

    Je suis un homme, j’ai une mère, une soeur, une fille. Tout petit ma mère nous a mis en garde contre les personnes indélicates, mais ma soeur avait déjà droit à certains couplets en plus : « Si un homme te parle mal, si on te touche, ce n’est pas bien, tu dois le dire ». Heureusement car la première fois qu’elle en a parlé, elle avait 11 ans et c’était un professeur du club de danse. Suite à cette alerte, il n’a pas exercé plus d’une semaine cette année là. La police a retrouver d’autres jeunes filles (cela a été beaucoup plus loin avec elles malheureusement) des années précédentes, et ce monsieur à été incarcéré. Plus tard elle a fait des études à Paris et a subi sifflements, harcèlement verbaux ou physiques. Elle les a toujours dénoncé et a toujours réagi comme le lui a appris notre mère.

    Notre mère quand nous avons abordé le sujet, a subi elle aussi ce genre de harcèlements lors de ses études à Paris. Ma grand-mère lui avait dit, tu attrapes la main indélicate, tu la lèves bien haut et tu hurles « A qui est cette main baladeuse ? ». Pourquoi ? Ma grand-mère a subit un attouchement, n’a rien dit, a été suivie, puis séquestrée. Elle a répété à ma mère, mieux vaut prendre un coup ou une insulte que se retrouver dans une pire situation. C’était bien moins régulier à l’époque et beaucoup moins verbal mais déjà des dégénérés sévissaient. Ce n’est pas un phénomène nouveau mais il s’est amplifié au cours des dernières années.

    Aujourd’hui j’ai une petite fille qui va avoir 6 ans et je redoute le jour ou je vais devoir lui parler de ce type de comportements. Je ne peux que remercier les filles/femmes qui en parlant, en dénonçant ce problème de société contribueront peut-être à ce que plus tard elle ne subisse pas ce type d’attitudes. Ce n’est pas les filles/femmes qui sont en tort, ce sont certains connards qui pensent que ce type de comportement est normal.

    Je ne vous répèterai donc que le conseil de ma mère : réagissez, parlez-en, dénoncez, portez plainte !

  • Sunny dit :

    Moi j’ai une question. Pour les femmes qui n’ont jamais subi cela, qu’est ce qu’on doit en penser et y comprendre? J’ai subi des agressions, oui, mais jamais de ce type dans la rue. Peut être que mon habitude du jean/pull y est liée, mais quand on lit la myriade de posts à ce sujet alors que ça ne nous est jamais arrivé, on se demande deux choses: est-ce-que c’est de l’exagération, ou est-ce-qu’on « ne le mérite pas »? Pas dans le sens ou c’est un mérite hein, bien au contraire je trouve ça horrible, mais qu’on est trop laide pour se faire agresser?

  • Julien dit :

    Pour répondre à Valentin, je pense qu’il y a effectivement le passage à des comportements de type « liquide » où le fait d’être noyé dans une masse de « consommateurs » privilégie des contacts de type instantané (cf. Zygmunt Bauman [L’Amour Liquide, par exemple]). Mais aussi, les hommes en milieu rural, où l’identité est forgée et est connue auprès des autres [rumeurs circulent plus vite grâce à la qualité et à la quantité de liens sociaux favorisé par des relations de voisinage], auraient peut-être tendance à refouler plus systématiquement ce type de pulsions « érotiques », « charismatiques », « bestiales ». L’individu en société, lui, est pris dans une multitude de cercles sociaux quasi-autonomes qui empêchent qu’un groupe social auquel il appartient puisse l’identifier en tant que « prédateur sexuel ». Je pense que c’est en effet une des raisons inconscientes pour agir « en toute impunité ». William James rappelle très bien qu’il n’y a rien de plus stressant que d’errer dans la société sans être reconnu : sans vouloir dénigrer ce type de gestes/paroles, il faudrait reconnaître que ce type d’hommes est sûrement confronté soit à : – un manque d’éducation « conscientisée » (à la question de la domination, du genre, etc.) ; – un manque de reconnaissance (de soi-même, des autres ou de l’Etat) ; – une rupture cumulative des liens sociaux ; – un mal-être social/comportemental ; … Je ne pense pas qu’il n’y a qu’une cause qui puisse expliquer ces comportements, mais l’éducation morale semble être l’un des vecteurs essentiels pour délégitimer et empêcher ce genre de pratiques.

  • LiliLiane dit :

    J’ai justement lancé un questionnaire en ligne il y a quelques jours sur le harcèlement de rue! Si le coeur vous en dit… 😉

    https://docs.google.com/forms/d/1JtQR0tgJF2aOaBkQVoOmy46P7xU25NTycQxfCDS7Lkg/viewform

  • Phil dit :

    Je précise d’abord que je ne cautionne AUCUNE aggression, verbale ou physique, je tiens juste a donner mon avis sur ce qui pour moi est a la fois la cause mais aussi ce qui emepeche toute solution a ce probleme.

    Je pense que quelque chose a été oublié. L’essence meme de ce « débat », a savoir que le genre Humain bataille entre ses instincts primitifs et son intellect évolué.

    Nous sommes des animaux, évolués certe mais des animaux animés par des instincts que meme la meilleure éducation, évolution ou civisme ne pourrons jamais passer sous silence. C’est triste mais, oui une femme dénudée va éveiller ces instincts chez tout homme doté de libido (ceux qui démentent sont de mauvaise fois). En résulte ces actes d’incivisme pour tout homme ou l’instinct prendra le dessus sur la raisonnement évolué.

    Biensur dans l’idéal tout homme devrait savoir se raisonner, mais je pense que c’est un peu utopiste de croire que l’esprit pourra battre l’instinct.

    En parler c’est bien, débanaliser ses actes encore mieux, seulement en tant qu’homme civilisé et respectueux, j’ai quand meme des doutes sur le fait que ses instincts puisse etre refoulés a jamais.
    Car tout ceci mene a la frustration, qui elle meme engendre des actes irréfléchis et instinctifs.

    Ceci dit tres bon article.

  • Crotte de nez dit :

    Chère Diglee,
    Je tiens à te remercier pour ce délicieux post, c’était la cerise sur le gateau qui m’a permis à moi aussi d’en parler. J’ai enfin ouvert les yeux sur un phénomène que je ne connaissais que trop.
    Merci énormément, tu contribues à faire bouger les mentalités et je ne peux que te remercier !
    J’espère que les choses changeront.
    Encore une fois merci.

    Et Bonne continuation !

    Julie.

  • Middayght dit :

    Pour avoir vécu 7 ans dans un pays du Moyen-Orient, le retour en France est assez dur, et c’est assez étonnant que dans un pays qui crache assez facilement sur les autres en matière d’égalité et d’ouverture, liberté etc. ce soit dans celui-ci que tu te fasses insulter et harceler.

  • Corentin dit :

    Bonjour !
    Je trouve votre article très bien écrit, décrivant bien le changement de moeurs et de mentalité masculin qu’il y a eu et qu’il y a encore !

    Personnellement je suis un homme, et je trouve ça absolument scandaleux que ces pratiques existent encore, elle fait passer les hommes pour des pervers assoiffés de sexe et rabaisse les femmes au niveau d’objets !

    Or, comme vous le dites si bien dans votre article, aucune femme ne devrait avoir à subir cela ; et tous les hommes ne sont pas des pervers assoiffés.

    Bien qu’étant un homme je me sens concerné par cet article car ma soeur et mon ex se sont toutes deux souvent faite sifflées dans la rue (alors que j’étais avec elles !) ; mais lorsque ça arrive, ceux qui font ça (oui, ceux) ne sont pas seuls, ils sont toujours quasiment en bande, on ne peut alors rien faire, on se sent impuissant et presque violé mentalement.

    Bref, je pense qu’il est grand temps que cette pratique de harcèlement de rue soit reconnue comme une agression au sens du Code pénal, aucun être humain sur terre ne devrait avoir à subir des réprimandes/attouchements/sifflements à cause de la façon dont il s’habille !

    Voilà c’était une petite réaction comme ça, portez vous bien !

  • Ugugu dit :

    L’article est très bien !

    Je vais parler en tant qu’homme. Je ne vais pas dire que je suis choqué parce qui est présenté ici, malheureusement mes congénères ont depuis longtemps épuisé mon stock de « choquage », mais je trouve toujours ces pratiques totalement inacceptables et inexcusables.

    Je trouve cet article très utile parce que je me reconnais parfaitement dans la phrase « les hommes n’ont pas idée ». C’est vrai, je n’ai pas idée de ce qu’est que de subir ce genres de phrases, ce genres d’actes. Je n’ai pas non plus idée de leur fréquence.
    Le fait que les femmes en parlent est important, cela permettra aux hommes (enfin ceux avec un minimum de cerveau) de prendre conscience de cette réalité, de peut-être être capable de réagir lorsqu’ils en seront témoin (j’ai déjà été témoin de ce genre de scène et n’ai compris/réagit que lorsque la fille a réagit, n’étant pas conscient de se problème avant, je n’aurais peut-être rien fait si elle s’était tue).

    Il faut communiquer, relater les faits, sans forcément de discours féministe ou autre. Juste dire que ces situations existent, que c’est inacceptable et qu’il est du devoir de tous de faire en sorte que ça ne reste pas impuni.

  • Fanchy dit :

    Bonjour,

    Suis à peu près d’accord avec tout ce que tu dis et je trouve ça courageux et juste de le faire. En revanche, j’ai une question ; sans harceler les filles dans les rues, j’ai le compliment facile – en partant du principe que quand quelque chose ne va pas il faut le dire et en faisant le chemin inverse, quand quelque chose va, il faut le dire aussi – et il m’arrive régulièrement de féliciter de parfaites inconnues pour leur maquillage original, leur coiffure intéressante ou leur manière de s’habiller tout à fait ravissante. Cela fait-il de moi un connard ?

    Attention donc ; à trop taper systématiquement, on efface les différences et on peut confondre ce qui était un compliment gratuit et gentle avec ce fameux harcèlement de rue.

    Perso, j’ai déjà suffisamment souffert étant ado du « les mecs sont tous des porcs et ne pensent qu’à ça / les filles sont des saintes et ne se touchent jamais » pour m’apercevoir dans ma vie d’adulte que les choses ne sont pas aussi contrastées que ça. Là encore, je pense qu’il faut se méfier des caricatures.

    Attouchements, drague lourdingue ou mots de travers = WRONG
    Compliment de la part d’un inconnu = POURQUOI PAS ?

    Voilà, s’tout.
    Continuons le combat !
    Fanch

  • Ruben dit :

    Je suis tout a fait d’accord vis à vis de ce  » phénomène  » primitif . Les homme ont des pulsion bien mais si ils sont homme ils peuvent les contrôler sinon il y a des centre spécialisé. Il n’y a pas que les femmes que ça touche ; quand ma copine sort où fait de simple trajet tel que école – maison j’ai peur , oui j’ai peur qu’elle se fasse agressée, touchée voir pire .. J’ai été contraint de lui demander de s’habiller de manière moins féminine , et pourquoi ? Pour éviter tout problème . On ne devrait pas à avoir à arrêter de vivre ou changer de mode de vie pour être en sécurité. J’aimerais passer mes journées en me disant qu’elle ne risque rien et que je la reverrais souriante en rentrant. De plus je trouve très agréable de voir une femme féminine , les femmes ont de jolies formes et très agréable à regardées ( Mais comme il est si bien dit => belle forme/ jupe ne veut pas dire je veux baiser ) J’aimerais que cela cesse et vivre n’ont pas comme quelqu’un qui cache sa bien aimée mais comme quelqu’un qui veut montrer sa beauté au monde en toute sécurité .

    Merci de lever la voix
    Ruben

  • Djo TLM Triangle Nerveux dit :

    je trouve pour ma pare que le probleme est amplifié par le système médiatique, technologique et sociétale , les principes de base de la galanterie sont bafoués, les mentalités déboussolés, et le résultat est apeurant. Je remercies mes parents pour leurs éducation sans failles, j’ais toujours été polis et cordiale et je n’ais pour autant jamais eu de problemes avec les femmes, bien au contraire. De tout coeur avec vous, et au passage, jolie coup de crayon 🙂

  • Ruben dit :

    Je suis tout a fait d’accord vis à vis de ce » phénomène » primitif . Les hommes ont des pulsions. Bien, mais si ils sont homme ils peuvent les contrôler sinon il y a des centres spécialisés. Il n’y a pas que les femmes que ça touche ; quand ma copine sort ou fait de simple trajets tel que école – maison, j’ai peur , oui j’ai peur qu’elle se fasse agressée, touchée voir pire .. J’ai été contraint de lui demander de s’habiller de manière moins féminine , et pourquoi ? Pour éviter tout problème . On ne devrait pas à avoir à arrêter de vivre ou changer de mode de vie pour être en sécurité. J’aimerais passer mes journées en me disant qu’elle ne risque rien et que je la reverrais souriante en rentrant. De plus je trouve très agréable de voir une femme féminine , les femmes ont de jolies formes et très agréable à regardées ( Mais comme il est si bien dit => belle forme/ jupe ne veut pas dire je veux baiser ) J’aimerais que cela cesse et vivre n’ont pas comme quelqu’un qui cache sa bien aimée mais comme quelqu’un qui veut montrer la beauté de son âme-sœur au monde en toute sécurité .

    Merci de lever la voix
    Ruben

  • Lady Moriarty dit :

    Une semaine que je l’attendais et il répond à toutes mes attentes ce post !

    Je sens que je vais laisser un com-fleuve, pardon d’avance.

    Harcèlement de rue, on connait toutes. Prise de conscience vachement tardive aussi en ce qui me concerne, j’ai été « flattée » à une époque par les « bien charmante », « jolie » ou « belles jambes ».
    Oui, j’en ai honte férocement aujourd’hui.

    Pour moi, c’est Tumblr, où les mouvements féministes sont très relayés, qui m’a fait percuter.

    Petite anecdote, j’ai porté ma petite jupe plastique jaune (la même que la tienne), sans mon homme, avec un trench looooooooooooong comme une nuit d’hiver. J’ai passé trois heures dehors avec : deux fois sifflée, un claquement de langue et 3 commentaires qui se veulent « approbateurs ».

    J’ai réagi d’un « connard » sonore pour chaque.

    Mais à Berlin, les filles abordent des shorts qui s’apparentent plus à des culottes en jean et no soucy.

    On va te dire ici, « ah mais oui, mais on est des latins, nous ».

    Ta gueule mec ! L’excuse à deux balles.

    Culturellement, on est de la viande ici, ils sont épatés quand on a un cerveau : « elle est belle cette fille et intelligente en plus ». Hallucinant en 2014.

    J’ai longtemps porté des tenues uniquement quand mon homme était là, aujourd’hui « fuck off », je fais ce que je veux et le premier qui l’ouvre sera mis à l’amende.

    J’ai eu deux très mauvaises « expériences » :

    1. un homme qui a essayé de m’embrasser gare du Nord et a tenté de me frapper quand je me suis écartée (j’en avais le genoux qui claquaient dans le métro)

    2. un autre qui a fait mine de me prendre en chasse en me gueulant « je vais te casser la gueule », parce que je lui ai fait un doigts en réponse à son « t’as oublié ta jupe ? ».

    Il faut que ça évolue mais même quand on en parle dans les médias, on est moqué.
    Je me souviens de cette jeune femme venue parler des « zones anti relous », mouvement féministe marrant mais sérieux, à Ce soir ou jamais. Elle n’a pas arrêté d’être coupée, Tadei la prenait pas au sérieux et Gaspard Proust n’était pas drôle pour la première fois.

    Et on est chez les « intellos » là.

    Ca va mal, mal, mal, ça commence à bouger, mais trop lentement.
    Certains se plaignent qu’on ne veule plus entendre leurs commentaires, Zemmour défend une virilité archaïque et personne ne s’en offusque.

    Et nous, on subit.
    Ca suffit.

    See U !

  • lina dit :

    Pas tout à fais d’accord…

  • Zaeldan dit :

    Sensibilisé d’accord, mais comment ?

    C’est pas des mec comme on peut en voir sur les vidéos à qui on vas dire « c’est pas bien ce que tu fais faut arrêter » qui vont avoir une prise de conscience et arrêter du jour au lendemain. Ce qui faut c’est poussé les gens autour à intervenir , pas forcement en venir au main, mais si plusieurs personnes, autre que la victime commence à interpeler les mec qui font ça peut être qui en auront marre et qu’ils arrêteront, après on peut pas vraiment interpréter a l’avances leurs réaction, enfin bref tout ça pour dire aux gens qui assistent à des scènes comme ça que certaines règles sont faites pour être transgresser #17 : d̶o̶n̶’̶t̶ be a hero .

  • ThibCarrMarket dit :

    Salut Elo 🙂
    J’adore ton site et ta manière de raconter les événements! Et celui du projet crocodile aussi.
    C’est vrai qu’on voit souvent des glands dans la rue qui abordent ou qui critiquent toutes les filles qui passent. Mais je ne m’étais jamais rendu compte que c’était si génant, et je n’aurai jamais imaginé que ça touchait tant de filles que ça: d’ailleurs suite à la publication de ton article tu as eu tellement de commentaires que je n’ai meme pas pu tout lire ^^!

    Donc voila, c’est tout! Merci d’avoir ouvert mon esprit!

  • ludo8469 dit :

    bel article afin de faire une prise de conscience…. par contre je ne pense pas ça fasse réfléchir vraiment « les gens » (je ne sais quels gens ils visaient dans les commentaires…)
    Par contre faudrait plus bouger les TEMOINS !! que les autres hommes et femmes parlent, s’expriment et ne laissent pas la victime seule !!!

    cela peut s’appliquer aussi à tout actes d’incivilités bien sûr !!

  • Marion dit :

    Pour témoigner et lire d’autres témoignages, il y a le site http://france.ihollaback.org/ !
    C’est une plateforme mondiale, et la France à sa propre page. Comme quoi le harcèlement de rue, ce n’est pas qu’en France, promis…

    C’est hyper intéressant et les filles se soutiennent vraiment !

  • francois dit :

    Bonjour,

    je lis ta page un peu vite, mais cela me semble plutôt clair, sensé et pédagogique…Je vais y réfléchir…mais je l’utiliserai bien dans une sensibilisation avec différentes classes dans un lycée de banlieue parisienne où ce travail sur l’égalité Hommes/FEMMES est une priorité.

    Par contre, je te conseil de mettre tes dessins ou futures productions en Creative Commons…histoire de répandre ton travavail et tes idées.

    Si tu veux en discuter…

  • Nina dit :

    MERCI pour ton article qui me donne enfin le courage de m’affirmer et de dire STOP !
    J’ai toujours détesté le sexisme, les préjugés et clichés de genre, etc. mais jusqu’à maintenant je n’avais jamais osé le dire à voix haute… Quelle erreur! Alors, MERCI. =)

  • Juliet S. dit :

    Rastignac alors selon toi, si j’ai bien compris, la cause de cette recrudescence de harcèlements (recrudescence restant à prouver, le fait étant que tout simplement on commence à plus en parler) serait le féminisme ?
    Tu n’essaierais pas un peu -consciemment- de tout mélanger là ?

    Tu parles de porno, de pubs (dégradantes en général pour les femmes) etc, comme si c’était une oeuvre du féminisme ????
    Sache que le féminisme est CONTRE la pornographie et contre tous les moyens de véhiculation d’images dégradantes des femmes. Associer le féminisme au porno c’est un argument digne d’un masculiniste qui cherche avant tout à décrédibiliser les femmes par tous les moyens plutôt qu’à se justifier, lui, avec des arguments raisonnés et raisonnables.
    Certes, certains se prétendent féministes en prônant la pornographie, la prostitution et toute forme de domination et d’image ultra-sexualisante des femmes, mais ces personnes-là sont en réalité ANTI-féministes, mais espèrent seulement avoir plus d’impact en se désignant comme féministes.

    Ce qui est drôle c’est que vous faites du « man’s plaining » en parlant des pauvres hommes « castrés » par l’hyper sexualisation du corps féminin.
    Euh ? Castrés ? C’est pas plutôt l’inverse ?

    C’est le fait au contraire de véhiculer une image du corps de la femme comme d’un objet que les hommes s’en font un faire-valoir et que l’on donne plus ou moins ouvertement le droit aux hommes d’agir comme ils veulent (car si femme = objet, alors = on peut faire ce qu’on veut avec).
    C’est bel et bien le machisme, le masculinisme, la misogynie qui s’évertuent à entretenir ces images-là de la femme et c’est dans le seul intérêt des hommes et contre celui des femmes.
    Alors ne venez pas accuser la pornographie etc de castrer les hommes parce que là à part faire preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve vous faites rien d’utile.

    Les femmes, elles en revanches, ne doivent pas se sentir castrés des corps hyper-sexualisés (body buildés etc) des hommes ???

    D’ailleurs, bizarrement, il n’a jamais existé d’équivalent féminin pour le terme « castration ».
    Donc depuis toujours, il est considéré comme possible qu’un homme ou un garçon soit bafoué voire humilié en tant que sexe, par contre la même chose n’existe pas pour les femmes ?
    Le terme équivalent à la « castration » psychologique n’existe pas pourtant, il en a toujours été ainsi depuis la construction du patriarcat : les femmes sont dévaluées en tant que sexe pour mieux faire valoir les hommes.
    Lorsqu’une femme est harcelée ou agressée, que ce soit verbalement, physiquement, sexuellement, elle est attaquée en tant que femme. Donc elle est blessée et discréditée en tant que telle.
    Mais il n’existe pas d’adjectif équivalent à « castrer » pour parler de ce phénomène répandu depuis toujours, preuve que ce phénomène est renié par ceux qui en sont la cause.
    La cause en étant le machisme et non pas le féminisme (car je le répète, c’est le machisme qui a construit les images dégradantes des femmes et non pas le féminisme qui cherche à le défaire.).
    Le seul but du féminisme est de rendre aux femmes les droits FONDAMENTAUX qui leur ont toujours été bafoués (comme le droit d’être respectée, de ne pas être violée, battue, vendue, prostituée, et j’en passe).
    Ce n’est en aucun cas d’attaquer les hommes. (à moins que vous considériez comme certains que interdire aux hommes d’agresser les femmes, c’est une atteinte à leurs droits les plus légitimes).

    Justement à ce propos, vous parlez de ces garçons et hommes qui se heurtent au « mépris misandre » ?
    Lorsque vous parlez de mépris misandre, vous faites allusion à ces individus à qui l’on reproche d’avoir tel ou tel comportement déplacé envers les femmes ?
    A moins que j’aie mal compris, mais si c’est bien le cas, permettez-moi de vous dire que lorsque l’on reproche à un homme d’avoir un comportement mauvais à l’égard des femmes (harcèlement verbal, attouchements etc…), alors cet homme n’est pas attaqué en tant qu’homme (sexe) mais en tant qu’AGRESSEUR et que si vous ne savez pas faire la différence entre les deux, ça en dit long.
    Reprocher aux hommes qui en sont coupables d’avoir des comportements qui, faut-il le rappeler, sont illégaux, ce n’est en RIEN de la misandrie, c’est tout simplement de la pure LOGIQUE et de la pure JUSTICE.

    La misandrie serait là si un homme était attaqué pour la seule raison qu’il est un homme sans qu’il n’ait rien fait de mal, mais en restant de bonne foi, pouvez-vous me dire combien de fois sur % cela arrive ?????
    Tandis que la misogynie, elle, est omniprésente, et que lorsqu’une femme se fait attaquer, c’est pour la seule raison qu’elle est femme (et ce qu’importe qu’elle soit en jupe, en jean, maquillée ou pas maquillée, en mode garçon manqué ou sexy, car ça arrive à TOUTES les femmes).
    Là on peut parler de misogynie. Attaquer une femme parce qu’elle est femme.

    Mais reprocher à un homme d’avoir un mauvais comportement, ce n’est pas de la misandrie.

    On ne reproche pas aux hommes qui se comportent bien les comportements des hommes qui se comportent mal.

    J’espère que vous aurez vu mon commentaire et qu’il vous aura fait réfléchir dans le bon sens, car je dois avouer que même si je suis très souvent confrontée à ce genre de commentaires (de la part d’hommes, comme par hasard) et que ça ne me surprend pas, je trouve toujours aussi nul d’inverser les rôles (en considérant par exemple les garçons victimes de la pornographie des « féministes », tandis que ce sont les femmes qui sont victimes de la pornographie des misogynes).

    Je pourrais encore écrire plein de choses mais honnêtement je n’en ai pas envie.
    Je pense que vous savez la vérité au fond de vous mais que comme la plupart vous ne voulez pas vous l’avouer.
    Donc au lieu d’inverser la situation en contribuant par-là même aux clichés sexistes, si vraiment vous n’avez rien à vous reprocher, admettez la réalité.

    Et ne vous inquiétez pas, tant que vous serez courtois à l’égard des femmes, personne ne vous accusera, au contraire =)

  • Anony dit :

    Bonjour Maureen,

    Ton poste reflète certainement une grande partie de la réalité de l’environnement des femmes, et il est vrai que ce qui t’es arrivé est déplorable… En vérité, le temps avance et les gens ne changent jamais. Il est clair que le comportement des personnes frustrés de ne pas pouvoir s’assouvir et reporté explicitement sur les personnes innocentes qu’ils croisent et les rendent responsables de leur frustration.

    Mais que peut-on réellement faire contre ce type de harcèlement, au même titre que l’on ne peut pas faire grand chose contre un vol à l’arrachée. Je pense qu’il n’y a pas de réponse à cette question, à part essayer d’éradiquer les cons de notre monde… Et là il y a du boulot.

    Saches que je t’apporte, en tant qu’homme, tout mon soutien dans le combat qui est le tien et que je rejoins ta cause dans l’idée de dire les femmes n’ont pas à être traitées de la sorte, et que certaines limites n’ont pas à être dépassées.

    Cependant, comme les hommes aiment plaire aux femmes, les femmes aiment aussi plaire aux hommes (I guess), en ce sens doit-on considérer comme un harcèlement moral le fait d’inviter une inconnue boire un café?

    Sans parler de harcèlement véritable (insultes, agression physique…), les choses ne seraient-elles pas différentes si, au lieu de personnes vivant dans une pauvreté extrême, mal habillés, et ayant (pour certains) un fort accent oriental (je pense à la première vidéo), on avait à leur place des mannequins d’Abercombie, en costume, avec un accent anglais…
    Je pense que la perception du contact serai un peu différente…

    Mais comme je dis souvent, dans la vie il y a des gens biens et des cons, et malheureusement, dans la vie tu tomberas toujours un jour ou l’autre sur l’un d’entre eux.

    En vous souhaitant une bonne continuation,

    YL.

  • Tony dit :

    Bonjour Diglee,

    Je suis un homme et ce genre de comportements sont tout simplement révoltants et ignobles. Je ne me défini pas comme séducteur, mais j’aborde régulièrement des femmes, des groupes et des hommes dans la rue, car j’aime la rencontre et surtout la beauté de la rencontre imprévue et impromptue. Mais je ne suis jamais lourd et insistant et j’essaie toujours d’être original et drôle. Ma copine actuelle je l’ai rencontré comme cela, et ça restera un des plus beaux souvenirs de ma vie. Elle était dans un parc en train de lire et je lui ai simplement dit « Je devrais pas te le dire mais il meurt à la fin ». Je me rappellerai de son sourire encore longtemps…

    Seulement a cause des comportements irrespectueux, aborder une femme seule devient impossible ou très compliqué. On ressent de plus en plus la peur chez les femmes, la méfiance. Après deux trois phrases ça va, elle comprend qu’on est pas un mec lourd mais juste sympa. Mais ça va devenir de plus en plus compliqué de faire ce genre de rencontre sans passer pour un « sale type » pour les hommes. Beaucoup d’hommes n’ose plus aborder par peur de passer dans cette catégorie. C’est bien dommage, ils passent a côté de très jolie rencontre…

  • Lela dit :

    Qui aurait cru qu’en France en 2014, il serait encore bien difficile d’être une femme ! Triste réalité !

    Bravo Diglee pour cet article, c’est encore une fois très juste.
    Merci …

  • Simon dit :

    Intéressant comme débat, et bravo pour les illustrations.
    En tant qu’hommes on a du mal à se rendre compte. On se dit même naïvement qu’un petit compliment à une jolie fille est naturel. De là à ce que ça devienne un problème au quotidien, on ne s’imagine pas.
    C’est vrai que certaines filles dans la rue ont l’air complètement flippés et renfermés, on dirait qu’il y a une crise de confiance entre l’homme et la femme de nos jours. C’est dommage car je ne pense pas que la majorité des hommes soient des gros pervers indélicats et misogynes.
    Il existe aussi des mecs normaux simplement en quête d’un sourire, d’un contact, d’une discussion avec le sexe opposé.
    La nature est peut être mal faite, mais l’homme est constitué ainsi depuis les temps anciens il est animé par un instinct de conquête et de chasse. Ca peut paraitre primaire mais sociologiquement on ne peut nier cela. L’homme moderne doit se dépêtrer de cela comme il peut, et il en est souvent maladroit.
    Le problème c’est quand la maladresse se transforme en violence et en lâcheté de la part de certains malades.

  • space dit :

    Excellent dessin !!! Bravo !!!
    Tout ira mieux lorsqu’en Europe nous admetrons, ainsi que l’auteure de la video belge le disait explicitement, que le problème principal vient des hommes d’origine arabe et moyen-orientale islamistes pour la grande majorité. L’impérialisme du voile SOUS TOUTES ses formes pose les bases d’une société profondement SEXISTE conservatrice et dominée par des hommes illettrés limite débiles mentaux qui trouvent refuge dans l’islamisme.
    IL FAUT DIRE NON A L’HARCELEMENT DE RUE
    MILITER POUR L’INTERDICTION DE TOUS LES VOILES ISLAMISTES
    MILITER POUR LA DECHEANCE DE NATIONALITE et l’EXPULSION DES BINATIONAUX ISLAMISTES

    L’Europe doit se battre pour défendre nos libertés !

  • Bulle dit :

    Merci beaucoup pour cette article qui m’a vraiment touché. Je vais l’envoyer à mon entourage masculin, qui n’agit pas de cette façon et n’a pas toujours conscience que beaucoup d’hommes le font, et ne comprennent pas forcément. Malheureusement on y passe plus ou moins toutes. Le pire reste le contact physique, mais les sifflements ou remarques régulières c’est usant. Et je ne pense pas vivre dans un endroit difficile…

    > Ludo, réjouies toi intérieurement du plaisir de voir une belle femme, mais tais toi s’il te plait, elle t’en sera sûrement reconnaissante.

  • trainki dit :

    Loin de moi le désir de stigmatiser la cause masculine également, mais je tiens à faire savoir que, et même si nous ne subisont aucun dommage morale, le comportement de ces « personne », à aussi une lourd retomber sur les hommes « normaux » (comprendre par là qui laisse leurs mains la où elle devrais êtres et qui évites de juger une fille sur son degré d’habillage par exemple).
    Parce qu’à cause de ce nombre croissant d’harcellement, dont moi même je suis souvent témoins moi-même, l’homme apparais de plus en plus sous des dehors…. Disons le franchement: Carrément glauque Oo

    Alors là, se pose le vrais problème, comment en temps qu’homme, se voulant civiliser, normal et même galant (du moins sans êtres lourd) pouvont nous nous…. Démarqué? De ce genre d’individus?
    … Oui j’ai peut êtres pris cette article pour un forum d’aides « S.O.S Civilité ».

    Et du coup, il faut avouer qu’en temps qu’homme qui en à quelque choses à faire de ne pas passer pour le premier pervers venue, et voulant juste êtres un citoyen normal et galant (oui c’est sexiste, mais je m’en fiche! Je préfère êtres galant sans me forcer, c’est comme quant je laisse la porte ouverte pour laisser la mamie du second étage rentrer à ma suite avec son paquet de poireau et que je lui prend pour l’aider à les monter.)… Bah c’est assez blessant ensuite d’avoir l’impression d’êtres juger.
    Bien entendus, je n’accuse pas la gente féminine d’êtres paranoïaque, au contraire mesdames: Faites attention à vous. Mais je déplore seulement qu’à cause de ces comportement, un clivage se fait entres les deux sexe et qu’une véritable phobie de l’homme germe en vous.

    C’est pourquoi j’encourage aussi le peu d’ami masculin que j’ai (Oui… 90% de mes amis sont des amies) à montrer le meilleurs jours de la gente masculine… Mais c’est pas à 4, dont un paumée dans un petit village que ça fera bouger les choses.

    Je prend le harcellement de rue très à coeur d’autant plus que certaine de mes amis en sont victime :/

  • Jonathan dit :

    Je vais réagir un peu maladroitement à l’impensé de votre propos (auquel j’adhère entièrement)
    J’ai toujours difficulté à parler des problèmes des hommes quand un phénomène touche presqu’exclusivement des femmes, qui plus est lorsque le comportement fautif est le fait d’hommes. Il y a toujours, dans ce « nous aussi nous sommes victimes » une sorte d’atténuation de la violence et de sa gravité (le nombre d’hommes battus, par exemple, sert toujours à « neutraliser » la violence faite aux femmes et donc les campagnes de prévention et la juste colère. Alors qu’il s’agit d’un problème, distinct, qu’il faut traiter, ces personnes là, toujours empreintes de misogynie, crée un équilibre idiot autant qu’absurde). Pourtant ce n’est pas le cas ; pourtant je suis moi aussi la proie de ces comportements odieux. Je prends mille précautions, parce que souvent sur ces sujets là on ne se comprend pas, souvent on croit voir dans ce genre de propos une tentative de diminution, de « c’est pas si grave » ce n’est pas le cas ! J’ai conscience de ce qui arrive aux filles et de combien ceci est atroce.

    Je subis, bien moins que vous, et cette différence d’intensité le rend presque « viable » ce harcèlement de rue dont vous parlez. Je m’habille d’une façon un peu trop étrange (et le fait même que je doive ici le mentionner, remarquer « la différence » est tellement injuste et atroce), alors, alors je suis dans ces bouches là « dévirilisé » (ou pédé, ce qui alors me fait revendiquer l’homosexualité sans pourtant être homosexuel), la proie des injures et des comportements effrayants, moi aussi, il m’arrive lorsque je sors dans certains coins devoir m’interroger sur mon style vestimentaire. Je ne dois plus seulement accorder les couleurs entre elles, mais aussi aux regards tout à l’heure plein de menaces et de haine. Des regards se posent sur moi, hostiles, et c’est le même que celui qui dévisage une fille ; c’est un regard qui nie l’autre, lui refuse la qualité de semblable et d’être sensible.

    Et c’est brutal, parce qu’on astreint à un « devoir être ».
    Le même impératif s’impose aux filles
    « Si tu te respectais
    Si tu t’habillais comme il faut »

    Bien entendu, ce problème touche majoritairement, brutalement, sauvagement et je ne vais pas épuiser ici tous les adverbes de l’excès, les filles. Mais, ou plutôt, et aussi, aussi moi et des tas de garçon de ma complexion, se trouvant face à ceux-ci tout aussi démunis. Parfois davantage, parce que, mâle forcément, se taire c’est être impuissant. Parce que féminisé on est pire qu’une fille.

    S’il était possible enfin d’être un individu plutôt qu’un sexe ou une orientation sexuelle. Dire « JE » dans l’accoutrement qu’on veut et non pas « garçon » « fille ».

  • romain dit :

    L’éducation (ou le manque d’éducation) en est une des causes, puis le milieu social, et la culture religieuse aussi mais on ne le dira jamais car c’est un tabou et que évidemment on préfère ne pas sous-entendre certaines choses.

    Par exemple, je n’ai jamais vu une personne d’origine asiatique agresser qqn ou demander une clope ou demander un « 06 » ou un « wesh t’es bonne tu viens on baise »…bizarrement ce ne sont jamais eux.

    Je n’aimerai vraiment pas être une fille aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est plus dur qu’avant.
    En tout cas, les gens se respectaient un minimum pendant les 30 glorieuses.

  • Inès dit :

    Super post (comme toujours venant de toi !) qui résume bien tout ce que j’ai pu voir sur le web ces derniers temps 🙂 C’est un sujet délicat, comme le montrent certains commentaires.

    Moi-même je me retrouve à penser un peu comme certains mecs qui commentent, en particulier l’histoire de la jupe… Par exemple sur le post de marionpointcomm, elle compare short et jupe, mais j’avais envie de dire qu’une fille peut aussi bien porter short et pantacourt qu’un homme alors pourquoi prendre la jupe comme exemple ? Et aussi, la différence entre short et jupe, c’est que la jupe permet un accès beaucoup plus « direct », y’a moins de « frontière », enfin c’est ouvert quoi. Du coup je peux comprendre certaines remarques de mecs, et c’est en voyant la réaction des filles que je me dis « Est-ce que c’est moi qui pense mal? Si oui, comment j’en suis venue à là ? ». Ce que j’ai dit rapport à la jupe et au short ça relève juste de la définition, mais je comprendrais quand même qu’un mec soit + tenté par une fille en jupe qu’en short. Même si j’excuse pas du tout ce genre d’agressions hein, au contraire.

    Au contraire, je pense qu’inconsciemment ça a formé mon esprit. J’ai pas une bonne mémoire de mon passé, enfance, éducation et ça me frustre un peu, alors j’essaie d’analyser. Aussi loin que remontent mes souvenirs j’ai jamais vraiment aimé porter des robes et des jupes, je les fuyais, j’ai toujours fui la vision de la féminité, allez savoir pourquoi. Donc depuis que je choisis mes vêtements (oui, petite fille au primaire c’était jupes, robes, collants) je ne choisis que des jeans, tshirts et pulls plutôt amples et pas « voyeurs ». Je mets rarement du maquillage par opinion personnelle (pourquoi se cacher derrière des artifices, ça coûte cher et on ment aux autres, beauté naturelle blabla…). Mais je me mets de plus en plus à réaliser, en partie grâce au mouvement Stop harcèlement de rue, qu’à chaque fois que j’envisage une robe/jupe/maquillage/jolie coiffure/sac à main, il y a certes une partie de ma décision qui relève de mon goût personnel, mais surtout, à chaque fois, à chaque fois que je veux en porter je calcule un taux de probabilité d’agression dans ma tête. Je pense en permanence que plus j’aurai l’air jolie et attirante, plus j’aurai de risques de me faire agresser. Par conséquent, je me suis forgée au fil des années l’équation « mocheté = sécurité » que j’applique quasiment en permanence. C’est rare que j’ose faire un effort pour me faire jolie, toujours pour un événement particulier du style réveillon, anniversaire, soirée (où je me débrouille toujours pour ne jamais être seule, même si ça inclut de ne pas autant profiter de la soirée que j’aimerais).

    C’est grave de penser comme ça ? Je me suis tellement formatée à l’idée qu’avoir l’air féminine c’est s’exposer aux agressions masculines. Même en me baladant dans la rue en jean-basket-gros gilet-lunettes-tête rentrée, je suis pas rassurée. Et MÊME en se souciant si peu de mon apparence comme moi (je m’abstiens juste à être bien coiffée et avoir des vêtements coordonnés), je me fais klaxonner ou siffler dans la rue où j’habite. C’est grave quand même. Juste voir une fille rentrer chez elle à la fin d’une journée de cours suffit à ces mecs en moto ou voiture pour me héler. ça m’est pas arrivé souvent, mais enfin, pourquoi ? Moi ça me fait juste stresser et rentrer le plus rapidement possible chez moi avec le coeur qui bat de travers, en priant pour que le mec s’arrête pas sur le bord de la route pour me piquer mon sac ou je ne sais quoi.

    Bref, je me mets à raconter ma vie, mais c’est quelque chose dont j’ai jamais parlé et dont je commence à peine à prendre conscience. Mes parents nous ont toujours élevé dans une philosophie « la sécurité avant tout » etc, ça a peut-être un lien, mais c’est quand même pas normal. ça m’a toujours énervée aussi les amies ou ma mère qui me disaient « tu devrais te maquiller ». Et pourquoi je devrais au juste? Quand je vois des gamines de 10 ans maquillées comme Nicki Minaj je trouve juste ça désolant, et comme j’aime toujours agir dans le sens inverse des autres ou ce qu’on me dit de faire… Mais voilà, la vérité est que je me trouve plus jolie maquillée et habillée avec certains vêtements un peu découverts, mais que quand je le fais je cours + que je ne marche dans la rue et je porte un gros gilet noir même par + de 20 degrés. C’est triste en fait.

    Par rapport au sujet initial du harcèlement de rue (même si ce que j’ai pu dire est sûrement en lien je pense), j’en ai pas vraiment subi vu que je sors pas beaucoup et rarement dans des grandes villes. Le seul événement notable dont je me rappelle, à part les quelques fois où des jeunes m’interpellaient sur la route, c’est il y a quelques années, au collège, en 3ème, je devais avoir 13 ou 14 ans. On était en voyage scolaire à Paris, un petit groupe d’une 15aine d’élèves avec 2 profs. On marchait dans une rue pour aller je ne sais où, je crois qu’il faisait nuit ou qu’elle tombait et qu’on était dans le quartier de Montmartre. Donc voilà, on marchait en rang tranquillement sur un trottoir, et puis là soudainement, un grand black d’environ 30-40 ans je dirais au moins qui marchait dans le sens inverse sur le même trottoir, me pince très fort le bras en passant près de moi. ça n’a duré que quelques seconds à peine, juste le temps qu’on s’entrecroise, mais ça m’avait choquée et ça a dû me traumatiser un peu vu que je m’en rappelle encore très bien. Je crois pas en avoir parlé à quelqu’un ou alors bien après coup. Mais juste pourquoi il a fait ça ? J’étais encore qu’une gamine, je devais ressembler + à un enfant qu’à une femme, sans maquillage, sans poitrine, juste une collégienne sage en voyage scolaire en été.

    Bref, je me rappelle de chacune de ses infimes agressions, qui suffisent pour me conforter dans mon idée qu’il vaut mieux se cacher et pas se mettre en valeur, et bordel quelle société de merde.

    Ah et aussi j’adore Londres aussi, je déteste Paris mais j’ai adoré Londres à chaque fois que j’y suis allée, l’ambiance est tellement différente, il y a tellement plus d’entraides, les looks étaient tellement plus libérés, ça m’a fascinée. J’y ai passé un week-end à me balader en cosplay dans le métro et la rue (robe rouge et maquillage marqué), et je me rends compte que ça m’a posé aucun problème à aucun moment. Aucun regard ou remarque déplaisante, juste une grand-mère souriante nous donnant son journal dans le métro et des jeunes rentrant de soirée en faisant gentiment les abrutis autour de la barre de métro, les filles autant détendues et alcoolisées que les mecs sans qu’il y ait eu de problème.

    Voilà. C’était mon petit témoignage qui va prendre une bonne partie de la page de ton post :3

    Continue ton blog comme ça ♥

  • delma dit :

    et puis vint la video de remy gaillard… et là j’ai vomit…

  • Chopper dit :

    Certains hommes pensent qu’ils peuvent tout ce permettre, c’est lamentable….

    J’aimerais vivre dans un monde où les femmes sont au pouvoir pour régler ce genre de problème.

  • Lady Moriarty dit :

    Je reviens !

    Ce serait bien que la presse féminine française se bouge un peu le cul aussi, j’ai acheté un Grazia pour la première fois depuis un an, et je tombe sur un article sur la nouvelle conquête de Clooney, se foutant de la gueule des « bimbos décérébrées » avec lesquelles il sortait avant de tomber sur une femme belle ET intelligente. La presse féminine bas de gamme véhicule une image « bitchy » des femmes entre elles, pour moi totalement inacceptable.

    J’ai été outrée par les critiques visant Kim Kardashian lorsqu’elle était enceinte et je ne supporte pas d’entendre des amies ou proches féminines qualifier une femme de « vulgaire » dans la rue (mini jupe et cie).

    Si une nana se sent bien en mode Miley Cyrus, grand bien lui fasse, c’est parfait pour moi.

  • Para dit :

    Ah cet article…
    Bien évidemment, il y à des limites à une certaine lourdeur de rue, ceci dit faire semblant que ces comportements ne s’incluent pas dans un système généralisé qui met en avant le sexe mis en scène et le désir manipulé est ridicule. Je lis sur la partie de droite de ce blog:
    Diglee: Mes livres : FOREVER BITCH.
    Comment dire? Sans vouloir entrer dans la caricature de « elles l’ont bien cherché » je pense qu’il serait néanmoins intelligent de se poser des questions sur les valeurs mise en avant sur un blog de ce type. Si vous pensez qu’on peut à la fois proner la « bitch attitude » et les « trentenaire libérés » la culture 2.0 de tumblr à youporn et en même temps vouloir des rues ultra safe et vivre ds un monde asceptisé. (et on sait tous qu’au final, ce genre de remarques viennent de CERTAINES classes sociales envers certaines autres classes sociales.). Après tout si vous en avez marre des « caillera » rejoignez le bloc identitaire non ?

  • Auriane dit :

    Enfin, enfin, les filles vous commencez à prendre conscience que ce n’est pas normal de se faire traiter comme un bout de viande.
    Et y’a encore beaucoup de boulot, j’entends trop souvent venant de la bouche de femmes: « nan mais regarde là celle là, qu’elle ne vienne pas se plaindre si elle se fait violer ».
    Et oui, en France, jusqu’à preuve du contraire, les femmes sont les égales des hommes et oui, elles ont un cerveau et oui, elles ont le droit de s’habiller comme elles veulent.
    Le harcèlement de rue, ça ne date pas d’hier, mesdames et messieurs. J’ai 36 ans et quand j’étais bien plus jeune, je me faisais régulièrement harceler dans la rue. J’ai toujours répondu, selon mon humeur et la situation, d’un simple regard de tueuse qui fait de suite détourner les yeux d’un connard siffleur, à la diatribe hurlée qui s’entend à des kilomètres et qui vrille les tympans. je sais bien hurler, c’est une chance. Ma seconde chance, c’est d’être grande (et oui les connards ne sont pas très courageux) et je comprends les filles petites qui s’écrasent de peur de se faire frapper. Mais c’est pas une raison pour se laisser faire, imaginez des moyens imparables, soyez inventives. Parlez-en au maximum de personnes pour faire bouger les mentalités. Pour ma part, à l’époque, quand j’en parlais, on me répondait, mais de quoi te plains tu? tu es jeune et jolie, tu devrais être contente d’attirer les hommes! Euh, comment te dire… Je ne vais pas à la pêche (aux connards), j’ai ce qu’il faut chez moi!!!
    BREF, ne baissez jamais les yeux, répondez dans la mesure du possible, si vous sentez un danger, la main toujours sur le portable prêt à appeler les flics. Et élevez vos fils en ayant conscience qu’ils seront des hommes un jour, vous ne voulez pas qu’ils deviennent des connards siffleurs… Bizzzz

  • Clémentine dit :

    Bonjour,
    tout d’abord je suis parfaitement d’accord avec tout ça. Depuis que j’habite en centre ville j’en entends des « vous êtes charmante » « viens on va boire » etc…
    je me suis rendue compte quand même d’une chose au bout d’en avoir tous les jours. Certaines paroles ne me dérangent pas plus que ça si c’est bien dit, et rien de plus, qui demande pas de retour. Mais lorsqu’un mec m’accoste réellement et que soit je ne lui réponds pas, soit que je passe mon chemin etc… je me sens mal à l’aise, on m’empêche de passer et on m’a même suivi jusqu’à mon immeuble une fois. J’ai énormément flippé.
    Une fois, j’allais à un soirée, je m’étais donc fait jolie. J’avais tellement peur qu’on m’accoste dans la rue que j’ai mis une énorme veste, une écharpe, bien camouflée quoi. Je ne trouve pas ça normal, depuis quand, en France les femmes doivent faire attention à comment elles s’habillent pour faire ne serait-ce que 50 m ? si je veux porter une jupe, je la porte, pareil pour une robe ! ce n’est pas normal que ces hommes qui se croient tout permis nous accoste sous pretexte qu’on est bien habillée.
    Devant la fac une fois, c’était en plein été, je m’étais mis en jupe-débardeur. Et bien un musulman s’est approché de moi et m’a sorti « ce que vous faites mademoiselle en vous habillant comme ça c’est mal, vous lâchez une bombe et il risque de vous arriver quelquechose. Vous êtes mauvaise, vous attirez les hommes et les repoussez. » D’OU ??? d’où le mec vient me dire une chose pareille ?! j’étais tellement choquée que je n’ai rien dit. et maintenant que j’y repense, si je l’attirais, il avait qu’à assumer et le penser lui tout seul. D’où il vient dire à une fille, qu’il ne connaît de nulle part, ce genre de choses ! Non je ne suis pas une allumeuse ni une aguicheuse, je m’habille comme je l’entends et j’en ai marre de me demander si « ça ira ça ou pas ? j’ai peur qu’on me fasse chier… ».
    L’autre jour, je suis allée acheter à manger juste à côté de chez moi. Un des clients, vieux dégueulasse, m’a demandé si « je chassais la belette » ou si « je faisais de l’alpinisme », ce qu’on sait très bien ce que cela signifie. Depuis, je ne retourne plus à cet endroit de peur de le recroiser. Il y avait d’autres personnes dans le resto, personne n’a rien dit. Ce n’est pas normal d’acheter une jupe et de ne pas oser la mettre sous pretexte qu’on va marcher 50m. Il faut agir contre cela et que les hommes prenne conscience que NON ce n’est pas comme ça qu’ils pourront séduire. S’ils veulent séduire, y a les bars, etc… et encore. Ce n’est pas normal de ne pas oser aller acheter ce qu’on veut par peur de recroiser tel ou tel dégueulasse. Donc voilà un long poste pour dire, Diglee, je t’admire d’avoir fait ce post, et les mecs, réfléchissez à 2 fois avant de dire quelque chose à une fille/femme dans la rue.

  • Stef dit :

    Diglee…effectivement, vous, les femmes, êtes plus embarrassées mais je me souviens d’une fois où j’avais la main sur la barre dans le métro et où une jeune femme est venue y frotter ses seins…très gênant…je suis sorti à la station d’après et j’ai pris ça pour du harcèlement également…

  • patoulafee dit :

    big up! Très bien ce post, vraiment. Il faut interpellé les hommes sur le sujet. Il faut surtout que l’on redevienne citoyen, et lorsque l’on est témoin de ce type de harcèlement : agir, ensemble! Si tout le monde prend parti de le faire, et bien c’est le harceleur qui va se trouver bête! En tout cas bravo pour ton post!

  • Aleks dit :

    Bravo Maureen pour avoir le courage de dénoncer quelque chose qui est très banalisé de nos jours. Ton évolution est magique à suivre et n’aie surtout pas peur de dire ce que tu pense et d’aborder des sujets de fonds comme ceux ci car tu es lue par beaucoup de gens qui je l’espère se sentirons moins seuls et prendrons conscience des choses. Ton travail est toujours aussi superbe. Go on , peace and love 😉

  • Val dit :

    Excellentes illustrations, très bon article.

    Je suis un homme et je trouve déplorable ce genre de remarques….elles surgissent même parfois quand je suis main dans la main avec ma copine dans la rue (« mmhhh mignonne », « t’es bonne », « t’as de la chance… »). Je trouve cela déplorable et insultant autant pour ma copine que pour moi.

    Bon combat, portez des jupes !!

  • A51 dit :

    Je vais dire des choses bêtes, parce que je suis un garçon :
    Quand quelqu’un m’inspire quelque chose, je le lui montre.
    Quand je dois contacter quelqu’un d’urgence, j’emprunte un téléphone.
    Quand je mange des bonbons dans le bus, j’en propose à la personne assise à côté de moi.
    Parfois je m’adresse à des vieux, parfois des grands, parfois des filles, parfois des moches, parfois des étrangers. Parfois des gens étranges. Parfois des gens qui ne m’inspirent pas confiance. Souvent des gens qui ne me comprennent pas.
    Je peux vous l’assurer, il n’y a qu’un seul type de personnes qui vous le reproche, qui s’énerve, qui s’excite : les filles convaincues qu’on essaie de les séduire.
    Et je peux vous l’assurer, ça fait toujours un peu mal.

    Pour te répondre, Maureen, je pense que tu te trompes quand tu écris « Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence. », te posant cette question erronnée de « ce qu’attend un homme qui vient s’assoir [etc…] » Peut être tu ne demandes pas cette approbation, mais je crois quand même que tu es déçue quand tes habits déplaisent, et que tu es contente quand on te trouve jolie. Et ces gens étranges qui le verbalisent, ce sont des gens qui répondent de façon instinctive à ce que tu demandes quand tu choisis ta coupe : tu leur envoies le signal « j’ai besoin de me sentir jolie », et ils te renvoient « tu es jolie ». D’ailleurs c’est comme ça qu’on devrait commencer les conversations, avec cet absurde « ça va ? », (mettons que ça veuille dire « Ta santé est-elle bonne ? »), de dire  » tu es rayonnant aujourd’hui » ou « ton visage est plein de belles couleurs ce matin ». Oui, ce sont des hommes qui t’abordent, parce que c’est le désir animal qui pousse ces messieurs vers toi, mais si c’est un échange dans la civilité, prend le comme un bien, et condamne la civilité de ne pas les pousser vers d’autres hommes. (es tu sûre qu’ils ne le font pas? il y a souvent de vieux monsieurs qui m’accostent pour discuter, moi…) Mais plus on se retient d’aller vers les gens, et plus ces contacts sont violents. A l’echelle d’une société, ça donne les comportements que tu dénonces. C’est parce que nous sommes des gens froids qui nous ignorons, que naissent ces comportements. Le commentateur « Rastignac » fait une bonne analyse de l’extreme. Parce que nous sommes devenus extrêmes. Extrêmement distants. Ces comportements sont plus extrêmes quand les distances sont accentuées (conditionnement religieux ou politique, vous savez de quoi je parle), et le sont moins quand les gens sont proches, ou du moins qu’ils revendiquent moins leur différence homme/femme. Pas besoin d’aller à New york. Va dans une ville de province.

    Cordialement,
    Nathan

  • pastèque-cosmique dit :

    Salut Diglee, merci pour ton post, hélas beaucoup trop vrai !
    Je ne suis que trop d’accord, il faut faire bouger les choses. Pourtant, il y a une rhétorique qui pour moi est insupportable, c’est le discours du « il-ne-sont-pas-tous-comme-ça ».
    Tous le monde sait ça, et pourtant, on se retrouve toujours à ressortir ça, comme pour rassurer les hommes, les protéger de notre colère. Et quand je parle des hommes, je parle bien du bon vieux combo homme-blanc-hétéro-cis, le premier qui va pleurer dès qu’on va faire une remarque, celui qui est bien sûr de son droit.
    Même s’il n’y avait qu’un seul homme sur la Terre qui se comporterait comme ça, ça serait déjà trop. Cette rhétorique m’apparaît juste comme un pansement, une manière de relativiser les choses, de ne pas bouger trop les choses. Le méchant, c’est l’autre.
    Je m’en fout que tous les hommes ne soient pas des pervers, je m’en fout de rassurer les hommes dans leur petite virilité. Une remarque, c’est déjà trop.
    Qui nous protège, nous les femmes? Harcelée, attouchée, violée, …
    Qui nous rassure, nous les femmes? Misandre, hystérique, mal- baisée, folle…
    On s’en prend plein la gueule depuis des siècles, et faudrait encore rassurer mônsieur, que non, lui, il est bien, non, lui, il respecte les fêêêmes.
    Il faudrait apprendre à ces messieurs en particulier une chose: tait-toi, écoute, et soit humble.

  • Tam L dit :

    Si vous voulez vous faire peur, il y a aussi eu sur twitter le #yesallwomen, en réponse au #notallmen (sur lequel on constatait de plus en plus de misogynie). Les gens commencent à se rendre compte que ce n’est pas normal qu’on apprenne aux filles à « éviter de se faire violer » alors qu’il serait logique d’éduquer les garçons à se comporter en être humains et ne plus considérer les femmes uniquement comme l’objet de leurs désirs!

  • Zophia dit :

    Je me reconnais entièrement dans ce post et ça fait tout autant plaisir de voir que ce sujet se dévoile peu à peu. Bon nombre de mes amis (masculin bien sur) ne soupçonnaient même pas cette nouvelle tendance agressive en rue, il faut dire aussi que je n’en avais jamais parlé…
    Pourquoi ? parce que j’avais honte, qu’elle idiote je faisais…
    Vite vite partager sur facebook 😉

    Un tout grand merci !

  • Apoc dit :

    Bonjour,

    Je suis de ce combat. Militant de l’égalité homme-femme à toute heure et surtout du respect de l’autre, peu importe son ethnie, sa religion, son origine ou son genre. Un excellent billet que je m’empresse de partager sur Facebook. Que les mentalités changent.

    Apoc / Guillaume.

  • Anna dit :

    Les insultes, je suis d’accord, c’est inacceptable. Mais est-ce qu’il faut pas quand même placer une limite ? Genre un mec qui me dit « vous êtes jolie » ça me fait plaisir. Un mec qui me dit « tu suces ? » je lui dis « non merci je suis sûre que t’en as une toute petite ».
    Après il y a des hommes qui osent même plus faire le moindre compliment à leurs collègues de peur de se faire accuser de harcèlement, qui osent plus se retrouver seuls dans une pièce avec une collègue, en tout bien tout honneur, de peur d’être accusés même sans avoir rien fait.
    Alors bon c’est sûr, il y a des choses inadmissibles, mais je crois qu’il faut faire attention à pas non plus interdire toute interaction humaine entre les genres dans la rue. Il y a des hommes qui font des compliments sincères, et puis bah pourquoi pas. Genre il y a deux jours « Il y a du soleil, les jupes reviennent ! Ça te va bien. » Bon certes le tutoiement n’est pas de vigueur mais c’est fait poliment.
    Au Japon on se parle pas entre inconnus, on se regarde pas. Ben à force ça fait quand même un peu bizarre d’être transparente. Ou de se faire mater en douce sans un mot.

  • Max dit :

    Juste un témoignage de mec (cishet blanc), pour confirmer être tombé des nues en 2012 quand le reportage de Sofie Peeters est sorti. J’ai demandé à ma copine si elle aussi entendait ça (on vivait à Paris à l’époque). Elle m’a confirmé : oui, elle entend ça tout le temps, à chaque trajet, elle entend des commentaires de mecs qu’elle croise. J’ai été hyper choqué : je croyais que ca ne se passait que dans les quartiers « populaires » (non, pour moi, le 11e arrondissement n’est plus un quartier populaire). Et je me disais que ca pouvait peut-être arriver, mais pas TOUT LE TEMPS !! (j’en avais les larmes aux yeux). En lui demandant comment elle réagissait, j’ai été encore plus estomaqué d’entendre qu’elle ne faisait rien, qu’il n’y avait rien à faire, que c’était comme ça, les filles se font insulter et c’est comme ça. J’étais révolté, mais évidemment, je n’ai pas su quoi faire.

    Voila, c’est juste pour dire que la plupart des mecs ne savent pas que leur copine (amies, soeurs, cousines) entend ça à longueur de journée. Ils ne le savent pas car on ne leur a jamais dit. Alors bravo pour ces initiatives (BD, tumblr, articles, reportages) : plus on en parle, plus les mecs se rendent compte de l’enfer que vivent les filles. Ca ne va pas forcément faire cesser le harcèlement de rue, mais c’est un début.

    Pour info, on vit maintenant à Brooklyn, dans un quartier autrement plus populaire que le 11e arrondissement de Paris, et elle ne s’est plus jamais fait embêtée dans la rue. Le harcèlement de rue n’existe pas (ou du moins est quasi invisible) à New York. Et c’est un bonheur pour elle.

  • Dandy Candy dit :

    Je me sens concerné en tant que mec.

    Comme d’habitude, le comportement d’une poignée de porcs nuit au détriment de l’immense majorité de mecs.

    Qui peut penser qu’un mec bien dans ses pompes, se sentirait agressé par une jupette ?
    Qui peut penser qu’il est tolérable de mettre une main au cul d’une fille, fut-ce-t-elle jolie ou désirable ?

    Ces mecs n’ont pas d’excuse, ils créent un climat délétère entre hommes et femmes.

    Rouvrez les maisons clauses ils en ont besoin !

    Et vous les filles, continuez à vous retourner quand un beau mec vous souri dans la rue. Il n’y est probablement pour rien.

  • carole dit :

    Je vais essayer d’inverser les rôles et de me mettre dans la peau d’un harceleur. Qu’est-ce qu’il recherche en agissant comme ça?
    1- « Faire une rencontre » avec très peu de chance que cela aboutisse vu le raffinement de la technique de drague employé
    2- Exercer une « autorité » une « domination » sur une femme inconnue. Mais dans quel but?
    3- Faire de la provocation (quand un homme insulte il ne s’attend pas à recevoir une réaction positive en retour, alors dans quel but là aussi?)
    4- Contact physique, attouchements etc… C’est pour moi l’agression la plus violente car les dernières barrières morales tombent. Ils s’approprient une partie du corps de l’autre, ils s’accordent le droit de toucher, c’est du viol.

    Je ne comprends pas du tout ce que ces hommes attendent en retour et quel but ils poursuivent puisque ces comportements ne leur apportent rien de positif à part une méfiance grandissante, et une rébellion qui voit le jour, qui communique, qui dénonce, pour avoir le droit de mener une vie « normale ».
    Euh… On parle de ce qui se passe en France là? On glisse du côté obscur de la force, et il faut réagir!

  • julie dit :

    Une bombe lacrymo dans le sac ça calme tout de suite le plus gros des frustré. Et une fois qu’il est complètement aveuglé on lui met un gros coup de pied dans les couilles avant de partir en courant! Oui c’est vrai la violence ne résout rien mais face à ce genre de malade c’est parfois la seule bonne réponse à avoir, au moins ça les calme et il réfléchiront à deux fois avant de recommencer. Il ne faut surtout pas se laisser intimider par les menaces! Il s’attendent à ce qu’on ait peur et qu’on ne réagisse, mais si on essaye d’avoir de l’aplomb et qu’on leur montre qu’ils ne sont pas les maitre ça les calme

  • Charlene dit :

    Merci Diglee, Je ne connaissais pas ton site, c’est une amie qui a partagé ton article, et … WAOH ! Bravo à toi, ça fait du bien de voir que ce phénomène si récurrent sorte enfin de l’ombre ! J’ai habité et fait mes études à Lyon, et j’ai connu ce genre de situation… « hé mad’moiselle t’es charmante ! pourquoi tu réponds pas salope? »…. Et j’en passe… Ne pas savoir comment réagir par peur de se faire frapper, ou pire encore… Mais ça ne m’empêche pas de continuer à me mettre en jupe, en robe, en short… Oui je suis une femme et je montre mes formes, et j’emmerde ceux qui pensent que je le fais exprès pour provoquer ! Oui c’est sûr je suis maso, j’aime me faire insulter, dévisager, « draguer », emmerder ! Les femmes ne sont pas des objets sexuels, il faut que les gens, que le monde se rende compte de ce phénomène !
    Alors merci Diglee, merci !

  • Anna dit :

    Pour les minables « amis » qui reprochent à la fille de s’être défendue, je me demande s’ils réagiraient pareil si ça arrivait à leur mère ou leur sœur. Un attouchement c’est une infraction pénale, c’est humiliant et dégradant. Qu’on puisse trouver ça normal, c’est assez choquant.
    Il y a pourtant aussi des hommes qui se font violer, et il paraît que c’est encore plus difficile à gérer pour eux que pour les femmes. Mais bon, selon les circonstances, par exemple ceux qui disent « bah c’est qu’une main au cul », ils seraient bien capables de se sentir flattés si une fille leur attrapait les couilles dans la rue.

  • B dit :

    Bon, c’est décidé, j’en ai ras les seins d’être pelotée sans pouvoir rien y faire (à part courir selon cette putain de loi française de merde), je me casse du pays pour aller vivre ailleurs plus au Nord.
    Bye la France, vive l’immigration européenne !

  • wonka dit :

    Bravo pour ton post, c’est pas que ça m’a fait pleurer mais c’était limite; parceque je suis heureuse qu’on en parle aujourd’hui et qu’on prenne vraiment conscience que le harcelement est un problème. Et pas que dans les grandes villes. J’ai abandonné l’idée de porter une jupe lorsque je ne suis pas avec mon compagnon. Des que je traversais le pont en jupe, il y a des voitures qui klaxonnaient, des mecs qui sifflaient et qui roulaient lentement à mes cotes…. non serieusement c’est revoltant. Et ce n’est qu’un exemple parmis beaucoup d’autres.
    Le pire dans tout ça est que nous ne sommes pas vulgaires. Meme avec un jean on se fait emmerder.
    J’espère que tous nos temoignages feront réagir les hommes. Marre de ne pas être libre de porter ce qu’on veut!!

  • JOYE dit :

    Merci pour cet article ! Le contenu, le visuel qui donne envie de continuer à lire même si cela risque d’être long ! Pas facile de réagir quand on est face à cette chose insidieuse qu’est le harcèlement de rue. Il y a environ 15 ans d’ici, j’ai été agressée, je m’étais habillée sexy pour la Saint-Valentin, mais avant que mon homme rentre à la maison, j’avais une course à faire. Je me suis mise une grosse veste informe sur les épaules, et un châle. Après l’agression je me suis dit : « non tu n’as pas été provocante ». Et ben, c’était violent de se dire ça ! Mais c’est une des premières choses que j’ai pensée… Une fois, j’ai insulté deux gars en mobylette qui m’avaient sifflé. Ils se sont rappliqués, j’ai eu très peur mais j’ai peu leur expliqué que je n’étais pas un chien. Maintenant, j’ai une arme à moi. Pour moi surtout, pour me donner confiance : une magnifique bague en forme de lapin, vif, les oreilles dressées, près à bondir. Si je le montre, je fais un fuck. Donc il suffit pour moi de lever de manière subtile mon lapin, et de dire silencieusement : « tu veux voir mon lapin ». Discret mais efficace et safe. Depuis, je suis plus sur de moi, je me retourne sur les indécents qui lorgnent les fesses des filles ou qui font leurs commentaires désobligeant, je les fixes dans les yeux au point ou souvent, ils les baissent…

  • Signum dit :

    Très bon article. Il est bon de dénoncer ces comportements.
    Etant un homme, je suis moi même outré par ce genre de comportements.

    Et du coup c’est très embêtant, car si une fille me plait, je n’ose même plus l’aborder, par pour l’agresser ou autre, juste essayer d’établir un premier contact, non agressif, plutôt que de se regarder passer et de se dire chacun de notre côté « dommage. Moi de peur qu’elle se sente agresser, elle de peur de passer pour une « traînée » en m’abordant. Alors que ce n’est le cas pour ni l’un ni l’autre.

    C’est dommage a cause de mecs comme ça, on est privé de toutes interactions en pleine rue, alors que c’est un lieu propice à plein de rencontres. ..

  • Para dit :

    J’ajoute (en suivi à un commentaire de Diglee elle même un peu plus haut):
    Quand vous dites, « que dois je faire de cette information (Vous êtes belle etc..) faites vous ce même genre de commentaire à un homme? »
    C’est le principe de l’espace public. Dans l’espace public, on échange, de grès ou de force avec ce qui vous entoure. Des juifs hassidiques très religieux ne supportent pas les publicités « sexualisée » affichées ds l’espace public. On peut ne pas supporter une fête très bruyante ds la rue, ou même une manifestation qui va à l’encontre total de nos principe… Oui mais c’est l’espace public. Quand on vit ds l’espace public on s’attend parfois à être abordé, voir dérangé par « l’autre »… Ce qui est terrible c’est qu’on veut appliquer les règles de l’espace privé, voir du net et de facebook à l’espace public. En gros si tu n’as pas mon accord, ne vient pas me parler ou me faire part de ce que tu penses de moi…. C’est une ANTI société qui mène à la solitude et à la tristesse. C’est pour ça qu’il faut en partie éviter toutes les règles autres que non écrite visant à réguler l’espace public, pour qu’il reste justement, public.

  • Ramir dit :

    Vos dessins sont très bien, ils illustrent de manière sérieuse un combat essentiel.

    Cependant comment omettre le profil type du harceleur de rue?
    Le reportage vidéo que vous citez était lui beaucoup moins hypocrite sur ce sujet en balançant franchement que l’immense majorité des emmerdeurs sont d’origine immigrée.

    Tout comme en 2010 vous vous cachiez que l’agression en était une avant de vous réveillez deux ans plus tard, peut-être qu’en 2016 vous oserez dessiner un agresseur type.

  • Marie dit :

    YOUHOU!!! Merci Diglee!!! Je ne vis heureusement pas cette situation (pour le moment), mais c’est tellement bien de voir que des femmes se soulèvent enfin pour lutter contre ce put*** de fléau! Un jour on y arrivera, un jour les hommes et les femmes seront totalement égaux!!

  • Luna dit :

    Love maureen <3

  • Barbi dit :

    dans King Kong théorie, Virginie Despentes aborde cette violence sous tendue par la sexualité et qui existe partout. et notamment elle dit explicitement qu’être une femme dans la rue c’est risquer être violée et que pour sa part elle accepte ce risque pour pouvoir continuer à vivre. risquer cela plutôt que s’enfermer et intérioriser la domination masculine. (pour ceux qui l’ignorent, V. Despentes a été victime d’un viol alors qu’ado elle se rendait à un concert).

    ça m’avait choquée lorsque je l’ai lu la première fois. mais je n’arrive pas d’y penser. quand je rentre tard le soir, quand je croise des bandes de mecs, quand je suis la seule femme sur un quai de métro
    je pense que ma liberté de femme va avec ce risque. ce qui me met tous les jours en colère. à la fois parce que je trouve injuste que les femmes soient des victimes presque par principe de la violence masculine et par ailleurs parce que la grande majorité des hommes n’ont aucune intention de violer la première femme croisée dans la rue.

  • Matthieu MEZIL dit :

    Le fait que vous ayez subi plusieurs agressions me fait réaliser que ça doit être beaucoup plus fréquent que ce que j’imaginais. C’est particulièrement choquant, qui plus est en France.

    Par contre comment expliquer que ce soit si différent à Londres ? La répression est plus sévère ? La surveillance plus développée ? C’est juste une question de mentalité ? Probablement un peu des trois. Qu’en pensez-vous ?

    Autre point, pourquoi en entend-t-on si peu parler dans les média ? Des témoignages aussi choquants devraient pourtant être beaucoup plus visibles IMO.

  • Léa dit :

    Merci Diglee pour cet article. Moi je suis une femme, je sors en jupe et je n’ai jamais eu ce genre de problème, mais bon…. J’ai adoré le strip des crocodiles, et je suis tout de même très sensibilisée à ça.

    J’aimerais revenir sur les posts de Juggernault et Melgrin, et la réponse que vous avez faite (merci !!). Moi je trouve agréable qu’un homme me dise que je suis jolie dans la rue, comme ça, sans me proposer un verre. C’est un compliment. Evidemment qu’il ne le dira pas à un homme, sauf s’il est homo. On est aussi des personnes avec une libido, n’est-il pas normal que je trouve beaux les beaux mecs et que je les complimente?

    Je n’attends pas de validation masculine sur mon apparence, non plus. Donc quand je reçois un compliment poli et respectueux, c’est pas une validation. C’est juste un compliment, gratuit. Cadeau. Quand je félicite un homme pour son élégance, je n’ai pas l’impression de les harceler. Et ce n’est pas souvent un fantasme érotique, juste une appréciation esthétique. Gratuite, parce que des rapports sociaux de ce genre sont plus agréables que les insultes.

    Enfin, dernier point, et non des moindre. Contrairement à la plupart des filles qui témoignent, moi je suis célibataire. Excusez-moi mais vous les avez rencontrés et ils vous ont séduites comment, vos mecs, sur Meetic, des amis d’amis parce que vous refusez de parler à des inconnus?
    Comment un gars honnête peut aborder une fille si tout comportement qui se veut agréable (je ne parle pas du sifflet, du « c’est quoi ton 06… ») est qualifié de harcèlement?
    Moi aussi je suis un peu « réactive » sur les questions de discrimination hommes-femmes (notamment en termes de carrière et de vie de famille). Résultat, les mecs bien que je connais soit n’osent pas m’aborder soit cherchent une fille plus cool. L’égalité pour eux c’est évident (y compris dans leur pratique), alors la fille qui va aller chercher la petite bête … Plus d’autres gars bien qui n’osent plus aborder personne et restent eux aussi seuls.

    A quand le strip sympa « comment aborder une fille sans la harceler »? (pas les articles de la presse masculine, hein… un truc bien)

    Vous allez me dire que ça dépend de la manière dont c’est fait. C’est vrai. Du coup ça pose un autre problème abordé par d’autres commentateurs. Certains hommes, par manque d’instruction, et par éducation sexiste, ne savent pas parler aux femmes (et souvent pas aux autres hommes non plus). Donc en gros la catégorie de population la moins instruite, qui est souvent aussi la plus sexiste, est exclue du jeu de la vie amoureuse. Super perspective pour eux, supers frustrations qui s’accumulent (et qui iront se vider autrement), et pour les femmes qui resteront seules dans ces milieux-là ou ailleurs, parce que personne n’ose dire qu’il y a un gros problème d’éducation des garçons non seulement au respect des femmes, mais aussi tout simplement au maniement du langage parlé.

    Mais c’est vrai que c’est ringard, d’étudier la Princesse de Clèves (ou autre) en classe… Dommage, on y apprend à parler d’amour…

  • Sophie dit :

    Merci beaucoup pour ce post bien complet ! c’est vrai qu’à Londres les filles sont comme on dirait ici « à moitié à poil » et pourtant là-bas c’est normal quoi ! En tant que fille j’ai déjà vécu ces situations et je suis maintenant plus éclairée sur ce qu’il en ait et on se sent tellement impuissante face à ces agressions que ça laisse un sentiment très bizarre entre la haine, la culpabilité, le regret … bref encore merci et d’ici là, je tacherai de mettre en pratique le projet crocodile !

  • Para dit :

    Et un dernier post:
    Revendiquer la liberté (sexuelle, etc) ce n’est pas seulement revendiquer SA liberté mais LA liberté, la liberté d’avoir parfois face à sois des gens qui n’acceptent pas vos valeurs et qui réagissent: bêtement, violemment, drôlement.
    On est ds un monde ou certaines filles revendiquent la « bitch attitude » mais attention pour elles mais surtout pas pour les autres.
    En tant que mec, combien de fois je me suis fais emmerdé, demandé une clope, voir violenté ds le métro… En ce qui est des agressions, sexuelles comme physiques il y à des LOIS pour cela. Pour le reste, il faut défendre la liberté d’être parfois « mal à l’aise » ds l’espace public face aux avis et aux réactions des autres.
    Imaginons un juif hassidique ou musulman qui se ballade à Paris. Il n’a pas les même valeurs de pudeur (oui ce mot) que le clampin moyen. Parfois il peut réagir de façon désagréable à ce qu’il prend pour de l’agression. L’important de la liberté c’est de pouvoir partager le même espace public que cette personne, tout en échangeant. Pas que lui t’interdise de porter ce que tu veux ni que toi tu l’interdise de te faire une reflexion s’il est choqué ou destabilisé. Ca parraît ahurissant parce que nous avons eu le cerveau lavé par la définition de facebook du lien social « j’accepte/je suis ton ami/j’aime », mais le VRAI lien social se créé ds des société libre, et donc des sociétés ou le danger d’être importuné EXISTE. Je me batterai pour qu’on puisse continuer à m’importuner librement, et tu devrai faire pareil,Diglee

  • Allo la France !

    Française expatriée au Canada, je peux dire que ce comportement des hommes envers les femmes me dégoûtent. J’ai été scandalisée par l’agression de Jack Parker que je suis sur les réseaux sociaux. Son article a un peu tourné ici au Québec et ça a choqué pas mal de monde. Après tous nos combats, nous revoilà plongé dans le moyen-âge où un morceau de peau dévoilé provoque chez les hommes l’excitation.

    Au Québec, les filles sont peu vêtues dès qu’il fait chaud et aucun homme ne vient les faire chier. La tenue du moment (car il fait très chaud), c’est mini-short et t-shirt au-dessus du nombril et il n’y a aucun problème (du moins, je n’en ai pas eu vent).

    Je reviens cet été en France pour 15 jours et je redoute de voir ce genre de comportement. Ici, je suis tous les jours en jupe/robe, été comme hiver et en France, je vais devoir faire attention…
    J’avoue que les grandes villes sont oppressantes, Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, etc. sont des lieux où le harcèlement de rue est très présent (ça ne veut pas dire que dans les petits bleds, rien ne se passe).
    J’ai quelques amies qui ont été victime de harcèlement de rue, certaines en présence de leur copain… c’est grave ! Ne pas se sentir en sécurité dans la rue, ce n’est pas normal.

    Heureusement qu’on en parle de plus en plus et que cela atteint même certains hommes… ENFIN ! Le court-métrage Majorité opprimée a fait parlé de lui également :
    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I

    Je le conseille à tous, si vous ne l’avez pas vu. Les gens commencent à se réveiller et encore, cela ne suffit pas pour certains qui prennent ça pour de la provocation et du  »tu la méritais, vu comment tu t’habilles ».

    Je pense que mes idées s’emmêlent, je m’arrête là car je pense qu’il n’existe pas de mot assez fort pour exprimer mon dégoût à ce sujet.

    Bon courage à toutes !

  • Aquarius dit :

    Superbe article.

    Certains devraient réfléchir deux secondes : si vous avez des filles, vous aimeriez que des gens fourrent leurs doigts dans la culotte de vos petites protégées ?

    Et si vous avez pas d’enfant, de votre copine ? ou de votre MAMAN ?

    Après évidemment quelques phrases (« bonjour », ce genre de truc) pour tenter de faire connaissance car la fille vous plait ne fait pas de vous le prochain Patrick Dills 🙂

  • maoboy dit :

    Et ben, content de pas être une fille et honteux d’être un garçon…

  • Aurélien dit :

    Article que beaucoup de mecs devraient lire… Je le voit quand je suis avec mes copines dans les rues de Paris, les mecs sont vraiment en chien, c’est un truc de fou… J’ai du à certaines reprises me battre et je me suis pris aussi des bonnes mandales parce que je les protégeaient. Bref, bon article

  • Dyran dit :

    Holà,

    Alors je donne mon avis de mec par rapport à ça. Tout d’abord, je tiens à dire que je suis encore jeune (19ans), et que je suis assez timide (ou introverti comme vous voulez, j’ai jamais compris la différence).
    C’est un sujet grave, d’autant plus que ce sont des mecs en solo qui pratiquent le harcèlement « physique », de mon point de vue, je trouve ça tellement malsain et je comprendrai jamais ce comportement.
    Personnellement, je n’ai jamais voulu « accoster » une fille dans la rue, même si cette fille peut être magnifique et qu’un regard sur elle peut te donner toute sorte d’émotion.

    Je n’ai pas envie de déranger cette personne, non pas que je n’ai pas confiance en moi, je pense avoir quand même un petit charme et je parle assez bien on va dire.

    Mais l’idée d »harcèlement » va renforcer une autre idée que de parler à une fille dans la rue sans la connaitre ce n’est pas possible.
    Car si certes Jupe =/= pute pour les filles, vouloir avoir un échange avec une fille =/= harcèlement.

    Qu’on se le dise, tu ouvres une porte tu l’as tiens pour pas qu’une fille se la prenne derrière, et tu fais un grand sourire sans pour autant avoir l’envie de « draguer ». Tu remarques directement dans le regard de cette fille « Pourquoi il me regarde comme ça ». Tu laisses passer/ tu proposes ta place, etc .. toujours cette même réaction de l’incompréhension. Alors je demande pas que cette fille me fasse un calin, etc .. Mais juste un merci et un sourire et ça me fait ma journée.

    Il ne faut pas croire que tous les hommes font des actions pour leurs biens personnels, qu’on me dise merci ou non je continuerai à être aimable, gentil et un minimum gentlemen.

    Mais ce n’est qu’une minorité qui abuse de l’image de la femme.
    Mais un homme qui ne vient aider une femme qui se fait harceler n’est pas à rajouter dans cette catégorie.
    Je sais pas comment je réagirai personnellement face à ça, vu de loin je me dirais à 60% j’y vais et 40% j’y vais pas.
    Pas l’envie de se battre non plus avec ce mec (qui doit surement pas avoir toute sa tête et être agressif), et plein d’autre raison de ce genre. A vrai dire je me dirai à 100% j’y vais si j’ai juste un soutien derrière d’un ami/e (on sait jamais si je me fais fracasser).

    Mais la question est compliqué, et c’est dur de comprendre comment l’image du « gentleman » que je revendique peut s’effacer autant chez les hommes que chez les femmes.

    PS : Grosse flemme de me relire, surement des erreurs de sens, syntaxe, etc ..

  • Ange dit :

    J’aime l’illu du sac! <3
    Je n'ai pas subis harcèlement dans ce genre (ouf, m'en suis pas mal sortie) mais verbalement oui.

    Effectivement, il y a des hommes qui sont choqué. Le mien par exemple. Il s'énerve à chaque fois qu'il en entend parler quand on utilise : "Les hommes sont … ". Là, j'ai droit au discours "On est pas tous comme ça! Pourquoi en faire une généralité?!" Et calmement, toujours la même réponse : "Parce qu'il y en a beaucoup trop. Et qu'on ne montre pas assez les BON"

  • Leslie dit :

    Mon dieu que ca fait du BIEN ! je lis ton post sur mademoizelle au bureau et une larme a pointé le bout de son nez…
    Je suis complètement exténuée de tous ces commentaires sexistes, de savoir qu’en sortant dans la rue je vais FORCEMENT avoir droit a un commentaire !

    En ce qui me concerne le problème est le suivant : je n’ai jamais été touchée par un inconnu, je n’ai que rarement eu droit aux « salope » ou « t’es bonne », mais je ne peux PLUS SUPPORTER les remarques systématiques des inconnus sur mon passage « hey mademoiselle », « jolie la miss ». Ce qui me rend folle, c’est que ces mots n’étant pas des insultes, personne ne comprend ma colère, ma peine et ma frustration. Que ce soit mes copines ou mon conjoint, tout le monde trouve normal d’être apostrophée pour un oui ou pour un non, que les hommes se sentent libres de dire tout haut ce qu’ils pensent, de me regarder comme de la chair fraîche et de me parler comme s’ils étaient au supermarché entrain de choisir leur repas du soir.

    Ce me rend folle de rage ! et je trouve difficile de répondre a ces gens qui, bien que leurs remarquent soient d’ordre sexuel, ne sont pas agressifs en soit.

    Je finirais en disant que dans ma ville un collectif, pour lequel je ne veux surtout pas faire de pub, a fait une campagne d’affichage pour lutter contre les agressions faites aux femmes : « arrêtez de mettre des jupes et portez des rangers au lieu de talons hauts + un sifflet pour faire fuir l’agresseur »…….je n’ai pas encore trouvé comment leur répondre tellement je suis scandalisée…

    Sur ce, serrons-nous les coudes !

  • thomas dit :

    Très bel article bien illustré avec les différents liens vidéos etc. Jai honte en tant qu’homme de constater l imbécilité humaine.. je soutiens a fond la cause. Big up, peace.

  • clairemandarine dit :

    J’ai vécu la situation d’être frottée dans un bus à Rennes, il y a très longtemps (1976). Mon grand-père à qui je racontais cette agression, m’avait suggéré d’avoir une épingle de sûreté dans la poche et de piquer le harceleur. Ce qui aura pour effet immédiat de stopper le harcèlement. Voir peut-être de l’amener à hésiter avant de recommencer sur une autre victime.

  • yulia dit :

    Lors de mon voyage au Japon, quelle ne fut pas ma surprise de voir dans le métro tokyoïte que personne n’emmerdait, ni même ne regardait avec insistance cette jeune fille à la jupe ultra courte.
    J’ai trouvé ça génial. Alors que ça devrait être normal.

  • Germain dit :

    Plus qu’un sac en tissu, des cours d’auto-défense !

    Parce que jusqu’à ce qu’une nécessaire évolution des mentalités soit généralisée, je pense que ça peut être utile tout de même.

    Certes les hommes ne devraient pas être des prédateurs, certes ce n’est pas aux femmes de s’adapter. Mais quelques notions de défense verbale et physique devraient être enseignées à tou-te-s dès le collège. C’est dommage que ta réaction face à ta dernière agression ait été stoppée par les menaces physiques. C’est souvent là qu’on touche les limites.

    A ta place (facile à dire pour un mec) j’aurais tapé sans prévenir.
    Coup de parapluie (si j’en crois la première image) sur le coté du genou, plus un ou deux dans la gueule ensuite pour faire passer le message !

  • OliviaWaldorf dit :

    Je me souviens très bien d’une fois, je devais avoir 20 ans et je n’en étais plus à une agression verbale près … Je revenais d’un voyage d’une journée en Allemagne, un marché de noël, n’ayant pas le permis j’avais demandé à quelqu’un de venir me chercher à un endroit précis à 20h précise. Personne n’était là, la personne avait oublié de venir.
    J’étais dans un coin qui craignait, avec une amie, on était seules, rien qu’à deux, dans le froid, la neige et … le noir! Nous n’avions certes pas de jupes.
    Pour éviter les ennuis j’ai décidé de bouger, j’avais un peu peur, tous ces facteurs réunis me faisaient nerveusement envisager la situation jusqu’à ce que … jusqu’à ce qu’on croise une voiture remplie avec 5 gars qui s’arrêtent à notre hauteur pour, devinez quoi, nous demander combien on prend et si on suce.
    J’ai eu la trouille de ma vie et en même temps j’étais en colère, en colère d’être là à avoir peur, d’être une fille, et de me sentir menacée et démunie, ma colère a pris le dessus et j’ai commencé à hurler, je crois que je les ai envoyé paître en leur précisant que je n’étais pas une pute, que mon amie n’était pas une pute et qu’ils me faisaient royalement chier avec leurs propos insultants. J’ai littéralement tapé un scandale devant une voiture remplie de cinq caïds, seule avec mon amie qui a eu la trouille de sa vie, dans le noir.
    Ils sont partis, en riant, mais ils sont partis. Je me dis encore aujourd’hui que j’aurais dû me taire parce que j’ai réagit comme une hystérique, je me dis que je me suis plus mise en danger en répliquant que si je m’étais tue. MAIS le fait est que j’ai répliqué, j’ai parlé plus fort et ils sont partis, j’étais plus en colère et agacée qu’effrayée durant ce bref instant et ils sont partis.
    J’ai eu de la chance mais depuis ce jour, je ne transige plus: femme ou pas femme, jupe ou pas jupe, je suis qui je suis et j’exige le respect de ma personne, et celui qui oublie ça je me fais un point d’honneur à le lui rappeler.

  • Nomb dit :

    Bravo Diglee!

    Et si cela peut te rassurer (même si c’est aussi bien triste), pour moi pas besoin de porter des petites jupes ni de décolletés ni quoi que ça soit pour subir le même genre de comportements… Tu as raison, ce n’est pas normal et il faut le dire haut et fort!!

  • Christopher dit :

    Salut à toutes !

    Attention les yeux .. je suis un homme ! Une amie a posté ce billet sur FB, ducoup, je me suis dis que je pourrais y réagir, histoire de rappeler que, oui effectivement, nous ne sommes pas tous pareil. Vous allez peut être avoir du mal a me croire, mais, je suis très puritain, au point ou je ne regarde pas les filles qui passe dans la rue (je suis en couple en même temps, mais même avant !) et plus encore, je n’ose même pas poser ma main sur l’épaule d’une fille que je ne connais pas ; et je suis hétéro ! Comme quoi .. c

  • Clamence dit :

    C’est intéressant mais j’ai bien peur que le problème soit plus grave et plus profond qu’une simple question d’évolution des mentalités. Pour moi tu ne cibles que les conséquences pas les causes. La femme (en tant qu’objet sexué) dans la conception consumériste capitaliste est devenue un argument de vente pour tout, la musique, la mode, la grande conso… tout est bon pour foutre des filles à poil de façon éminemment dégradante (influence manifeste de la pornographie) le tout sous le couvert fallacieux de la libération sexuelle et de l’émancipation féminine. Cette sexualisation à outrance d’objets de consommation crée un amalgame fâcheux et de fait un fossé entre ceux qui y ont accès et ceux qui regardent (il suffit d’ailleurs de sortir le soir dans une grande ville pour voir la distinction entre ceux qui s’amusent et ceux qui regardent de loin et dont les seules interactions possibles avec la gent féminine sont les remarques et les invectives sur son passage le tout mâtiné à la sauce youporn, et je doute que ces derniers lisent ton blog ou tous les autres sur le sujet). L’exemple de l’Inde auquel fait référence un commentaire, bien qu’assez extrême est tout de même frappant puisqu’il s’agit d’un pays oú la différence de niveau de vie (et le nombre de filles bcp moins important certes) crée une misére sexuelle insurmontable à vie pour une majorité d’hommes pauvres. En France Dieu merci nous n’en sommes pas là mais les mentalités ne bougeront pas sans une prise en compte de la misère sociale et économique donc sexuelle d’une partie de la population et sans une représentation plus digne de la femme.

  • M.A dit :

    J’ai 24 ans et je compte pas le nombre de fois que je me suis fait emmerdée dans la rue depuis que j’ai environ 15 ans! Que ce soit à la ville où à la campagne ça change rien! J’en ai vraiment marre d’avoir peur de me promener dans la rue de jour comme de nuit ou de mettre des jupes! Quand je suis avec mon copain ça passe mais même entre filles je me fais toujours insultés ou pire… je me rappel particulièrement d’un soir où on sortait entre filles pour fêter un anniversaire! je portais un jean et des talons et mes 3 autres copines des robes! Un connard est passé et m’a touché de l’épaule à la cuisse! NON mais sans dec’ faut ARRÊTER a un moment!!!!!

    Bref! Je suis quand même contente que les filles prennent de plus en plus conscience que ce n’est pas normale et qui sait avec le temps et de la volonté, on arrivera peut-être à faire évoluer les mentalités…

  • Valentin dit :

    Bonjour,
    j’ai beaucoup aimé cet article car il aborde un thème dont nous les hommes sommes complètement I-G-N-O-R-A-N-T-S et qu’il serait bon que ça change !

    Petite mise en contexte :
    Je n’ai jamais hésité à réagir quand j’étais témoin de ce genre de réflexion, « Putain t’es bonne » « Ho la salooooooope j’ai trop envie de la niquer » etc., que je connaisse la jeune (ou moins jeune) femme qui en était victime ou pas. Ce qui m’a valu quelques échauffourées sympathiques avec certaines personnes particulièrement mal-élevées.

    Cependant je n’ai pas été témoin de tant de situation de harcèlement (de rue ou pas ça reste du harcèlement sexuel) que ça, j’en suis donc resté au fait que c’était l’apanage de jeunes ados ou adultes désoeuvrés aux alentours du métro ou de leur bus (en gros les gens qui se sont arrêtés au brevet ou au bac quand je continuais à l’université).

    Je ne pouvais être plus dans l’erreur et je suis tombé des nues quand la femme que j’aime (love love à toi chérie) m’a expliqué qu’elle subissait ces remarques tout les PUTAINS de JOURS (désolé pour l’emportement mais déjà que cela me scandalisait envers des inconnues, imaginez quand ça vise la future mère de mes enfants!). Les seuls moments où elle ne subi pas ces comportements d’animaux c’est quand je suis avec elle dans la rue…. (tout va bien -_-)

    Cette mise en situation pour vous dire deux choses les filles :

    1.

    Vous n’êtes pas seules, il y a de braves gens qui refusent d’entendre ce genre de remarques et/ou de laisser passer ces agressions physiques ou verbales sans rien faire. Parfois ce qu’il manque aux gens bons (jambons) c’est juste un signe que vous rejetez la situation et que celle-ci vous fait vomir !
    Malheureusement en même temps que je vous exhorte à réagir pour obtenir le soutien des gens qui gardent un minimum d’humanité (et d’intrépidité il faut le convenir) en eux je ne peux m’empêcher de penser que réagir pourrait empirer les choses, c’est là qu’est le dilemme de cette saloperie qu’est le harcèlement quand il est effectué en public par des individus peu recommandables. Faut-il réagir quitte à ce que personne n’intervienne et à potentiellement subir des violences ? Ou ne pas le faire et supporter un acte I-G-N-O-B-L-E qui n’a aucune justification ?

    2.

    Par pitié parlez-en aux hommes autour de vous, vos copains, vos amis, vos bons camarades de classe, vos cousins, vos frères, votre père et tous les hommes en général dont le cerveau n’est pas pourri par des siècles de « quelque part elle l’a bien cherchée » !
    Ce que vous subissez est choquant, terrible et nous n’en avons pas conscience !
    Ma chérie ne m’en a parlé qu’au bout de 18 mois de relation alors que nous lisions l’article sur l’agression de Jack Parker ensemble :

    Elle – « tu sais chéri quand je sors dans la rue sans toi il y a toujours quelqu’un qui me fais une réflexion »
    Moi- « Mais bien sûr, toujours, oui oui et tu ne m’en as jamais parlé »
    Elle- « Ben non toutes les filles vivent ça, c’est devenu une habitude de fermer sa gueule et de laisser couler »
    Fin de la conversation pour choc post-traumatique de ma part à coups de « Putain mais quel bande d’animaux de merde » « Mais pourquoi les gens se permettent de faire ça? » « J’ai honte pour eux » « J’en reviens pas que tu ne m’en ai pas parlé avant! « Noooooooooooooooooooon » etc.

    Conclusion parlez-en et réagissez, plus qu’une prise de conscience je pense que ça permettra également une prise de responsabilité de la société petit à petit (c’est pas parce que le « elle l’a bien cherchée » est passé de l’oeillade coquine au Moyen-Âge à la mini-jupe aujourd’hui qu’il faut s’arrêter en si bon chemin !)

    Poignées de main bien virile et bises toutes légères

  • Kévin dit :

    Salut,
    Super article et qui reflète bien ce que je peux voir tous les jours que ce soit dans la rue ou ailleurs. J’ai parfois honte d’appartenir au même sexe que ces mecs qui ont les hormones en furie et qui ne savent pas se contrôler. C’est d’ailleurs souvent les mêmes mecs qui profèrent à tout va des insultes homophobes, ils doivent avoir un besoin de se sentir viril et de s’hyper masculiniser…
    Même les publicités me dégoutent, et les problèmes que vous rencontrez dans la rue sont aussi dus à ça, on montre sans arrêt des femmes dénudées (voire nues) à la télé, au cinéma ou sur les publicités dans la rue parfois même en présence d’un Mâle dominant qui est en position de force par rapport à la femme. Et comme certains, ça les excite, ils se lâchent. D’autant qu’ils ne craignent pas grand chose, personne ne réagit. Et si les publicitaires faisaient pareil avec les mecs, ça passerait moins bien hein ?

  • Torok dit :

    Et non Diglee, tous les hommes ne sont pas inconscients face à cette situation, au début tu cibles des cas extrêmes d’hommes qui ne connaissent pas grand choses. Crois-moi que la plupart des mecs comprennent ce phénomène, particulièrement ceux qui sont en couple car ils ne désirent pas que cela arrive à leur copine. Je pense qu’éviter de s’habiller avec une jupe pour éviter des injures, est un mal pour un bien, après si la plupart des femmes préfèrent rester « libre » de circuler et de s’habiller comme elles le souhaitent ( en attendant des solutions radicales ), il ne faut pas se plaindre que ce phénomène continue si vous avez pris conscience du danger que cela implique. J’opterais à votre place, pour la solution de changer de région ou de changer de tenue vestimentaire en vu de nouvelles réformes. Cordialement 🙂 Un jour cela changera j’espère !

  • kory dit :

    Bonjour ,

    J’ ai lu votre article avec bcp d’ attention et également pas mal des commentaires laissés ici. Tout d’ abord, je suis une femme également et j’ aime être habillée « sexy » ( mais le mot est il encore permis ? Correct ?) … Après de nombreuses années de frustration et de complexe , j’ ai envie de pouvoir porter de jolies choses réservées aux femmes (bien plus jolies que bermuda tee-shirts… lol ) … bon , voilà t juste pour me présenter, avant de laisser mon avis , qq mots …

    Votre article me plait , car honnête , sobre, réaliste et pas extrémiste féministe, avec cette touche d’ humour, malgré un sujet grave. Je n’ ai jamais subis d’ attouchements pour ma part , même en me baladant en ville très souvent et parfois le soir (mais ce n’ Est pas Paris, juste une belle grande ville de l’ Ouest), par contre j’ ai eu affaire à des réflexions désagréables de la part aussi bien d’ hommes que de femmes , plus du genre  » comment osez vous vous habillez ainsi? » !!!! J’ai eu aussi affaire aux « gentils lourds » comme je les appelle , sans que ça me choque à vrai dire …. du moment que ça reste « correct  » et sans approche directe … et puis il y a les gentils compliments des hommes à qui nous pouvons éventuellement éveiller le désir …. comme ce monsieur Melgrin qui a commenté … et là, je me fais en quelque sorte « l’ avocat du diable  » … moi , je trouve ça flatteur et agréable qu’on me dise que je suis « ravissante » , après tant d’ années à me trouver moche ! A subir les railleries à l’ école , au collège , au lycée ! Moi aussi il m’ arrive de dire cela à un homme ou une femme, de lui faire un compliment de ce genre ( et je ne suis pas bi et j’ ai a mes côtés un homme que j’aime) …. et personne ne me traitera de perverse pour ça , car je suis une femme … oui , ça participe au bonheur de se sentir beau, belle … voir même désirée , sans aller plus loin ! Ça serait dommage que plus personne n’ ose faire ce genre de compliment , que plus personne n’ Est de désir , de fantasmes …. Il faut juste savoir faire la part des choses !!!! Agressions ….NON ! Et là, c condamnable ! Compliments …Oui ! Un peu de galanterie , que les hommes et les femmes soient différents , éveillent des désirs … oui ! Mais il faut surtout reapprende la correction , la politesse , la délicatesse ! Et savoir condamner les vrais pervers et apprendre à chacun a respecter l’ autre … je suis une femme , je ne veux pas ressembler à un homme et moi aussi je mate les beaux mecs , comme bcp de filles ! 😉

  • Audrey dit :

    Avec des amies nous avons vécu sa au collège, on était toute mineure environ 14/15 ans, a la fin de l’année nous avions décidé de se mettre en jupe. Sa a pas louper… Des mecs se sont mis a nous harcelé… Mains au fesses, a la poitrine,  » t’es qu’une salope, râle pas si tu t’habille comme sa c’est pas pour rien »
    Donc voilà! Nous étions nous en tord de porter des jupes, c’est nous qui les provoquions ! ( pourtant ce n’était pas des minis jupes!!)

    Le pire dans l’histoire c’est que face au professeur, celui a clairement soutenu les garçons car  » si vous voulez pas être emmerder, y fallait pas s’habiller comme sa ! »
    Même discours de l’infirmière et du directeur ! Légère réprimande des garçons qui sont sorti du bureau en rigolant…

    Depuis comme beaucoup j’ai abandonner la jupe, sauf en présence de mon conjoint…

  • Geist dit :

    J’ai l’impression d’avoir déjà lu dix fois cet article. C’est intéressant, je suis d’accord avec l’ensemble du propos, mais j’ai l’impression de l’avoir déjà lu dix fois. Je pense aussi qu’il faut répéter le message autant que nécessaire mais il faudrait peut-être que les blogueuses (ou blogueurs d’ailleurs) passent à quelque chose de différent : une vraie campagne et pas juste des posts qui renvoient toujours aux mêmes, lever des fonds, faire des enquêtes approfondies, promouvoir la recherche des futurs sociologues pour un sujet de thèse original… quelque chose quoi, parce que là c’est Sophie Peeters et France 2 qui font le gros du travail.
    Enfin après moi ça me concerne pas aussi frontalement puisque je suis de sexe masculin alors je me tiens pas non plus super informé des initiatives, mais je me sens concerné quand même (ne serait-ce que pour le progrès de l’humanité) et j’ai l’impression que là, ça stagne…

  • un garcon dit :

    Bonjour,

    Je me présente en tant que simple garçon,

    Après avoir lu un énième article sur ce type harcèlement (un problème que je condamne bien évidemment), on ne peut que se sentir catégorisé de pervers pour la moindre phrase et pour le moindre geste.

    Du coup, je n’ose plus parler à la gente féminine. Je peux même constater que certaines sont sur leurs gardes pour le moindre regard.

    Je pense qu’il doit s’agir d’un problème d’éducation et qui concerne aussi bien les deux sexes.

    Je trouve aussi choquant, que toutes les demoiselles (majorité constatée), bienveillantes qu’elles soient, trouvent toujours une critique à faire sur une star ou encore sur une inconnue dans la rue.

    A force d’en faire un jeu, ça peut être mal interprété vis a vis de vos amis de vos frères et sœurs et de vos enfants, ça encourage à en faire de même. De quoi se mêle t’on ? Chacun fait ce qu’il veut avec son cul !

    La stigmatisation nous éloigne d’un respect mutuel

    Je trouve bien évidemment le sujet important et que toutes celles qui en parlent le font avec courage !

    Ca fait longtemps que je constate ce grave problème auprès de mes amies;
    On en vient à un point où il est difficile de laisser une jeune fille rentrer seule, sans penser à tout ces risques.

    De par mes amies, ma femme et ma fille je me sens concerné par ce problème

    Un simple garçon

  • AïkoKaton dit :

    Merci d’en parler ! Je l’avais fait (là : http://blog.camilleprieto.fr/index.php?post/2014/03/08/On-s-insurge%2C-mouton-de-panurge ) sur mon propre blog mais j’ai une visibilité très réduite. ce qui ne m’empêche en aucun cas de m’exprimer.
    J’ai la chance de n’avoir encore jamais subi un harcèlement de rue dit hm.. tactile. J’ai entendu des choses, prit des mots dans la gueule ( pourtant je suis pas canon hein, comme quoi ). Du coup je n’ai pas valeur de témoignage.

    Ta démarche en touchera surement plus que moi de par ta triste ‘légitimité’.

    C’est courageux de l’ouvrir !
    merci encore et plein de courage !

  • Miss-Apple dit :

    Merci pr cet article, le harcèlement de rue nous en sommes toutes victimes. Même moi qui ne suis pas particulièrement féminine. J’ai osé péter un plomb à ma 3ème « agression » (un vieux qui se tripotait devant moi dans le RER – bondé). J’ai hurlé « monsieur vous n’êtes vraiment qu’un sale porc ! » Indignation dans le wagon, des mecs l’ont jarté et obligé à descendre à la station d’après. Mais il est vrai que les mecs ne réalisent pas l’étendue de la situation. Quand je suis arrivée en province il y’a 7 ans je redoutais tte situation (des jeunes en mobilettes sur la place ? je vais prendre une réflexion ! eh bien non, ça ne m’est jamais arrivé ici, merci !). On peut souligner aussi le site où chacune peut y mettre ses témoignages : Hollaback (en lien dans mon ID)

  • Beatrix dit :

    J’ai eu la même prise de conscience que toi, petit à petit, sur plusieurs années. J’ai tout raconté ici, en octobre 2013.
    http://mightybeatrix.wordpress.com/2013/10/21/colere/
    La peur doti changer de camp.

  • Sébastien dit :

    Bonjour,

    J’ai 27 ans, en couple depuis bientôt 4 ans. J’aime quand ma petite amie s’habille de façon féminine – voir sexy – pour se faire plaisir, pour me faire plaisir ou juste parcequ’elle sort avec ses copines, qu’elle a eu une journée pourrie et qu’elle a envie de se sentir belle ce soir.
    Je la trouve belle et je n’ai aucun problème (bien au contraire) à ce que d’autres hommes/femmes la trouve belle aussi. La confiance en sois passe aussi par le regard des autres (enfin tant qu’on sera pas tous devenu moine bouddhiste 😉 )

    Seulement voilà, quand je l’ai rencontré, elle ne s’habillait pas de façon très féminine pour des raisons qui ne regarde qu’elle. Aujourd’hui elle est très heureuse de porter une jolie petite jupe courte ou un décolleté. Seulement, quand parfois je lui demande pourquoi elle ne met pas telle ou telle fringue, elle me dit « Je peux pas mettre ça, je vais me faire emmerdrer sur le chemin pour aller à la soirée/pour rentrer/les deux ». Et le je dis stop ! Sérieux les gars, vous (certains) avez un problème. Si vous trouvez une fille belle, regardez là (respectueusement, pas avec un air de chien affamé), si vous en avez le courage, faites lui un joli compliment (poli et courtois, pas une remarque d’obsédé) mais si votre cerveaux malade arrive à la conclusion que lui toucher les fesses c’est normal, abstenez vous et allez voir votre psy…

    Comme beaucoup de garçons je croyais que c’était anecdotique. C’est en fait très courent et peu de mec s’en rendent compte. Pourquoi cela n’arrive jamais à Londre, Madrid ou New York ?
    Je ne comprends pas et ça me choque.

    Que pouvons nous faire ? Comment faire changer les choses ?

    Signé : Un Homme normal…

  • NJ dit :

    Superbe article! Je vis à Montréal depuis 8 ans et me voilà temporairement sur Paris pour 1 mois et j’hallucine de ce harcèlement de rue. Les mecs matent comme c’est pas permis avec aucun respect ni discrétion, c’est vraiment agressant.

    J’en parle à mes amies qui vivent ici et elles semblent étonnées, finalement on se rend compte que c’est trop devenu une habitude, et ce n’est absolument pas normal.

  • Un homme comme bcp dit :

    Évidemment il y a un VRAI problème avec ces pervers ! Ils sont partout aussi bien chez les hommes que chez les femmes, bien qu’ils soient une très large majorité chez les hommes. Normal d’un côté avec toute les saloperies d’images décadentes dans les médias rabaissant la femme…

    !!!!!!! MAIS PAR PITIÉ !!!!!!

    NE PARLEZ PAS D’HOMMES !!!!!!!!!!! 99.95 % des hommes ne sont pas des pervers ! Et ils ne toucheraient JAMAIS une inconnu !

    Bien que très intéressant, cet article est clairement agaçant pour les hommes « non-pervers » imaginez si je parlais des femmes comme des « soumises » (j’utilise ce mot car il est autant rabaissant que pervers) en disant: « Mais heureusement toutes les femmes ne sont pas soumise, il en existe quand même qui sont mieux que ça mais elles sont rare… »

    Non vraiment. L’article est bien, je vomi ces pervers! mais en tant qu’homme, on ressent bien une haine envers la gente masculine, et c’est profondément injuste pour nous.

  • S.D dit :

    C’est n’importe quoi …

    Je suis outré et scandalisé de la réaction du « gars » que tu décris dans ton article. Le « prétexte » de s’habiller comme « une pute » pour justifier de vous mettre la main au cul est franchement gerbant.
    Je suis un mec et je n’ai jamais été témoin de tels agissements, mais si un jour je constate qu’une fille se sent oppressée et agressée verbalement et/ou sexuellement, le gars, je le casse en deux !

    Loin de moi l’idée de stigmatiser certaines personnes, mais il me semble (opinion personnelle) que la plupart des harcèlements de rue verbaux, sont fait par des personnes d’origines maghrébine.

    Bref, je suis à 1000% derrière votre « cause », je trouve dommage qu’on en soit arriver à devoir « sensibiliser » la population à ce problème, il ne devrait même pas exister …

    Femme, je vous invite à faire l’acquisition d’un spray au poivre, ça n’empêchera pas le mec de voir tripoter, mais au moins après un coup de spray dans la gueule, il y réfléchira à 2x avant de recommencer !

    Just my 2 cents

  • Théo C dit :

    Très bon article, bien documenté avec des liens intéressants. Je suis entièrement d’accord, je me doute que ça ne doit être fatiguant d’être sans arrêt sur ses gardes. J’imagine aussi à quel point ça doit faire un putain de choc quand ce genre « d’événement » arrive…

    Une des choses que je regrette dans tout ça (en plus du fait qu’une femme ne puisse pas s’habiller comme elle veut sans se faire tripoter ou insulter), c’est que comme d’habitude une minorité d’hommes totalement dérangés fait passer tous les autres pour une bande de sales pervers dégueulasses. On est loin d’être tous aussi tarés que ça ! (et heureusement…)

    En tous cas, j’espère que cet article permettra de faire réagir les personnes qui assistent tous les jours à des scènes dans ce genre parce que c’est inacceptable !

    Courage mesdames, et sachez qu’on est nombreux à vous soutenir ! (en tous cas moi je vous soutiens, et si jamais j’en vois un faire des choses comme ça, ça va chier !)

  • Théo C dit :

    Une coquille s’est glissée dans le premier paragraphe de mon commentaire, arriverez vous à la retrouver ? 😉

  • Regards dit :

    Bonjour. Je suis un mec. Il m’arrive de draguer dans l’espace public.

    Ces comportements de blaireaux que tu décris et qui sont montrés dans ces 2 vidéos sont clairement du harcèlement, et n’ont donc rien à voir avec de la drague.

    Merci de bien faire la différence et surtout ( surtout ! ) de ne pas mettre tous les hommes dans le même panier.

  • Adrien de La Celle dit :

    Salut Diglee,

    J’aime beaucoup la forme de tes articles, ton style est très sympa.

    L’un de tes messages est intéressant, celui incitant les hommes à soutenir les femmes dans le combat. Pour citer mon cas, j’ai souvent eu envie de m’exprimer sur les problématiques du viol, harcèlement etc. Mais comme je ne suis ni une femme, ni un proche de victimes, je ne me sentais pas très légitime. Mais finalement, peut-être suffit il d’avoir envie d’intervenir pour être légitime.

    Dans ton poste, il y a un seul élément que j’ai trouvé un peu moyen. Quand tu cites l’exemple de ton copain qui cuisine, et toi qui paie le restau … Je vois pas où est l’égalité là-dedans, tu te contente d’inverser les rôles. Je trouve ça un peu bizarre comme comportement, on a l’impression que certaines femmes cherchent à contrebalancer la tendance au lieu de chercher à la stabiliser tout simplement. Soyez-vous même, payez quand vous avez envie de payer, cuisinez quand vous avez envie de cuisiner, et ne vous demandez même plus qui fait quoi.

    Bref, à part ça very good.
    Adrien.

  • Fulmardigne dit :

    Je suis tout à fais d’accord avec ce post, je suis un mec (et hétéro, les filles m’attirent beaucoup :p ) mais, je respecte toutes les filles/demoiselles/dames/etc. que je croise, jamais il ne me viendrai l’idée de les harceler ou même de les toucher. C’est une question de respect avant tout, vous vous habillez comme vous voulez, vous faites ce que vous voulez (merde!!!! (un peu énervé par ce que la « gente masculine » peu faire des fois)), ce n’est pas à vous de changer votre façon de vous habillez, de votre façon de vous tenir, etc., c’est plutôt à nous (homme) de savoir nous tenir, car, pour la plupart du temps, nous nous comportons en Homme préhistorique, c’est à nous de changer.
    Ce post est un parfait miroir de ce que subit une bonne amie à moi. Cette amie, est assez jolie, et tout les jours elle se fait draguer ou accoster par des hommes, mais, ceux-ci ne se rendent pas compte qu’ils sont lourds, qu’ils manquent très souvent de respect, ils la considèrent + comme un objet que comme un être humain, avec des sentiments… C’est honteux et ça doit changer.

    Courage à toutes, je suis avec vous. Je suis un homme, j’ai beaucoup de respect pour vous. Restez comme vous êtes, ne craquer pas, C’est à nous (je généralise) de changer, à nous de comprendre que nous sommes lourd, à nous d’avoir + de respect, c’est à nous d’EVOLUER…

  • heisenberg dit :

    je me bats au quotidien auprès de mes collègues masculin depuis bien longtemps pour faire accepter que non une femme qui s’habille en jupe, ou ayant un décolté n’est pas une trainée. C’est très énervant quand on est un homme et que l’on entend ce genre de commentaires, je réponds souvent que les femmes n’insulte pas les mecs qui mettent des jeans taille basse avec le slip qui dépasse ou autres tenue original.

    Merci pour votre article promis je soutiendrais les filles qui se font harceler…

  • Maxime dit :

    Je vomis à l’idée que des mecs fassent ça.
    Etant un mec je suis ignorant de tout ces problèmes, ou du moins la plus grosse partie.

    La main dans la culotte c’est quand même affligeant !
    Et ça me dégoûte, même les accostages style « ahah très drôle, tu viens boire un verre chez moi? » c’est déjà trop :/

  • Anne dit :

    Merci, plus on est qui racontent, plus ca deviendra evident!
    Je suis moi-meme expatriee depuis une dizaine d’annee (plus au nord…) et je peux dire que quand on en sort, ca fout une claque d’y revenir! Quand on est dedans tous les jours, on se pose moins de questions, mais c’est d’un glauque tout ca!

    J’avais envie de rajouter un petit truc, quand-meme… L’image « jupe » = pas pareil que « envie de baiser »… Ca me chipote un peu. Parce que bon, et MEME si effectivement on a envie de baiser, alors? Ca veut dire que, d’un coup, on n’a plus rien a dire? Ca veut dire: allez-y les gars, lachez-vous, puisque j’ai envie de baiser c’est que n’importe qui a le droit de me toucher n’importe ou n’importe quand sans me demander?

    Ah ben non. Meme si je vais, en jupe sexy, chez mon mec (ou ma femme) et que je creve d’envie de baiser et que je pense qu’a ca sur le chemin, ca ne veut toujours pas dire que je te donne carte-blanche a TOI premier connard croisé sur le trajet.
    Si je peux me permettre, faut faire attention avec ce genre de details, parce qu’ils enfoncent le clou encore plus… (Sous-entendu, si on avait envie de baiser, LA oui on serait une salope).
    Voila juste une petite reflexion 🙂
    Bises sister!

  • clemdprv dit :

    Je suis un homme de sexe masculin, et j’approuve ce message. ;p

    Mais je dois avouer être partagé sur le port de la jupe… Parce que oui certes, on a le droit de porter ce que l’on veut, encore plus quand il fait beau & chaud, mais au moins 30% de mes semblables masculins sont effectivement des gros porcs avec trop peu de matière grise qui produisent malheureusement plus de testostérone que d’idée brillantes. C’est d’ailleurs arrivé à ma nana, se prendre une vraie bonne main au fesse en rentrant chez elle (et pourtant elle était en jean) ! Depuis, passé une certaine heure, je la raccompagne lorsqu’elle doit rentrer à pied.

    Aussi, tant qu’on est dans le sujet, il n’y a pas seulement des sales cons qui se permettent le harcèlement verbal, j’ai déjà vu/entendu (et ma nana l’a vécu une foi aussi), des filles qui traitent ouvertement d’autres filles de « pute / salope / trainé » parce qu’elle porte une jupe au dessus des genoux.

    Donc ce n’est pas forcément uniquement une question de « ils ont gagnés si on ne peut pas mettre de jupe », je crois que c’est plus profond et grave, ça rejoint l’homophobie, le racisme, le sexisme, la violence etc.. Je crois qu’une grosse partie de la population est juste sous éduquée, incapable de réflexion, et donc une proie EXTRÊMEMENT FACILE pour les méchants préjugés et comportements de réactionnaire à deux neurones.

    C’est triste à dire, mais les « conseils de rue » sont bels et bien applicables. Ce n’est en aucun cas pour donner raison aux gestes GRAVES que vous exposez, mais c’est un avertissement pour dire : « la connerie sans fond a envahit notre société, prenez garde ».

    C’est triste à dire, mais les gens coupables de harcèlement (ou autre comportement de cons) aujourd’hui sont probablement, pour une grande partie, une peine perdue. Il faut éduquer les générations futures. Et peut-être que partir dans un autre pays n’est pas une si mauvais idée.

  • Stephane dit :

    Vous avez bien raison! Effectivement, les insultes et pelotages en tout genre sont inadmissibles.
    Maintenant, il y a une différence entre l’agression sexuelle et un « vous êtes jolie mademoiselle ». Evidemment que c’est dans un but de faire connaissance et surtout parcequ’on le pense. Mais effectivement, même si ce genre de commentaires, sans insultes à la fin je précise, ne passent pas, je vous recommande de retourner sur vos téléphones jouer à candy crush. Je précise que vos préférences ne se lisent pas sur votre visage.

    Et pour les pays où cela ne vous arrive pas, c’est normal, soit la prostitution existe et est légalisé, soit les femmes sont moins exigeantes que les françaises (ce n’est pas bien compliqué).

  • Élise dit :

    Bonjour Diglee!

    Je suis québécoise. Je suis bien contente que le France se réveille un peu. Effectivement, ce n’est pas normal de vivre ce que tant de françaises endurent. Il y a un bout de temps que je regarde la situation d’ici. J’avais été dégouté et tellement frustrée de lire tout tes posts où des hommes vous disent des horreurs dans la rue (ou même vous touche les seins). C’est quoi ça? Chez moi, ces choses sont clairement inacceptable. Tout le monde s’entend là dessus. Personne ne m’a jamais parlé ainsi dans la rue. L’été je met des shorts courtes si j’en ai envie et je met des jupes si j’en ai envie. Et personne ne me dit rien!

    Sur internet, j’ai souvent lu des commentaires du genre «À voir comment elle s’habille c’est surprenant qu’elle ne se soit jamais fait violé!». Ce qui m’a essstomaqué de cette réflexion, c’est que, dans la plupart des cas, c’était des FILLES qui raisonnait ainsi. Des françaises. Je ne pensait pas que quelqu’un pouvait être aussi stupide. C’est comme dire: «J’ai volé sa montre. Il n’avait qu’a ne pas la porter devant moi» Ou alors «Je l’ai tué. Il n’avait qu’a ne pas être un gros con» C’est quoi cette excuse imbécile?

    Tu as raison ce ne soit pas être normal pour les femmes de vivre cela. Ce n’est pas censé être banal. Ni quotidien. Je ne sais pas comment fonctionne le système juridique français, mais au Canada, toucher les fesses d’une autre personne sans son consentement est un acte criminel. Cela entre dans la définition d’ « agression sexuelle ».

    Je pense que le problème est bien plus creux et crasseux que cela encore. Je ne comprend pas les françaises. Pourquoi elles joues souvent à faire celle qui est stupide? L’animatrice à la radio. La poupoune qui fait la belle dans le coin dans les émissions françaises. Elles parlent avec des petites voix mielleuses et niaises. L’homme est toujours celui qui a un peu d’esprit. Pas les femmes. Ooooohhh si tu savais comme ça m’agace! J’ai l’impression qu’en France les femmes et les hommes on (mal) compris que la place d’honneur est pour l’homme. Et qu’il est du devoir des femmes doit la lui laisser. Elles ne doivent pas lui montrer qu’elles sont intelligentes, elles aussi. Car ce n’est pas aussi sexy qu’une jeune fillle niaise et naive (on a pas la même définition de « sexy », c’est clair)

    Continuez le réveille, la France! Il est grand temps que ça se fasse! Bonne chance!

  • mincealors dit :

    Ce que vous décrivez ne touchent pas que les femmes, des hommes peuvent aussi en être victime de la part d’hommes gay, à cause de cet événement je comprends ce que ressentent les femmes qui en sont victimes, et croyez moi les gars on se sens vraiment pas bien après, donc vous aussi faites gaffe :/

  • Ray dit :

    En tout 1er je souhaite apporter mon sentiment de « mâle » par rapport à ces comportements que des amies peuvent me rapporter… et que malheureusement je peux aussi observer dans la rue.
    Je suis peut-être un mec, mais je suis aussi outré par ces comportement. Je les trouve violents, déplacés et juste sans aucun respect pour l’être humain auquel ils sont destinés.
    Ces comportement provoquent aussi des effets pervers (comportements pervers, effets pervers… ça se tient) :
    J’ai tendance à facilement parler au gens (dans la rue, le métro, soirées…) et je parle aux hommes et aux femmes. Je constate de plus en plus de femmes qui se mettent immédiatement en mode vigilance, voir en mode agression. Je constate, je ne juge pas, au contraire je comprends. J’ai toujours un mot gentil aux caissières (et au caissiers) du magasin à côté de chez moi, les filles maintenant parlent, me sourient et on rigole bien pendant le ‘bip-bip » des codes-barres mais il a fallu un peu de temps… le temps qu’elles puissent me jauger et comprendre que je ne fais que communiquer avec un être humain… pas de paroles déplacées, pas de drague, pas de 06 glissé ou demandé.
    Donc je tiens à remercier particulièrement tous ces gros nazes qui considèrent les filles comme des proies, qui imaginent que le droit de cuissage existe et qu’ils en sont les détenteurs. Je les remercie pour pourrir la vie à toutes les femmes et pourrir la vie à tous les êtres humains qui croient en des relations humaines simples et respectueuses.
    (Mince, je suis passé en mode ironique et je crains fort que les gros boeufs pervers à qui s’adresse ce « merci » ne soient pas outillés pour comprendre le sens ironique)

    Je vois déjà des mains se lever pour me poser la question fatale « Mais que fais-tu contre ces comportements ? »
    Déjà j’élève mes garçons dans le respect de l’autre et dans le rejet de ces comportements. J’élève ma fille dans le sens de son affirmation.
    Parfois quand je constate lesdits comportements dans la rue j’interviens, j’apostrophe… pas toujours il est vrai.
    Je me fais aussi un peu porte-parole du respect et n’hésite pas à publier, partager la « bonne parole ».

    Je pense que la majorité de la population mâle n’est pas aussi machiste et possessive, agressant : il y a de l’espoir.
    Malheureusement c’est une majorité silencieuse, et les bonnes pensées n’apportent rien aux femmes victimes des comportements néandertaliens.
    Alors que tous les hommes et les femmes qui ont du respect pour l’être humain, que tous ceux qui souhaitent voir diminuer le nombre des victimes et permettre aux filles de pouvoir se balader dans la vie sans crainte se mettent en marche et sortent de leur silence.

    Dernier point :
    Hey les mecs qui n’agressent pas, mais qui réagissent après coup avec des « ça n’est qu’une main aux fesses » ou « t’as vu ta jupe ? Ça ne pouvait que t’arriver! »… prenez conscience que vous agresser une seconde fois la victime, car c’est bien d’une victime que l’on parle.
    Il n’y a pas d’agression mineure, du moment où le personne se sent atteinte, blessée ou humiliée ; c’est une agression. Et ça n’est pas la victime qui est en faute, vous vous trompez de cible !!!!! La faute incombe TOUJOURS à l’agresseur, qu’on se le dise.

  • Marie dit :

    Dans ces histoires de harcèlement, avec des amies on se disait quand même que voilà, il y a des milliers de témoignages, c’est croissant et massif, enfin tout ce que vous dites… et qu’il ne me viendrait pas à l’idée de remettre en question.

    Et puis nous trois, trentenaires parisiennes qui vivons une vie normale, célibataires qui plus est, avec boulot, sorties, jupes et débardeurs quand on veut, moi je rentre chez moi seule le soir en métro à 19 h comme à 23 h, par la fameuse ligne 13, dans ma bonne ville de banlieue et rien, jamais. Pas plus moches que d’autres, et en plus on ne se ressemble pas (blonde, brune, maigre ou ronde… pas d’élément statistiquement probant)

    Et non, perdu, on ne vit pas dans les beaux quartiers désertiques (en supposant qu’ils soient exempts de ce genre de problème, mouais). On ne fréquente guère les boites de nuit mais enfin les témoignages de filles qui se font harceler en allant bosser sont nombreux, nous aussi on a des boulots dans des endroits où d’autres vont aussi, on va au cinéma, dans les bars, etc.

    On ne va pas s’en plaindre, hein. Mais juste… qu’est-ce qui fait la différence?

    Voilà, je tourne la question dans tous les sens, j’ai jamais trouvé de réponse satisfaisante.

  • Seboulboul dit :

    Hello,
    Je ne connais pas le blog mais j’ai trouvé la note super, et ça permet d’élargir subtilement sa culture pro-féministe (je suis un mec).

    Pour le(s) commentaire(s) qui maintiennent que le harcèlement provient « quand même » de certaines cultures et/ou classes sociales, bullshit. Déjà on est pas les victimes, donc on ferme sa g**** et on écoute sans donner de leçon.

    Ensuite, sur le peu que j’ai pu en voir et pour avoir côtoyé des mecs qui pratiquaient le harcèlement, ils s’agissaient de BLANCS qui appartiennent à la CLASSE MOYENNE +. Et quand je dis harcèlement, c’est pas forcément des remarques ou des attouchements, ça passe aussi par des regards dégueulasses, on croirait des chiens devant une tranche de viande. Et pour avoir donné mon avis sur ces comportements, ça m’a valu un isolement social au travail, on m’a même demandé très sérieusement si j’étais homo (et quand bien même so what, ça veut dire que je mérite pas de parler ?).

    Donc 2ème chose qu’on peut faire en tant que mec (en plus d’écouter les témoignages en la fermant), c’est remettre en cause la notion de virilité. On nous appris toute notre vie sur comment être un vrai mec : pleure pas, soit un séducteur, traite les nanas comme de la merde, impose-toi, écrase les autres, soit le male alpha si tu veux pécho… Bref, tout un tas de conneries qui légitiment des comportements de merde qui entretiennent un rapport de domination envers les femmes, les homos, bi, trans et entre nous. Perso ça me pourrit la vie d’avoir été élevé comme ça.

    Pour ceux ou celles que ça intéressent, je renvoie vers le touchant article http://www.crepegeorgette.com/2013/10/30/detruire-la-virilite/

  • Lim dit :

    Entièrement d’accord avec le fait que peut importe comment une fille s’habille, c’est aux mecs de savoir se tenir, et qu’ils sont 100% responsables de leur attitude !

    Sur un enjeu beaucoup moins dramatique, mais dans le même ordre d’idée, les messages du type « pour ne pas tenter les voleurs, évitez de tenir votre portable en main dans les transports » m’insupportent.

    Bref, je suis pour le maximum de libertés, et c’est justement pour ça que je suis pour le maximum de responsabilisation, hors de question de trouver des excuses à des comportements inexcusables.

    Donc les filles, autant que possible, 0% culpabilisation, 100% réaction, et ne pas hésiter à appeler à l’aide quelqu’un en particulier (plutot que de s’adresser à un groupe) en cas d’aggression…

    Perso je suis déjà venu en aide à plusieurs personnes (dont une touriste) sur le point d’être victimes d’aggressions. Il faut se dire que les mecs en face ont le courage d’une hyenne, et qu’on est plus nombreux et plus fort qu’eux !

  • Melodie dit :

    Bravo! Moi j’avoue j’ai changé de pays (solution de facilité??) et à Londres depuis 6 ans, à chaque retour à Paris (quand l’eurostar arrive à gare du nord je me retrouve encore à me dire « ah merde, c’est peut etre un peu court cette jupe/robe pour Paris » surtout qd je dois prendre me bus toute seule à 22h30…
    J’ai grandis en région parisienne alors les insultes/commentaires journaliers c’étais une habitude. Le jour où j’ai eu mon premier lecteur mp3, le bonheur! Ils pouvaient toujours me parler ces F***er, je ne les entendais plus… Mais c’est pas une vrai solution, j’en ai bien conscience. Je me souviens même d’en avoir parler à mes parents qui ne s’étaient jamais rendu compte de ce qu’on subit tous les jours en tant que jeune femme, juste du fait d’exister.
    Et encore je n’ai jamais eu de probleme d’attouchement mais j’ai quand même une copine qui s’est fait éjaculer dessus dans le RER…
    Merci encore de nous donner une voix.
    Entre parenthèse, c’est mon copain qui a partagé cet article. Des mecs bien qui s’unsurgent contre ce genre de comportements, heureusement il y en a!

  • Marie dit :

    Les Femmes du Bus 678 => Excellent film sur le sujet !!! Ca se passe en Egypte où l’attouchement est devenu un sport national masculin !!
    Merci pour l’article !

  • The B.O dit :

    Très bel article. Je suis un mec et je trouve ça insupportable les gas qui lancent des commentaires gratuits aux filles dans la rue. J’avoue quand je vois un fille qui a de l’allure forcement je la regarde, peut être dans certains cas je lâche un oohh ou un whouaa incontrôlable… mais rien de bien méchant.

    Mesdemoiselles, je vous invite à continuer de vous battre pour exprimer votre féminité ! J’ai eu l’occasion de voyager dans quelques autres pays et dans certains (notamment ceux anglo-saxon) les femmes sont sur le point de gagner ce combat.

    Le manque de respect envers les femmes, pour moi : c’est un problème d’éducation. Mes parents m’ont toujours inculqué des valeurs d’égalité et de respect (sans aller dans l’extrême) .

    J’espère que nous saurons éduquer nos enfants dans le même sens pour qu’un jour les femmes puissent se promener librement en jupe dans la rue. En attendant continuez de vous battre. Les mecs qui vous font chier dans la rue sont des lâches et des frustrés de la vie. N’hésitez pas à répondre et si vous avez un problème un bon coup où je pense c’est efficace à chaque fois.

    Au plaisir,

  • Florian dit :

    J’adore ton humour. Je n’ai jamais vécu ce genre de situation et franchement, je vous tire mon chapeau pour le self-control… Certaines situations font vraiment froid dans le dos…

    Il y a tellement d’harcèlement aujourd’hui (et pas que dans la rue, quand je vois les réactions masculines sur certains sites de rencontre…) que j’ai honte de la réputation que ces messieurs nous font… ça nous empêcherait presque de lancer une conversation…

    Bon courage et surtout continues 😉

    P.S : Le top-bag est juste magnifique !

  • Ana dit :

    Excellent article!!! Cela faisait longtemps que je cherchais un blog qui relate ce problème quotidien. Ce harcèlement de rue par les hommes en vient à nous faire culpabiliser, NOUS, les filles, de nous habiller comme nous voulons et de nous montrer tel que que nous le souhaitons. Je viens de regarder un film génial, La source des femmes. Au bout de 1h31, il y a une tirade époustouflante à propos de la conditions de la femme et de ce qu’elle représente aux yeux des hommes. Je conseille à tout le monde de l’écouter, c’est un discours emplit de sagesse et de bon sens. Bravo une nouvelle fois à ce blog, il est vraiment super!

  • Jean dit :

    Hello,

    Je ne suis pas du genre à réagir aux articles que je lis, mais il y a peu de chose qui me dégoûtent autant que les agressions envers les femmes.

    Voilà mon point de vue :
    Je regarde souvent les filles dans la rues, car elles sont jolies, mon oeil est attiré naturellement. J’ai essayé de ne pas le faire, par curiosité, et bien il faut du self control 🙂 Ensuite, je n’ai jamais abordé sur le trottoir, et je ne me retourne pas sur les filles que je croise. Surtout, j’ai en horreur l’idée de pouvoir être lourd ou même oppressant. Du coup, quand je croise un regard je détourne vite les yeux.

    Mais je me suis fait la remarque récemment, que si j’avais pour réflexe de regarder les gens que je croisais (tout âge tout sexe), les femmes, elles, avaient le plus souvent les yeux baissés, ou regardaient ailleurs. Comme si je n’existais pas, ou plutôt comme si elles savaient que j’allais les reluquer. Je me mets à leur place, et effectivement la dernière chose à faire serait de croiser mon regard, pour peu que je sois un peu plus con que la moyenne (ça fait une bonne tranche de la population) j’y verrais une invitation ou une provocation.

    Bref, je me dit depuis quelques temps que les femmes doivent s’en prendre plein la poire au quotidien, car le mec lambda est un gros blaireau (je pète plus haut que mon cul si vous voulez, mais jsuis un mec, je sais de quoi je parle). Cet article a achevé de me convaincre, et je confirme une chose : les mecs n’en ont pas conscience. Je n’ai jamais entendu une fille s’en plaindre, ça doit etre tellement habituel qu’au bout d’un moment… Ce qui me fait chier c’est que du coup mes copines ont très probablement toutes été confrontées à ça, peut-être parfois même 5 min avant de me retrouver.

    Il y a surement plein de facteurs à l’origine de ça mais en numéro 1, pour moi, c’est la frustration. Quand je sors avec une fille et que je sors seul, je regarde moins les filles, je ne suis plus vraiment aux aguets inconsciemment. Par opposition j’ai constaté que les commentaires les plus machistes viennent de ceux qui fréquentent le moins de filles. Et par extension, les pays où le sexe est tabou sont ceux où les femmes y ont le plus la vie dure. Si Michel, qui a du mal avec les filles en général, ne peut pas avoir cette ravissante fille qui passe devant lui, Michel sera frustré, il lui reprochera du coup, d’être belle, de se mettre en valeur : « regarde-la qui se trémousse à moitié à poil »… Le mec qui réussit avec les filles, à l’inverse, se dira simplement « waa, elle est canon.. »

    Bref je digresse. Un dernier point sur les jupes. J’adore les jupes et les petites robes d’été. Ça interpelle mon regard à 3km. Pour autant l’idée que l’on puisse « justifier » un viol ou même le trouver moins grave pour ça me révolte sincèrement. Si j’entends un mec tenir ce discours chez moi je pense que je lui fais prendre la porte direct.

  • Kimiipaper dit :

    Super article!!!! Ce genre de mec c’est super chiant! Et… je me suis un peu reconnue dans ta 3eme agression!
    Un soir en rentrant du lycée à pied, la nuit… mini jupe et talons (nullement portés dans le sens de draguer), j’aperçois un mec qui marchait vers un parking. Quelques secondes plus tard, il avait changé de direction (MA direction…) mais je me suis dis que fallait pas que je me fasse des idées et courir comme une conne alors qu’il est peut être innocent… BAH NON! Au dernier moment j’entends des pas juste derrière moi, je me retourne, il a essayé de mettre sa main sous ma jupe, je l’ai repoussé avec ce simple mots « connard » qui sort de ma bouche! Il a commencé à me courser avec ses mains sur sa braguette, et puis d’un coup… plus rien! Partis! Et ça à 100m de chez moi…
    RESULTAT! Le flip de ma vie, et les jours suivant c’était BAGUI et les clés entre chacun de mes doigts, et plus de musiques dans les oreilles pour rester à l’affût… et aussi à chaque fois que je marchais en ville je flippait dès que j’entendais des pas derrière moi…
    Maintenant je suis plus tranquille, je suis en campagne, et me déplace qu’avec ma voiture…. mais toujours le droit aux klaxonnes dès que des mecs passent et voit « une fifiiiiiille »!!!
    Bon courage à toutes celles qui doivent subir tout ça tous les jours!

  • Val dit :

    Bonjour Diglee,

    Votre article est très intéressant et porte à la réflexion.
    Je dois dire qu’en tant qu’homme basique et naïf que je suis, je soutenais encore à ma chère et tendre il y a peu que « non franchement faire du stop pour une fille ce n’est pas si dangereux que ça »… Après avoir lu votre témoignage j’ai un peu honte de l’entêtement que j’ai à vouloir rester dans mon monde de bisounours, tout rose et tout moelleux ^-^’

    Encore une fois super article qui mérite d’être partager pour une prise de conscience collective.

    Je vous souhaite une excellente continuation.
    Au plaisir de vous lire à nouveau,

    Val

  • Marquis dit :

    Quand je vous ai lu j ai honte d etre un homme .je ne sais quoi dire à part que les hommes ne pas tous pareil. Je suis avec vous…..

  • marine dit :

    J’ai vécu en France 22 ans et maintenant je suis partie au Canada, le pays des femmes. Elles draguent, elles bossent, elles prennent les choses en main et les hommes RESPECTENT beaucoup les femmes.

    Les filles se baladent en jupes et talons ULTRA COURTES, elles dansent ULTRA collé-séré a en donner des idées aux hommes et….RIEN les hommes ne font RIEN de mal.

    Alors je dénonce surtout un problème de société! La place de la femme dans la société française et/ou européenne.

    Super sac by the way et superbe article, je partage ton opinion et ton article.
    WHO RUN THE WORLD ? 🙂

  • Lucie dit :

    Je vivais à côté d’une cité et j’en ai eu tellement marre de cette situation que j’ai déménagé très loin dès que j’ai pu. Maintenant je suis à Berlin et je pourrais en pleurer de bonheur quand je rentre chez moi (en mini jupe, décoleté ou n’importe car tout le monde s’en fout) la nuit, le soir, la matin, n’importe quand. Donc voilà désolée d’avoir abandonné le combat, mais je me sens mieux ici.

  • Brussy dit :

    Bonjour à tte et à tous,

    Je pense que le problème est culturelle … j’habite l’Espagne et la France… et je vous assure qu’en Espagne c’est caliente … niveau tenues vestimentaires … mais il n’y a pas ce genre de problèmes ….les gens se rassemble direct et s’unissent contre la personne qui déroge aux règles sociales …pourquoi en France est ce aussi omniscient dans la rue? pk est ce si difficile de parler … tout simplement ( homme/femme compris) …. la communication en fr est devenue un problème … et c’est culturelle …uniquement culturelle … la Fr connait l’émancipation de la femme depuis une dizaine d’années …mais les populations n’ont pas changées … est ce le début d’une uniformisation du raz le bol social???? … franchement … c’est loin d’être réglé .. mis à part, par une crise sociale …qui en découlera d’une guerre civile… c’est pour cette raison que je m’en vais définitivement de ce pays trop complexe pour moi 🙂 a vous de suivre votre destin.

  • Gliwen dit :

    Bonjour, je suis un homme et je me sens concerné par ce harcèlement de rue. Parce que je fais partie de ces hommes ou plus simplement de ces gens qui osent aborder/parler à des inconnus dans la rue. Soit parce qu’une phrase drôle inspirée par le contexte ou la situation dans le quel je me trouve me vient, soit tout simplement parce que la personne que j’ai en face de moi dégage quelque chose qui me donne envie de lui adresser la parole.
    SAUF qu’avec toute cette médiatisation du harcèlement de rue et la stigmatisation de l’homme et NON d’un groupe de personnes en particulier (lascards, vieux pervers ou frustrés sexuels) le genre masculin se sent coupable d’avoir envie de parler à une fille dans la rue ou de marcher derrière elle passé 18h parce qu’il aura cette impression qu’on puisse penser de lui que c’est un « crocodile » (cf le tumblr) ou que ses intentions sont mauvaises. Du coup on agrandit le cercle des frustrés. Et bientôt hommes et femmes n’auront plus que la possibilité de se parler au travail ou dans un contexte de soirée (et encore) par peur de l’autre, ce qui est pour moi d’une tristesse affligeante.
    Surtout que ton article, qui est très bien, et tous les autres blogs sur le sujet ne seront JAMAIS lu par les principaux concernés, ceux qui perpétuent ce harcèlement de rue. Ceux sont les autres à qui l’on va couper cette envie d’aller vers la gente féminine qui liront, effarés , ces cas isolés et qui, par prétexte qu’ils appartiennent au même sexe, se sentiront jetés dans le meme sac. Croyez-moi, rien de plus vexant de voir une dame changer de trottoir parce qu’il fait nuit et que le hasard fait que vous empruntez le même chemin pour rentrer chez vous. Ou qu’un « Bonjour/Bonsoir » enthousiaste se solde par un vent ou une accélération de pas ou un regard braqué sur ses pieds.
    Alors, Mesdames, s’il vous plait, pas de généralité hâtive : si un homme vous regarde dans le métro, dans le bus ou la rue, ce n’est pas un VIOLEUR potentiel, il vous trouve juste séduisante/jolie/à son gout. Et si un autre ose venir vous aborder, sachez que cela n’a surement pas été évident et que cela lui aura demandé au préalable un certain courage. A vous de savoir faire le tri. Soyez indulgente envers nous, mais soyez fermes si la barrière de l’irrespect est franchie.

  • Boby dit :

    Non c’est pas grave de se faire toucher les fesses,

    Quelqu’un qui crie dans le métro parce que quelqu’un lui a touché les fesses je bouge pas d’un poil parce que je m’en fout… parce que c’est pas grave.
    Et si il en fait des tonnes, le seul qui risque de prendre une tarte c’est cet hystérique.

    C’est pas comme se faire menacer avec un couteau, ni comme avoir 5 jeunes qui te lâchent pas et qui essayent de te voler un truc.

    Et puis non seulement il faudrait que ce soit grave de se faire toucher les fesses, mais il est grave de contester cette gravité…

  • Jojo dit :

    Je suis un mec, j’ai 15 ans et grâce à ce poste je viens de réaliser un putin de problème que vivent mes homologues féminins.
    Merci diglee, ça sert aussi à ça internet.

  • Crearine dit :

    Je rêve du jour où on pourra se balader, habillées comme on veut, sans subir ce genre de remarques ou gestes…

    Merci pour ton article! Je partage!

    A+
    Karine

  • R-tox dit :

    très touchant comme article, je savais que ça existait mais pas a ce point la.La prochaine fois gueuler bien dans le métro si ça vous arrive et j’irais casser la bouche au pervers en question.

  • Boubou dit :

    Je suis un mec et si un jour je suis témoin de ce genre d’agression COUIC 1 paire de couille en moins sur terre 🙂 A part massacrer la gueule de ces sous-hommes il n’y a aucune autre solution…

  • clara dit :

    Bon d habitude je finis les articles pseudo féministe et en faveur de l’égalité h/f plutôt énervée…contre l’auteur…parceque je suis pour une égalité qui donne autant de droit de garde des enfants aux hommes qu aux femmes. Une société dans laquelle j ai le droit d avoir des enfants et de travailler! pas le discours habituels des féministes mais là j’avoue ça m’interroge..on ne doit laisser personne s’ en prendre à nous, mais réagir demande un apprentissage et de l’intelligence. « Mademoiselle t’es charmante » devient une agression quand le mec enchaîne avec des horreurs, pas quand il l’a dit pour amorcer une conversation et accepte parfaitement que l’intéressé ne veuille pas. Je ne pourrais pas me ranger en faveur d une société castratrice qui considererait que l homme s adressant a une femme inconnue est un agresseur. Quelqu’un qui ne te plaît pas est un agresseur? Mais j adhère totalement à une partie du discours il faut apprendre aux filles à se faire respecter et à se respecter elles mêmes! Par contre je trouve qu une base de communication utilisant un anglicisme ici sonne comme une négation d un vrai problème quand un #niputenisoumise disait tout (désolée je n ai pas trouvé d autres exemples 😉 )

  • Fred dit :

    Bravo par cette démonstration par l’exemple. C’est à la fois pédagogique et très bien construit. 🙂

    Ça me rappelle cette BD de Maïa Mazaurette (http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/le-souci-avec-la-drague-de-rue/13880) et cette vidéo du Meufisme (https://www.youtube.com/watch?v=B-sSqGEEbQg)

    Bon courage (et il en faut) aux dames et damoiselles victimes de ce genre d’agissements…

    Fred

  • Elsa Pioupiou dit :

    Merci pour ce super article (et de m’avoir fait découvrir ce tote bag génialissime :D) !
    Heureuse de voir que les gens commencent à parler du vrai problème qu’est le harcèlement de rue… Ça risque de prendre du temps mais c’est avec ce genre de petites contributions que les choses avancent !
    xx

  • Amélie dit :

    Merci pour cette article, et tout ces liens !

    J’habite à Londres depuis bientôt 4 ans, et c’est vrai qu’en tant que fille on se fait pas emmerder. Je n’y avais même pas fait attention ! Les gens vous laisse tranquille c’est un truc de dingue !!! Alors que j’entends nombre d’histoires d’amies qui se font harceler. Je me suis remémorée le nombre de fois ou je me suis fait embêtée en France ( je n’ai jamais habiter Paris, mais sur là Côte d’Azur, et à Lyon). Comme ce minot qui me touchait les fesses régulièrement dans le bus bondé en allant au lycée, ou le vieux en imper qui se tripote sur la plage, c’est fou ! C’est aberrant la différence entre les cultures, enfin je sais pas, mais la politesse anglaise surement ! Londres parait tellement plus sécurisant, bon tu ne peux rien faire contre le gros lourdeau qui va te taper la discute à l’arrêt de bus a 2h du mat, mais en général il ne te touche pas !
    Bref ça craint, mais c’est bien que de plus en plus de fille en parle !!
    Merci pour ton témoignage, ça me prépare à me défendre si cela m’arrive dans le future.

    Bonne continuation Diglee !! and remember « Who runs the World ? Girls « !

  • Amélie dit :

    Oh !!! merde les fautes d’orthographe !!! shame on me

  • Kael dit :

    Il y a quelques années, j’aurais sans doute un truc comme « faut pas être parano, vous voyez le mal partout! » et je sais aujourd’hui que j’aurais eu tort!

    Je suis un mec et j’apprécie les jolies filles, normal. Mais jamais je ne m’adresserais JAMAIS à une inconnue avec de tels propos, c’est ECOEURANT!!! L’exemple de Thomas Mathieu représente bien le genre de réaction que j’aurais pu avoir devant une telle scène, l’incompréhension!

    Je suis déjà timide, que le moindre compliment, commentaire gentils passerait pour de la drague et donc une agression. Par exemple, sur facebook (donc concernant une personne que je connais) j’ai juste laissé un « classe » au lieu d’un « tu es jolie », je m’en suis retenu!
    Je me rends compte que je prends toutes ces précautions car je me demande toujours si sera perçu comme quelque chose de dérangeant.

    Au final, à cause d’une grosse catégorie de connards, je n’oses mêmes plus abordé une inconnue.

  • Ma fille a partagé cet article sur facebook. Voici un commentaire que j’y ais mis (ça vaut pour l’anecdote, mais dans le style « ta main au cul ma main dans ta gueule », pour reprendre une illustration de l’article, ce n’est pas mal, sauf que la main est partie un peu ailleurs :

    Le plus bel exemple de réaction appropriée à un geste très déplacé, j’en ai été témoin en Inde, à New Delhi. Je me promenais avec mon amie Catherine dans Paharganj, une ruelle étroite pleine de monde et bordée d’hôtels miteux que les routards connaissent bien.
    Un type en turban – un sikh – arriva face à nous et en croisant Catherine, paf ! mine de rien il lui mit main au panier, carrément.
    Elle ne dit rien mais ne se démonta pas. Le type qui arriva auusitôt après le sikh se prit une baffe magistrale qui fit sursauter les passants. Le pauvre n’y était pour rien, mais il avait tout vu. Il courut après le sikh qui était la cause de son humilation et l’alpaga, histoire d’avoir une explication quant à la baffe qu’il avait indument prise. Ça promettait d’être chaud.
    Catherine et moi, nous pressâmes le pas. Elle marchait droite et silencieuse, la grande classe.

  • Nyline dit :

    Je me suis reconnue quand tu décrivais tes réactions face aux agressions!
    Cela m’est déjà arrivé 2 fois: 1ère fois c’était tellement rapide et cela m’a surpris que rien n’est sorti de ma bouche… je me suis détestée pour ça. Mais la 2ème fois, on peut dire que les mots sont sortis de ma bouche, toute la rame de métro m’a entendu, mais je suis restée polie… (j’aurais bien aimé l’insulter, mais pas cool de le faire en public). J’espère qu’une 3ème fois ne se reproduira pas, car j’hésiterais à sortir mon poing (esprit combatif, je crois) malgré le fait que je me mette en danger, il n’y aurait plus de mots pour ça. Mais, il me semble que je serais en tort, alors finalement nous ne pouvons rien faire… à moins d’avoir un agent policier tout près de nous (aucune chance).

  • June95 dit :

    Merci pour ce message. A force de répondre « gentiment » tous les jours, on finit par oublier que ce n’est pas normal, et que l’égalité ne nous sera pas offerte sur un plateau. Cette « claque » m’a réveillée quant à ce problème que les femmes subissent tous les jours, et qui nous fait baisser les yeux à chaque pas dans la rue.

  • Boby dit :

    @diglee: C’est super simple, un vieux qui s’assoie à côté de toi dans un parc pour te dire que tu es ravissante fait ça parce qu’il a envie de s’assoir à côté d’une fille qu’il trouve jolie et de lui dire qu’elle est ravissante.
    En soi, l’envie de s’assoir à côté d’une jolie fille et de lui parler existe.

    Il peut avoir d’autres envies et c’est peut être le commencement d’un plan qu’il a immaginé dans sa tête (viol, kidnaping, te séduire, voler ton sac, se reposer sur le banc, attendre mémé, raconter une blague), mais exactement comme tous les hommes que tu croises et y a pas moyen de lire dans ses pensées.

  • AA dit :

    Super article ! PAR CONTRE: Il faut pas se faire d’illusions, hein, à Londres AUSSI on subit le harcellement !

  • Amélie dit :

    Je viens de lire plusieurs commentaires et le constat que soulève Andross est intéressant. Je ne m’était jamais posée la question de lier le harcèlement de rue à une culture religieuse. Est-ce bon ? je ne sais pas, mais ce n’est pas idiot. Je réalise que la religion principale du Royaume Uni est l’anglicanisme, dans laquelle la présence des femmes est quasiment égale à celle de l’homme ( une femme peut être vicaire ), donc bon voilà. Mais bon là on est entrain d’amener d’autres débats, je ne sais pas ce que certains en pense.

    voilà voilà !

    Amélie

  • Miaou dit :

    Bonjour et bravo pour cet article =)

    Je suis un être humain du genre masculin et j’aimerais vous témoigner mon soutien.
    Un petit commentaire cela dit, en espérant ne pas faire de doublon, car je n’ai pas eu le courage de lire la totalité des commentaires :
    En tant qu’Homme homme, je n’ai jamais été témoin de ce genre de harcèlement et ne soupçonnais pas du tout son existence (je parle du harcèlement sexuel public) jusqu’à il y a quelques années (peu être 2012 suite à la vidéo de Sofie Petters). Je trouve très bien de dénoncer cette « pratique » (si je puis dire …) et d’informer le monde que cela est très répandu. Ma copine en a été victime de frottement (entre autres …) dans le métro qui l’ont mis mal à l’aise et je dois avouer ne pas avoir mesurer la gravité de ce qu’il lui arrivait à ces moments :/

    Je vous souhaite a toutes bon courage, et comme je dit souvent à ma chérie : « Si un mec t’em**rde, vise les couilles ! »

    Tchou !

  • Olivier dit :

    Bonjour,

    Un simple mot pour relever votre « combat » (car je le vois comme tel) pour ce que vous avez vécu, ce que vous faites et j’espère sincèrement que ça va continuer, tout comme j’espère que les mentalités vont évoluer…

    Bonne continuation !

  • M dit :

    Merci, MERCI pour ce post !
    J’ai pas vraiment l’habitude de commenter sur les blogs mais j’aimerais juste témoigner moi aussi…
    Depuis que j’ai 16ans, lorsque je suis seule, je subis le harcèlement de rue et même si j’ai à peine 18ans j’ai déjà subi ça de nombreuses fois. Le pire c’était le jour où dans un bus bondé un type c’est mis à se branler à côté de moi en me fixant du regard, j’ai rien dis, j’avais juste la gerbe et je suis descendue rapidement. Mais la rue c’est vraiment une sorte de « ghetto » mâle, les gestes obscènes, les insultes, les moût dingues qui collent au basques…c’est terrible parce que dans l’ensemble on est pas des salopes ! Merde, on va pas se trimballer en doudoune et en jean quand il fait chaud sous prétexte que tout les lubriques du coins vont nous attoucher parce que quand c’est fichtrement excitant ! Dans mon lycée dès qu’il fait 20degrés les 3/4 des mâles se mettent en short et nous on reste à crever de chaud.
    Bref pour conclure il faudrait sincèrement revoir l’éducation de certains membres de la gente masculine parce que ces gros porcs nous empêchent de vivre.

  • Visi dit :

    D’accord avec l’ensemble, mais… En tant qu’enfant fille ou garçon on a reçu les mêmes conseils, bon je l’accorde en grandissant on devient peut-être plus apte à nous défendre que vous les femmes et ont subi sûrement largement moins d’agression de ce type.
    Ce que je trouve un poile injuste, c’est que jusqu’à mis parcours du récit tu généralises trop… Tous les hommes ne sont pas comme ça, et heureusement. En tout cas c’est bien de réagir quand ça vous arrive, ça peut permettre à des hommes ou des femmes de comprendre ce qu’il se passe et de réagir contre les pervers 🙂

    Cordialement.

  • Myriam dit :

    Le harcèlement, un question d’origine, voir de couleur ?

    Mon historique à Paris (2 ans de vie):

    Mains aux fesses à la gaypride : un homme jeune blanc
    Main aux fesses vers Bastille : un homme jeune noir
    Main aux seins vers gare du Nord : un homme vieux blanc
    Mains au fesses vers clignancourt : des adolescents. « couleur » indeterminée,
    Mains à la chatte : au Rex, set de Laurent Garnier par quelqu’un que je n’ai pas vu dans la foule (pas vraiment un show ethnique, soit dit en passant)

    Est ce que cela vous permet de conclure quoi que ce soit en termes d’origine ethnique, sociale ou d’âge de la personne harceleuse ? Pour ma part, pas vraiment. Tout ce que ce que je conclus à ça, c’est qu’un malotru reste un malotru.

  • sosso dit :

    Salut Diglee,

    Cela fait un moment que je te suis et je n’avais jamais pris le temps de mettre un petit commentaire. Bravo pour ce post qui, je l’espère, fera évoluer les mentalités dans le bon sens. J’avoue que je n’ai jamais vécu de situations aussi extrêmes que celles que tu racontes (je croise les doigts) mais je connais bien le regard pesant et lubrique de certains hommes dès que l’on sort la jupe. Tout comme toi j’essaie de confronter leur regard, mais j’avoue que j’ai plutôt tendance à courber l’échine et fuir la situation. Et il y a sûrement d’autres femmes dans ce cas.

    Bref, tout ça pour te dire que j’apprécie réellement ton travail, ton humanité et ton engagement, et une petite vidéo au passage inversant les situations homme / femme, très intéressante, et qui pourra peut-être faire prendre conscience aux hommes qu’il ne faut pas minimiser le harcèlement de rue : http://thoughtcatalog.com/chelsea-fagan/2014/02/this-short-french-film-shows-men-exactly-what-it-feels-like-to-be-a-woman/

    Dans l’attente de prochains posts illustrés 😉

  • Tommy dit :

    Bonsoir !

    Premièrement je précise que je suis un mec. Bon ensuite j’ai trouvé intéressant ton billet mais j’ai des critiques à soumettre !

    L’idée de base est évidemment bonne, le harcèlement de rue est un vrai problème de bien être et de sécurité. Oui. Mais ce qui me pose problème c’est la définition que tu en donnes.
    Alors évidemment un mec qui fait des attouchements (peu importe où), ce n’est absolument pas acceptable.
    Mais dans ton billet, j’ai l’impression (et ce n’est que mon avis) que tu généralises trop les différentes « agressions » que vous les femmes peuvent subir (même certains hommes).
    Encore un avis qui n’engage que moi, mais les « regards insistants » ou des petits compliments et invitation à boire un verre sont peut être un peu directs mais ne sont pas pour autant condamnables.
    Je peux comprendre le caractère oppressant que ça peut avoir, mais je connais des gens qui apprécient simplement le vue d’une belle femme dans la rue le font savoir et ne sont pas pour autant dangereux. Et ne me faites pas croire que vous n’avez jamais apprécié un regard d’un bel homme etc.

    Des couples qui se sont rencontrés dans la rue c’est rare mais ça existe !

    Attention donc à ne pas englober trop largement ce problème qui est bien réel !

    Sinon sur le fond je vous soutiens les filles 😉

    Bonne soirée à vous.

  • Marjorie dit :

    Je pense que la meilleure réponse que je puisse faire à ce super article est la suivante!
    Vous avez tous du voir Majorité opprimée de Eleonore Pourriat, mais si oui, regardez-le encore!!
    Merci et vive les jupes <3

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&feature=kp

  • Amelie dit :

    Merci pour ce post. J’habite aux US depuis plusieurs mois ou je peux porter des jupes et des robes sans avoir peur de passer pour une salope. C’est liberateur…

  • Stéph dit :

    Très bon article, découvert grâce à une amie… Je ne peux qu’imaginer le degré d’exaspération que cela doit créé, mais rien que cette imagination me fait monter la moutarde au nez. Je suis instit dans un village et même là, dans ce « cocon » qu’on pourrait penser éloigné de tous ces problèmes, mes collègues féminines ont parfois à mettre des barrières avec des papas qui ont des remarques plus que limites… Je ne sais pas quel mécanisme ou quel sentiment d’impunité permet à des êtres humains de se comporter de la sorte. Comme il est dit dans la réponse de Marion Point mise en lien, que ce soient filles ou garçons, on aime tous regarder une jolie personne bien sapée. Je peux même avouer que c’est un plaisir de voir des mamans venir à l’école bien habillées… Mais de là à se croire autorisé par ce simple fait à l’importuner ou avoir un regard déplacé… Je pense que malheureusement, le problème est beaucoup plus profond que le simple fait de trouver comment réagir en tels cas… D’une part, parce que c’est inadmissible que ce soient les personnes agressées qui songent à adapter leur comportement, et d’autre part, parce la « chosification » des femmes et des êtres humains en général et plutôt sur une courbe ascendante que décroissante. C’est sans doute là que mon métier d’instit a sa part de travail à accomplir… Mais ça n’est pas facile de lutter contre des atavismes familiaux qui poussent même des petites filles à dire que nettoyer une table après une activité, ça n’est pas « un travail de garçon »…

    Bon continuation et bon courage

    Steph

  • Lily dit :

    Merci pour cet article, on se sent moins seule.

  • Tsoumbou dit :

    Il y a 3 ans je me suis fait agressée en plein jour dans la rue car ma jupe était soit disant « trop courte et provocante ». A la suite de cet événement je ne voulais plus me mettre en jupe.

    A chaque fois que je sors le soir et que je suis à pied, seule, je me sent obligée de mettre un pantalon pour me sentir plus en sécurité.

    Je me confronte régulièrement à des pluies d’insultes quand je ne réponds pas un un « Mlle t’es bonne/charmante/succulente » et j’en passe.

    Régulièrement dans les transports en commun, je me fais dévisagée, accostée alors que je ne demande rien à personne.

    Et pour finir, pas plus tard qu’hier je me suis fait insultée de « salope » juste parce que j’étais en robe.

    Tout ça commence à bien faire. TROP c’est TROP, il faut en parler car le harcèlement de rue est un VRAI problème et énormément de filles en sont victime. Merci Diglee de parler pour nous toutes qui subissons ce genre de harcèlement quotidien. Je te soutiens à 10 000 % !

  • Lulelaker dit :

    Merci pour ce poste, j’ai déjà été victime de harcèlement de rue à plusieurs reprises dans le métro, dans un escalator, dans la rue, j’ai aussi été suivie plusieurs fois dans la rue par des mecs qui ne comprenaient pas ce que NON voulait dire…. Et pas besoin de jupe pour y avoir droit…
    Le vrai problème c’est le côté lâche de ceux qui font ça: la fille est seule et le geste discret: trop facile quoi.

  • Guill dit :

    Holà,

    Tu as tout un lycée qui te/vous/nous soutient à Nantes !
    Y’a de l’espoir 😉

    La biz

  • Gaetan dit :

    Allez je vous soutiens! 🙂
    Je vois une scène comme ça personnellement, la fille crie et le mec la bloque (ou pas, juste la touche sans qu’elle le veuille), j’y vais tous de suite! ou j’appel la police.

    Mais je vous rassure, même pour les mecs, la rue est pas tous le temps sûre non plus. Certains type de personne que nous appellerons « zonard » (zonard car traîne dans la rue à toute heure), cause plus de problème que d’autre.

  • Bibi dit :

    Je comprends ce que tu as vécu. J’ai à peu près vécu la même chose, la veille de mon anniversaire. Il était vingt heures ! La température était correcte et j’avais la flemme de me changer pour sortir mon chien dix minutes. J’étais donc en jupe (arrivant aux genoux) et en veste. En voiture, un homme en camionnette n’arrêtait pas de me fixer en ralentissant (il était sur l’autre route, à une vingtaine de mètres de moi) et il a crié : « Ououh, mademoiselle !! ». Je l’ai regardé, outrée, il continuait ! Je me suis enfuie !
    C’est choquant de voir que personne ne réagisse et que beaucoup d’hommes réagissent ainsi. Heureusement, ils ne sont pas tous pareils.
    Certaines femmes préfèrent les jupes qu’aux pantalons, même en hiver.
    J’encourage toutes les personnes victime d’agressions sexuelles à en parler.
    Courage à toutes

  • Mathilde dit :

    Salut,

    Ton article m’a réellement touchée. Je n’ai jamais été victime d’une agression aussi grave que celle dont tu as fait l’expérience (en même temps, je n’ai que 15 ans…), mais même à mon âge, il arrive des choses de ce genre à mes amies et moi.

    Beaucoup m’ont raconté s’être faites suivre par des inconnus qui insistaient et insistaient, des ‘t’es vraiment jolie, tu viens? », ou des « vous êtes charmante mademoiselle, vous avez de très très beaux yeux », tout ça sans lâcher l’affaire, avec bien entendu, une arrière-pensée pas franchement correcte.

    Et une amie m’a dit pas plus tard que ce midi qu’elle s’était faite insultée par un homme (je cite « sale pute »), parce que son t-shirt laissait entrevoir.. allez, 0.5 cm de son ventre. Je trouve ça vraiment inadmissible.
    J’ai parfois peur de sortir dans la rue pour ce genre de raisons, et hier j’ai hésité à mettre une jupe.. On ne devrait pas se dire ce genre de choses, mais ça en devient automatique  » est-ce que je vais paraître vulgaire? est-ce qu’on va m’insulter? »
    Pourtant, mes amies et moi nous habillons vraiment le plus sobrement qu’il soit, nous suivons le règlement du collège. Mais même, des inconnus se permettent des remarques vraiment pas correctes.
    Mais on devrait (étant adulte) pouvoir porter une jupe courte sans qu’on nous fasse de remarque, on devrait pouvoir s’assumer et avoir son propre style sans se faire accoster tous les 20 mètres. Mais apparemment, tout le monde ne pense pas de cette façon.

    Merci d’en avoir parlé, merci beaucoup!

  • Mina dit :

    Vidéo en rapport avec le harcèlement de rue qui m’a fait beaucoup réfléchir, je vous la conseille : http://m.huffpost.com/fr/entry/5397431

  • Lukia dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Faut croire que le hasard fait bien les choses…

    Je ne vais pas m’appesantir sur le sujet du post que je trouve justifié, et je voulais, en tant qu’homme, vous faire part de mon expérience lié à celle de ma compagne.

    L’autre jour Victoria (la sus dite compagne) et moi, faisions les courses en speed dans une superette de quartier, et traversant les rayons, elle me dit « ptain les mecs arrêtes pas de me mater ».
    Je tique, un moment d’incompréhension, puis en la regardant, je réalise qu’elle est habillé comme tous les jours quand le temps le permet : joli haut, et jupette frou-frou, juché sur ses chaussures-à-talon-mais-pas-vraiment-,-genre-plateformeshoes-en-plus-sexy.
    Continuant, notre shopping de dernière minute, je fais attention aux regards : tantôt amusés (elle portait aussi sa veste à capuche Pikachu avec les oreilles et tout), tantôt admiratifs (elle a des jambes sublimes), mais pour la plupart : désapprobateurs, malsains, jugeurs. Et ce, tant de la part d’hommes que de femmes.

    ET LÀ ! LÀ ! j’ai « viré de la carafe »… (ndt : j’ai été moralement bouleversé).

    Là j’ai commencé à avoir peur, peur qu’un jour où je ne suis pas là pour démotiver certaines personnes mal intentionnées, que ma « puce » subisse ce genre d’acte physique.

    Je t’avoue, Diglee, que ton post ne me rassure pas, mais je ne me vois pas (et je n’en ai pas le DROIT) dire à Victoria de ne pas s’habiller comme elle le veut (et qu’elle le vaut bien). J’ai juste peur de ces mecs qui n’ont aucun respect pour, vous, les femmes qui assument leur corps.

    J’avouerai, de plus, que je ne suis pas le dernier à vous regarder, vous, belle de jour comme de nuit, ma Victoria fait de même et nous apprécions une femme qui sait se mettre en valeur.

    Alors, je ne sais pas… est-ce que ça vient de l’éducation ? Est-ce que ça vient de la maturité ? Est-ce que ça vient d’un manque de sexe tout simplement ? Victoria et moi somme tous deux sommes membre du site qui est affilié a mon pseudo, et tout ce que je constate c’est que dans cette équipe, qui pourtant prône le sexe et sa représentation en haut lieux, tous ont ma vision des choses : la femme n’est pas un objet !

    Je pense qu’on est en train d’assister à un retour en arrière depuis déjà quelques années, et que si rien n’est fait du coté des deux sexes, ça ne pourra qu’empirer.

  • Shalinka dit :

    Merci pour cet article, vraiment. Mais je voudrais ajouter quelque chose d’important.

    Protège-toi, défends-toi. Cesse d’avoir peur. Ne me dis pas que tu n’as plus peur car c’est faux. Et tant que la peur de la violence nous tiendra, rien ne changera.

    « Il a commencé à redescendre pour me menacer de me frapper. J’ai joué la sécurité et je suis partie ».

    Ce que je vais dire n’est vraiment pas un reproche, mais peut-être faudrait-il faire autre chose, quelque chose de plus efficace : des arts martiaux par exemple.

    Sans cela, vous continuez de craindre la violence physique et de croire naïvement que plus un homme a de force physique moins vous pouvez faire quoi que ce soit contre lui (et oui, c’est faux : la technique, la rapidité, la précision, des connaissances en anatomie humaine et en physique peuvent largement compenser voir dépasser cela).

    Certains parleront d’escalade de la violence quand on encourage un tel comportement. Moi je parle de résignation quand on décourage un tel comportement.

    Alors bien sûr c’est chouette d’être pacifiste, de vouloir réformer la société patiemment, de dire que « le féminisme n’a jamais tué personne, la machisme tue tous les jours », mais au risque de choquer, j’ai envie de dire « hé bien peut-être faudrait-il changer de méthode.

    J’aimerais qu’il en soit autrement, qu’on n’ait pas besoin de faire cela, mais que voulez-vous ? Entamer une discussion raisonnable et argumentée avec son agresseur ?
    Cessez de fermer les yeux sur les questions de violence et de sécurité, mais cessez également de donner toute votre confiance à la police, la justice et l’Etat. Ils ne sont pas là quand
    l’agression se produit.

    Le problème de fond est celui-ci : la peur qu’ont les femmes de la violence masculine.

    Evidemment, je ne cherche pas à culpabiliser les femmes, genre « c’est de leur faute aussi, elles n’ont qu’à apprendre à se défendre ». Non. Idéalement on ne devrait pas avoir à apprendre cela. Oui, « idéalement ». Mais on ne vit pas dans un monde idéal.

    A jouer la sécurité, aucune femme réellement à l’écoute de sa psyché ne peut nier qu’elle ressent certes de la colère vis à vis de l’agresseur, mais aussi de la honte du fait de ne pas l’avoir remis à sa place ce connard, à ne pas l’avoir frappé, ou du moins, à ne pas l’avoir fait salement regretter son comportement (et ce serait parfaitement légitime). Je suis sûre que beaucoup de femmes ressentent cela sans trop vouloir l’avouer, s’y attarder. « De toutes façons, je ne pouvais rien faire », « si j’avais réagi ça aurait été pire ». Ha, le peur du pire…

    Alors apprenez à vous défendre et/ou armez-vous, au moins d’une bombe lacrymo (et disant cela, je n’oublie pas que lorsque l’on est « armé », il faut aussi savoir garder son arme pour ne pas qu’elle se retourne contre nous)

    Ce passage de King Kong théorie de Virginie Despentes me revient en tête : « On n’entend jamais parler, dans les faits divers, de filles seules ou en bandes, qui arrachent des bites avec les dents pendant les agressions, qui retrouvent les agresseurs pour leur faire la peau, ou leur mettre une trempe. Ça n’existe, pour l’instant, que dans les films réalisés par les hommes : La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven, L’Ange de la vengeance de Ferrera, I Spit on your grave de Meir Zarchi, par exemple.

    Les trois films commencent par des viols plus ou moins ignobles (plutôt plus que moins, d’ailleurs), et détaillent dans une deuxième partie les vengeances ultra sanglantes que les femmes infligent à leurs agresseurs. Quand des hommes mettent en scène des personnages de femmes, c’est rarement dans le but d’essayer de comprendre ce qu’elles vivent et ressentent en tant que femmes. C’est plutôt une manière de mettre en scène leur sensibilité d’homme dans un corps de femme. J’y reviendrai avec le porno qui suit la même logique.

    Dans ces trois films, on voit donc comment les hommes réagiraient, à la place des femmes, face au viol. Bain de sang, d’une impitoyable violence. Le message qu’ils nous font passer est clair : comment ça se fait que vous ne vous défendez pas plus brutalement ? Ce qui est étonnant, effectivement, c’est qu’on ne réagisse pas comme ça. UNE ENTREPRISE POLITIQUE ANCESTRALE, IMPLACABLE, APPREND AUX FEMMES A NE PAS SE DÉFENDRE. Comme d’habitude, double contrainte : NOUS FAIRE SAVOIR QU IL N’Y A RIEN DE PLUS GRAVE, ET EN MÊME TEMPS, QU’ON NE DOIT NI SE DÉFENDRE NI SE VENGER. SOUFFRIR, ET NE RIEN POUVOIR FAIRE D’AUTRE. C’est Damoclès entre les cuisses.

    MAIS DES FEMMES SENTENT LA NÉCESSITE DE L’AFFIRMER ENCORE : LA VIOLENCE N’EST PAS UNE SOLUTION. POURTANT, LE JOUR OU LES HOMMES AURONT PEUR DE SE FAIRE LACÉRER LA BITE A COUP DE CUTTER QUAND ILS SERRENT UNE FILLE DE FORCE, ILS SAURONT BRUSQUEMENT MIEUX CONTRÔLER LEURS PULSIONS « MASCULINES », ET COMPRENDRE CE QUE « NON » VEUT DIRE. »

    Je sais que je mets le doigt sur quelque chose de délicat.

    Toutes mes amitiés féministes.

  • Jordan dit :

    Bel article.

    En effet, certains hommes se comportent comme des animaux et c’est vraiment regrettable. Votre combat est bien, j’espère que les pensées collectives changeront dans le bon sens.

    Pour en ajouter une couche à ces très (trop) nombreux commentaires rapportant des faits similaires. Hier j’ai passé du temps avec une très bonne amie, elle me raconte son week-end chez nos voisins helvètes, et qu’entre autre à une soirée, assise sur une chaise, un peu intimidée par toutes ces personnes qu’elle ne connait pas, un des hommes vient lui dire « hey, toi tu respires le sexe », surprise (choquée ?), elle n’a pas réagi… Heureusement ça s’est arrêté là. Je suis assez outré qu’à notre époque on puisse encore avoir ce genre d’attitude, en fait nous sommes toujours au moyen-âge, c’est ça ?

    @Maureen
    J’ai lu quelques-uns des commentaires et je reste sur celui de Melgrin ainsi que votre réponses pleine d’interrogations. Ce qui me surprend et ce qui en ressort finalement de mes propres constatations, c’est que malheureusement ce sont le plus souvent des hommes-porcs, avec des intentions nauséabondes, qui font des compliments aux femmes à la volé dans la rue. Compliments qui généralement sonnent creux, et qui s’apparentent plus à un lancé d’hameçon qu’à une réelle volonté de complimenter.
    Je pense effectivement qu’il n’est pas normal de ne pas pouvoir dire qu’une personne est belle tant que l’on reste dans le respect de la personne et sans arrière pensées malsaines. Dans le cas de Melgrin, ce que je comprends parfaitement, c’est sa volonté de faire plaisir qui lui fait dire ces gentilles choses. Une personne qui se fait jolie le fait dans un premier temps pour elle, pour se sentir belle, mais quelque part, ne cherche-t-elle pas un peu de reconnaissance dans le regard des autres ? Sinon, la mode n’existerait pas dans le fond… Alors n’est-ce pas agréable de savoir qu’une autre personne vous trouve jolie tant que cela reste courtois ? Le problème reste comment certaines personnes considèrent les autres… Et là il n’y a pas d’histoire de sexe, parce qu’autant le harcèlement de rue est plutôt masculin, autant les hommes aussi ont le droit à des réflexions pas vraiment dissimulées, ou encore mains aux fesses ou à l’entre-jambe…

    @Pinktogram
    Les femmes devraient toutes porté plainte suite à ce genre de gestes, la masse devrait tôt ou tard faire réagir. Bravo !

    Bonne continuation pour ce combat, ça sera long d’éduquer des animaux, que dis-je ? Ces derniers ne se comportent pas ainsi ! En tout cas, il faut que les mentalités changent parce que c’est la régression totale sur tout ce qui concerne la tolérance (homosexualité, racisme, etc.) ! On est bien loin du siècle des Lumières…

    Jordan

  • Hugues dit :

    Une des conséquences de la civilisation c’est de ne plus réagir quand on nous nuit. Pourquoi pas si tout le monde est au même niveau de civilité, seulement quand ce n’est pas le cas les plus sauvages peuvent bouffer les plus faibles. Malheureusement des sauvages, et des lâches qui ne vous viendront pas en aide, il y a un paquet sur Paris. Alors pour se libérer de l’emprise de la peur, je vous conseille vivement les arts martiaux, quittent à changer votre façon de pensez et de redevenir un peu plus basique. Et la main dans la gueule c’est déjà très courageux, je préférerai l’élimination du nuisible à la société par n’importe quel moyen. En tout cas n’hésitez pas à crier au secours, que les Parisiens se ressoudent ou se ressentent responsables, et si je suis là et que je m’en sens la capacité j’essaierai de le coincer ou je le tuerai selon comment ça se déroule. Courage à vous et restez belles et libres.

  • M Lucas dit :

    Je déteste ce genre de mec, je sais qu’il ne faut jamais répondre par la violence mais j’ai viré du métro un gars qui avait touché la jambe d’une amie…

    L’article est intéressant et à partager, je vois que de plus en plus de gens en parlent.
    Par contre je trouve certain article très généraliste, personnellement je me sens un peu humilié en tant qu’homme à lire ça alors que je ne me sens pas concerné je commence à avoir peur de faire des (vrais) compliments.

    Vivement une vraie égalité des sexes et plus de préjugés qui attisent le harcèlement (de rue).
    Les gentlemen ne sont pas mort !
    Bonne continuation

  • Emma dit :

    Merci mille fois pour ce post, pour cet article et pour relayer les autres sites qui en parlent !
    Merci d’en parler parce que se sont des comportements révoltants et qui amènent à des réactions inadmissibles !!

    Le pire sans doute, c’est que le harcèlement de rue « verbal » est devenu presque une banalité… Jusqu’à ce que ça devienne trop, qu’on en puisse plus ! Combien de fois par jour on s’entend dire des choses toutes plus désagréables les unes que les autres ? Quel recul pour la gente féminine !
    Donc merci merci merci !
    Je n’ai jamais été atteinte d’agressions sexuelles mais constamment d’harcèlement verbal. Lorsque j’étais au lycée, tout le long du chemin je me faisais interpellée par les gars en voiture et surtout par les ouvriers du chantier … Le pire c’est lorsqu’il s’en sont pris (toujours verbalement) devant moi à ma sœur qui n’était qu’au collège, qui n’avait que 13 ans !!!

    Il y a quelques temps, dans le tram, une jeune fille disait à ses ami(e)s qu’elle ne voulait pas se mettre en jupe parce qu’elle ne voulait pas être le centre d’attention, de remarques et que franchement se mettre en jupe c’était pour plaire aux autres et pour aguicher … J’étais en jupe et je me suis sentie insultée. On se met en jupe parce qu’on en a envie pas pour plaire aux autres ! Depuis quand la libido des autres passe avant notre propre plaisir ? C’est à ce genre de réactions qu’il faut dire non aussi ! Nous ne sommes pas coupables ! On a le droit de s’habiller comme on le souhaite ! Ça doit même être quelque chose d’acquis, d’inné !

    Il faut vraiment que les hommes qui ont ce comportement ou qui le cautionnent se rendent compte de ce que c’est de porter ce fardeau au quotidien !

    La lutte ne fait que commencer !

    Donc encore une fois MERCI pour ta parole et ton courage !

    Tu m’inspires depuis des années, encore une fois merci 😉

  • Clément dit :

    Bravo à Diglee et à toutes les demoiselles (et le damoiseau) évoquées dans cet article, un souci plus que présent et très grave sous-estimé encore par beaucoup trop de monde ! Continuez comme ça, je suis à 100% avec vous ! Non au silence, stop au harcèlement de rue, oui à la jupe et aux libertés de chacun ! Non mais … Tssss.

  • Ines dit :

    Ignoble
    Degueulasse et constant
    Je suis bien contente d’avoir quitté la France.
    Je vis a Londres où je rentre souvent chez moi la nuit, tard le soir.
    Il m’est jamais rien arrivé.Ni dans le bus, NI dans la rue, NI dans le metro.
    Je porte des jupes courtes , des robes , PERSONNE ne viens troubler ma petite vie de femme.
    Bien sur parfois on viens me parler, mais c’est très poli.Toujours dans le respect, jamais dans l’intrusion.

    ALORS C’EST QUOI LE PROBLEME AVEC LA FRANCE?????
    Pourquoi une telle difference ?

    Merci pour cet article,qui illustre parfaitement notre calvaire.

  • Joséphine dit :

    Coucou Diglee,
    J’ai 17 ans et j’habite en Belgique (comme Sofie Peeters du fameux reportage), je suis en dernière année secondaire à Bruxelles et c’est triste à dire mais le harcèlement de rue je connais. Je suis dans une école très ouverte d’esprit et quand Sofie Peeters a diffusé son film nous l’avons regardé dans le cadre d’un cours de morale (on a le choix entre différents cours de religion ou le cours de morale durant lequel on débat sur différents sujets importants de notre société), après avoir vu ce film la plupart des gens de ma classe ont été choqués. Les filles hochaient la tête et se reconnaissaient dans ce reportage, les garçons ne disaient pas grand chose ou alors ne saisissaient toujours pas l’ampleur du truc mais il y en a un qui m’a bien bien choquée: pendant le débat suite au film il a laché un commentaire « C’est pas de notre faute , c’est vous arrêtez de mettre des leggings qui moulent votre gros cul et ça ira mieux » Ben tiens… J’ai trouvé ses propos horrible et je suis bien contente que de plus en plus de gens comme toi parlent de ce problème. J’ai vécu 15 ans à Bruxelles et le harcèlement de rue y est bien présent , j’osais pas mettre de jupe jusqu’à mes 14 ans c’est dire! Je ne me suis jamais fait agressée physiquement mais verbalement j’ai arrêté de compter tellement c’était souvent! Maintenant j’ai déménagé à la campagne et j’ai toujours droit à des remarques (beaucoup moins mais c’est surtout car de chez moi à la gare il y a juste rien! ) donc je ne pense pas que ce soit une question d’endroit! 🙂 Moi maintenant je m’habille comme je veux jupes, robes, shorts, décolletés pour me plaire à moi et à moi seule et il y a beaucoup de fille qui vienne me parler et qui me demande comment je fais pour assumer! Je trouve ça très triste!
    Bref, je voulais surtout te remercier pour un tas de trucs! 🙂 Tout d’abord pour ce post qui j’espère fera réfléchir les gens! Ensuite pour l’impact que ton blog a eu sur moi! Ben oui depuis toute petite j’aime bien dessiner mais c’est toi et ton style qui m’inspirez (ouhla je sais pas si c’est français ça) , je suis une grande fan!!! 😀 Je veux faire des études artistiques et peut être même en option Bd, qui sait? Puis moi je me suis toujours dit que je voulais faire quelquechose en rapport avec l’art tout en défendant les causes que j’estime juste et c’est ton post qui m’a enfin décidée à publier mes dessins sur mon Tumblr tout en essayant de défendre ces causes! (Ce n’est pas encore fait pour cause d’examens mais ça ne saurait tarder) J’ai du coup trouver le Projet Crocodile super et je te remercie de me l’avoir fait découvrir!
    En gros juste un GRAND MERCI et BRAVO!
    Bonne continuation,
    Joséphine

  • Misha dit :

    Je suis pas d’accord sur tout dans le sens ou certaines remarques que l’on peut parfois recevoir parraissent aux yeux des hommes comme des compliments, on ne peut pas demander à tous les mecs d’avoir de la subtilité et de l’intelligence dans leurs « techniques d’approche », par contre qu’on puisse toucher l’autre sans sa permissions je trouve ça juste immonde…

  • Julie dit :

    Et comme quoi c’est vraiment international cette maniere de penser:

    Il y a peu de temps, un jeune a tue 6 personnes sur le campus universitaire de Santa Barbara en Californie parceque les femmes n’etaient pas « gentilles », voire « cruelles » avec lui car qu’elles ne lui lui donnaient pas ce qu’il voulait: une petite copine, sex, amour. Meme s’ils n’approuvaient pas ses actes, certains hommes disaient le « comprendre ». Il y eu aussi un mouvement sur twitter #notallmen (pas tous les hommes) qui au lieu de vraiment confronter le probleme etait juste une maniere de se deculpabiliser et de se desengager. En reponse, le mouvement #yesallwomen a suivi ou des millions de femmes partagent leurs experiences et leur peurs. Pour celles et ceux qui comprennent l’anglais:

    http://www.cnn.com/2014/05/27/living/california-killer-hashtag-yesallwomen/
    http://www.newyorker.com/talk/comment/2014/06/09/140609taco_talk_mead

  • Jonas dit :

    Alors Bonsoir/jour tout le monde.
    Tout d’abord, en tant que jeune étudiant de 21 ans, je remercie la blogueuse et rédactrice de cet article de parler de ce sujet ici, car j’avais perdu espoir en l’humanité (je vais vous expliquer pourquoi au fil du commentaire).
    Ensuite (parce que j’ai lu quelques commentaire) je me suis senti visé et outré en lisant quelqu’un qui tentait d’expliquer ces pratiques indignes par les religions Chrétienne et Musulmane.
    Je passerai bien mon temps à rédiger une réponse de plusieurs page avec introduction développement en 3 parties et conclusion. Cependant, je vais me contenter de lui dire qu’il se fie à une très grossière conjecture (je sais de quoi je parle), qu’il ne peut donc pas se permettre d’accuser gratuitement ainsi… Qui plus est, il a lui même avoué (« à mes yeux, jeune athé que je suis »).
    Mais surtout, je voulais inviter les éventuels lecteurs/lectrices à constater que le problème semble plutôt résider dans les habitudes de tous, qui se sont accumulés au fil du temps.
    Je m’explique: je ne sais pas si les lectrices ont souvent entendu des garçons/jeunes hommes parler de filles, mais croyez moi, ce n’est pas quelque chose que vous voudriez entendre.
    Et il n’y a qu’à observer à quel point le vocabulaire de certains est « pollué » par un lexique charnel/érotique… On n’est plus foutu de caresser un chat ou de toucher fraternellement son ami sans que ces énergumènes ne traduise ça en « charnel » (je vous laisse imaginer)… Au point de vous dégoûter de tout type d’affection.
    Et quand je disais que je perdais espoir en l’humanité, c’est d’une part à cause de ce qui précède, et aussi que je me suis longtemps demandé si les filles et femmes étaient honteusement satisfaites d’être l’objet de fantasme de tels bonobos charnellement remontés.
    Car, en effet, elles ont quelquefois tendance à s’habiller de façon « trop suggestives ».
    J’ai eu ma réponse aujourd’hui (avec ce post) et j’en suis soulagé (encore Merci).
    Seulement voilà… Il faut que tout ceci change, et pour cela il faut que les 2 côtés (féminin et masculin) fournissent des efforts.
    Il est de la nature des choses que les 2 côtés s’attirent mutuellement (sinon l’espèce humaine aurait disparu tout simplement).
    Quant aux critères de sélection de partenaire (tenez vous bien), il est connu (par les nombreux témoignages que l’on peut trouver un peu partout), que les hommes « chauffent plus » sur le physique alors que les femmes ne voient le physique que « comme un simple critère d’abord », et qui ont plus tendance à juger sur le comportement, la délicatesse de l’individu.
    On ne peut pas questionner ces attractions, autant demander pourquoi le ciel est bleu (*parce que c’est comme ça*).
    Mais je me dis que les femmes ont tendance à croire que le hommes ont les mêmes critère qu’elles (dites moi si je me trompe).
    Ce qu’il faut changer, c’est l’attitude des uns et des autres, les éventuels rituels (vous savez peut-être de quoi je parle) qui engendrent ces comportement catastrophiques.
    Il faudrait apprendre aux hommes (de tous âges) à baisser le regard quand une ou plusieurs femme(s) passe(nt), à s’éloigner de tout ce qui déclenche le désir charnel (un simple regard perdu suffit parfois, croyez moi).
    Les femmes aussi ont leur travail à fournir, cependant si je commence à trop creuser je vais devoir rédiger un texte avec plusieurs chapitres.
    Pour faire bref, le problème est compliqué.
    (j’écourte la fin parce que j’en ai marre d’écrire)
    Pour finir, je re-remercie la blogueuse d’avoir brisé certaines de mes conjectures qui me gênaient personnellement, et aussi d’avoir alerté de ces actes dignes de « lapins du mois de mars »…
    Et vous témoignez que j’ai seulement cherché à expliquer ce qui se passe en proposant une éventuelle solution.
    A bon entendeur, Salut.

  • Julie dit :

    * car elles ne lui donnaient pas…. pardon…

  • rhodos dit :

    Je suis tombé sur cette note par hasard, et je me dois de dire quelque chose, la première c’est que je suis un homme, la seconde c’est qu’aujourd’hui j’ai « enfin » vu du harcèlement, le vrai un homme qui commence à insulter une femme, sur le moment, j’ai cru que c’était un bourré qui insultait, et décide de laisser pisser, personne n’écoute les paroles d’un ivrogne… Cependant au fur et à mesure de son monologue, je comprends l’horreur, la femme qu’il insulte, et SA femme, j’écoute, je prie pour que quelqu’un agisse (je fais 60kg, son bras faisait ma tête…), personne ne fait rien, je monte dans le tram et continue à les suivre, prie pour que les contrôleurs le bloque mais ils s’en vont (sans payer –‘), et je décide de les suivre, et finalement je l’interpelle, sauf que je suis seul, et il est violent…
    Je me dis qu’en discutant ça va peut être calmer les choses, qu’il se rendra compte du mal qu’il fait, mais « je n’ai pas à me mêler de ses affaires », il finit par me menacer de m’envoyer à l’hôpital, je décide donc de prendre la fuite (je suis fou, pas con…), et appelle la police pour signaler son comportement… seulement la police n’interviendra pas, car la victime n’a pas appelé…
    Donc le pourquoi de ce récit : Qu’est ce que j’aurai pu faire dans cette situation ??

    (excusez la longueur du pavé, mais je me sens assez mal de pas savoir que faire dans ce genre de situation, et j’avais besoin d’expliquer le tout)

  • Maxime ROSITO dit :

    Bonjour,

    en tant qu’homme je suis affligé du comportement de mes semblables, qui se rapproche parfois plus du Bonobo que de l’Homme…
    Mari et père d’une petite fille, je m’inquiète de l’évolution des choses!
    Nous sommes une famille de sportif, ma femme est une joggeuse qui aujourd’hui ne s’aventure plus courir loin de la maison ou à des heures trop matinal suite à une agression du genre que vous décrivez!
    Qu’en sera-t-il de ma fille lorsqu’elle voudra elle aussi faire son jogging matinal, ou prendre bêtement le metro pour aller en cours…

    Je partage votre article sur notre page Facebook: https://www.facebook.com/12minutespourchanger/

    J’espère sensibilisé ainsi mes abonné(e)s 🙂

    Bonne continuation à vous, dans des rues plus safe!

  • Fred dit :

    Bravo pour ce long mais très bon post. Soutien masculin pour cette cause (j’ai l’impression que l’on est peu nombreux), en espérant (mais agir c’est bien aussi) que cela sera mieux accepté quand mes deux filles voudront aussi s’habiller comme elles le veulent dans quelques années et sans qu’on ne les harcèle… Bravo encore pour ce combat car c’en est un !

  • Heady dit :

    Autant j’adore le message et l’article, autant véhiculer un propos comme : si tu m’agresses sexuellement je t’agresse physiquement, je trouve que c’est un peu limite. On répond pas à la violence par la violence, et on est dans un pays où se faire justice soit même est interdit. Bon même si là dans ce cas ça serait bien de la légitime défense, j’ai du mal avec le fait de véhiculer des messages violents.

  • Panda dit :

    Je te conseille de lire « King Kong Théorie » de Virginie Despentes.
    Tout un chapitre est consacré à l’étude comportementale des hommes et des femmes face au viol, c’est très instructif et consternant. D’autres sujets de la lutte féministe sont abordés, toujours sous un angle différent des idées caricaturales et peu nuancées que les médias nous transmettent ( à cause de ça ils décrédibilisent la lutte anti-sexisme malheureusement)
    Bravo pour ton article!

  • baboo dit :

    Je suis une femme. Qui porte des jupes et des décolletés!….Et qui se fait JAMAIS emmerder!
    Comment est-ce possible?
    L’Homme( je parle bien des humains dans l’espèce générale) est un prédateur. Les prédateurs sont conçus pour sentir la peur chez leurs proies. Si vous avez peur, vous êtes une proie! Arrêter de vous posez en victimes et agissez!!
    Ca sert à rien de flipper! Plus vous flippez de ce qu’ils peuvent vous dire et plus vous les attirez!!
    C’est pas la façon dont vous vous habillez qui les provoque, mais bien votre attitude!!
    Personnellement le jour où j’ai pris conscience de ça plus un seul mec ne m’a fait de remarque déplacée dans la rue! JAMAIS!! Je m’habille comme je veux et personne me fait chier!
    Ce travail c’est sur vous que vous devez le faire et pas forcément sur la sensibilisation de la population!

  • Pierre dit :

    En tant qu’homme je me rends de plus en plus compte, car souvent quand je croise une nana dans la rue bah je me prends un regard mi inquiet mi en colère alors qu’en fait je veux juste traverser le passage. On commence parfois à se sentir pris pour des prédateurs urbains plutôt que pour des piétons lambda. C’est pas systématique, mais pas rare. Ca me frappe d’autant plus qu’au fond je suis tout le temps dans mes pensées dans la rue et en plus assez timide, donc pour la prédation, on repassera.

    Mais franchement quand je vois certains blaireaux, je comprends ces regards en biais…

  • Anuarita dit :

    Ce week-end j’ai découvert le hashtag #yesallwomen et bon dieu prend toi la bonne grosse prise de conscience dans la geule ( surement la même que toi) oui ce que vit CHAQUE femme si ce n’est tous les jours , très souvent c’est PAS NORMAL, ça ne devrait PAS être NORMAL, on la tous vécu le gars lourd qui vient te parler ou les réflexions dans la rue, on en rigole entre filles. Et puis ce hashtag m’a fait réaliser que ce genre de chose c’est comme si ça venait d’un consensus universel, on te préparer à ca jeune puis tu le vit et puis malheureusement tu t’y habitue.
    Et puis très peu de temps après avoir découvert ça , je les subit x mille , samedi soir (ou dimanche matin) je rentre de boite ac une amie à pied et là on se tape la rue qui ne fallait pas TOUTES les minutes on se fait interpeller par un gars chelou, comme si à 5h30 du mat ya que des gars, on aurait dit qu’ils avaient jamais vu une filles de leur vie il fallait absolument qu’il nous témoignent de leur présence nan mais y’a même un Taxi qui avait un client qui s’est même arrêter devant nous sur le trottoir pour nous proposer de boire un verre ????? l’absurdité de la chose quoi et puis on à eu droit au: ça sens la sardine! par trois royaux kékos , franchement on les à tous ignoré mais avec le recul j’me dit ça leur fait croire qu’ils en ont le droit. En plus on était en chaussure plate et pantalon et quand bien même rien ne justifie ce genre de comportement plus proche de l’animal sauvage qu’autre chose. nan mais on vit dans quel monde?? j’me le demande bien.

  • cueto dit :

    Merci d avoir dit que tout les hommes ne sont pas comme ca!! On m as toujours appris que quand une fille dit NON c est Non !!! Et comme dit dit l adage « IL y as plus de gentils que de cons ,mais les cons sont mieux organiser! Bravo pour votre courage

  • Sarah dit :

    J’aimerais juste te dire bravo bravo bravo, et merci !!! Et aussi bravo aux lectrices/lecteurs qui s’expriment dans les commentaires. C’est peu de mots mais un long paragraphe n’apporterait rien car je suis d’accord, je suis REVOLTEE, et très contente de ce début de prise de conscience.

  • Mathilde dit :

    Bonjour,

    Je te remercie pour ce témoignage, je trouve très important de parler de ce sujet et je trouve honteux le comportement de certains mecs. Je suis vraiment horrifiée quand j’entends ou lis les témoignages de femmes qui ont subi ce genre d’agression.
    Encore merci !! 🙂

  • Camille dit :

    Merci Diglee, pour ce post plein de bon sens, merci de faire passer un message que ces idiots auraient bien besoin d’entendre…

  • RUET dit :

    A mon sens, et je suis un homme de j’ai 52 ans, 70 % des mecs sont des gros cons que l’on protège au détriment des femmes. Nous nous battons sur les terres de Salva Terra, un centre médiéval qui accueille des scolaires, pour inculquer aux garçons le respect des femmes, quelque soient les circonstances. Et ce n’est pas facile de tenir ce discours, il y a des années lumières de machisme à éradiquer…Mais si nous en sauvons 1 c’est toujours ça de mieux pour les filles ! Courage à toutes !

  • Sara dit :

    Bravo et merci Diglee ! C’est un article à faire circuler qui j’espère fera réfléchir !

  • Freucs dit :

    Je vais essayer d’apporter une parole un peu discordante dans ce flot de réponse, mais il me semble que très peu de réponses s’interrogent sur la cause réelle de ces comportements.
    Personnellement je pense que les comportements de ces mecs sont des symptômes, et qu’ils ont des causes. Et que ce n’est pas en condamnant le symptôme qu’on fini par guérir le mal. Bien au contraire.
    Je crois qu’il y a plusieurs choses à prendre en compte :
    – la première qui est perçue par tout le monde est sûrement que beaucoup d’hommes s’affirment avec violence face à ceux qu’ils perçoivent comme plus faibles (oui les femmes en sont la victime générale, mais pas que)
    Les autres sont hélas absente du débat :
    – le désir des hommes ne marchent pas comme celui des femmes. Pour des raisons que j’ignore, les hommes vont beaucoup fonctionner avec le scopique (la vue). Et ce que les femmes revendiquent comme anodin ne l’est pas vu par les hommes. Et là on est dans le totalement culturel. Pour prendre un exemple hors contexte, quand j’étais jeune étudiant je n’étais jamais trop sorti de mon sud-ouest natal et chez nous, comme dirait nougaro, on se traite de con à peine qu’on se traite. Et je me suis vite rendu compte que chez des étudiants d’autres régions, c’était très insultant quand c’était anodin chez nous. Bref deux choses à retenir : le signal que j’envoie, ce n’est pas moi l’émetteur qui en fixe le sens chez le récepteur, d’autre part il n’y a pas d’interprétation absolue. Dans le même ordre d’idée, je mets souvent des tee-shirts assez provocants. Mais quand je pars en vacance, par exemple dans un pays très religieux, ben je laisse certains tee-shirts à la maison car je sais que, contrairement à mon pays, ils seront perçus comme choquants comme une agression. Donc bien sûr dans l’absolu ce serait bien qu’un idéal de liberté flotte dans le monde entier, mais ce n’est pas en imposant sa liberté qu’on réussi ce genre de choses (si si regardons dans les pays où on veut imposer la démocratie, ça ne marche pas, la liberté qu’on peut avoir c’est celle qu’on conquiert par nous même, pas celle qu’on nous impose). Ouf.. désolé c’était un peu long….
    – la frustration, alors on y vient. Les mecs tous des frustrés ? Non pas, tous hein, pas tous ne vous agressent. Mais je pense que cette frustration est réelle et provoque une certaine violence. Mais ouvrons les yeux un peu : la couv de Elle, la couv du Figaro Madame, la pub des produits de beauté, les défilés de mode, on a un monde qui présente les femmes comme un objet de désir, qui l’affiche, qui le proclame. Alors oui comme on l’a lu : beaucoup d’entre vous qui avez répondu ne jouez pas (pas trop) à ce jeu. Mais voilà c’est le truc à la con nous sommes tous victimes de cette vision sociale globale. Je crois qu’ici il ne faut pas blamer « les mecs », mais bien l’ensemble des gens qui participent hommes et femmes à ce petit jeu.

    Un point qui me semble aussi à questionner, le côté personne ne fait attention à toi que certains ont vantés. Oui ok. Mais si tu es invisible dans la rue… quel intérêt alors de t’habiller avec goût ? Si on s’habille c’est bien pour envoyer un message aux autres, c’est un code social. Donc à la limite un sac à patate et plus de pb. Mais c’est justement ce que d’un autre côté vous ne souhaitez pas. On a une contradiction assez intéressante ici car on veut bien jouer le jeu social, mais pas trop non plus. On y jouer quand ça nous arrange uniquement… La position de jouer sans jouer est je crois un peu faux cul.
    Un autre pb de cette invisibilité, je l’ai testé dans un pays très tolérant (que je ne citerais pas pour ne pas faire de jaloux). Je me souviens effectivement de m’être roulé sur la pelouse avec ma chérie sans que personne ne s’en trouve choqué… mais je me suis senti quand même bizarre quand une ou deux personnes nous ont presque enjambée comme si nous n’existions pas. Et puis j’y suis revenu plus tard avec mes enfants, des valises, une poussette… mais là non plus nous n’existions pas et personne pour nous donner un coup de main. Est-ce vraiment cette société de gens qui se frôlent sans exister les uns pour les autres que nous voulons ?

    Enfin pour terminer mon but n’est pas ici de défendre ces mecs, mais plutôt d’essayer de prendre le problème de façon pragmatique et non pas idéaliste. Un peu comme l’alcool : la prohibition ça ne marche pas en pratique. Le fait d’interdire ne résoud rien dans le fond si ce n’est de rendre la violence plus souterraine et souvent bien pire.

  • Romain dit :

    Coucou,
    Je ne pense pas avoir été témoin de ce genre de scène lugubre mais j’avoue qu’en cas de doute je réagirai un peu comme le mec de la bd, ce ne sont pas mes histoires.
    Par contre, si j’étais certains que ce soit de l’attouchement, la personne responsable de la situation en prendrait plein la gueule.
    Je vais voir pour me faire un tshirt dans le style du toute bag : mais avec « TA main sur son cul = MA main dans ta gueule » je ne la retiendrai pas si je verrai cette scène mais j’ai toujours peur du malentendu ou finalement c’est bien son mec, alors mesdames parlent, expriment vos traumatismes « vite ta main » ou « arrêté de te frotter » devraient entraîner des interventions des hommes. Les RER bondés ne sont pas une raison pour laisser des détraqués vous attoucher.
    Bonne journée.

  • Dreamers dit :

    Je dis pas pour autant que j’approuve les tenues « légères » que l’on trouve de nos jours surtout que ça commence dès 12/14 ans (mais où sont les parents ?! Ca vous dérangent pas que vos enfants se prennent pour des stars du porno/téléréalité (perso je ne vois plus la différence), ou strip-teaseuse/chanteuse (là aussi la différence est mince) à cette âge là ?!).

    Mais pour autant, ‘fin les p’tits ça s’éduquent aussi autrement que devant le foot (avec des « star qui s’affiche à la une pour détournement de mineur monnayant finance) et autre super idole qui les guident avec assurance (et une éducation très classieuse) pour leur vie de demain…

    Ou finalement, pour vous c’est normal et vous rêvez secrètement de vous affichez nu en train de vous envoyé en l’air avec le premier venu à la TV pour dormir sur un matelas rembourré de billet ?!

    Moi je dis ça je dis rien : sifflote :

    (Parce qu’il faut pas oublié que généralement c’est avant tout un problème d’éducation et que de nos jours l’instituteur c’est la TV plus que le prof ou les parents à la maison, et les programmes vont pas y changer grand chose au contraire on nous sort de plus en plus de choses qui n’élève pas les consciences mes les atrophient … à médité ) 😉

  • hugo dit :

    He bien Diglee. C’est intéressant ça. Je suis un mec, et j’ai aussi eu droit à une main de vieux vicelard qui me caressait la raie des fesses. J’avais 19 ans. J’ai cru au premier instant que c’était un sac, mais je me suis retourné et j’ai vu l’horreur. Je n’ai rien dit. J’étais paralysé.
    Alors je suis descendu à la station d’après, Il m’a suivi. Je suis allé à l’autre bout du quai. Il me regardait.
    Et j’ai eu peur.
    J’ai pris le prochain métro, je me suis mis à coté de quelques militaires qui patrouillaient.
    Je me suis trouvé con de ne pas répondre. Et j’ai compris que dans ce cas-là, c’était pas à moi d’avoir honte.

    Je ne tenais pas spécialement à raconter une énième anecdote et cela m’ait arrivé une fois. Sans créer une psychose, mais ça peut arriver aux (jeunes) hommes aussi.

  • Zorban dit :

    Bon… Je viens de lire ton article BD très bien illustré, tu pousses ta gueulante à juste titre.
    Sur moi ça a très bien fonctionné, je suis sensibilisé, (je l’étais même avant hein…), faut dire que depuis que je suis célibataire rester un mec décent est ma lutte quotidienne.

    De mon côté, c’est l’égalitarisme féministe ambiant qui m’inquiète. Sérieux… les filles, vous pensez pas en faire un peu trop ?
    Girl power, girlycom, égalité homme/femme au travail,
    la journée de la femme, Beyonce, nombre d’hommes/ nombre de femmes en politique, etc…

    Alors on vous a réduit au statut de ménagère et de reproductrice jusqu’au travail pour tous c’est vrai et ce que vis une femme sera pour nous toujours un mystère (quoiqu’un hétéro pas trop mal en boîte gay peut vite se faire une idée).

    Du coup on a tous ces articles qui font la joie et la connivence de certaines et qui nous explique à nous paires de couilles décérébrées pourquoi on est des gros loosers dangereux potentiels. Bon… ok on peut dire que c’est comme manifester, si ce n’est pour des avantages supplémentaires au moins pour préserver les acquis mais moi je suis carrément flippé avec tout ça.
    Je me sens menacé par une horde de valkyries en plein putsch.

    Après, les remarques et actions déplacées, pourquoi en France et pas en Angleterre? Bonne question.

    A noter : oeillères = danger !

    Comprendre qu’un mec sous éduqué émoustillé par tes petites fesses ne saura pas comment créer le contact avec toi et te signaler son enthousiasme.
    Comprendre que pour un mec être en manque est moins rare que pour ses congénères femmes et que sous cet effet il peut tout à fait oublier avoir été civilisé un jour (ouioui même ton amoureux).
    Comprendre qu’un mec devra faire preuve d’un peu plus de retenue vestimentaire que toi pour te plaire et que quand tu as chaud ce n’est quand même pas pour rien que tu ne mets pas la robe d’été de grand mère.

    Ce sont des choses qui je suis sûr sont à la portée de TOUS.

    Ciao gazzelles.

  • Clément dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Je me lance parce que cela fait un petit moment que je vois passer des liens vers des blogs (je crois que c’est un blog, faut me dire si je me trompe ^^) sur les réseaux sociaux sur les pages de mes amies. Je veux juste vous dire que, même si certains hommes n’ont pas compris que c’est eux qui avaient un problème s’ils avaient une envie d’agression sexuelle à chaque femme qui passe, ce n’est pas le cas d’autres qui sont révoltés par ces comportements et dont je fais parti.

    Alors deux trois choses que j’ai envie de partager avec vous :

    1) Vous vous battez pour que les mentalités changent et je vous admire pour cela MAIS quand j’entends « beaucoup de femmes ont ce problème », je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y a un travail monstre qui nous attend => beaucoup d’hommes ont ce problème. Si vous vous positionnez comme un groupe (les femmes qui sont harcelées) qui a un problème, il y a peu de chances que le groupe non concerné (les hommes qui harcèlent) se sentent mis en cause. Ce sont eux qui ont un problème, je vois trop souvent des amies en faire un problème de femme. Ce n’est PAS un problème de femme, c’est un problème d’homme et il faut le dénoncer comme tel. Si vous voulez que les hommes changent leur mentalité à ce sujet, il faut commencer par leur faire comprendre que c’est leur problème pas le vôtre. Dîtes le quand vous en parlez, parlez en à vos potes mecs, à vos cousins mecs, à vos collègues mecs. Et par pitié ne leur parlez pas d’un « problème que rencontre beaucoup de femmes aujourd’hui » : si vous présentez les choses comme cela, ça reviendra au même que de lui parler du cancer du sein => il se sentira concerné pour sa femme/copine/mère/soeur pendant 35 secondes, vous écoutera par politesse mais ne prendra ni conscience du problème réel ni de l’importance de le dénoncer.
    Vous ne vous intéressez pas au cancer de la prostate parce que c’est un problème d’homme, nous c’est pareil avec les problèmes avec l’étiquette « problèmes de femmes ». Faîtes nous comprendre que c’est le notre autant voir plus que le votre. Nous devrions tous avoir honte que de telles choses arrivent dans notre société. Alors n’en faîtes plus un problème de femme mais bien un problème de société dénoncé par des femmes.

    2) Je crois que vous gagneriez à en parler autre part que sur des blogs « de filles ». Je ne veux pas être caricatural mais j’ai un peu eu l’impression d’être une jeune fan de presse féminine (chacun son truc hein, ce n’est pas du tout une critique mais il existe aussi pleins de préjugés chez les hommes « contre » ceux qui s’intéressent de trop près aux conversations de femmes) en cliquant sur le lien et il m’a bien fallu arriver au premier reportage de 2 minutes pour comprendre que c’était effectivement un problème relaté avec humour et finesse et pas seulement des jolies dessins pour filles (je caricature vraiment pour que vous saisissiez la différence d’univers). Je ne crois pas que les hommes de nos générations aient l’habitude de trouver des problèmes de sociétés traités dans des blogs. Par conséquent, même si ce blog vous permet de vous exprimez, je crois encore que pour opérer la bascule « problème de femme » vers « problème qu’ont certains hommes », il faut que vous passiez par d’autres biais ! Je n’ai pas de solutions pour cela par contre désolé !

    3) Ce que j’essaye de dire c’est que la prise de conscience ne pourra passer que par des hommes puisqu’ils sont responsables. Alors allez-y ! Parlez en aux hommes ! Personnellement, aucune femme ne m’a jamais parlé de cela.

    4) Entre hommes, il nous arrive de discuter des racailles/groscons/mecsbourrés etc… qui emmerde les femmes dans la rue mais moi même je n’estimais pas que c’était un réel problème de société avant ce soir parce qu’aucune femme ne s’en est JAMAIS plainte auprès de moi ni de mes copains et non seulement pas plainte mais aucune femme ne nous en a jamais parlé. Maintenant je sais et c’est un hasard, c’est dommage. Libérez votre parole auprès des hommes en qui vous avez confiance ! Allez-y, ça aidera à passer le message et il n’y a que vous qui puissiez le faire. Et comme ça, au lieu de voir les choses en face par hasard, plus personne ne pourra éviter de se positionner et là, on aura une vraie chance de faire bouger les choses dans le bon sens !

    5) pour répondre à la question que vous avez posée plus haut à Melgrin, je vais répondre personnellement puisque cela reste très subjectif. Donc : je n’attends rien en particulier lorsque je le dis. Je pense juste que c’est un compliment et que ça me ferait drôlement plaisir qu’une femme me dise que je suis très joli 😉 ! Donc je fais la remarque sans autre arrière pensée que de souligner la beauté que j’apprécie grâce à quelqu’un un court instant. Mais du coup je me suis posé la question plus avant : c’est assez spontané en fait : je vois une femme que je trouve vraiment belle et je lui fais remarquer qu’elle l’est. Ni pour draguer, ni pour quoi que ce soit d’autre que lui faire part de ce que j’estime être un compliment. Et ce n’est pas forcément que j’ai envie de la femme en question. Elle me plaît au sens premier de « plaisant ».. En fait, je le dis comme je dirais à un homme qu’il est rayonnant et cela m’est déjà arrivé (mais dire à un homme qu’il est très joli quand on est hétérosexuel c’est encore trop tôt pour moi, j’aurais peur d’être gênant sans le vouloir). Alors là on me dira que c’est aussi gênant pour une femme et je dirais que c’est la même chose que plus haut => jamais aucune femme ne m’a dit qu’elle était gênée par un compliment. Jamais ! Donc si cela vous gêne dîtes le. Il n’y a pas de mal à informer des personnes différentes d’un état de fait. Les hommes et les femmes sont différents, égaux mais différents et la société a accentué cette différence dans les usages. Pour revenir à quelque chose de moins impliquant pour les femmes, nous devons le savoir avant d’agir. Si vous me dîtes que cela vous gêne d’entendre « vous êtes très jolie, bonne journée ! » je le prendrais en compte dans mes relations avec vous. Pour les hommes, quand un mec me fait un compliment que je trouve gênant, je lui dis et il l’entend. Nous ne pouvons pas l’entendre si vous ne nous le dîtes pas !
    Donc non, quand je dis à une femme qu’elle est belle/jolie/rayonnante/particulièrementbienhabillée, ce n’est pas parce qu’elle éveille mon désir (même si par ailleurs cela peut être le cas, m’enfin ça, ça concerne tout les genres mais sur le coup ça n’est pas ça). Donc je ne donne pas de manière déplacé un accès à une fantasmagorique érotique. Mais encore une fois, si c’est mal pris en général, il faut nous le dire. pas vous le dire entre vous. Et pour le coup, j’ai fait toutes mes études dans des promos avec 85% de jeunes femmes donc je sais qu’elles ne me l’ont jamais dit. Et je ne suis pas le moins ouvert d’esprit des hommes. Donc il y a une lacune d’information quand même.
    Pour l’exemple du parc : ce n’est pas du tout une validation masculine, vous dîtes vous même qu’il n’y a pas de finalité possible. Peut-être que la mentalité ambiante pose problème mais il faut reconnaître un compliment gratuit lorsqu’on en entend un. Je ne cherche pas non plus de validation féminine sur mon apparence mais j’insiste et je signe,je serais ravi que plus de femmes me fasse des compliments si elles me trouvent particulièrement beau un matin ! J’y verrais au pire un moyen d’avoir plus confiance en moi mais ce serait sans doute rien d’autre qu’un compliment gratuit. Un sourire gratuit c’est pareil. Un bonjour gratuit. Un compliment gratuit. Je me suis fait siffler par des femmes la dernière fois que je suis aller à un entretien d’embauche pour un stage : j’étais en costume, bien coiffé, rasé de près et parfumé. Je ne me suis senti agressé à aucun moment. Après, là où je vous rejoins TOTALEMENT c’est que ça ne m’arrive que trois fois par an et les compliments on va dire 8 fois par mois quand j’ai de la chance. Il y a une balance à trouver entre le non-stop et le néant. Et j’espère que nous réussirons à la trouver. J’ai vu un reportage sur une New-yorkaise qui faisait du harcèlement de rue sur des hommes et leurs réactions montraient bien qu’elle allait trop loin mais ils ne le prenaient pas si mal que ça et certains étaient très contents d’être la cible de tant d’abnégation. Mais c’était trop et ils ne vivent pas ça tous les jours. C’est une question complexe mais elle peut être réglée si les consciences apprennent ce qu’il se passe et condamne.

    6) Pour résumer : c’est une honte pour la gent masculine que certains (trop) d’entre nous se conduisent de cette manière, il faut que vous parliez de ces agissements en tant que victime à des hommes et pas entre vous seulement si vous voulez que les hommes se remettent en cause, plus d’hommes seront au courant y penseront et se remettront en cause plus cela deviendra un débat de société et pas de genre plus votre(notre ^^) cause avancera !

    Qu’en pensez-vous ?

    A vous lire mesdames 🙂

    Bonne soirée !

  • Sharlay dit :

    Excellent article.

    Je n’ai jamais vécu ce genre de situation mais je me mets très rarement en jupe parce-que justement je pense à ce genre de situation, alors que je ne devrais pas ! On est libre de porter ce que l’on a envie.

    Cependant, j’ignorais que ça pouvait aller aussi loin, je suis choquée des différentes situations que tu as pu vivre ainsi que d’autres femmes.

    La mentalité dans certains autres pays est tellement plus mature, plus saine et surtout plus rassurante.

    C’est inquiétant de voir comment, en France, ce genre d’harcèlement prend beaucoup de place dans la société. C’est triste.

  • diglee dit :

    Ramir> J’ai dessiné mes agresseurs tels qu’ils sont physiquement, toujours, sans mentir. Et non, désolé de ne pas valider votre théorie: je me fais emmerder quotidiennement par des hommes pour la plupart blanc, de type européen, de la vingtaine à la quarantaine. Celui qui m’a glissé la main sous la jupe avait bien quarante cinq ans tassés, et un imper propre sur lui. Ce serait tellement rassurant de croire qu’il y a corrélation entre immigration et agression. Dommage, c’est raté!

  • Boudu dit :

    Bonjour,

    j’apporte ma petite pierre en temps que mec.
    Je fais souvent des voyages entre l’Espagne et la France et ce que je peux voir, c’est qu’au cours des 10 dernières années, les femmes françaises ont commencé, consciemment ou inconsciemment ,à renoncer à s’habiller comme elles le veulent et ont un comportement d’évitement qui est presque devenue une norme. Et d’ailleurs quand il y a un soucis, la cause est cherchée chez la nana !!
    C’est devenu choquant de voir la différence. La semaine dernière, j’en ai vu une à Madrid, en mini short où on pouvait voir le bas des fesses passer près d’une terrasse : en bon français je me suis dit « la pauvre ». Et bah pas un sifflement, pas de gros lourd, personne ne la regardant fixement alors qu’en France, je n’ose imaginer. D’ailleurs elles me disent que lorsqu’elles se font emmerder, c’est souvent par des français.
    Comme tu le dis au début, y a une sorte de pression que tout le monde ressent. Ma femme ne se balade plus en ville sans moi, elle est blonde, la pauvre pourrait-on rajouter. Y a pas que jupe = pute. Y a blonde = pute, seins=pute, décolleté=pute. A croire que les hommes sont tous devenus incapable de contrôler leurs pulsions et donc, de fait, ce serait à vous de cacher tout ce qui pourrait les titiller.

  • tIbO dit :

    Hello,

    Alors je suis mais juste 100% d’accord avec toi, d’ailleurs dès qu’un de mes potes me dit « En même temps t’as vu comment elle s’habille ? » en parlant d’une Nana se faisant harceler/agresser, ça me fait juste hurler… Perso jtrouve que plein de filles s’habillent de manière peu correctes parfois (je ne parle pas de jupe courtes ou quoi où c’est un style rien de plus, mais parfois t’as des trucs… Qui font presque look prostituée à mon goût, enfin bref, ce n’est « que » de l’apparence), mais spas car on trouve ça pas correct qu’elles doivent se faire agresser/harceler, y’a même aucun lien logique… Il y en a seulement quand on part du principe que l’homme est un gros porc comme tu l’as si bien souligné…

    Clairement je comprends ce que tu as vécu, bien que la situation ne me soit jamais arrivée, il suffit d’un minimum de matière grise et de se mettre à la place de ces filles, même si c’était une jolie fille qui voulait me toucher j’ai pas envie qu’on me touche comme ça, ça ne se fait pas point.

    Exprimez-vous, lâchez-vous mesdames, ne laissez pas des connards vous ruiner la vie !

  • Anuarita dit :

    Et Leach je ne sais pas si tu verra mon message mais l’histoire de mettre un homme dans la peau d’une femme existe! et il est très fort , un peu dure mais il mérite d’être vu! 🙂 c’est un court métrage qui s’appelle majorité opprimé, voilà le lien

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I

    et au fait je les pas dit dans mon ancien commentaire mais franchement Diglee merci quoi et merci à ceux qui sont conscient et permettre aux autres à leur tour d’être conscient de tous ça

  • Adeline dit :

    Merci pour ce post! On a toutes subi des histoires similaires malheureusement..ca fait meme mal dy repenser car on les refoule a la fin de chaque journée.. Je vis aujourdhui dans un autre pays et je nai plus a faire face a ces agressions quotidiennes, cest genial mais je ne suis jamais tranquille quand je reviens en France et cest vraiment dommage..
    Merci encore pour en parler!

  • dit :

    C’est un truc de fou quand même de vivre dans un monde pareil. Bravo à toi en tous cas pour leur avoir répondu et ne pas t’être laissée faire.

  • Ariani Lee dit :

    J’y vais de ma petite expérience, puisqu’on en parle. J’ai 27 ans, et j’ai été confrontée à ce genre d’attitudes (verbales) à maintes et maintes reprises. Depuis des années, j’ai adopté la parade la plus simple: les écouteurs vissés dans les oreilles. Si tu n’entends pas, les gars passent à la « cible » suivante. Le reste du temps, quand la remarque était formulée de façon pas trop vulgaire, je restais courtoise (parce que je suis bien élevée), je disais merci et je marchais plus vite.
    L’été dernier.
    J’ai eu une petite fille en décembre et à ma grande surprise – moi qui ai toujours eu tant de mal à garder la ligne – j’ai peu grossi (seulement douze kilos). J’étais folle de joie, je m’attendais à me transformer en dondon dés le second trimestre.
    J’en profitais pour continuer de porter ceux de mes vêtements, seyants et féminins, qui ne me serraient pas la taille. J’ai une robe rouge, un modèle vintage, avec un col rond ras du cou, sans manche et qui tombe 5 centimètres sous mes fesses. Le modèle est fait de telle façon que la jupe ne remonte pas du tout, je peux donc la porter sans risquer d’avoir un « accident ». La robe est ajustée mais pas cintrée ni décolletée. Mais elle est rouge et courte. Je l’ai portée en étant enceinte de 4 mois, tout à la joie de regarder ma silhouette dans les vitrines et de me délecter de mon si petit ventre – je n’en revenais toujours pas.
    Ma tenue était jolie mais classe. Pas indécente. Aucune femme n’a « bien cherché » à se faire violer, mais le décence est avant tout une question de respect de soi-même. Pour éviter d’être vulgaire ou indécente: ma mère m’a donné un truc.
    Les hommes se basent sur trois choses, selon elle, pour juger le sex-appeal qu’une femme met dans sa tenue : le décolleté, la longueur de la jupe, les talons – plus ils sont hauts, plus c’est sexy.
    Pour rester élégante, il ne faut pas combiner les trois (en tout cas, pas en rue). Décolleté plongeant et hauts talons: oui, mais avec un jean alors. Jupe mini mini parce qu’on sort de chez l’esthéticienne et qu’on est fière de ses belles jambes toutes douces à la peau lisse et brillante : oui, mais avec des chaussures plates.
    C’est un peu triste de devoir se brider comme ça, mais il faut vivre avec…
    Et moi, enceinte de quatre mois dans ma robe rouge, courte mais pas décolletée, avec des ballerines… et bien je suis rentrée me changer dix minutes après avoir passé ma porte. Parce que j’étais enceinte, et j’avais peur. Parce que si d’une manière générale, je me fiche éperdument de ce que les gens autour de moi, les « compliments » qu’on m’a balancés – qui ont été rapidement suivis par des insultes parce que je ne répondais pas – m’ont littéralement terrifiée. En rue, il y a des gens, en journée, ça va, tu te dis que tu peux toujours courir et rentrer dans un magasin et appeler quelqu’un. Mais cette fois-là, j’avais peur pour mon bébé, parce qu’une chute, quand on est seule, ce n’est rien, mais avec un bébé, ça peut être grave.
    Je me suis rendue compte que cette situation est si banalisée, même à mes yeux, que j’ai arrêté de me soucier de ma propre intégrité physique. Je vis avec le « risque » au jour le jour parce que c’est comme ça. Il a fallu les premiers tiraillements de l’instinct maternel,le besoin viscéral de protéger mon bébé, pour que je me rende compte du calvaire quotidien que vit la femme dans la rue.

  • Paul dit :

    Je suis un mec de 22 ans. J’assiste à ça tous les jours et ça me choque énormément. Quand je marche dans la rue (à Rouen), je vois des types, souvent de vieux dégueulasses entre 50 et 70 ans, se retourner de manière totalement ostentatoire, pour mater des postérieurs avec insistance jusqu’à ce que la nana en question soit hors de vue. Ce que je fais maintenant, en arrivant à leur niveau, je les fixe droit dans les yeux et je lâche un « gros porc ! ». C’est pas grand chose, mais c’est tout ce que j’ai trouvé pour nous racheter, un peu. D’aucuns diront que l’insulte n’est pas la meilleure réponse d’autant que je suis témoin et non victime, ou que c’est s’acheter une conscience à pas cher, mais ça me fait tellement vomir… que ça fait du bien quand ça sort.
    Faut pas vous laisser faire les filles, sans vous mettre en danger non plus, seulement en présence de nombreux témoins, foutez leur bien la honte. Si leurs mères les voyaient, elles se priveraient pas.

  • Alex dit :

    Bien dit ! Il faut que ça évolue clairement!

  • Amélie dit :

    Merci pour cet article fantastique !!! J’ai tendance à répondre vaguement, pas trop rentre-dedans… la peur, toujours la peur, et le formatage ! Désormais je dois participer à ce mouvement de lutte anti harcèlement de rue ! Merci pour la prise de conscience !

  • Alexis dit :

    Bonjour,

    Tout d abord bravo pour cet article tant en son contenu qu en sa forme. Je suis un homme et connaît bien cette triste réalité.

    Vous n êtes pas seules mesdames. Je suis loin d être le seul homme à être bienveillant avec les femmes.

    J ai eu l’occasion de voyager dans différents pays, ce manque intolérable de respect m exaspére hélas aussi. Difficile de trouver une solution face à un tel comportement dénué de sens et d intelligence.

    Cet article ne tombe pas dans le sexisme ni dans une polémique raciale. Il constitue un pierre de plus quant à l évolution du problème.

    Je conseille une plus grande sensibilisation auprès des hommes, et des jeunes filles sur les dangers et risques malheureusement actuels.

    Bien à vous et belle continuation

  • Alphabeat dit :

    Salut Diglee!
    Je te lis depuis hmm….un million d’année mais je n’ai jamais posté de commentaires 🙂
    Je voulais apporter mon expérience rapport au choc du retour en France: je vis depuis presque 2 ans au Danemark (avant j’habitais à Lyon). C’est le pays où les gens sont le plus heureux parait-il, c’est sans doute parce qu’il ne connaissent pas le harcèlement de rue. Bref, quand je suis rentrée pour la 1ère fois en France après 9 mois là bas, en juin dernier, je m’en suis pris plein la gueule. Je me souviens d’avoir traversé Lyon de la part dieu à Bellecour en vélo et en jupe (je ne sais pas pourquoi, mais le combo vélo jupe, c’est pire que tout) et de m’être mangé tellement de réflexions que j’étais à deux doigts de fondre en larmes à l’arrivée. C’est bien simple, mes copines scandinaves ne me croient pas quand je leur relate ce qui se passe quand tu mets une jupe en France. A part une collègue norvégienne qui a été complètement traumatisé quand elle a pris le métro pour la 1ère fois à Paris. Bref, ça n’est clairement pas normal non non non 🙂

  • Damien dit :

    N’agissant pas comme cela et ne connaissant aucun porc de ce genre la, je ne vois pas trop ce qu’on peut faire à part compatir…ou à la limite monter des brigades de casseurs de bras et faire des rondes de chasses aux harceleurs ? Après j’avoue être un peu découragé en me disant qu’il faut aussi s’occuper des pédophiles, des racketteurs, des violeurs (leurs cousins?), des meurtriers, des exploiteurs, des flics et politiciens corrompus et j’en passe et des meilleurs…bref, en résumé, un exemple de plus faisant la fierté de l’humanité et donnant envie d’aller vivre tranquille dans un coin pommé avec tous les proches qu’on aura réussi à emmener.

  • Stéphanie dit :

    Bravo et merci pour ton post et ton article sur Mademoizelle !
    Je n’ai encore (heureusement) eu à faire qu’à la « première phase », c’est-à-dire les « Hey mademoiselle ! » et cie, mais j’avoue que lorsque je sors seule en ville (même en journée) j’ai toujours un peu de mal à me sentir pleinement libérée voire même à me vêtir d’une robe et c’est malheureux car ça ne devrait pas être le cas.
    Donc merci de dénoncer ces faits de manière publique et de permettre peut-être un changement grâce à ta notoriété !

  • Sylvy Bouchard dit :

    Faudrait un genre de dicton comme celui des corvettes « Grosse corvette, p.tite quéquette » ….. pourquoi pas  » Fort en gueule, faible au lit » ….. et je vois une pub du genre: la fille qui se fait harcelée dans un transport public par deux gars et la fille leur réplique « fort en gueule, faible au lit » et y a un type assis plus loin qui sourit et dit ….. ben moi j’ai rien dit. Alors une autre fille le regarde et dit « ah ben …. vous êtes impressionnant » hihihi

  • Tristesire dit :

    Article saisissant. En tant qu’homme, je soutien bien sûr cette cause (qui ne devrait même pas en être une mais bon…). Tout le monde devrait pouvoir se promener dans la rue sans avoir à subir ce genre de harcèlement.

    Mais ce que je trouve le plus alarmant dans cette histoire, ce ne sont pas les abrutis de sexe masculin qui agissent de la sorte (déjà ça, ça fait peur) mais c’est les jeunes (et moins jeunes) femmes qui pensent que c’est NORMAL !!! (WTF?!)

    Je trouve que toutes les femmes devraient se serrer les coudes pour faire stopper ça.
    S’il faut refaire l’éducation de certains mecs, il faut aussi la faire pour certaines filles !
    (C’est triste mais il y a des cons partout…)

  • Quelqu'un dit :

    Je suis avant toute chose contre le harcèlement de rue car je suis pour la liberté.

    Il y a cependant plusieurs points sur lesquels je voudrais rebondir. Il y a en effet une différence entre porter une jupe parce qu’on se sent bien dedans ou parce qu’on a chaud (ça je respecte totalement) et s’habiller de façon provocante dans le but de plaire aux hommes.

    De nombreuses femmes font tout pour se rapprocher des critères de beauté définis par l’homme. Ces femmes sont d’ailleurs très contentes de plaire et c’est souvent ces mêmes femmes qui vont se plaindre de harcèlement de rue. Je sais bien qu’elles veulent plaire à des hommes beaux et doués et qu’au lieu de ça se retrouvent souvent abordées par des boulets moches. Enfin bon plaire aux types moches et bêtes, c’est un peu le prix à payer pour plaire aux hommes attirants. Ce n’est évidemment pas normal de se faire harceler et personne de le mérite mais il faut s’y attendre car pour les boulets, l’instinct l’emporte sur la raison.

    Ensuite pourquoi ces boulets essayent ? Parce que malheureusement ils réussissent parfois de cette façon. Ils tentent, insistent et malheureusement ça marche parce que la société veut que ça soit l’homme qui fasse le premier pas. Les hommes qui respectent trop les femmes ont beaucoup moins de chance de trouver quelqu’un que les relous car eux n’oseront jamais tenter quoi que ce soit.

    Bref, si beaucoup d’hommes sont comme ça, c’est parce qu’un grand nombre de femmes les aiment ainsi. De même, si un grand nombre essayent de respecter les critères de beauté établis par les hommes, c’est parce que les hommes les aiment comme ça. Malheureusement encore, les femmes qui portent des jupes parce qu’il fait chaud ou parce que c’est confortable (et non pour être belle) en subissent les conséquences. Les hommes respectueux quand à eux deviennent de plus en plus frustré de voir que les boulets ont plus de succès.

    Peut être que si on interdisait complètement aux hommes de draguer (genre tu dragues en taule), les choses seraient mieux.

    Voilà en attendant il faudra un long travail pour changer les mentalités.

  • Mélanie dit :

    Super illustration de la prise de conscience, merci !
    Moi je suis partie finir mes études en Allemagne, et j’ai halluciné de voir autant de jupes. Maintenant quand je rentre en France, je supporte plus la pression dans la rue, ça me saute aux yeux maintenant !
    Et il n’y a pas besoin d’aller dans des quartiers super chauds, pour ceux qui se feraient des idées…

  • Mathou * dit :

    Bonjour Diglee.
    Je parcours ton blog depuis plusieurs années maintenant.
    J’y viens de temps en temps (oui, car j’y allais tous les jours mais j’étais déçue à chaque fois qu’il n’y ait rien de nouveau, que veux-tu quand on est passionnée…).
    Je n’ai jamais pris la peine de poster de commentaire. [Flemme ? Manque de temps ? Qu’écrire ?] Bref.
    Alors aujourd’hui je me lance. J’ai lu ton post. J’ai aussi été sur tous les liens que tu as mis. [Et wow, j’adore les posts qui s’ouvrent sur d’autres auteurs = ça montre que tu n’es pas la seule à traiter le sujet, et tous les posts deviennent complémentaires!]
    Personnellement, je vis à la campagne, dans le Sud. Je ne connais pas du tout le « harcèlement de rue », une chance visiblement, car cela parait rare de nos jours.
    Et quand j’ai lu tout ça, je me suis quand même sentie concernée. Car malgré tout, on se rend compte que tout vient du regard des gens. « Ne met pas ça », « trop décolleté, « trop court », « tu la cherches la merde à t’habiller comme ça ». Tout le monde connait ou a connu ce genre de réflexion. Et merde, c’est pas normal.
    Alors je voulais simplement te dire que c’est BIEN, c’est vraiment BIEN qu’il y ait des gens comme toi, qui ont du « public », pour faire passer ce genre de message.
    Alors MERCI. Merci de tout cœur, pour les victimes et pour ceux et celles qui les soutiennent.

  • Aurelien dit :

    Bel article bien qu’il aurait été préférable que tu n’ais pas besoin de l’écrire … Hélas c’est la triste vérité, on peut constater ce genre de comportement tous les jours, que ce soit dans la rue, ou les transports en communs. Actuellement une fille, ou un groupe de filles, qui sort sans mec est une cible potentielle en tout lieu, qu’il y ai des témoins ou non. Malheureusement ces actes sembles se multiplier, à chacun de prendre conscience que lorsqu’il voit une telle chose ce produire ce n’est pas exceptionnel et qu’il est urgent de faire le nécessaire pour faire cesser ça ! Interposez vous, réagissez, si chacun attend le premier pas d’un autre avant d’agir rien n’avancera ! Si vous en avez la possibilité prenez une photo sur le fait, certes ça retarde l’intervention de quelques secondes, mais au moins vous aurez une preuve pour défendre la victime, car le plus difficile pour les victimes est de se défendre parole contre parole, en général les sanctions sont légères voir nulles. J’en appelle maintenant aux hommes, comme moi en couple ou non, si c’était votre femme, votre mère, votre soeur, votre meilleure amie et que vous appreniez que personne n’a bougé , que penseriez vous de lui ? Maintenant , pensez à votre confortable retrait face à ce genre de situation, c’est confortable ? Vous dormez bien ? Parce que ne rien faire c’est accepter, manifestez vous.

  • Nexxy dit :

    Merci pour ton article.
    Le problème avec le harcèlement, c’est que le mec ne sait pas ce qu’il veut. Il y en a de tous les types: le vieux, le mec de cité, le frustré… En fait, ils sont tous frustrés. Pas forcément sexuellement mais rien ne les motive, ce qui les rend obsedés par les nanas.
    Ces jeunes femmes ont peur d’être humiliées, harcelées, emmerdées, voire pire… par ces types mal éduqués (j’ai vraiment l’impression qu’en france, la plupart des hommes sont perçus comme des délinquants sexuels), perdus ou extrémistes, cloitrés dans le désir d’être un prédateur.
    Ces mecs là qui disent coucher avec des filles trouvées dans la rue sont des grands mytos la plupart du temps puceaux, qui n’ont aucun sens moral (incapables de payer les services d’une prostituée, car Paris, tu comprends, les jeunes femmes sont « open »…). Ils pensent qu’aujourd’hui les moeurs sont tellement souples que les valeurs n’ont plus d’importance.
    Ceux-ci savent que c’est une honte mais n’ont aucune idée de ce qu’ils font à la victime, qu’ils traitent comme un objet. Ou même en ayant de l’empathie pour elle, ces mecs diraient que la fille veut s’envoyer en l’air car elle porte une robe, donc cela les excuse. (Vive la liberté)
    Bordel de m…., c’est pas parce que tu portes quelque chose d’attirant pour l’autre que c’est un appel au sexe et ça n’excuse en aucun cas le harcèlement (je leur vomis dans la bouche à tous ceux qui diminue l’ampleur de la chose en disant que la fille l’avait bien cherchée parce qu’elle était attirante).
    Et un autre gros problème, en France, ce genre de personne est protégé par le système, les prisons sont comme des maisons de corrections. Le laxisme de la justice contre le viol et le harcèlement me tue. Alors, tu parles, ça leur fait une belle jambe.
    Si ces gars étaient dans les pays du sud ou dans des pays où la loi contre les crimes et délits sexuels est beaucoup plus ferme, ceux-ci se feraient littéralement défoncer.
    De toute façon, j’ai perdu foi en l’humanité depuis longtemps mais pas seulement pour ça.
    Tant que la société ne s’affranchira pas de ce p…. de monde masculinisé, ce genre de faits ne restera que banal et peinera à toucher les médias et la population. (cf aussi la violence sexuelle dans l’armée). Se mobiliser est un bon moyen de combattre le harcèlement de rue, car aux grands maux les grands remèdes.

  • Felipe dit :

    Je suis un Colombien (ou encore un « jeune homme issu de l’immigration latino-américaine ») et je viens de finir votre BD, que je trouve très bien dessinée et pertinente. Néanmoins, il me semble qu’il y a dans votre point de vue une forme d’irréalisme et un angle mort majeurs.
    L’irréalisme consiste dans le fait que, peut-être pas toujours, pas inévitablement, mais en tout cas, en règle générale, les hommes sont bel et bien des porcs lubriques. Pas inhumains ni incontrôlables, comme vous vous le demandez dans votre BD. Mais passablement hantés par le sexe. La joie, c’est que, justement, chez les hommes évolués, cette fixation est contrôlée, canalisée et fournit l’énergie pour quelques unes des plus exquises conversations que la plupart des hommes aura jamais. Mais la mauvaise nouvelle est que, même l’homme le plus humain, tendre et compatissant ne pourra pas s’empêcher de vous voir nue dès que vous sortirez votre robe banche en mousseline ou votre jupe en crayon. Comme je disais, pas toujours, pas inévitablement. Mais, en règle générale, les hommes et les femmes sont bel et bien inégaux face au désir. On dit souvent que les femmes (ou, disons les adolescentes) sur-interprètent tout souvent leurs rapports avec le sexe opposé et cherchent des significations cachées où l’homme le plus insinuant aurait du mal à en placer. Ce que les jeunes filles font sentimentalement, les hommes le font sexuellement. Et c’est fatiguant pour tout le monde, et ils ne le choisissent pas, mais ça ne sert à rien de l’occulter. Je ne justifie rien, et je précise, si besoin était, l’évidence, qui est que les auteurs de délits et crimes sexuels sont soit des malades, soit des connards finis. Et très souvent des arriérés.
    Justement, il serait essentiel de savoir pourquoi exactement il y a, comme cela est pudiquement dit par le journaliste, il y a une « recrudescence » des faits de harcèlement sexuel. De savoir donc, qui sont exactement ces obsédés. Ces arriérés. Et vous laissez un angle mort qui est abyssal, vous vous baladez autour d’un éléphant dans une pièce avec des murs en verre en faisant semblant de ne rien voir. Mon compatriote Andross nous a permis de constater l’évidence quand il précise qu’il ne s’agit pas d’un problème racial. Et il nous le prouve en nous disant que d’autres non-blancs (comparables racialement, puisque produisant à peu près la même quantité de mélanine) sont eux aussi coupables de harcèlement sexuel. Outre les réserves que l’on peut émettre sur la qualité de l’argument chromatique, on peut fortement nuancer ses propos. Tout Colombien que je suis, j’ai pu constater que le machisme latino-américain existe bel et bien et s’exprime par des compliments fantasques (et presque toujours de mauvais goût, les « piropos »). Ceux-ci ont souvent une connotation sexuelle assez fruste, mais sont rarement vraiment adressés à des femmes, et tiennent en grande partie de la bonne grosse blague de bourrins. La plupart des temps, quand ils sont adressés à des femmes, il s’agit, mettons, d’un ouvrier travaillant dans une construction qui interpelle une femme du haut de son échafaudage pour faire son malin, mais qui ne la poursuit pas (au sens strict) de ses assiduités, ni ne cherche à lui faire sentir qu’elle est à sa merci et à sa disposition. Des attouchements ont parfois lieu dans les transports publics, cela est indéniable. Mais les hommes n’ont pas cette certitude répugnante d’être dans leur bon droit. Ils sont soit grossiers de manière plutôt détachée, ou inexcusables en connaissance de cause. Pour passer à l’aspect religieux des choses, je peux vous dire (pour sortir depuis 5 ans avec une fille d’Europe de l’Est dont la famille vient d’un coin rural et très religieux) que les sociétés marquées par le christianisme ne sont pas « forcément » tolérantes de ce genre de méfaits. Les femmes de l’Est sont souvent bien trempées et remettraient sans difficulté un connard trop entreprenant à sa place. Enfin, aussi bien (ou aussi mal) qu’en France. L’éléphant dans la pièce est que, tout de même, ce que vous dénoncez ne devait pas être dénoncé il y a quelques années, et que l’on n’est pas super obligé de le dénoncer en plein milieu de la Creuse, du Finistère ou du Cotentin. Vous parlez d’un phénomène qui tient aux mentalités de populations formatées à la sauce africaine, et ce serait mentir que de le nier. Vous vous êtes faite enrichir culturellement à votre insu. Et que le couple indissociable de laxisme et le multiculturalisme est l’unique, la seule cause de ce que vous dénoncez. Mais vous le savez sans doute déjà. Pourquoi est-ce important? Parce que, dire à ces gens-là « vous êtes méchants et pas gentils et vous irez en enfer ou vous paierez une contravention de 33€ », c’est infiniment moins efficace que de leur dire « vous voulez être considérés comme des français? Act like it ».

  • yo dit :

    Un peu de logique : Mettre du temps a s’habiller, pour être belle, classe, attractive, et trouver que ‘vous être charmantes’ est une insulte, c est stupide.

    Vous voulez vivre dans un monde aseptisé, dans un monde ou personne ne se parle, personne ne vous drague, vous souri dans la rue ?

    Moi pas.

    Faut faire la part des choses, et arrêter de considérer que les hommes devraient juste fermer leur gueules.

    Il y a des situations graves et terribles, où les mecs te suivent, te tripotes, simplement t’insultent quand tu les repoussent, te mates…

    Oui, c’est très désagréable et ça peu être très traumatisant.

    Mais les filles s’il vous plais, n’ayez pas une peur irréfléchis de ce que vous appelez ‘racaille’ (on sais tous de quoi on parle hein, mec de banlieue, tout ça).

    Même si certain mec sont un peu brutaux, ça vaux le coup de leur répondre cash, avec humour, expliquer pourquoi ça vous gène sans le regarder tout de suite comme un violeur potentiel et de menacer d’appeler la police.
    (Et parfois on fini par discuter dans le métro tranquillement, et si il repart sur un délire drague tu le frêne juste à nouveau et tout va bien, tu passe un moment sympa, ça m’est arrivée plusieurs fois).

    Je dit ça par ce que c’a m est arrivée plusieurs fois d’être avec des amies qui réagissaient de façon débiles à une drague lourde de mec bourrés.

    (elle sortent un spai anti agression et menassent d’appeler la police..)

    Dialoguer, ça permet de faire passer un message, de montrer qu’on est plus fortes qu’eux.

    N’agrandissons pas le fossé social qui se creuse déjà bien tout seul en france…

    A bon entendeur..

  • matilda dit :

    Super article!! Entièrement d’accord, la France a régressé jusqu’au années 50!

    Par contre je ne suis pas d’accord quand tu mets au même niveau un « charmante » et un « salope »! Perso ça me fait plaisir quand on me fait un compliment et je dis merci!

    J’ai vécu à la Réunion où c’était vraiment too much mais en France je me sens un peu invisible du coup… Les boulets insistants ou vulgaires ne me manquent pas bien sûr, mais les compliments ou sourires de simples inconnus chaque jour dans la rue, ça fait toujours du bien à l’égo… 😉 Après, j’ai jamais vécu à Paris et visiblement Bruxelles c’est juste atroce! Par contre en Autriche c’est génial! Des compliments et des sourires plusieurs fois par jour et toujours très galamment!!

    En tout cas moi même lorsque je suis bien éméchée, je me permets de dire à chaque personne que je trouve belle ou bien habillée ce que je pense, mâle comme femelle, parce que je sais que ça fait tjr plaisir! Alors au final, je trouve ça nul qu’on considère ça comme une agression lorsqu’il s’agit d’un mec qui fait le compliment et c’est peut-être ce qui fait que les mecs biens ne nous en font plus…

  • Lily dit :

    Superbe Article ! Il me rappelle cette magnifique vidéo qui à était posté il y à quelque temps sur le site mademoiselle <3

    Je vous la conseille 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&hd=1

  • yo dit :

    Le féminisme en 2014, se plaindre de ne pas pouvoir porter de jupes sans qu’on regarde vos jambes.

    C’est bien les filles.

    Sinon, on s’en occupe quand de ce plafond de verre ?

  • Chokaloka dit :

    Merci Diglee,
    Je n’ai que 16 ans et je monte deux fois par semaine à Paris. Et je me fait agresser 3 à 4 fois dès que j’y vais. Les première fois j’ai crue que c’était des « compliments » que l’on me faisait mais très vite j’ai compris que cela n’était pas normale. J’en ai parler a mes amies mais même elles m’ont dit que je m’habillait trop cours pourtant, dans la plus part des cas quand je monte à Paris, j’ai des pantalons. Je trouvais la situation anormal mais je me remettais la faute. Garce au poste que tu as fait je me suis rendu compte que c’étais bien trop courant. Merci de cette prise de conscience. Je me sent prête à agir. Encore merci

  • taratata dit :

    Super article, mais gaffe aux fautes meuf’ ça tue ton graphisme, ça m’a éclaté les yeux, et ça décrédibilise ton contenu.
    Forcémmmmmment
    incluer oui oui
    agggggression
    etc….

  • Staz dit :

    Wow, je ne savais vraiment pas que c’était à ce point… Je vis de petite ville en petite ville, et c’est vrai qu’à ce niveau ça n’arrive pas vraiment (enfin si, sifflements ou « compliments » qui doivent être gênants et que je trouve absolument déplacé et dépourvus de toute grâce, mais qui restent des cas isolés car sinon le type se fait frapper par tous les passants). Je suis vraiment triste pour la gente féminine que cela se passe comme ça ailleurs… Sache que plus de mecs que ce que vous pensez ne sont pas comme ça. Vous avez tout le soutien de la gente masculine, qui veut se dissocier de la gente animale !!!
    L’article est très bon, et m’a permis de prendre conscience de certaines anomalies de notre France (à mettre en lien avec la vidéo où les sexes sont inversés).
    Bien à vous, Staz

  • adele dit :

    Il est tellement temps que cela s’arrête !!!
    J’avais 12 ans, les maçons du quartier me sifflaient quand je rentrais du collège…
    A la même époque, un ado m’a interpellée : « Viens me sucer, elle est à la fraise ! »

    20 ans plus tard… Ca continue.

    La liste est longue :
    – mains aux fesses
    – doigts entre les fesses
    – main sur le sein
    – remarques lubriques
    – insultes

    INVIVABLE :((((

  • Mathou dit :

    Merci Diglee pour ce post! je t’envoie tout le soutien dont je peux faire preuve et tiens à te dire que moi même, il n’y a pas si longtemps je ne trouvais pas ça trop grave (en tout cas pas au point de dire quoique ce soit) de me faire appeler  » joli morceau de viande » par quelques mecs, désormais cela me révulse! Il est temps que les gens prennent conscience de l’oppression quotidienne que nous subissons dès que nous portons une jupe ou simplement que nous sortons dans la rue.
    Merci encore!

  • Céline dit :

    Suite a ta petite publication sur facebook, je viens donc déposer mon témoignage… Témoignage que j’ai rédigé sur mon blog, parce que je bouillonne de l’intérieur et qu’il fallait absolument que j’en parle, et que je fasse tourner ton article, par la même occasion.
    C’est ici: http://fairyshiki.canalblog.com/archives/2014/06/02/29999612.html et ce n’est pas de la pub, ce serait juste bête de faire copier/coller 😉

    Milles merci pour ta démarche, tu m’as remis les idées en place! Je ne veux plus me laisser traiter de la sorte, désormais.

  • M dit :

    Bonjour,

    moi je suis de Mons en Belgique (ville capitale 2015 ) et je n’ose pas me promener même en pleine journée et même avec une amie dans la rue principale menant à la gare tellement il y a ce genre d’individu ! Je ne suis pas sexy, plus que banale et malgré tout je me sens comme un morceau de viande au milieu de fauves affamés !

    j’espère vraiment qu’un jour il y aura une solution plus que radicale pour se sentir libre et en sécurité !!

  • Estelle dit :

    Pour commencer, t’es juste géniale !
    J’ai aussi vécu tout genre « d’harcélements de rue ». Le pire je crois, c’est cette nuit où j’allais en boîte sur Paris, où je n’avais pas d’autres choix que de prendre le métro seule. J’avais une jupe, et elle n’était vraiment, mais vraiment pas ras la salle de jeu.. Ce qui ne m’a pas empêchée de ressentir cette sensation d’être suivie pendant quelques minutes… En montant les escaliers pour sortir du métro je me suis retournée et j’ai vu un demeuré avec un appareil photo essayant de prendre en photo ce qui se passait en dessous. Il a fait demi-tour direct, j’ai seulement dit qu’il devait se faire soigner, et suis partie presque en courant.
    C’est dégueulasse de voir ça, des vrais animaux affamés de sexe.. Même de cul, je dirai. Un abus de pouvoir affligeant car malheur à celles qui se rebellent de trop… Avec nos petits bras, que vous voulez qu’on fasse. Après, il ne faut pas s’étonner que les femmes envahissent de plus en plus les sports de combat. Bref, la vérité est là, il faut en parler, et se mobiliser.

  • Marion Bot' dit :

    C’est triste, triste de voir que tant de filles/femmes se reconnaissent dans ce post, moi comprise, triste que tant de situations et d’autres plus graves ai lieu chaque jour, triste de voir que ça existe toujours en 2014…. Mais c’est grâce à des voix comme la tienne ou celle de Jack Parker (malgré le nombre de commentaires à gerber sur cette note à propos de son agression, j’aurai aimé être avec elle ce jour là pour coller mon pied dans les noix à ce « brave » monsieur) et à toutes celles que vous rassemblez qu’un jour on pourra enfin mettre une jupe sans penser « est-ce qu’elle est trop courte, est-ce que je vais me faire emmerder » avant de sortir <3 Comme en Angleterre (où c'est malheureux de voir que c'est la première chose que l'on remarque, notre cul n'intéresse personne ^^ )

  • Ily dit :

    Après avoir lu entièrement ton article et avoir visionné les vidéos de reportages je suis à nouveau choquée et je me remémore exactement les moments ou tu as envie de t’arracher la peau parce-qu’une personne te touche sans en avoir été invité. J’espère vraiment qu’un jour ça sera « rare » parce que malheureusement ça ne s’arrêtera pas totalement et vu l’état de la société dans laquelle on vit à présent, je me dis qu’on est pas sortie de la berge..
    C’est malheureux de voir qu’on ne peut pas sortir comme on le voudrait, comme bon nombre de personne dans la monde entier. C’est malheureux de se demander avant de s’habiller « si je porte ça, ça fait salope ? » en pensant immédiatement qu’on viendrait nous faire chier dans la rue si on se retrouve seule, ou même accompagnée par une amie ou un ami.
    Évidemment que ça m’est déjà arrivée, maintenant qui ne dit pas ce début d’introduction dans une conversation qui débat sur ce sujet-là ?
    Malheureusement il m’est arrivée ce genre de chose lorsque j’étais « petite ». Jeune, insouciante et qui ne comprend pas encore ce que la sexualité veut dire. J’aurai toujours des flashs de ses moments où les hommes te touchent et te collent contre leurs sexes lorsque tu trouves dans un toboggan à la piscine municipale et qu’il te dit pour te rassurer « vient c’est dangereux si tu descends trop vite » pendant que ta maman ne se trouve pas avec toi, pensant qu’ici tu es en sécurité. Je repenserais encore à la fois où je suis rentrée seule du collège en pleine journée sous un beau soleil et qu’un homme, pensant qu’il voulait passer rapidement devant moi, c’est soudainement sentit le droit de venir à mes côtés pour me parler et me toucher l’entre-jambe comme si moi, fille de 16ans, j’étais consentante pour ce genre de chose. L’information est vite arrivée à mon cerveau, j’ai eu le réflexe de retirer méchamment sa main et son sourire m’a de suite donné la gerbe.J’ai porté plainte, mais sincèrement porter plainte contre X qu’est-ce que c’est au fond ? Surtout lorsque bien des années plus tard tu revois cet homme, libre et heureux de vivre comme un salaud sur le quai d’une gare.
    J’espère sincèrement chaque jour que personne ne viendra me « faire chier » dans la rue et maintenant je suis devenue quelqu’un d’agressive quand il le faut. Je n’ai pas raconté ça pour qu’on me blâme et qu’on passe un peu de pommade parce-que la douleur ne partira jamais c’est encrée, mais seulement pour laisser évaporer cette chose pour ne pas qu’elle me bouffe.

    Bien amicalement,

    une Femme comme les autres.

  • Melgrin dit :

    Rebonjour,
    Que de commentaires depuis ce matin ! Voilà un article qui fait couler de l’encre. j’ai vu que plusieurs personnes avaient réagi à mon commentaire, et plutôt positivement. Merci, ça fait du bien de voir qu’on n’est pas forcément vu comme un pervers.

    Diglee avait des questions le concernant, je reviens dessus. D’ailleurs, de bonnes questions qui méritent que je me les pose aussi : qu’est ce que je cherche quand je fais un compliment à une dame.
    Après réflexion (je me suis quand même demandé si ce n’était pas du pur désir refoulé), je pense qu’il peut effectivement il y avoir une part de désir pour une femme que je trouve jolie dans la rue. Après, si ce désir est présent, il est personnel et je le garde pour moi. Je suis d’accord avec d’autres personnes qui ont commenté, tant que le compliment s’arrête là, je ne franchis pas la ligne de la liberté de l’autre. Il ne m’est jamais venu à l’idée de passer au toucher physique (ou même à demander si la personne veut un verre). En fait, je n’ai rien d’autre à proposer tout simplement parce que je n’aime pas déambuler dans la rue. Je suis dans la rue pour me rendre d’un point A à un point B, pas pour tenter des accroches auprès de personnes qui n’ont rien demandé.

    En fait, mon objectif, c’est de faire pour les autres ce que j’aimerais qu’ils fassent pour moi. Je suis très flatté les rares fois ou une femme me complimente pour mon apparence ou pour mes efforts vestimentaires. J’exclue de suite mes soeurs et ma mère qui partent du principe que je suis beau, même en sac à patate. Mais mon épouse, ma belle soeur ou une collègue de boulot (jamais encore une inconnue ne m’a complimenté ^^’ ), et bien ça fait du bien au moral. Un compliment, un sourire, et on se sent mieux. Et je me suis rendu compte aussi que si je fais un compliment et un grand sourire, même si je n’attends rien derrière, j’ai déjà ma « récompense » (pardonnez l’expression) parce que JE me sens bien après avoir été aimable avec quelqu’un. Du coup, ces derniers temps, ce genre de situation est plus rare, et cela fait longtemps que je n’ai pas complimenté quelqu’un dans la rue. Justement parce que j’ai beaucoup réfléchi (mais pas encore assez) aux conséquences des habitudes sociales sur la gent féminine.

    Enfin, une dernière question me vient. Elle ne me concerne pas puisque je suis marié et heureux de l’être, mais j’essaie d’imaginer : si j’avais été célibataire. Est il du coup hors de question d’aborder une belle inconnue dans l’espoir d’en apprendre plus sur elle et pourquoi pas proposer un rendez vous ? Qu’advient il du jeu de la séduction ? Je ne parle pas d’imposer son désir à quelqu’un ou d’abuser physiquement ou moralement d’une personne, juste faire connaître à une personne qui nous plaît que, justement, elle nous plaît, et que nous souhaiterions en savoir plus. Bref, que d’interrogations…

    Vous même Diglee, si vous étiez célibataire, comment voudriez vous qu’un homme vous manifeste son intérêt sans pour autant se montrer intrusif ?

  • BJO dit :

    Très bon article sur le sujet.

    Pour la petite histoire (elle va faire sourire, pour l’avoir vécue je n’ai pas du tout apprécié), il y a quelques années de ça – une bonne dizaine – les mains dans les poches, je flânais en solo dans ma ville pour en apprécier le paysage by night et la fraîcheur de la nuit montante.
    Du coin de l’oeil, tout en haut d’une avenue piétonne, j’avais repéré un mec qui faisait le pied de grue en bas d’un immeuble, un bouquet de roses rouge à la main.
    Je n’y ai pas prêté plus attention. Un homme qui sonne chez sa dulcinée pour lui offrir des fleurs, c’est plutôt mignon. Surtout avec des roses rouge.
    Donc repéré, mais repéré comme un détail sur un tableau.

    Pourtant, même du coin de l’oeil, mon détail sur le tableau se faisait plus précis et de plus en plus agité. Les pétales n’étaient plus hauts dressés, le bouquet les 4 tiges en l’air était à peine retenu par ce cher homme.

    A trop s’agiter, j’avais donc fini par faire abstraction de ce détail gênant et les lumières de la ville avait retrouvé mon attention la plus complète.

    J’étais tellement absorbée par ce que je faisais que je ne l’ai pas vu s’approcher de moi. Le type au bouquet s’est planté devant moi, j’ai manqué de lui rentrer de dedans de justesse.

    A peine le temps de constater que c’était un geste délibéré de sa part – l’avenue était franchement large et il n’y avait pour ainsi dire personne à quelques groupes/couples près – qu’il me claque un « vous êtes charmante mam’zelle, tenez » en me plaquant le bouquet sur la poitrine avant de me tourner le dos et de partir au plus vite.
    Par réflexe, j’avais retenu le bouquet contre moi.
    Par surprise, je n’ai rien dit.
    De colère, j’ai balancé le bouquet dans la poubelle la plus proche.

    J’ai pas apprécié, mais alors pas du tout. Cela peut paraître mignon, ma réaction peut paraître disproportionner, mais servir de poubelle à un mec qui vient de se faire poser un lapin, je doute que beaucoup de filles aurait apprécié.

    D’autant plus que pour éviter d’être accostée par qui que ce soit, je m’étais habillée en conséquence, blouson large, jean informe et rangers, y’a quand même plus seyant, non ?

    On dit que la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres. On pourrait tout aussi bien dire que le harcèlement commence là où l’attention (verbale ou physique) n’est pas sollicitée.

    Voilà pour la petite histoire.
    Et je partage ton post, évidemment 🙂

    Maintenant, j’ai une technique imparable, du moins jusqu’à aujourd’hui : dès que je repère un gêneur, je le fixe avec un regard noir. A voir les « malheureux » s’arrêter net et passer leur chemin en déviant le regard, je me dis qu’il est assez efficace ce regard noir ^^

  • Lucie dit :

    Merci pour cet article !
    J’ai 16 ans, j’habite à Paris et je me suis malheureusement retrouvée dans tes propos. J’ai depuis longtemps abandonné la jupe : pas envie de supporter ça, pas prête à être regardée comme ça, pas envie d’entendre ça… Merci de continuer à mettre des jupes, de résister, parce qu’à travers ton article et tes tenues, tu défends indirectement toutes les filles comme moi qui n’ont pas envie d’être aguicheuse, mais qui voudraient juste pouvoir porter une jupe sans se faire embêter dans la rue. J’ai parfois l’impression que tout ce que je peux entendre ou voir ne vient que de mon esprit inquiet, mais lire ton témoignage est « rassurant » dans le sens où il me montre que non, je ne suis pas complètement folle. J’ai l’impression de ne pas être aussi libre que je devrais l’être. Évidemment tous les hommes ne sont pas comme ça, mais en attendant ce n’est pas eux que l’on rencontre dans la rue quand on se met en jupe.
    Merci de continuer à te battre, de résister afin que le statut de femme ne continue pas à être un fardeau.

  • Toto dit :

    Bonjour,
    Je viens de lire l’article (ainsi de regarder les reportages) et ça m’a fait penser à une amie qui est proche, qui m’a raconté que depuis qu’elle habite à Paris (depuis Septembre), elle m’a raconté qu’elle se faisait ploter dans le métro. Je me suis dis qu’elle dramatisait un peu les fait parce que elle a souvent été (convenablement) dragueuse et quelques fois, bah je la trouvais allumeuse et je me disais qu’un jour, elle aurait des problèmes avec ça. Que les mecs la prendrait pour une fille facile ou que les nanas, la prendrait pour une croqueuse d’homme (il n’en ait rien bien sur). Donc quand elle me parlait de plotage, bah, je me suis dis qu’elle était pas forcement innocente dans un sens et bien sur dans une certaines mesures.
    Mais il s’agit de mec qui se masturbe ou qui ont le barreau en se collant à vos fesse, mesdames, là, c’est une autres paires de manches (sans mauvais jeu de mot).
    En fait, je pense que la plupart des mec respectueux des femmes pensent que les mec reloux font parti du paysage que la femme doit se coltiner mais on se dit aussi que les demoiselles évincent rapidement ces subtils dragueurs (y a qu’à voir comment on se prend des râteau qu’on essaie de draguer, je parle bien sur de la drague peut-être maladroite mais toujours respectueuse).
    Des pervers sexuels, y en a toujours eu mais qu’ils agissent en public est plus que révoltant car cela veut dire que même dans un lieu public, ce n’est pas sûr pour la gente féminine.
    Pour en revenir à mon amie, elle n’a jamais eu ce genre de « soucis » quand elle habitait à Rennes et je n’aime pas stigmatisé les villes (Paris est une grande ville, mais ça n’en fait pas une ruche à pervers) donc est-ce-que je devrais faire quelque chose pour elle, moi qui suis extérieur à ça (oui, je suis mec et rare sont les femmes qui se colle à moi dans le métro en ayant le barreau) ? Si oui, quoi?

  • Mr Nobody dit :

    Histoire(s) bien raconté(s) : un fond grave pour une forme avenante. Contribuer à mettre ces problèmes (enfin) sur le devant de la scène d’une telle façon est extrêmement bienvenu.
    En tant qu’homme [même si au final on devrait se battre allègrement les rouleaux de cette différence…], j’apporte un point de vue « optimiste » : Il ne faut pas vivre dans la psychose ou la peur. La majorité (écrasante) des gens ne sont pas des abrutis finis et TOUS les hommes que je connais (ben oui forcément, on évolue dans sa sphère…) abhorre viscéralement les comportements inqualifiables que vous décrivez.
    Malheureusement, nous vivons dans des petites bulles et là où pour certain(e)s la situation est plutôt correcte, j’ai bien conscience qu’ailleurs, beaucoup reste à faire.
    Mais il faut à tout prix refuser de s’enfermer dans une forme de peur et créer un nouveau carcan qui viendrait s’ajouter au reste.

    De façon plus légère, je m’inscris en revanche en faux concernant la culture anglaise. Même s’il est vrai qu’à Londres la notion même d’exubérance n’existe pas, dans certains quartiers, ce qui fait que l’on vous traite de la même façon quelque que soit votre style, ce n’est pas nécessairement le cas ailleurs dans le pays. De plus, cela n’empêche absolument pas les attaques physiques que j’ai pu quotidiennement avoir la tristesse de constater au cours des années que j’y ai passé. Et surtout de voir à quel point la situation s’est dégradée au fil des ans.

    Se battre contre ce type de violences, c’est comme se battre contre n’importe quel type de violence : C’est intimidant, écoeurant, mais nécessaire.
    Toujours en Angleterre, j’ai eu à m’interposer physiquement pour protéger une jeune demoiselle (méchamment) prise à parti par un groupe (même si dans ce cas, bien que la violence sois injustifiable, alcoolisée c’est elle qui avait largement ouvert les hostilités – avec tout le cliché de la fêtarde anglaise dans toute sa splendeur, entourée de gens, gars comme filles, tout aussi beaufs).
    Sur le moment, cela m’avait semblé « normal », mais avec le recul, je me dis que le risque de se prendre une droite pour ça… En vaut largement la peine ! Après tout, dans le pire des cas, on se prend une mandale, même violente, mais ce n’est pas cher payé pour pouvoir ensuite se regarder dans le miroir en sachant qu’on a eu le courage de faire ce qui est juste.
    La vie est injuste, il faut être optimiste et bienveillant mais prêt à montrer les dents quand il le faut. Baisser la tête ce n’est que faire profil bas, c’est accepter sciemment qu’une telle situation est acceptable.

  • unmec dit :

    Bonjour/soir,

    J’ai lu avec attention cet article, que j’ai trouvé par hasard dans les « likes » d’une connaissance sur un réseau social.
    Après avoir vu les reportages et lu l’article (pas les commentaires, vous m’en excuserez ), je me rends compte que vous êtes sujettes à un type d’hacellement dont j’ignorais presque l’existance, car certes, on a déjà entendu des gens dire… « eh mad’moiselle » … mais je ne pensais pas que ça pouvait aller jusque là.
    Les gens comme ça ont vraiment un problème et ils donnent malheureusement une image de l’homme un peu… Erronée ,du moins pour la plupart (comme vous le dites vers la fin), et c’en est attristant, d’autant plus que vous êtes encore plus sensibles que nous (hommes) (car oui les hommes sont aussi sensibles) et cela vous affecte au plus profond, et j’aurais même envie de m’excuser pour ces gens…
    Quelque chose de bête, mais si ces gens disent que ça marche (déjà est ce vrai?) mais , certaines femmes veulent elles vraiment aller coucher avec un inconnu juste comme ça? C’est un peu une image que je ne connaissais pas de la femme (ma vision est peut être un peu archaïque (bien que je sois jeune) ). Mais vous payez pour ces quelques minettes , et c’est désolant.

    Mon commentaire ne sert à rien, mais je voulais vous faire part de mon ressenti face à cela, bonne continuation et gardez espoir !

  • Pablo dit :

    Je suis un homme et je vis à Londres.

    Je viens d’un paradis tropical et, francophone, j’aurais pu choisir Paris comme ville d’adoption… mais une semaine de l’autre côté de la manche a suffit à me convaincre.

    Le comportement trop généralisé des hommes à Paris, en France, est honteux, à vomir.

    Il ne s’agit ni d’un problème de d’origine, d’âge ou de religion puisque Londres et encore plus diverse et cosmopolite.

    Il ne s’agit pas d’un problème vestimentaire… les londoniennes ont peu de pudeur.

    C’est juste banalisé, accepté et du coup permis.

    Bravo à tout ceux et celles qui lèvent la voix contre ça.

    Bravo à toi!

  • Léa dit :

    Absolument entièrement d’accord avec ce post.

  • Lois dit :

    Ce que je trouve malheureux, au-delà des camps hommes/femmes ou l’égalité, c’est cette sorte de violence explosive du mec qui a pas tout compris au niveau du respect et de la meuf qui hurle si on lui adresse la parole dans la rue (je lis les réponses, toutes, je suis crevée, mais je suis heureuse que par dessus les trolls (j’ai lu le poste pour Bastien) il n’y a pas que « ouais, BIEN DIT », il y a ENFIN une construction dans les commentaires et dans chaque opinion.)

    Ce que je sais c’est que n’importe où en France je me fais carrément emmerder dès que je mets un pied dehors (même si je connais très bien Roubaix je trouve l’endroit assez calme par rapport à d’autres, donc rien d’ethnique là dedans, merci bien.) Et dès que je met une robe, j’ai l’impression que je vais me faire trancher la gorge par la première fille qui est avec son copain ou me faire sauter dessus par le premier couillon de tout âge.

    OUI, PARCE QU’IL N’Y A PAS QUE LES HOMMES. Il y a des femmes que je surnomme les bulledogs tellement qu’elles sont méchantes, vulgaire et violente dès quelle en voit une qui ne correspond pas a ses critères physiques, vestimentaires, etc… Surtout dès qu’il y a le port d’une jupe, ou quelque chose de moulant, quoi que ce soit quoi.
    C’est une sorte de morale partagé des plus démunie de pensée propre, une sorte de morale barbare moyen-âgeuse qui qualifie de « pute », « salope », « elle demande à se faire violer c’te pauv’ pute là » la première qui s’habille comme elle veut. Et ce ne sont pas que les hommes qui véhicule cette idée. C’est aussi ces… trucs là.
    (Je me demande même, si ce n’est pas à cause de ça que les mecs sont frustré. C’est parce que dès qu’ils voient du « jolie » c’est le feu d’artifice quoi. Mais c’est une remarque qui m’est propre et personnelle, je n’inclus personne là dedans)

    Enfin, je ne mets personne dans un panier. J’ai vécu dans pas mal d’endroits complètement différents (du Sud-ouest au Nord pas de Calais en passant par la Franche-Comté), mais cette même attitude que je dis « morale » revient à chaque fois. Une violence si exacerbé par les plus démunis de.. de quoi au juste ? Tout le monde a un cerveau – et je crois que c’est ça que je comprend le moins : le choix de toucher une personne ou pas, on l’a. Le choix d’insulter quelqu’un ou pas, on l’a. Alors pourquoi le faire ? Pourquoi vouloir « punir »?

    Je ne comprends pas des féminazis qui s’en prennent aux premiers hommes qui font l’allusion « pour rire » (« on ne peut rire de tout avec n’importe qui » Desproges) ou ces machos qui te descendent plus bas que terre parce que t’es qu’une fille (juste 8cm en moins en organe (et oui, les boules, on les as, peut importe qu’on les appelles ovaires ou nichons))

    Je suis pas humaniste, je suis féministe, dans l’idée que un jour il y aura l’égalité dans le respect d’autrui. Ce n’est pas parce que untel est comme ça, ou s’habille d’une façon qu’il faut absolument la dénigrer. Et qu’il n’y ait plus ces espères de foires pour être fière de je-ne-sais-quoi alors qu’ils sont parfaitement comme les autres. On ne peut pas aimer tout le monde, certes. Mais sauter sur des inconnus parce quoi ? Parce que rien du tout. Il n’y a aucune raison, de la part d’une femme ou d’un homme, d’une adolescente ou d’un adolescent de sauter sur la personne d’en face qu’il n’a jamais vu de sa vie juste pour punir le regard de travers, ou le bout de tissu qui ne leur plait pas.

    Sur ce, j’ai lu quelque part (au début) par rapport à Londres, je confirme, pas fait emmerdé une seule fois, j’y ai même pas pensé, jusqu’au jour où un mec m’a touché la cuisse par métro bondé et c’est excusé. J’aurai aimé ne pas avoir hallu de ce comportement, j’aurai aimé connaître le comportement respectueux comme une habitude.

    (Tous vos commentaires les gens, ça fait super plaisir, et Diglee, gégégégégé !)

  • Pauline dit :

    Bonjour Diglee, ton post est tout à fait édifiant ! Et il me permet de ne plus être simplement une lectrice de l’ombre !
    Aujourd’hui tu témoigne (comme tu le dis si bien), des choses qui nous agacent et nous affectent au QUOTIDIEN !
    Le problème même, si je puis dire, c’est que la « gente » masculine n’est pas assez consciente de tout cela. Après la parole ou l’acte en question, je rentre en furie à la maison, injuriant l’acteur de l’agression (alors que sur le moment présent, un mutisme m’a – je ne sais comment- envahit).
    A ce moment là, mon homme est conscient du sentiment qui m’habite, mais passé ma colère, il a comme tout oublié. Et, le PIRE, c’est qu’une fois ressorti, c’est comme s’il ne me croyait pas, ou plutôt qu’il ne mesurait pas l’ampleur du problème puisque… à son bras, devinez qui est subitement envahit de mutisme ?!

  • Agnès dit :

    Merci enfin quelqu’un qui en parle bien !
    J’ai 17 ans et avec mes amis on aime bien sortir dans Paris et on a été choqué par le comportemntdes hommes tellementqu’on en a eu marre nous avons ecourter notre soir pour nous refugier dans un petit café mais surtout pas en terasse car on avait sincèrement peur et même dans le métro pour rentrer chez nous deux mec nous suivait et rigolais de nous voir nous dépêcher ! C’etait vraiment on se sentait comme des morceaux viande! Alors qu’on était en jean et des vestes Enfin bon c’est vraiment important d’en parler car c’est du n’importe quoi et ça fait peur… Alors Merci

  • seb dit :

    En fait en tant que couple gay qui reçoit des insultes parce que main dans la main en pleine rue c’est pas si grave … Une femme vit ça tous les jours … Merde #chochotte 🙂 bel article bien illustré

  • NicolasH dit :

    Indigne-toi, indignez-vous, il se passe effectivement quelque chose de grave. Je suis un homme et tu ne peux pas savoir à quel point ce harcelement de rue me choque, et m’indigne. J’ai connu les humilitions et les agressions de mes amies et copines, parfois meme devant moi. J’ai souvent connu les bagarres, parfois le sang et quelques fois l’hopital. Je le reconnais, j’ai fini par craquer et j’ai quitté le navire. Depuis je vis au Canada, et rien de tout cela n’existe ici. Les filles rentrent seules chez elle, elles portent des tenues légeres si elles en ont envie et les garçons ne se retournent pas, ça leur parait irrespectueux. Non ce n’est pas le monde des bisounours, c’est juste un monde normal.
    Je m’indigne certes de loin, un peu lachement, mais je m’indigne quand meme pour ce que les femmes supportent en France et en Belgique.

  • Loan Souvannavong dit :

    Pour soutenir la position de Diglee, voici le début d’un poème que je suis en train d’écrire, dont le thème est le point de départ de tous les harcèlements : le regard… Ne pas se fier aux deux premières strophes : elles prennent leur sens avec les deux suivantes 😉

    Svelte, sublimant de son magnifique apprêt
    Ses formes qui courbent un coin de Rivoli…
    Mais ses yeux orgueilleux – l’on ne s’y fie qu’après –
    Démystifient le rêve, qui dérive au lit
    Du dégoût.

    Car tout en elle feint d’inspirer le désir.
    Pourtant, ses talons hautains tremblent du dédain
    Fuyant que son regard transpire, et me déchirent
    l’envie de lui sourire à la fin du quatrain.
    – La parisienne.

    ***

    Tantôt esthète, râlant railleur, ou feignant
    L’innocence, ses yeux lubriques trahissent
    L’indécence sous cet air pieux. Et c’est peignant
    le corps qu’il en oublie la femme : son office
    Gâche tout.

    Car son désir est tel, qu’elle fait sacrifice
    De ses envies pour fuir, sentinelle éplorée
    Assaillie de tous bords et de tous orifices,
    La saillie qu’autrement il entend imposer.
    – Le parisien.

    Signé : un parisien qui se dégoûte parfois lui-même 😉

  • MoiCamembertPrésident dit :

    Bonjour,
    Je suis un homme et je tiens à vous sensibiliser sur le post de Gliwen (02. juin, 2014 à 18 h 51 min).

    Mon point de vue est identique. Ok il y a des relous, mais ne rendons pas ce monde déjà très égocentrique encore pire.
    Dans le reportage montré plus haut, ce qui m’a surtout choqué, c’est que des hommes affrontant leur timidité en lâchant un ptit « Vous êtes belle » sont considérés comme des prédateurs sexuels vulgaires…
    Oui une belle rencontre peut se faire dans la rue.
    Non les hommes ne sont pas tous des monstres.

    A vous de faire le tri entre le relou et le courageux, mais merci de ne pas nous éloigner les sexes davantage. Ils le sont bien assez en ces temps… « modernes »…

  • Sarah dit :

    Hello,
    ce post m’a fait un peu l’effet d’une douche froide.
    j’ai été élevée à Lyon par une maman angoissée que quelque chose m’arrive. Alors les précautions d’usage je les multipliais par 2 ou 3… Pour moi quand je me faisais emmerder dans la rue ça me faisait comme une sonnette d’alarme du genre « tu t’es trop pomponnée » « ah, la jupe vaut mieux éviter dans ce quartier » « le rouge à lèvre tu oublies avec cette tenue »…
    Les lourdeurs des hommes étaient mon barometre.
    Un jour j’ai quand même fini par me faire agresser, alors que detail important j’étais en jean gros manteau cheveux mouillés pas de maquillage groos pull. (oui bon ya des jours sans).
    Le seul truc que ma mère ait trouvé à dire en l’apprenant et en voyant la non sexy attitude de ma tenue c’est « tu as dû faire quelque chose pour le provoquer… peut être que tu as souri »….

    voilà alors pour moi la vie à Lyon c’était limite survet, cheveux attachés et no make up
    j’ai découvert la vie, la vraie à Paris où JAMAIS personne n’a osé me faire xxxx. vivre à Pigalle ça a du bon!

    là je me reveille à 30 piges à Lyon habillée en nonne et me sentant con derrière mon ordinateur de n’avoir pas compris plus tôt que de ne pas se faire emmerder dans la rue est un droit même une évidence et non pas une conséquence de montrer notre féminité.

    merci

  • Zède dit :

    Salut !

    Découvrant par hasard à la fois de la BD et un blog au ton cordial, je voudrais apporter ma p’tite pierre à la discussion.
    Meuf de 26 ans, vivant à Paris depuis 2 ans, comme tant d’autres. Mais contrairement à beaucoup, beaucoup de filles, qui rapportent des choses que je trouve horrifiantes de violence, le harcèlement de rue n’est pas du tout mon quotidien. C’est un truc qui ne m’arrive qu’exceptionnellement et qui n’a jamais dépassé le stade de la provoc verbale (à quoi je réponds toujours des menaces dissuasives). On est d’accord, c’est déjà trop.
    NON le harcèlement de rue n’est pas normal et ne doit pas être accepté comme une fatalité. Il faudrait découvrir quels sont les mécanismes à l’oeuvre là-dedans : ai-je simplement eu de la « chance » (si on peut seulement considérer que ne pas se faire agresser est une « chance » plutôt que la norme) ?
    OUI la rue est à nous toutes et nous n’avons pas à la craindre. Hauts les coeurs !

  • Nt dit :

    Je susi un mec et j’ai subi des attouchements notammant sexuels et personne ne ma plaint car suis un mec et ne plus je suis celibataire et jen souffre

  • Jimmy dit :

    Bravo pour ton blog, bien sympa et plein de courage. Ne prenant pas les transports et allant peu sur Paris, j’ai « découvert » l’ampleur du pb dans un reportage où une journaliste s’est elle même jetée dans l’arène, au milieu des ces bêtes: des mecs qui s’imaginent peut être être des Don Juans, ou qui s’imaginent pouvoir… Enfin bref, qui peut savoir ce qu’ils ont dans le crâne … Pouaaaah! des comportements à gerber et que je trouve choquant pour ma part. Quand j’imagine que ça peut être ma femme ou mes filles (papa de deux filles encore trop jeunes pour se balader dans la rue… Heureusement, elles ont encore un peu de répis, mais c’est triste de savoir ce qu’elles risquent) ça me fout hors de moi! Quels comportements irrespectueux, à se demander comment en est on arrivé à ce stade de manque de respect, même si j’en ai une vague idée: l’immobilisme de tous les témoins de telles scènes, bridés par la peur des représailles, mais si tout le monde se révolte en assistant à ça, « 1+1 plus tous ceux qui le veulent… » ça peut changer!
    Courages les filles! Sachez toutefois qu’il y a des mecs de votre côté!

  • Carine dit :

    Merci pour ton article,

    J’ai 16 ans et après m’être coltiné dans le RER un quinquagénaire se masturbant durant plus d’une heure sur moi puis éjaculer à 5 cm de mon genou (sans que j’ose lever le petit doigt, abasourdie et terrifiée que j’étais), puis rencontrer cet homme à l’air sympathique (naïve que j’étais) qui en sortant du train a vécu un fantasme masochiste sur moi et qui a exigé que je lui suce la bite puis en me proposant beaucoup d’argent pour me sodomiser et lui être totalement soumise (je me suis débattu et j’ai refusé, ne vous inquiétez pas), je crois qu’il est tant de rééduquer ces hommes.

    Je fut d’un naturel très amical et aujourd’hui cela me blesse d’avoir peur de mes congénères. Je ne suis même pas très jolie, alors je n’ose pas imaginer comment vivent celles qui le sont. Peut-être une campagne de publicité à mettre dans les trains, comme des affiches s’adressant directement à toutes les potentielles victimes décourageraient ces gens là. Ou alors une affiche qui où des animaux de la jungle les représenteraient, car oui, il me font vraiment penser à des animaux.

    Je crois qu’il faut réaprendre aux garçons à respecter les filles, et à éprouver de l’empathie pour les autres.

    Des idées ?

    Carine

  • Barney dit :

    Mesdames,
    Je compatis je pense que tout cela vient de la merde que l on voit dans certaines télé réalité on apprends aux jeunes a chasser et non a charmer. La classe avoir de la classe du style savoir parler charmer faire rire …rire les humoristes en font des sketch mais ils devraient en faire un qui s appel t as pas honte ? et si cé tais ta mere ta soeur ta fille ou ta cousine ?
    Bref je ne suis pas un héros mais un homme je ne laisserais pas faire et je vous soutiens !!!
    Barney

  • Pierrot dit :

    Tout est dit, que ce soit dans l’article ou les commentaires donc je m’associe simplement au geste.

    Nous les mecs, on peut comme tout le monde avoir nos pulsions voir être morts de faim certaines périodes mais, RIEN ne justifie un comportement de sauvage dans la rue ou des remarques injurieuses!
    Et pire qu’un bourrin qui craque, c’est un bourrin qui ose rejeter la faute sur sa victime.

    PS: Et ta licorne, elle est trop charmante, wouech ! Sissi !

  • Paloma dit :

    Juste aujourd’hui, en marchant dans Lyon, avec tous les regards tournés vers moi, je me suis surprise à penser « Plus jamais de robe jambes nues ». Et puis j’ai lu ton article. Il tombe à pic, comme on dit !

  • nazdaq dit :

    BAH ALORS METS PAS DE JUPE ET CEST TOUT BORDEL!!!!

  • SIANEVIL dit :

    Suite à cette note sur le « harcèlement de rue », je me pose une question.

    – Est ce que proposer à une inconnue d’aller boire un verre, est du harcèlement ?

    Je prend en exemple un type que je connais bien, « moi » il y’a cette femme qui passe tous les jours devant mon lieu de travail, et j’avoue qu’elle m’interpelle, mais est ce que lui proposer de boire un verre est réellement un harcèlement ? Insister suite à un refus, ou lui demander de manière agressive, la question ne se pose pas, c’est juste impensable.

    Mais doit on avoir peur d’aborder une personne qui nous plait ? Doit on vraiment arrêter d’oser parler à une personne qui nous plait, homme ou femme, par peur d’être ce fameux harceleur de rue.

    J’avoue que cette idée me met mal à l’aise, car jamais je ne souhaiterais « blesser » ou « vexer », ou ne serait ce que  » déranger » une personne. Mais dans ce cas là comment savoir comment la personne recevra cette approche ?

    Je préfère préciser en prévention d’éventuels retours costauds, que je ne conçois pas d’aborder une personne de manière agressive, ou insistante, et encore moins d’entreprendre un contact physique à son insu. Je suis à 100% en accord avec l’article.

    Je me demande juste … comment on fait du coup ?

     » Bonjour, excusez moi de vous déranger … mais vous passez devant mon lieu de travail régulièrement, et vous m’intriguez, pourrait on boire un café pour discuter ?  »

    Après ce post, j’ai l’impression que la phrase veut dire :

    -Bonjour, excusez moi de vous déranger / je suis encore un de ses gros lourds

    -vous passez devant mon lieu de travail régulièrement / je t’observe tous les jours ! ah ah ah attention à toi.

    -vous m’intriguez / je veux de baiser !!

    -pourrait on boire un café pour discuter ? / TOUT DE SUITE !!! TE BAISER !!!

    Voilà c’est tout … je me sens mal à l’aise du coup.

  • Laura dit :

    Je fais mes études à Paris et je suis victime assez fréquemment d’insultes, de sifflement ou autres gestes déplacés.
    Je me suis reconnue dans le passage sur la jupe, car oui, par épuisement sans doute j’ai capitulé et je n’en suis pas forcément fière. Il m’arrive d’avoir de la répartie mais ce n’est pas toujours évident- n’étant pas de nature très téméraire… Enfin voilà.

    Je connaissais les quelques reportages citer et je trouve cette situation très inquiétante. L’image de la femme véhiculée par quelques inconscients (et sûrement due à un certain mode de vie de notre société) est intolérable. Cela ne peut continuer.

    Alors merci Diglee pour cet article, pour m’avoir permis de trouver de soutien auprès de ton blog et de ceux que j’ai pu découvrir à travers l’article. Merci encore mille fois. Vous dites votre démarche maladroite, moi je la trouve courageuse et naturelle. Je ne cesse de relire cet article pour retrouver confiance en moi.

    Je suis bien décidée à faire entendre nos voies à toutes !! Encore MERCI Diglee 🙂 🙂

    Je ressors la jupe avec fierté !

  • Anouk dit :

    Un grand MERCI pour ce post, qui m’a permis de prendre conscience des choses.
    Comme toi, j’ai longtemps banalisé le harcèlement de rue, n’osant pas envoyer balader les pervers et les lourds, je leur répondais gentiment (sûrement par peur de me prendre une droite)…

    Je réalise maintenant que cette attitude n’est PAS NORMALE, et qu’il ne faut pas se laisser faire, ni se laisser terroriser.
    J’ai une grosse prise de conscience sur l’importance d’agir (grâce à ton post notamment et à l’émission cam clash vue récemment) en tant que témoin ou en tant que victime.

    Mais dans la pratique, la peur peut avoir pour effet de paralyser… pas toujours évident d »avoir de la répartie face à des monstres vulgaires (que ça soit dans leurs paroles ou dans les gestes) !
    Mais au moins, je réalise qu’il faut agir, et j’essayerai de ne plus me laisser traiter de la sorte et de soutenir les femmes qui en sont victimes devant moi.

    Merci pour ce post et bonne soirée !
    bises 🙂

  • Rainbow dit :

    Haaalléluia !!

    Je subis ce genre de choses depuis la sixième (et j’ai 23 ans, donc ça dure depuis longtemps quand même) et je n’ai jamais vraiment osé en parler, ni même faire de griffonnages sur mon blog, je me disais après les petits croquis préliminaires « ouais, ils vont penser que j’abuse » « Je râle peut être pour pas grand chose », et généralement, mon propre père me sort que si je n’arrête pas de me faire accoster comme ça, c’est parce que je suis belle et que râler quand ça m’arrive, ça revenait à me plaindre d’être belle. Cet article m’a donné le courage de remonter mes manches, garder mes jupes et mes shorts, et d’enfin faire une note de blog à ce sujet, histoire de raconter les trucs les plus choquants/flippants que j’ai vécu à ce sujet. Je posterais le lien ici dans un commentaire d’ici une semaine sans doute.

  • Beu dit :

    Ouuuuah !
    J’étais choqué déjà du comportement de certaines personnes envers la gente féminine mais imaginé à ce point là, jamais! C’est dingue les agressions subies mais surtout aussi répétées!
    En tout cas très beau témoignage qui permet de faire prendre conscience de l’ampleur du machisme (?) je sais pas là c’est surtout immoral, sans respect, c’est une question d’éducation ou de valeurs je pense, enfin tout ce qui se perd, remplacés par une société abrutissante qui veut qu’on est tous, tout de suite.
    Dommage que vous en fassiez les frais peut-être que le changement passera par des libéralistes telles que vous.
    Enfin j’espère qu’on attendra pas jusque là.. Comme dit l’adage « L’Homme est un loup pour l’Homme », mais alors pour la femme c’est quel type de prédateurs o.O?
    En tout cas bon courage and keep going !

  • Jess dit :

    🙂
    merci pour ce post !!
    J’ai personnellement été harcelé plusieurs (plein, trop… d’ailleurs une fois est déjà trop !!!) fois.
    Une petite technique les filles si vous ne vous trouvez pas toute seule, c’est d’humilier le mec. Je raconte :dans le rer, un gars qui, me regardant, me fais de drôles de trucs avec sa langue dégueu !!! bref pas cool… j’ai eu peur qu’il me suive, ou autre (notamment ayant eu une copine qui s’est faite touchée par un porc devant tout le monde dans le rer sans que personne ne dise rien….donc je n’étais pas rassurée, malgré le monde dans la rame….). Du oup, j’ai eu un reflexe sorti de nulle part : je le pointe du doigt en rigolant fort, les gens se tournent vers lui(comprennent peut être rien, le mec, surpris a stoppé son jeu de langue) ; le gars, rouge de honte, a changé de rame à la station suivante 🙂

    Autre histoire : une fille se faisait emmerdée par un gars (haut comme trois pommes). Je m’en rends compte, aide la fille (pas très grande non plus, et j’ai l’avantage d’être grande et du coup, malgré que je sois plutôt jolie, emmerdée parce peut être plus intimidante, peut être) en disant au gars en gros qu’il fait chier. Le gars, voyant qu’on était maintenant deux contre lui, pars (n’oubliant pas de dire à la fille « de toute façon, t’es poilue des bras…. engendrant un éclat de rire de notre part, insulte tellement inattendue !!!). C’était à st-lazare, métro 13, le quai bondé !!! toutes les deux, on a juste gueulé du manque de réactivité (lâcheté???!!) des autres personnes sur le quai….qui dans le métro ont juste baissé les yeux…(donc moral : de nuit seule, de jour entourée d’inconnus, c’est la même chose, malheureusement)

  • Barth dit :

    Effectivement il y a bien une bonne portion de gros porcs en France malheureusement.
    Perso je suis un homme, et les gens diront ce qu’ils voudront, une phrase comme « je peux vous offrir un verre », ou « puis-je vous inviter à prendre un café? » ne doit pas systématiquement être pris du harcèlement!
    Bon, si c’est un gros relou avec les cheveux collants de gels, les grosses lunettes D&G de contrefaçon et le col de son faux paulo Lacoste relevé que te la fait en mode « Hé j’peux t’offrir un jus d’pamp’mousse mam’zelle? » Cherchez pas plus loin, lui il veut juste vous baiser (sans offense mesdemoiselles bien entendu). Mais si c’est juste un garçon qui vous a adressé un regard assez éberlué quand vous l’avez croisé, c’est juste un parmi les milliers de gentils nigauds que nous représentons qui veulent simplement mieux connaître une belle femme, et tenter sa chance à la manière d’un gentleman, ce qui est tout à son honneur selon moi.

    Ensuite j’avoue que le petit comic n’as pas tort, quand on a un flagrant délit sous les yeux, on a vraiment peur de faire une bourde (vécu), donc le temps qu’on analyse la situation, soit la fille à déjà pété un câble, et là si t’interviens tu passes juste pour le mec qui fait genre « ouaaaaiis j’suis trop avec toi! Bon maintenant que je t’ai défendue on baise? » Ou alors il s’agit bien d’un couple (un peu glauque il est vrai, on a pas idée de tripoter sa copine en public! ‘fin bon je digresse)

    Tout ça pour vous dire mesdemoiselles qu’il reste du bon dans les hommes, que nous ne sommes pas des tous des machines avides de sexe (et puis ça nous arrive de nous faire harceler nous aussi! Si si je vous assure, ça m’est déjà arrivé, et ça met autant mal à l’aise que pour vous!), et que si un de ces grognards avec un cervelet rabougri qui pense avec la braguette vous menace parce que vous avez rejeté ses avances dégueulasses, rappelez vous que votre genou est une arme mortelle placée pile poil en ligne de mire pour mettre le plus baraqué des malabars décervelés à terre pour une bonne vingtaine de minutes! 😉

  • Rach'elle dit :

    FEEL FREE WITH MY SKIRT !!!

  • Jess dit :

    (heu je voulais dire l’avantage d’être moins emmerdée, bien sûr)

  • Anaïs dit :

    Merci Diglee pour ce témoignage ! Le débat a été en quelques sortes relancé la semaine dernière avec CamClash et c’est grâce à ce genre de docu et d’articles comme le tien que les mentalités évolueront (je l’espère !), il ne faut plus avoir peur de dire non, plus avoir peur d’être ce que l’on veut être, ne plus avoir peur de vivre librement, tout simplement.
    Bises !
    ( PS : rien à voir ! mais on s’était contacté par mp sur FB il y a 2 mois je te demandais pour faire un article sur toi, je me demande si tu l’as vu 🙂 http://wp.me/p4xfQM-1x
    à bientôt ! )
    (PS n° 2 : mais je croyais que tu n’aimais plus les licornes ? 😀 🙂 )

  • Nathan dit :

    Alors, plusieurs réactions.
    D’abord, je pense que « Vous êtes bien charmante » et « Bonjour beauté », ça tient plus de l’approche (maladroite) que du harcélement. Pour les autres bulles, je suis d’accord que ce n’est pas vraiment acceptable.
    Je ne remettrais pas une couche sur le fait que c’est mal, tout ca, d’autres le font mieux que moi.
    Je transmettrais juste un message, dont je laisserais le sérieux à votre appréciation, et qui s’adressent aux hommes qui exercent ce genre de pratiques peu galantes.

    Messieurs, la vue d’une jupe en été a un je ne sais quoi de réjouissant dans nos coeurs, vous le savez bien. Mais avec votre comportement, on est en droit de se demander si vous réflechissez à vos propres intêrets. Voulez vous la disparition des jupes en été, et la rigidification des codes sexuels déjà bien mis à mal par notre héritage judéochretien, alors même que tant d’entre vous se plaigne de femmes qui ne veulent pas de vous?
    Dans votre interêt, laissez ces demoiselles se vêtir comme elles le veulent et coucher avec qui bon leur semble sans porter jugement sur elle (si ce n’est sur leur forme physique dans les cas extremes).
    Tout le monde sera gagnant. Sur tous les points.

    Nathan

  • OliviaWaldorf dit :

    Au final quand je repense à cette histoire je me dis que c’est une question d’éducation, d’éducation Française.
    On fait BEAUCOUP de choses qui pérénisent la culpabilité de la féminité, on APPREND aux filles à ne pas se faire violer. Rien que cette phrase pose problème: on apprend à la femme qu’elle est la cause du viol et donc qu’elle en détient la solution. On encourage les hommes à croire que la faute en revient à leurs hormones et à la fille en face, ses vêtements, ses cheveux, son attitude, son apparence, tout, une fille semble être n’importe quelle fille, n’importe quelle bonasse qu’on peut peloter comme un joujou sexuel … Le vrai problème, dans ce cas, c’est qu’on n’a jamais fait culpabiliser un mec pour des comprtements qui dépassaient la mesure et qu’il l’a pris pour acquis.
    Le meilleur exemple reste celui d’un homme politique qui s’est élégamment fait surnommer d’ « homme à femmes » alors qu’il était accusé de viol et précédé d’une réputation (là encore très élégamment renommée) de « courreur ». En gros c’est NORMAL, un homme est un homme et une femme est sa femme, son joujou. Une femme qui se fait violer devait forcément faire chahuter les hormones de monsieur en face, amateur en la matière =)
    Je veux croire que beaucoup d’hommes ont conscience du problème, mais rien qu’en lisant les commentaires, ce problème les emmerde simplement parce que ça concerne une future mère et une compagne de tous les jours. Bref, pas parce qu’elles sont des êtres humains et disposent des même droits qu’eux: celui au respect.
    Ces incidents du quotidiens sont tellement banals et séculaires qu’on n’en parle plus qu’entre filles parce que, oui, les hommes finissent par tous se ressembler, et oui on devient toutes très méfiantes, élevées dans cette ambiance machiste de l’homme seigneur et maître qui pense avec ses hormones, oui on a fini par tous vous cataloguer parce qu’on se sent nous même toutes répertoriées à la page « porn » de votre cerveau.
    Oui on en a marre, oui on a peur, oh que oui on est en colère parce qu’excédées.
    Non ça ne nous amuse pas de devoir tous les jours penser notre tenue en fonction du respect qu’elle va nous valoir de la part de nos paires. Non on n’a pas envie de tirer la tronche tous les jours ou de devenir parano à force de vivre dans la terreur de l’inconnu que nous ont enseigné nos parents, seule méthode préventive effective en France.
    GROS ras-le-bol de me faire tacler d’hystérique quand je suis dans mon bon droit de réclamer la paix , l’égalité et le respect!
    Et oui je suis une femme excédée, et oui messieurs, il faut vous armer de self-control!
    Quant à ce dialogue qui se banalise chez les jeunes filles, j’ai juste envie de dire … *fatigue* tout un travail à reprendre et à transmettre.
    Respectons-nous d’abord, faisons bloc et le message passera chez les mecs, on ne pourra pas feindre de ne pas l’avoir entendu.
    (Et désolée pour les fautes il est tard …)

  • Doris dit :

    Remarque d’un collègue : c’est gonflant ces filles prétentieuses qui savent qu’elles sont jolies et qui font la gueule, hautaines.
    Ma réponse : si on sourit et qu’on a l’air aimable on se fait emmerder trois fois plus. Donc je te confirme perso, des que je sors je mets mon masque de « si tu me parles, je te bouffe » !
    …. Il n’a pas eu l’air persuadé que pour nous c’est un sentiment d’agression permanente.

    La remarque qui m’a le plus marquée ( en dehors des habituels « t’es bonne » et autres délicatesses auxquelles je réponds de façon fort peu féminine et élégante) : « un ptit cunilingus au miel princesse » …. Je lui ai expliqué deux ou trois trucs sur ma façon de voir les choses, alors que ma copine me tirait par le bras de peur que sa tourne mal.

    Du coup, quand je sors je suis en mode « Walkyrie » et c’est navrant d’être en permanence sur la défensive. En plus, le gentil gars qui te trouves sincèrement jolie et qui cherche maladroitement à tenter sa chance en toute sincérité, se fait rembarrer car mis dans le même sac que les autres malades.

    Comment faire avancer les choses je ne sais pas, mais à cause de cette obligation de se protéger de ces agressions quotidiennes, j’ai peut être dit à mon prince charmant d’aller jouer ailleurs …..

  • Kevin dit :

    Un autre problème qu’engendre tout ça, c’est l’insécurité systématique qu’éprouve les femmes vis-à-vis des hommes. à l’heure actuelle, tu ne peux plus approcher une fille pour lui demander un simple renseignement sans qu’elle s’apprête à t’envoyer son sac dans la figure. Je me suis déjà fait ignorer ou insulter sans raison. Et même si on parle de complimenter une fille, sans aller dans l’harcèlement, en lui faisant remarquer qu’elle est jolie. La réaction est directement négative, voir violente… Voilà où ça nous mène les médias populaires ! Le sexe est une promesse que l’ont fait à tout vas, la récompense ultime de tout effort. C’est le message que nous fait passer les publicité et les moeurs de notre société. Le combat doit se faire à la base du problème, dans la lutte contre les médias et dans l’éducation que l’on donne aux futures générations. Car même si le sexe ne doit pas être diabolisé, en aucun cas il ne doit être un objectif, un but, une récompense.

    Tout ça pour dire que j’en ai marre de vivre dans un monde où tout le monde à peur de tout le monde. Je n’ai pas envie de porter une étiquette sur mon front disant :  » je ne suis pas un obsédé « , et de toute manière je suis sûre que ça n’arrangerait rien. Et j’en ai marre de voir les gens se faire agresser, violer, tuer, uniquement parce que les médias et les religions créent des gens frustrés.

  • Moon dit :

    J’ajoute ma petite pierre à l’édifice… Tout d’abord MERCI pour ce post émouvant et juste. MERCI de contribuer à l’éveil des consciences.
    Quant à mon expérience perso, c’est simple : j’ai cru pendant des années être agoraphobe, je me suis fait traiter pour ça, jusqu’à réaliser que non j’avais pas peur des foules, « juste » du harcèlement constant que je vis depuis que j’ai des formes, c’est à dire depuis 17 ans. J’ai mal.
    Heureusement que tous les hommes ne sont pas comme ça, mon conjoint est un vrai défenseur de l’égalité des sexes et se comporte en tant que tel dans toutes les situations. Mais malgré ça, pour moi, ho

  • Moon dit :

    Oops, fausse manipulation avec mon téléphone ! Je voulais dire, malgré ça pour moi un homme dans un espace public (rue, bar, bus….) = gros danger potentiel.

  • Rei-hina dit :

    encore une fois, c’est bien de témoigner, alors merci 🙂

  • Sarah dit :

    Je m’appelle Sarah, et je me suis malheureusement reconnue dans plusieurs situations que tu abordes.
    Je me suis faite siffler, beaucoup. On m’a même mis une main au cul une fois, et à 15 ans à l’époque je ne sais pas comment j’ai pu trouver le courage de lui hurler dessus de manière a ce que tout le monde le regarde comme le sale pervers irrespectueux qu’il était. Ce fut la seule fois où j’ai osé l’ouvrir.
    Ce harcèlement est tellement banal qu’il l’est devenu pour moi aussi, malheureusement. J’ai occulté l’incident de la main aux fesses et ai fini par me faire une raison; certains mecs sont des porcs, point.
    Ce post m’a fait changer d’avis sur la question : ce n’est PAS quelque chose de normal. J’en suis même révoltée maintenant alors qu’il y a seulement quelques heures, j’y étais indifférente.
    J’ai partagé ton article sur Facebook, 3 personnes l’ont partagé. Ça ne semble pas être grand chose, mais pour moi, c’est énorme. Les gens lisent, percutent, diffusent. Et parmi ces 3 partages, 2 étaient par des hommes!
    Terminé l’époque où je ferme ma gueule. J’ai le droit de vivre dans les respect, comme nous toutes. Et ce droit, je ne me gênerait plus pour le faire valoir.
    Merci, merci à toi de m’avoir ouvert les yeux.

  • Mathieu dit :

    Pour ceux qui veulent creuser le sujet de la jupe, cela fait même partie d’un domaine scientifique : le confort thermique, avec sa propre unité : le « clo » (capacité d’une tenue vestimentaire à retenir la chaleur)

    Donc à ceux qui sont toujours pas convaincus… m’enfin peut-être trop idiots pour ça…

    C’est ce qui est intéressant dans le blog ProjetsCrocodiles. Une case y explique : « l’éducation du harceleur n’est pas la priorité ».
    La priorité, c’est d’abord de l’empêcher de nuire, pas d’argumenter avec lui.
    D’autant plus que l’harceleur a souvent un comportement de « troll », avec toute la mauvaise foi du monde. Argumenter avec un harceleur, c’est s’exposer à des énervements inutile.
    Parfois, afficher une présence marquée (se placer fermement entre l’agresseur et l’agressée sans dire le moindre mot) est bien plus efficace que 1000 discours.

  • Sophie dit :

    Le harcèlement de rue me fait tellement peur, surtout depuis que moi aussi je me suis fait agresser. Et je sais pas du tout comment combattre ça au quotidien, surtout quand on a un attardé profond en face de soi auquel il est absolument impossible de faire comprendre quoi que ce soit..

  • LDF dit :

    Bonjour (enfin bonsoir) Je viens apporter deux témoignagnes qui, il me semble, devraient t’intéressé. Ces deux témoignages, je les ai vécus en moins d’un an d’intervalle. (je suis un homme au fait)

    1. Aujourd’hui (enfin hier vu qu’il est tard) en allant acheter une BD, je sort d’un parking. une femme sort également mais se trouve juste devant moi. une fois dehors, un jeune homme la siffle copieusement et la traite de salope, elle lui fait un doigt d’honneur, visiblement très énervée. L’homme énervé commence à aller vers elle et à l’insulter copieusement. Je me suis interposé en commençant à parler très fort pour attirer l’attention. Le mec hésite, puis se casse en la traitant de moche. La fille m’a présenté ses excuses. Je lui ai demandé de quoi elle s’excusait. Devant son silence, je lui ai dit de tenir le coup et de ne pas baisser sa garde fasse à des connards pareil.

    2. Un soir, je me suis retrouvé par un hasard complet sur un parking en plein air (j’avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite). Il était 22h, il faisait bien sombre. Je vois 2 individus qui rattrapent une nana, un qui la tient, un autre qui lui arrache des trucs, sans doute ses vêtements. Je met les pleins phares, je klaxone et je fonce vers eux à fond. Arrivé à leur hauteur je leur fonce dessus en hurlant. Les deux hommes lachent la demoiselle et s’enfuient. Je donne ma veste à la jeune fille qui était seins nus (vêtements en lambeaux au sol) je lui dit d’appeler la police (en lui tendant mon téléphone) tout en l’emmenant au commissariat. Elle ne décroche pas un mot (tu m’étonnes) de tout le voyage. Les policier la prennent en charge, enregistre mon témoignage un peu flou (confusion et adrénaline) puis je commence à sortir, elle me décroche un merci, fin de l’histoire je l’ai jamais revue. SAUF QUE d’après environ la moitié des hommes à qui j’ai raconté ce témoignage m’on dit que j’aurais du lui donner mon numéro.
    J’en suis venu pendant un temps à me demander si j’aurais du le faire, mais après, pourquoi faire ? Cette fille, je la connais pas, et puis j’aurais pris la place de ces agresseurs (dans une mesure bien inférieur, certe), puis j’ai compris qu’en restant anonyme, lui montrer que je n’était pas quelqu’un mais un individu anonyme, je lui ai montré que ce n’était pas un individu qui l’avais sauvé, mais simplement un membre de cette foule qui veut que les femmes et les hommes soient égaux. Je lui ai montré qu’il existe des gens qui ne lui veulent pas du mal.

    Je ne sais pas si je suis quelqu’un de différent des hommes normaux, même avant d’être en couple, je ne trouvais pas gout à regarder le cul des nanas que mes collègues du supermarché me conseillaient de mater. Quand je dit que je trouve pas une femme à mon gout, on me répondait soit que j’étais gay, soit que je devait mieux regarder son cul… J’avoue qu’avant de vivre ça je n’avait pas conscience de ce problème tout simplement parce que… Pour moi ce n’est PAS normal. Pour moi, il n’est pas normal de mater le cul des nanas, ni de les siffler, ou de les aborder. Les seuls cas où je les aborde, c’est pour proposer des portraits gratuits puis laisser ma carte de dessinateur pour que les femmes et les hommes (oui je fais pas que les femmes en portraits hein !) puissent repartir en s’étant fait accosté d’une façon, pour une fois, agréable.

    PS : j’habite pas en Banlieu Parisiène, j’habite à Annecy, qui est une ville putain de friquée…

  • Salut, moi je veux dire que je suis un homme actuellement à l’étranger et que j’ai conscience du problème et que je suis aussi choqué que toi. J’ai faillit me faire casser la gueule en m’interposant dans le métro pour aider une demoiselle. Deux fois.

    Le pire c’est que si on essaye de séduire une jeune femme (en y mettant les formes, avec respects et sans insistance dans un lieu propice (fete chez des amis, comptoir de bar): on va dire, à l’ancienne) on se fait envoyer chier comme si on était un violeur en série. C’est même devenu un genre de jeu pervers de parisien de dire aux filles en préambule qu’on est pas intéressé par elles pour pas les effrayer voir feindre d’être gay (ya plus que ca comme manière de séduire à Paris, avec peut être Internet: feindre l’ininterret).

    Au final ça crée une ambiance malsaine de guerre des sexes et de frustrations qui alimente la tension et les comportements nazes de pauvres types… Mais bon tant qu’on continuera à filer 2 ans et demi aux violeurs collectifs comme à Fontenay récemment ca risque pas de changer.

    Ce qui crée cette ambiance lourde c’est l’impunité quasi-totale.et le sexisme ambiant. Ca et la complaisance envers certaines cultures qui ne voient pas le problème. Récemment un avocat a tenté de plaider pour une affaire grave dans le métro de Lille très médiatisée que son client « ne comprenais pas de par sa culture la notion de consentement ». Les gens qui tentent ce genre de conneries au canada pour justifier les violences aux femmes se font radier du barreau.

    En Amérique une main courante pour harcèlement et si le mec te croise à moins de 10 mètres il part direct en taule. C’est extrême mais ca semble marcher.

  • Océ!! dit :

    Superbe! Merci.
    Dernièrement je me suis prise le bec avec une connaissance (une femme) qui ne comprenait pas en quoi ça pouvait nous gêner -avec les fameuses « mais des fois il y en a qui le cherche » –
    Quoi qu’il en soit même accompagné de mes enfants ( de 6 et 4 ans) il m’arrive de me faire  » accosté  »
    Il y a quelques année j’en ai parlé avec mon mari, il avait beaucoup de mal à le croire, lui qui est assez BAD BOY 🙂 n’a jamais , au grand JAMAIS, manqué de respect à une femme. Nous avons regarder Majorité Opprimé ensemble (https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I&feature=kp) IL A ETE ABASOURDI. Autant de violence, de façon quotidienne. Il a été étonné de notre silence. ET j’ai trouvé ça aberrant. N’avait il jamais entendu parlé de parité, de féminisme. « SI » m’a t il dit « des folles torses nus ». Alors même lui maintenant prêche la bonne parole 🙂
    Un autre point important: j’ai lu des personnes disant des trucs du style « oui mais bon on a droit de faire des compliments aux gens dans la rue quand même » Je tiens a dire que quand on a une éducation, des bonnes manières, ON NE SE PERMET PAS TOUT AVEC DES INCONNUS! on complimente une personne que l’on connait ou bien avec qui on a un peu échangé (dans ce cas de façon mesuré). SITUATION AVEC UN INCONNU: un homme vois une femme galéré à rentrer un truc dans son coffre, il lui PROPOSE son aide poliment, si il se permette d’échanger quelques banalités et on peut conclure par un VOUS ETES AGREABLE( ou un truc mesuré du genre), bonne journée » et bye! si vraiment on s’en un coup de foudre ,que la discussion est riche pourquoi proposer un échange de coordonnée.
    Personne n’aborde les gens juste pour leurs dire VOUS ETES BEAU/BELLE etc. que ce soit dit avec gentillesse ou pas. Ça ne se fait pas!

  • Mia dit :

    Salut à toutes et tous et merci Diglee pour ce super post. Ça rassure.
    Personnellement, j’ai seize ans et il m’arrive de me balader ou d’avoir à rejoindre des gens seule dans le centre de Lyon. Et à chaque fois, je dis bien CHAQUE FOIS, un ou plusieurs hommes jeunes, voire très jeunes, m’interpellent, m’insultent ou même posent la main sur moi. J’ai fini par ne plus vouloir sortir de chez moi et par me faire engueuler par ma mère à chaque fois qu’un homme tourne la tête vers moi. Pourtant, jamais je n’ai porté de tenue provocante, ni même laisser croire que je suis une fille particulièrement facile… Et le pire, c’est qu’hier encore, me promenant dans la rue flanquée de mon petit ami, un homme s’est arrêter à notre hauteur en voiture en klaxonnant, hurlant un bon gros « Et, t’es bonne, vas y, monte avec moi, laisse tomber ton connard, je vais bien te baiser moi, t’inquiète pas ! »… Mais bien sur, quand il a remarqué que mon petit ami n’avait apparemment pas peur d’en venir au mains, il est parti et s’est ré-arrêté une centaine de mètres plus loin pour emmerder (excusez le terme, mais c’est bien le cas), une autre jeune fille qui n’a pas attendu longtemps pour bifurquer dans une rue piétonne.
    Tout ça pour dire : ces hommes nous font passer pour ce que nous ne sommes pas : un sexe inférieur fait de soumises qui ne servent qu’à assouvir leurs désirs bestiaux ! Et en plus ils font également passer leur sexe pour des animaux !
    On est au 21è siècle bordel, les femmes ont autant droit au respect que les hommes !
    Ces harcèlements ne DEVRAIENT PAS exister, mais on peut tout de même le dénoncer, il FAUT que les femmes prennent CONFIANCE en elles et que les hommes COMPRENNENT ce qu’on vit et que ce n’est ABSOLUMENT PAS NORMAL !
    Mais il ne faut surtout pas en faire une généralité, certains hommes respectent les femmes et les aiment en tant que personne, pas en tant qu’objet, j’ai d’ailleurs eu la chance d’en rencontrer un comme ça et c’est la raison pour laquelle je suis si amoureuse de lui 😉
    C’est pour eux qu’on aime les hommes, et d’ailleurs je dis bien hommes, pas bêtes.
    Maintenant, il FAUT que tout le monde se rende compte de ce que des millions de femmes vivent chaque jour, et ça c’est bien le plus difficile…
    Mais bon courage ! Il ne faut pas perdre espoir, un jour on ne nous appellera plus « mademoiselle » pour nous « baiser » mais pour faire de nous l’égal des hommes.

  • Nicolas dit :

    Je suis profondément impressionné par ton courage qui te permet de traité ce sujet, malheureusement grave et bien réel, avec malgré tout une pointe d’humour. Je félicite aussi ta façon objective de voir les choses. J’ai malheureusement tendance à parfois êtres agacé par ce genre d’article car pour beaucoup on ressent un profond dédain pour les hommes dans leur globalité (malgré le fait qu’ils dénonces des actes qui me répugne au plus haut point) et n’en ressort qu’un désir de faire culpabiliser la gente masculine plutôt que de dénoncer ce que font certain d’entre eux et ainsi nous faire comprendre ce que vous subissez au quotidien.

    je vous soutien au maximum dans ce combat et fera toujours mon possible pour faire changer les mentalité.

  • Valéran dit :

    Je fais aussi parti de la gente masculine et, comme mes comparses ci-dessus, ce comportement néandertalien me répugne au plus haut point…

    Certes je suis pas touché par ce genre de problèmes (quoique…les hommes aussi subissent, à moindre échelle, un harcèlement urbain; pour peu qu’ils soient avec leurs compagnons et ça tourne au pugilat), mais ce que vous subissez nous touches aussi, je dois avouer que c’est une de mes plus grande crainte, savoir que ma copine va au boulot à pied en passant par des lieux pas gégé ça fait quand même réfléchir. Je pense qu’elle c’est déjà fait « alpaguer » plusieurs fois sans jamais rien répondre, et là où ça fait mal ce que je ne me sens pas non plus de taille…

    Alors oui ça peut faire « lâche » mais vu mon gabarit et ma répartie à mille lieux de leurs « grandes gueulisme », j’avoue que je suis déjà rester muet, face à deux ou trois types de ce genre, de peurs des représailles.
    C’est dur de ce dire qu’on ne réussira peut être pas à protéger sa copine face à tout ça…(oui c’est un peu égocentrique je l’avoue…mais c’est aussi une réalité).
    Je ne veux pas dire par là que je baisse les bras, au contraire, ton article me donne un bon coup d’pied au derrière pour lutter contre tout ça !
    Je suis révolté contre ces individus sans éducations qui reflètent une société ou l’injure et « la force » vont bon train.

    Je suis désolé que vous ayez à subir tout ça…

    Merci pour ton article qui j’espère se propagera et permettra d’aider à ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe.

    Un masculin qui a conscience et qui aimerait faire plus…

  • cyril dit :

    en fait en tant que mec je ne me suis rendus compte que récemment de l’ampleur du phénomène . Et je me sens coupable de ne pas m’être rendu compte de ce genre d’acte et de n’avoir donc jamais réagit …

    donc voila les filles je suis désolé je vais ouvrir l’œil a partir de maintenant ! et attention aux pervers que je choppe ils vont s’en mordre les doigts ( et possiblement les miens )

    sur ce je vous soutient courage chaque fille devrait pouvoir porter ce qu’elle souhaite en toute liberté sans avoir a craindre pour sa sécurité . restez forte, continuez de vous exprimer, votre combat est juste mais pas encore gagner . je vous soutient et j’encourage tout les mecs a faire de même !

  • john doe dit :

    c’est vachement engagé comme combat, et spirituel comme lutte… Ainsi la véritable liberté consiste elle à pouvoir porter des minijupes ?

    Petite piste de compréhension du sujet – http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnes_m%C5%93urs
    A chaque époque, à chaque lieux ses moeurs:il faut croire que la minijupe ne fait plus vraiment partie de ceux du paris du début du 21eme siècle. Peut être, par souci de simplicité, faut il mieux s’en accorder, afin de concentrer son énergie sur de plus nobles sujets.
    Un exemple en passant: je me balade pas en slip moulant dans paris, meme si je trouverais ça super chouette. Quelle importance peuvent bien avoir nos frivolités individuelles comparées à une vie paisible et simple ?

  • Morgane dit :

    Merci pour cet article Diglee, il faut du courage pour témoigner comme ça et lire m’a donné le courage de moi aussi témoigner sur ce que j’ai vécu

  • Julien dit :

    Génial !!!

  • Pierre dit :

    Bonjour Diglee!
    Je voudrais te féliciter pour le courage que tu démontres en parlant de ces agressions! Continue comme ça et ne lâche pas surtout!
    Pendant pas mal de temps, j’ai été considéré comme « bizarre » par les autres mecs car j’ai grandie dans un milieu presque uniquement féminin et je suis plus qu’indigné qu’il y ai des hommes qui ne pensent QU’AVEC leurs parties! Il faut que ça s’arrête et que les mentalités changent!
    Je suis de tout coeur avec toutes celles (toi y compris) qui ont lu ta publication et s’y sont reconnues. Surtout, ne lâchez rien!

  • Maxime dit :

    Même si l’initiative est très valeureuse elle n’en reste pas moins veine et impertinente.

    Il faut bien se rendre compte que dans un monde capitaliste ou tout est instrumentalisé à outrance il faudra bien prendre le problème par le bon côté.

    Tu veux que TOUTES les femmes se sentent égales aux hommes ?
    Tu veux que TOUS les hommes ne se prennent pas pour des queues ambulantes ?

    Alors change cette société et pas ce que pensent les gens quand ils te voient en jupe parce que tu ne changera pas l’instinct des hommes et des femmes que cette aberrante société a bercés.

    L’égalité des femmes/homme et le capitalisme est un paradoxe. La majorité des occidentaux défendent les droits de la femme et la majorité des occidentaux industrialise l’achat du sexe et de la beauté transformant pour ainsi dire la femme en objet. C’est bien de lutter contre la terminaison d’un mal mais qu’en est-il de la conception même que nous nous faisons de tout ceci au cours de notre éducation ?

    Cette éducation est donné par des parents, l’école, un langage, la télé, internet etc..mais surtout au fond ce qui va forger l’âme prédatrice de l’homme quand il grandit.c’est bien ce foutu système capitaliste.

    Allez sur wikipedia et regardez les 20 vidéos les plus vues au monde, elles sont majoritaires vues par des occidentaux et elles sont majoritairement vues par des enfants adolescents et jeunes adultes. Prenez les chanteuses, elles sont habillés plus sexy que votre femme lors de sa nuit de noce. Prenez les chanteurs, entourés de femmes en sous vêtements. Des gros plans dans tous les sens.

    On apprend à nos enfant que ce monde est sans pitié et qu’il faudra marcher sur les autres pour arriver à ses faims.
    On apprend au femmes à croire qu’elles sont des objet de beauté et que ce sera la clef de leur réussite
    On apprend aux hommes à penser que si il ont l’argent ils auront tout y compris les femmes.

    Les exemples se trouvent dans tous les domaines. Ils sont flagrant, quotidiens, omniprésents et N’ONT JAMAIS CESSES D’EXISTER

    Vous vivez dans un monde moyen comprenant les gens les plus sensés comme les gens les plus insensés et ça vous n’y changerez rien. Par contre vous pourrez élever la moyenne en changeant le monde dans lequel cette moyenne évolue et non pas en voulant faire monter ce qui sont en bas.

    Et cette moyenne ne se change pas en étant conscient du jour au lendemain que effectivement les femmes prennent toujours des mains au culs par des connards sans scrupules dans la rue. Malheureusement j’ai presque envie de dire que votre oeuvre est contre-productive. Vous êtes déjà le produit frelaté de cette société aberrante complètement aveuglé et sans lucidité. Je ne vous jette pas la pierre mais si ce monde vous avez ouvert les yeux au lieux de les fermer, cela fait bien longtemps que vous seriez consciente que la femme est dans notre monde fort malheureusement toujours traité comme le sexe faible et que cette vision est entretenue plus que jamais.

  • Misogyne2.0 dit :

    En réaction à la vidéo : Belleville, champs Elysée, Gare du nord, un café à Mante la Jolie, métro Châtelet… même si ce phénomène est déplorable, je trouve le reportage pas très honnête et orienté (Envoyé spécial en même temps). Les profils sont souvent des hommes frustrés, pas toujours mais souvent issus de minorités, ne faisant pas partie du stéréotype de l’homme idéal (entre autres) et donc peu d’expérience et que l’on peut considérer comme des handicapés sociaux.
    Ensuite, il faut distinguer les approches maladroites, parfois brutales, des attouchements des frotteurs.
    Et pour répondre à : « nous avons le droit de nous habiller comme on veut sans avoir peu de se faire dragouiller ». En croisant de plus en plus ces apprentis Nabilla, je me demande si le terme « décence » a encore un sens.
    Conclusions : Il y a des endroits et des attitudes à éviter.

  • kasou dit :

    Je suis tombée sur ton article par hasard en rentrant du boulot ou pour mon premier jour en fumant profitant d une pause bien méritée j ai eu la joie de me faire tripoter l oreille (certes moins embarassant au une main aux fesses mais bon tout de même choquée )je l ai insulté en pleine rue et devinez qui se tenez devant mon boulot ..bref ce même type avec tous ses potes …je faisait pas la fière..tout sa pour dire merci je pensai être dans mon droit mais autour de moi personne d aussi convaincu encore merci et perso c est décider demain j achete une bombe lacrymo.

  • julien dit :

    Bravo! c’est drôle et très bien abordé. Bcp de sensibilité. C’est qqchose de révoltant.
    Ca donne envie de décliner ça en websérie, pièce de théâtre
    Bonne suite

  • Khazmod dit :

    C’est terrible, je ne suis en accord sur rien avec cet article :/
    Sais même pas où commencer. La théorie du genre, la féminisation de la société, la crise de la masculinité, la déchristianisation de la société….

    Je vais plutôt raconter une chose. Le salopard qui vous met une main au fesse au milieu de la nuit sur un carrefour mal éclairé. Le type qui vous suit pendant un quart d’heure dans une rue à 3 heures du matin et dont vous sentez le regard posé sur vous. Vous prenez le courage de vous retourner pour l’affronter et vous ne voyez que son ombre qui s’enfuit derrière une voiture. J’ai été ce type. Plusieurs fois.
    Ce qui me fascine dans ce genre de discussion c’est que vous ne vous interrogerez jamais sur le pourquoi de cette barbarisation, puisque pour vous expliquer c’est justifier. Vous expliquer que pour les hommes la vie sexuelle et sentimentale est elle aussi devenue très violente est donc inutile, à vos yeux.
    On sort dès lors de la nuance, il n’y a plus que des monstres à castrer d’un côté, et des victimes qu’il faut héroïser coûte que coûte, quelles que soient les bêtises qui puissent sortir de leurs bouches.

  • Aurélie dit :

    Bravo pour cet article. Tout est dit.

  • anaëlle ellëana dit :

    post criant de vérité… Tu connais ce site : http://payetashnek.tumblr.com/ ? Il peut t’intéresser 🙂

  • Tartine dit :

    Viens au Québec, ces comportements n’existent tout simplement presque pas. Jamais un Québecois ne dirais des trucs déplacés à une femme sur la rue!

  • camcrem dit :

    J’ai vecu la meme chose pendant 5 ans a Paris. Je n’en pouvais vraiment plus.
    Je suis donc partie a l’etranger et plus particulierement au Japon!
    Ici, je n’ai JAMAIS eu de probleme! Les filles s’habillent avec des mini-mini jupes ou shorts et pourtant on ne vient pas les emmerder!
    Je suis enfin libre de porter ce que je veux et remettre des talons!!

    Il serait temps que ce genre de comportements cessent en France…

  • Boris dit :

    Je suis un gars de (bientôt) 30 ans et je vie depuis 5 ans au Québec à Montréal. Pour appuyer les différents témoignages sur la relative bienséance des hommes vis à vis des femmes ici, je peux dire qu’en 5 ans j’ai rarement vue de comportements déplacés dans les lieux publiques et que quand ça arrive, c’est des Français en vacances (mais bon ils comprennent bien vite que ça marche pas comme ça).
    Ma copine (Française) apprécie vraiment la différence et de ce fait moi aussi. L’appréhension de la rue et de la nuit nous a peu à peu quittée et j’ai n’ai plus de craintes si elle doit sortir seul le soir. Le risque 0 n’existe pas mais c’est d’une tout autre échelle.

    Ceci dit je n’aime pas lire (ici comme ailleurs) : « les hommes » pour parler de ce triste phénomène. Alors oui ce sont bien des hommes dans l’idée qu’ils ont une quéquette entre les jambes, mais dans ce cas là c’est surtout et avant tout des gros connards sans éducation ni sens moral. Quand je lie ça bah par définition, en tant qu’homme je me sens inclus dans le paquet désigné et au fond ça me fait chier. Un homme doit avoir des valeur de gentlemen (dans le sens moderne), sinon on peut pas le considerer comme un homme. Alors bon, on s’entend que mon petit malaise n’est rien comparé à ce (grave) problème, mais faudrait trouver un nom pour les désigner, ça permettrait de bien cibler le débat. genre « moralopaths misogynes » , ethikopath , anethikos, thik…. des TIQUES.. bref…. tout ça pour dire que la plupart des gars que je connais ne sont pas comme ça (et tant mieux). Maintenant que ce soit bien ici n’est qu’un indice que c’est quelque chose de possible. Un simple aspect pénal ne me semble pas suffisant et je pense qu’a court terme, malheureusement les chose ne changeront pas. C’est comme un groupe d’individus qui est pourris pour plusieurs générations et ça prendra la selection naturelle pour éradiquer cette mentalité. Au fond j’espère avoir tort là dessus et que d’ici 10 ans cette génération de connard ne sévira plus.
    Quoiqu’il en soit venez gouter au Québec si vous n’en pouvez plus de cette situation et à tous continuez de faire des efforts pour que les choses changent.

  • Jeanne dit :

    Enfin!!! Ca me fait tellement plaisir de voir quelqu’un que j’admire comme toi prendre position sur ces-choses là! On se sent moins seule d’un coup. C’est pas faute d’avoir essayé d’en parler autour de moi mais entre les reflexions de mon père et mon mec (qui sont des armoires a glace) qui ne me croient pas (forcément, ca m’arrivera jamais avec eux!!), ma mère « Oui, moi aussi les sdf m’abordaient quand j’étais jeune… » et les potes « Non mais ca va tu vas pas te plaindre parce qu’on te trouve jolie!! », tout ca devient compliqué a gérer… si l’on est seule! J’attendais avec impatience ton article, et une fois de plus je suis comblée, j’espère que toutes les vagues créées vont se rejoindre pour ajouter une pierre a l’édifice de l’égalité, et ce que j’apprécie encore davantage, c’est que tu n’emploies pas un vocabulaire exclusivement fémisite. Chapeau. Si malgré tout le problème perdure, je pense que les nanas concernées vont au moins se rendre compte qu’elles ont en elles le courage de ne pas laisser passer ça!

    Mille mercis!!!

  • Kawette dit :

    Personnellement, je ne trouve pas ça désagréable de m’entendre dire que je suis charmante, ou d’autres compliments dans le genre, le problème n’est pas la, il est plutôt dans ce qui suit malheureusement bien souvent… Je ne comprends pas qu’une bonne partie d’entre vous considèrent un simple  » vous êtes charmante » comme une agression! C’est une tentative ridicule de drague complètement ringarde mais pas une agression! Si le but est d’interdire aux hommes d’aborder une inconnue, on va tous finir seuls dans nos coins ( à moins que nous les femmes gardions ce droit d’aborder les inconnus!!?!) je pense qu’il faudrait faire d’avantage de distinction entre le harcèlement (qui existe et que j’ai vécu comme bon nombre d’entre vous mesdemoiselles….) et le simple fait de tenter maladroitement un début de discution sans qu’il y ait forcément de mauvaises pensées derrière… Faut pas s’étonner que ces messieurs soient un peu paumés s’ils se font insulter pour avoir osé faire un compliment…
    J’ai lu plus haut un jeune homme ( je n’ai pas noté de nom ni d’heure, désolée..) qui disait ne plus faire de compliment à ses amies, ses AMIES, parce qu’il avait pris conscience de leur harcèlement perpétuel… Alors, peut être faudrait il bannir les mots comme charmante, jolie, mignonne et autres du dictionnaire?
    Je suis d’accord avec toi sur tout ce qui concerne le harcèlement ( attouchements, injures etc) mais je trouve que tu considères comme du harcèlement des comportements qui ne le sont pas; et je ne me sens pas et n’ai pas envie de me sentir harcelée par un compliment, même s’il a été fait par un garçon qui ne me plait pas du tout, tant que ça s’arrête la…
    Enfin, j’en fais des tartines par peur de mal me faire comprendre et je crains de ne pas réussir à trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressens à ce sujet…
    Merci de rendre mon insomnie moins ennuyeuse et de traiter des sujets qui fâchent.

  • Yanouch dit :

    Sans entrer dans une dissertation sur la notion de genre, qui serait lourde et fastidieuse, je voulais te féliciter pour ce papier ! D’abord, parce que, quelle que soit sa forme (sexuel, moral ou autre) le harcèlement est un comportement qui me fait gerber. Mais aussi, parce que tu as l’intelligence d’affirmer, je cite :  » Tous les hommes ne sont pas des obsédés, à l’affût de la première jupe ! « . J’appartiens, pour ma part, à la gent masculine (hétérosexuelle, mais est il vraiment pertinent de le préciser ici ?), et une des choses qui m’offusque encore plus que le sexisme et les comportements qui lui sont inhérents, c’est la généralisation. Je m’explique : Je te félicite (le terme n’est pas tout à fait adéquat, mais, sur l’instant, aucun autre ne me vient à l’esprit) de ne pas tomber dans le travers selon lequel nous (hommes) considérerions tous comme normal ce type de comportement. Je suis tout à fait indigné par ce que tu as vécu et t’apporte tout mon soutien (si tant est que tu l’acceptes, ou même que tu en aies besoin). Et pour finir, ce n’est qu’en en parlant que les mentalité peuvent évoluer… Ou, dans tous les cas, se taire ne fait rien avancer. Alors, simplement et un peu bêtement : Bravo !

  • TKrD dit :

    Super post!!! Très engagé et surtout très juste! Tombé dessus pas hasard d’un partage sur FB, j’ai été agréablement surpris.

    J’pense qu’il faudrait faire un gros convoi de filles venant de cardiff un de ces 4, il y en a pas mal qui se ferait légèrement amocher ^^ (dans le meilleur des cas) car là bas les vendredi soir, elles n’hésite pas a sortir les poings et les mecs ne font pas les fières!

    Bonne continuation et bon courage à toutes, et surtout : pour les mecs, achetez vous deux altères, vous n’aurez pas moins peur mais au moins vous pourrez tenter quelque chose (et surtout vous aurez peut-être un petit peu plus d’estime personnel . D’ailleurs, peut importe que ce soit un homme/une femme ou un animal en détresse…).

    Big-up!

  • Paspervers1 dit :

    Bon il faut le dire même si ça se devine, puisqu’on parle d’égalité des sexes ça semble important, je suis un homme et je ne suis pas un pervers (incroyable).Même si je l’avoue il m’arrive de fantasmer. Tout le monde connait cette vielle maxime « Dans un conflit on est toujours deux. » Aussi con que ça puisse paraître, dans ce cas précis, je la trouve très significative. Il y à toujours des torts des deux côté. Si les torts de la femmes ne sont CERTAINEMENT PAS une question d’apparence (nous sommes censé être un pays évolué à ce niveau, enfin il me semble que nous n’appliquons pas la charia et que les femmes peuvent bien se vêtir comme elle le sente. J’ai d’ailleurs le sentiments que dans certain quartier de Paris elle le font et c’est pas toujours plaisant.) elle se trouve dans un courant de pensées. Alors voilà ce que je voudrai dire à toutes les femmes qui dans cette offense se sentent blessés, humilier et dégoûtées du genre masculin:
    Mesdames nous ne sommes pas tous des pervers assoiffé de sexe, frustré et incapable d’aborder une fille autrement que par la violence! La plupart d’entre nous sommes d’ailleurs trop timide pour oser ne serait-ce que vous regarder dans les yeux.
    Aujourd’hui j’ai honte d’être un homme et ça ne devrai pas être le cas car je n’ai jamais manqué de respect à une femme et de tous les hommes que je connais (hommes de ma famille ou de mon entourage, proche ou lointain) aucun n’a été reconnu coupable de ce genre de comportement. C’est logique me direz vous. Qui irai s’en venter?
    Bon d’accord. Peut-être qu’il y à un ou deux fruit(s) pourris. Mais s’il vous plaît ne perdez pas confiance. Continuez de vous battre de la sorte et vous verrez de plus en plus d’homme dans mon genre.(qui n’est d’ailleurs pas le meilleurs des genres qui sait dans toutes ces altercation aucune d’entre vous n’est à l’abri d’une rencontre inoubliables. J’ai d’ailleurs l’impression qu’elles sont toutes inoubliables.)
    Il vous « suffira » pour cela de faire rentrer dans l’opinion public que: l’approche frontale n’est pas seulement déplacé dégradante, avilissante, blessante ou humiliante, elle est surtout absolument debile (puisque: sans une chance aucune de toucher au but initiale qui est tout de même de conclure cet échange par des relation sexuel ce qui est encore plus dingue quand on pense au moyen employé à la base)et SURTOUT digne d’un attardé du genre délinquant sexuel bon à foutre en taule.
    Ce que je vous demande et je sais que c’est dur voir impossible pour l’instant (mais gardons espoir) c’est de ne pas vous sentir violer si on vous demande l’heure, une cigarette ou du feu. Et plutôt que de pâlir pour sous le regard d’un homme, ¨ Peut-être, un jour, réussir à rougir.
    Qui sait, dans un monde meilleur, sous un soleil de plomb.
    J’aimerai en dire plus car il y a tellement à dire mais c’est trop spontané et il est actuellement 5h03 AM alors j’ai peur de ne pas être clair et je pense déjà ne pas l’être a tel point que j’ai envie de résumer nouveau.
    Je respecte votre combat, pendons tous les salaud sur la place de la bastille et peut être qu’un jour vous pourrez vous balader en jupes et nous pourrons arborer fièrement nos érections au soleil. (Pourquoi ce plouc de Bastien qui fou la honte a parler d’érection en comparaison avec les jupes au fait? pas saisie la métaphore là…)

  • Lina dit :

    Merci pour cet article merci beaucoup, comme beaucoup de fille j’ai aussi subis cet hacelement de rue et dieu sait que c’est dur de se faire traiter de salope en pleine rue lorsqu’on porte une robe, avoir peur de marcher le soir ect… C’st vrai que les garons ne comprennent pas, ils pensent qu’ont grossis la chose mais ce n’est pas le cas. C’est juste insupportable de ne pas pouvoir s’habiller comme on le souhaite a cause de la peur. Jamais dans les autres pays ou je suis allee je ne me suis posee la question ni eu de probleme. Merci encore d’en parler !

  • Christophe dit :

    Bonjour,

    Post et commentaires très interessants.
    J’ai été confronté à ce sujet pour la première fois à ce sujet il y a une dizaine d’années. Avant, en tant que mec, je ne me rendais compte de rien.

    J’avais une collègue grande blonde ancienne mannequin, plutôt très distante avec les mecs. Du jour, où elle a su que j’était gay, elle a radicalement changé d’attitude avec moi, pour devenir très tactile et on a pris l’habitude de se ballader bras dessus-dessous dans la rue, histoire de calmer un peu les gros relous. Du coup, çà m’a rendu plutôt vigilent…. et je me suis rendu compte de la lourdeur des mecs… le fait que je soit là ne changeant pas grand chose au final.

    Que peut-on faire ? Je suis prêt à intervenir dans les transports mais comme beaucoup suis un peu en mode zombie donc je ne m’apercoit de rien. On se fait un pins ‘suis pas un gros relou’ comme çà les filles vous pourrez vous mettre à coté de nous dans le métro sans craintes ?

    Bon courage et comptez sur moi !

  • Alyne dit :

    Cet article est parfait.
    Le harcèlement de rue arrive tous les jours. Ma meilleure amie a un soir pris un train quasiment vide. Elle est très jolie, et était en jupe. Un inconnu s’est approché d’elle et lui a dit d’emblée qu’elle avait une magnifique poitrine et qu’elle devrait songer à faire des photos pour la mettre en valeur. Rien que ça, c’est un comportement inadmissible. Les hommes croient qu’ils ont des droits vis-à-vis des femmes, ils croient avoir le droit de nous siffler en rue, de nous aborder ou de nous complimenter. Sauf que les femmes ont peur. Et même si ce ne sont pas tous les hommes qui agissent de la sorte, ce sont assez d’hommes qui ont ce comportement que pour faire peur à toutes les femmes. Nous sommes entourées de sexisme.
    Regarde la pub pour Coca-cola, par exemple. Elle nous propose un homme beau, musclé et torse nu par lequel toutes les femmes sont attirées davantage à chaque gorgée de coca qu’il boit.
    Les hommes pensent que notre seul combat tourne autour d’eux.

    Ce n’est pas normal d’avoir peur de se balader en rue, seule.

    Superbe article, encore une fois! :’))

  • Younes dit :

    Bonjour a tous.
    Après avoir lu ça j’ai presque honte d’être un homme. J’étais très loin d’imaginer que les filles dans les grandes villes pouvaient vivre ça. Je vis dans une petite ville de province et j’avoue que ce type de réactions masculine est assez rare. Malheureusement c’est encore un problème d’éducation. Ce qui me fait rire c’est que ce type d’approche ne fonctionne pas dans ce qu’ils appellent « la drague de rue ».
    Une autre chose qui m’offusque : les regards insistants : ça par contre je le vois au quotidien, les mecs vont jusqu’à se retourner sans aucune discrétion dès qu’ils voient une jupe ou un décollé. Sans aucune gêne envers les autres passants du genre : » je suis un obsédé et j’assume « …. Pitoyable

    J’ai eu une ex petite amie qui plaisait beaucoup et même avec moi elle n’arrivait pas a accepter d’être une » bête de foire » pour les autres hommes.
    Messieurs par pitié relevez le niveau masculin et comportez vous en gentleman !

  • Lena dit :

    Merci! Ca fait bien longtemps qu’on attend une évolution positive sur ce point

  • Ji dit :

    Hello,
    Je viens vous faire part de ma propre expérience à ce sujet. Je suis une lycéenne de 17 ans (18 en été 2014), latina, au look un petit peu excentrique, principalement constitué de jupe « flottante » au dessus des genoux et de chemisiers.

    J’ai été plusieurs fois victime de ce genre de comportement masculin lourd et humiliant, et ce depuis mes premières formes (vers 13-14ans). Il est horrible de constater que les hommes -heureusement, pas tous- se fichent de l’âge que peut avoir une fille tant qu’elle est, je cite un homme dans la rue, « baisable ».
    Ayant un caractère tout aussi extravagant que mes vêtements, j’ai souvent rétorqué par le rire à ce type d’homme.
    Malheureusement, un jour où je rentrais énervée du collège, un homme m’a abordé pas loin de chez moi, m’a attrapé et m’a violé (c’est dur d’en parler, mais les sujets choc font réfléchir). Après avoir porté plaint, je suis allée au tribunal pour témoigner. Là, tout les regards se porte sur moi, ou plutôt la longueur de ma jupe. En témoignant, j’ai précisé que la jupe que j’ai est la plus courte que je possède, et qu’elle arrive à 13cm au dessus de mes genoux. Là, mon agresseur se lève et s’indigne « et bien ? C’est clairement un appel ! Elle m’a aguiché ! Avec ce genre de vêtements, ce que je lui ai fait est normal ! Elle le meritai ! », ce à quoi personne n’a rétorqué quoi que ce soit. Sauf mon grand-père aujourd’hui décédé. Je vous avoue avoir sentie une profonde honte, mais aussi une haine inimaginable envers le genre humain à cet instant. Si une fille de 10 ans met une jupette, c’est normal qu’elle se fasse violer ? Laissez-moi rire.

    Mais cette expérience m’a endurcie -peut être un peu trop tôt- et m’a ouvert les yeux. Si on veut que ce genre de chose s’arrête, il faut avant tout compter sur soi même. Quelqu’un vous aidera, peut être, mais dans une société de crétin où le harcèlement sexuel est « normal », il y a peu de chance.

    Endurcissez vous aussi. Prenez carrément une bombe à poivre ou ,comme moi, une bonne paire de bottes compensé pour exprimer à ces porcs toutes ma gratitude à grand coup de talon.

    Ensuite, il faut faire la part des choses entre « drague » et « harcèlement ». Qui ne s’est pas sentie revigoré un jour, lorsque quelqu’un vous a dit que vous étiez beau/belle, sans grossièreté ? Ça fait toujours du bien de se savoir en beauté, mais il y a toujours imbéciles et autres énergumènes qui surenchériront avec des expressions bien connus et lourdes que je passerais.

    Voilà, désolé c’est un peu long. Mais j’avais ça sur le coeur, fallait que ça sorte ^^

  • Lily Dou dit :

    Bravo pour cet article! Il m’a fait pensé à cette histoire qui s’est passée à Lille récemment. Une jeune femme s’est fait agressée dans le Tram, la rame était bien remplie, elle a crié à l’aide, elle s’est débattue mais personne ne l’a aidé…homme et femme confondus.
    Le.pire.étant quand discutant de ce fait divers avec mes amis (et même mon amoureux!!!) -nous sommes lillois- la réaction a été la même pour quasi tous, « ouais mais faut voir comment elle était habillée… » MAIS MERDE C’EST PAS LA QUESTION!
    Et du coup je me dis: et si ça avait été moi, et s’ils avaient été là, ils n’auraient rien fait….et ça fait peur…

  • Elodie dit :

    Bonjour,

    Aujourd’hui, j’ai envie de réagir face à cet article car j’ai subi une situation similaire dans mon ancien boulot. Attention, je ne parle pas seulement de « slut shaming » mais bien de harcèlement quotidien (à la limite du physique) sur mes habitudes vestimentaires et le fait que je me maquille. Mais voilà, c’était par des femmes (hétérosexuelles – je précise ce fait exclusivement car cela ne peut même pas, dans l’hypothèse la plus farfelue, prendre de signification quant à leur orientation sexuelle). Je n’ai toujours pas compris si c’était à cause du comportement récurrent de certains hommes, qui fini par entrer dans les moeurs ou seulement si les femmes peuvent avoir les mêmes travers que les hommes. Dans le premier cas il est clair qu’il faut éveiller les consciences même si ce seul fait ne suffit plus. Dans le deuxième, il faut généraliser le discours car cela devient grave (et quelque chose me dit qu’aujourd’hui nous devons faire face au deuxième cas…)

  • Tif dit :

    Un gros merci pour ce post. Le déclic pour moi du « attends un peu, c’est pas NORMAL » c’est quand j’ai déménagé à Londres. Ici c’est « girl power » a fond, les meufs s’habillent comme elles veulent. Je ne me pose jamais la question de « est-ce que cette jupe est trop courte? » « Est-ce que je vais pouvoir courir avec ces talons? » « Mieux vaut prendre des ballerines dans mon sac pour pas qu’on entende le Clac Clac de mes talons dans les rues désertes ». En 4 ans, je me suis fait 1 seule fois emmerdée, et le mec était fin saoul. A Paris, ça me donne la gerbe à chaque fois que je rentre. Quand j’avais 15 ans, ma technique c’était de leur dire que j’en avais 11 pour qu’ils me lâchent la grappe. Aujourd’hui ça marche moyen…

  • Laurent dit :

    Bonjour
    Bravo pour ce témoignage. J’y vois surtout une question de respect et de politesse qui malheureusement semble se généraliser?

  • Alain dit :

    Bonjour, je trouve votre article très interessant, je suis particulièrement choqué par tout ce que vous décrivez, même si comme beaucoup de personens je n’en ai jamais été témoin (mais j’habite dans une petite commune de province!). En tant qu’homme je voudrais répondre à certains commentaires masculins. Non, il n’est pas « normal » d’aller faire des compliments dans la rue à une femme au prétexte qu’on la trouve jolie ou bien habillée. Non, il n’est pas « normal » de se retourner sur une femme au prétexte qu’on la trouve belle ou sexy. C’est du harcèlement, au même titre que lui toucher la cuisse ou les seins. Je trouve scandaleux et illégitime qu’une femme ne puisse s’habiller comme elle le désire au prétexte que les hommes vont l’importuner et/ou l’agresser -verbalement ou physiquement- dans la rue. Tous ces hommes qui trouvent normal de complimenter une femme dans la rue, de la draguer, de l’omportuner, de la suivre, de l’agresser, comment réagiraient-ils s’ils subissaient ce harcèlement? Quand je suis en short dans la rue, personne ne me siffle ou me fait des réflexions sexistes. Pourquoi, dans la même tenue, une femme devrait-elle le supporter?
    Continuons le combat, disons -femmes et hommes- haut et fort que nous ne voulons plus de ce harcèlement, que les femmes doivent pouvoir aller dans la rue avec la même tranquillité d’esprit que les hommes.
    Alain

  • Julie dit :

    Ce qui est encore plus effrayant, c’est qu’il ne faut même pas être maquillée/coiffée/en jupe/haut-talons pour se faire siffler ou klaxonner. Je porte beaucoup moins de robes/jupes/mini-shorts qu’avant mais au final on est toujours considérées comme des ***** même si c’est à 8h du mat en pantalon et gros pull pour aller promener son chien au coin de la rue…

  • Floriane dit :

    ça fait du bien de voir qu’on n’est pas la seule à en avoir plus que marre de se faire « agresser » verbalement dans la rue, juste parce qu’on est une fille! Si seulement la gente masculine pouvait en prendre conscience et stopper ces « conneries »…

  • Tonio dit :

    Les filles, dans le métro, quand il y a du monde, n’hésitez pas à défoncer ces mecs là à haute voie. Ils en crèveront de honte, quels qu’ils soient, ils en crèveront de honte, parole d’un mec respectueux. Et si personne ne vous viens en aide, mettez les devant leurs responsabilités. Il faut pas se laisser pourrir par 10% des hommes qui n’ont pas eu d’éducation.

  • Mélanie dit :

    Je n’ai pas d’expérience à partager sur une situation de harcèlement, mais hier, lors d’un trajet en train j’ai pu voir le jeune homme à côté de moi qui lisait ton post, et ton article sur MadmoiZelle. Je pense que les mentalités changent, certes très très doucement, mais elles changent 🙂
    Merci de partager ton expérience, keep fighting !!!

  • Aerysse dit :

    Très bonne évolution de réflexion. Porte parole de toutes les femmes car nous avons toutes un jour étaient confrontées au harcèlement de rue.
    Merci Diglee.

  • Jim dit :

    Bonjour,
    Jeune Homme de 30 ans, j’ai pris du temps pour tout lire, tout regarder. Je suis bien conscient de cet harcèlement quotidien que subisse les femmes. Et j’en suis écœuré, ça fou les relations intersexe en l’air… Je voyage beaucoup et ce phénomene EXISTE UNIQUEMENT DANS LES PAYS FRANCOPHONES… A méditer… le Français est un attardé ignorant l’empathie.
    Courage, Womens get up for yours rights !…

  • Xavier dit :

    Pour le coup, j’ai tourné une vidéo de soutien pour vous mesdames, car comme tu le dis Diglee, il y a trop peu d’hommes qui ouvrent leur gueule.

    En tout cas, trop peu d’hommes qui ouvrent leur gueule pour défendre votre point de vue.

    https://www.youtube.com/watch?v=ygqn5r7ciE4

    Je parle de toi dans la vidéo, mais aussi de Sofie Peeters, de Madmoizelle, de Fabrice Florent (quel mec cool !), de ce crétin de Guillaume Pley, de Projet Crocodiles… J’en oublie des tas, mais sinon, j’aurais pris le risque de faire une vidéo d’une heure…

  • Naomi dit :

    Bonjour,

    Je souhaiterais répondre aux commentaires de Para, que je trouve intéressants.
    Para, vous parlez de l’espace public, où l’on doit s’attendre à « être dérangé par l’autre ». Je suis d’accord avec vous dans la mesure où l’espace public, par définition appartenant à tous, ne peut répondre aux critères d’agréabilité de chacun.
    MAIS (car évidemment il y a un « mais »).

    Ne pensez-vous qu’il y a une légère différence entre ces deux comportements :
    – Première anecdote : Un jeune homme m’aborde très poliment devant un cinéma, me demandant si je suis française (on me le demande souvent), et qu’il me trouve jolie, et puis, comprenant que ça n’ira pas plus loin, me souhaite une bonne journée et s’en va. Le tout avec le sourire, avec respect ; il ne m’a pas touchée, ne m’a pas brusquée ; simplement, il avait envie de discuter avec moi et je peux le comprendre, sauf que j’attendais mon amoureux et que personnellement je n’avais pas plus envie que ça d’avoir une conversation avec lui. Je ne suis pas bêcheuse, on me parle poliment, gentiment, et sans m’agresser, je réponds, en faisant comprendre que je ne suis pas intéressée. Point, ça s’arrête là.
    – Deuxième anecdote : Un homme m’aborde dans la rue. Contrairement au premier, il ne me dit pas bonjour, il me balance : « t’es charmante », puis, « donne-moi ton 06 » (ok, donc il me donne un ordre), et puis « pourquoi tu réponds pas t’es conne ou quoi » (ok, donc je me fais insulter), puis il m’attrape le bras (devant tout le monde), me tire vers lui, puis essaie de m’embrasser, de force. Je suppose que c’est donc cela que vous appelez être « dérangés » par les autres.

    Dans la première anecdote, je n’ai pas fermé le dialogue. Je n’avais aucune raison de le faire. Je ne veux pas non plus d’une société ou chacun aurait peur de chacun, où l’on ne pourrait pas se rencontrer dans la rue, dans les espaces publics, où les interactions se limiteraient à la sphère privée. Un société de la « solitude » et de la « tristesse », comme vous dîtes.

    Mais en ce qui concerne la seconde anecdote : vous comparez ce genre de situations, si je comprends bien, aux juifs hassédiques qui pourraient être choqués devant des publicités aguicheuses. Déjà, je voudrais dire que ce ne sont pas les seuls : je ne suis d’aucune religion et pourtant, il m’arrive d’être choquée aussi devant ces images que je trouve déplacées. Mais cela, si je puis me permettre, est du domaine du privé : ce sont les convictions personnelles qui les habitent (et qui m’habitent dans une moindre mesure).
    Je ne vois donc pas le rapport entre ces convictions privées et le fait d’être carrément violentée physiquement dans la rue, en plein jour, devant tout le monde. Leur esprit est violenté par ces photographies ? Je le conçois. Je le comprends. Mais dans un sens ça ne regarde qu’eux (que nous). Leur religion est leur choix (ce n’est évidemment pas vrai, le libre-arbitre étant très difficile à définir, mais bon, passons). Mais mon intégrité physique, est mon DROIT. Les traces de bleus sur mes bras après cette altercation sont absolument inacceptables.

    Vous dîtes que nous devrions nous battre pour être toujours importunés dans la rue ? Je suis navrée mais je ne peux pas être d’accord avec vous. Etre surpris, être gênés, par des comportements que l’on peut considérer comme étranges, étrangers à ce que nous sommes, n’est pas assimilable à être « importunés », verbalement et physiquement, avec violence, avec irrespect. Je veux bien être surprise. Je veux bien être gênée, parfois, par certaines choses que je vois. Mais je refuse d’être soumise à des comportements grossiers, qui touchent directement à mon intégrité physique, et mentale.

    Bien cordialement.

  • Nico dit :

    Bonjour,

    Bien désolé pour tout ce qui arrive aux femmes, je ne connaissais pas ce « phénomène ». Je ne prends que rarement (jamais en fait) les transports, donc j’ai plus de mal a me rendre compte du harcèlement que vous subissez.

    Cette société, c’est celle que nous avons malheureusement voulue depuis tant d’années. Effectivement, c’est un probleme culturel, et aussi d’éducation.

    Par exemple lorsqu’un gamin en France vis dans un foyer ou les grands frères/parents leur enseignent que la femme blanche est une pute, et qu’ils font l’éloge des sociétés phallocrates, on est bien loin des critères d’égalité des sexes que l’on aimerait en France. Mais c’est la France d’aujourd’hui, celle que beaucoup défendent au nom du « multiculturalisme », au détriment des valeurs humaines de respect et de savoir vivre. Les médias leur part de responsabilité, ou certains viols sont quasi-banalisés. Les tournantes ? des pauvres mecs qui se sont laissé abusé par une fille seule….Perso, ça me fait gerber.

    J’ai vu ça l’autre jour :

    http://www.leparisien.fr/essonne-91/jeune-fille-violee-a-evry-des-mineurs-de-11-a-17-ans-interpelles-01-04-2014-3731061.php

    Ils vont prendre combien ceux la ?….

    Désolé, mais pour moi, ces individus n’ont rien a voir avec moi, nous ne vivons pas dans la même société. Ou de l’image que l’on s’en fait. Qu’on se comprenne bien, ce que je dis n’est pas du racisme, mais c’est une des causes du probleme. Un refus est souvent pris comme un affront, et c’est la que le viol surviens.

    Ce que je ne peux avoir « gentiment », je l’aurais par la force.

    Je me souviens il y a 20 ans étant ado, avoir pris la défense des femmes contre les propos de certaines personnes « toutes des salopes et toutes des putes » disaient ils. Ok, je suis passé pour un bouffon a l’époque n’ayant que 15 ans « qu’est ce que t’en sait toi le puceau ! », mais c’est ce que tout le monde aurait du faire depuis 30 ans : ouvrir sa gueule pour remettre les choses en place. Ces propos ne pouvaient qu’évoluer en tournantes et autres viols qui font les faits divers.

    Le mieux est encore de relayer le message afin de pouvoir punir sévèrement les hommes qui agiraient de la sorte !

    Excellent votre blog.

  • mellow dit :

    Je suis d’accord avec toi diglee. Arrêtons déjà de distinguer homme/femme. Tu viens de vénus et moi de mars… Ce genre de conneries que les gens prennent tellement au pied de la lettre me fait gerber. Je suis un homme! Il m’arrive de me retourner dans la rue sur une jolie fille sexy, voire de mater une fille très aguichante mes yeux… Déjà, j’essaie d’être discret et surtout, je ne vais pas me mettre à lui sauter dessus. Quand je vois une Lamborghini dans la rue, je la matte (et plus ouvertement qu’une femme parce que je sais que je ne vais pas la gêner ou la choquer). Et c’est pareil pour une femme… Je regarde parce que je la trouve belle, ou simplement bien habillée, ou juste qu’elle me surprend… Mais je ne comprend pas qu’on puisse s’imaginer avoir tous les droits sur elle sous prétexte qu’on juge son comportement comme provocant.
    Pour avoir déjà porté le kilt à une époque où je pouvais me le permettre et où je ne risquais pas de me faire taper dessus par des homophobes (et oui, voilà d’autres personnes qui subissent le même genre de choses et c’est tout aussi mal), je sais que vous avez fichtrement raison de vous mettre en jupe! Il y eu un temps où les hommes portaient pagnes et robes et devaient être bien plus à l’aise que coller dans un jean par 35°. Alors j’ai pas essayé le collant (je me sentirais pas à l’aise avec notamment à l’entrejambe où j’aime bien que ça respire un peu), mais j’avais pas imaginer que c’était pratique sous la pluie (c’est peut-être parce que je suis frileux).
    Blague à part, j’essaie juste de dire que, dans ce monde hyperconnecté où on joue à la course au millionnième « ami » facebook et où l’on se croit tellement proche des autres, on oublie tous que dans la vrai vie, c’est chacun pour soi. On assiste tous à des agressions verbales ou physiques un jour ou l’autre, on reconnait pour la plupart que ce que l’on voit est mal. Sur le net, on y va de notre message de soutien et de notre indignation facile, mais dans la rue, devant l’agression, devant la détresse de l’autre (qui pourrait être l’un de nos millions d’amis facebook)… On détourne le regard, on ferme les yeux, on se trouve des excuses… mais on ne fait rien!
    Alors je comprends la peur, je comprends que c’est pas facile, mais oublions que nous sommes seuls dans notre tête… il y a des gens autour de nous, il y en a beaucoup qui n’aiment pas voir une agression. Alors interpellons-les, ne laissons plus faire et agissons ensemble. Je suis pas un appolon bien musclé et je ferai sûrement pas le poids face à un agresseur sexuel dans la rue. Mais je peux appeler à l’aide, je peux interpeller les gens autour de moi pour aider l’agressé. Et si je suis seul? Ai-je le droit de fermer les yeux en me disant « de toute façon, je pouvais rien faire, je dois me préserver ». Si ça arrivait sous mes yeux à mes enfants, je ne ferai rien sous prétexte d’avoir peur? d’être sûr de me faire casser la gueule? Evidemment non, alors pourquoi ignorer cette inconnue, pourquoi?
    S’il vous plait, si les mots humanité, compassion, empathie et j’en passe et des meilleurs, signifient quelque chose pour vous, ne fermez plus les yeux. Ne fermons plus les yeux et ce n’est pas des millions d' »amis » facebook que l’on aura, mais des millions d’amis tout court…
    JE NE FERMERAI PLUS LES YEUX!

  • Seb dit :

    Ça me déprime quand je vois que ces derniers mois je lis de plus en plus d’articles comme ça… Parce que ça montre bien la société dégueulasse dans laquelle on vit.

    Le bisounours de 37 ans que je suis se dit que les femmes ne devraient pas avoir à écrire ce genre de billets car l’état est censée protéger les individus. Le problème est que la société fait de chaque individu un égoïste qui ne pense qu’à lui et considère tout et tout le monde comme une marchandise disponible pour lui. Ce qui amène à agir pour sa gueule sans se préoccuper du ressenti de l’autre…

    Les femmes ont le droit de s’habiller comme elles veulent… et les hommes ont le droit de les trouver désirables s’ils veulent……… mais bordel, c’est pas une raison pour les emmerder ou pire les tripoter contre leur gré. Quand on passe devant une boutique avec des fringues qui nous plaisent ou une voiture qui en jette, on se sert pas, si ? (si vous répondez « si » à cette question, consultez votre psychologue au plus vite.) Alors pourquoi faire ça avec une personne, un être vivant ??

    Ma fiancée travaille à Paris dans un quartier fréquenté et sur les 50m qui séparent la station de métro de son lieu de travail, elles est également plus « sollicitée » qu’un jeune propriétaire qui aurait oublié de s’inscrire sur liste rouge. Chaque fois, quand elle me raconte une « anecdote » ça me rend fou… envie de tuer des gens ou de casser des bras… envie de l’escorter tous les jours au taf……… et c’est ça le futur ? Un monde où les femmes devraient être chaperonnées pour être tranquilles ? Mais c’est hors de question !!!

    Bref, ce petit pavé, probablement inutile car les gens qui devraient prendre conscience de cela ne lisent probablement pas les blogs de femmes… (oui, les préjugés peuvent aller dans les deux sens) mais plus vous serez nombreuses à en parler plus ça fera du bruit et plus les médias généralistes ou l’opinion publique s’en emparera !

    Au final, tout ça pour dire que, comme de nombreux mecs, je vous soutiens… et je vous remercie pour votre article qui ne fait pas l’amalgame entre les agresseurs et l’ensemble des mâles de l’espèce humaine qui – bien que mal placés dans la chaine de l’évolution – arrivent encore à se tenir à peu près correctement en présence d’individus femelles, quels que soient les stimulis reçus (dument envoyés ou non d’ailleurs). Alors réagissez en public, pitié, donnez-nous l’occasion de vous soutenir en public… et hommes et femmes qui avez tenus bon le temps de mon looooong oratoire, exprimez-vous aussi quand vous voyez des choses arriver des personnes agressées, des pickpockets approcher, … ne les laissons pas gagner avec notre silence et notre indifférence…

  • clo dit :

    Moi aussi j’ai longtemps cru que c’était normal; enfin ça faisait partie du quotidien, donc merci ! Et j’ai remarqué la même chose à l’étranger, donc pourquoi est-ce si différent en France ? Ne peut-on pas s’inspirer de cette différence d’éducation pour régler ça chez nous ? En résumé, comment ont-ils fait pour ne pas avoir ce problème ?!

  • bismarck dit :

    Très bon article. Malheureusement ce genre de comportement ne va pas en s’améliorant…

  • Dal dit :

    Juste un truc : marcher en sens inverse des voitures, ce n’est pas un conseil spécialement dédié aux femmes. C’est juste pour une meilleure visibilité (conseil inutile en ville, mais utile dès qu’il n’y a plus de trottoirs.

    Pour le reste, j’apporte juste un soutien ignorant vu que en tant qu’homme, je subis rarement ce genre d’agressions (les rares fois où on m’a abordé spontanément, de la part de femmes ou de gays, c’était poli et respectueux).

  • B. dit :

    C’est une bonne chose qu’il semble y avoir une prise de conscience là dessus… Finalement.

    Je suis un mec de 29 ans, et ça me fait serrer des poings à chaque fois que l’on me rapporte ce genre de choses, ou les quelques fois où ça s’est passé sous mes yeux. Evidemment c’est très rare que qui que ce soit se permette ce genre de choses avec une fille accompagnée d’un homme. C’est un comportement lâche, ignorant et bien sûr très irrespectueux. Il faut comprendre quand même que ces personnes sont tous ces adjectifs dans la vie de manière générale, et non pas que vis à vis de ça.

    Depuis peu, je n’habite plus en France par choix, pour une période indéterminée. Les choses énervantes ont fini par peser plus sur la balance que tout ce que j’aime… Et c’est bien triste. La mentalité immuable et bureaucratique bien française est probablement ce qui me fait gerber le plus.

    C’est ce qui fait qu’une petite minorité des mecs sont coupables de ce harcèlement, et que pourtant, rien ne change… Parce que le reste du pays est soit coupable de rester passifs, soit carrément de ne pas s’avouer les choses.

    Il y a plein de comportements grave dans le genre qui sont ignorés par la plupart des français. Par exemple, mon teint basané fait que je me fais harceler par la police française régulièrement. Et je me reconnais dans cet article, parce que j’ai fini par accepter les contrôles d’identité tous les mois, les fouilles à tort et à travers etc… Et simplement attendre que ça passe.

    Et en effet… Il suffit de passer la frontière ailleurs et on n’a pas ces problèmes. Dingue.
    Chaque pays a ses défauts et ses qualités, bien sûr. Mais les défauts de la France me brisent le coeur, personnellement.

  • olivier dit :

    Bravo,
    j’ai honte du comportement de certains hommes qui regarde les femmes comme si elles n’avaient aucunement le droit de vivre. Cela devient impossible de regarder une jolie femme tellement les autres regards sont salaces… Mais si les autres hommes réagissaient!!! Un bon bourre pif!

  • Julie DS dit :

    Ok j’avoue. Je me pris une claque. Une vraie.
    Je viens de réaliser que c’était pas normal. Pas normal de voir qui il y a derriere soi dans le métro pour éventuellement changer de place. Pas normal de se dire « ouais bon je vais pas me mettre en jupe, jsuis pas d’humeur à encaisser les remarques aujourd’hui ». Pas normal de se dire qu’en talons on pourra courir moins vite qu’en ballerines. Que cette robe est canon mais trop courte pour mon trajet en rer. Que pour cette main au fesses, sous pretexte que je n’ai pas vu qui c’était je n’ai rien dis. Pour me faire traiter de pute, et continuer sa route sans rien dire, parce que c’est comme ca.
    Purée la claque. En fait oui c’est pas normal du tout.
    J’ai qu’un mot à dire.
    Maintenant CA VA CHIER !!!! La prochaine mains au fesses, je menace de castration si je ne vois pas qui c’est. Si j’ai un visage, carte d’identité demandée et je porte plainte. Prochaine remarque je dis non et menace de porter plainte pour injures. Je vous le dis moi, je ressorts mes jupes, mes collants flashy et mes talons, et pi c’est tout ! Na !

  • Raphbdeb dit :

    Merci pour mettre cet réalité en exergue.
    Tout le monde n’en ai pas toujours conscient mais pourtant c’est bien une réalité.
    Le fait de porter une jupe/ short … n’est généralement pas un signe de provocation et ce serait bien que cela rentre dans la pensée commune.
    J’ai également était victime de ce genre d’actions qui n’ont fait que créer violence verbale, colère etc… alors que cela va à l’encontre de mes principes pour régler un conflit mais face à la violence verbale et l’approche physique, on ne peut plus répondre différemment quand on n’en peut plus de se laisser faire et c’est malheureux.

    L’exemple le plus flagrant que j’ai est que j’aidais une amie qui avait trop bu (et qui est par ailleurs très jolie) et malheureusement nous nous sommes retrouvés à l’écart du groupe sans le vouloir.
    Sur ce, 4 hommes (30 ans environ) approchent alors que j’étais en train d’aider mon amie vulnérable du coup, et moi n’ayant pas un gabarit très imposant (1m63, 52kg petite blonde pas très flippante), ce qui bien sur n’arrange pas les choses.
    Tout ce qu’ils nous ont dit c’est « HEy les filles ont a besoin de se vider! on peut !! »en continuant d’approcher. J’ai trouvé ça juste ignoble j’ai bien sur répondu sur la même agressivité et le même ton, ils se sont vexés m’ont insultés, traité de « pute » comme si ce n’était pas normal que je refuse leurs avances. J’ai bien évidemment au même moment appelé mon copain pour qu’il puisse tout de suite nous rejoindre mais honnêtement rien dans notre tenue était vulgaire (et puis même c’est pas le problème c’est sur) ni dans notre attitude.
    Bien sur ce n’est pas ma seule expérience, comme à toutes, mais pour celle là j’ai vraiment eu peur.

    En tout cas merci Diglee pour te servir de ton blog et de ton talent pour faire ressortir des problèmes bien trop peu pris au sérieux et Courage les filles.
    Raph

  • Dan. J. dit :

    Bonjour,

    Simplement pour vous remercier pour votre illu sur le harcèlement de rue.
    C’est super bien fait et c’est beau de voir ça (l’illu, ça va de soi).

    Se sentir soutenue, comprise est appréciable. Le fait que vous ne fassiez pas de généralité est appréciable également.
    Les femmes doivent apprendre à se défendre et donc sortir d’un archétype vieux comme le monde. Nous n’avons pas à nous laisser faire. Et nous avons le droit de nous habiller comme nous le voulons. Les femmes n’ont pas à se punir car une partie des hommes n’ont pas appris à se contrôler (je souligne le terme Apprendre car tout cela n’est qu’éducation).

    Au nom de toutes les femmes, un grand merci.

    Bonne continuation

  • espritordu dit :

    Houlà, terrible ce harcèlement. Vraiment désolé pour vous mesdames et mesdemoiselles.
    Si les milliers de têtes de turc de tout les collèges et lycée de France dont l’avenir et la santé mentale seront détruits par la connerie de leurs petits camarades pouvaient eux aussi bénéficier d’une telle indignation, ce serait formidable.
    Les obèses/ moches/ vieux/ handicapés/ chômeurs/ clodos/ malades mentaux qui subissent eux aussi des formes de harcèlement cependant bien moins graves que celles vécues par les jeunes femmes habillées sexy sont à vos côtés.

  • jcop dit :

    Bravo de dénoncer ce problème,
    je suis plus agée, j’ai 46 ans. En zone rural, on est moins touché par ce phénomène. Mais il arrive que l’on se prenne ce genre de réflexion lorsque l’on va en ville. Cela surprend évidement car on est encore moins bien préparé à ce genre de chose. Cette sensation de ne pas être en sécurité est horrible. Je pense qu’au quotidien cela doit être pénible et extrêmement déstabilisant,

    Par contre, lorsque nous étions au collège (cela date!!!), le jeu préféré de certains garçons s’était de nous mettre des mains aux fesses. Par force de réflexe, on avait mis en place une fonction rapide action-réaction, main aux fesses = gifle bien sentie.

    Il faut ne pas se laisser faire , c’est sur. On ne va pas s’empêcher de vivre, de s’habiller comme on veut, de sortir parce que des hommes n’arrivent pas à gérer leurs pulsions.

    Je viens de lire que ce phénomène n’existe que dans les pays francophones c’est faux, des femmes qui ne peuvent plus prendre le bus de peur de se faire violer il y en a eu il n’y a pas longtemps dans d’autres pays. les femmes qu’on obligent à se cacher ou à s’habiller d’une certaine façon car elles suscitent le désir de l’homme, il y en a dans tous les pays.

    Alors le respect que l’on doit à l’autre a encore et toujours du chemin à faire dans les esprits et l’éducation.

  • Nora dit :

    Je le trouve bien, ton article, c’est cool que tu oses dire que tu te trompais là-dessus dans le passé, et bon, plus on en parle mieux c’est, vu que tout le monde n’a pas l’air d’avoir compris.

    Juste un petit détail, il y a quelque chose qui me dérange dans le texte tout à la fin, c’est « Ça ne vous concerne pas? Vous n’êtes pas comme ça? Dites-le!  »

    Alors par pitié non… Personne ne devrait se sentir non-concerné. Dire « ça ne me concerne pas, moi je suis un type bien » c’est égoïste et ça ne sert à rien. Les espaces féministes ont fait un meme « not all men » pour se moquer de tous ces hommes qui viennent occuper les commentaires avec leurs « tu généralises, tous les hommes ne sont pas comme ça ».

    Selon moi le bon comportement à avoir en tant qu’homme hétéro, c’est une grosse et honnête introspection pour se demander si on a toujours réellement bien agi dans les espaces publics, ensuite demander comment on peut aider, et être vigilent dans les espaces publics pour repérer du harcèlement et agir pour y mettre fin. Voilà 🙂

  • Cédric dit :

    Bonjour à tous et à toute!

    Je viens de parcourir ce dossier en entier (avec les innombrables commentaires). J’aimerai d’abord dire que cet article est vraiment bien fait! Tout en légèreté sur un sujet « grave ». Pertinent et sensibilisant. Joli coup de crayon comme à dit plus haut Rastignac…
    Je suis vraiment très étonné des réponses. je suis un homme de 30 ans ; élevé principalement par un homme. Et pratiquement aucune et aucun d’entre vous ne pose la question du « pourquoi » dans ces réponses…et comme Rastignac….j’en arrive à la même conclusion. Choc des classes ou plus exactement un gros manque d’éducation pour certains (et certaines) dans notre société hypersexualisée. Je ne vais pas m’étaler sur le sujet (tellement de célibataire/défaut de communication entre les sexes/exclusion sociale/etc…) mais il y a clairement tout les composants pour arriver là ou nous en sommes.
    Dénoncer la chose est un premier pas mais ne changera pas les mentalités. L’éducation peut y arriver mais ce n’est pas à nos profs , à l’école ni à la télé (médias) de le faire.
    C’est le premier rôle des parents. Donc à toutes ces femmes qui s’insurgent (avec bon droit) je dis « apprenez à vos enfants le respect de l’autre! le respect de la vie ! »
    Je dis pareil évidemment aux hommes. Vous êtes les acteurs de vos propres vies , pas les politiques , ni les leaders…VOUS! a vous de changer ça à la base avec la prochaine génération! Nous ne sommes encore que des Hommes pas encore des êtres Humains!

  • Virginie dit :

    ça fait longtemps que ce genre de « chose » ne m’est pas arrivée (et tant mieux)… il faut dire qu’il y a quinze/vingt ans en arrière j’étais plutôt du genre à mettre une main dans la gueule de celui qui me la mettais au cul… comme le dit le sac quoi! xD

  • Daniel dit :

    Je reconnais totalement que ce genre de harcèlement n’est pas normal etc etc mais une chose est sûre et d’autant plus maintenant que j’ai lu cet article : je n’irai jamais porter secours à une fille au risque de me faire casser la gueule parce que « c’est sa ville aussi et elle a le droit de porter une jupe ».
    Entre une main sur son cul et un poing (ou pire) dans ma gueule le choix est vite fait, emballé c’est pesé ni une ni deux je trace ma route.
    Et si ce n’est pas la faute de la personne qui se fait embêter c’est encore moins la mienne et je n’ai certainement pas à payer les conséquences du fait que mademoiselle en tant que féministe engagée porte une minijupe en plein quartier chaud.
    Parce que bon, au final si c’est si important aux yeux des filles/femmes elles n’ont qu’à apprendre à se défendre au lieu d’attendre que d’autres le fassent pour elles (allez voir sur internet les championnes de krav maga, muay thai etc, elles font vraiment pas rire).
    Donc au nom de l’égalité hommes/femmes que vous prônez tant vous pouvez tout autant apprendre à vous défendre (c’est pas 20 kg de différence ou de la force en moins qui changent l’issue d’un coup de poing placé au bon endroit), aidez-vous vous-même avant d’attendre de l’aide des autres.
    Quand je me fais agresser dans la rue (et croyez moi même en tant qu’individu masculin ça arrive) j’en fais pas tout un foin malgré qu’une lèvre fendue soit légèrement plus douloureuse qu’une main au cul !

  • Burrata dit :

    Tu dessines ‘achement bien. Merci pour cet article.

    Perso, ma technique de défense, c’est de devenir hyper masculine, voir dégueu, parce que ces mecs méritent de débander pour un bon bout de temps.

    Genre « tu les veux mes grosses couilles ? », ou + soft, lâcher un rot et dire avec une voix de poivrotte « oops zcusez-moi m’sieur » et exploser de rire. Ou encore les regarder bien dans les yeux en louchant « HEIN KESSKIYA? TUMTROUVZOLiiiiE? »

    Fin, des trucs comme ça.

    Sinon, juste un truc. Ma vie a changé depuis que je suis en deux-roues dans Paris. Parce que les pires trucs arrivent souvent dans le métro (j’ai eu droit au malaxage de nibard moi aussi, entre autres).
    En deux-roues, c’est la liberté, malgré le risque. Personne ne nous embête. J’ai juste eu un petit commentaire au feu rouge du genre « waaah une meuf en moto c’est kiffant », ce à quoi j’ai répondu « beh non t’es con y’en a plein » en souriant. C’était cool.
    Les autres commentaires c’était des conseils techniques de motards du genre « tu devrais mettre un + petit guidon »…

    Bisou

  • lilian dit :

    Merci pour cet excellent billet.

    Je relance d’une modeste contribution : http://ianian.org/2014/06/mon-poing-dans-ta-gueule/

  • Shi dit :

    Tout d’abord bravo pour tes articles, bien que un peu long parfois pour moi,
    ils font réfléchir ^^.

    Malheureusement, on vie dans une société ou l’homme à commencé comme dominant (peut être que si ça avait été l’inverse c’est nous qui porterions des jupes), c’est dommage que l’on n’ai pas encore assez évoluer pour se rendre compte que la société n’est plus faite ainsi.

    Les femmes souffrent de la mauvaise vision que l’on donne dans le porno, les films, le cinéma et le web… A force de voir des ‘salopes’ qui drague tous ce qui passe à la télévision on relativise et on se dit que c’est normal. C’est triste, et je me sens pas tranquille quand je sais que ma femme sort tard le soir en ville.

    De nos jours ça ne devrais pas arriver, mais pour cela il faut que tout le monde se bouge, j’en ai marre d’être le seul à réagir dans les transports en commun quand quelqu’un abuse de ses ‘libertés’, il faut pas oublier que les libertés d’une personne s’arrête à celle des autres.

    En tout cas bon courage, vous avez tout mon soutien !
    Même si je ne suis pas du côté des élans ‘féministes’ (certaine veulent tout les privilèges sans les contraintes) et puis je suis pour la petite galanterie ^^ (car ça me fait plaisir).

  • Ralph dit :

    Et bien moi je dois dire que les bras m’en tombent… je ne pensais pas du tout qu’on en etait là et donc « vous les mecs réagissez » oui ok mais comment ?
    Moi je ne pratique pas ce harcèlement (ni aucun d’ailleurs ^^) et je n’en suis jamais témoin… Je suis en province, ceci explique peut être cela…

  • Autruche dit :

    Coucou,
    Je viens de lire ce post en ce matin du 3 juin et la coincidence me frappe, hier soir à la télé, je regarde France 4, parlant du harcèlement de rue. Je suis tout à fait d’accord avec toi, mais je n’ai personnellement jamais été confronté à ce genre de situation, puisque je suis un homme. (Je ne vis pas dans une grande ville)
    Cependant, et y a un point qui me choque beaucoup dans cette idée de harcèlement de rue, c’est le harcèlement Homme/Homme. Personnellement, j’ai été victime de nombreuses fois pendant mon adolescence de groupes de gars qui me sont tombés dessus et ont commencé à me chercher des emmerdes seulement parce-que je m’habillais différemment, ou que j’avais les cheveux longs. Ensuite, je me suis fait agressé parce-que j’étais blanc, et ça reste longtemps. Et ça fait tout autant mal, quand on te vole, quand on te frappe, et que personne réagit parce-que tu es blanc de peau. Tu ne comprends pas, et tu n’oses pas réagir puisqu’ils sont 5 ou 6. Est-ce que ce genre de situation intervient également dans le harcèlement de rue ? Pourquoi n’en parle-t-on pas ?
    Cette illustration de Diglee est vraiment très intéressante mais il n’y a pas que les femmes qui souffrent, et si elles reçoivent du soutien de certains hommes, le contraire n’est pas forcément évident.

    Bye !

  • koni76 dit :

    Bonjour,

    Je vous encourage à diffuser ce genre d’informations en attendant que la législation prenne le relais.
    Malheureusement, au delà du harcèlement de rue, c’est une question d’éducation, de savoir-vivre et de respect.
    Il ne s’agit pas de nier les désirs et libidos divers et variés qui peuvent occuper les esprits de chacun, n’importe quand.Mais plutôt de savoir se comporter en société avec ça.
    L’espace public est un lieu de liberté. La liberté de chacun s’arrête où commence celle de l’autre. Le respect de l’autre et de son environnement doit être éduqué, et imposé par la loi. Son intégration dans les mentalités passe aussi par la diversité des genres et l’indifférence de ceux qui essaient d’exister par le biais de la bêtise.
    Pour répondre également à un post précédent, le français n’est pas un attardé ignorant l’empathie. Le français est, ni plus ni moins, un individu avec sa somme d’éducation/culture/environnement/langue. Certains français seulement perpétuent de vieux comportements latins qui mettent à peu de temps à être mis à bas.
    Pour finir, filles/garçons/transgenres/pigmentés, résistez en prenant en compte le contexte, dans l’indifférence ou dans le combat en fonction des circonstances, mais ne lâchez rien.

  • Nat dit :

    Bravo pour l’article, excellent et drôle.
    Je n’ai pas lu tous les commentaires… je ne sais pas si ce film a été mis en lien, il vaut la peine d’être vu !!

    http://blogues.lapresse.ca/lortie/2014/02/12/majorite-opprimee-le-film/

  • Etienne dit :

    Bonjour Diglee et bonjour à toutes les autres.

    Je suis Belge, de Bruxelles et depuis tout petit je constate ces comportements. Je n’ai vu que des cas mineurs de ces délits mais déjà enfant, je comprenais que ces actes étaient malsains.

    Aujourd’hui, voilà l’ampleur que cela à pris. Cela me révulse.

    Je constate au travers de ce blog et de celui de Jack PARKER (récemment) que le phénomène ne dégrossit pas. Moi qui ne prend plus assez les transports en commun, aimerais faire un geste pour aider à éviter de futures victimes.

    Je vais voir à sensibiliser mes proches et peut être faire une virée en ville avec des tracts a balancer dans les métros. Des tracts qui rapellerons que ces actes sont répréhensible par la loi à raison qu’une plainte soit déposée.

    Voir peut-être également avec la police ou la STIB/MVIB (Tram/Métro de Bruxelles) pour qu’ils fassent une propagande plus constante, plus visible.

    Cela me tient à coeur, j’espère pouvoir réaliser ce projet.

    Pour terminer, Diglee, superbe post ! Très acrocheur. j’espère qu’il pourra être utiliser pour une sensibilisation de plus grande ampleur.

    Bon courage à toutes !

  • Chloé dit :

    MAUREEN MERCI ! Je suivais depuis un petit moment le projet crocodile, mais le voilà enfin joint par une nouvelle démarche !
    Pour ma part, je me fais aborder une fois par jour (on me répondra qu’à Paris, avec tout le monde qu’il y a, c’est « normal ») … et ce que je sois en jupe, en jogging ou avec mon homm (et là, on ne peut rien rétorquer: il y a bien un PROBLEME). Tu témoignes du contraste avec Londre je vais te faire part de celui avec Berlin: à 5h du mat’, je rentrais de soirée avec un ami, en portannt un short -été oblige. Et bien RIEN. pas un sifflement. Pas une remarque. Pas une tentative d’approche. Alors qu’en France, en sortant du theatre à 22h30, je me suis fait suivre par un gars et n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie.
    BREF MESDAMES, BOUGEONS NOUS ! pourquoi ne pourrait-on plus vivre comme bon nous semble ? pourquoi accepter de se faire traiter de « sale pute » ?! Ils ne s’attendent pas à ce qu’on réagisse. Pour clore mon message, je citerai juste une dernière expérience. Je me promenais en rjupe (toujours obligée de décrire sa tenue, joie…) quand deux mecs en voiture se sont arrêtés et l’un m’a lancé « Hé il parait que t’es faite pour moi, tu montes ? ». La réponse est sortie d’un coup malgré la peur « Oh ça y est ? Tu vois une fille en jupe donc c’est forcément une pute?! Non mais tu crois que je vais monter dans la caisse de ta mère en plus? Un peu de respect! ». Son copain a ri et l’autre a accéléré en me traitant de salope. Mais au moins, je ne m’étais pas tu. Ignorer eqst possible, tolérer non. ALORS COURAGE ET ENCORE UN GRAND MERCI DIGLEE ! Femmes et hommes éduqués t’envoient plein d’amûûûr !

  • pampam dit :

    Merciiiiiiiiii

    Je voyage depuis 2 ans, donc je passe ma vie en maillot et mini short.

    A chaque fois que je repasse à Paris, je fais attention à adapter ma tenue…inimaginable de venir de Bobigny en métro et en jupe.

    Malgré tout ça, un matin en jean dans le métro j’ai eu droit à une main au fesse…

    1er coup …bon pampam tu dois être parano…la nana à cote de moi se retourne aussi pour regarder les mec derrière, se decalle un peu mais ne dit rien..bizarre…2eme coup…alors là pampam tu n’es pas parano…je me retourne :

    pampam : il y a un problème ?
    le connard : hein quoi comment
    pampam : je crois que tu n’as pas compris le principe
    le connard : de quoi ?
    pampam : il y a que les transports qui sont en commun !!! mon cul il est à moi, donc ta main tu te la gardes !!!
    le connard : heu bah pardon je descend c’est ma station
    pampam : CONNNARRRDDDD DE MERRRDDDEEEE

    Là ça mérite bien un statut facebook …et bah devinez très peu de personne choqué …on est à Paris…je suis pas la première…et toute mes copines qui me racontent leur harcèlement de rue…mais bon c’est « normal » à Paris ?!?

    Fuckkkkk le prochain c’est ma main dans sa gueule !!!

    Merci pour cet article 😉

  • Imeo dit :

    Je vis avec cette peur depuis 4ans maintenant.. J’ai l’impression que des qu’un homme me regarde il me voir en train de me « baiser ». J’avance dans la rue avec la carapace, des dents serrés tout en avançant super vite..
    Je subis quotidiennement des agressions. Et ce n’est pas une histoire de tenue. Je suis en jogging même des fois. Je suis a bout j’en peux plus, j’ai peur de tous les hommes.. Je n’accepte aucun compliment d’aucun homme, et je m’énerve facilement avec eux..
    Tout a commencer quand un homme m’a poussé dans la coffre de ma voiture alors que je ne l’avais même pas remarqué. Il faisait nuit, j’étais seule, j’étais occupée a ranger mon coffre et un homme m’a poussé dedans tout en m’enfonçant dedans. J’ai hurlé, je n’ai pas arrêté de crier. Il m’a donné des coups pour me faire taire. En me débattant j’ai fait tomber les clefs de ma voiture. Deux femmes sont venues en courant a mon secours. Il est parti en me crachant dessus. Est ce que c’est normal qu’on arrive a ce stade la? Tout le monde le sait que si elles n’étaitent pas arrivées j’aurai fini dans la voiture avec lui au volant. Il ne s’agit pas d’une tenue aguicheuse ou quoique ce soit. C’est qu’il y a un réel problème avec les hommes. J’avais rien demandé a personne. Et depuis j’en ai vécu des belles histoires comme ça.
    Et dans notre société on banalise tout ça, c’est normal elle s’habille mal. N’importe quoi. C’est juste l’homme qui ne sait plus se tenir

  • fabrice dit :

    bonjour, je n’ai pas lu tous les commentaires tant il y en a, mais je voulais apporté ma modeste pierre à cet édifice.

    Etant un mec (et n’étant pas forcement un beau gosse^^), je ne me suis jamais fait abordé dans la rue, je ne sais donc pas ce que ça fait.
    Par contre quelque chose ma choque énormément c’est justement la comparaison pénal entre les insultes faites au femme et les insultes raciste. On nous bassine tous les jours, encore plus depuis les dernières élections, sur ce phénomène de société jusqu’à en devenir affligeant; alors que, comme on le voit dans ce reportage et ce blog (somme tout très bien fait 🙂 ) traiter une femme de salope juste parce qu’elle porte une jupe est tout a fait normal et c’est tout juste si la plus part pense que c’est la femme la fautive…

    alors pour ma part je dirais deux choses : d’une part, je suis un homme et jamais il ne me viendrait à l’idée d’importuné une femme comme on le voit dans le blog/reportage, je peux très bien trouvé une femme sexy et séduisante dans une tenue sans pour autant lui faire part de mes pensé dont elle se fou éperdument. de deux, comme le dit à demis mots la journaliste (à t elle peur qu’on la poursuive pour racisme) les agresseurs viennent pour la plus part de l’étranger, et le problème je pense, c’est que beaucoup de gens ont peut être peur qu’on les traite de raciste en disant que oui, certaine société encore à notre époque véhicule des idées totalement arriéré au sujet de la femme, ce n’est pas une question d’homme ou de femme, c’est une question d’éducation. c’est pour cela que je pense personnellement que les deux problèmes sont lié.

    d’une part, certaine personne ont une éducation ou la femme et l’homme sont clairement inégaux, et d’un autre coté, parler de cela en ne faisant pas forcement attention au termes choisis et ont vous qualifie de raciste….(peut être même que ceux qui me liront penseront que je le suis)

    je n’ai malheureusement pas de solution à apporté mais je sais une chose, si un jours je suis spectateur de quelque chose comme cela, je ne resterais pas les bras croisé comme la plus part des gens mais surtout je gueulerai surement autant sur les passant restant sans rien dire que sur les agresseurs…car comme on le dit dans le reportage cela reste une minorité d’homme aillant ce comportement et si tout le monde se bougeait le cul (dsl pour l’expression) pour réagir lorsqu’ils voit une femme se faire agresser ou emmerder il y aurait surement moins d’agression faites impunément.

  • Marielle dit :

    Pour ma part, je dirai surtout Merci. Merci d’en parler. D’en parler UNE FOIS DE PLUS.
    J’avais lu avec beaucoup d’attention le témoignage de Jack Parker, consternée, dégoûtée, pleine d’injustice, devant cet homme qui annihile littéralement la liberté des femmes, devant ces témoins qui ne veulent rien voir/entendre/dire. Un sentiment profond d’incompréhension pour un phénomène qui arrive tous les jours.

    Animée par le sujet, j’en ai parlé autour de moi, parce que dans le fond je ne comprenais pas non plus pourquoi on en parlait pas plus. Et là encore, d’autres témoignages, de mes amiEs, qui avaient aussi des anecdotes tout aussi gerbantes, tout aussi révoltantes.
    J’estime faire partie des « chanceuses » qui n’attirent pas l’attention et qui passent 99,99% de leurs journées « protégées » de ces agissements. Et pourtant, un soir, il y a presque quatre ans, lors d’une sortie pour fêter l’anniversaire d’une amie, pour laquelle j’avais une robe courte alors que je n’en ai pas l’habitude, en sortant de la rame de métro un homme a laissé glisser sa main sur ma robe, au niveau de mon bas-ventre. Qu’est-ce que je pouvais bien dire ? J’étais à moitié choquée, et personne n’avait rien vu.

    Plus récemment, le journal gratuit « 20 Minutes » avait fait sa une, en tout cas pour l’édition de Paris, sur les frotteurs et autres prédateurs sexuels des transports parisiens. Et là encore d’autres témoignages, qui racontent toujours la même chose ; des attouchements non consentis.

    Donc une fois encore, merci d’en parler, d’attirer l’attention sur ces « pratiques » aux conséquences lourdes pour les deux sexes.
    Outre les blessures psychologiques dont avait très bien parlé le site Madmoizelle, outre l’image de porcs dont sont affublés les hommes, c’est surtout un problème de liberté ; la liberté de pouvoir s’habiller comme l’on en a envie et de ne pas être embêtée pour ça (car moi la première, j’ai conscience de « m’exposer aux risques » les très rares fois où je suis en robe ou en jupe, et pourtant je continue d’en acheter !), et la trop grande liberté prise par tous ces hommes sur le corps féminin (tant verbalement que physiquement).

    Pour finir, j’ajouterai ma pierre à l’édifice des ressources (sans vraiment savoir si une autre personne m’a devancée…) :
    https://www.youtube.com/watch?v=V4UWxlVvT1A&oref=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DV4UWxlVvT1A&has_verified=1
    Une vidéo qui montre assez cruellement quelle place on donne aux femmes dans notre société, entre potiche pour la figuration, morceau de viande qui ne peut même pas se défendre, et victime dont on met en doute la parole/attention-whore. Je précise qu’il y a un avertissement à donner sur certaines scènes qui peuvent être dures à voir.
    http://payetashnek.tumblr.com/
    Un tumblr qui recense les pires phrases d’accroche entendues dans la rue, en écho au projet de la réalisatrice belge. Ce tumblr a la particularité de montrer que ces accostages ont lieu partout. J’appose un nouvel avertissement, car très vite, la lecture de toutes ces « phrases » donne vraiment envie de vomir.

  • Gilles dit :

    Bonjour,

    Je viens de tomber un peu par hasard sur ce post mais il est fort intéressant. Ce que j’aime surtout, c’est qu’il ne sombre pas dans une colère sexiste comme certaines femmes y tombent aussi facilement que certains hommes se donnent le droit de commentaires irrespectueux.

    Je soutiens grandement les femmes et filles qui subissent ce genre de choses. Je pense qu’on a de gros problèmes d’éducation dans le pays et nous en subissons les conséquences (là, je ne parle pas QUE du harcèlement décrit dans l’article). Mais bon, on pourrait en débattre des heures.
    C’est vrai qu’en temps qu’homme, hormis les agressions physiques du type vol, etc., on est pas sujet à ce genre de choses. J’avoue que j’ai des vices, je me considère même comme « sex addict » par moment et pourtant, je ne vois pas manquer de respect à une femme.

  • Valu dit :

    Je trouve ça complètement scandaleux, je ne savais pas que c’était aussi grâve avant la video de Sofie Peeters.

    Maintenant que je travaille dans une grande ville (Bruxelles), je vois que c’est pas vraiment rare… (Belgique-France, même combat…)

    Etant un jeune (26) homme qui a limite peur d’aborder une fille que je ne connais pas, forcément, je ne suis pas dans cette catégorie et j’ai du mal à comprendre leurs motivations (qui pense vraiment intéresser une fille comme ça ?…)

    J’essaye de réagir quand j’en suis témoin mais je ne suis pas un « gros baraqué » loin de là.

  • Tsukinoneela dit :

    Bonjour, du coup je rajoute mon petit témoignage ici.
    Je me souviens quand j’étais toute petite (je devais peut-être avoir 6 ans), j’étais dans un parc et j’avais un t-shirt un peu trop large qui me laissait une épaule nue. Moi j’aimais bien, je trouvais ça joli, et ma mère quand elle a vu ça s’est précipité vers moi pour me dire de ne pas laisser mon épaule comme ça, parce que ça pourrait faire venir des « méchants monsieurs ».
    Elle m’a aussi appris à ne pas parler aux inconnus, à faire attention sur le chemin de l’école, on s’est même fait une phrase magique qu’un inconnu qui dit « venir te chercher, je suis un ami de ta maman » ne connaitrait pas.
    J’ai lu le livre de Max et Lili où lili se fait caresser les jambes par un inconnu et en parle.
    A 10 ans un type bizarre m’a suivi dans la rue en me regardant avec un sourire étrange, (il a traversé en me regardant quand j’ai changé de trottoir) j’ai eu la frousse de ma vie et je ne l’ai pas dit à mes parents avant longtemps.
    A la mer avec une copine vers 12-13 ans, elle me dit « le gros là il m’a touchée, fais gaffe », et je me dis juste « c’est un gros dégueulasse faut que je fasse gaffe aussi ». On n’en parle pas à ses parents qui étaient là.
    Je crois aussi que c’est pour ça que j’ai mis longtemps à m’habiller « en fille » (ou plutôt à m’habiller comme j’en ai envie et me mettre en valeur) parce qu’on oublie un peu pourquoi mais au fond de nous « on sait ».
    La semaine de stage à 18 ans où j’attendais le bus en short, arrêt de bus à côté d’un feu rouge, je me suis faite bouffer du regard par un si gros nombre d’automobilistes que j’avais honte de vouloir me mettre les jambes à l’air (alors qu’il faisait très chaud).
    Encore un jour, en short, en rentrant chez moi, un mec me sort « Hmmm Charal! » et me donne la nausée : je suis un morceau de viande de supermarché.
    Il a sans doute trouvé ça drôle de dire ça devant son pote, moi ça me glace le sang. je suis vulnérable et je ne peux rien y faire. Se promener avec une amie pour discuter dans paris la nuit, avoir peur toutes les deux quand un groupe de mec nous apostrophe avec seulement un « hé les filles ». Me rendre compte que je me suis faite mater sous la douche par le grand frère d’une amie (30 ans?), oser le dire… Me sentir souillée quand même. Sortir de la douche dans l’appart prêté par une amie et se rendre compte que quelqu’un regarde par la fenêtre (avec un portable?), oser ouvrir la porte et crier mais être tremblante de peur dans mon lit le soir… Accepter les compliments gentils dans la rue pas de soucis. Se faire draguer lourdement pourquoi pas quand on peut dire non et « faire fuir » l’intéresser. Mais se sentir chanceuse parce qu’on n’a pas eu d’attouchements enfant, parce qu’on ne s’est pas fait kidnapper, parce qu’on ne s’est pas fait violer …
    Etre énervée par l’entretien des clichés, les garçons en bleu, les petites filles en rose. Parce que certains disent que « on est différents, c’est la nature, ça se voit » (oui certes, un pénis et un vagin sont dissemblables mais ça ne justifie PAS tout CA) et qu’ils veulent cultiver les « stéréotypes de genre » oui mais bien sûr, si on continue comme ça c’est sûr qu’on va vers l’égalité homme-femme….
    Bon c’est décousu mais je répond à ton appel de témoignage, même si j’aurai tellement d’autres choses à dire…
    Par exemple j’ai bossé comme manutentionnaire dans un magasin de bricolage, au début je pensais que mon statut d’intérimaire et de débutante était important dans le regard des autres, mais le fait que je sois une femme aussi était très « décrédibilisant ». Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis faite siffler ou les commentaires « femme au volant mort au tournant » en manipulant un tire-palette (alors qu’à la fin de la mission je le maitrisais plutôt bien).
    Les cons qui pensent que si t’es féministe alors t’es une hystérique et ils disent « ah ben moi je suis masculiniste alors » alors qu’ils ne se sont jamais posé la question puisque eux sont des mecs. Féministe c’est une insulte dans leur bouche, ben non, raté, moi j’en suis fière aujourd’hui. Et j’aimerai éduquer mes enfants autrement que comme je l’ai été, pour réagir dans ce monde là. Changeons le monde. Maintenant. Merci Diglee.

  • Maud dit :

    C’est possible d’avoir le design du tote bag version tee-shirt ? ^^

  • Svava dit :

    Comme toi, je suis intarissable sur ce sujet… Et j’avoue bien volontiers que lorsque ce genre d’expérience malheureuse m’arrive, j’ai des pulsions très très, mmh, on dira borderline… du coup, j’arrive souvent (bon, pas toujours) à les faire fuir 😉
    Merci pour ce magnifique article que je vais sur le champ partager via facebook !!

  • joanna dit :

    bien dit, bravo!

  • Nico dit :

    Je soutiens votre mouvement à 200%. Par contre, pour que les hommes vous soutiennent d’avantage, faites un t-shirt que l’on puisse porter:)
    Les sacs c’est pratique, mais ça nous va pas très bien!!!!
    J’espère que mon message aura une utilité:)
    Courage les filles.

  • Un pauvre type bien... dit :

    Et les hommes qui n’on rien à voir avec ces clichés généralisés en pâtissent tout autant !! Stop a l’indifférence, l’ignorance, et le suicide social que les hommes célibataires connaissent vis à vis des femmes ! Car c’est la même inversé pour nous mais dans l’autre sens ! Parce que y’en a marre des fausse victimes qui font passer les mecs pour des violeur gratuitement, et des meuf comme ça y’en a de plus en plus « je parle seulement pour ce qui se passe en France là, ailleurs je ne sais pas et je pense pas que ce soit aussi explicitement débile et injuste » !!!! Stop ! N’oublions pas que l’abus est dans les deux sens mais pour les hommes la souffrance est beaucoup moins connu, moins explicite et moins remarquable sur ce sujet. Beaucoup d’homme vivent très mal une solitude prolongée d’un célibat forcé post séparation et pas mal d’entre eux tourne mal « dégoût totale à force de se faire snobé, isolation car incompréhension puis dépression, et ça dure ça dure … des mois…. des années ça arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense, mais ça on en parle jamais. A oui y’a cette réplique incessante qui revient à chaque fois et qui déculpabilise la personne en la disant au lieu de donner un conseil pertinent, voir aidé celui qui souffre de cela et de manière efficace « C’est que tu est pas prêt ça viendra tout seul, quand ce sera le bon moment… Arrêtez avec ça sérieux  » Et le cercle vicieux du cliché récalcitrant de la gente féminine doté d’une fausse naïveté qui en réalité est une phobie-maniaco-hystérique avec beaucoup, beaucoup d’ego, sans empathie sans réflexion et sans pitié s’installe « il est seul ! C’est un crevart , y’a un truc bizarre , ce mec est pas claire. Ouai ba le mec en question est entrain de crever de l’intérieur par manque d’amour et d’affection du minimum vital et humain,(ne serait-ce que prendre quelqu’un dans bras) et cela dure pendant des lustres ce qui l’empêche notamment d’avoir le comportement que vous attendez de lui!! Le problème c’est que même les meufs intelligentes commencent à suivre cette tendances, et pire, de ce fait s’ajoute L’attirance incontestable de beaucoup de meufs pour les mecs casés !! Et ces fait ne sont pas prêt de changé puisque totalement incompris et complètement hors de débat. Toute actions extrémistes pénalisantes généralisées entraîne des réaction extrémistes injustement pénalisantes et généralisées à l’inverse, vous dénoncez à outre mesure mais avez vous eu conscience des conséquences que cela allait produire ! Non les violeurs et harceleurs ne sont pas les 90% des hommes que vous croisez dans la rue, les bars ou ailleurs merci d’y prêter attention. Faite la part des choses, Redevenez humains….

  • Guillaume dit :

    Merci, ca fait plaisir de voir quelqu’un qui se bouge! Je suis un homme et je suis en colère. Je ne suis pas un porc, Quand je vois une jolie fille dans le rue, je me dis « tiens elle est jolie » ET C’EST TOUT ! Quand j’était célibataire, j’ai une fois dis à une fille : « je vous trouve très féminine » et c’est tout, je demandais pas un vers, riens ! Je ne l’ai pas fixé avec un regard lubrique. Et je me rend compte que mon geste aurait peu/ a du être vu comme une agression au début, avec tous ces gros lourd. Je lui ai juste souhaitez bonne journée et suis partie, je l’ai vu se redressé et sourrire après. J’espere simplement lui avoir fait plaisir. un plaisir simple. Se sentir belle mais pas désiré.

    Il m’est aussi arrivé de me retrouvé coincé contre une nana dans le train. Dans ce cas la, mon premier reflexe est de m’excusé et d’essayé de lui laisser le plus de place possible. Et dans ces cas la au contraire, la fille entame souvent la conversation. Ca marche mieux que le harcelement à la con dont font preuve certains homme, dans les transports ou dans la rue..

  • Camille dit :

    Ta main sur mon cul, mon poing dans tes couilles !!

  • Woody dit :

    vraiment excellent l’idée d’article BD, très drôle malgré le sérieux du sujet assez triste et grave…

  • ikeo dit :

    Certains commentaires sont juste… arrrrh!!
    « Quand je vois une Lamborghini dans la rue, je la matte (et plus ouvertement qu’une femme parce que je sais que je ne vais pas la gêner ou la choquer). Et c’est pareil pour une femme… Je regarde parce que je la trouve belle, ou simplement bien habillée, ou juste qu’elle me surprend… »

    LA GERBE. Une belle femme c’est comme une belle caisse? Aux dernières nouvelles et pour paraphraser Elephantman NOUS SOMMES DES ETRES HUMAINS! Insupportable de se faire mater par des mecs en particulier ceux qui se croient discrets!! Enfants on nous apprend à ne pas mater les gens qui attirent l’attention, les handicapés, les bomba latina, les nains, les géants scandinaves, les noirs au fin fond de la campagne française, et j’en passe. « On ne fixe pas les gens mon petit cœur c’est malpoli » ça te dit quelque chose? Et NON, vous n’êtes pas discrets, surtout quand vous vous retournez comme des putains de chiens devant un steak. STOP avec ces conneries. Je préfère mille fois me faire aborder que de me faire mater à la dérobée comme ça : au moins on me dit bonjour, entre gens civilisés, entre gens tout court, c’est un minimum. Et, en admettant que la damoiselle n’a rien remarqué ou t’ignore volontairement, puisque de toute façon, on n’a pas d’autre choix, à moins de te hurler « tu veux ma photo fils de pute? » ou de te décoller la gifle du siècle comme on en crève d’envie au bout d’une belle journée d’été qu’on aimerait apprécier gentiment… Même si elle n’a rien remarqué donc, eh bien j’ai une nouvelle pour toi, les autres damoiselles dans la rue te voient, TOI le voyeur silencieux qui te retourne pour mater le cul de cette fille, et elles savent juste qu’elles sont les prochaines sur la liste pour peu qu’elles soient au goût d’un de ces messieurs, et dieu sait que tous les goûts sont dans la nature, et ma belle, crois-moi, tu auras beau être grosse, en treillis, t’être rasé la tête ou avoir renoncé au maquillage, il y aura toujours quelqu’un qui aura envie de te pécho dans la foule anonyme. Parfois même nous changerons discrètement de trottoir dans l’espoir de gagner quelques minutes de tranquillité, c’est-à-dire pour t’esquiver toi, éviter que tu ne nous lèches de haut en bas d’un regard sans gêne, ou avec gêne, peu importe, on a vu que tu regardais clairement ailleurs que notre doux visage d’individu doué de parole. Je pense en particulier aux plus jeunes d’entre nous, pas encore familières de vos petites violences, qui sentiront leur cœur inquiet s’emballer face au prédateur qui se contrefout de leur âge, qui ne sauront pas quoi faire et se demanderont ce qu’elles ont bien pu foirer pour être traitées comme des morceaux de viande que l’on détaille sans leur adresser la parole, parce que oui, face au nombre on se dit que vous êtes normaux et que le problème vient de nous, parce que oui, clairement, on le sent qu’il y a problème, on le sent très tôt. Nous connaissons TOUTES ça, nous nous souvenons TOUTES de ça, car oui, c’est à seize, quinze, quatorze, treize ans qu’on attire le plus les bâtards fiers d' »aimer » les belles femmes comme ils aiment les belles carrosseries et pas comme ils aiment les êtres humains, et toi, en toute bonne conscience, tu n’auras rien remarqué de nos stratégies de proies, tu n’auras rien remarqué de nos âges parce que tu ne veux pas savoir, parce qu’après tout, toucher avec les yeux ce n’est pas toucher. Tu ne l’auras pas vue, celle qui rase le mur, celle qui tient sa jupe contre ses jambes, celle qui serre plus fort la main de son mec, celle qui a renoncé aux décolletés, celle qui, à bout de nerfs, aboie sur le premier pauvre garçon qui lui demande du feu, celle qui quitte sa ville pour avoir la paix, toi ignorant du dégoût, du ras-le-bol, de la peur que tu provoques, innocent jouisseur des belles « CHOSES » que nous sommes! Comment tu peux faire semblant de ne pas savoir? Comment peux-tu te voiler la face aujourd’hui en ayant lu les articles, vu les reportages, entendu tes copines et tes sœurs? Assez c’est assez!

    Ca n’a rien de normal. Les femmes ne se retournent pas sur le passage des hommes qu’elles remarquent, comme quoi, c’est humainement possible, d’ailleurs certains hommes, beaucoup d’hommes ne le font pas, dieu merci. Les mecs décents, vous êtes nombreux, on vous aime et merci, merci pour vos commentaires encourageants, continuez, par pitié, ouvrez encore vos jolies jolies bouches pour nous parler d’Homme à Homme, on en a besoin, rappelez-nous tous les jours, toujours, que vous êtes plus nombreux que ces tarés qui nous détaillent comme si le sens de notre existence était de leur procurer du plaisir, esthétique voire plus pour les moins gênés. Merci aussi les filles qui ont le courage de dire la gravité et la souffrance de ces pressions de tous les jours. Ca fait mal de lire ces avalanches de témoignages mais il faut continuer à y croire, à croire que ces centaines de pervers qu’on croise chaque jour pourront réaliser leur erreur et changer d’attitude. Brûlons des cierges…

  • Annabelle dit :

    J’ai vécu en région parisienne toute ma jeunesse et c’était exaspérant, insupportable déjà il y a 20 ans…. prendre le métro, le RER, baisser les yeux, essayer de se rendre invisible. Combien de fois interpellée. Je me sentais comme un bout de viande. Et peu importe le look. On n’a pas à se justifier si on porte une jupe ! Je suis partie. A Bordeaux c’était un peu moins pire mais ça arrivait. Maintenant je vis dans les Landes et jusqu’ici tout va bien…. mais toutes ces fois où j’ai eu peur, où je me suis sentie salie sont inscrites en moi.
    Nous sommes tous et toutes de potentielles victimes. Le harcèlement commence à l’école, parce que tu es trop comme ci ou pas assez comme ça….
    Éduquons nos enfants à respecter l’autre, c’est de notre responsabilité.
    Merci à toi pour ton post.

  • Gary dit :

    Hello !

    J’ai parcouru avec intérêt ce post de blog et une partie des réponses. C’était très édifiant.
    Il se trouve que je travaille, en tant que jeune chercheur en sciences sociales, sur la diffusion du krav maga, un art martial israëlien.

    Je voulais votre sentiment, l’auteur comme les commentateurs, sur les idées suivantes :

    -Se mettre à un art martial (comme le krav maga), peut être utile dans ce type d’agressions.

    -La récurrence nouvelle de ces agressions (ou tout du moins, la libération plus fréquente de la parole des victimes) engendre un sentiment d’insécurité. Insécurité à laquelle les arts martiaux apportent une réponse possible.

    Je ne réagis pas plus avant sur l’article illustré ou les commentaires ; l’essentiel de ce que je pense a déjà été formulé. =)

    Excellente journée à tous,

  • Vincent dit :

    Bonjour,

    J´ai 23 ans et habite en Allemagne depuis 2 ans.
    Autant vous dire que c´est bien différent ici, en comparant ce qui est décris à propos des rues françaises comme étant une banalité sordide…Ici le féminisme y est fort et bien installé. Et je prend un exemple plutôt amusant: les hommes pissent assis ! hum hum..

    Je me souviens très bien lorsque j´habitais encore en France, de certains oiseaux masculins peu raffinés avec tout ce qui passe dans leur champ de vision… »eh mad´moizelle ! ». (Par d´ailleurs les lascars ne le sont pas uniquement qu´avec les femmes…).
    Enfin bon il ne faut pas stigmatiser, je ne vais donc pas m´attarder sur les différentes espèces existantes, ici je souhaite plutôt apporter un avis.

    Je suis un jeune homme non pas timide, mais plutôt introverti: Je suis ce type qui imagine les situations la plupart du temps plutôt que de passer à l´action pour les vivres.
    Je rêvasse, j´ère.
    De mon l´adolescence à aujourd’hui j´ai eu une vie sentimentale et sexuelle plutôt épanouie: j´adorais la complicité qui pouvait se créer entre les Elles et moi.

    Mais maintenant l´âge innocent est passé et je ne suis plus qu´un type banal qu´on croise dans la rue. Voilà comment je réagis malgré moi depuis que je lis des articles comme celui-ci ou entend des conversations sur ce problème de harcèlement de rue:
    « Je ne suis finalement qu´un potentiel agresseur et harceleur aux yeux de toutes les filles que je croise. »
    je n´ose plus regarder une fille, ni lui parler. Je n´ai plus de relations, depuis 1 an.
    Simplement parce que j´ai toujours eu du respect envers les femmes et j´ai en horreur l´idée d´être le fruit d´une angoisse. ça me fait mal, quand une femme pense que je puisse lui faire du mal, moi qui n´ai jamais agressé personne. Alors je suis seul, par peur de déranger.

    En résumé ces blogs ont étés crées en réaction aux agressions, et afin de souder l´esprit collectif, de faire un travail de prévention – chose tout à fait normale et louable de la part de celles qui témoignent.
    Alors oui, ça fonctionne, mesdemoiselles, mesdames. La prévention fait effet…sur moi, un type qui a toujours évité la violence et n´a jamais agressé une femme verbalement ou sexuellement, bien au contraire:
    Il m´est arrivé de refuser des avances de jolies femmes..un peu trop saoules pour êtres tout à fait conscientes de leur demande.
    Il m´est arrivé de refuser une partie de jambe en l´air parce que je n´étais pas protégé.
    Il m´est arrivé de raccompagner une inconnue étrangère, perdue à 4h du mat en plein centre ville, et d´appeler un taxi afin d´être sûr qu´elle soit rentrée chez elle sans encombres.
    Il m´est arrivé de risquer de me faire taillader le visage pour que deux filles aient le temps de s´éloigner.

    Par contre, les lascars, dénués d´empathie et de tout sens moral, et les vieux pervers qui n´ont plus rien à perdre, s´en contre-foutent des états- d´âme.
    En brandissant une arme comme ce blog, forte par le poids de ses mots et de ses témoignages, vous atteignez ceux qui sont sensibles aux mots, pas ceux qui vous agresseront tout à l´heure.

    En aucun cas je ne critique votre démarche, tant je la trouve logique. Je vous demande mesdemoiselles, mesdames, de ne pas oublier de considérer les jeunes hommes pleins de bon sens.

    Merci par avance.

  • Fabien dit :

    Bonjour,

    C’est la première fois que je viens sur ton site. J’ai pu connaître ton article grâce au FB d’une de mes connaissances.

    Je dois reconnaître que cela doit être choquant et paralysant de se faire « agresser » physiquement (de mon point de vue, il s’agit autant d’une agression que lorsqu’on reçoit un coup de poing dans la rue).

    Par deux fois, j’ai été témoin de ce genre de pratique vis à vis d’une inconnue. Cela date un peu mais je vais essayer d’en faire un portrait fidèle.

    La première fois, c’était lors d’un séjour à Paris. Je partais rejoindre des amis et ai pris le métro. Et là, un peu comme le décrit la planche du dessinateur, j’ai cru au début qu’il s’agissait d’un couple mais la jeune femme a réagit, comme tu l’as décrit (« Non ça va pas non ?! Vous vous croyez où ? … »). Tu écris que seule une autre jeune femme présente a pris ta défense. Je dois avouer que à cette occasion, tout le monde a fait la sourde oreille, moi le premier. Déjà, d’une parce que je me sentais honteux. Pourquoi ? Parce que pour avoir vu la main de cet homme (d’origine étrangère), il fallait que je regarde les fesses de cette dite jeune femme. ça aurait valu pour un aveu… Deuzio, parce que tout comme la majorité des Français (vu dans un sondage) je ne me suis pas senti concerné par le problème d’autrui.

    A la suite de ça, j’en ai parlé avec mes amis, comprenant des amiEs. Elles m’ont dit l’avoir vécu pour certaines et que justement la non réaction leur fait se dire que c’est elles les fautives. Fautives de s’habiller comme elles le souhaitent, de se faire belles pour voir leur petit ami, …
    Je leur ai expliqué que justement, j’avais moi aussi regardé les fesses de cette femme et que c’était principalement ce qui m’a paralysé parce que gêné et mal à l’aise. Elles m’ont répondu comprendre ce sentiment mais que ça ne justifiait pas une non-réaction de ma part. Je me suis senti très con.

    Quelques années plus tard, j’ai vécu une autre situation mais à Rennes cette fois, à un arrêt de bus. En plein été, une jolie jeune femme se baladait habillée légèrement. C’était un beau spectacle mais qui vira au souvenir précédent lorsque deux secondes après j’entende un groupe de trois hommes (d’origine étrangère encore une fois …) commencer à l’asticoter. Je suis resté impassible jusque, puisque elle ne réagissait pas du tout, ça dérive. Je suis intervenu. Je me suis pris des noms d’oiseau et il y en a un qui a failli en venir aux mains, mais ils se sont retirés non sans continuer à me provoquer. Après avoir demandé comment allait la demoiselle, celle-ci est resté de marbre et m’a rétorqué qu’elle n’avait pas eu besoin de moi, qu’elle aurait pu se débrouiller toute seule… J’en suis resté éberlué …

    Je me pose alors 2 questions :
    La première : Il me semble, à moins de faire erreur, que la majorité des cas se sont produits avec des personnes d’origine étrangère (maghrébines ou africaines) où la place de la femme est assez précaire. Si ces personnes se disent françaises (valeurs fondatrices : liberté (de s’habiller comme on veut), égalité (des sexes) et fraternité) et conscientes de notre culture, pourquoi n’ont elles pas une meilleure image de la femme en général ?

    La seconde : Au vue de la réaction de la dernière jeune femme, je me demande si j’oserais réagir la prochaine fois. Suis-je le seul homme qui soit tombé sur la seule femme qui a cru que je faisais du machisme ou que j’étais atteint du syndrome du prince charmant ? Est ce que pour vous devant ce genre de réaction, nous devrions tout de même agir dans ces situations ?

    Merci

  • Bugs Lâpin dit :

    3 problemes faciles à comprendre
    1 oppression masculine
    2 le corps de la femme est un objet donc comme à la foire agricole évaluable touchable et disponible pour tous les hommes (donc l’habillement n’a aucune importance)
    3 le mythe de la frustation sexuelle masculine qui les transformerait en violeurs et en harceleurs : ce sont des humains, et ils sont parfaitement capables de se controler , mais sont éduqués en dominants et n’en eprouvent pas le besoin
    ya du boulot pour les femmes et pour les hommes ))
    ps je sais : « pas tous les hommes …. » MAIS TOUTES LES FEMMES !!

  • NLN dit :

    Merci pour cet article, en le parcourant je me suis sentie moins seule a éprouver ce sentiment d’indignation qui me hante sur la vision des femmes aujourd’hui par certains homme.

    En mars dernier à précisement 30 mètres de chez moi allant retrouver mon copain, je me suis faite agresser! Un homme s’est jeté sur moi par dérrière en aggrippant mes fesses et essayant de mettre sa main sur mes parties intimes. Je me suis dégagée je lui ai collée un coup de poing au visage et en retour j’ai une le droit à une bonne gifle avant que celui-ci prenne la fuite au son de mes cris.

    Mais je crois que j’étais encore plus frustrée lorque racontant ma mésaventure à des amis (hommes et femmes y comprit) je me suis vu répondre: « N’empêche que c’est normal, avec le cul que t’as »! … Je me suis sincèrement sentie p**e après cette remarque. Ma tenue vestimentaire a au moment de l’agression? Un jean noir, un pull gris, une écharpe et des baskets. Je pensais être protégée avec cette « tenue de camouflage » mais non!

    Quoique l’on fasse les choses évoluront peut etre au niveau des hatitudes, mais fasse à ce genre d’évènements on ne pourra peut etre jamais changer au fond ce que les gens pensent vraiment .

  • Franz dit :

    Moi Président de le République, j’imposerai l’enseignement obligatoire d’un art martial de défense au collège et au Lycée !

    (coefficient 3 au bac pour les filles et que coeff 1 pour les garçons : faut bien un facteur incitatif pour rééquilibrer le monopole de la violence qui les autorisent à de tels comportements)

    Un grand merci pour ce post.

  • Cora dit :

    Salut !
    Merci pour cet article, tu es bien relayée sur le net, c’est plutôt cool !
    Je me permets de te mettre le lien d’une pétition adressée aux compagnies de transport et aux pouvoirs publics pour une meilleure prévention/information/lutte contre le harcèlement : http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/stop-aux-violences-sexuelles-transports-commun/12152

    Bien à toi.

    Cora

  • Nick dit :

    Je viens de lire et en tant qu’homme, j’avoue être atterré –‘
    Bien que je ne l’aurais jamais cru possible ( qu’on en soit à ce stade) je vois bien au quotidien comment ce genre de réaction commence et peut s’amplifier….

    Après, et pour ma part, je préfère regarder une fille parce qu’elle est jolie sans pour autant la voir comme un steak ou une poupée vivante 🙂

    Donc tu peux te rassurer en te disant que tout les mecs ne sont pas non plus des pervers, même si ceux la on compris le système pour ne jamais être remarqué et ne pas avoir d’emmerdes….

  • Sophia dit :

    @Jim

    J’ai eu l’occasion de vivre dans différents pays sur différents continents et je peux vous assurer que cela n’arrive pas que dans les pays francophones

  • Alex dit :

    Hum hum (éclaircissement de voix).

    C’est pas le premier article que je lis sur le sujet, et il y a toujours un truc qui me frappe, et donc voilà, pour une fois, j’vais pas juste lire et retourner à mon café clope. Alors je parle de manière (genrée) depuis mon point de vue masculin.

    J’ai eu à peu près la même évolution que la dessinatrice sur le sujet. Au début, je me disais que c’était un débat – celui du harcèlement, de l’agression verbale, physique, etc. – qui valait pas le coup (c’est quoi à côté des violences intrafamiliales? blablabla), et puis avec l’expérience et les débats, je me rapproche de la « tête grave » évoquée plus haut quand j’en parle.

    Ce qui me fait halluciner, dans ce débat sur le harcèlement de rue, c’est à quel point les termes du débat sont biaisés dès le départ (même par cette blogueuse que je ne connaissais pas – et encore une fois, dans laquelle je me reconnais pas trop mal… sauf que). Selon moi, faire de la peur en ville un enjeu strictement hommes (prédateurs)/ femmes (victimes), c’est déjà ne comprendre qu’une partie du débat. Bon, je suis pas clair, donc je tente de m’expliquer.

    Je suis un mec, pas baraqué (oui on me dit souvent que c’est important comme raison), assez choqué par toute forme de violence – bref choisissez-moi le qualificatif que vous voulez selon votre point de vue virilisant ou non (« pacificiste », « lâche »…). Et perso, quand je lis des commentaires genre celui de Dal, qui explique qu’un homme ne subit pas ce genre « d’agressions », je me dis qu’on doit pas vivre dans les mêmes villes. Alors je fais absolument pas un parallèle entre une agression verbale misogyne et une agression verbale simplement violente – ni plus qu’entre une agression sexuelle et une agression physique. Mais j’voudrais juste pointer qu’un homme peut vivre dans une ville, et « flipper sa mère » comme disent les jeunes. Après m’être fait tiré mon téléphone, volé mon ordi, tapé dessus dans le métro, abordé pour des clopes ou des thunes en m’insultant, je dis HAUT ET FORT qu’un homme peut vivre dans la peur dans la rue. Et j’en ai rien à foutre si on me dit que se prendre une mandale, c’est pas la même chose qu’une main au cul. Non, c’est pas la même chose. Avoir peur de se faire violer ou de se prendre un coup de couteau, c’est pas pareil. Mais et alors? Le sens définitif de ces actes, c’est celui de réduire notre condition – une femme à un être dont on peut disposer, un homme à un être qu’on peut humilier. Le fond, c’est le sentiment d’impunité – et c’est ça qui est gravos. Encore une fois, j’fais pas de trait d’égalité entre les deux, j’veux juste dire que l’homme est aussi concerné, et pas seulement comme témoin ou comme « prédateur », par ce débat parce qu’il est potentiellement victime. Alors oui, ça fait pas classe de le dire, ça manque de cette bonne vieille virilité bien rance à la mode, mais c’est un fait.

    Alors évidemment, les « risques » sont pas les mêmes. J’ai jamais eu la peur de me faire violer dans la rue (quoique j’imagine que c’est pas foncièrement impossible mais bref c’est pas le débat). Mais la peur existe quand même. De me faire taper dessus, de me faire insulter, de me faire dépouiller ou pire.

    Bref, pour moi, si on veut vraiment impliquer l’ensemble de la société , y’a bien sûr l’argument de l’image de l’homme que ça renvoie (un prédateur atroce, abruti au possible, soumis uniquement à ses soi-disant pulsions), mais y’a aussi le fait que si l’impunité existe, elle frappera tout le monde. Pas de la même façon, peut-être pas forcément avec la même gravité, mais de toute façon.

    J’avais trouvé étonnant de constater, il y a quelques années, que dans le groupe de 10 personnes que je côtoyais, 6 mecs sur 6 s’étaient fait agresser dans la rue, et pas une seule nana. J’dis pas ça du tout pour minimiser la violence faite aux femmes. Juste pour lui donner un peu de perspective.


    Voilà.

    Sinon, j’trouve que vos dessins sont bons. J’aime bien l’humour décalé, même sur des sujets pas évidents. Célifitations.

  • Poxy McClaw dit :

    Une majorité écrasante de commentaires d’auteurs féminins.
    Y’a encore du boulot.
    En tant qu’homme, j’ai déjà été emmerdé parce que j’avais un comportement et un look « pas assez viril ». Se faire agresser parce qu’on est un homme sensible et qu’accessoirement, on a les cheveux longs… BORDEL ! (je vous passe les « Azy, sois un bonhomme, arrêtes d’être maniéré », « Tarlouze ! » etc >.>) Et je suis « du meilleur côté de la barrière », c’est dire la réalité de la chose D:
    Et surtout… SURTOUT, je ne me reconnais PAS dans le comportement de tous ces porcs indignants. Et pourquoi devrais-je me comparer à eux? Parce qu’on est du même sexe? Désolé, je ne fais pas dans la connivence sexiste. Je suis avant tout un être sensible, plutôt cultivé, passionné parfois, et en vertu de tout ce qui peut construire l’individu, je ne vois pas pourquoi je ne me sentirais pas concerné par le harcèlement de rue.

    STOP aux porcs qui font passer les mecs pour des porcs ! D:

  • Mikaël dit :

    Hello,

    Un grand soutien à vous, vraiment! C’est très difficile à appréhender pour un homme, comme phénomène. Evidemment, mon amie ne se fait pas interpeler en ma présence, et la plupart des femmes n’en parlent peu, ou pas à leur ami. Pourquoi?

    Je voudrais dire haut et fort, c’est important : ces personnes ne sont pas des hommes, elles en ont juste l’apparence! Le respect des femmes est partie essentielle de la construction de l’identité d’un homme, en refusant toute condescendance j’insiste, c’est pourquoi on parle d’égalité.

    Beaucoup d’homme s’imagine qu’il suffit d’intégrer au machisme une dose d’élégance, en bref de galanterie, surtout chez les personnes plus âgées, pour le rendre plus acceptable. La galanterie est la forme la plus élaborée du machisme, en plus vicieuse et invisible, elle n’est pas tolérable non plus.

    N’ignorez pas le nombre d’hommes qui en ont conscience. On les entend peu, c’est vrai, mais nous sommes là. Il arrive assez souvent, la nuit, de changer de trottoir, de prendre un peu de distance pour éviter au maximum de faire peur à une femme seule, je ne veux pas qu’elle se sente suivie. Et je ne sais pas si c’est la bonne attitude, finalement.

    Autrement dit, quand je suis seul dans la rue à une heure tardive, je me coltine quelque part cette image de pervers potentiel qui plane sur la gente masculine en entier. J’ai peur de faire peur, en sommes. Nous sommes tous victimes, à des degrés différents, de ces hommes qui n’en sont pas.

    Mikaël.

  • Marine dit :

    Bonjour, tout d’abord bravo, c’est super parce que votre blog est suivi par plein de gens 🙂 c’est vraiment super que de plus en plus de filles osent parler, j’espère que ça continuera encore et encore, que les consciences vont s’éveiller!

    par contre j’ai pas lu tous les commentaires mais j’en ai lu quelques, et d’hommes (notamment) qui écrivent que eux ils ne sont pas comme ça, le harcèlement de rue ça vient de « minorités » parce que oui dire arabes ou noirs par exemple ça ils ne le disent pas bien sûr….
    alors je voulais dire à ces messieurs, que c’était raciste! et injuste! et que c’est bien facile de dire « quoi? moi? non attends je suis poli, éduqué, galant( hahaha)….. , je respecte les femmes, j’ai bien le droit de l’inviter à boire un verre, non? ah elle n’en a pas envie, je comprends pas, je suis un gentil garçon pourtant MOI! » (j’extrapole là oui, mais il faut voir les choses en face)
    désolée mon commentaire est un brouillon mais je tenais à réagir! c’est facile de se retrancher et de tenir de tels propos, et concernant les femmes qui critiquent les autres femmes oui ça existe, je ne le nie pas, mais ce n’est pas non plus valable et ça ne doit jamais devenir une excuse au slut-shaming et au harcèlement de rue…nous vivons dans une société patriarcale où les femmes quoiqu’elles fassent sont les perdantes.

  • François dit :

    Un petit mot pour vous soutenir à 100% dans votre démarche et ce combat.

    ça ne date pas d’hier, ceci dit, et je crains que, comme c’est le cas dans plusieurs faits de société, la parole (un peu, pas assez) libérée permette de prendre conscience d’un phénomène hélas récurrent.

    En tant qu’individu mâle, je ne subis pas cette violence (pas d’autre mot) issue de mes congénères (hélas, pas d’autre mot non plus) indélicats (pour rester poli). Mais j’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’observer et même, en deux ou trois occasions, d’intervenir, heureusement.

    J’en profite donc pour rappeler aux messieurs qui lisent cet article et ce message que nous pouvons et que nous devons nous interposer autant que possible dans ces situations. Sans chercher le conflit pour autant ou se transformer en justicier (interrompre le nuisible est suffisant, la plupart du temps – pour la pédagogie, je crains que ce ne soit déjà trop tard -). C’est de la solidarité élémentaire.

    Ce n’est pas si difficile, tant les individus auteurs de tels actes sont, le plus souvent, des lâches.
    Allez, une anecdote : une jeune fille se faisait très lourdement « draguer » par un importun dans un abri sur le quai d’une gare… Je suis à côté, j’entends, je bouillonne intérieurement, et le gars devient lourd à un point…. bref, je me décide à bouger et je rentre dans l’abri, « tiens, miss, ça fait plaisir de te voir, comment tu vas ? », avec un grand sourire et un claquage de bises spontané… heureusement, la demoiselle a (avec un regard soulagé) joué le jeu et nous sommes partis en devisant aimablement sous le nez du malotru (je précise que ce n’était pas un plan drague, hein, je ne lui ai pas demandé son numéro après !). C’était il y a 10 ans…

    Clairement, ça n’était pas de l’héroïsme et ça ne coûte pas bien cher.

    Alors, messieurs, un peu de solidarité, ça ne nuirait pas et ça rendrait à nombre de jeunes (ou moins jeunes, ce n’est pas réservé aux « gamines » de vingt ans et plus) femmes un peu de confiance dans la moitié velue de l’humanité.

    Attention, hein, je ne dis pas que ces dames ne peuvent pas se défendre toutes seules. Mais parfois, c’est difficile. Et ça fait toujours du bien de se sentir soutenu(e)…

  • Manuel dit :

    Moi je me reconnais bien dans la BD du type qui se demande et qui quand c’est fini se dit que de toute façon c’est trop tard. Et comme je veux croire en un monde de bienveillance et d’entraide, je vous en prie, quand vous vous faites harceler, prenez moi à parti !

    Ne laissez pas la situation passer sans rien faire, tournez-vous vers votre voisin (peut-être sera-ce moi ?) et demandez-lui s’il trouve normal que le gars qui vient de passer vous ait insultée, que celui qui est derrière vous vous mette la main aux fesses, etc. Au besoin, demandez-lui de demander à l’autre d’arrêter. Interpellez les hommes autour de vous, impliquez les.
    Et si l’autre s’arrête (de vous toucher) et nie, remerciez amicalement celui qui est intervenu et regardez sans détour le harceleur, montrez-lui que vous n’êtes pas dupe, mettez-le face à l’image que tout les gens autour ont désormais de lui.

    Il est très important que vous interpelliez un homme et pas une femme : une femme risque de réagir trop vivement et de créer un clivage hommes/femmes. L’intervention d’un homme va éviter l’écueil sexiste et isoler le harceleur qui aura tout le monde, hommes et femmes contre lui.

    Quoi qu’il arrive, n’oubliez jamais que vous êtes dans votre droit et que votre meilleure arme est d’exposer la situation au su de tous. Tous ne réagiront pas, mais il en suffit d’un pour donner du courage aux autres. Si le premier ne bouge pas, n’hésitez pas, n’ayez pas honte, allez voir le suivant, jusqu’à ce qu’il y en ait un qui agisse.

    En tant que passant, je vous en remercierai.

  • Sophie dit :

    Merci, merci, merci! Merci de dire tout haut ce qu’on a tendance à penser tout bas, merci de t’engager là dedans alors que c’est encore un sujet (trop) tabou et (trop) sensible. Merci d’avoir ton courage et d’être cette nana géniale.

    <3

  • stephj dit :

    j’ai réalisé à 40 ans qu’ENFIN je me sentais mieux dans la rue: Anonyme ! Comme tout le monde (comme les hommes quoi) !
    Libre !
    Libre parce que je ne subis presque plus le harcèlement de rue qui m’empêchait de me mettre en jupe depuis l’adolescence jusqu’à aujourd’hui.
    C’est pas un peu triste de commencer à profiter de la liberté de marcher, sortir, vivre… à 40 balais? Si, c’est triste.

    Donc je te ferai un reproche: ne pas avoir crée ce site il y a 20 ans, j’aurais réalisé que je n’étais pas seule, pas plus peureuse que les autres, juste effrayée par de trop multiples agressions.ah oui, internet n’existait pas et tu étais un bébé, t’es pardonnée.

    Si tu veux encore un exemple de harcèlement de rue:
    Après un accouchement, tu retournes pour la première fois dans la rue, tu viens de passer neuf mois planquée derrière un énorme ventre: tu viens de vivre 9 mois de répit personne ne t’emmerde puisque tu passes du statut de fille=pute à celui de mère =sainte, donc tu baisses la garde…
    Tu sors donc pour la première fois depuis de longs mois dans la rue SANS le ventre, SANS le landau (avec un landau t’es peinarde aussi) mais AVEC les gros seins (dont tu te sers pour allaiter, c’est pas glamour mais « ils » ne le savent pas) …et là c’est très dur de se reprendre brutalement tous ces regards et mots crades: moi je suis rentrée chez moi en courant et j’ai chialé , ben oui, j’ai chialé.
    Je sais ma petite histoire se finit mal, mais grâce à des gens comme toi elle se produira de moins en moins souvent.
    je t’embrasse, en toute sororité.

  • David Dadda dit :

    Hey Diglee ! Bon délire le mélange illustration écriture, cela donne envie d’aller jusqu’au bout du post !
    Effectivement, j’entends bien ton mal être de cette situation, même si je ne peux pas me mettre à ta place, alors je ne vais pas dire que je peux tout comprendre…
    Les faits que tu expliques, sont un cliché, une généralisation de  » la culture de rue  » dans certaines grandes villes et je te crois et tous les jours mes amies m’en parlent. Les hommes qui pratiquent  » le harcèlement de rue « , on appelle cela des « cas sociaux » ! (et un  » cas sauce  » n’es pas une fleur et oui on n’est pas tous éduqués pareils, nous les hommes, et cela est triste d’en arriver à ce manque de respect pour les filles !! Heureusement, je l’espère, tes amis ne sont pas comme cela 🙂 et la tu vois qu’il ne faut pas mettre les hommes tous dans le même sac (je ne te reproche rien en disant cela).
    Le savais tu ? les hommes aussi ont droit à une sorte de harcèlement, dans certains quartiers, nous avons droit à des sifflements ou signes d’appels « hé mec tu cherche pas de la drogue »,  » t’es sûr ?  » « c’est de la bonne came »,… mais cela reste très différent de ta situation, de votre situation ! Mais quel enfoiré ce mec !! pourquoi il me jackte ! je m’en bat les ***** de sa vie, je le connais même ! vazy trace ta route mec !
    Voilà je crois avoir exprimé mon point de vue sur ton post très intéressant !
    peace 😉

  • Peggy dit :

    Bonjour,

    Tu connais le trumblr Paye ta shnek ? http://payetashnek.tumblr.com/
    Comme tu le décris si bien, ce trumblr avait été créé pour rire des pires phrases de drague qu’on se prenait dans la rue. C’est vrai qu’on a bien rigolé un temps.
    Maintenant, on prend conscience que ce n’est ni drôle ni ridicule, cela va trop loin, trop lourd, trop agressif.

    Merci pour tout ce que tu fais !

  • lufredo dit :

    je tien a laisser se commentaire afin de te dire que je trouve ton post génial il est facile a comprendre et il est plus facile a faire suivre pour pouvoir faire comprendre aux autres gars leur comportement entièrement déplacé je l’avoue moi quand j’entend dans la rue se genre de réaction sa me fait réagir et parfois même de façons violente verbalement. je peux même faires cas d’une fois ou un jeune couple marchait tranquillement et il ont commencé a se faire agresser verbalement impuissant il baissa la tête et continua la route et se qui me désole c’est que lorsque un élément extérieur réagis personne ne lèvera le petit doigt afin de faire comprendre leur comportement honteux. en tous cas je soutien entièrement cette appel à la prise de conscience de la part des mecs sur ceux bonne continuation

  • Basti dit :

    Je suis à 100% d’accord que c’est grave et que ça doit impliquer autant que les mecs que les filles.
    Ça et les rackets, les provocations, les humiliations qui sont tout aussi traumatisants pour un mec, ne l’oubliez pas.
    D’ailleurs je dirais qu’il faudrait un sac à dos version homme de ce sac à main:

    « Ta main sur son cul, ma main su ta gueule »

    Qu’en pensez-vous?

  • Mademoiselle_L dit :

    Je vais y aller de ma petite histoire, parce que c’est vrai que ça fait du bien d’en parler. Je travaille pour une grande enseigne de sous-vêtement (qui porte le nom d’un thé…) dans un centre commercial. Et il se trouve que j’ai une forte poitrine.
    L’autre jour, 2 mecs s’arrête devant l’entrée et me font signe. Je m’approche pensant qu’ils voulaient un renseignement, et là ils trippotent leurs pectoraux en me disant « hé t’as des gros nichons, tu veux pas qu’on touchent des gros nichons !! « . Je leurs réponds d’aller se faire voir et que s’ils ne partent pas de suite j’appelle la sécu. Ils se sont énervés « Ouai de toute façon t’es qu’une grosse conne, t’as pas d’humour » !! (alors si ça c’est de l’humour, non je n’ai pas d’humour).
    Sur ce ils partent, j’appelle la sécu pour leur signaler le comportement des 2 mecs. Ils me répondent qu’ils vont passer. 15 min plus tard je ferme le magasin et je vois les 2 mecs qui reviennent (la sécu n’étant toujours pas passée). Je me planque rapidement derrière la caisse (avec le rideau qu’à moitié baissé, ils auraient pu rentrer comme ils voulaient) et je les entends taper sur le rideau « Princesse, sors de là qu’on s’amuse !! » pendant 1 bonne minute (qui m’a parue une éternité…). Ils ont fini par partir parce que le mec de la sécu arrivait enfin. Il n’est même pas venu voir si tout allait bien pour moi, ne m’a pas proposé de me raccompagner à ma voiture, juste au cas où… Rien à battre alors que c’est son job…
    Bref, j’avoue que j’ai bien flippé ce jour là et je me suis rendu compte que, moi qui me sentait protégée dans cette grande galerie commerciale avec service de sécurité, eh bien même au boulot je dois subir ça sans pouvoir y faire grand chose à part gueuler sur le coup et partager ici avec vous…

  • LDI dit :

    (Je m’excuse par avance pour le manque d’accents, qui peut rendre la lisibilite mediocre, je suis sur un clavier qwerty).

    Sincerement je n’ai pas lu tous les commentaires, mais vu que ca s’exprime pas mal dans le coin (et c’est toujours bon d’avoir le plus d’opinions possible), je tenais aussi a placer mon grain de sel sans animosite aucune.

    Je trouve que c’est un peu trop caricature. Pas sur la violence de certains faits (que ce soit « GRAVE » de se faire mettre la main au cul contre son gre, je suis parfaitement d’accord) ni sur leur regularite (oui, ca arrive tous les jours). Mais plutot sur un point qui a deja ete souleve dans les commentaires.

    En effet, quid du type qui te fait un compliment dans la rue (passons sur le fait qu’un « t’es bonne » peut parfaitement representer un compliment aux yeux de son auteur, tout particulierement en cas de choc culturel / generationnel / autre) ? Ou qui meme te propose d’aller boire un verre par la suite ?

    Deux cas de figure : il est interesse (grande majorite des cas) ou alors il veut juste faire connaissance (oui je sais ca fait pas tres credible venant d’un homme mais ca existe, je vous le jure). Dans le premier cas se pose la question : etes vous interessee aussi ? Si ce n’est pas le cas il suffit de le dire.

    Et c’est a ce moment la que les choses peuvent deraper. Je n’ai pas d’experience dans le domaine de me faire aborder lourdement dans la rue (car oui je peux parfaitement concevoir que ca peut devenir tres chiant). D’ou une question sincere : a quel moment une « drague lourde » passe dans la categorie « agression » ? Pour moi c’est au moment du contact physique non voulu ou au moment du derapage verbal insultant (agression verbale dans ce cas ci). Quelle proportion de ces situations degenere en reelle agression physique (si on part du principe qu’un contact intentionnel est une agression physique) ?

    Est ce que je suis naif de penser que la grande majorite des hommes lachera l’affaire sur un refus (meme si certains insisteront lourdement) ? Qu’une petite fraction ira peut etre jusqu’a lacher un « salope » ou autre truc deplaisant et totalement stupide (qui devrait d’ailleurs etre condamnable en pratique) ? Et que seulement une faible minorite ira jusqu’a prendre ce qu’il veut sans prendre en consideration la Femme en face de soi ?

    Quand je lis que les femmes grandissent souvent dans la peur des hommes je ne peux qu’approuver…je dirais meme plus que ca : les gens grandissent souvent dans la peur des autres (ben oui hein, on vit a une epoque ou parler a quelqu’un dans la rue peut etre vu comme une agression). Ca ne justifie certainement pas les agressions physiques ou verbales, mais ca peut jouer sur le ressenti desdites femmes lorsqu’elles se font non pas agresser, mais simplement « aborder » (entre un truc penible et une agression, y’a quand meme une marge).

    Je passe sur tous les arguments de la partie opposee (les jupes provocantes, etc) vu que je suis parfaitement d’accord avec l’auteur (desole, le feminin est desuet ^^) de l’article….et que pour moi ces gens la ne valent meme pas qu’on en parle.

    En revanche comme je l’ai lu un peu plus haut, si un « abordage lourd » constitue manifestement une « envie de baiser » (tres souvent on va dire), il existe aussi des « abordages non lourds » qui peuvent constituer une « envie de connaitre et plus si affinite », et il existe aussi des « compliments », qui eux ne constituent pas une quelconque marque de desir…..faut’ arreter de reduire l’Homme a un tas de testosterone….on peut trouver une une femme belle sans pour autant avoir envie de se la faire a tout prix…..

    Je fais aussi partie de ceux qui continuent de penser que l’Homme et la Femme sont differents biologiquement parlant (vu l’avancee actuelle de la neurologie, ce n’est pas une etude parmis d’autres qui me fera penser le contraire). Je ne vois pas ca comme une tare mais comme un avantage (la diversite n’est pas une tare, si ?), et je trouve totalement ridicules ceux qui se servent de ce point de vue afin de justifier leur propre stupidite (« ben oui on est differents donc faut pas nous en vouloir… »).

    Le principal probleme dans mon raisonnement c’est que je pars du principe qu’on pourrait vivre dans un monde ou un mec qui touche le cul d’une nana non consentante se fait tabasser par tous les autres mecs autour. Si on elargit le probleme on peut resumer la solution de la maniere suivante : si vous vous retrouvez face a une agression, comment reagissez vous (dans la majorite des cas les gens pensent que ca depend du prejudice et du risque a intervenir, je ne suis pas de ce bord).

    Et croyez moi les filles, je suis sur que dans ce monde, en proportion, y’a beaucoup plus d’hommes pres a vous defendre (pas parce que vous etes de jolies petites fleurs fragiles, meme si on aime parfois le penser ^^ mais parce que le rapport de force entre un homme et une femme n’est genetiquement pas equitable, entrainement exclu) que d’hommes pres a vous foutre une main au cul, ou parfois bien pires.

    Et peut etre meme qu’un jour vous vous ferez aider dans une situation critique par un type qui juste avant aura lache un « t’es bonne » ^^.

    Sinon plus generalement, non les femmes ne sont pas encore egales au hommes d’un point de vue legal (peut etre aussi d’un point de vue social, ce qui est bien malheureux….). Maintenant je ne suis pas non plus un gros fana des associations feministes…je trouve que souvent ca va bien trop loin dans les idees et ca provoque une « segregation » de la femme encore plus accentuee (je dis a peu pres la meme chose des associations de tout bord, type anti racisme, etc, j’ai d’ailleurs appris ce qu’etait le racisme par une de ces associations, et en tant que gamin a l’epoque, je comprenais pas pourquoi des gens pouvaient en rejetter d’autres a cause de leur couleur de peau ; ca ne m’a strictement rien apporte de le savoir ^^).

    Comportez vous en femme et filez une main dans la gueule a celui qui vous la met au cul. C’est votre droit et ca me parait adapte et parfaitement justifie comme replique. Et demandez de l’aide quand c’est possible. Y’aura toujours des hommes pres a vous violer, mais y’en aura toujours pres a vous defendre. Ou alors apprenez un sport de combat (conseil valable aussi pour les hommes qui ne veulent pas se retrouver demunis en cas d’agression desequilibree).

  • Sekt dit :

    Bravo pour ce papier, très intéressant. Grâce à l’arrivée de vos nombreux témoignages et articles sur le net, vous avez réussi à me sensibiliser sur votre droit le plus fondamental qu’est le fait de pouvoir marcher tranquillement dans la rue.

    Je suis un homme et il m’est arrivé par le passé de regarder une fille avec insistance, ou même de lui décrocher un sourire ou quelques mots, dorénavant je fais très attention aux signaux que la femme m’envoie, et il est clair que j’arrête définitivement de « mater » les femmes comme si elles étaient un bout de viande.

    J’ai également eu de violentes discussions avec mes potes suite à cette « prise de conscience » :
    un soir j’avais raccompagné et trouvé un taxi pour une fille rencontrée par hasard dans la rue qui sortait de soirée – un peu éméchée – et très proche de la gare du nord vers 3h du matin, je l’ai donc naturellement accompagnée pendant 15min jusqu’à ce qu’elle trouve son Taxi car elle n’était vraiment pas confiante (c’était très dangereux et elle me l’a fait comprendre, je n’ai pas fait le chevalier blanc, hein)

    Bref, une histoire « classique » de sortie de soirée, mais suite à cela j’ai raconté l’anecdote à mes potes et ils m’ont traité de « tapette », « putain t’aurais du la niquer », et j’en passe…

    Ça m’a rendu fou, ce genre de propos sortant en plus de la bouche de jeunes bourgeois pourtant à la base très bien éduqués… Ça va mal, très mal.

    Tout ça pour dire que je suis de tout coeur avec vous et j’essaye chaque jour d’aider à ma manière, principalement par la discussion avec mes chers potes et autres connaissances. Ça va être long, très long, mais si on s’y met tous ça va s’arranger !

    Encore bravo, continuez comme ça ! Amour.

  • emilie dit :

    Bonjour,

    Ce type de harcèlement n’est malheureusement pas récent.
    Il y a dix ans lorsque j’étais étudiante en art, je n’osait pas aller dans la rue pour dessiner. Je me faisait toujours accoster, coller, « emmerdé » et j’en passe . Toujours un abruti qui te faisait regretté d’être une fille sortie prendre l’air…
    Je vois que cela empire ou qu’au moins on n’ose se rebeller et en parler.

    Il faut faire passer le message, temoigner afin d’être entendu et peut-être faire changer les choses.

  • melmel dit :

    Le problème d’inciter les hommes à « dire qu’ils ne sont pas comme ça » c’est qu’ils le font déjà et bien souvent dans le but de faire taire une femme qui témoigne ou bien d’esquiver le sujet en se dédouanant « bah ouais mais tous les hommes ne sont pas comme ça et moi non plus donc ça me concerne pas pourquoi tu m’en parles ? »

    Tous les hommes ne menacent pas les femmes, mais TOUTES les femmes sont et se sentent menacées par les hommes.

    Donc plutôt que d’inciter les hommes à « s’exprimer » sur le fait qu’ils ne sont « pas comme ça », incitons les plutôt à accepter les témoignages des femmes, à arrêter de répondre un énervé/désinvolte « ouais mais moi j’suis pas comme ça » quand on se confie à eux et plutôt à s’exprimer auprès des autres hommes sur le fait que ces comportements sont inadmissibles, même (et en particulier) quand il s’agit de leurs amis/proches.

  • chriscesar dit :

    Je vous plains jeunes citadines! Luttez, luttez pour garder votre identité!
    Moi je suis vieille et je vis à la campagne où l’on subit moins ce type de harcèlements!
    Mais j’ai fait fait un métier d’homme toute ma vie et j’ai aussi subi, et j’ai aussi lutté!
    Haut les cœurs!

  • Gaw' dit :

    Super article !

    Je suis un homme et je trouve aussi que le harcèlement de rue est quelque chose de très grave. Par exemple, il y a trois semaines, une fille qui habite dans mon immeuble s’est fait suivre dans la rue jusqu’à l’intérieur du hall de l’immeuble (!!!) par un relou qui la harcelait. Elle a eu le bon réflexe de répéter « je ne te connais pas », ce qui m’a permis de comprendre (alors que je descendais l’escalier pour aller en soirée) que c’était pas une querelle de couple. Le simple fait de rester là et de dire à l’individu de partir a fini par marcher (après de longs palabres agressifs de sa part). Pendant ce temps, un autre voisin et descendu ET N’A RIEN FAIT (à part dire bonjour) alors que la situation était très claire. C’est aussi en laissant faire (alors qu’on risque pas forcément grand chose, à part une grosse frousse dans mon cas) qu’on légitime ce genre de comportement. Je vous conseille l’article du projet crocodile (cité dans cet article) qui donne des conseils pour intervenir dans ce genre de situation.

  • Clément dit :

    Excellent post. Homme moi-même, je trouve que mes congénères et moi n’en faisons pas assez pour relayer ce genre de messages. Continuez à en parler, à sensibiliser, à mettre des baffes dans le métro, le monde n’en sera que meilleur !

  • LuL dit :

    Merci pour cet article !
    C’est exactement ça !
    Et moi qui pensait que c’était de ma faute, que j’avais un comportement/des fringues inadapté(es)…
    Et qu’est-ce que j’ai pu me sentir conne, de ne pas savoir comment réagir les fois où on m’a insulté ou mis une main aux fesses !!!

    Maintenant, ça ne m’arrive plus : je suis plus âgée (37 ans), je suis maman et je prends des cours de self-defense : j’ai + confiance en moi et ça doit se voir.

    Mais comment je vais expliquer tout ça à ma fille, dans quelques années ?
    Qu’est-ce que je vais lui dire ? Ne pas se mettre en jupe ? Laisser dire/faire ? Réagir ? Hurler ? Frapper ? Risquer de se prendre un pain en retour ?

    🙁

  • Oracle dit :

    C’est dommage qu’un article intéressant comme le tien parte dans du féminisme dégueulasse et dans des propos tels que « ils faut revoir les genres, blabla ». L’homme et la femme sont biologiquement différents (attention, j’énonce une vérité, c’est juste un constat que tu ne peux nier). Donc le féminisme à la NPNS moi ça me fait gerber. C’est dommage une fois de plus, parce qu’en tant qu’homme, je réalise le problème et mes proches le vivent au quotidien, mais faire d’une tribune contre harcèlement des rues l’avant garde des idées des attardées féministes, ça vous porte plutôt préjudice.

    Ceci dit, qu’il y ait une égalité juridique et factuelle entre l’homme et la femme me semble être un combat essentiel. Que le harcèlement de rue soit intolérable et mérite des réactions voire des sanctions, c’est une évidence. Je soutiens ces deux combats sans réserve, en revanche, que dans ton couple ce soit ton homme qui fasse tout le temps à manger et toi qui paye les restos, c’est pas ce qu’on appelle l’égalité, on est pile poil dans ce que tu dénonces, mais appliqué à l’homme. Tes combats sont justes, mais te laisses pas bouffer le cerveau par les fanatiques féministes, ça ruine votre combat. Bon courage à toi.

  • Hel dit :

    Je tenais tout d’abord à te remercier pour cette prise de conscience que je viens d’avoir. Comme tant d’autres, je subis régulièrement ce phénomène, mais je n’avais juste aucune idée de son ampleur et de sa gravité. Oui, je ne m’en rendais pas compte, et pensais que « c’était la vie » ou encore que j’étais trop parano et que c’était de ma faute. On avait presque réussi à me bourrer le crâne, à me dire qu’il fallait que je fasse attention en tant que « femme », ici en tant que genre féminin. Mais pas du tout! J’ai la chance de n’avoir pas subi d’expériences traumatisantes, mais j’en ai connu certaines très agaçantes. Je ne parlerai pas des plus communes, qui nous arrivent malheureusement à toutes (et comme dit ma grand-mère, ce n’est pas parce que nous sommes ‘jolie fille’, -comme quoi les mentalités doivent vraiment évoluer, ce n’est pas flatteur tout ça- mais parce que nous sommes des femmes tout court). Mercredi soir dernier, à la gare, un homme d’une trentaine d’années me demande le chemin. Serviable, je lui indique, puis remets mes écouteurs et continue ma route. C’est là qu’il décide de me suivre et de continuer à me parler. Pas d’insultes ou de techniques de drague lourde jusque là, je suis patiente et aimable, je discute en attendant mon train. Je remarque qu’il jette de fréquents coups d’œil à mon « décolleté » qui n’en était vraiment pas un, et commence à remonter mon t-shirt, mal à l’aise. Le train arrive, il s’assoit à côté de moi. Puis, vient le fameux moment où il me demande mon numéro. « Mais c’est pour être amis! Tu pourras dormir sur tes deux oreilles, je t’assure, tu peux me faire confiance. On peut faire de belles rencontres dans le train! » Je refuse, et même, me sens obligée de me justifier devant ses accusations! Je refuse une fois, puis deux, puis trois. Là, il devient vraiment lourd. « C’est parce qu’on n’est pas de la même culture c’est ça? (il est africain) Tu n’aurais aucun soucis à te faire avec moi ». Chercher à me faire culpabiliser était vraiment la pire chose qu’il pouvait faire. Même maintenant, je ne sais pas si j’ai simplement été trop dure. Dans cette situation, où il est si normal d’être considérée comme l’objet du désir de ces messieurs et de devoir agir en conséquence, on ne sait plus établir les limites. J’ai commencé à parler plus fort, à lui dire qu’il me dérangeait, qu’il devait arrêter d’insister de la sorte, que j’allais m’énerver s’il continuait. Heureusement, mon arrêt est arrivé, et j’ai pu m’échapper. Le plus dur, c’est que personne ne réagissait, alors que nous étions plusieurs dans le wagons. J’ai songé à sortir pour prendre le train suivant. Vous imaginez? C’est là que je me suis rendue compte que quelque chose clochait. En venir à imaginer prendre sur soi pour échapper à ces situations, c’est que quelque chose cloche. Il faut vraiment en arriver à des extrémités pareilles pour se dire que ce n’est pas normal, et ça me rend malade de constater qu’on est réduites à de malheureuses proies qui doivent établir des stratégies pour échapper aux griffes des prédateurs. Comme si tous les hommes étaient comme ça aussi! Le problème, c’est que beaucoup ne réfléchissent que comme ça. Je regrette encore de n’avoir pas réagi le jour où un serveur dans un café, en voyant que mon meilleur ami et moi payions séparément, a sorti « Vous êtes pas ensemble? Attendez, l’amitié fille/garçon n’existe pas, y en a forcément un des deux qui est attiré par l’autre. Bon, je peux te draguer alors? ». J’ai ri bêtement pour cacher tant mon embarras que ma colère. Dans quel monde vivons-nous?! Encore à l’ère préhistorique? L’homme a évolué, nous sommes des personnes uniques, et qui nous sommes ne se résume pas à « mâle » et « femelle ». Il y a une infinité de personnes différentes, qui peuvent lier des relations à caractère différent. Ce que chacun pense de l’amitié fille/garçon, c’est une opinion personnelle, mais de là à l’imposer aux autres, ça m’énerve profondément. Ce serveur n’avait aucune idée de qui j’étais, de qui mon ami était et de ce que nous avions traversé avant d’être amis. Alors qu’il se permette de faire une réflexion du genre m’a bouleversé quelque part, parce qu’il se permettait devant moi de ne me considérer que comme une « femme », un morceau de viande, un objet de convoitise à draguer et pas un individu avec ses sentiments, sa personnalité, son histoire. J’ai tout bonnement trouvé ça révoltant, et ça s’inscrit dans cette ligne du harcèlement de rue. Pourquoi devrions-nous être considérées comme des morceaux de viande, pourquoi ne devrions-nous pas avoir droit au respect que l’on doit à chaque être humain? Avant d’être une femme à baiser, nous sommes une personne, avec ses souvenirs, son histoire, ses traits de caractère. Nous sommes quelqu’un avant d’être un sexe, et devoir être victime de ce manque de respect et de considération en tant qu’individu est juste insupportable. Je ne manquerais plus une occasion de me défendre et de défendre les autres, parce que j’ai compris que ce n’était pas normal, et qu’on pouvait y faire quelque chose en agissant. Merci!

  • Matsu dit :

    Perso, j’en ai carrément inventé un terme au problème (enfin inventé, je suppose que d’autres l’ont trouvé avant moi…) : Je me suis encore faite « madmoizeller ».
    J’ai une propension aux amitiés hommes/femmes, et fréquente beaucoup de garçons, qui sont des AMIS chers, et avec lesquels je me sens en sécurité. C’est une fois seule dans Paris que je réalise combien le vice de certains hommes (je ne généralise évidemment pas, puisque je suis entourée d’individus masculins qui font honneur au genre) fait ressortir le pire.

    Courage à toutes les femmes qui subissent cela au quotidien, il ne faut plus se laisser insulter et rabaisser sans réagir.

  • Nina dit :

    Enfin une voix pour nous défendre et exposer au grand jour l’enfer de notre quotidien. Bravo et merci !

  • Jacen dit :

    Bonjour, je supporte le combat contre le harcèlement de rue. Les délinquants qui se permettent des attouchements sur les femmes sont à dénoncer et à sanctionner. Les « dragueurs de rues » ont également sérieusement besoin d’en apprendre plus sur les bonnes manières et la séduction.

    Une chose me peine un peu, c’est la façon dont le sujet demande aux hommes de se démarquer des primates pervers. Comme si nous les hommes étions tous, à priori, de ce genre d’olibrius discourtois, Comme s’il y avait un doute sur le sujet.

    Une femme ne devrait pas avoir à porter un T-Shirt « non, je ne suis pas une pute » lorsqu’elle porte une jupe. Un homme ne devrait pas à avoir à porter un T-shirt « Non je ne suis pas un pervers sexuel » lorsqu’il sourit à une femme. Je suis las de sentir le soupçon de la perversité dès que je pose le regard sur une femme. Comme si ce regard était « à priori » teinté d’intention sexuelle.

    Bref, il me semble plus judicieux de pointer ensemble les harceleurs que de demander aux hommes de se démarquer de ceux-là.

  • Matthieu dit :

    Merci pour ce partage Diglee, si je puis dire.

    Ce climat d’oppression latente instauré envers les femmes ces dernières années ne présage rien de bon.

    Au-delà des agressions en elles-mêmes -dont la simple évocation soyons claire me révolte- ce qui devrait nous inquiéter encore plus, c’est l’absence de réaction que bien souvent elles entraînent ; l’indifférence ou du moins la banalisation de ce « phénomène de société ».

    Alors oui nous sommes tous d’accord pour penser que cela vient d’un problème d’éducation au départ, saupoudré d’un zeste de frustration et/ou autre problème psychologique parfois, mais sans ce sentiment d’impunité, hormis peut être les psychopathes, combien passeraient à l’acte ? peu.. une infime minorité!

    Or, soyons bien conscient que si ces détraqués (plus ou moins atteints) se sentent permis d’agir de la sorte, c’est parce que trop longtemps nous n’avons pas bougé le petit doigt où alors trop tard. (Oui je généralise il le faut!, car le phénomène lui, n’est plus de niche)

    Alors aujourd’hui non seulement il ne faut plus rien laissé passer, mais il va aussi falloir essayer de faire évoluer les mentalités, et cela passe par en parler/débattre autour de nous, hommes, femmes, jeunes, adultes. Partager ces valeurs de respects, d’égalité, d’humanité, avec ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir cette éducation, ou qui n’y avaient alors, pas été réceptifs.

    Ah oui, je suis un homme. J’aime les femmes. D’un point de vue vestimentaire, j’apprécie (bcp) lorsque celles-ci sont apprêtées avec goût (à ce propos svp laissez les Léopards dans la savane :/ , ceci n’engage que moi bien sûr et un collectif que je vais bientôt créer :d ).
    Oui je les regarde, non jamais dans les yeux plus d’1 seconde, et malheureusement de peur de passer pour un gros lourd je garde mes compliments pour moi.

  • 2012, Gare St Lazare, départ en vacances, les guichets bondés, un petit panneau : 1h de queue. Un type d’une quarantaine d’années passe devant tout le monde.
    Je lui fais calmement remarquer qu’il y a une file d’attente, que nous avons tous gentiment empruntée et que…
    – « Ta gueule salope ».
    – « Je vous demande pardon, je ne vois pas le rapport billet de train – salope… »
    – « Ta gueule sale pute » (bah oui, il pensait que je manquais de vocabulaire probablement…) « Je suis pressé, je passe devant »
    – « Nous sommes tous pressés et fatigués, et il y a des manières de demander Monsieur »
    Là, le guichetier très courageux dit : « Personne suivante ! Monsieur c’est à vous »
    (moi) : Ah non non ! Ce Monsieur n’a pas fait la queue, c’est à cette dame ici ! »
    (je me souviens avoir regretté d’avoir employé le mot queue)
    Et mon charmant interlocuteur de reprendre : – « Sale connasse, tu la fermes, ou je t’emmène avec moi à Mantes-la-Jolie et avec mes potes on va te violer dans une cave »
    – « C’est très élégant et très courageux de votre part, mais cela ne change rien au fait que vous deviez faire la queue comme tout le monde… »
    Et là, alors que 1h-de-queue-de-client écoutaient et suivaient la scène la scène sans rien dire, un jeune homme, trentenaire a lâché :
    – « Elle a raison. »
    Deux policiers sont arrivés, ont escorté le type qui s’énervait toujours autant contre moi.
    Et là, l’assistance de féliciter le jeune trentenaire…

    Ce fut un des évènements qui m’ont décidé à quitter Paris pour toujours. Même quand on s’y attend pas, ça se termine toujours en discussions à caractère sexuel dans cette ville où personne ne bronche jamais lorsqu’il assiste à des scènes particulièrement révoltantes. Pour une fois, j’ai dit oui lorsque les policiers m’ont proposé de me raccompagner jusqu’à mon vélo…

  • Benjamin dit :

    Voici un épisode des Lascars qui dépeint assez bien cette situation de harcelement de rue mais de manière inversée!

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=lXRdYnYQ69k

  • Dolly DLV dit :

    Merci Diglee. J’kiffe ton humour.

    Même en pantalon je me suis fait emmerdée hier (et il était pas spécialement moulant) !

  • Moklo dit :

    Coucou !

    Pas lu tous les commentaires, mais juste assez pour voir que je ne suis pas le premier homme gay égalitariste qui passe par là…

    Bref, juste pour dire que je soutiens, que la lesbophobie, la transphobie, la biphobie et l’homophobie que je connais mieux découlent toutes du sexisme pour des raisons évidentes (hiérarchisation culturelle des sexes, genres et stéréotypes), et que c’est une lutte d’éducation et sensibilisation que nous devons mener tous ensemble. Pas femmes et LGBTQIA, mais tous.

    Pour les témoignages (le nom sérieux de l’anecdote que l’on pense potentiellement éclairante):
    -quand je me trouve à côtoyer des hommes avec des comportements lourds ou sexistes, je me fais un devoir de leur rendre la pareille en leur exposant le pourquoi du comment ensuite. A mon avis c’est une approche assez efficace, parce que déstabilisante dans un premier temps. Un homme drague lourdement une femme dans la rue ou le métro ? Homme sensible à la cause, drague-le lourdement, dis lui que la façon dont il s’habille c’est clairement parce qu’il veut qu’on lui donne du plaisir, que si il lui arrive des choses dans une ruelle il l’aura bien cherché. Se sentir concerné, ça calme.
    -quand je trouve une femme belle, en général ou un truc particulier chez elle, je lui dis. Avec un sourire, les mains visibles, et en reculant un peu après avoir attiré son attention. Et en commençant par « Excusez-moi (je sais donc que je peux déranger), c’était juste pour vous dire (donc rien d’autre) que… ». Pas la peine de dire que je suis gay, je sais que des pleins d’hétéros simplement sensibles à l’esthétisme et désireux de faire plaisir gratuitement aux gens aimeraient pouvoir le faire aussi sans recevoir de méfiance. Moi j’m’en fous qu’on exprime de la méfiance, je le sais que je suis grand, baraqué et impressionnant, c’est normal et ça ne diminue pas l’estime que j’ai de mes techniques pour draguer les mecs, alors autant simplement montrer aux femmes que ça existe aussi, la gentillesse désintéressée ^^
    -quand j’ai des problèmes dans la rue, ou même ailleurs, c’est soit du racisme (ma barbe fait parfois penser aux gens que je suis arabe et/ou musulman, qu’ils considèrent ça bien ou pas bien), soit de l’homophobie (cheveux longs, couleurs parfois vives, ou tout simplement parce que je suis avec mon chéri), mais ça revient quasiment à la même connerie: des gens qui tirent des conclusions juste en voyant une autre personne et décident, pour une quelconque raison (souvent l’instinct de groupe: soyons tous unis contre un ennemi commun, on en sortira plus proches… c’est un peu la même dynamique que sur cette page finalement, exprimée de manière moins civilisée), de lui en faire part avec violence, moqueries, condamnation, expression de jugement aussi dévalorisant que purement subjectif… franchement, je pense que pour régler tout ça d’un coup, en plus d’exposer comme certains hommes sont cons et malveillants, il faudrait tout simplement rappeler les principes fondamentaux « ta liberté s’arrête où commence celle des autres » et « si ce que tu as à dire n’est pas plus beau/positif/constructif que le silence alors tais-toi ». Ca marche aussi avec les actes d’ailleurs.

    Bonne continuation 🙂

  • Simon dit :

    Pour mon cas en temps qu’homme, j’ai vu des harcelement de rue, surtout une fille qui était bourrée que je ne conaissais pas, mais que plusieurs homme avais remarqué et qui commençais a s’approcher d’elle. Je me suis rapidement mis a côté d’elle et je l’ai emmené jusqu’a ma voiture. (parcque les mecs continuais a nous suivre).

    Une fois dans ma voiture, et elle sous le choc d’avoir éviter ce harcelement, je lui demandé ou elle habitais pour pouvoir la reconduire chez elle saine et sauf. Toujours un peu dans les vapes elle avais fini par s’endormir sur la banquette arrière, alors devant chez elle, je suis allé demander a sa mère si je pouvais la porter dans son lit, ce que j’ai fait.

    Je n’ai laissé aucun nom car je considère que c’est pas normal de se faire harceler et que par principe, je viendrais en aide a tout harcelement.

    Je suis un homme et je trouve ça anormal que certains se comporte de la sorte, et qui rendent la vie des dames si difficile. Je trouve qu’il est normal d’aider ces femmes, qui comprend ce type d’agressement. Je prefère agir dans le doute que de voir ces souffrances se créer.

  • Niko dit :

    Ma petite amie m’a donné le lien de cet article, mais je ne m’attendais pas à voir ça. Je ne pensais pas que ça pouvait être à ce point. Le plus choquant reste le dialogue avec ce frotteur qui trouve ça normal. Je frotte mais je respecte les femmes, et puis quoi encore ?
    Quand on dit que certains ne pensent qu’avec leur entre jambe, j’ai l’impression que c’est vrai.
    Ce qu’il faut c’est que les témoins ne laissent rien passer, qu’ils viennent aux secours de ces personnes et leurs assurent leurs témoignages pour pouvoir porter plainte.

  • Mélanie dit :

    Bonjour Diglee,

    Et merci pour cet article.
    Voici pourquoi j’avais besoin que tu en parle :
    Je ne vais plus à Paris.
    Depuis que j’ai arrêté d’y travailler, j’ai aussi arrêté d’y voir les gens que j’aimais.
    Je prends le train seule pour venir (des Yvelines, le trajet est rapide). Mais dès que je pose un pied sur le quai de Montparnasse, la gène survient. Alors je marche en faisant de grandes enjambées. Je me tiens droite, les écouteurs dans les oreilles. On ne peut même pas dire que je m’habille de façon provocante (bottes plates, jean, t-shirt, blouson, le tout noir). Mais je vais toujours croiser un regard torve, un sourire en coin, quelqu’un qui se retourne sur mon passage.
    Éventuellement m’insulter si je ne répond pas à son ‘compliment’ par un merci ou un sourire. Même si ce compliment lui-même me met mal à l’aise.
    Chez moi je m’habille comme j’en ai envie, alors que j’habite dans un village dit « de vieux », jamais eu de soucis. Je ne me souvient pas non plus avoir été accostée à Londres (sauf par UN sdf).
    Je ne vais plus à Paris, et mes amis me manquent… mais la gène est devenue de la peur.

  • sept-épées dit :

    Merci pour ce post. Prise de conscience, à 28 ans cette fois. J’avais l’habitude de répondre par l’humour, je vais tenter (je dis bien tenter) de ne plus le faire et de m’affirmer.
    Sont oubliés dans ce post les susurrements dégueulasses à l’oreille dans le métro, tellement bas que tu te dis que c’est toi qui es parano. Et vu que personne d’autre n’entend, si tu gueules, tu passes pour une cinglée. « Harcèlement de rue », je retiens le terme. La rue est à nous… aussi!

  • Aloux dit :

    Merci pour cet article.
    Je suis un homme, et bien qu’ayant déjà eu connaissance de tous ces phénomènes de harcèlement sous ces différentes formes, on est loin de réaliser l’ampleur quand on ne le subit pas.

    Moi, j’aime les femmes, j’aime les regarder dans la rue. Je ne sais pas comment mon attitude peut être perdue, mais je trouve ça normal de regarder les gens, quels qu’ils soient, homme ou femme. C’est peinant de voir que beaucoup ne s’arrêtent pas là, et mènent des filles à se culpabiliser.

    Ça m’ouvre les yeux aussi, sur des attitudes, des remarques que moi-même prononce des fois, et qu’on n’imagine pas blessantes alors qu’elles peuvent l’être. Je vais tacher de veiller à comment je me comporte, pour rester dans le respect des femmes, et même essayer dans mes moyens de vous aider à le faire respecter.

    Bravo Diggle et bon courage à toutes.

  • Gaëlle dit :

    Merci pour cet article!

    Vivant en ville j’ai souvent eu à faire à ce genre d’harcèlement de rue. J’ai donc banni les jupes et les décolletés pour avoir enfin la paix. Malheureusement, je me suis bien vite rendue compte que même habillé comme un sac j’avais toujours droit à des remarques désobligeantes, victime d’une image de femme objet que je ne suis pas.

    Je me retrouve dans beaucoup des témoignages, ayant moi aussi essayé plusieurs techniques pour éviter ces propos (être polie, tirer la tronche, mal répondre et j’en passe) et n’ayant jamais trouvé la méthode idéale anti gros lourds.

    Quand j’en parlais parfois autour de moi certaines personnes m’accusaient d’exagérer, que la réalité n’était pas aussi moche. Lorsque qu’enfin je suis tombée sur le reportage d’envoyé spécial j’ai pu me rendre compte que je n’étais pas la seule dans le cas, bien au contraire et qu’on prenait enfin cela au sérieux.

    J’espère qu’avec de genre de mobilisation, un changement de mentalité s’opérera, il est grand temps de pouvoir marcher la tête haute dans la rue quelque soit notre tenue!

  • Marina D dit :

    Oui société dégueulasse… Même si on veut nous faire croire le contraire:

    Interrogé sur le fait que les auteurs d’agressions sexuelles, punies de cinq ans d’emprisonnement, peuvent faire l’objet d’une contrainte pénale, Dominique Raimbourg, a répondu lundi à la presse (Le Figaro était présent): «Il y a des infractions sexuelles qui ne signalent pas un ancrage dans une délinquance particulière». La contrainte pénale pourra donc concerner, par exemple, «un oncle qui, à la fin d’un repas de famille un peu alcoolisé, a un geste déplacé envers sa nièce». Mais, dit-il, «des personnes qui agressent sexuellement des femmes la nuit, c’est grave et cela peut justifier l’incarcération».

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/27/01016-20140527ARTFIG00098-le-rapporteur-de-la-loi-taubira-accuse-de-derapage-sur-la-pedophilie.php

  • Amélie dit :

    Perso je ne peux pas marcher dans la rue sans entendre au moins une fois « hey mamoiselle … t’es charmante » etc, mais même si je pense qu’il faut sensibiliser les hommes (qui ne se rendent pas compte du malaise dont ils sont la cause), je vois très mal le lien entre une « éducation genrée » et des mecs qui sont justes « mal élevés » !! C’est un combat intéressant, mais faut pas tout conforndre !

  • Baaast dit :

    J’ai décidé de jouer l’avocat du diable !!!!
    (même si je ne tolère évidement pas ce genre d’agressions)

    En été quand la nuit tombe et que tu te fais piquer incessamment par les moustiques il y a 2 solutions :

    – Soit tu buttes tous les moustiques de la région.
    – Ou alors tu t’enroules dans ta couette pour te protéger des piqures, en attendant que l’hiver arrive, bien qu’il fasse très chaud.

    Je ne te sens pas l’âme experte en génocide et je suis pas trop sûr que les moustiques vont changer leurs comportements avec un joli dessin.
    Du coup, ne penses tu pas que c’est à toi de changer de vêtements ?

  • Hailye dit :

    Hello,

    Harcèlement de rue… c’est fou comment mettre un nom sur un phénomène présent dans la vie de 95% des femmes le rend encore plus GRAVE.

    Je viens de quitter la France, où oui, le harcèlement de rue est juste quotidiennement présent. Où vouloir sortir sapée rime avec préparation psychologique à l’interpellation multiple et désagréable.
    Malheureusement je ne pense pas que le problème est Français.

    Je vie actuellement à New York et voyez vous, les 2 seules fois où j’ai porté une jupe ou une robe (oulala grosse provoc !!) rebelotte je me suis crue revivre en France… Interpellations en tout genre, sifflements, klaxon dans la rue sauf que cette fois je ne comprenais pas tout ce qu’ils baragouinnaient.

    Je ne sais pas quel est leur problème, s’il vient de la télé/éducation mais je ne souhaite en aucun cas leur trouver une excuse, il n’y en a pas.
    Le problème est peut être que le harcèlement de rue passe pour la plupart des hommes comme une petite mésaventure, un évènement sans conséquence et sans gravité. SAUF que SI messieurs, c’est grave.
    C’est GRAVE de se sentir épiée avec arrière pensée, d’être mal à l’aise quand on sort seule. C’est GRAVE que nous ayons, au fil des années, été capable nous les femmes, de nous parer d’un masque d’abstraction totale de notre environnement de façon à nous protéger de tels harcèlements.

    Sur ce, je partage cet article sur mon mur Facebook en espérant apporter une lueur de prise de conscience à certaines et certains.

  • Merci pour ton article ! Je suis partie un mois au Japon, on peut se mettre en jupe, en short personne ne nous calcule ! ça fait du bien, on se sent revivre. Mais à Paris, je n’y arrive pas : je suis toujours en pantalon.

  • Elisa dit :

    Je ne sais pas pourquoi j’écris, peut-être parce que depuis que j’ai lu ton article hier soir dans mon lit, je n’ai pas fermé l’œil. Peut-être que personne ne me lira mais je crois que j’ai tout simplement besoin de le raconter.
    Je m’appelle Elisa et j’ai 20 ans. Il y a 2 ans, alors que j’allais chez mon amoureux qui habite à 800m de chez moi, je me suis faite agressée. C’était un dimanche, à 13h. J’habite dans une petite ville de 11000 habitants et il ne faisait pas très beau, alors les rues étaient désertes. Alors que je marchais, emmitouflée dans ma grosse veste de laine et baskets aux pieds (pas du tout sexy, donc), un homme est venu vers moi pour savoir si je voulais une cigarette. J’ai refusé et quand je l’ai dépassé, il m’a violemment attrapée par derrière, bras plaqués contre mon ventre. J’ai eu le réflexe de lui dire de prendre mon sac, que je ne voulais pas de problème. Ce à quoi il m’a répondu, tout en s’attaquant à la braguette de mon pantalon « c’est pas ton sac qu’on veut ». L’espace d’un instant, j’ai été pétrifiée, d’autant plus qu’il a fait un geste à une voiture garée à 50m de là, qui a démarré aussitôt dans notre direction. J’ai hurlé… il a voulu mettre sa main devant ma bouche mais j’ai réussi à le mordre jusqu’au sang. Sur le coup, il m’a desserrée et j’ai pu lui asséner un violent coup de pied arrière dans les parties. Je suis partie en courant, poursuivie quelques mètres par l’homme dans la voiture qui voulait vraisemblablement me mettre dedans.
    Je me suis engouffrée chez mon homme, en larmes, tremblante. Je suis allée avec mes parents porter plainte pendant que mon homme les cherchait dans la région en voiture. J’ai dû montrer mes bleus, raconter maintes et maintes fois, où étaient ses mains, ce qu’il me disait… mais aussi passer des tests médicaux, car j’ai eu son sang dans la bouche.
    Ca fait deux ans. Et il n’y a pas un jour où je n’y repense pas. J’ai depuis beaucoup de mal à sortir seule, je suis devenue parano, je ne supporte plus qu’on me fixe. J’essaie de me cacher derrière un masque superficiel, naïf, détendu, alors qu’on ne vit plus pareil après un tel événement. On est continuellement poursuivie par une angoisse, pour soi, mais aussi pour ses proches, et toutes celles qui ont/auront moins de chance… J’ai l’année suivante contracté une sale maladie, sur laquelle je ne m’attarderai pas ici mais que je devrais traîner toute ma vie. Et je suis sûre que cela a un rapport avec l’état dans lequel cette agression m’a mise. Avant cette dernière, je n’avais même presque jamais eu de rhume.
    Je ne raconte pas ça pour qu’on me plaigne. Je le raconte parce que, ce jour-là, j’ai hurlé à m’en casser la voix. Je sais qu’on m’a vue. Mais personne n’est sorti. Si on veut que les choses évoluent, selon moi, nous avons besoin d’un sérieux regain de solidarité. On est tous témoins, un jour où un autre, du genre d’agressions que tu décris et je suis convaincue que nous pouvons, que nous DEVONS agir. Car ce genre de « petites choses », sans soutien d’autrui, est tout simplement destructeur.

    Bisous Diglee, merci de vouloir faire bouger les choses. <3

    elisa (IG : elisa__p)

  • Aizen S dit :

    Perso, il faut juste débarrasser la société de ces personnes abjects et ( mot qui démarre par F et qui finit par K, il est plus utilisé dans la vie que FacebooK) , et le souci est réglé… malheureusement il y en a beaucoup trop rien qu’à Paris… maintenant, il ne faut pas confondre politesse et drague… ( la politesse est tellement rare ces temps ci lol ).

    Maintenant, en tant qu’homme, je vois ces choses là assez souvent. Si je peux vous donner un conseil, ce serait de friendzoner la personne qui vous harcèle, et de la virer de vos contacts par la suite.

  • Rashel dit :

    Salutations.

    Tout d’abord, le sempiternel immense merci pour cette petite BD et ces liens très instructifs. Je ne savais pas qu’on appelait le phénomène « Slut Shaming », par exemple.
    Quoi qu’il en soit, je tenais aussi à ajouter une chose…

    Le sexisme passif dont les femmes subissent les effets tous les jours, il est bien plus vaste encore que ce que les gens essaient de cerner.
    Homophobie, transphobie, hétérophobie, peur de gros, peur des hommes, stigmatisation des femmes qui se veulent sexy, toutes ces choses ont deux points communs : ce sont des phénomènes très répendus passivement, et ils sont donc considérés comme « admis ».

    Une petite anecdote…

    Je suis une transsexuelle male to female. Androgyne, car la Nature m’aura dit merde plus d’une fois. Dans la rue, je ne m’assume pas, car je suis terrorisée. Et je vais expliquer pourquoi avec une anecdote parmi d’autres.

    Pendant un temps, je donnais des cours à domicile. Ayant de faibles revenus, je devais prendre les transports en commun. Pas les moyens de payer l’essence et le parking, tout ça tout ça. Donc marche, métro, boulot, l’habituel.
    Sauf que quand on ressemble à un être entre les deux sexes, même vêtu masculinement, y a toujours des cons.

    Pour aller vers le métro, je devais passer devant une barre d’immeubles. Une zone de dealeurs et de jeunes qui aiment glandouiller l’après-midi. Attention. Je ne souhaite pas faire dans les clichés, mais c’est malheureusement dans les HLM qu’on trouve le plus souvent les cas à risque. Et pas que chez les immigrés.
    Le petit con qui m’a insultée du haut de sa fenêtre au 8-9 ème étage de son immeuble, à me siffler pendant que ses deux copines avec qui il discutait avant que je ne passe dans le coin se marraient en me regardant d’un air débile, il avait une bonne tête de « français de souche ».

    Donc de là, on peut en déduire plusieurs choses.

    1. Ca ne vise pas une nationalité, ce n’est pas limité aux immigrés, contrairement à ce que certains abrutis aiment tenter de nous convaincre.

    2. Il n’y a pas d’âge à cette connerie. Ce jeune avait pas seize ans. D’autres vieux cons de plus de 50 ans m’ont déjà regardé de travers de façon toute aussi insultante. Ils sont juste plus ou moins inhibés selon leur éducation.

    3. Ca ne vise pas que les femmes qui se veulent sexy. Tout ce qui est différent et tout ce qui s’assume attire les regards, la haine et la peur.

    Une transsexuelle qui s’assume ? On l’insulte, on lui crache dessus, on la tripote et on lui fait des propositions douteuses.
    Une femme qui s’assume ? On l’insulte, on la tripote et on lui fait des propositions douteuses.
    Un gros dans la rue ? Pas besoin qu’il s’assime. On l’insulte, on lui crache dessus, on se moque.

    Tous ces phénomènes sont liés. Et sont de plus en plus fréquents. Et sont tous insupportables.
    Vous voulez combattre pour permettre aux femmes de porter des jupes ?

    Alors combattez contre la connerie plus générale, et, je vous en prie… Comprenez que votre combat sera loin d’être fini le jour où vous obtiendrez vos résultats. Car d’autres souffrent autant, mais n’ont pas toujours une ministre ou une artiste connue pour se faire entendre.

    Voilà ! C’est triste comme constat. Ce qui rassure, c’est de voir que les gens commencent ENFIN à comprendre l’ampleur du phénomène.

  • ben dit :

    Mesdemoiselles les victimes, en tant qu’homme, je n’aurais qu’un seul conseil à vous donner :
    Visez les C*uilles.

  • Lilou dit :

    Salut Diglee! ET les autres!

    Je ne suis pas trop adepte des commentaires en règle générale mais j ai beaucoup aimé ton post dans lequel je me suis pas mal retrouvée…
    Le cheminement dans mon cerveau du « normal » au « pas normal », les mentalités, les commentaires choquants sur des actes qui le sont encore en plus, et tout à coup l envie que ça cesse, l’envie de lutter contre ce qui est devenu une triste banalité et ne pas savoir comment…
    Je pense en effet, qu’écrire et partager ses propres expériences peut être une bonne manière de sensibiliser les gens, voire de faire évoluer les mentalités (on est pas à l’abri d’un miracle…)
    Aussi je me permets de partager l’article que j’ai écris il y a quelques semaines sur le sujet..

    https://www.facebook.com/notes/lilou-poujade/chronique-dharc%C3%A8lements-ordinaires/10152144810416225

  • Emerance dit :

    Merci pour ce post et pour tous les autres.

    Je me reconnais aussi dedans. Pour moi ça a été le bus jour de grève du métro. Coincée contre un bord, bien qu’en pantalon, mes fesses ont été plaisantes pour un. Malheureusement je n’ai pas réagi bien trop abasourdie je me suis dépêchée de sortir a mon arrêt sans un regard en arrière.

  • Gee dit :

    J’ai fait un stage de six semaines dans le nord de la France, avant de partir, ma famille m’a bien dit « aucunes robes, ni jupes, baisses les yeux et surtout cours vite si quelque chose arrive ».
    J’ai mis une jupe une fois dans le métro, entre les « on peut voir ce qu »il y a en dessous » et « rentre t’habillé », je n’en ai plus porter de mon séjour, et encore aujourd’hui je suis rétiscente alors que j’adore en mettre.
    Le fait qu’on m’a suivi deux fois à la sortie du métro, qu’un des deux m’a couru après, je suis rentrer en pleurs la ou j’habitais.
    Alors oui, il faut faire quelque chose, mais en attendant, je n’arrive pas a reporter des jupes en me disant stop, parce que la mentalité des gens, ce n’est pas stop

    J’ai beau l’avoir raconté a plusieurs personnes, les mêmes réactions :
    « On t’avais dit de ne pas mettre de jupe. »
    « L’important c’est que tu sois la aujourd’hui, c’est bon. »

    Je vis avec le harcelement, et j’ai appris a vivre avec, parce qu’au jour d’aujourd’hui, c’est ma seule issue.

  • major dit :

    C’est la ou être un mec introvertie est un avantage ! Si ont remarque une jolie demoiselle on regarde 3s et ont détourne le regard car rien que de regarder ont trouve cela déjà agressif O_o

    Enfin je parle pour moi en tous cas…

    Mais après le vrai problème c’est comment changer les mentalités sans pourtant tomber dans les extrêmes (dans les deux sens car le harcèlement, moral et physique notamment, est unisexe https://www.youtube.com/watch?v=u3PgH86OyEM ).

    Exemples :
    -Lacrymo dans toutes les bourses ?
    -Unité de police en civile spécialisé dans le harcèlement de rue ?
    -Caméra partout ?
    -Castration des récidivistes ?
    -Interdire les jupes/shorts et décolleter/t-shirt dans la rue ?
    -Segmenter les rues et/ou les trottoirs par sexe ?
    -Cour de savoir-vivre sur le sujet à l’école avant le collège ?
    -Augmenter la tranche d’imposition des personnes pris en flagrant délits harcèlement ?
    -Des pics partout ? http://images.luvimages.com/luvphotos/s/spiked_dress-3824.jpg

    Autant d’idée farfelue (plus ou moins) mais qui si mal appliqué ne vont pas arrangé l’éternelle conflit entre les sexes :X

    Bref je retourne dans mon bunker.

  • Céline dit :

    Merci pour cet article très complet.
    J’ai aussi eu un gars qui se masturbait devant moi dans le RER, un autre dans un train en attente sur le quai, celui qui m’a suivie et insultée sur plusieurs centaines de mètre avenue des Gobelins parce que je lui avais dit « lâche moi » en guise de refus à ses avances… c’était il y a presque 20 ans. Aujourd’hui encore j’entends toujours des remarques dans la rue dès que je suis en jupe ou porte un décolleté… et je vois comment de plus jeunes femmes se font emmerder en passant près des chantiers, dans le métro…partout en fait. Je ne sais pas si c’est une régression ou si on se met seulement à en parler plus largement.
    Les hommes de mon entourage sont quand même souvent incrédules quand on leur en parle.

  • Anna dit :

    Bon, bah, tout est vrai, mais j’aurais juste une petite remarque à faire au sujet de « l’éducation genrée ».
    Je ne pense vraiment pas que ton manque de réaction devant ta première agression ait été causé par une conception de la rue comme espace masculin. En tout cas, tu ne sembles pas manifester un tel état d’esprit 😉 Le choc, et la surprise d’un tel acte (et peut-être aussi la crainte -infondée certes- de provoquer un scandale) peuvent plutôt expliquer ton silence. Enfin personnellement, mes deux grands frères ont toujours reçu les mêmes recommendations que moi en sortant, même s’il est vrai que ma mère se faisait et se fait plus de soucis pour moi (faut dire que niveau gabarit, ça se comprend).
    Mais bref on ne m’a jamais inculqué -et je ne certainement pas la seule, quand même !- que la rue était dangereuse seulement pour les filles. La peur que ressentent certaines n’est pas due à une éducation de la peur des hommes-et-de-leurs-méchantes-pulsions-incontrôlables (les simples mises en garde de nos proches ne mettent pas de pareilles idées dans le crâne), mais bien aux expériences malheureuses qu’elles ont pu connaître ou entendre. D’où l’intérêt de lutter et de dénoncer encore et toujours les gros porcs du quotidien.
    En tout cas merci pour le post et les liens !

  • Margaux dit :

    Super post, qui me donne un peu envie de chialer comme chaque fois que je lis des témoignages de harcèlement de rue. Juste une petite remarque, car mes études en neurosciences ne me permettent pas de laisser associer cette belle discipline à un comportement détestable : oui les neurosciences montrent tous les jours des différences cérébrales entre hommes et femmes. Non elles ne permettent pas de déterminer si ces différences sont innées ou acquises. Le fait qu’il y ait des différences cérébrales entre hommes et femmes (et même entre garçons et filles) ne veut pas dire que les hommes et les femmes sont intrinsèquement différents. Le cerveau est un organe très plastique, et les influences sociales sont tout à fait à même de modifier son fonctionnement. Ceux qui prétendent le contraire sont généralement de mauvais journalistes qui simplifient le message pour faire de l’audience.

  • Marcela dit :

    Je suis originaire du Honduras en Amérique Centrale. Là-bas ça faisait partie de mon quotidien de me faire siffler par des gens dans la rue, surtout le cliché du maçon quand il voit passer une femme. Je n’ai jamais eu droit à des propos insultants, mais le geste m’énervait à chaque fois, spécialement car je savais que je pouvais rien faire car qu’il n’est pas prudent de répondre. On ne sait jamais comment les gens vont réagir.

    Dans ma ville d’origine, la capitale, les femmes n’ont donc pas trop l’habitude de porter des jupes ni des robes quand elles savent qu’elles vont marcher dans la rue ou utiliser les transports en commun (ce qui est plutôt dangereux, les gens dés qu’ils peuvent s’achètent une voiture). Mais le problème n’est pas de ne pas pouvoir porter une jupe, le problème est que nous avons trop peur de contester l’harcèlement et il est tellement fréquent qu’on l’accepte comme s’il était normal.

    Depuis que j’habite en Europe je m’habille comme je veux et je me sens libre et tranquille dans la rue. Donc quand j’ai lu ton post j’étais révoltée que cette situation est en train de s’aggraver ici. Ton témoignage est important pour que l’on prenne conscience de ce problème.

    Merci aussi pour avoir publié les conseils sur comment répondre lorsqu’on se trouve dans un de ces cas.

  • Dédé dit :

    Bonjour et merci,

    Je n’ai pas l’habitude de commenter les articles que je lis, mais là je me fais violence.

    Cette article est criant de vérité et ce sujet mérite plus de visibilité au quotidien.
    Je tiens particulièrement à vous remercier de ne pas mettre tous les hommes dans le même panier, certains d’entre nous essayent de dénoncer et de réagir à ces comportements, ce n’est pas toujours évident de trouver la bonne méthode.

    C’est avec plaisir que je partage ce post et j’espère que ce travail collectif fera évoluer notre société et finalement rendra les rues à ces habitantes beaucoup plus sûr.

    Encore une fois merci.
    Au plaisir de vous lire à nouveau

    Mr D.

  • Tanguy dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec le fait que ce comportement est anormal et ne devrait pas exister ( je n’en avais pas conscience, après avoir lu un autre article du même genre, j’ai parlé à plusieurs amies et j’ai découvert le problème).

    Par contre, je m’insurge contre le fait de dire que la rue c’est « Masculin ». NON. Une femme se fera très probablement harceler sur son physique mais un homme habillé trop « gay » le sera sur cet habillement, un autre homme sur son comportement, ou tout simplement agresser sans raisons.
    La rue n’est pas le territoire des hommes plus que des femmes, elle est le territoire des connards qui sont le plus souvent (~ 99,9 % des cas des hommes) des hommes mais il ne s’agit pas là de leur caractéristique première.

  • Flo dit :

    Salut,
    Vraiment bien ton post ! En tant qu’homme j’en entend parler par ma copine et honnêtement c’est vraiment rageant de savoir qu’elle peut subir ça a n’importe quel moment. En tout cas on est pas tous comme ça et perso je vous soutiens contre ces idiots.
    Par contre je sais qu’ils peuvent faire peur ces types mais n’hésitez pas a réagir et prendre les gens autour de vous a partie si il y en a !

    Bon courage a vous toutes !

  • Yigael dit :

    Bravo pour cette note. Je suis on ne peut plus d’accord avec toi. Je ne m’étais pas rendu compte de cette réalité pour les femmes avant de rencontrer ma copine . Je partage ta note sur facebook. ça pourra peut-être permettre à certains qui ont déjà agi de la sorte de prendre conscience de ce qu’ils font.

  • Nangai dit :

    Bonjour,
    Je ne vais pas déblatérer sur le sujet car j’ai vraiment peu à dire.
    Bien que ça ne soit que peu important, je suis un homme.
    Et… Je ne peux que vous féliciter… Malheureusement.
    Malheureusement car, je préférerais que tout ça soit faux.

    La vérité est dans votre article. Les hommes sont des pervers et ne pensent plus qu’à « consommer » (et bon Dieu que je déteste le terme). Comment ? Pourquoi ? Je n’en sais rien.

    En ville comme en campagne, c’est frustrant. Je ne veux pas dire par là que je me sens supérieur à eux bien évidemment… Car pour moi, ce comportement ne peut pas être signe de normalité. L’attouchement est presque verbal (oui, c’est stupide à dire mais, c’est ainsi que je le ressens).
    Je n’en suis pas victime mais, témoin. Et pour tout dire, ça me dégoûte. Mes amies disaient que j’étais trop radical sur le sujet et elles commencent enfin à ouvrir les yeux.

    Je répète, ce n’est pas de la vantardise et je ne me sens pas supérieur mais, je suis consterné et attristé. Merci pour tout.

  • Elise dit :

    Ton article me parle et me fait réfléchir à 2 choses là, à brûle pourpoint:

    1. je pourrais bien me balader à poils que ça ne donnerait le droit à aucun mec de me toucher, de m’insulter ou de croire que je ne veux QUE me faire sauter. Ça serait juste indécent, mais et encore, c’est très sociétal tout ça. En tous cas si je croisais un mec ou une nana nu(e), je ne me dirais pas que je peux abuser de son corps pour autant, ça reste le sien. Les réflexions donc entendues, même par certaines nana du genre « non mais fait dire aussi, t’as vu comment elle s’habille », je suis bien d’accord avec toi, ça me met en rage.

    2. comme tu le dis aussi, il ne faut pas mettre tous les mecs dans le même sac (ou tous les individus). Si je prends ma petite expérience, il ya effectivement le mec de 50 ans passé qui dans la rue va me crier un « ouh la mignonne, T’ES BONNE », et puis il ya le mec qui vient pour te parler et parfois même juste pour dire « tu es ravissante ». Le premier n’attend rien d’autres que de me provoquer. Le second espère peut être pouvoir discuter 2 minutes, rêve sa vie en imaginant peut être un verre et dans le pire des cas va juste dire quelque chose de gentil. C’est parfois relou quand tu as la tête dans d’autres pensées, mais je ne le considère pas comme du harcèlement, à la différence du premier qui est, si ce n’est un harceleur, en tout cas un mec qui cherche la provoc gratuite, un peu comme ceux qui insultent les « sales arabes ».

    Bref, de quoi alimenter de prochaines réflexions / un prochain post sur mon blog… Histoire de relayer et partager ces propos.

  • Mathieu dit :

    Bonjour à toutes et tous et merci beaucoup pour cet article. j’ai survolé quelques commentaires et je dois dire effectivement comme l’on relevé certains que c’est malheureux voir complètement dégueulasse dans le pays des droits de l’Homme aujourd’hui de vivre des choses comme cela.

    je pense qu’il y a vraiment un soucis sur la place de la femme dans la société et sa transformation en sex toys notamment par d’une part les publicités que tu vois depuis tout petit où pour te vendre un yaourt tu es obligé de foutre une femme à poil d’autre part également via les TIC et internet, la grande libéralisation du porno sur la toile sans contrôle et qui peut mal orienter les plus jeunes qui se feront de mauvaises idées des femmes…

    je pense qu’il y a vraiment un souci d’éducation : comme le disait une chanteuse dans son clip, garçon tu enlèves la ç ca devient gar-con. je suis un mec et je dois avouer que malheureusement c’est vrai. alors oui je sais faut pas généraliser mais le fait est que je me suis rendu compte depuis plusieurs années que quand tu es jeune tu es vraiment un sale con machiste voir pire et que certains en grandissant n’évoluent pas. Quand je vois le reportage de FR2 et les commentaires des gars dans la rue genre « t es bonne » ou même les gamines en classe qui disent « tu veux voir ma bite », le problème c’est que ce sont des comportements acquis dès le plus jeune âge chez les garçons. Bon chez moi honte sur moi ca m’est arrivé, c’était ma période collège. Heureusement, j’ai vite pris conscience de la chose et je crois avoir évolué dans le bon sens. Mais le fait est que l’on aurait besoin de plus de séances en classes dès le plus jeune âge entre filles et garçons pour se dire que oui les filles subissent ca toute la journée, oui les propos peuvent être méchants, blessant, humiliant. la réaction du jeune homme est flagrante « je m’imaginais pas que cela t’empêchant de te mettre en jupe le matin ».. mais bordel quoi, toute une éducation à revoir.

    le problème c’est que quand on voit qu’au parlement ils sifflent dufflot pour la jupe, on est pas sortis de l’auberge.

    je pense que nous n’arrivons pas à sortir du stéréotype vieillot de la femme objet qui comme l’aime à rappeler le gros p…orc de LePen est là pour sa fonction reproductrice…

    ca me rappelle une fois quand j’étais avec une amie – qui est très jolie par ailleurs – bien habillé, on est allé chercher un gâteau pour mon anniversaire. on repart, et là je m’aperçoit que chaque mâle que l’on croise (ou presque j’exagère un peu) se retourne pour la mater de haut en bas.

    et là, gros choc de conscience encore une fois..

    bref je n’aime pas dénigrer les gens de manière générale, certes tous les hommes ne sont pas comme cela, mais quand même on s’aperçoit qu’il y a un souci d’éducation qui transcende les générations chez les mecs, et que quelque part les femmes intègrent qu’il faut faire attention, qu’il ne faut pas s’habiller trop sexy de peur de ces comportements et cela c’est juste honteux pour nous la france et tous ceux qui sont concernés.

    En tout cas, si c’est malheureux d’en arriver à devoir faire des reportages ou des blogs sur le sujet pour toucher l’opinion publique, je suis content que certaines (et certains ^^) le fassent aussi ouvertement avec succès. continuez comme ça et considérez qu’avec moi vous avez un militant de plus.

  • Marine dit :

    Il serait très bien si vous pouviez traduire votre blog en anglais ou sous-titrer les vidéos. Je suis française, et j’ai vécu dans 7 pays, la France étant le SEUL dans lequel je me suis faite approchée et insultée chaque jour lorsque je me trouvais seule dans le rue. Il serait très intéressant de partager ça avec le reste du monde.

  • Mathieu dit :

    juste un ajout pour émerance car c’est le dernier com’ juste au dessus : tu vois moi ca me fout les boules parce que au lieu d’être abasourdi, choqué, ce que tu veux, tu dois avoir le droit, tu dois savoir et avoir confiance en cela, que le gars tu dois l’incendier et que les gens autour doivent t’épauler et fustiger le gars pour ce qu’il a fait.. j’aimerais que chaque femme aujourd’hui puisse pouvoir se retourner contre son agresseur et que les passant l’épaulent.. mais comme le disait un commentaire plus haut, trop de zombies dans les transports….

    merci à toutes (et tous) pour ces témoignages, ca fou la rage mais les personnes s’ouvrent…

  • Faut assumer dit :

    Avant de donner un avis un peu discordant, je tiens à dire que je ne cautionne aucun des comportements lourdingues évoqués ici.

    J’ai été élevé par une mère qui me répétait que les mecs étaient des porcs. Donc je me suis construit en essayant d’être le plus respectueux possible des femmes. Ca ne m’a pas trop aidé à trouver une partenaire à vrai dire. La culpabilité d’être un être inférieur certainement.

    J’ai souvent entendu ma mère pester contre ses collègues qui mataient ses jambes à la cantine. J’ai rapidement perçu l’ambiguïté du discours puisque parallèlement elle aimait raconter en boucle avec fierté cette anecdote du prof qui lui avait fait un compliment sur ses jambes en pleine classe, alors qu’elle n’était pas encore majeure. Tout comme elle aime aujourd’hui se vanter de se faire draguer par des mecs plus jeunes de 20 ans.

    Bref, la question que je me pose c’est, sachant que la rue est bondée d’obsédés, quel est ce besoin irrépressible de leur mettre sous le nez des décolletés plongeants et des mini-jupes ras-le-carrefour, au risque de se faire accoster, insulter, tripoter, voire cogner ?

    L’argument entendu dans une des vidéos « je me trouvais jolie dans cette tenue » ne tiens pas. Si on a conscience de déclencher une émotion (déjà sur soi-même), pouvant mener jusqu’au désir quand ressentie par le sexe opposé, comment reprocher ensuite aux autres de ressentir cette émotion ?
    Il est temps d’assumer ses comportements et d’avouer « oui, j’aime plaire », « oui je vis dans une société qui accorde de plus en plus de noblesse à l’apparence et j’y contribue », « oui je suis plus belle que ma voisine et j’en tire une fierté vaine et surtout éphémère mais qui fait du bien à mon ego malade ».

    Si on trouve des strings en taille 10 ans et si des ados pré-pubères se font poser des piercings sur la langue, ce n’est certainement pas leurs pères qui leur achètent. Le culte de la beauté et de la séduction permanente, c’est les mères qui en sont responsables. Toutes les dérives du genre élections de mini-miss, c’est encore les mères qui sont derrière.
    Elles savent quels en sont les risques mais ne veulent que les avantages. Et quand elles en subissent les conséquences, c’est toujours de la faute des autres, les gros porcs. Ce n’est pas un peu trop facile ?
    Assumez !
    Vos modèles sont Beyoncé et Kim Kardashian plutôt que Christiane Taubira ou Malala Yousafzai, on n’y est pour rien !

    Pour finir, je ne suis pas d’accord non plus avec le constat que les femmes ne peuvent pas s’habiller comme elles veulent et que l’espace public est une jungle machiste. On s’habille comme on peut, et comme on veut quand les conditions le permettent.

    Quand vous êtes un mec, essayez de porter un bermuda au boulot, juste pour voir. Je l’ai fait par 31° avec clim en panne. On m’a expliqué que si je réitérais, j’allais avoir des problèmes. Il a eu un cas médiatisé de licenciement pour cette « faute » avec échec de la victime devant les tribunaux. Je n’ai donc pas insisté.
    Et même sans aller jusqu’à la provocation ultime de montrer mes genoux, rien que de porter des chaussures sans chaussettes quand il fait chaud, je mange des remarques.

    Voilà, c’est triste, mais je m’adapte. Porter un short, ce n’est pas parce que j’ai envie de monter mes belles guibolles, c’est juste pour ne pas crever de chaud. Et même ça, je n’y ai pas droit. Alors pardon de ne pas partager votre désarroi quand on vous fait des remarques sur vos tenues affriolantes. On n’a jamais pu s’habiller comme on veut dans cette société toujours cléricaliste. Battez-vous contre ça et les choses iront mieux ensuite.

    Je reprécise que je n’excuse pas les comportements déplacés. Je ne comprends juste pas que vous vous plaigniez d’être abordées quand vous sortez le matos dès qu’un rayon de soleil pointe le bout de son nez.
    On ne vous demande pas de contrôler vos hormones en folie avant vos règles, ne venez pas provoquer les nôtres !

  • Chloé dit :

    Elle est top la vidéo que tu as posté en dernier ! Merci !

  • Martin dit :

    Super article hyper bien fourni, j’ai dévoré aussi la page projetcrocodiles.tumblr.com que je recommande aux filles ET aux garçons car il y a de nombreuses stratégies pour éviter des se laisser dépasser par la gravité de la situation et aussi pour motiver les témoins lâches.
    Je vous soutiens à 200% les filles! COM-BA-TIVES!

  • Laura dit :

    Tellement de commentaires qu’on ne peut pas tous les lire, mais je tenais à ajouter ma petite pierre à l’édifice.
    J’ai vécu ça à tous les âges, tous les types d’endroits (gares, rues, transports, centres commerciaux), et effectivement, blasée, j’ai appris à « faire avec ».
    Ces derniers mois, portant fièrement un ventre de femme enceinte, je me suis crue « à l’abri » de ce type de prédateurs.
    Eh bien, non. Même enceinte de façon très visible, ça ne les arrête pas.

    Voilà pour mon expérience, bravo pour ta démarche, et faisons circuler ces observations au mieux possible !

  • Elsa dit :

    Simplement… MERCI!

  • Jey dit :

    Héééébééé… moi, je tombe des nues à chaques fois… papa d’une jeune ado de 13 ans, je suis completement dans le sujet: laisser ma fille se fringuer comme elle en a envie (on est en 2014 merde!!!!!) et se dire qu’il y a peut être des petits gars aux dents longues qui n’ont pas forcement les idées suffisament en place pour contrôler leurs montées d’hormones… ou lui demander de se fringuer de façon moins… comment dire… plus… enfin, ouais quoi… pour ne pas avoir peur qu’elle rentre en pleur un soir à la maison.
    On est pas le cul sorti des ronces…
    et oui, une des solutions, c’est entre autres de l’ouvrir, de gueuler plus fort que l’autre quand on voit un comportement dégueulasse dans la rue. Ne pas laisser le sentiment d’impuniter s’installer. et d’éduquer, encore et encore, et encore, et encore… même si ça doit parfois passer par des coup de pied au cul.

  • David dit :

    Tout d’abord c’est un article très intéressant et instructif sur le mal être de certaines femmes qui se font harceler régulièrement entre les petits compliments maladroits et les attouchements physique!

    Certes il faudrait arriver à faire connaitre ton blog et faire prendre conscience au « grand public » de ce problème de société en faisant attention de ne pas mettre tous les hommes dans le même panier! Tous ne sont pas des pervers mais je l’avoue il y a qd même beaucoup de « crevards » pour rester poli!

    Je pense qu’il y a une histoire d’éducation aussi dans tout ça….à l’époque du collège (ça fait un bail j’ai 34 ans maintenant) je me rappel qu’une fois, en voiture avec mon père, je me suis mis à siffler une fille dans la rue par la fenêtre et je me suis fais littéralement pourrir par mon père me disant que c’étaient les chiens que l’ont sifflait et en aucun cas pas les femmes!!!! Du coup, depuis ce jour là je n’ai plus siffler de femmes dans la rue!!

    Sans vouloir être prétentieux, je n’ai jamais eu à aller vers les femmes ce sont plutôt elles qui viennent vers moi…mais je pense pouvoir imaginer le ras le bol qu’elles ressentent d’être harceler trop régulièrement!!!

    Comme dis dans un des commentaires ci dessus: « Visez les couilles les filles c’est radical!!! »

    David

  • Sophie dit :

    Honnêtement, je comprends le ras-le bol. J’habite à l’étranger – Espagne pays voisin- depuis quelques années (avant j’habitais à Roubaix…) et quand je reviens voir ma famille, je n’arrive pas à m’habiller comme je veux, à porter mes minishorts et mini jupe et l’assumer dans le rue, toute seule. Après 21h, sortir seule et prendre le métro, c’est risqué et ce n’est pas normal. Alors j’éspère que ça fera prendre conscience à quelques-uns, que la drague c’est une chose, mais que le harcelement en est une autre.
    Merci Diglee!

  • Riri dit :

    Merci pour ton article et pour les liens que tu partage. Je n’ai presque jamais osé en parler mais je pense que mon expérience peut servir de témoignage. Quand j’avais 10 ans je prenais des cours de danse à Paris et je m’y rendais en métro avec ma mère. C’était aux heures de pointes et le métro était toujours bondé tout le monde était serré. Un jour j’ai senti qu’un homme se frottait à moi, j’ai essayé de m’avancer et de l’éviter comme je le pouvais mais j’étais terrifiée et je n’ai pas osé le confronter ou dire quoique ce soit à ma mère. Cet épisode m’a laissé un grand sentiment de honte et de malaise qui m’a hanté pendant toute mon adolescence et a provoqué une certaine peur des hommes adultes à l’époque. Cette expérience à été la plus choquante mais elle a été suivie par bien d’autres tout aussi glauques et ayant fais mes études à Paris je garde une forme d’angoisse quand je me promène dans certains coins de Paris ou quand je prends le métro. Aujourd’hui j’habite à l’étranger et je me sens bien plus en sécurité, j’ose marcher la tête ose et je n’évite plus les regards des passants. j’espère que ce reportage et cette vague d’article pourra faire bouger un peu les choses.

  • Joséphine dit :

    Il m’est arrivé une chose bien dégueulasse et horriblement perturbante dans le metro il y a quelques semaines. Sur le coup je m’en suis « voulue » de réagir comme une pauvre petite fille choquée par ce qui s’était passé. Je ne voulais pas montrer que je me sentais mal devant les potes que j’ai rejoins après; je ne voulais pas me « plaindre pour rien ». Mais en lisant tes articles, je réalise que ce que j’ai subi – même si ça ne m’a pas touché physiquement – été une forme de harcèlement sexuel. Un mec s’est touché de façon très visible à côté de moi. Bref, je n’écris pas ce commentaire pour raconter ma vie, mais pour te soutenir, toi et ta démarche. Merci

  • lilylily dit :

    merci, j’avoue être passée au pantalon après ce genre d' »incident » malheureusement très difficile à formuler à ses proches.Aux quelques amis à qui j’ai réussit à en parler, seul le fait d’avoir porté une jupe rouge ce jour là semblait importer, comme si il était admit de manière tacite que l’Homme était physiologiquement incapable de comprendre le mot « NON », comme si la femme était toujours en cause…devant tant de médiocrité , je préfère prévenir désormais, bien qu’ayant conscience que ce n’est pas une solution.

  • VidgeB dit :

    Merci à tous ceux et celles qui, comme Diglee, s’expriment et nous permettent de nous exprimer sur un sujet ma foi bien tabou. Perso j’ai eu la « chance »(hahaha) de grandir dans une école catholique qui avait placé une surveillante au premier étage de notre bâtiment afin de surveiller la longueur des jupes (non je ne suis pas née au XIX siècle,mais bien au XXeme dans les années 80 même que!) Dur dur dans ces conditions de prendre conscience des véritables coupables du harcèlement. Grâce aux bonnes sœurs j’ai très rapidement eu conscience de ma sexualité donc, tout ça parce que je portais une jupe ! Cette jupe que j’avais le droit de porter avant, et dans laquelle les gens vous trouvent si mignonne quand vous êtes encore une petite fille. Quelques années plus tard dans cette même école, les mêmes bonnes soeurs n’ont pas jugé nécessaire de prendre au sérieux les plaintes de quelques élèves rapportant le comportement plus que douteux d’un prête pendant les confessions (auxquelles beaucoup d’entre nous se rendait afin d’échapper à quelques minutes de cours!), il a tout de même été muté quand l’une de nos profs de gym l’a surpris en train de nous reluquer alors qu’on se changeait au fond de la salle de gym (pas besoin de vestiaire nous n’étions que des filles!).Les années ont passé et la découverte de ce que le corps d’une jeune fille peut provoquer chez les hommes, tous les hommes, m’a chaque jour un peu plus emprisonnée. Oui on surveille ce que l’on porte, mais aussi comment on parle et marche et sourit. Et on se dit que c’est normal, vue la nature des hommes. ET N’OUBLIONS SURTOUT PAS QUE LES PREMIERES A NOUS JUGER SONT SOUVENT DES FEMMES! Mais ce n’est pas normal, c’est sans doute du bon sens lorsqu’on vit dans une société qui tolère, accepte, excuse à ce point les comportements animaliers de certains hommes. Sérieusement que peut-on attendre de nos gouvernements et de nos lois quand on voit nos politiciens ? Les histoires de cul, de mains au cul, d’abus sexuels sont leur quotidien et personne ne s’en offusquent vraiment, SI ?
    Ma dernière expérience traumatisante je ne l’ai pas vécu dans la rue mais au bureau. Je suis enceinte et comme à ma première grossesse je prends tout dans le ventre et dans les seins. C’est impressionnant et je ne le vis pas franchement comme une chance. C’est douloureux et lourd et ma foi embarrassant (au sens pratique du terme). L’autre embarras c’est que les gens ne voit que ça et pourtant je ne porte pas de décolleter, ou vraiment très peu.
    Et bien l’autre jour au travail, l’un de mes supérieurs vient dans mon bureau pour régler quelques points pour la semaine et tandis que nous nous dirigeons vers l’imprimante au bout d’un couloir, il marche derrière moi et me dit :  » t’as pris de la poitrine dis donc, hein? hein? tu as vraiment de gros seins! » le tout à voix basse, et d’un ton presque libidineux. Je me suis sentie sale et nue et j’ai eu envie de me retourner pour lui dire de la fermer. Mais dans ma tête, un million d’info se sont emmagasinées : « Mais non il ne l’a pas dit comme ça! Tu te trompes il fait juste une remarque! Si tu lui dis quelques chose, il va te traiter de folle et d’autres avec lui! Il pourrait être ton père ! D’ailleurs il connait ton père ! En fait si t’y réfléchis bien, tu as déjà entendu ton père faire ce genre de commentaires à des collègues ! Bon lui c’était pas en vicieux dans un couloir, mais quand même ! Ton père est un pervers ! En tous cas il ne respecte pas les femmes, il aime leur seins c’est tout ! En tout cas ton père ne pense pas à mal ça c’est sûr… donc ton boss non plus ! SI ? NON ? Ce soir j’en parle à mon homme et il va faire quelque chose, mais quoi ? T’as pas besoin de lui ! NON ! Et puis il ne vas peut-être pas te comprendre! AAAAHHHHHHHHHHH!!!!! » et au milieu de ce flot de questions, cette sensation permanente d’être sale, de vouloir pleurer et d’aller lui démonter sa tête en même temps…
    IL FAUT QUE CELA CESSE ! Je n’ai pas de solution miracle, mais je n’épargne pas les hommes et j’exprime mon dégoût ou mon agacement. Par exemple ma sœur et moi avons fait comprendre à notre père que les remarques sur les seins des femmes, en leur présence ou non, ça nous gavait et que s’il croyait trouver une oreille en nos personnes ils se trompait. Que même cela nous navrait plus qu’autre chose. On l’a regardé avec pitié en fait. Et bien je peux vous dire que ce genre de réflexion on en a plus beaucoup, pour ne pas dire du tout. Finalement ce sont ses filles qui l’ont éduqué parce que dans ce monde d’homme et de femmes qui acceptent il n’avait pas conscience d’être déplacé. Commençons par là je pense, les connards qui mettent des mains au cul et j’en passe seront regardés comme de vrais pervers lorsque hommes et femmes auront pris conscience. Et que l’on ne me dise pas que ce n’est pas possible, comme d’autres en ont témoigné j’ai également vécue à Londres et jamais je n’ai subi ou été témoin de « petites agressions » sur les femmes et Dieu sait que les anglaises ne font pas semblant quand elles se mettent sur leur trente et un ! La bas j’ai fini par prendre le DERNIER métro TOUTE SEULE et en JUPE sans avoir peur ou croiser de regard pesant, ou être la proie de réflexion ou d’insulte pas plus que de remarques dites « plaisantes » style « vous êtes charmantes »… Et ne me dites pas que lorsqu’on s’habille « sérieusement » on prend moins de risque, qu’on est moins provocante; je ne me suis jamais fait autant harcelée qu’au Maroc où je ne portais que des jupes longues et des gilets sur mes débardeurs…
    SINON si vraiment on persiste à vouloir nous faire croire que les hommes ne peuvent pas refréner leur pulsion, alors il faut assumer qu’ils sont en cela semblable aux animaux et dans ce cas là soit on les ballade au bout d’une laisse, soit on les met dans les zoos !

  • Khadim Diène dit :

    Tu peux sortir seule la nuit, tu peux rentrer tard et ne pas te faire raccompagner, tu peux parler aux inconnus mais fais en ton chois et n’influence pas celui des autres qui ont choisi face au manque de sécurité dans les rues de suivre les bons conseils qui leur sont prodigués. Ce n’est pas en prenant des risques démesurés qu’on s’affirme. Il est toutefois inacceptable de trouver un excuse de provocation au viol; la preuve est que le viol est très répandu dans les pays arabes où les femmes sont voilées. Il est tout aussi inconcevable de cloisonner les activités par sexe d’où la pertinence de la parité mais l’amalgame est vite arrivé. Des garçons qui jouent à la poupée, des filles qui jouent avec les pistolets, ça fait désordre.

  • Aya dit :

    Merci beaucoup pour ce post, c’est vraiment représentatif du chemin suivi par beaucoup d’entre nous, et je suis contente de voir qu’en le partageant cela suscite des prises de consciences de la part de gars comme de filles dans mon entourage.

    Au delà des sifflements et autres remarques désagréables sur mon apparence (pourtant banale, souvent pas très bien habillée, ni coiffée, jamais maquillée), j’ai juste eu une fois affaire à quelque chose de plus grave. Alors que je rentrais du lycée (j’étais en seconde, un an d’avance et petite pour mon âge), un homme assis dans sa voiture stationnée m’a interpellée pour me montrer qu’il se masturbait, devant mon nez. J’ai été trop choquée pour dire quoique ce soit et je suis repartie comme un automate, sans aucune réaction.
    J’ai mis un moment à me dire que j’aurais du en parler, relever sa plaque d’immatriculation ou au moins faire quelque chose. Mais c’est fou comment on peut être tétanisée dans ces moments là tellement la situation nous échappe.

    J’ai lu quelques commentaires qui me semblent assez limites et qui stigmatisent des populations pour ce genre de comportements. De ma petite expérience, aucun profil n’est plus apte à t’emmerder qu’un autre. La personne dont je parlait ci-dessus était tout ce qu’il y a de plus blanc, trentenaire et visiblement issu d’un milieu plutôt bourgeois. Cela se passait en plein jour, dans un quartier plutôt chic.

    Bref courage à toutes et à tous pour faire cesser ce genre de choses, parlons en et réagissons !

    Merci encore,

    Aya

  • yuugure dit :

    Salut, je tiens à te remercier pour cet article riche en informations,
    il est temps que les mentalités changent!!!!
    J’ai subi plusieurs agressions a caractère sexuel que ce soit dans la rue par des inconnus ou par des personnes qui faisaient partis de mon quotidien. Je tiens a mettre deux trois points en évidence:
    _ 1) J’ai réussi à empêcher mon propre viol seule à 13 ans alors que l’homme en avait facile 35 en ayant certains réflexes:
    CRIER, personne ne viendra vous aider mais ces gens agissent discrètement alors plus vous faites de bruit plus ils prennent peur de d’attirer l’attention.

    Ensuite il faut se déplacer sans tourner le dos!!!! et aller vers un espace ouvert, éclairer et susceptible d’être fréquenter.

    Pour celles qui en sont capable: déboutonner le jean de l’agresseur et entrer dans son jeu sexuel, je connais une femme qui l’a fait et le mec s’est relevé direct et s’est enfui!!! Leur actes viennent du haute dose de frustration, ils ont besoin de soumettre leur victime et d’avoir le CONTRÔLE alors si d’un coup le femme donne l’impression d’avoir envie « de se faire sauter » l’incongruité des actes va tellement les perturber qu’ils vont s’enfuir.

    Mon agression s’est déroulé en pleine journée dans une rue fréquemment utilisé par les automobilistes et j’avais une robe chinoise a col haut, manche longue, elle m’arrivait au chevilles, seul détail un peu « choquant » elle était fendue a mi cuisse….j’ai précisé que je portais des Doc marteen?????? sans dec ya plus provocant donc le « elle l’a méritée  » mettez vous le la où je pense

    Ensuite la personne qui m’a fait des avances beaucoup trop poussées plus tard faisait partis de ma famille sa femme était dans le jardin et ses gosses a l’étage….se défendre contre un inconnu oui mais la famille????????? j’ai réussi à m’éloigner mais les dégats étaient là mais quelques jours apres j’en ai parlé à ma soeur et a un psy, il ne faut jamais je dis bien jamais se taire sur de tels actes

    à vos bombes lacrymogène les filles
    bonne chance

  • Anais Pasnin dit :

    Je viens préciser que même sans être en jupe, on peut subir des attouchements. La jupe c’est l’excuse suprême des mecs. Mais moi, quand j’étais au lycée, je rentrais tranquillement chez moi EN JEAN, un mec a quand même réussi a placer sa main sur mon sexe. Clairement, il empoignait mon sexe avec sa main. Ça a duré quelques secondes mais c’était fait. Je me suis sentie vraiment mal, j’ai accéléré le pas… mais je n’ai rien osé dire… Et je me suis quand même remise en question : est ce que je lui avais lancé un regard qui pouvait lui laisser supposer que… est ce que j’ai eu une attitude, une démarche …. j’en sais rien…
    Cette expérience + toutes les autres (je me suis faite suivre, coincée contre un mur, insultée …) m’ont marqué à vie. Aujourd’hui, j’ai 24 ans, un caractère plutôt fort et pourtant, le soir quand je sors, je regarde ma montre et comme Cendrillon je rentre avant minuit. Parce que j’ai peur, j’ai PEUR de rentrer seule chez moi.

  • Gautier dit :

    Bonjour Diglee,

    Je voulais faire une remarque sur la violence de rue subie par les hommes et les femmes. :

    Mon expérience personnelle: je suis un garçon, j’ai fait mes années de lycée en banlieue parisienne, RER pour aller en cours + bus et marche, pas mal de temps passé « dans la rue » en journée, le soir aussi. Pendant ces années-là j’ai subi plusieurs agressions, plusieurs vols (portable, portefeuille) sous la menace (armée parfois) notamment 2 fois où la rame entière du RER s’est faite dépouillée par une quinzaine de gars et personne ne réagit, plusieurs fois cassé la figure « gratuitement » dans des bastons perdues d’avance par une bande de gars en surnombre et d’innombrables insultes et menaces qui se terminent par un « baisse les yeux ». Mon cas n’est pas isolé, mes camarades qui passaient du temps « dans la rue » vivaient la même chose.

    Simplement pour mettre en perspective que la rue est un lieu où souvent « le plus fort physiquement» va exercer son pouvoir. L’homme sur la femme, le groupe sur l’individu, la racaille sur le bourgeois.

  • Amin dit :

    Salut,

    J’ai pas grand chose à dire si ce n’est qu’il faut que vous continuiez à vous faire entendre ! J’ai toujours encouragé ma petite soeur à ne pas se laisser faire et c’est ce que je conseille à toute femme aujourd’hui. Pensez à toutes les filles qui font dans l’autocensure et qui développent même une espèce de syndrome de Stockholm, votre voix va beaucoup compter pour elles. Votre voix va aussi compter pour les jeunes hommes qui cherchent à construire des relations saines avec les femmes sans trop savoir comment s’y prendre. Je dis ça au hasard, mais les filles qui s’écrasent devant leur copain donnent le pire exemple possible aux jeunes hommes qui les observent par exemple.
    Aussi, soyez sûrs que beaucoup d’hommes, moi le premier, sont révoltés lorsqu’ils comprennent la situation. Malheureusement beaucoup, moi le premier, mettent du temps à la saisir, cette situation. On peut faire un parallèle avec beaucoup d’injustices d’ailleurs. Bref, continuez ce que vous faites, en espérant que ça fasse tâche d’huile !

  • Amin dit :

    Et juste pour compléter, vous constituez 50% de la population, si vous parler d’une seule voix, vous pouvez être sûres qu’on va vous entendre 😉

  • Freucs dit :

    Un truc qui me démonte quand même c’est que certaines filles revendiquent la liberté de faire ce qu’elles veulent mais interdisent aux mecs de faire ce qu’ils veulent… je trouve cela un peu limite. Comme on dit la liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres.

    Est-ce que les filles qui revendiquent le droit de s’habiller comme elles veulent supportent quand un clodo puant la pisse et l’alcool vient s’assoir près d’elles ? Pourtant ce mec ne fait qu’exercer le droit que certaines revendique : il s’habille comme il veut (et il veut sale et puant).

    La vie sociale est faite de droits et devoir partagés et d’un consensus sur un équilibre.

    On a souvent l’impression que certains revendiquent le droit de nous émoustiller tout en nous enlevant le droit de réagir à cet émoustillage… c’est là qu’on ressent le côté castration. Et non ce n’est pas symétrique, les filles que je sache ne réagissent pas ainsi à des sollicitations visuelles.

    Un autre fait que semblent ignorer beaucoup de filles, c’est que dans un sens venir nous faire danser des nénés sous les yeux c’est une agression. Cela déclenche en nous des réactions… que nous devons contrôler, mais ça demande un effort, différent suivant la personne, différent suivant l’éducation, différent suivant la culture… mais non ce n’est pas neutre. Et je pense que certains mecs retournent cette agression soit poliment (comme dans un commentaire plus haut) ou violemment. Et la violence est bien souvent juste un manque de moyen pour la personne de réagir convenablement. Par manque d’éducation, par manque de moyen de s’exprimer…

    La violence exprimée n’est pas gratuite, elle a des causes.

  • Dahlia dit :

    Hello !
    Parfaitement, PARFAITEMENT d’accord. Je t’encourage et mon post n’était décidé qu’à ce but jusqu’à je décide de partager ma petite expérience !

    J’en vécu des tonnes comme beaucoup notamment au niveau verbale. J’aimerai parler des attouchements que l’on peut subir dans les transports.
    J’ai 17 ans et j’en avais 12 au moments des faits. Je revenais d’une convention dans le RER, heure de pointe. J’étais accompagnée de mon grand frère et de ma mère. Après quelques minutes, qu’est-ce que je sens? Un truc dur se frotter à mes fesses. J’ai d’abord était très déstabilisée et, en regardant furtivement derrière, j’ai aperçu un homme de peut-être la quarantaine. Il respirait bruyamment en soufflant de mon cou. Déjà je me sentais pas très bien, j’essayais de me dégager mais rien n’y fait, il était très collé. Une station après, le mec m’a coller sa BROSSE A DENTS sur le cul. J’ai aperçu ça en regardant encore derrière. Il n’a pas arrêté jusqu’à ce que je sorte.

    J’étais ACCOMPAGNÉE, par mon FRÈRE et ma MÈRE, mais ce PERVERS n’a pas hésité à coller SANS PUDEUR sur MON CUL l’objet qu’il met tous les jours dans SA BOUCHE.
    Rappelons que j’avais 12 ans aussi, et que ça se voyait. J’étais très mal après ça (bien que maintenant je ne peux m’empêcher d’en rire…)

    Encore une fois dans le tramway de Montpellier, un autre mec est venu se frotter à moi par derrière. Il y avait pourtant laaaaaaargement la place croyez-moi. Là par contre, j’ai étais ravie et vraiment soulagée qu’un autre mec remarque la situation et vienne s’interposer entre le frotteur et moi, me permettant de m’éloigner.
    J’aimerai tellement que ça arrive plus souvent.
    Ou non, que ça n’arrive pas, que rien n’arrive et qu’on est pas besoin d’aide, qu’on soit en sécurité simplement…

    Gros bisous Diglee, je t’adore <3

  • Margot dit :

    J’ai rencontré une jeune fille (environ 19 ans), qui se revendiquait féministe, et qui pensait alors qu’il était nécessaire d’avertir les autres filles des méfaits du port des shorts ou des jupes… Tout sauf de la défense du droit des femmes à s’habiller comme elles le veulent, quoi !

    Je me dis qu’elle n’est peut-être pas la seule à penser comme ça : que pour se protéger en tant que femme il faudrait ne pas s’habiller de « manière provocante ».

    Sauf que si l’on ne fait que repousser les limites du « non-provocant », sous prétexte qu’il ne faudrait surtout pas trop les exciter, à la fin ce sera quoi ? On nous dira qu’on est trop des allumeuses parce qu’on ose dévoiler nos mollets en pantacourt (woh !) ou porter un sweat qui souligne notre poitrine, et puis qu’on n’avait qu’à pas les provoquer avec un jogging, si moulant, et se collant si sensuellement à notre épiderme à cause de la transpiration de notre footing ! Non mais !

    Et petit anecdote, d’un genre différent :
    Aaaaah !!! Tous ces hommes qui pensent qu’une femme qui ne désire pas porter de soutien-gorge est forcément une chaudasse qui ne désire que se faire tripoter par toutes les mains du quartier ! (ils n’imaginent pas en fait à quel point le port du soutien-gorge peut être contraignant pour certaines, voire douloureux)

    Autre petite histoire :
    J’ai déjà dû faire face à des hommes menaçants, presque violents, après avoir essuyé un rejet de ma part ; au point que mes amis devaient venir à ma rescousse. Bah ouaich quoi ! T’es venue en soirée / boîte / festival / concert, tu veux forcément baiser avec le premier venu ! Si tu dis non, t’es qu’une pute !

  • Elsalarose dit :

    J’imagine que mon commentaire passera inaperçu parmi les 520 autres. Cela fait plusieurs fois que je lis des articles sur le harcèlement de rue, sur madmoizelle notamment. Même si je ne suis pas une cible privilégiée de ces attaques irrespectueuses, je vous soutiens vous toutes, victimes d’agressions.
    Mais voilà. Le problème qui se pose c’est que la denonciation de ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur, mais reste entre nous. Entre filles et femmes victimes, un minimum sensées qui cherchent à reprendre leur droit sur la rue. Certains hommes ont aussi conscience de l’arc élément de rue. Le problème ce sont les autres, autres hommes qui ne sont pas au courant que le fait de soi disant complimenter une femme est une agression. Il faut changer les mentalités (duuuur) et pour ça peut être que la prise en compte du problème par les sphères dirigeantes (N.Vallaud Belkacem, ministre du droit des femmes ) est, je pense, nécessaire. Pourquoi ne pas créer un buzz plus grand, une pétition et essayer d’atteindre la ministre concernee ? Je ne sais pas si ça pourrait marcher pu si l’effet serait contraire à celui attendu mais pour que les choses changent vraiment il faut une vraie éducation. Je sais s’il y’a des événements sur Paris, mais les filles de provinces aussi ne sont font ps épargner.
    (Peut être que des projets ont été lancés dans ce sens, dans ces cas la, post inutile )

  • Mandarine dit :

    bonjour..
    Très bien écris… mais, j’avoue ne pas me sentir concernée … justement ! Je porte la jupe quasiment toute l’année ! Et jamais aucun mec ne s’est permis de m’adresser même un mot !
    alors, est-ce le comportement qui change tout ? de toute façon, je suis assez fermée ! et je ne réponds pas ! ou au téléphone, ou alors, avec le MP3 sur les oreilles ! et je pense que le mec qui me met la main sous la jupe, ou au cul, il se prend ma droite 😉
    mais, les nanas, ne vous laissez jamais faire ! pas d’humiliation ! d’intimidation ! nous sommes là, et nous existons ! c’est comme si nous le faisions.. je me demande comment ils le prendraient.. enfin.. ceux qui le font, obsédés comme ils sont, ils risqueraient de le prendre comme une invitation au viol !… c’est délicat tout de même comme sujet … Bref.. je partage l’article tout de même sur fb ! car très bien écrit!!!!

  • vidalouzou dit :

    Très interessant cet article.

    Je suis un mec et je me doutais vraiment pas que ces interpellations étaient si courantes… On en entend parler assez souvent c’est vrai, que ce soit dans des sketches, des films, ou dans la vie quotidienne mais le phénomène est apparemment beaucoup plus répandu et grave qu’il ne me paraissait.

    A mon avis le problème est avant tout un problème d’éducation. Je pense que déconstruire tous les schémas traditionnels des relations hommes-femmes est le seul moyen d’éradiquer totalement cette « nature dominante masculine » poussée à l’extrême. Arrèter de ne sans cesse l’action et la prise d’initiative chez les garçons, pour en même temps principalement valoriser la passivité, l’écoute et la politesse chez les filles !

    Le problème du harcèlement est très grave. Mais selon moi il révèle une tare plus profonde de notre société à laquelle il est temps de mettre fin…

    Eduquons de la même façon les garçons et les filles pendant 20 ans et je suis sur qu’aucun homme n’osera aborder les femmes qu’il ne connait pas dans la rue. Peut être que ceux qui liront ces mots pensent que je pousse trop loin le résonnement mais selon moi un être humain n’est rien avant qu’on le conditionne et que son cerveau se forme au contact de son environnement. Les « frotteurs », les violeurs et autres détraqués étaient des nouveaux-nés tout aussi innocents que les autres…

    « Ouvrez une école et vous fermerez une prison. »

    Moi je dirais : « Changez les écoles et vous changerez la vie des femmes. »

  • Luu dit :

    J’ai eu une prise de conscience en lisant l’article de ce que je vivais et ce qui est affreux c’est que je me suis résignée sans m’en rendre compte.
    N’ayant jamais vécu d’agression physique mais de nombreuses remarques très pesantes et des regards très appuyés, je m’habille très peu de façon féminine car j’en ai marre de subir ces réflexions très régulièrement. Ca me désole de ne pas pouvoir sortir sans avoir à redouter ces comportements.
    En lisant les commentaires, je suis très surprise que beaucoup d’hommes n’aient jamais vraiment remarqué ce harcèlement.

  • Violette dit :

    Je lis ton poste, je regarde les vidéos, et plus les minutes passent plus l’angoisse remonte.
    Il y a quelques mois, en rentrant chez moi vers 22h30, je me suis faite collée et attouchée par un mec. Je lui ai dit d’abord gentiment, puis avec insistance et enfin en hurlant que je voulais qu’il me laisse tranquille et je suis partie en courant. Mais 50 mètres plus loin il était de nouveau là et a recommencé son manège comme si je ne lui avais rien dit avant. Finalement j’ai sorti mon mobile pour le prévenir que j’allais appeler la police s’il ne me laissait pas immédiatement. Là, il m’a arraché le téléphone des mains, m’a attrapé par le bras et a tenté de m’étrangler. Heureusement que j’avais une grosse écharpe! Mon cerveau a bien mis 10 secondes avant de se reconnecter et de m’envoyer un message: « CRIER! » Et là miracle, j’ai retrouvé ma voix (j’en avais plus depuis 3 jours pour cause de grippe)! Le mec a dû être aussi surpris que moi par ma puissance vocale car il s’est enfuis (avec mon mobile).
    Je crois que ce qui m’a le plus choqué dans cette histoire, c’est l’absence totale de réaction des gens. Non, avoir la présence d’esprit de réagir ne suffit pas si c’est dans l’indifférence générale!
    Tout ça pour dire: MERCI! Merci de le dire haut et fort, ce n’est pas normal! J’espère que ça poussera les gens à réagir la prochaine fois qu’ils entendront crier « Au secours » sous leurs fenêtres ou dans la rue à côté d’eux.

  • Chère Diglee,
    Un grand bravo pour la mise en dessin de ce phénomène. Je suis québécoise d’origine et installée en France depuis 2009. Des agressions, j’en ai connues ! J’ai aussi vécu cette agression coup de poing à l’aéroport CDG en janvier dernier et j’ai décidé de dire stop ! À l’époque j’avais partagé mon expérience sur mon blogue…On se serre les coudes !

    http://www.swing-la-bacaisse-dans-lfond-dla-boite-a-bois.com/2013/10/a-paris-cdg-aussi-agressions-des-femmes.html

  • Elise dit :

    Bonjour, je pense que si un inconnu te trouve sexy ou whatever c’est son droit, en revanche qu’il te le dise quand tu ne lui as rien demandé c’est du harcèlement et inacceptable…

  • Alex dit :

    Excellent papier et je ne suis que d’accord sur la gravité de la chose et qu’il faut agir et vite. D’ailleurs, je rajouterai que si ça concerne essentiellement les femmes (je pense), ça peut aussi concerner les hommes. Moi typiquement, en tant qu’homme et qui a le malheur d’être gay, depuis plusieurs mois je subis ce harcèlement de rue. Du coup j’adopte ce comportement de peur, je fais attention à ma façon de marcher, de m’habiller et j’évite à tout prix les rues seule la nuit. C’est nul, lâche… Mais j’ai pas envie d’un coup de couteau.

    Le harcèlement me semble un problème très large, pour le type de personnes mais aussi le lieu. La rue et aussi l’école, pour avoir subit cela aussi ça a des conséquences catastrophiques. Il suffit de voir le nombre de suicides chez les ados homos..

    Bref, il est urgent d’agir contre le harcèlement !

  • Adrish dit :

    Je voulais simplement dire deux choses.
    La première est que je ne suis pas d’accord avec Alain lorsqu’il dit que cela est déja du harcelement d’aborder une jolie fille dans la rue quelque soit la manière. Une de mes plus belles histoire d’amour a commencé en croisant une jolie fille à qui j’ai sourit et qui m’a rendu mon sourire. J’ai ensuite pris mon courage à deux mains et suis allé lui parler :
    « Excusez moi mademoiselle, j’ai vu que vous me rendiez mon sourire, chose relativement inhabituelle pour etre remarquée, cela vous dirait il d’aller boire un café pour faire plus ample connaissance ».
    Je tremblais comme une feuille, et c’était la première et je crois la seule fois que j’ai agis de la sorte et cela reste encore aujourd’hui comme un de mes plus beaux souvenirs.
    Tout cela pour dire que les rencontres inopinées sont parfois simplement belles et peuvent se transformer en de belles histoires. Sans cela aucun coup de foudre possible et c’est triste de se dire que cela ne doit pas arriver.
    Dans cet exemple, la jeune fille en question était clairement receptive. Et si elle avait eu un regard reprobateurs ou simplement de l’ignorance je ne serai pas allé plus loin et tout le monde devrait en faire autant.

    Enfin, que faire lorsqu’on est témoin de ce genre de comportement de frotteur? Faut il invectiver le pervers? lui mettre la honte dans la rue? lui parler de son éducation ou de ce que pourrait dire sa mère? proposer à la victime de porter plainte et de témoigner pour elle? Bref ce que ne dit pas cet article c’est quoi faire… et c dommage.

  • Hervé dit :

    Pas eu la patience de lire tout les post. dsl
    Ce qui différencie les hommes des animaux c’est qu’on est apte à gérer ses pulsions…aussi primitives soient-elle.
    Il est clair que le printemps est dur pour nous les hommes célibataires ou pas !
    De voir les filles en jupes courtes et décolletés titille mon imagination et ma boite à fantasmes se mets en route plus souvent que de raison !
    Au final ces images restent ou pas et ma journée en est égayée.
    Le problèmes de ceux qui passent à l’action, est la non conscience de la violence de leurs actes.
    Je ne les excuses pas ! Non loin de moi cette idée.
    Je pense que c’est un grave problème de société.
    Je n’ai pas de réponse sur les actions à mener, mais si les hommes témoins de telles agressions réagissaient au lieu de faire comme s’ils n’avaient rien vu, les agresseurs se sentiraient en dangers doublement.
    De part la réaction des filles mais souvent ils se sentent en position de force donc intouchables et d’autre part ils craindraient la réaction des voisins et témoins…
    Ensemble nous seront toujours plus fort contre l’adversité !
    Courage à vous et j’espère vous croiser un jour dans la rue mesdemoiselles.
    Vous mettrez toujours un rayon de soleil dans ma journée.

  • Casp dit :

    Comme je l’ai dis mes critiques ne visait pas en particulier votre post.
    C’est une critique plus large du communautarisme et par conséquent du féminisme dans lequel s’inscrit votre message. D’où le lien. Maintenant dans l’ensemble je soutien et comprend votre post.

    Mais je trouve cela dommage de faire un lien avec la notion de femme car contrairement à vous je pense qu’une agression sexuel n’a rien à voir avec cela, et qu’il faut au contraire faire un effort pour ne pas créer ce lien, afin de lutter..

    Il n’a y a aucune excuse à chercher à une agression, en revanche on peux en chercher les causes, le fait que vous soyez du sex opposé à votre agresseur est effectivement l’une des causes. Mais on s’en fout. Ce n’est pas cela qui est important.
    En replaçant de façon exagéré le notion de femme dans cette histoire, vous faites le jeu de l’agresseur. Puisque c’est justement la justification de l’agresseur.
    En tant que post qui dénonce et critique ces agressions vous devriez les faire redescendre à ce qu’elle sont: des délits grave. Point barre.
    Cela permettrait à tout le monde de vous soutenir sans se sentir mis à part.

    Ensuite sur le plan scientifique je ne serai pas complètement d’accord pour dire qu’il n’y a pas de différence psychique homme femme.
    Certains études ont montré des différences comportementale chez des capucins notamment. Montrant une attirance et et approche des choses différente selon le sex dès le plus jeune âge indépendamment de tout contexte sociale ou culturel.

  • Coralie dit :

    Bonjour Diglee !

    Très bon billet, je ne peux que t’encourager dans ta démarche de dénoncer haut et fort ce harcèlement.

    Comme beaucoup d’autres jeunes femmes, je suis aussi victime de harcèlement de rue assez fréquemment. A chaque fois que j’étais victime d’un « sale pute » parce que je refusais de répondre à des « mademoiselle t’es bonne et sinon t’as pas un 06 » ou encore d’un jeune homme qui m’attrape par le bras en faisant mine de m’embrassé je me sentais sale, en colère, et haineuse.
    Sale qu’un individu me touche sans mon accord, en colère de me sentir faible mais surtout haineuse contre tout ses hommes qui se savent pas contrôler leurs hormones (bien sur je ne généralise pas j’ai un grand-frère qui a toujours pris la défenses de fille/femme qui se faisait agresser). Dans la totale incompréhension, à se demander suis-je trop provocante ? Trop aguicheuse ?

    Bien sur que non je ne l’étais et ne le suis pas, je sais faire la différence entre la « normalité » et la provocation.

    Ce sont juste certains hommes qui pensent qu’ils peuvent tout faire.

    Heureusement que vous n’êtes pas tous comme ça. Et Merci à tout ceux qui ose réagir !

    Coralie

    Enfin voila, c’est mon petit témoignage.

  • Morgane dit :

    La situation me paraît encore pire
    1. Dans les grandes villes
    2. Dans le sud de la France.

    Et la chose qui m’a le plus choquée c’est que cette année une pote qui vient du sud PACA m’a sorti que dans une grande ville 3h plus au nord elle s’était sentie mal à l’aise au début parce-que les mecs se retournaient moins sur leur scoot en passant à côté d’elle, qu’ils étaient moins enclins à sortir des « bonjour mademoiselle » « t’es charmante » et autre beuglement de mâle dégueu en rût ayant perdu tout charme et toute forme visible d’intelligence.
    Parce-que chez elle, selon elle, c’est NORMAL, et que les filles qui ne se font pas accoster ou « complimenter » (si tant est qu’on puisse parler de compliments…) c’est parce-qu’elles sont moches. Et qu’elle s’était posée la question de savoir si elle était mal coiffée ou avait une sale tête ce jour là…
    Quand les filles se mettent à accepter cette situation (et à y trouver un moyen de flatter leur égo) ça devient vraiment grave…

    De mon côté, lorsque je suis arrivée dans la gare de la même (graaande) ville, et qu’en demandant mon chemin à un vigile qui était EN TRAIN DE BOSSER (!) cet abruti défoncé à la testostérone a trouvé le moyen de me dire qu’il avait bien envie de m’accompagner. Pour le coup, j’étais en jeans, et trainais un gros sac. Y’a plus sexy selon les codes en vigueur.
    Et j’ai eu le droit de même à deux remarques en moins d’une heure (physique, numéros etc.), par des personnes tout aussi repoussantes.

    CON****, et moi vous le prendriez comment si je vous disais que vu vos sales tronches et vos façon de vous exprimer vous me donniez envie de vous gifler ou de vous cracher entre les deux yeux, comme ça, au détour d’une rue?

  • lulu dit :

    Cet article me rappelle une fois dans le métro, en allant à disney travailler . j’étais en short il y a un mec qui s’est assis à coté de moi alors que le métro était vide (5h3!0 du matin) il me collait et se frotter à moi je change de place il est descendu du metro à la station d’après . pervers !! Et la dame à coté de moi me dit il est tout le temps là et fait tout le temps ça … Merci
    Et puis dans la rue ! Oh t’es charmante !! Pourquoi tu ne me répond pas sale PUTE !! OH SALE PUTE , SALE FRANCAISE !!
    Tu es sure tu ne veux pas mon numero, tu ne veux pas me donner le tien !! SALE PUTE !!

  • Loïs dit :

    Haha je pense que je vais pouvoir ajouter mon petit témoignage à ce sujet..

    J’ai 15 ans, j’habite à Paris et ce que je lis ça ne m’apprend rieeeen du tout (à part pour la catégorie « Frotteur dans le metro » que je connaissait pas encore) car tout ça je connais depuis l’âge de… 12 ans ? Bien sur quand j’avais 12 ans c’était beaucoup moins que maintenant mais bon quand même. Une fois quand j’était dans la rue à 23h AVEC MA MERE un cher monsieur qui avait l’air assez saoul m’a mit la main aux fesses, vite fait. Je sais qu’il faisait nuit ,que je faisait plus agée que 12 ans et qu’il était bourré mais bon, c’est moyen quoi.

    Sinon maintenant je peut vous raconter quelques petites aventures récentes qu’il m’est arrivé (je préviens ça va être un pavé) :

    -Un jour il faisait beau et j’avais mis une jupe et des talonnettes en direction de chez une amie. Je venait de prendre le métro avec UN ami et au moment où j’avais passer le tourniquet un mec que je ne connaissait pas était passer avec moi, bref. On monte dans le wagon avec mon ami, on descend, on se sépare dans le metro car lui prenait une autre ligne, et moi je sortait. Je monte les éscaliers de la sortie et là… j’entend le rennomé, l’unique, le grand classique, le FAMOUS : « Hey, madmoizelle » et qui c’est que je vois derrière moi ? Le mec qui était passé derrière moi au tourniquet. Est-ce qu’il a fait exprès de descendre à la même station que moi pour m’aborder ? Je ne sais pas mais bon. Ayant l’habitude que ce genre de kéké m’abordent à la fin j’ai juste envie de me marrer un peu pour parfois les « casser », jouer la princesse en mode « nan mais euuuuh crois pas que tu peux m’avoir hein » quand je vois qu’ils sont pas bien méchants et qu’il y a des gens dans la rue. Donc ce mec commence à me dire que je suis jolie et me demande si il peut « m’escorter » en me tendant son coude (genre le prince charmant tu sais), vu qu’il me faisait marrer je lui ait dit « non merci pour le bras mais si tu veux on fait le chemin ensemble si t’as une clope à me passer », il m’en passe une et me demande mon âge. Je lui demande  » à ton avis ?  » il me dit 18. Et je lui demande combien il en a il me dit 25. Là je lui dit que j’en ait 15. Au début il a un mouvement de recul quie se traduisait par « oh jbaiserai pas une mineure quand même c’est chaud » qu’il a retranscrit en « ah ouaaaais ok, on dirait VRAIMENT pas », au début j’ai cru qu’il allait partir mais non le lourd sympa est resté jusqu’à la fin (en tout j’ai du marcher 6 minutes avec lui), et pendant le trajet a quand même placé à un moment APRES QUE JE LUI AIT DIT QUE J’AVAIS 15 ANS « dit ta jupe est courte, les coups de vents ça existe tu sais ? puis au pire si je souffle très fort dessus ça peut peut être marcher non ? 😉 » et à la fin il m’a proposé de m’embrasser en soulignant qu’il était pas mal physiquement et que ça serait con de ma part de refuser (tout en garder un petit air ironique)… Alors que franchement ce genre de mec là ont souvent tendance à se surestimer. J’ai refusé bien sur.

    Je pourrait continuer pendant longtemps mais en fait je vais m’arreter à celle là bien qu’elle ne soit pas très grave je trouve alors que j’ai pire mais j’ai peur que personne lise ce que j’écrit en fait (haha je fait un peu meuf seule là) donc voilà

    Bonne soirée tout le monde 🙂 !

  • Loïs dit :

    En fait je voulais surtout préciser que ce n’est pas que les femmes majeures.. c’est aussi les ados voir même pré-ado (toute les filles de mon âge que je connait se sont déjà fait accoster de façon super déplacée sans parler de deux d’entre elles qui ont eu un vieux qui était à poil sous un long manteau et qui les a suivie en montrant un peu plus…. répugnant)

  • mamy AF dit :

    Bravo! J’ai depuis longtemps passé l’âge de me faire siffler dans la rue (c’était il y a … 30 ans?) – et autres expériences plus sordides – mais en tant que militante des droits des femmes et comme je suis un peu versée dans les questions de genre, je suis effarée et horrifiée par l’augmentation du sexisme ambiant et le recul de la société dans le domaine de l’égalité entre les genres. L’équation mini jupe = appel au viol est profondément révoltante et insultante tant pour les femmes que pour les hommes, et elle justifie les pires abus et les décisions de « justice » les plus iniques.

    Donc, encore bravo pour ce post qui remet très bien les pendules à l’heure.

  • Mike dit :

    Je dis juste Bravo… tant au niveau de présentation du site que de son contenu… c’est hyper créatif pour un sujet qui est pourtant loin d’être fun!!!
    En tant que mec, il est clair que je ne vis jamais… Mais c’est une horreur de le voir et l’entendre en rue et de voir que personne ne bronche… c’est de la non assistance à personne en danger.
    Les propos et actes de ces mecs débectent, mais l’inaction ou la non assistance des gens dans ces cas de figure aussi…
    C’est assez dingue de se dire qu’en 2014, une nana ne peut plus se balader comme elle le sent sans se prendre des réflexions aussi lourdes.
    Les gens devraient être libre de tous préjugés sans avoir à rendre de comptes et ne pas servir d’éponge à frustration…
    Bref encore une fois… Bravo! 🙂

  • VaincreOuMourir dit :

    Bonjour,

    Je ne sais pas si quiconque lira un jour ce commentaire mais qu’importe. Tout d’abord, je tenais à vous dire que je suis d’accord avec vous: le harcèlement de rue est un véritable problème pour le bon équilibre de la société. A ce sujet, je trouve votre article très intéressant et bien fait. Mais cela dit, j’ai trouvé certaines choses plus que choquantes dans votre article…
    Par exemple, le mot « GENRE » qui revient comme un leitmotiv. Le « genre » est une théorie qui, je ne sais pas si vous le savez, a été mise au point dans les années 50 aux Etats-Unis et a déjà prouvé sa dangerosité à travers l’histoire de David Reimer, enfant victime de l’application de cette théorie.
    En effet, pour moi, il est clair que l’homme et la femme ne sont pas égaux. Ils sont COMPLEMENTAIRES. Il est important de bien comprendre que de vouloir mettre la femme et l’homme aux mêmes tâches n’apportera rien de bon. La recherche de l’égalité a détruit l’image de l’homme et maintenant, avec cette théorie du genre, nous allons détruire l’image même de l’humanité. Parce que je ne pense pas que dire « genre » plutôt que « sexe » arrange quelque chose, bien au contraire. Voyez-vous, le sexe est purement biologique. C’est comme ça, et c’est pas la mort ! On est né homme ou on est née femme. Jusque là, je vois où est le problème. Après, que l’on se sente homme ou femme est autre chose, et est purement privé et PERSONNEL. Ces personnes qui ne se sentent pas en phase avec leur sexe sont en détresse psychologique et ont besoin du soutien approprié. Il ne faut pas en faire des paria, c’est certain. Mais la théorie du genre veut, elle, les mettre en avant, et dire que c’est la nouvelle NORME.
    NON. Je ne peux pas accepter ça! C’est une hérésie totale. Vous savez, il y a un ordre moral qui nous est inculqué depuis des années par nos parents et grands-parents. C’est ça qui fait que la société dans laquelle nous vivons est ainsi faite. Parfois, il est vrai que du changement est nécessaire, pour le droit de vote ou de travail des femmes par exemples, mais briser toute moral n’est pas un signe de LIBERTÉ comme on pourrait le croire, mais c’est simplement une DESTRUCTION pure et dure de nous-mêmes. Je suis désolée d’avoir à le dire, mais les LGBT en tout genre ne sont pas normaux, car la norme se trouve dans la majorité de la population et la majorité est hétérosexuelle et à l’aise avec son SEXE ! Certes, ils sont le droit à une vie normale, mais pas à pervertir et détruire tout ce que nous connaissons aujourd’hui.
    Bref. Tout ça est pour dire que la solution au harcèlement de rue ne se trouve pas dans les manifestations pour l’égalité comme cette horreur de journée de la jupe qu’il a eu lieu dans certains lycées, ni dans le « genre » qui ne fera qu’empirer les choses, ou encore dans le féminisme, qui est devenu un véritable défouloir de violence envers les hommes et la religion! Non, la paix entre les sexes ne se trouvera que dans l’harmonie par la compréhension de nos différences et de notre complémentarité. Un homme ne sera jamais une femme et inversement. Nous sommes génétiquement l’un ou l’autre, mais ce n’est pas parce que nous sommes génétiquement différent que nous sommes ennemis ! Arrêtons de diaboliser les hommes, et arrêtons de croire que la solution se trouve dans l’égalité. Car je le répète, nous ne sommes pas égaux, nous sommes COMPLÉMENTAIRES. Nous avons besoin l’un de l’autre pour exister!!

    Voilà, j’ai fini mon monologue, j’espère que vous comprendrez mon point de vue 🙂
    Sinon, magnifiques dessins, comme toujours!

    Une jeune fan.

  • Désabusé dit :

    Il paraît urgent, légitime et indispensable de pouvoir sanctionner ces comportements dans la rue. Mais, comme il a été dit maintes fois, il s’agit tout d’abord d’un fait culturel.

    La banalisation du harcèlement passe par tous les niveaux de la société.

    Tant qu’on ne pénalisera pas franchement le harcèlement aux plus haut niveau, peu de chances que les choses changent. Les gros porcs (/mafieux /voleurs /menteurs etc.) nous gouvernent. Voyez les réflexions et les discriminations que se prennent les femmes à l’assemblée nationale!

    Si l’exemple ne vient pas du haut, je ne vois pas de raisons pour qu’il vienne franchement du bas. Le petit branleur (en groupe de cinq bien sûr) qui emmerde une fille dans la rue ne risque pas grand chose socialement lorsqu’il se fait « afficher » par une fille qui se défend un peu. On insulte, on rigole et c’est fini, la fille s’en va et la virilité est sauve. Par contre les eunuques en costard qui posent leurs gros culs de porcs sur le velours de notre république, eux, ont quelque chose à perdre à l’affichage médiatique (et judiciaire) de leurs travers. Il n’y a pas de petites discriminations, il n’y a pas de petit harcèlement.

    Sans aller jusqu’à une chasse aux sorcières façon puritanisme américain (comme il a été dit plus haut, parfois un compliment est juste un compliment), il faut débanaliser ces pratiques patriarcales d’un autre âge et agir.

    Première action, donc, mettre sur les bancs de la république plus de fesses féminines en jupe et en pantalon (au choix), quitte à coller certaines fesses mal élevées en prison (symboliquement au moins).

    Mais gare! Les meilleurs défenseurs du patriarchaïsme sont des femmes, car le peu qu’elles sont est facilement mis en avant contrairement à la foule des victimes (il en va de même pour le racisme : rien de tel qu’un gentil Noir facho à mettre en avant dans les meetings FN pour se laver des soupçons fondés).

    La parité sans discernement n’est donc pas une garantie de progrès.

    Il en va pour la lutte féministe comme pour la lutte antiraciste : les discriminés (mis sur le devant de la scène) doivent malheureusement être irréprochables, et il faut des défenseurs actifs de la cause au sein du groupe discriminant. On ne peut pas peupler notre gouvernement de Marines Le Pen et de Nadines Morano, ça serait pas faire avancer les choses dans le bon sens, même si sur le papier ça pourrait faire un 50-50 oestrogènes / testostérone.

    Bref, je m’égare, mais pour moi le constat est là : on a la petite délinquance que l’on mérite. Voter ne signifie pas seulement choisir une ligne politique, mais aussi (et surtout) une culture, un comportement, une éthique, etc.
    Elisez des voleurs en col blanc (et remboursez leurs amendes de campagne), et vous aurez les mains des petites frappes dans votre sac dans la rue et le métro. Votez pour des gros porcs sexistes, et les mains viendront un peu plus loin sur votre personne.
    Encore une fois, pas de pot pour les filles, les mecs s’en tirent pas trop mal en votant n’importe comment. C’est la culpabilité innocente du Français moyen, qui vote malheureusement comme un veau car il ne connaît pas la réalité de la vie de la génisse ni du mouton noir. Le seul risque pour le veau, c’est de finir boeuf plutôt que taureau. Ben y’a qu’à voir le profil de nos têtes dirigeantes, finir gros boeuf dégueulasse n’empêche pas de faire carrière!

    Allez, la prochaine fille que je vois se faire harceler, je me ferai passer pour son frère ou son mec, ou un pote. Et je lui demanderai son numéro après. hinhin, je plaisante.

    la bise

  • sOaz dit :

    Merci Diglee de ce post et de ce message.
    Je suis ravie de voir que non décidément ça n’a rien de bizarre de ne pas apprécier ces soit disant « compliments » lancés dans la rue…Non ça ne nous fait pas plaisir de se sentir tel un bout de viande dans une cage aux lions!
    Mes premiers mois à Paris je me suis malheureusement fait avoir…10 minutes pour atteindre le métro suffisait pour avoir des remarques…parfois jusqu’à 5 ou 6 sur un seul trajet. J’ai alors abandonné jupe et talons sans pour autant pensé être vulgaire en les portant. Oui mais voilà, même en plein hiver avec l’écharpe laissant dépasser juste le nez rouge et toute emmitouflée dans un long manteau et des bottes…rien n’a changé. Alors j’ai compris : non la jupe ne change rien au comportement des hommes, non les filles n’aguichent pas les mâles en portant des vêtements qui leur vont bien…c’est à ceux qui font ces remarques faciles de se remettre en question!!
    Et c’est à ceux qui pensent que ce n’est pas normal (hommes et femmes) d’en informer les autres parce que ce n’est pas si facile de le comprendre…après tout parfois il ne s’agit « que » de compliments mais c’est déjà trop et ça dérape trop facilement vers des attouchements ou des propos injurieux…
    Encore merci Diglee

  • Cécile dit :

    Salut !
    Je suis tellement contente d’avoir trouvé ton article – via un post sur Facebook.
    C’est encourageant de voir que certaines en parle et le dénonce, malheureusement cette initiative vient presque exclusivement des femmes … Comme tu le dis plus haut dans ton article les hommes n’en prennent pas conscience, l’ignore ou n’y prête pas importance ET C’EST BIEN DOMMAGE. Pour ma part, tout les jours je subit de « jolis mots d’oiseau » ou AUTRES que ce soit à la fac ou en ville.
    Mon copain qui est plutôt calme ne réagit pas quand je le lui raconte (ou si peu), il ne réalise pas, crois que j’exagère surement ; comme mon père qui rigole…
    Certaines copines prennent ça à la légère, comme tu expliquais le faire avant, en préférant en rire plutôt que de faire les gros yeux : je ne comprend pas, je ne comprend plus …

    Connais tu le site http://www.change.org/fr ? Il permet l’expression de pétition à travers le monde, c’est un site assez connu qui mérite à l’être plus encore. Il va bientôt fêter ses 2 ans d’existence et compte déjà quelques victoire à son compte : Il nous offre peut être un espoir d’ouvrir les yeux de certains sur le harcèlement de rue.

    En te souhaitant Bonne continuation, c’est grâce à des filles comme toi que je me dis que ça vaut le coup de se battre !

    Cécile TELLIER

  • Nahelyn dit :

    J’ai déjà vécu ce type de harcèlement : Je ne compte plus les insultes ( salope, pute ) que j’ai pu recevoir, ni les mecs lourdingues qui soit disant te « draguent », ni les mains au cul « malencontreuses » ou autres caresses furtives. En général je trace ma route, je ne me retourne jamais, et clairement je FUIS parce que ça fou la trouille de voir à quel points certains hommes peuvent aller crescendo dans la violence (qui est restée verbale dans mon cas, « heureusement »)
    J’ai déjà plusieurs fois été victime de frotteurs, dans le métro et le tram lyonnais, en allant/rentrant à la fac, heures d’affluence.C’est dégouttant, je me suis sentie sale, et surtout je me sentais coupable, ce qui est inadmissible. Je n’ai rien d’une provocatrice et pourtant dès que je sors seule c’est quelque chose que je redoute, parce que quasiment systématique.
    Aujourd’hui j’ai arrêté de porté des jupes, je ne met plus de décolleté ou de débardeur, et j’ai toujours un gilet long à porté de main quand mon pantalon est un peu moulant. Et honnêtement je déteste ça, je déteste me sentir obligée de me cacher, pour ne pas risquer de « provoquer » certains hommes, qui ont plus un comportement animal qu’humain. C’est un mélange de sentiment dégueulasse, à la fois celui d’une coupable et d’une victime.
    Et j’en ai une bien gratinée en bonus, au parc de la tête d’or, la semaine dernière, j’étais assise sur un banc face au lac, avec un bouquin. Il y avait sans mentir 5 bancs libres tout proches,Un type est venu s’asseoir a coté de moi avec un bonjour insistant, à enlevé sa veste, la posé sur son entrejambe et a glissé sa main dessous … J’ai pas réagis immédiatement, je lisais mon livre, mais quand j’ai capté j’ai vite déguerpi, et j’ai à peine fait trois pas que la sentence est sortie de sa bouche : « salope »
    Mais MERDE !! J’en peut plus !!

  • MZelleJeanne dit :

    Je suis ravie de voir que de plus en plus de personnes se mobilisent contre le harcèlement de rue sur internet. Malheureusement, comme tu l’a souligné, les principaux intéressés -les hommes- ne sont que très rarement informés sur ce sujet, car les sites qui en parlent ne sont souvent consultés que par une majorité de filles, et par des hommes dotés de bon sens… Les rares « harceleurs »-si je peux utiliser ce terme- qui tombent sur ces articles, n’ont pour première réaction que de critiquer et de se conforter dans l’idée que les femmes sont stupides et que ce qu’ils font est normal. Hors, je pense qu’au même titre que des discriminations telles que le racisme, le harcèlement de rue devrait être expliqué aux enfants à l’école, afin que ceux-ci soient mis en garde contre ces fléaux -non le mot n’est pas trop fort- et puissent se défendre en cas de harcèlement, de discrimination. Je suis moi même victime du harcèlement de rue, comme la plupart si ce n’est la totalité des femmes. J’ai longtemps ignoré ce phénomène, comme toi, jusqu’à tomber sur une vidéo traitant de sujet il y a quelques mois, qui m’a poussée à aller plus loin, à consulter le blog « projet crocodile »… Heureusement, je n’ai pas subi d’agressions physiques, peut être parce que je suis mineure (?) , mais il est rare que je sorte dans la rue sans subir des remarques et les regards pervers… On ne peut plus ravie de voir ton article, je l’ai partagé de suite sur facebook… Premier commentaire : « Eh ouais Jeanne qu’est ce que je t’avais dit? Bienvenue en France » (j’ai fait remarquer à l’hurluberlu -de sexe masculin, comme par hasard- que les propos qu’il m’avait tenu un peu plus tôt dans l’année entraient dans le harcèlement et m’avaient choquée). Ignorant mon commentaire, il rétorque « C paris ma grande c pas un monde de bizouniurs » Ma réponse:

    « je ne parle pas de paris là, je parle de toi. Et ça n’arrive pas qu’à paris, mais dans de nombreux pays Européens….

    Tu me dis ça comme si je devais me mettre devant le fait accompli en me disant que c’est normal, et c’est justement la mauvaise attitude à avoir »
    Bref, je décide de discuter avec lui par message privé. Il me sort tout d’abord le « c’est normal » , argument classique. Puis un « c’est parce que tu es belle. C’est normal » et enfin « T en france avec des bougnoules faut que tu accepte ». Je ne connaissait pas le mot « bougnoule », j’ai du chercher sur internet. J’avais oublié que j’avais du débattre des heures durant avec ce charmant jeune homme l’année dernière afin de vaincre ses « tendances » -le mot est faible- racistes et homophobes. Là, j’ai explosé. Non, le harcèlement de rue n’est pas NORMAL, il est devenu une partie du quotidien des femmes et au lieu de se mettre devant le fait accompli il faut faire quelque chose pour que ça change! Non. Le physique n’a rien avoir, car peu importe comment une femme est habillée, son physique, elle se fera tout de même harceler. Last but NOT least, la nationalité, le type, la religion , le physique ect… de l’agresseur est très variable, et ne justifie en aucun cas ses propos. Pourquoi ces facteurs devraient ils avoir une influence sur ce genre de comportement alors qu’ils sont normalement totalement indépendants de la personnalité de chacun. Bref, MERCI mille fois Diglee pour ce post <3 I LOVE YOU , YOU ARE FREAKIN AWESOOOME <3

  • DâDe dit :

    Nickel cet article. Franchement. Je me permet de filer mon témoignage de mec ( pas un de ces connards, du moins j’espère ). Je suis en couple avec une demoiselle depuis un sacré bout de temps, une fille jolie, pas provocante pour un sous, toujours habillée ou en pantalon ou en jupe longue, enfin bref, elle est juste super jolie rien de plus. Et bien, chaque fois qu’elle sort seule, ne serait-ce que trois pas dans la rue, elle se fait accoster par des vieux mecs sans éducation. Ca loupe jamais. Lourds a un point qu’aucun mec sensé peut imaginer. J’ai décider de faire un test, je la suivrais a distance, et irais parler au mec qui l’accosterais. Je me suis retrouvé a parler avec un vieux type qui pouvait pas aligner trop mot sans lacher un bâtard ou une insulte. J’en ai ressortis qu’il faisait ca ( accoster des meufs ) tout les jours, et qu’il trouvait ca on ne peut plus normal. Je lui ai expliquer que c’était ma copine ( j’ai la chance d’etre grand et plutôt stock ), il a fait la serpillère. S’est excuser. Pas de couilles une seconde.Donc, je souhaite dire a chacun des mecs qui me liront que ce n’est pas comme ca qu’on drague une fille, et encore moins comme ca qu’elle vous adresseras la parole. Moi ca me rend fou. Après il y a un vrai problème lié a l’éducation, et je pense que c’est ca la vrai problème de fond. Continuez a vous battre les filles ! Vous y arriverez. Avec le concours de chacun qui comprends votre cause. ( Au fait, je me permet de dire qu’il y a un écart entre sexy et vulgaire, et que certaines d’entre vous devrait le voir cet écart ) Cordialement, un mec prêt a se battre avec vous.

  • Ln dit :

    Bravo Diglee ! Nous avions tous besoin de cet article ! C’est une véritable prise de conscience ayant été moi aussi une victime. Merci pour ce post extraordinaire, il faut réagir.
    Nous devons témoigner !

    Le Projet Crocodile m’a beaucoup « parlé », merci d’avoir partager ce lien !

    Bisous !

  • Jeremie dit :

    Je suis un garçon, et j’ai lu ce billet jusqu’au bout parce qu’il est évidemment écrit sur le coup d’une souffrance que je peux comprendre. Mais ça partait pas très bien pourtant, c’est maladroitement écrit et donne l’impression de prendre son cas pour une généralité, et le coup de l’éducation genrée est ridicule. Tous les conseils qui sont données aux femmes sont BONS : « ne sort pas seule », « ne parle pas aux inconnues » … et surtout ils sont universels ! M’enfin, faut être naïf quoi, une femme courte vêtue qui se ballade seule la nuit à plus de chance de se faire violer ou harcelée que la même nana habillée comme un sac en plein centre ville. Mais la n’est pas le problème : il est d’avoir un comportement et une réaction adaptée à la situation. En tant que mec, j’ai eu des embrouilles à Paris aussi, l’équivalent des « Salope » ou « t’es bonne » adressée aux nanas, pour les mecs par ces mêmes mecs, c’est « Baisse les yeux », « fixe pas », « Oh zyva tu t’crois ou file ton portable ». C’est pas une histoire de genre qui fait la situation, c’est une histoire d’éducation d’une partie de la population à laquelle on ne donne plus de repères, alors si la solution c’est d’en enlever, c’est pas gagné.

    Et je rejoins un autre commentaire, si une proposition d’aller boire un verre est considéré comme du harcelement de rue, je suis bien content d’être déjà marié, ça m’évite des procès qui auraient pu intervenir pour une incompréhension de ce genre.

    Maintenant oui, toutes les insultes, les tripotages et tout ce qui est visible dans les reportages est scandaleux, mais il n’y a pas que les femmes qui subissent ce genre de choses.

  • Franck dit :

    Tous les homes ne sont pas non plus comme ça (heureusement). S’il m’arrive de regarder passer une mini-jupe ou des bas-résille avec peut-être un regard un peux lourdaud et maladroit (ben sinon à quoi ça sert ? 🙂 ), de là a aller ‘toucher’ ou agresser verbalement il y a un fossé…
    Question d’éducation sans doute.

  • Sfefs dit :

    A tous les connards qui viennent tranquillement expliquer que l’homme a des besoins, que c’est naturel de venir se frotter contre une femme à cause des hormones, alors obéissez à vos pulsions, toutes vos pulsions : arrachez vos vêtements, grognez très fort et partez chasser le lièvre à quatre pattes dans le bois de Vincennes !

    C’est marrant, pour des animaux, il y a des pulsions qu’on contrôle mieux que d’autres…

    Et non, Freucs, les femmes ne vivent pas pour provoquer le désir des hommes ! Elles n’en n’ont rien à foutre des abrutis dans ton genre, simplement, elle ne peuvent pas se les couper les « nénés » qui « t’émoustillent » tant. Et si tu réfléchissais deux minutes, le fait que, selon toi, les femmes n’éprouvent pas ce genre de « pulsions » te démontrerait de façon flagrante l’incohérence de ton raisonnement.

    Ah, et pour l’autre idiot qui prétend que les viols sont particulièrement fréquentes dans les pays « arabes », je rappellerais qu’on estime à 75.000 le nombre de viols par an en France. Et que seules 10% des victimes porteraient plainte, pour, au final, à peine 2% des violeurs condamnés.

    D’une manière général, les mecs, si vous pouviez tous arrêtez de considérer que ce sont « les autres » qui harcèlent et vous rendre compte que « les autres », c’est vous, c’est nous. Le harcèlement, ainsi que toutes les violences sexuelles, ne sont pas l’apanage d’une génération, d’une classe sociale ou d’une « ethnie », c’est un phénomène qui concerne l’ensemble de la gente masculine.

    Pour le reste, excellent strip, merci beaucoup d’avoir abordé le sujet !

  • LN dit :

    Un très très grand merci pour ton post!! Je ne sais même pas quoi ajouter tellement je me suis reconnue dans ce que tu écris, j’ai rien à ajouter.
    Défendons nous les filles!!! On se sert les coudes et on laisse plus faire ça!!! On relève la tête!!!

  • caroline dit :

    Petite idée à réfléchir … Plutôt que la ‘journée de la femme’ ou rien ne se passe et les hommes en profite pour leur blagues sexistes du genre ‘tu feras la vaisselle demain’.. pourquoi ne pas faire une vraie journée de la femme : pendant un jour, toutes les femmes de la France, se mettrait à interpellé les hommes dans la rue en les traitant de pervers et de violeurs et autres noms qui serait désagréables à entendre par l’ouïe masculine. Pourquoi pas même, les abusés sexuellement pour celles qui en ont le courage. Ainsi les hommes pourrait avoir une idée de ce que c’est que d’être continuellement rabaissé et agressé verbalement sans raison …

    Mais bon je dis ça, moi je vis à Londres et aucune intention de retourner en France pour multiples raisons (et ayant la double nationalité je brûlerais volontiers mon passeport français) et ici, chacun fait ce qu’il veut et c’est extrêmement rare de se faire accoster dans la rue (de façon galante ou non d’ailleurs) ..

    Goog luck 😉

  • elodie dit :

    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI
    MERCI

  • Marie dit :

    Merci Diglee !
    C’est terrible, je vis au Danemark et j’avais oublié à quel point ces situations que j’ai pourtant vécues pouvaient être violentes. Ici faire du vélo en jupe ne pose de problème à personnes, et dès que les premiers rayons de soleil apparaissent toutes les danoises (hyper bien foutues au demeurant, c’est rageant) sont en shorts. Je trouve ta croisade pour ne pas se freiner sur la tenue qu’on porte très à propos, je pense que c’est justement ça la différence, ici les filles ne se posent pas la question alors que les françaises préfèrent anticiper les remarques désagréables en choisissant des tenues plus « safe ». J’étais d’ailleurs la première à le faire, je pense qu’à mon retour je vais y réfléchir et penser plus à moi qu’aux potentiels emmerdeurs, je ne sais pas comment faire passer le message aux 30 millions d’autres françaises mais tu y contribues.
    Le moins que je puisse faire était de partager ce super article sur FB en espérant sensibiliser mes ami-e-s

  • La Mifa dit :

    1000225897822 commentaires plus tard.
    La nana qui n’était pas d’accord.
    Je crois et suis absolument certaine que vous devez vivre un enfer. Aussi, je ne remets absolument pas en question les violences décrite sur cette planche.
    Ce post m’est apparu hier à plusieurs reprises sur ma page d’accueil Facebook.J’avoue ne pas être fan du tout des blogueuses à paillettes et des BD style Pénélope machin-chouette, ça ne me fait pas rire, je trouve ça niais et pense qu’en général cela dessert plus notre cause qu’autre chose.
    Ceci dit celui-ci, je l’ai lu. J’ai ri. Pour être honnête, je me suis un peu moquée. Non pas des faits relatés, soyons clairs, mais du manque de fond absolu de ce propos.
    J’habite à Marseille, et ce depuis 30 ans. Native donc de la ville « de tous les dangers » tel que nous la décrivent la plupart des médias. Et jamais, au grand jamais je n’ai vécu de telles scènes. En effet, ça a dût m’arriver (et encore à la marge) que l’on m’interpelle pour me complimenter sur mon physique et -attention ça va vous choquer : je n’en attendais pas moins.
    Par ailleurs, je vais vous dire ce qui vous choque vraiment les nanas, ce ne sont pas tant les compliments que l’ont vous fait que
    1) Les mecs en question : Plutôt d’origine magrébine … TADAM
    2) La manière de dire les choses.
    Et là, je m’énerve parce que OUI C’EST CA votre problème. Un « Frinch’ment charmaaante » ça vous plait pas, parce que ce sont des arabes qui vous le dise, et que ces codes là vous ne les comprenez pas (lutte des classes j’écris ton nom). Le vrai problème c’est que vous êtes devenues les Néo-bourgeoises que la société a bien voulue faire de vous. Que vous pissez dans votre froc dès que quelqu’un vous aborde. Que vous n’êtes capables d’opinions que sur les réseaux sociaux (et encore).
    Alors, si je condamne ABSOLUMENT toutes les violences faites aux femmes, et là je parle de réels comportements injurieux et de vrais actes malsains (merde on se colle pas à toi c’est quoi ce délire), je déplore encore plus le racisme sous-jacent qui émane de tout ça.
    Cet article, me poursuit depuis hier, à tel point que cet après-midi, en sortant du taf, je me suis rendue, juste pour l’expérience sur la rue St Fereol rue piétonne marseillaise, remplies de magasins et toujours plaine à craquer. Et vous savez quoi, personne ne m’a calculé. Pour l’occas j’ai même mis du rouge à lèvre rouge pétard, en mode bomba latina (aguicheuse la meuf). Et rien. Putain c’est alarmant, soit je suis vraiment dégueulasse, ce que je ne pense pas, soit je ne vis pas dans la bonne ville.
    Les copines qui ont posté cet article sont des London addict. Le genre de nanas qui ont toujours déplorés vivre à Marseille parce qu’à Londres comme tu le dis si bien sur ta planche on ne te remarques pas. Mais c’est ça votre trip, une putain de société tellement individualiste qu’on ne se regarde plus, qu’on ne se parle plus. Soit dit en passant et pour rappel, Londres et la capitale européenne des mères adolescentes, ce pays où on a l’uniforme jusqu’au bas du genoux et où l’on accouche à 14 ans… Société tu es malade.
    Alors, les copines faites la part des choses, Paris et Bruxelle (et pleins d’autres endroits) sont des villes vitrines, où ont parque les gens qui ne sont pas de « la bonne couleur » aux abords de la ville. La violences qui se dégagent alors de cette « non-égalité-des chances » est immense. Mais ce n’est pas partout comme ça, en tout cas pas pour l’instant (Marseille le devient doucement, merci 2013), alors sortez respirez, battez vous pour de vrais combats de fond. Non l’homme n’est pas un porc, mais l’homme que l’on n’éduque pas et que l’on enferme dans son communautarisme peut être le pire des prédateurs.
    Sortez, riez, dansez. Arrêtez la Télé poubelle et les reportages de « la France qui fait peur », parce que vous faites le jeu d’un certain parti d’extrême droite qui lui avance encore et toujours.

    Et le premier qui vous met la main au cul vous avez plus tôt intérêt de le déglinguer.

  • Max dit :

    Si on regarde bien, ce sont des gens à la « wesh wesh », des voyous de banlieue, qui harcèlent les femmes de la sorte.
    Aucun homme avec un minimum d’éducation et d’estime envers les femmes ne se permettrait de faire des commentaires minables de ce genre.

  • Elys dit :

    Je ne connaissais pas ce site, merci à Maryne pour le partage facebook.

    J’ai été agressée il y a quelques mois, non pas sexuellement, mais agressée verbalement et violemment.

    Pour parler de ma situation… Je suis un vrai garçon manqué, je porte des pantalons larges, pas de jupes, et des t-shirts parfois trop grands pour moi. Je traîne avec beaucoup de garçons, notamment des amis de mon copain, plus qu’avec des filles de mon âge, ce qui au lycée me pose quelques problèmes, car je suis tactile avec eux. Aussi tactile qu’avec des filles.

    Du coup des rumeurs et des médisances circulent, et un soir c’est allé trop loin, car je me suis faite frapper dans mon bus, et trop sonnée pour réagir à cette attaque physique et verbale (« sale pute, aucune féminité et tu t’fais fourrer la chatte »), j’ai laissé mon agresseur partir à l’arrêt.

    Il n’y a donc pas que les filles féminines qui se font agresser…

  • Carlo dit :

    Merci à « Faut assumer » pour ce message très développé avec lequel j’adhère complètement.

    Dans mon milieu d’intello trenteraires, j’ai vraiment l’impression inverse du tableau décrit par l’auteure:
    – d’un côté une majorité de femmes habillées ultrasexy, en recherche désespérée de « vrais mecs » qui sont « de plus en plus rares »
    – de l’autre une majorité de gars féministes et féminisés, bobos, gentils, qui ont trouvent certes séduisante l’idée de drague libre, mais qui pensent que le jeu, avec ses risques juridiques etc. n’en vaut plus la chandelle et finissent par préférer les orgasmes tranquille de youporn 🙂

  • Benjamin dit :

    Super article ! ..Quoi un mec ose poster un commentaire !!! booouuuuh sort d’ici…..Non.. Plus sérieusement tout ces reportages et anecdotes m’ont touché du fait que ma soeur, qui est plus vieille que moi mais qui parait plus jeune (la taille ^^ et juste un écart de 2 ans et demi) subit des remarques et même des « agressions » ( si je peut utiliser ce terme) dans la rue, mais je ne suis jamais là quand ça se produit et honnêtement depuis qu’elle m’en a parlé j’ai des envies de meurtres a propos des « bip » (censure censure ^^) qui se permettent de l’interpeller, et c’est pour ca que j’ai adorer honnêtement ta réaction et le fait d’informer de cette façon ! Les gens se doivent d’être plus sensibles a de tels sujets

  • Clément dit :

    Par où commencer…

    Tout d’abord je tiens à tire à l’archétype de l’inconnu qui pose ses yeux et sa main sur la jupe d’une nana croisée dans la rue que je l’emmerde. Que si je le vois faire il s’en prend une. Que si il fait ça à ma petite soeur je le crève sur le trottoir.

    C’est vrai, CERTAINS hommes (ne faisons pas de généralités par sexe, c’est gonflant) sont ce qu’on peut catégoriser comme « des gros porcs ». Par exemple, le mec qui te siffle dans la rue en disant, d’un ton généralement dépourvu de toute forme d’élégance et excédant les 120 décibels, « Hé, tu suces, bombasse ? », entre dans cette catégorie.

    C’est vrai, les femmes ne devraient pas avoir à subir ça. Elles devraient pouvoir se balader en jupe sans qu’un connard la leur soulève à la volée. Cependant, des connards comme ça y’en a partout. Et on n’y peut rien. Un con, c’est un con, ça reste un con, ça ne comprend pas l’argumentation, ça comprend la violence et c’est tout. Violence physique ou verbale d’ailleurs. Alors oui, mademoiselle qui lis ceci et en as par-dessus la tête de te faire harceler en allant faire tes courses, ou voir des ami(e)s, ou je ne sais quoi, ne pas mettre de jupe ça peut t’aider. Même si tu es censée ne pas avoir à faire ça, et si, même pour moi qui suis un mec, cela semble totalement aberrant.

    C’est vrai, aussi, que le comportement de certains mec nous fait tous passer, dans l’imaginaire commun, pour des gros dégueulasses. Et du coup si un mec, parfaitement normal, qui ne pratique pas le harcèlement de rue, vient vous dire, mesdemoiselles, gentiment, qu’il vous trouve jolie, et aimerait savoir s’il peut vous inviter à prendre un café (ouais, je sais, c’est rare mais il y en a aussi des comme ça, on trouve de tout dans l’humanité), il se mange généralement un bon gros « va te faire foutre et fous-moi la paix, pervers ! ». Et on ne peut pas vous en vouloir à vous, c’est une réaction que j’aurais aussi si j’me prenais des gifles au cul toute la journée par des inconnus à la libido détraquée. On ne peut en vouloir qu’aux connards susmentionnés. Mais la baffe verbale on se la prend quand même.

    Alors toi, toi qui mets des mains au cul dans la rue aux passantes que tu trouves à ton goût, toi qui les plaques contre un mur pour te frotter à elles, toi qui te crois un séducteur en leur disant « t’es bonne, sale pute » (alors qu’objectivement t’es juste un gros con), toi qui regardes par la fenêtre de la jolie voisine d’en face quand elle se déshabille pour prendre sa douche, toi qui donne tout son sens à l’expression « heure de pointe » dans le métro, en collant sans complexe ton sexe frustré en demi-molle contre la cuisse de la première venue, sache deux choses.

    Les femmes t’emmerdent.
    Les hommes bien également.

    Parce qu’à cause de toi, fils de connard, moi qui suis toujours resté correct avec les hommes comme les femmes, je ne peux plus parler à une fille, ne serait-ce que pour lui demander l’heure, sans passer pour un gros dégueulasse. Je ne peux plus dire à une fille qu’elle est belle, ou bien habillée, ou bien coiffée, sans qu’elle entende « sympa la petite robe noire de pute », je ne peux plus sourire à une fille dans la rue sans qu’elle n’aie envie de me coller une baffe. Je ne peux tout simplement plus manifester RESPECTUEUSEMENT (ce que tu ne fais absolument pas, fils de connard) ma sympathie à l’égard d’un être de sexe opposé. Et pour ça, sache une troisième chose.

    Moi aussi, moi qui ne suis personne d’autre qu’un homme normal, moi aussi, je t’emmerde.

  • Aline dit :

    Ca existait beaucoup moins quand j’étais jeune (j’ai 56 ans) et pourtant les robes étaient courtes courtes.
    Je crois qu’on peut dire merci aussi aux vidéo clips dans lesquels les femmes sont systématiquement présentées comme des objets sexuels et à la banalisation de la pornographie.
    Mère de garçons c’est aussi à vous d’agir en les sensibilisant à ce problème.

  • Celine dit :

    Merci pour ton post. Je pense qu’on doit en parler car les hommes ne se rendent pas compte de ce que subissent les femmes dans la rue, la peur de rentrer tard, la peur de marcher seule dans une rue peu fréquantée. Je me suis longtemps habillée trop large, avec des vêtements peu attrayant pour ne pas me faire remarquer. Mais cela ne marchait pas vraiment. Je suis assez étonnée que dans le reportage « 20% des femmes se disent agressées verbalement au moins 1 fois par an dans la rue », pour moi c’est au moins une fois par jour. Les remarques sont devenues tellement habituelles qu’on trouve ça « normal ». Faisons nous entendre pour dire que NON ce n’est pas normal.

  • comme certaines dit :

    bonjour à toutes et tous,

    effectivement ça arrive régulièrement : « t’y es bonne » « tu veux baiser? » « t’es charmante… Salope » « tu veux un verre… non. Sale pute » etc, etc …

    jupe/robe ou pantalons, ça n’a pas d’impact.
    perso, je n’ai pas peur, et je porte ce que je veux, toujours avec classe, pas en pétassegirl. parfois il m’arrive de me maquiller, mais jamais outrageusement.

    Hier soir en rentrant du boulot, une voiture qui me klaxonne de loin, s’approche « tu montes baby? », là, je trace en ignorant ses deux passagers. juste, ils n’existent pas. c’est ma manière de les vexer ce soir.

    l’autre fois : « t’as du feu… non, désolée, je ne fume pas… pas baisable, salope de raciste ». oui bien-sur parce que je suis blonde au yeux bleus, je suis raciste et comme je suis une femme, alors je suis une salope. là, je me suis énervée verbalement. non, je n’insulte pas les gens dans la rue, et j’attends qu’on fasse de même avec moi. le gars insiste pour me faire croire que c’est moi, qui ai un problème. je prends à parti son pote pour lui faire la honte.. le mec s’énerve, mais j’ai mon portable à la main, 17 composé, le doigt en dessus du bouton appel, je lui montre bien, et lui explique que sans excuses et à la prochaine insulte ça sera appel des fics. son pote comprend que je ne plaisante pas. il oblige « son frère » à prononcer des excuses. ça doit être la honte intégrale de s’excuser devant son pote auprès de la salope raciste.

    un jour : » viens on va s’amuser (ils étaient 2 – un me saisit le bras et me bloque). Non, on ne va pas jouer car, je suis de très mauvaise humeur. laissez moi. » la seule fois où je me suis énervée. ça a monté (la colère), et je lui ai foutu un coup de boule. vraiment pas mon genre. et là j’ai entendu dire à son pote « putain, putain. (ça n’était pas pour moi); t’as vu elle m’a foutu un coup de boule!!! » là, je me suis barrée presto presto…

    mais je ne suis pas pour la violence, peut-être que ces pervers jouissent s’ils nous sentent atteinte (manière de soumettre).

    j’aime mieux le principe de vexation honte intégrale,
    surtout devant d’autre mecs. et si possible pas d’évocation sexuelle, c’est le terrain sur lequel ils veulent nous emmener. montrer que le porc en face n’est même pas digne d’être considéré comme un homme.
    style : chopper la main du porc qui se balade sur vos fesses dans le métro. la lever en criant bien fort « à qui et cette main? non, parce que là je viens de passer chez le pressing, et maintenant que cette main à salit ma jupe, il faut y retourner. c’est 30 euros le lavage. monsieur, maintenant, il faut rembourser le pressing. chèque ou monnaie? »

    voilou 🙂 j’aime les hommes, surtout le mien… et tous ne sont pas comme ça heureusement !

  • Fabien38 dit :

    Bravo Diglee!

    En tant qu’homme, je ne suis évidemment pas « conscient » de ces situations pourtant quotidiennes… Pour autant, je trouve ces comportements scandaleux. Cet article, pas vraiment féministe quoi que puissent en dire certains, est très intéressant du point de vue du processus de prise de conscience – plutôt tardif finalement.
    Concrètement, je me pose des questions sur ce qui pousse les gens à franchir les barrières pour aller de l’insulte jusqu’à l’attouchement. Est-ce un problème de personne, de société ou d’éducation? Peut-être un savant mélange de tout cela…

    Enfin si on constate que dans certains pays voisins les femmes peuvent sortir sans craindre le moindre relou, ça ne peut pas être une question de biologie…

    En revanche, ce qui me choque vraiment aujourd’hui, surtout de la part de nos générations (fin des 80’s et après), ce sont les réactions qui tendent à banaliser, minimiser ces comportement, ou pire, à culpabiliser la femme.

    Je suis à 200% avec cette initiative, et merci encore pour cet article par ailleurs très plaisant à lire.
    Continuons le dialogue et l’échange d’idées pour que la société évolue.

  • Sara dit :

    J’ai connu ça. Je le vis chaque fois que je monte sur Paris. En 2003, j’ai eu droit à un homme qui a eu la trique sur mon sac / épaule dans le métro, les gens autour étaient juste morts de rire. Et moi, morte de honte. J’y ai eu droit aussi au collège quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui, quand je dois prendre le métro aux heures de pointe, je tremble comme une feuille. Je préfère largement subir les bouchons seule dans ma voiture que me retrouver au milieu d’inconnus dans les transports en public. Dès que quelqu’un me frôle sans même le faire exprès, je sursaute et me retourne, prête à en décoller une. J’ai tendance à me faire toute petite, à me coller contre les parois, parce que je me dis que, comme ça, je verrai venir les « attoucheurs ». Ils ne pourront pas me prendre par surprise dans le dos. Les 3/4 du temps, je fais comme si je n’entendais pas les remarques, ou que je n’étais pas française, parce que j’ai peur de ce qu’il pourrait arriver.
    Et pourtant, cela ne m’empêche pas de mettre des décolletés, et de temps en temps, des jupes courtes (m’enfin… Les jupes, jamais quand je prends le métro) mais dans ces cas là, j’ai toujours la boule au ventre. Je regrette ces années que je n’ai pas connues (les Sixties, les Seventies, et mêmes les Heighties où les femmes pouvaient porter littéralement ce qu’elles voulaient, même si c’était « ras le bonbon » comme on dit. Les hommes n’étaient pas aussi insistants, pas aussi vicieux à l’époque…
    Là où je travaille, il y a un homme, pourtant gentil, qui a les yeux baladeurs. Les yeux, juste… Il ne se permettrait pas de promener ses mains où il ne faut pas. Mais même ça, ça me gène. Même quand je n’ai pas un trop grand décolleté, je fais en sorte d’avoir quelque chose pour lui boucher la vue…
    Le harcèlement de rue, pour nous les femmes, est quotidien et partout: dans la rue, au travail, et parfois même à la maison pour certaines femmes.

  • JKIL dit :

    Je suis un homme. Je comprends parfaitement votre colère, elle est tout à fait légitime, et comprend votre exaspération. Une femme doit porter une jupe sans subir ce genre de remarques avilissantes ou pire, des attouchements. Ainsi je soutiens votre combat.

    Néanmoins permettez-moi de noter que dans la très majorité des cas, les hommes qui commettent ce genre de méfaits, sont tout de même assez identifiables. Ils sont issus des « quartiers », et ont été élevés dans une « culture » qui prétend que toute femme qui n’est pas totalement couverte de la tête pied peut être considéré comme, je cite, « une pute ».

    Cette problématique demeure donc la conséquence d’une fracture bien plus profonde au sein de la société, qu’une simple différence de « genre ».

  • Mina dit :

    Bravo, je viens de me rappeler pourquoi la tenue féminine telle que la jupe, la robe ou les talons ont désertés mon placard !!!! Très sympa.

  • mélissa dit :

    Bonjour ! très chouette témoignage, merci beaucoup !
    Et j’aimerai beaucoup moi aussi dégainer ce magnifique tote bag !
    saurais-tu où peut-on se le procurer ?

    merci d’avance !

  • Pepe dit :

    Ca fait honte d’être un homme. La violence faite aux femmes en france et le laxisme de la police est scandaleux. C’est pas partout pareil. Je vis aux usa et on voit pas ca. Faudrait-il croire que les Francais sont des pervers?

  • Brigitte dit :

    je suis étonnée de voir le nombre de témoignages en si peu de temps suite à cet article, j’ai plus de 50 ans et ai grandi avec le sexisme ordinaire (Sacha Guitry, les grosses têtes, les études, le travail, etc…) et le harcèlement de rue et des transports en commun , c’était pareil il y a 30 ans, mais ce qui m’étonne ici, c’est de voir nombre de commentaires dire que c’est un phénomène français, je ne m’en doutais pas, je croyais que c’était universel tellement c’est devenu banal ici.

  • Plouf dit :

    Et personne ne fait le lien avec la Charia ? Pour convaincre les femmes de se couvrir, voire même de disparaître de l’espace public, il n’y aurait pas meilleur moyen…

  • Hita dit :

    Je n’irai pas m’étaler en remerciement pour cet article étant donné que je découvre le problème.
    J’adhère cependant à la cause défendue par l’auteur.

    Cela dit, loin de justifier ce comportement, et je vous prie de bien noter ces mots et de vous les remémorer tout au long de la lecture pour éviter toute confusion, j’aimerais attirer votre attention sur un point sociologique qui mène (et m’a déjà mené cependant sans extrême), à adapter une attitude de prédateur vis-à-vis de la gente féminine. Comportement que je vais désormais éviter ayant pris connaissance de ses répercutions.

    Les relations hommes-femmes actuelles sont aussi (et je n’aborderai que le cas de la gente masculine n’étant pas une femme) une horreur de notre côté, mais pour une autre raison.

    Comme l’a très bien dit rastignac(post abordant 3 points vers le tier des coms), la femme a désormais l’ascendant dans la démarche de séduction. Oui, je pèse mes mots. L’homme a désormais besoin de courber l’échine comme jamais (dans le cas où il est gentleman) pour avoir une chance de la séduire (je parlerai uniquement en généralités, ne vous offusquez pas je vous en prie). Effectivement, l’image de la femme est perfectionnée et mise en avant par une publicité intrusive, si bien qu’elle devient l’objet d’un besoin. (ça ne justifie rien, je répète)

    Effectivement, l’homme qui veut séduire a 3 choix:

    -Se soumettre de façon excessive en tentant de deviner tous les désirs de la femme.
    -Trouver des stratagèmes d’approche de plus en plus astucieux
    -en arriver aux cas délirants et excessifs cités tout au long de l’article et dans les commentaires.

    Je ne vais pas entrer dans une comparaison des genres de « qui a la vie la plus dure » car ça ne mènerait à rien, je voulais juste attirer votre attention sur cet état de fait absolument désagréable et fortement lié (mais jamais une justification) aux aggressions des femmes dans la rue

  • Vegan dit :

    Juste un petit commentaire, à toutes celles qui ne voient pas la différence entre le gros relou qui vous siffle à l’autre bout de la rue, qui vous parle dans un français approximatif et le mec qui aborde maladroitement pour tenter sa chance et à qui vous faîtes « la même tête d’enterrement » : sans déconner, vous voyez vraiment pas la différence entre les deux?

    Parce que personnellement, quand je sors dans la rue et qu’il y’a 300 reubeus racailloux (car appelons un chat un chat pour la majorité des cas) bien pourris qui viennent m’emmerder à Marseille et le petit mec maghrébin qui paye pas de mine, qui vient me demander timidement quelque chose, j’arrive toutefois à faire la différence entre les deux. Suffit pas d’avoir son doctorat en psycho pour saisir le truc.

    Soit vous êtes sur la défensive les filles, soit ce genre d’articles va vous faire encore plus psychoter et les mecs auront encore moins de chances qu’à « Londres » (ville que vous semblez chérir) avec vous. Car, d’après nombre de mes connaissances et de ce que j’ai pu voir, vous n’hésitez pas à ne même pas les calculer quand un pauvre jeune homme tente sa chance ou même vous vous foutez de sa gueule.

    Mais pardonnez-moi toutefois si vous subissez des insultes quand vous allez en boîte le cul à l’air et un bout de tissu pour cacher les nichons. On devrait tenter la même expérience avec les hommes. Qu’ils viennent en boîte en caleçon et quasiment torse-nu. Vous attendez à rencontrer votre prince charmant dans une tenue aussi affriolante ? On ne doit tout simplement pas avoir les mêmes valeurs dans ce cas. Si c’est ça la liberté…je vais retourner vivre aux US.

  • Olivier dit :

    Bonjour,
    J’approuve votre article, et le caractère anormal de ce type de harcèlement.

    Néanmoins, je recommande d’avoir des principes de survie. Désolé de dire ça, mais ça concerne notamment l’habillement. Ça me navre de dire ça dans la France du 21 siècle.

    Postulat : Il y a des enfoirés de timbrés violents qui se baladent. (La faute à qui, pourquoi, comment, en tout cas, ils sont là). Ces timbrés ont la particularité de monter très vite dans les tours, et se mettent à taper homme ou femme pour un rien.

    En résumé, on revient à la bulle de l’éducation « genrée », mais en pire.

    Principe de base : Il faut être parano ! Tout homme qui commence un harcèlement est potentiellement dangereux.

    Pour moi, il faut que les femmes s’habillent en fonction du contexte. Si le contexte, c’est la région parisienne, seule, en pleine rue, c’est mort, sortez les col roulés.

    Vous voulez sortir en tenue sexy ? Couvrez votre tenue avec un manteau, et prenez la voiture ou le taxi. Ou prenez une tenue à géométrie variable, avec plusieurs accessoires couvrants.

    Ensuite, soyez pragmatiques, face au harcèlement verbal. Repoussez sans agressivité. Pas besoin de faire des phrases élaborées. « Non », « Non merci ». « Au revoir et bonne journée ».

    Face au harcèlement physique, il faut réagir vite, mais il faut également éviter d’exciter encore plus le timbré. L’allocution verbale doit être courte et audible pour le public : « me touche pas ». Les éventuelles insultes doivent arriver après avoir signifié au public qu’il vous a touché. Repousser brusquement le bras ou le corps avec le plat de la main, mais sans le frapper.

    Méthode contre-productive : Si vous commencez par « connard » et à le frapper, le public pourrait imaginer que c’est un voleur, ou une histoire de rupture en public.

  • mim dit :

    Comme beaucoup je me retrouve aussi dans ce blog! Moi je me suis fait suivre plusieurs fois dans la rue que j’emprunte pour aller prendre mon rer. La première fois, les écouteurs sur les oreilles, je ne l’ai pas entendu. J’étais seule, il faisait noir, il m’a foutu une main au cul et s’est barré. Grosse frayeur, j’étais sur Paris depuis quelques mois, je l’ai insulté, et me suis barrée. Deux jours plus tard; il était planqué dans une petite rue, capuche sur la tête. Quand je me suis retournée, il est partie. Et je n’étais jamais en jupe.
    Trois ans plus tard, rebelotte, sauf qu’il m’a suivi de nombreuses fois. J’ai donc bien sûr appelé les flics, qui m’ont répondu : Mais madame, vous savez pas qui c’est, vous connaissez pas son identité, ni où il habite, donc on ne peut rien faire… Je leur ai répondu que je pouvais déposer ne serait ce qu’une main courante. Le flic m’a répondu que ça ne servait vraiment à rien. En gros, moi j’ai compris un magnifique « ben faites vous violer on saura ptete qui c’est »…

    Depuis, presque plus de jupe, je prend le bus tous les hivers, et j’ai changer de trajet. Mais je continue a avoir peur dès que je suis seule quelque part, ou même à deux, dès que je croise quelqu’un « à capuche », ou un peu suspect…

    Merci les pervers…

    Et surtout bravo à la blogueuse!!

  • laureen dit :

    Je suis tellement d’accord! C’est tellement présent autour de nous, tellement grave, que ça en devient un fléau. Merci de sensibiliser les gens pour ça, merci aussi de parler au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire. Tous les jours nous sommes victime d’agressions, aussi anodines qu’elles puissent paraître. Combien de fois des hommes sont venus vers moi pour me caresser la joue et me traiter de chienne? Personne ne devrait subir de remarques agressives et surtout blessantes. Parce que oui, même si on veut penser que ce n’est pas nous qui sommes la cause de ces agissements, notre cerveau, notre coeur en prennent quand même pour leur grade…
    Alors merci, Diglee, du fond du coeur, pour cet article criant de vérité qui fait enfin jour sur un phénomène très répandu, qui n’a pourtant, et malheureusement, pas grande place dans les médias.

    Une très belle continuation à toi, et battons nous, nous n’avons qu’une vie, merde!

    Peace on you <3

  • Sit dit :

    Salut !
    En fait voila, le problème soulevé ici me travaille : je suis une fille, je vis à Paris, je suis à 300% pour dire que la différence culturelle homme/femme c’est dû à l’éducation (même si j’avoue me demander régulièrement si ce n’est pas de la naïveté venue de ma soif d’utopie…) et je hurle dès qu’on parle d’homme féminin ou de femme masculine dans leurs comportements (YA PAS DE COMPORTEMENTS FEMININS OU MASCULINS, B*RDEL !).
    Comme beaucoup d’entre vous, je me fais parfois aborder dans la rue ou le métro. Que ça soit parce que je ne suis pas très jolie, ou parce que j’aime les vêtements larges, j’ai rarement eu à me sentir « mal » vis-à-vis de ça. Souvent c’est des mecs sympas, un peu boulets sur les bords, avec qui je papote le temps d’un trajet. La dernière fois, j’ai eu droit à un « bonjour » plein de charme, auquel j’ai répondu un simple « je suis fatiguée, je peux vous demander de juste continuer votre route ? » et on m’a répondu un « pas de problèmes, bonsoir ». Alors oui parfois ils sont un peu lourds, j’ai dû accepter un numéro de téléphone alors que j’insistais lourdement « j’en veux pas ! Je le prends pour que tu me laisses mais je m’en servirai pas » mais même dans cette démarche lourde, le mec n’avait absolument pas une attitude irrespectueuse. Il me regardait comme un être humain doué d’intelligence, quoi, pas comme un bout de viande. Bon j’avoue il m’a saoulée, il avait pas à faire ça, mais faut-il le traiter comme ceux qui lancent des « hé t’es une petite chatte tu veux pas venir boire mon lait ? » (<– peine. de. mort.) ?

    Alors ma question est la suivante : est-ce que je cautionne quoique ce soit de répréhensible en répondant aux "vous êtes charmantes" par des sourires ? Ou même parfois en discutant avec ceux qui m'abordent ? Je ne vous parle pas des "hé m'dame ! t'as un 06 ?", des "salopes" ou des remarques vulgaires, mais des vrais compliments fait pas des gens, j'ai envie de dire, normaux.
    Au risque d'ouvrir un débat, est-ce que c'est pas parce que vous portez des jupes que vous vous mettez en mode méfiance puissance 12 et que vous sautez à la gorge du premier "vous êtes charmante" ._. ? (j'parle pas des autres techniques d'abordages plus bordeline, encore une fois) Ce n'est pas objectifier quelqu'un que de lui faire un compliment. J'ai déjà entendu une amie dire à un mec inconnu "c'était juste pour vous dire que vous êtes super beau" et je suis sûre qu'elle n'a pas été perçue comme une lourdingue irrespectueuse. Est-ce que j'aurais dû lui dire "eh tu fais du harcèlement de rue" ? je suis sûre que vous ne percevez pas cette anecdote comme telle, et sans doute malgré vous parce que l'héroïne de l'histoire est une fille (oui j'vous fais percevoir, autant pour moi si je me trompe). Et cette fois-ci, c'est donc nous qui faisons une différence. D'ailleurs, si c'était une fille qui vous abordait, vous le prendriez aussi sévèrement ? Pourtant si ça se trouve elle est gay et se comporte comme les crétins habituels…

    Tous les gens qui essayent de communiquer dans la rue avec des inconnus ne sont pas forcément chiants, peut-être qu'ils sont juste sociables, ne classons pas un "vous êtes charmante", un "bonjour" ou autre truc sympa dans la catégorie irrespect, mec à bannir, brûler sur un bûcher et rembarrer violemment. Nous sommes pour l'égalité les filles, ne basculons pas dans la paranoïa (je sais, y'a de quoi) et essayons de faire la part des choses entre un gentil en quête de conversation et un gros lourd au cerveau atrophié. Et si vous avez la flemme de réfléchir à chaque individu répondez simplement que vous n'êtes pas intéressée. Là par contre s'il insiste on peut commencer à entrer en guerre.
    Le vrai problème, c'est qu'à cause des connards, on ne fait plus confiance aux hommes qui ne sont pas le pote d'un pote ou quelque chose du genre. Je crois que par instinct de survie, ou à l'usure, on les classe souvent comme dangereux, ne pas prendre de risques.

    Ca a un sens ce que je dis ou j'me fais des illusions ._. ? Je suis naïve de ne pas expliquer à un type gentil qui m'aborde qu'il est en train de m'insulter malgré lui ?

  • Para dit :

    A Naomi:
    Merci pour votre réponse et d’avoir compris mon point de vue.
    Qu’une chose soit claire: les agressions que vous décrivez sont pour la vaste majorité déjà punissable par la loi. Elle le sont peut être peu, et devraient l’être plus.
    Ceci dit c’est là tout mon propos: la loi est déjà là, vouloir légiférer/régir l’espace public qui souffre déjà de tellement de législation (sur le voile, la nudité, la fumée le tabac l’alcool les couvre feux et j’en passe) je pense que c’est dangereux et que c’est une fausse bonne idée.
    Je pense aussi qu’une partie de ce mouvement face au harcélement de rue à vraiment à voir avec un changement de paradygme: si vous comprenez que vivre ds l’espace public inclut parfois d’être importuné, dérangé par autrui, d’autres ont une vision très « personnelle » et « privée » de l’espace public et au vue de certains commentaires je suis à peu près sur que l’on va vers ce monde ou tout devrai être « accepté » au préalable pour être toléré ds l’espace public: ne me parle pas si je ne t’ai rien demandé, ne me regarde pas, ne m’approche pas (et ne me touche pas!) etc etc… C’est une pente glissante….

  • François-Xavier dit :

    Bravo pour cet article qui remet bien les choses à leur place.
    Je crains que, malheureusement, les hommes (si on peut les appeler ainsi) qui agissent ainsi ne le liront pas.

    Pour ma part, une minijupe, mini short, décolleté « pigeonnant », me font me retourner quand ils sont bien portés, mais en aucun cas je n’irait toucher, insulter, intimider cette charmante personne qui aura ensoleillé ma journée ou ma soirée l’espace d’un instant.

    Après les filles,, il ne faut pas hésiter, lorsqu’on vous importune, à le faire savoir haut et fort, et si personne ne réagit autour de vous, interpellez les gens qui passent autour (ça marche !)

    Et vive les beaux jours !

  • Camille dit :

    Merci pour ce poste.

    Moi qui suis féministe, je me rends parfois compte que je mets peu de jupes, parce que je supporte mal les regards, les « pssst », les « mademoiselles », et même les compliments.

    Je me sens plus protégée en pantalon. Incognito. Tranquille.

    Alors je me dis que devrait avoir un peu plus de courage, et porter mes jupes, regarder ces mecs droit dans les yeux, et leur renvoyer tout mon mépris.

    Mais je fini souvent par mettre mon jean…

  • Ahmrita dit :

    Chère Diglee,

    C’est avec la gorge un peu nouée, et une colère qui montait en moi que j’ai lu ta petite BD; Ma gorge s’est en effet nouée lorsque j’ai tu nous as expliqué les horribles attouchements que tu as subie par ces pervers.
    Et une colère est montée, car elle tu m’a rappelé immanquablement mon expérience personnelle que j’ai subie, que j’ai tentée en quelques sortes, d’oublier, mais qui m’est revenue en mémoire.

    Il y quelques années, de cela à Lyon, au feux d’artifice du 14 Juillet, je m’étais accoutrée aux murs longeant le Rhône, là où ce déroulait les feux d’artifice.
    Soudain j’ai sentie qq chose contre mes fesses, et je ne savais pas ce que c’était.
    Par erreur stupide de ma part, j’ai commencé à les gigoté pour le sentir, et je me suis vite rendue compte que ce qui me collait au cul n’était autre qu’une … Bite.
    Et le mec a commencé à faire des va-et-vient, j’ai essayé d’oublier, de profiter du spectacle… je voulais dire « non » mais impossible. J’ai essayé de mettre mon cul en sécurité, rien a faire, il continuait toujours

    Le spectacle finit, je suis partie avec une immense honte en moi, et les yeux de se gros porc me regardant partir….

    donc merci à Toi Diglee, car j’espère sincèrement que d’autres filles comme moi s’exprimeront à l’avenir sur ce genre d’abus, et que les hommes prendront conscience de ce qu’ils font, ou ce qu’ils ont fait n’est est très mal !

    A très bientôt.

    Ahmrita

  • Elwin dit :

    En tant qu’homme, mais surtout en tant qu’être humain, je ne peux que soutenir l’auteur. Qui peut vouloir voir de telles choses arriver à sa femme, sa mère, sa sœur, ses filles ? C’est insupportable, révoltant et il faut l’empêcher. C’est la place de la femme qui fait de nous des civilisés – ou pas. Ne chutons pas plus bas que nous ne le sommes déjà, mais redressons nous.
    Les conseils du projet crocodiles sont utiles, car en effet on ne sait pas toujours comment réagir quant il se passe quelque chose de violent dans la rue. L’espace d’un instant on bascule dans un monde dont on ne connait pas les règles, et qui fait souvent peur. ça ne s’apprend pas d’un coup, mais sans s’y mettre, on n’y arrivera jamais.
    Courage les filles, et courage les gars.

  • kopkoj dit :

    Salut,

    Un super blog. Et rien à dire franchement, 1 homme sur 2 a déjà essayé ce genre de vice dans sa vie, et tu sais ça commence par la boite de nuit, et l’éducation sociale.
    Cette tendance est une réalité, et ce qui pousse les hommes à franchir le seuil de non respect est le fait de croire à un acte impuni et innocent.

    Il faut absolument le faire savoir, et surtout ne pas rester stoique face à une agression quelle quelle soit surtout quand tu te fais agresser. Il ne faut pas hésiter à le crier tout de suite.

    Bref, je vous soutiens, car je trouve ça dégueulasse.

    Kop

  • Sfefs dit :

    Max, JKIL, Hita, Vegan, Olivier, allez vous pendre, s’il-vous-plait !

    Combien de fois faudra-t-il le répéter ?

    Non, ce ne sont pas UNIQUEMENT les « arabes » et autres « jeunes de banlieue » qui harcèlent les femmes.

    Non, les femmes n’ont pas « pris le pouvoir » et ne mènent pas le grand jeu de la « séduction ».

    Et non, non, non, une femme n’a pas à se soumettre à un certain code vestimentaire ou comportemental au prétexte que la « connerie » humaine est inévitable. Le chantage au viol que vous exercez est juste gerbant, d’autant que les commentatrices ont répété sur tous les tons que leur apparence ne changeait strictement rien à la nature des violences qu’elles subissent. Ce n’est pas au femme d’éviter d’être agressée, c’est aux hommes de ne pas agresser ! L’espace public appartient à tout le monde !

    La violence sexiste n’est pas un phénomène aussi désincarné et imprévisible qu’un accident de voiture : dans une agression, il y a TOUJOURS un coupable, et ce n’est JAMAIS la victime. C’est facile de dépolitiser la question en considérant que les agresseurs sont des cons, donc irresponsables de leurs actes, et surtout non représentatifs de l’ensemble de la classe masculine.

    Mais, si ces violences sont propres à l’humanité, demandez-vous pourquoi la quasi-totalité de ceux qui les perpètrent sont des hommes ? Venez ensuite nous dire que ça n’a rien à voir avec une question de genre…

    Et surtout, arrêtez de dicter leur conduite aux femmes pour leur propre « sécurité », elles sont assez grandes pour savoir quoi faire toutes seules. Surtout que VOUS, en tant qu’hommes, ne vous êtes (à priori) jamais retrouvés dans une situation où vous en êtes réduits à un simple objet sexuel. Alors n’allez pas prétendre que ces violences sont comparables à une « simple » agression physique, vous n’avez tout simplement pas idée du traumatisme psychologique qu’elles induisent.

    En tout cas, il est facile de repérer votre prose dégoulinante de mansplaining : après avoir fermement « condamnées » les agressions sexistes dont les femmes sont victimes, vous vous empressez de relativiser celles-ci à l’aide d’un fabuleux « néanmoins ». Un peu comme les gens qui disent : « Je ne suis pas raciste, mais… » ; indice : en général, ils le sont.

    Avec l’expression de mon mépris le plus cordial.

  • Roxanne B. dit :

    Toujours contente de la tournure que prend ton blog, je te félicite aussi pour le courage dont tu as fait preuve dans le métro lyonnais !

  • nemo dit :

    Mon avis d’homme et pourquoi vous ne mobilisez pas trop sur ce point.

    Un type qui va vous toucher dans la rue , qui va vous traiter de pute/salope… C’est pas un type sexiste , enfin si , mais c’est inclus dans un paquet plus grand.

    Le type d’agresseur changera tout sur notre perception du problème:

    C’est un sombre connard avant tout , qui n’aura de respect pour rien ni personne .
    Il agit comme ça parce qu’il en a la possibilité , parce qu’il sait qu’en face il y a la peur . c’est la racaille .

    C’est totalement inutile d’essayer de les avoir par les bons sentiments , avec messages et buzz sur twitter , etc. car ça ne marchera pas (il s’en fout) et nous , autres hommes , ne supportons pas trop la qualification d’attaques « sexistes » car elle implique que les victimes de ces types sont avant tout des femmes , impliquant à son tour l’idée d’un groupe de personnes dont le seul tort est d’être sexiste envers les femmes et faisant d’elles des victimes « exclusives ». Attaques dont on se sert pour promouvoir quelques idées misandres , comme quoi la rue serait pensée pour les hommes par exemple ou bien que les hommes auraient besin de dominer ( bullshit) , chez les Fem.Rad.

    Alors que nous aussi on en bave avec ces types , bien que différemment , on se fait casser la
    gueule après les insultes en général .
    Il est clair qu’on en bave moins au quotidien que les femmes , mais c’est pas lié au sexisme là non plus mais à l’idée qu’ils ont qu’un homme sera sans doute une proie moins facile et que sexuellement , on est pas dans leurs choix.

    C’est pour ça qu’on refuse de prendre clairement votre message au serieux tant qu’il y a la mention « sexiste » dedans.
    Car vous en faite une affaire de relation homme-femmes , et que donc vous nous refilez ça sur la tronche alors que le problème est ailleurs que dans le simple sexisme.

    C’est une question de respect de l’autre AVANT d’être une question de relations homme-femme..

    Et ces types sont clairement les plus nombreux parmi les harcéleurs de rues . En apparence en tout cas car ils sont fiers d’être ce qu’ils sont et indifférents à ce que les gens pensent.

    -Après il y a les pervers , plus anodins et passe partout mais qui s’affichent pas . Là oui , ces types ont réellement un problème avec les femmes ou bien la sexualité (voire les deux dans certains cas)
    Il y a aussi les types biens autrement mais élevés à travers des valeurs sexistes , et qui vont vraiment prendre les femmes pour des cruches voir être agressifs sur les bords , mais ce sont des dinosaures en voie d’extinction je l’espère.
    Pour ces derniers PLUS QU’AVEC LES AUTRES , on acceptera le terme de sexisme car c’est bien de ça avant tout qu’il s’agit.

    C’est un avis personnel.

  • Amarande dit :

    Super témoignage! Ça fait plaisir de voir que nous ne sommes pas seules face à cela..

  • InfiniKey dit :

    Merci pour ce merveilleux plaidoyer à la citoyenneté. Parce qu’en fin de compte c’est l’affaire de tous et pas juste et femmes qui aimeraient pouvoir s’habiller et sortir sans leur « mâle de référence » et sans se faire emmerder. Comme pas mal de souligne c’est aussi le problème des mecs de se retrouver amalgamée à cette minorité qui nous donne franchement aucune confiance dans l’autre sexe.

    Personnellement j’ai grandis dans le sud, où c’est clairement plus édulcoré que dans les grandes villes, avant de venir m’installer à Paris il y a 2 ans, j’ai aussi vécu à Dublin. Et j’ai eu le même ressenti que Diglee et probablement beaucoup de femme, à Dublin dès qu’il y avait un rayon de soleil les femmes et ados sortaient en mini jupe, peu importait que ça soit esthétique ou pas, et personne n’y trouvait rien à redire. quand je suis rentrée chez mes parents j’ai été à nouveau confrontée à de harcèlement de rue soft et banal, tellement banal qu’on n’y fait plus attention. Il y a des adjectifs qui ne passe plus quand on me parle pas nécessairement parce qu’ils sont dégradant, juste parce que je les ai trop entendu dans le bouche de parfait inconnu de trop nombreuse fois, ils ne veulent plus rien dire, en soirée on en riait entre nous, c’est un peu devenu la « blague » compté le nombre de fois qu’un parfait inconnu a tenté une approche avec une « eh mad’moizelle t’es bien charmante/mignonne » et puis dans le sud c’est un peu la coutume les garçons sont comme ça, ça fait partie du folklore, néanmoins c’est installé et ça fait chier.

    Par nature, malgré le fait que je sois à l’aise avec mon physique, j’ai toujours porté des pantalons larges et des hauts larges de préférence de couleur noir, parce qu’inconsciemment j’ai intégré en grandissant qu’on se fait moins emmerder quand on est en passe muraille et parce que les filles qui s’habillaient en jean moulant avec des décolletés même entre nous à 15 ans on leur colle le label de pute, jusqu’au jour où mon mec de l’époque m’a demandé pourquoi je ne portais jamais de jupe, robe, short, j’ai été bien en mal de justifier mon choix, et quand j’ai essayé de reporter ce genre de vêtement je me suis sentie d’abord déguisée, pas à l’aise, quand on y réfléchi sur l’échelle de la mode les pantalons c’est récent pour nous les femmes, et 1 siècle en arrière c’était le pantalon qui faisait scandale quand une femme décidait d’en porter… Bref je me suis remise à porter ces shorts, jupes et robe en tout genre jusqu’à ce qu’un jour par skype mon chef de projet à la fac me demande avec insistance de ne pas porter de short en sa présence, parce que devais-je comprendre il a une copine mais que lorsque je mets un short ben il l’oublie et se sent obliger de regarder mes jambes. Je dis trop rien parce que je sais, par bruit de couloir, que le garçon est très religieux et qu’ayant grandit dans un environnement fait mes classes chez les catholique pendant près de 7 ans, j’ai toujours été soumise à un règlement vestimentaire strict. mais j’en parle tout de même avec un ami et une amie (québéquoise) dans la foulée et les deux ont la même réaction, c’est son problème pas le sien, mais fait gaffe son discours à celui d’un mec qui pourrait tenter le viol sur un coup de tête ajoutent-ils en rigolant.

    Six mois plus tard je viens m’installer à Paris, je travail entre Blanche et Place de Clichy, le choque. l’anecdotique « eh mad’moizelle t’es bien charmante » du sud, ici il est juste monnaie courante, en une semaine il est clair que si je veux pouvoir aller taffer tranquille je vais devoir laisser au placard short, et jupe et investir dans une collection de jean. Ma bosse très sympa, me dresse la cartographie des codes vestimentaires du quartier et des alentours, Blanche ça va encore, c’est touristique, on classera ça dans un coin tranquille mais elle me dis que si je vais vers Barbès, par exemple, mieux vaut éviter les talons et bien évidement les jupes, short et tous leur amis. J’intègre la notion et continue ma vie, le quartier dans lequel je vie est tranquille, je peux sortir habiller comme je veux et si je m’en tiens stricto sensus à mon trajet entre mon boulot et mon appart je peux m’en sortir en robe longue. C’est l’été, pause déjeuner je sors avec une collègue chercher à manger pour nos collègues et nous même, je porte une robe longue ample, elle un pantalon, pas de décolleté ni pour l’une ni pour l’autre de même pour le côté moulant. c’est le trajet de retour on a quoi 300 mètres à faire, c’est 300 mètres, ça se fait en 5 minutes, le temps de parler de sa soirée de la veille où du dernier film. 5 minutes ça peut être putain de long quand on les passe avec 3 mecs juste derrière qui vous suivent en faisant des réflexions plus que déplacée, en vous relookant, déshabillant du regard et ça ceux qui argumenteront que ça se passe dans notre dos et qu’on en sait rien, si ça se trouve ces braves hommes parlaient du porno de la nuit dernière et que nous somme probablement paranoïaque. Même de dos dans ce genre de situation vous sentez les regards, ça brûle la peau et c’est plus que déstabilisant, j’avais envie de prendre une douche en rentrant dans au bureau tellement je me sentais sale. ça peut paraître disproportionné comme réaction après tout personne ne m’a tripoté (je touche du bois) mais pendant 5 minutes vous avez l’impression d’être réduit au même état qu’un poisson sur l’étalage d’un marché que les clients inspectent avant de l’acheter, une marchandise qu’on évalue avant de se l’approprier.

    Depuis presque 8 mois j’ai un changement à faire tous 6 jours sur 7 dans une station où je ne me sens pas en sécurité, j’ai fait « l’erreur » de porter une fois une jupe qui m’arrivait mi-cuisse, parce que oui au final vu que nous sommes de moins en moins nombreuse à porter la jupe, et que le mâle règne en maître absolu sur cette ligne et dans cette station, j’en viens « naturellement » à qualifier ça d’erreur, primate en rûte voyez y votre victoire…

    Mes parents ont grandit à Paris, ils y ont vécu une trentaine d’années et quand je suis arrivée mon malaise était telle que j’en ai parlé à ma mère, elle m’a répondu en plaisantant que j’étais une drama queen et que ça ne pouvait pas être aussi sombre que je le décrivais. et puis ils sont venus me rendre visite et pour une fois se sont baladé dans le quartier où je bossais. Et au final ils ont été choqué, Choqué que cette ville dans laquelle ils ont grandi, se sont promené soit devenu cet espèce de lieu où la femme doit marcher vite, s’habiller selon un code dicté par une minorité qui les menaces, choqué qu’on soit un pays occidental où finalement des mœurs qui ne sont pas les nôtres sont en train de s’installer. Dans cet actuel contexte de violence faites aux femmes dans l’indifférence la plus totale, je me demande aujourd’hui comment on en est arrivé là et surtout si j’ai envie de rester. Je trouve malheureux que nous soyons aujourd’hui obligée de prendre la parole pour défendre le droit de marcher dans la rue librement habiller comme on le souhaite sans escorte pour s’assurer qu’on rentrera bien à bon port. Qu’on nous enseigne dès la petite enfance qu’en cas de viol, mieux vaut crier au feu qu’au viol si on veut recevoir de l’aide, qu’on nous conseille de ne jamais laisser notre verre sans surveillance, que fut un temps donner un faux numéro de téléphone à un mec était plus safe que de lui dire qu’on est pas intéressée, et ainsi de suite…

  • Julian dit :

    Je suis un homme, et parfaitement choqué par le genre de commentaires que vous citez. Alors bravo pour ce témoignage mêlant gravité et humour, vérité et indignation !
    Tous les hommes ne sont pas comme ça: au contraire, je pense (et espère !) que la majorité saura trouver lamentable le genre d’événements que vous décrivez.

  • bap dit :

    Bonsoir,
    merci pour cet article très intéressant et très bien fait. J’en viens à me demander ce que subissent les femmes au jour le jour et les chois qui s’offrent alors à elles…
    Cependant, je me demande également ou se situe la limite entre le compliment et le harcèlement verbal. J’ai pris récemment le train et il y avait en face de moi une jeune femme très jolie, habillée de manière « classique » (jean, débardeur et gilet). En descendant du train et en saluant mes voisins, j’en ai profité pour lui dire avec le sourire qu’elle avait des yeux magnifiques. Mais, dans la tête de cette jeune femme (de son point de vue), peut-elle le vivre comme un harcèlement trop commun pour être supportable alors que mon intention n’était qu’un compliment (sans arrière pensée de séduction sinon j’aurais profité de la durée du voyage en train)? J’ai bien peur, au vue de la société actuelle et des faits relatés dans cet article, qu’un simple compliment puisse être mal vécu.
    Evidemment, les femmes ont le droit inaliénable au respect et à la tranquillité. Est-ce que j’enfreins ce respect par un compliment? De mon point de vue, je dirais « non » mais j’aimerais le sentiment des femmes pour savoir si je dois m’adapter afin de conserver un minimum de bienséance.

  • April dit :

    Bravo Diglee pour ce super site et ton texte qui fait réagir !

    Je n’ai jamais été touchée que ce soit dans le métro ou ailleurs contre ma volonté et j’espère que ca ne sera jamais le cas.
    Il m’est cependant arrivé un truc pas super cool il y a un petit mois.

    21h30 ligne 7 à Paris un vendredi soir. Pas beaucoup de monde mais c’est ma ligne, je la prend tranquillement.
    Je me rend dans un bar pour rejoindre des amis, je suis en jean, veste, ballerines et sac. J’ai du rouge à lèvres, le seul effort que j’ai fait pour sortir.
    Y a un gars plus loin qui me regarde mais on est tellement toutes habituées à ce genre de regard que je le détourne, n’y fait pas attention tout en sachant que je ne veux pas le croiser parce qu’il me dérange et me met mal à l’aise. Évidement je croise à nouveau son regard dans la vitre du métro, il ne va pas me lâcher. Je décide alors de le regarder droit dans les yeux pour le confronter et le mettre mal à l’aise à son tour afin qu’il regarde ailleurs.
    Que nenni. Je crois en fait qu’il est content, le monsieur au bout du wagon qui gigote sa main au niveau de son entrejambe.
    Je me suis sentie toute flagada et en y repensant, je n’ai même pas pensé à dire quoique ce soit.
    J’ai pris peur, je suis restée assise jusqu’à la fin de la station et lorsque des gens sont entrés je me suis levée pour aller à l’autre bout du wagon dans lequel nous nous trouvions.

    En sortant à ma station je n’ai pas revu le gars dans le métro. J’ai eu peur et mon coeur battait fort. Je ne sais pas pourquoi, après tout ce n’était qu’un malade. Le problème c’est que je ne savais pas jusqu’où ce type était capable d’aller.
    J’ai appeler une amie en sortant pour ne pas être seule mais je ne cessais de me retourner dans la rue, de peur qu’il ne me suive.
    Une fois arrivée à destination il m’a fallu un peu de temps pour me remettre de ça.

    Dégeu, honteux, si j’ai envie d’être en jupe, en jean, en robe de chambre, en string ou à poil c’est mon choix.

    Si nous les filles avons envie de rencontrer un mec, pour une aventure d’un soir, pour un léger flirt, un truc sérieux je pense que nous sommes toutes d’accord pour dire qu’ON LEUR FERA SAVOIR. Et ce n’est pas en portant une robe qu’ils auront notre « 06 » et encore moins notre cul.

    Continue ton site, je ne manquerai pas de continuer à commenter !

  • Unknown dit :

    Merci, il est important que ce comportement cesse rapidement et, au delà de la rue, que les femmes aient une place dans la société égale à celle des hommes. Nous ne sommes pas tous des primates en proies à nos instincts primaires de reproduction.

  • dug dit :

    aix, 2009,
    un vieux en voiture m’arrête alors que je marche dans une petite rue sombre, il me demande une rue. Innocente que je suis, j’essaie de l’aider et cela prend du temps car en voiture il est dur d’arriver à l’endroit qu’il souhaitait.
    Au bout de 5 mins, il perd patience, s’agace un peu et me montre une enveloppe avec la soit disant adresse en la mettant sur ses genoux, je ne m’aperçois toujours de rien, mais le mec avait sa b.. à l’air depuis le début….
    quand je m’en rends finalement compte, j’ai un mouvement de recul, je le regarde bizarrement comme pour lui dire « franchement? tu es juste pitoyable et nul! » et tout ce qui sort de ma bouche est un petit « pervers », avant de faire volte face et partir vers le premier magasin au loin…
    Une fois réfugiée et safe, je me rends compte de ce qu’il vient de se passer et je me mets à tout raconter au vendeur, en tremblant et les larmes aux yeux!
    Après coup je m’en suis beaucoup voulu de ne pas avoir réagi autrement et j’ai regretté de ne pas l’avoir frappé ou craché au visage!

  • Dgeai dit :

    Merci pour tous ces articles et reportages ! ça fait vraiment du bien de savoir qu’on n’est pas seule à ressentir ce malaise constant… Je me rends compte d’où vient ma peur de sortir dans la rue, de sentir tous les regards peser constamment sur moi… J’ai l’impression d’être un objet sexuel sur pattes. Rien d’autre.
    Je ne me suis jamais faite agresser, mais reluquée, sifflée, insultée… ça oui, et un bon nombre de fois. Je me suis rendue compte de tout le conditionnement auquel nous sommes soumises depuis toujours, de manière inconsciente la plupart du temps. J’ai 16 ans et peut être que mon âge me permet de m’en rendre compte plus facilement étant donné que je reçois encore des conseils de gens qui veulent m’armer pour la vie et me l’enseigner à travers ces conseils, tels que « si on te siffle dans la rue, tu ignores », ou alors « sois prudente » à chaque fois que je sors dans la rue, comme si la ville était une jungle et où, par ma nature de fille, je devais endosser d’emblée le rôle de victime potentielle !
    Ce qui me choque le plus, c’est de me rendre compte de tout le sexisme intégré dans la mentalité des femmes ! Dernièrement, notre professeurE de français, pourtant très éduquée et plutôt objective, nous a fait partager son opinion à propos des « filles faciles » qui « s’habillent de manière choquante » et ne sont donc pas « respectables » selon elle. Le pire est à venir: elle nous parlait des oraux de français en nous interdisant de nous présenter devant les juges avec des shorts ou jupes « MÊME SI VOUS CREVEZ DE CHAUD! » et a dit qu’elle appréciait de voir les filles non maquillées car notre objectif n’est pas de séduire le jury. J’ai cru rêver quand elle a prononcé ces paroles. Ainsi, notre apparence est seulement destinée à séduire et à plaire à la gent masculine ? Se maquiller, s’habiller d’une telle façon ne pouvait même pas être dans une optique de confort ou de se sentir bien avec soit-même, de SE plaire ? J’étais tellement choquée de voir que les femmes ont une opinion bien arrêtée sur leur rôle.
    Ainsi, alors que nous parlions d’un viol ayant lieu une nuit sur une grande avenue de ma ville d’une jeune fille, ma grand-mère (pourtant très ouverte d’esprit et réfléchie) a déclaré: « De toute manière elle n’avait pas à se promener seule à cette heure-ci! » comme si l’heure et la condition de la jeune fille semblait expliquer la raison de son viol.

    Je voudrais également répondre à certains hommes qui ont répondu à ce post, et qui semblent considérer que le combat féministe n’a pas/ plus lieu d’être à l’aube de XXIème siècle. Le problème est que la plupart des femmes ont un regard sur elles-mêmes encore plus machistes que la plupart des hommes ! Je trouve cela particulièrement triste, et même moi, avant d’être sensibilisée à la condition des femmes par le biais d’articles et témoignages, avais une conception des femmes assez limitée: une femme qui s’habillait de façon vulgaire n’obtenait que ce qu’elle méritait quand on l’agressait. Une femme ne devait pas se promener seule la nuit. si une femme néglige son apparence elle ne mérite aucun respect et n’est pas considéré comme une femme à part entière mais comme un monstre, une fille qui sortait avec plusieurs garçons était d’office une « pute » ou même une « salope » si elle avait le même comportement qu’un mec simplement « séducteur »… ça m’a horrifié de constater que je portais ces enseignements en moi, alors que je suis née au XXIème siècle, à une époque où les hommes et femmes ont les mêmes droits et sont conventionnellement égaux. Alors pourquoi même une ado éduquée de manière laïque et tout à fait diversifiée par le biais de plusieurs facteurs (écoles, famille, presse, voyages etc.) puisse avoir ce regard sur son propre sexe ?

    Le harcèlement de rue révèle, selon moi, les travers d’une société encore bien patriarcale et macho. Ces comportements traduisent une société encore bien ancrée dans une certaine tradition et surtout un retour en arrière assez flagrant, et pas seulement au niveau du sexisme ordinaire.
    On pense que certains droits sont acquis (avortement, égalité devant la loi et le salaire, vote, expression, droit à disposer librement de soi-même…) mais je me rends compte chaque jour de la nécessité de combattre encore et toujours cet hydre aux multiples têtes qui ne cessent de repousser alors qu’on pensait les avoir tranchées. Il faut lutter, encore et toujours, et ne rien considérer comme acquis. L’Homme oublie vite et on dirait qu’il se condamne à commettre les mêmes erreurs aux fils des siècles.
    Je suis désolée pour le pavé, j’avais besoin de m’exprimer et de montrer ma révolte. Je soutiens toutes ces femmes et tous ces hommes qui témoignent et mènent ce combat.

  • Vincent dit :

    Bonjour,

    les individus que vous dénoncez ne sont pas des hommes : ils ont renoncé à l’être.
    De tout coeur avec vous,

    Vincent.

  • laurent dit :

    Stupide de manière générale même si certains points sont réels. Depuis quand un mec qui vient te parler, c’est du harcèlement de rue ? (Je ne parle pas des mecs qui sont plus dans le lubrique qu’autre chose).

    C’est facile. Un mec qui demande l’heure à une femme, tout de suite c’est pour la draguer. Ensuite la nana va extrapoler en parlant d’harcèlement de rue. C’est rigolo. Certes, beaucoup d’hommes sont stupides au point de tout gratter pour pouvoir coucher (surtout les mecs qui se disent « féministes », vous leurrez pas ils sont de votre côté uniquement pour pouvoir être plus « attirant » et « baisable », rien de plus). Je blâme tout autant le mec qui va essaye de te peloter dans la rue, dans le métro, pas de souci. Mais ya des situations un peu stupide.

    Ce n’est absolument pas exagéré ce qui a été pointé, ce n’est pas rare, le fait de porter une jupe n’est pas interdit ou un signe de « pute » mais dans tous les cas, on va d’un extrême à l’autre. Parler à une fille dans la rue (pour la draguer ou non) tant que c’est fait dans les règles de l’art ne doit pas être interdit ou désigné comme un harcèlement de rue.

    Certaines me diront que ceci n’a pas été dit. Pas clairement mais bien subtilement. Comme si éviter de se parler entre inconnus allait régler le problème. C’est comme utiliser un bazooka pour défoncer une mouche. C’est stupide et ridicule. Comme si on essayait pas assez de séparer les gens par tous les systèmes possibles au lieu de les rapprocher.

  • OlivierB dit :

    @Sfefs
    Je suis le « Olivier » du post http://diglee.com/stop-harcelement-de-rue/#comment-47662, pas des autres.

    A aucun moment je n’ai désigné une catégorie discriminatoire. Je te prie de ne pas m’associer à ces idées racistes. Etre un dangereux timbré n’a aucun lien avec la couleur de peau.
    Quand je cite la région parisienne, je constate, point. C’est à cause de l’insécurité notoire d’une mégapole laissée à l’abandon, pas de la couleur de peau.

    Pour avoir de la sécurité, il faudrait des postes de police et du personnel un peu partout. Mais on ne fait pas à cause d’histoire de « budget » à la con, mais ça provoque des victimes, des hospitalisations, qui coùtent bien plus à la société.

    Bien sûr que ce n’est pas normal, et qu’il faut revoir l’éducation. Mais ça marchera pour les gentils enfants d’aujourd’hui qui vont bien écouter ce qu’on leur dit. Ca ne marchera pas à 100%, mais ça permettra au moins aux gens normaux de s’indigner et d’intervenir.

    Pour les fous, il n’y a plus rien à faire. Si la folie se soignait à l’aspirine, ça se saurait. Sans mettre de moyens de sécurité, je n’ai pas d’autres solutions. La BD du crocodile est un bon début de réflexion, mais n’est qu’un début. Ca va marcher pour les vieux pervers anémiques. Quand un excité en force de l’âge va montrer ses gros poings ou un couteau, pas sûr que les gens réagissent beaucoup.

  • Aka dit :

    J’habite en Belgique et je dois avouer qu’en France, j’avais jamais fait cette expérience aussi souvent. Ici, c’est constamment. Tous les jours, même quand je porte pas de jupe. L’autre jour, en jeans, baskets et sweatshirt (en mode gros laideron) je monte dans le bus et un homme s’assied à côté de moi. Je sens quelque chose contre ma cuisse, léger, intermittant. au départ je pense à son manteau, son sac, je ne sais quoi. Puis ça s’intensifie, et je regarde, du coin de l’oeil. C’est sa main. Le gars me touche la cuisse comme si de rien n’était. Je réagis tard et je réagis mal du coup, je me colle contre la vitre du bus, comme si j’allais m’y fondre. Il sent le défi, il se jette dessus pour le relever et il recommence. J’ose à peine délivrer ici ce que j’ai vu après, il met la main dans son pantalon, et you know… Il commence à se faire plaisir, la main dirigée dangereusement vers ma cuisse. Je flippe, hein, parce que je fait pas 30 kilos mais j’ai la force d’un moustique écrasé, et je saute limite au dessus de lui pour sortir du bus qui est à l’arrêt (et va redémarrer d’une seconde à l’autre). Faut savoir que les évènements décrit plus haut dure quelques secondes, une minutes, max. D’où ma lenteur de réaction. Je me crois sauvée, je suis tellement choquée que je m’arrête à l’arrêt pour « souffler ». Et là j’entends « tu veux boire un café? ». Oui, le mec que je viens d’essayer de fuir en me jetant, idiote, dans la gueule du loup d’un arrêt de bus déserté, m’a suivie. Cette fois, je gueule, mais y’a personne pour témoin, et j’ai peur de la récidive. Je cours, parce que ben… j’ai la pétoche, je me vois déjà violée dans une ruelle sombre près du « café » (nom de code pour attouchements non désirés si vous voulez mon avis). Et je tourne à deux coins de rue en mode complètement aléatoire, je sais même pas ou je vais. Je l’ai semé, il m’a sans doute pas couru après, lui il s’en fout, il a « tenté sa chance » (à se demander si des fois, ça marche ces conneries). Quand je ressors de mes coins de rue (parce que chez moi c’était pas cet arrêt, c’tout droit en sortant du bus, au prochaine arrêt), je le vois (après un peu de marche) à l’arrêt de bus. il attend le prochain. Donc oui, il est sorti juste pour mon bénéfice.
    Et évidemment, par ma faute, personne à rien vu, ça m’étonne pas que le phénomène soit ignoré par les « mecs bien » quand la « victime » a tellement peur de gueuler sur un innocent, de se faire accuser de « slut » et autres géniales idées tordues qui nous font fermer nos gueules et paniquer en silence.

  • Julien dit :

    Salut Diglee,

    j’aimerai passer un message de compassion pour toutes les filles/femmes qui se font emmerder par ce genre de connards.
    Manifestement, la plupart du temps ces agressions interviennent lorsqu’il n’y a pas de témoins mais quand je vois les reportages en caméra cachée, certains n’hésitent pas non plus lorsqu’il y a du public.
    J’aimerai tant un jour pouvoir chopper un de ces mecs et lui faire mal, juste pour me passer les nerfs.

    Pourquoi ? simplement parce que très timide, j’ai passé pas mal de temps à combattre cette peur d’aller aborder l’inconnue mignonne qui me souris gentillement en me croisant dans la rue. J’ai eu la chance de croiser le chemin d’un mec formidable, qui a compris comment m’aider à la vaincre.
    Et aujourd’hui alors que cette peur semble plus ou moins vaincue, je m’aperçois que les efforts consentis jusque là ne serviront à rien parce que la coupe est pleine côté féminin, que toute tentative d’abordage est désormais vouée à l’échec.
    Et tout ceci simplement parce que des dégénérés ne savent pas réprimer leurs pulsions animales.

    Alors si jamais vous vous faites emmerder dans un lieu public et qu’il y a un tant soit peu de monde, s’il vous plait, tapez un esclandre de tous les diables … avec un peu de bol je passerai dans le coin et je pourrais me faire un peu plaisir (et je pense que je suis loin d’être le seul).

    Amicalement,

    Julien

  • Ellen dit :

    Comme d’autres personnes qui vivent ou ont vécu à l’étranger, je me suis aperçue que ce que j’avais vécu pendant des années en France n’était pas normal lorsque je suis arrivée au Canada. Je vis depuis 2 ans à Montréal et j’ai beaucoup voyagé aux USA, et c’est le bonheur de voir que je peux me promener où je veux, quand je veux, habillée comme je veux sans JAMAIS ne subir de paroles, regards ou gestes déplacés. Quand je vivais en France, le harcèlement était devenu quelque chose de normal et je ne me rendais même pas compte qu’il pouvait en être autrement. À Montréal, les filles sont court vêtues dès qu’il y a un rayon de soleil, personne ne s’en émeut. Le respect est réellement présent et inculqué dès l’école. Je travaille dans le milieu scolaire et on ne laisserait jamais passer la moindre remarque sexiste ou le moindre comportement déplacé. C’est considéré comme quelque chose de grave. Quand je vois que dans mon collège de Province, je me faisais traiter de pute et de salope parce que je portait une robe trapèze (j’avais 12 ans et je n’ai plus porté de robe avant mes 20 ans), que je devais baisser le regard face aux mâles dominants, que je me faisais toucher les seins par les grands de 3ème, que les profs étaient témoins de cela mais que rien n’était fait… Pourtant ici les hommes aussi regardent du porno, regardent des clips de rap et ils vont même voir les strip teaseuses dans les bars de danseuses…pourtant le respect est là. Les seules fois où j’ai été témoins de harcèlement de rue au Québec, c’était de la part de français établis ici. Bizarre…

  • cocodlamontagne dit :

    Je suis un mec et ça me choque le manque de respect envers les femmes, mais je trouve ça très citadin comme problème en fait, j’ai jamais vu faire ou entendu ce genre de problème dans les diverses cambrousses où j’ai vécu. ça me convainc encore un peu plus de pas vivre dans ces lieux où chacun vit sur les pieds de l’autre, et où ça pue la pisse l’été. lol Mais sinon ce combat mérite d’être mené, pour que ma chérie ne se fasse pu siffler quand elle va faire son jogging (alors j’imagine pas en jupe ou short un peu serré avec de jolis talons…et c’est qu’à nantes =/)

  • François dit :

    Bravo pour le post, les dessins, la restitution du vécu féminin.
    Ça fait réfléchir le papa d’une petite de 13 ans. Que lui dire ? Que lui conseiller ? Comment lui éviter le problème sans lui faire risquer des violences si elle réagit sur le champ ? Ce qui s’est passé dans le métro de Lille il y a un mois (20 à 30 minutes de harcèlement captées par la video surveillance sans qu’AUCUN passager ne réagisse) a fait le buzz 24 heures puis plus rien. On ne sait pas ce qu’a donné la recherche des témoins passifs.
    Je partage l’idée qu’il faut en parler autour de soi, en parler et en parler encore.
    Merci

  • Mickey dit :

    Tellement tellement tellement d’accord….
    Je pense que les 643 commentaires précédant le mien doivent dire la même chose (en tout cas je l’espère même si j’ai la flemme de tout lire) mais je voulais vraiment ajouter mon grain de sel pour te féliciter de cet article.
    Habitant à Barbès et travaillant à Saint Denis, je vis ce que tu décris quasiment tous les jours et je peux témoigner qu’ici malheureusement, la France est loin d’être un pays civilisé.
    TOUS LES JOURS une remarque, un geste ou un regard déplacé (je ne parle pas du « Eh mademoiselle vous êtes charmante » qui fait sourire. « Je parle du « Eh salope, ça te dit de venir chez moi? » qui fait moins sourire) . Et pourtant je ne les cherche pas. Il n’y a pas plus tard qu’une heure, j’étais en jean, ballerines et long manteau gris (+ pas maquillée) et un type m’a fait un commentaire.
    Jusqu’à maintenant j’ai toujours pris sur moi pour ne jamais répondre de façon agressive et interpréter ça comme une sorte de compliment déguisé mais au fond de moi, je sais bien que ces réflexions n’ont rien de « compliments ». Ce sont juste les « pulsions » verbale irrespectueuse de pervers lubriques incapables de contenir leur instincts et pensées animales. Tout ce qui a une paire de seins leur conviendrait. Alors OUI parfois les hommes me dégoûtent. J’ai beau savoir qu’ils ne sont pas tous comme ça et avoir à mes côtés un homme doux, aimant et respectueux qui est l’antithèse de ces connards, je ne peux pas m’empêcher de flipper dans la rue.
    De ne regarder personne dans le métro. D’avoir envie de porter la burka. De marcher à 100 à l’heure. Alors que j’habite dans la capitale du pays des droits de l’homme.
    Ah bah c’est peut-être ça en fait le problème! « Pays des droits de L’HOMME ». Pas des droits de la femme…
    On est en 2014 c’est plus possible… L’égalité homme-femme n’est réelle que sur le papier.

  • Zède dit :

    @Gary

    Etudiante en sciences sociales, je vais répondre de ma p’tite expérience perso par solidarité.

    Je crois qu’une partie du truc vient qu’on apprend au garçons, mais aussi aux filles, que les filles n’ont pas de pouvoir et sont incapables de se défendre. Jusque dans le vocabulaire, on culpabilise bien les nanas : elles ne sont pas agressées, elles SE FONT agresser. La nuance entre les deux expressions est minime et pourtant fondamentale.

    Je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer le kravmaga (je m’y mettrai un jour, je trouve ce sport intéressant). Je fais un peu de taiji quan, art martial très abouti mais qui s’apprend sur le temps long.
    Je me souviens aussi de quelques cours de judo en primaire où les garçons se vexaient, non pas de perdre, mais de perdre contre une fille, et moi prenant un malin plaisir à les flanquer par terre, pour leur montrer que fille ou pas fille, quand on est meilleur, on est meilleur. Quand bien même je n’avais que 9 ans et ne comprenais pas tout l’enjeu.
    Il faut que les filles, en particulier celles qui n’osent pas réagir par peur que ça empire, surtout à Paris où on pourrait crever sur le trottoir dans l’indifférence générale, se réapproprient leurs propres capacités, pour ne plus avoir peur, ne plus hésiter à contre-attaquer. D’ailleurs, il n’y a toujours pas de traduction française pour « empowerment ». Si on l’inventait ?

    J’ai dit dans mon premier commentaire que, heureusement pour ma pomme, j’étais peu exposée au harcèlement de rue. Je n’ai jamais eu à subir la main aux fesses dans le métro parisien quand bien même je le prends souvent. Et je me demande quel est le mécanisme qui fait que certaines sont agressées quotidiennement (peu importe la tenue vestimentaire), et d’autres pas.
    Pour mon cas personnel, voilà mon hypothèse :
    face à un agresseur potentiel, je me mets mentalement en condition « taiji », c’est-à-dire rester zen mais aussi prête à réagir au quart de tour et à casser un bras qui s’aventurerait là où je ne lui ai pas donné la permission. Je crois que garder confiance en ma capacité à me défendre (alors qu’on me disait, quand j’étais ado, que croire en cette capacité était de l’inconscience et que j’étais dingue de rentrer seule la nuit, et pourtant je n’habitais pas un endroit spécialement dangereux) est perçue en face et décourage le gars qui s’attend à impressionner, à faire peur. Il faut qu’il sente que c’est lui qui se met en danger en s’aventurant sur mon territoire.
    Je pense que c’est complété par d’autres choses dans mon histoire personnelle (je sais par exemple que ma carrure de sportive en a dissuadé plus d’un) mais qui se retrouvent et se mélangent pour afficher mon corps comme équivalent à celui des hommes dans ce contexte, c’est-à-dire « pas agressable ».

    En outre, on conditionne trop les filles en France à ne pas aimer leur propre corps ou à le craindre, à le trouver sale (les règles) ou pas assez parfait (trop grosse, pas assez de seins, trop ceci, pas assez cela…). Or, comment diable défendre un corps qu’on est conditionnée à ne pas aimer , et qui est déjà agressé au quotidien par cette éducation ? Ce sont les techniques du corps, l’appréhension des corps et des genres qui sont à changer. Toutes ces agressions s’adressent aux corps : elles nient la personne et son libre arbitre, elles nient aussi l’individualité du corps.
    Les filles, aimez votre corps, chouchoutez-le comme ça vous plaira ! Les arts martiaux, ça commence par s’aimer soi-même, et puis c’est fun !

  • Raissomat dit :

    Je suis très sensible à ce thème. Je n’habite pas en france mais j’ai travaillé un an avec des francais et permettez-moi de dire que c’est dans mon experience une espèce à la tendance extrème. La manière de parler du sexe et des/aux femmes est à mon avis inaxeptable. Mon copain partage cette opinion et ses collegues lui disent qu’il « peut pas faire le feministe » et lui font du mobbing (ben, ils essaillent..:)Ceci dit le problème est partout dans le monde et les exceptions existent aussi entre les francais naturellement, j’ai trouvé le dialogue et l’amitié aussi en cette ambiance majoritairement sexiste(un homme sur 10 ouvert au dialogue en ce cas). Mais c’est dûre supporter toutes les matins des provocations et questions inappropriées sur mon activité sexuelle/ma sexualité etc. Dans une ambiance oû c’est vu comme « normal » et si je proteste ils me font du mobbing.
    Dans mon couple c’est lui qui fait la pluspart du menàge, c’est moi qui fait la contabilité, la cuisine, les courses..on partage les tâches en base à nos compétences, aptitudes et préferences.

  • EMA dit :

    La première fois que j’ai vu le film de Sophie Peeters, ce fut une révélation…ENFIN QUELQU’UN SE DECIDAIT D’EN PARLER mais HALLELUIA!! Je me suis même demandée pourquoi je ne l’avais pas fait plus tôt nom d’un chien(?) Parler de quoi? Du fuckin’ harcèlement de rue que nous subissons TOUTES ,tous les jours , n’importe ou!

    Habitant Lille puis Paris, j’ai eu le droit aux mêmes genre d’insultes (pardon pour les gros mots) « miss cochone », »toi tu vas me sucer la bite jusqu’à ce qu’elle soit toute rouge », salope dis pas merci » bref j’en passe…malgré l’aide de Don Miguel Ruiz et de ses accords toltèques « ne prenez pas les choses personnellement » , impossible de ne pas rentrer chez moi meurtrie après ce genre de remarques absurdes et gratuites.

    Etant blonde, j’ai pensé mille fois à me teindre les cheveux en me disant que j’allais peut être être plus tranquille…quelle bonne blague, mes copines, qu’elles soient rousses, grandes, maigres, 90D ou 85A subissent le même combat…alors hors de question de tirer un trait sur mes origines belges qui m’ont laissé pour héritage un blond clair et soyeux comme le tofu et hors de question de me prendre la tête si l’envie me prend un matin de porter une jupe, une robe ou un pyjama rayé à pois rouges .

    Ce qui m’exaspère dans tout ça, c’est que j’ai essayé plusieurs fois d’expliquer « grossomodo » le quotidien d’une fille seule dans la rue à des mecs,et la plupart m’ont répondu « nan mais attend j’aimerai trop que des filles me draguent comme ça « … boring, game over,t’as rien capté -loser-

    Quand ça m’arrive (donc tous les jours) je me sens seule au monde, déshumanisée, et pas assez forte pour pouvoir rétorquer quoi que ce soit à une bande de loubards complètement acculturés , frustrés, sans éducation, et sans aucune conscience de leurs actions. Combien de fois ai-je regretté de ne pas être san go Ku pour les dégommer one by one… et oui, la violence engendre la violence…

    Je suis donc POUR un rappel à l’ordre juridique comme il en a été question à Bruxelles (quelle tristesse d’en arriver là) et POUR une solidarité féminine ET masculine (allé réveillez-vous les gars !!!) parce qu’il est HORS DE QUESTION que cette violence verbale et/ou physique soit banalisée dans la rue.

    ACTION !!

  • Julia dit :

    Bonjour! Superbe article, comme d’habitude!

    Vivant à Londres et revenant tout juste d’un weekend à Paris, je ressens comme un énorme soulagement. Et c’est lisant cet article que j’ai réussi à mettre la main sur la raison: je ne me sens pas en danger à Londres.

    Ces trois jours passés à Paris, (étant vêtue d’un jean, t shirt col rond et cardigan, même si cette information ne devrait pas être importante), j’ai pu sentir les regards langoureux dans le métro, les hommes qui se permettent de se rapprocher, toucher la main ou les fesses, au choix, sans que le métro soit particulièrement bondé… En suite il y a les sifflements dans la rue, les « zyva mademoiselle té charmante », « salope », « chienne », « tu suces? »… Et tout ça de jour, bien sûr. Je ne veux même pas imaginer ce qu’il se passe de nuit!

    Cette histoire n’est en aucun cas une critique ciblée de Paris elle même, c’est à la France en général, une certaine culture, une éducation, une mentalité, un endormissement moral, que je m’adresse. Et qu’on ne vienne pas me dire « ouais mais t’as vu comment tu étais habillée », car de 1. J’étais habillée comme un sac, et il aurait fallu beaucoup d’imagination pour me trouver sexy.
    2. Dans quel monde vit-on? Depuis quand la victime est-elle responsable de l’agression? [Ceci est un autre sujet, dans lequel je ne vais pas m’embarquer, car je pourrais écrire des pages]

    Tout ça à cause des hommes. Justement, parlons-en des hommes. Cette histoire les concerne aussi, car elle donne une image d’eux que 99% ne méritent pas. Les hommes sont-ils tous des gros porcs, prédateurs sexuels insatiables? Non. Bien sûr que non. Et les 1% alors? Ils sont peut être juste vierges, ou alors ils trouvent plus facile de se faire si logiquement rejeter dans la rue que « en vrai ». Peut être que ça les rassure quelque part…

    Quelle que soit la raison, je tiens à le dire haut et fort, car apparemment ce n’est pas un acquis, CE NEST PAS NORMAL. Non, ce n’est pas respectueux. Non, ce n’est pas flatteur. Non, vous n’êtes pas un affamé, et la rue n’est pas le rayon « steaks » du supermarché.

    Quel est le résultat de tout ça? On a peur. On devient agressives. On bénit les hommes qui ne nous regardent pas. On ne regarde personne dans les yeux. On marche vite. On ne répond pas. On regarde derrière soi. On accélère. On change de trottoir. On regrette de ne pas avoir mis des chaussures assez comfortables pour pouvoir courir. Tout ça parce qu’on a peur.

    Je vois déjà venir ceux qui diront « mais arrrrrête d’être parano. Et même, c’est pas parce qu’un type te fait un compliment dans la rue qu’il va te violer ». Non, probablement pas. Et beaucoup d’hommes qui ont ce genre de comportement le font peut être « pour rigoler ». Peut-être. Eux, ils le feront une fois par jour, chacun. Mais lorsque une femme se rendant d’un point A à un point B reçoit une douzaine de ces « compliments », et bien, mesdames et messieurs, elle se sent harcelée, et tout à coup la rue parait très étroite, et la route interminable. Bientôt, cette femme appréhendera tout trajet qu’elle aura à faire seule.

    Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur: le fait que ce comportement soit visiblement accepté dans notre société ou le fait que les hommes n’ont pas l’air de comprendre l’ampleur du problème. Et oui, parce que le problème, c’est qu’on n’a pas de preuves. Dès qu’on se promène avec un homme, qu’il soit notre ami/cousin/frère/époux/pitbull, on nous fiche la paix. Donc comment prouver que non, nous ne sommes pas paranos, non nous ne sommes pas en train de faire des histoires, et non le problème n’est pas que dans notre tête?

    C’est maintenant que j’en reviens à Londres. En 4 ans, je n’ai pas une seule fois été victime de ce genre de comportement. Pourquoi? Les Anglais ne sont pas tous gentlemen, et on peut poser ça sur les épaules d’une éducation différente (et oui, les français sont latins, donc il est normal de complimenter dans la rue) ou sur l’effet du bacon (ils ont peut être moins faim que les français, qui sait?)… On dira ce qu’on veux, mais ils n’ont pas ce comportement, eux.

    Et moi j’y vois une raison très simple, qui n’a finalement rien à voir avec la culture ou l’éducation: les caméras partout. C’est sûr que lorsque tous vos faits et gestes sont enregistrés, que ce soit dans la rue, les parcs ou les transports en commun, vous allez réfléchir deux fois avant de commettre un crime passible de 22 500€ d’amende et 6 mois de prison. Là, tout d’un coup, on peut respirer lorsque on marche dans la rue, même seule, à 3 heures du matin.

    Donc voilà. Je propose qu’on mette des caméras partout. Oui, partout. Là, on les aura les preuves. Ou alors mieux: le problème s’effacera tout seul. Et qu’on ne vienne pas me beugler dans les oreilles des histoires de respect de vie privée à la c*n, car:
    1. Seuls ceux qui ont quelque chose à se reprocher seront contre cette proposition.
    2. ça résoudra bien plus de problèmes que ça n’en causera, et pas que pour ce genre de criminalité.
    3. Et puis ça créera de nouveaux emplois tiens!

    Encore une fois, je ne critique ni Paris, ni tous les hommes. Je veux juste parler d’un problème que toute française, qui a l’âge de comprendre ce que « bite » et « sucer » veulent dire, subit tous les jours, et qu’elle finira par intégrer comme étant de sa faute, en s’auto-supprimant ses propres droits.

  • Rémi LS dit :

    Bravo, vraiment super ! Je vous soutiens complètement! J’adore la manière de raconter à travers cette sorte de BD humoristique 🙂

  • Dylan dit :

    J’ai lu cet article après qu’il soit partage sur facebook par un contact. Je suis un mec de 25 ans et je pense que c’est une bonne façon de parler de ce problème, cela touche plus les gens (dont les hommes) si cela est bien expliqué.
    Comme l’ont dit plusieurs hommes en réponse à cet article, nous ne voyont peu ou pas la gravité de ces agressions. Bien sur nous avons tous été témoins de phrases déplacées, je dois avouer que j’ai dut moi même en faire quelques unes en voyant une jolie jeune femme passée devant moi avant une tenue qui attire le regard, jamais directement a la personne mais je sais que cela reste très blessant.

    Je ne veux pas défendre les hommes qui vont jusqu’à l’agression verbale ou physique, rien ne peut les justifier mais je veux soulever un autre problème qui en découle.
    Les femmes de mon âge ont tendance à être toujours ou presque sur la defensive, pas forcement a tord même au contraire avec ce que j’ai pu lire ici.

    Le soucis c’est qu’aujourd’hui il est difficile de simplement regarder ou admirer une belle personne sans recevoir un regard assassin ou une remarque, je ne parle même pas d’aborder une demoiselle pour tenter sa chance. Alors c’est frustrant, on détourne le regard et on se dit qu’on aurait du y aller… Mais pour dire quoi ? Un compliment sur ce qui nous a attiré ? Non elle va nous prendre pour un gros lourd.. Lui dire une « pick-up line » qui nous fera passer pour un bobo… Non plus. Et là, on arrive à court d’idées du coup on laisse tomber et ça frustre encore plus.

    J’ai été élevé avec la valeur du respect des autres, des personnes âgées et des femmes, j’essaie toujours d’être gentleman en tenant une porte à qqun ou en laissant ma place dans un bus ou autre. Malheureusement, je me suis rendu compte qu’un simple merci est devenu trop dur a dire pour les jeunes femmes… (Position défensive contre le harcèlement peut être?) alors qu’avec les dames plus âgées j’ai toujours le droit à un sourire et un merci..
    Moral de l’histoire : les hommes sont peut être tous des gros pervers, nullos, lourdeaux, etc.. Mais quand on veut être respecter il faut savoir respecter aussi. Ignorer qqun ce n’est pas le respecter.
    Bien sur il y aura toujours des personnes qui s’attaqueront à d’autres mais la frustration peut amener à des comportements déplacés ou déplorables.

    Pour conclure, ce problème est trop grave pour être ignorer, je n’ai pas de solutions pratiques contre ces actes mais je peux vous dire que d’insulter tous les hommes vous nuit plus que cela ne vous aide, rendez un sourire a un homme qui vous regarde avec entrain et vous gagnerez peut être un protecteur lors d’une agression.
    C’est con a dire mais un mec qui se fait ignoré va le faire à son tour.

    Bien que noyé dans toutes ces reponses, peu de personnes liront ce message mais je me dis que je ne peux qu’essayer 🙂

  • JB dit :

    Hello à tous,

    je vais y aller de mon petit commentaire et je suis certain que ça ne va pas plaire à grand monde. Mais je pense qu’il peut parfois résumer l’état d’esprit de certains hommes. Je veux juste raconter l’histoire de mon pôte Marc. Je vous prie par ailleurs d’excuser mon orthographe…

    Marc est un gars normal, un français moyen qui vit une vie normale… Depuis qu’il est tout petit, on lui dit qu’il est responsable de beaucoup de choses. Ca a commencé durant les cours d’histoire, quand on parlait (avec une drôle de nostalgie) de la « Grande » période des Rois de France, avec la traite des Noirs, l’esclavage, la colonisation, le servage et tout le reste…Marc n’était même pas en voie de conception à cette époque mais mine de rien il en garde une certaine responsabilité…On lui a souvent dit comme ça que c’est un peu de cette manière que la France s’est enrichi et qu’on a des beaux batiments dans Paris. Quand il regarde son petit F2, Marc se dit que ses ancêtres n’ont pas assez investi dans les plantations de cannes à sucre…

    Ca a continué après cela. Il a appris, pas longtemps après, ce qu’il s’est passé en Algérie. Pas fier le Marc, d’autant plus que cette fois il avait un oncle qui y était. (Son oncle réparait les camions là-bas, un putain de collabo)…

    Les indiens d’amérique et les arborigènes d’Australie le regardent d’un mauvais oeil et pèsent sur sa conscience. Heuresement, il se rappelle que c’était surtout la faute des anglais et cela le rassure un peu.

    Avec ses 75% de femmes professeurs entre la maternelle et le lycée, on lui a souvent rappellé qu’il était un homme. Qu’injustement il toucherait 30% de salaire que ses camarades de classe féminine qui pourtant avait de bien meilleures notes, étaient bien plus nature et intélligente que lui…Bon après quand il commencé à remplir les rayons de son supermarché, vider les camions à 5 heures du matin, il s’est rendu compte que les filles à la caisse touchée 10% de plus…

    On lui aussi souvent dit qu’il était un salop. C’était sûr et certain qu’il tromperait ses copines, les maltraiterait et leur ferait du mal. Quand il fait le compte des relations passées, il se rend compte qu’on lui a plus brisé le coeur que l’inverse, qu’il a certe donné quelques fessées mais elles étaient toujours appréciées et que, oui, c’est vrai une fois il a été infidèle (il s’est senti vachement mal d’ailleurs…)

    On lui dit souvent aussi qu’il a une facheuse tendance à objectiver les femmes…Oui il avoue regarder du porno et faire quelques fois (trop souvent) des blague mysogines (il a d’ailleurs écouté des sketches de Colluche dernièrement…). Il jette néanmoins un petit coup d’oeil aux magasines de sa copine et voit assez peu de différences entre les publicités sur youporn et dans Elle…

    Après cela, y a un gars aux USA qui a écrit un pamphlet et mitrailler ses camarades de classe. Acte totalement mysoginique, tout le monde en convient. Il a pas fallu attendre deux jours pour que le Notallmen devienne un Yesallwomen et que sa responsabilité soit de nouveau remise sur la table…

    C’était déjà dans l’air de toute façon puisque il ne le nie pas ces comportements existent depuis longtemps. Refoulé dans son subconscient, il sait qu’il en a était témoin et qu’il n’y pas forcément prêté attention. Il se rappelle par contre aussi qu’il en a souvent été victime lui-même. Bien sûr pas de harcèlement sexuel, mais d’insultes, rackettes et parfois violence avec des inconnus dans la rue.

    Mais alors là c’est absolument interdit de le dire. Car aussi tôt 40 commentaires font pleuvoir des cieux élctroniques, pour lui rappeller que là c’est pas lui la victime. Ceux sont les femmes et uniquement les femmes qui sont ciblées. Il lui est totalement interdit de comparer ses petits tracas aux périls qu’elles subissent tous les jours.

    Le problème n’est donc pas un problème de délinquance, d’éducation et d’abandon des valeurs dans toute la société mais purement et simplement un problème d’éducation des hommes (avec un petit « h »). Il est défintivement au centre du problème.

    A ce point là de son récit Marc en vient à une conclusion : il aimerait bien compâtir et aider, mais il en a aussi ras le bol d’être le dindon de la farce. Il émet un dernier commentaire : « tout ces gens ou presque qui vous agressent ont eu une mère qui appriorie n’a pas pris le temps de les éduquer sur le respect des autres… »

    Voilà pour la petit histoire, vous pouvez basher à volonté, disliker et insulter. Mais vous n’enleverez pas ce sentiment que certains hommes ont de toujours être le bouc émissaire.

  • Myo dit :

    Si on arrêtait de généraliser  » les filles  » et  » les mecs  » ont partirait sur de bonne base.

  • Karen dit :

    Perso, je ne met pas tout le monde dans le même panier.
    TOUS les hommes ne sont pas des porcs. Quand un homme me dit bonjour en souriant, qu’il me tient la porte, qu’il passe juste à côté de moi en me disant que je suis jolie (sans rien me dire de plus), ben je trouve ça super. Je suis contente, ça me fait plaisir, et ma journée n’en est que meilleure.
    Après, quand un mec me traite de traînée, me demande « combien tu prends poupée ? », m’agrippe les fesses quand je traverse la rue ou quand je suis dans le tram ou le bus, ou encore me montre ses attributs génitaux en me disant « T’aimerais ça l’avoir dans ta bouche hein ? » (tout ça je l’ai vécu…) ben je trouve ça absolument dégueulasse. Et le mot est TRES faible.
    Le problème est que, quand on va voir ces mecs, ils ne voient pas OU est le soucis. Ils trouvent ça normal, naturel. Pour eux ce n’est pas une agression du tout. Alors que si messieurs, c’est une agression. Parce qu’on se sent sale, même si cela ne dure que quelques secondes, et qu’on ne devrait jamais avoir cette sensation.
    Comme dit dans cet article, nous on vient pas vous agripper les parties sous prétexte qu’on vous trouve sexy. Oh, il y en a sûrement des femmes qui interpellent les hommes de façon plus ou moins similaire, mais c’est beaucoup moins répandu. Parce que la femme est vue comme un objet sexuel par CERTAINS mecs dès qu’elle prend la peine de s’apprêter un peu. Pas pour plaire au plus grand nombre mais pour se plaire à elle. Et parfois même sans s’apprêter (par exemple je ne me maquille jamais ou presque et ne met jamais de jupe) on se fait insulter et interpeller. Pourquoi ? Sous pretexte qu’on a une paire de seins alors on devrait se taire et accepter d’être traitée comme des objets ? NON. Ce n’est PAS banal, ce n’est PAS rien. Il faut arrêter de banaliser ce genre de choses. La femme est un être humain aussi respectable que l’homme.
    Tous les hommes ne sont pas comme ça, et heureusement, il y a des tas d’hommes respectueux des femmes, mais j’en ai marre d’avoir la boule au ventre quand je dois passer seule à pied à côté d’un groupe de mecs dans la rue…

    Donc Diglee, tu as raison : il faut informer les gens, bien dire que ce n’est PAS normal, et ne plus jamais baisser la tête.

  • Alice dit :

    Merci pour ce post qui pointe du doigt une réalité quotidienne insupportable !
    Je suis une fille qui aime m’habiller en « fille », et ce harcèlement est systématique. Dès que je mets un pied dans ma rue parisienne le matin en partant au boulot, c’est parti ! Les compliments furtifs, passe encore, mais je suis vraiment choquée du comportement des mecs, seuls ou en groupe, et de la passivité des témoins.

    Petit florilège de harcèlement vécu récemment, en jupe, robe, ou jean :
    – rue du Fbg St Antoine, 2h du matin, j’attends un taxi commandé, sur le trottoir. Une voiture immatriculée 93 avec 5 mecs dedans passe. le classique « hey mamzelle, vous êtes vraiment charmante, vous voulez pas venir faire la fête avec nous? ». Je leur réponds « non merci, j’attends mon taxi, je rentre chez moi, bonne soirée ». Ils insistent, puis finissent par repartir. 2min plus tard, après avoir fait le tour du paté de maison, ils repassent ! Re-insistent « aller, on va passer une bonne soirée, viens, on te paye un verre, blablabla ». Je commence à m’énerver, à dire plus fermement « je vous ai déjà dit non, c’est non. Je rentre chez moi, bonne soirée ». Ils finissent par repartir en me criant par la fenêtre un charmant « t’as une tête de suceuse, ma bite dans ta bouche »…. J’ai eu vraiment l’impression de me prendre un coup dans la figure. ça a beau être à l’oral, c’est extrêmement violent.

    – Métro ligne 2, bondé. A la station Stalingrad, nous sommes tellement serrés comme des sardines que je ne sens pas si je suis juste écrasée contre les gens ou si on me touche. Au bout d’un moment, je me retourne car je sentais un truc « bizarre » sur mes fesses : et la je vois la main d’un mec, tranquille, qui avait une de mes fesses en plein dans sa main ! Sur le coup je n’avais pas réalisé ! J’ai hurlé et l’ai traité de pervers, il a pris la fuite par la porte qui s’ouvrait sur la station et personne n’a réagit.

    – Rue Oberkampf, 2h30 du mat, sortie d’un anniversaire d’une copine. Je remonte la rue Oberkampf en direction d’une station de vélib ou d’un taxi : 200m d’interpellations de mecs éméchés, incessantes. Clou du spectacle : en haut de la rue un mec me plaque contre une vitrine, en prenant mes seins à pleines mains ! La encire, je hurle, le traite de tous les noms, mais personne ne réagit autour.

    Conclusion : il ne faudrait pas rentrer seule le soir parce qu’on est une fille ? Je suis désolée, mais je refuse de ne pas sortir sans mec, de ne pas me mettre en jupe ou short, de ne pas vivre ma vie de manière indépendante en France en 2014 ! On peut s’habiller comme on veut, ce sont aux autre de se retenir et se comporter correctement. Et évitez l’équation idiote : fille sans son mec / ou célibataire = salope qui veut se faire n’importe quel mec. C’est intolérable.

    Merci encore Deglee ! 🙂
    Et merci aux mecs qui nous comprennent et nous soutiennent dans leurs commentaires, ça fait du bien de lire ça !

  • hcrepin dit :

    Bon c’est pas en rue mais ce petit strip peut peut-être un peu te consoler?
    http://lalibrairiehocuspocus.blogspot.be/2013/11/un-premier-test.html

  • lili dit :

    Salut….
    Une amie m’a envoyé ce lien, très attentive durant toute la lecture, je voulais laisser un message….
    Il y a quelque temps de cela, j’étais en boite avec mon chéri du moment (heureusement ça n’a pas durer et vous allez savoir un peu la raison)
    Bref, je dansais tranquille, je m’amusais…. entre potes on se marre bien…. après quelques « move your body » sur quelques musiques entraînantes, on s’est dirigé vers le bar…. toujours au côté de ce mec avec qui je sortais….
    Pour info, pas besoin de jupette, ni de T shirt moulant ras les nénés, non j’étais en jean tout simplement, et n’ayant pas pour habitude de m’habiller en « mini » fringues, je me sentais très bien dans mes tennis pour danser jusqu’au bout de la nuit (bin oui mieux que les talons)
    Et là !!!! je sens quelque chose se glisser dans le bas de mon dos, une main se frayait un chemin jusqu’à mes dessus, sous mon jean!!!! non mais je rêve!!!!!
    Dans ces cas là, on sait absolument pas comment on pourrait réagir, ça se fait en un quart de secondes, on ne pense plus, on agit…. moi même surprise de ce que j’ai fait!!!
    je me suis tournée : « hey mais qu’est ce qu’il te prend toi!!!!????  »
    face à 2hommes d’au moins 15ans de plus que moi (précisant que j’en avais 20 à l’époque)
    ils me regardaient avec un grand sourire, bin oui ils en étaient fier en plus…. un des 2, regarde son pote en disant  » bon c’est bon excuse toi  »
    l’autre fier de sa connerie, me regarde en disant  » ouai c’est moi qui vient de mettre ma main dans ta culotte ça t’as pu? »
    et là, prit d’une énergie venant de nulle part : je lui ai foutu une sacrée gifle dans son nez
    MAIS le retour a été désagréable, oui il m’en a mis une…. en me disant  » TU BAISSE LES YEUX? T’ES QU’UNE FEMME!!! »
    Au punaise, tout ce qu’il fallait pas dire (apparemment, car jamais j’aurais cru être capable de faire ça) je lui en ai foutu une autre!!!
    yeah je me suis défendue et j’en suis fière!!!
    bon ok, le videur de la boite est venu et nous a sorti tous les 2…. 😉
    et croyez le ou non, mon fameux mec du moment qui était juste à côté a regarder la scène, n’a pas bouger le petit doigts ni ouvert sa bouche!!! ha si, pardon il m’a dit (quand j’ai été mise a la porte de la boite par le videur) « putain mais t’aurais du rien faire, s’est toi qui roule ce soir, alors t’assume, tu vas nous attendre car nous on a pas fini la soirée!!! »

    Et bien, merci, j’ai ouvert les yeux, je suis rentré tranquillement toute seule chez moi…. comment ils sont rentrés? j’en sais rien…. mais c’est la dernière soirée que j’ai passé avec lui!!!

    Tout ça pour dire que des abrutis y en a partout, et qu’on soit accompagnée ou pas, c’est pareil (du moins c’est ce qu’il faut se dire) on est toute seule, non seulement a comprendre nos gestes, nos peurs…. personne peut vous comprendre plus que vous même. Et après tout ça, j’ai éclaté en sanglots, oui j’ai été capable de me défendre mais ça aurait pu aller jusqu’où cette histoire???
    prise dans l’euphorie, le stress énormes et l’agacement de son geste, ne m’a pas permise de réfléchir…. c’est après que je m’en suis rendu compte et que la peur est venue….

    des cours d’auto défense devraient être obligatoire dès le plus jeune âge (encadrés bien sûr car y a toujours des débordements) pour tous!!! car y a aussi des hommes qui se font agressés….

    Ce lien est super, c’est la première fois que je parle de cette histoire et ça soulage!!

    ce jour là, je me suis défendue, peut être parce qu’il y avait du monde autour…. mais si un jour ça se reproduisait, en serais- je capable?? et pourquoi devrais-je me poser cette question?? après tout, ces personnes là ne devrait même pas avoir l’intention de faire un geste pareil!!!

    pourquoi les femmes n’ont elles pas le droit et la liberté d’être bien sans se poser de questions : et si je mets une jupe, comment je vais être perçue?
    et si je me baisse pour prendre quelque chose par terre, qu’est ce qu’on va pensé de mon cul, et ce qu’on va me faire quelque chose?
    et si je me ballade toute seule, est ce que je risque quelque chose?
    si quelqu’un m’aborde dans la rue, est ce qu’il n’a pas une idée derrière la tête?
    pourquoi ce mec s’avance vers moi? qu’est ce qu’il me veut?

    ce mec là, je lui ai pas montré mon cul ou toute autre partie de mon corps, je ne lui ai pas non plus laisser l’ombre d’un « ok je suis ouverte a tout », non, je n’ai rien fais….
    je suis quelque d’accord avec certaine vulgarité de certaines fringues que des personnes peuvent porter…. mais ça laisse le droit de commettre des actes horribles???? non!!!

    Ah super!!!! bravo, on est libre!!!!
    alors MERCI a vous de faire ce que vous faites en parlant de ce qu’on vit… de ce qu’on supporte!!!

    et vous tous, arrêtez de dire qu’il s’agit de telle « type » de personne…. tout et personne est a mettre dans le même panier : toutes les religions, toutes catégories sociales, toutes origines, tous âges….. il n’y pas un portrait robot type des personnes malveillantes, les personnes horribles se trouvent partout….

    A Londres, où dans certaines villes il est vrai que tout genre se balade tranquillement…. mais encore il se passe ces choses là, là bas aussi…. mais c’est sûr, on est pas sifflé ou reniflé comme un chien renifle sa viande….
    On devrait se balader avec les fringues qu’on veut librement!!!!

    bref sur ces quelques paroles, je laisse chacun a réfléchir…. y a t-il pas quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce monde??

  • Kapik dit :

    Merci pour tout ce temps passé à témoigner et collecter des témoignages, pour informer celles et ceux qui ne le sont pas.
    Je vis en milieu rural, beaucoup moins touché par cette problématique, que je ressent comme une forte agression dès que je viens en ville. Et pourtant, je ne correspond pas particulièrement aux canons de l’époque, et d’après pas mal de mes potes et potesses, je m’habille comme un sac. Mais bon, je suis une femme, et pire, je suis encore jeune. Je note qu’effectivement, rien de tout ça ne m’arrive si je me promène avec mon compagnon, un ami ou mes enfants.
    Je crois que le contraste avec ma vie habituelle où on me laisse tranquille fait que j’ai la force de faire remarquer à ces messieurs qu’ils agissent mal quand ils m’agressent verbalement (ou physiquement comme c’est arrivé une fois avec un homme qui m’a touché la poitrine sans mon consentement), mais je comprends que lorsqu’on subit ça tous les jours, ce soit dur de résister. Du coup, MERCI de rendre la question collective, il n’y a que comme ça que ça avancera. MERCI aussi à tous ceux et toutes celles qui agissent quand ils sont témoins de ce genre de scènes.

    Au passage, je suis naturiste et passe donc du temps à poil, avec des tas d’autres gens que je ne connais pas, à poils eux aussi. C’est marrant, mais toutes les vacances que j’ai passé de cette façon sont les moments de ma vie où je me suis le moins sentie jugée, où je n’ai jamais eu l’impression d’être un objet sexuel, où je n’ai pas éprouvé le besoin de me regarder dans un miroir pour voir si c’était pas pire … Et ces messieurs étaient cons ou pas, gentils ou pas, avec leurs femmes ou pas, jeunes ou pas. Et en présence de tas de femmes nues, dont une partie plutôt très jolies, et tout ce passait bien et tranquillement … dingue, non ??? Et personne n’a eu l’idée de traiter quelqu’un de pute sous le prétexte qu’elle ne portait même pas une jupe, et écartait les jambes pendant qu’elle lisait un bouquin sur la plage. Re-dingue, non ?

    Allez, force et robustesse, les meufs et les gars qui se sentent concernés, on va y arriver !

  • Tonton dit :

    J’ai tout lu avec attention (et sympathie) jusqu’au moment où il y a un sac à vendre. Ça décrédibilise sec.

  • Faendrill dit :

    Merci beaucoup beaucoup pour cet article, et on est beaucoup à devoir te remercier.

    J’ai pas pris le temps de lire les centaines de commentaires que tu as reçu plus haut, mais ça me permet de voir que je ne suis pas tout à fait la seule dans cette situation 😉

    J’ai eu une agression similaire, peu avant le film Belge de 2012. Prenant le métro pour rentrer chez moi un soir, je me lève pour descendre au prochain arrêt. Arrivée, la porte s’ouvre, et je sens une main m’agripper une fesse pour me pousser dehors..
    Ébahie, je me retourne, c’est sûrement une erreur, un accident … ? Nope.

    Un homme, environ 30 ans, aucune anomalie apparente, mit à part qu’il me faisait un grand sourire « dégueulasse » et me levait son pouce en disant « pas mal du tout ! »

    … (o_o) …

    J’ai eu le souffle coupé à ce moment là, je n’ai pas réussi à dire quoique ce soit, et j’ai juste tendu ma main et levé mon majeur vers le haut..

    [Je précise que j’étais en jeans ce jour là. Seule ou quand je dois prendre le métro, je porte rarement des jupes pour les 36000 raisons si bien évoqués ci-dessus.]

    J’en fais peut être un peu trop disant comme ça, mais je n’ai pas cru ce qui venait de se passer.

    On est à Paris ou merde ..? Un des pays les plus puissants d’Europe, où le gouvernement prône la paix, la laïcité, l’EGALITE ??

    Je voulais également réagir au commentaire de Marine plus haut :

    Oui le Canada, c’est carrément mieux 🙂 mais ce n’est pas du tout un problème européen, c’est surtout Français et apparemment Belge (car ne connaissant pas la Belgique, je ne peux pas juger)

    J’ai voyagé dans beaucoup de pays d’Europe, et à chaque fois je me suis habillée comme je voulais. Il n’y a qu’ici que je me dois de cacher mes formes et adopter une garde robe sobre. C’est chic, mais sobre, alors qu’on aimerait tellement être sexy.

    Pas pour plaire aux hommes, mais à MOI.

    Tant mieux si ça plait à certains, regardez autant que vous voulez, tant que vous m’agressez pas. (ni verbalement, et encore moins physiquement)

  • BöZ dit :

    J’ai vécu comme un événement douloureux le fait qu’une fille trouve incroyable un homme cuisinant et faisant le ménage. J’observe dans mon entourage indirect une remontée effrayante des filles se comportant d’une manière encore plus sexiste que le pire des machos.

  • Anna dit :

    Je suis d’accord avec toi. Par contre, lorsque la remarque des vêtements que portait la victime est faite à l’égard d’un viol, ce n’est pas exactement du « slut shaming » puisque la femme en soit ne faisait rien de sexuel autre que de porter une jupe. (par exemple). Si tu dit ça, c’est que tu fait un lien entre le fait de porter une jupe et un comportement sexuel.. ce qui est un peu ce que tu dénonces.

  • Yael dit :

    Salut! je suis un mec et j’adhère totalement à tes propos, je vois sans cesse le comportement de ces petits merdeux qui abordent les filles comme un jouet, un animal, un sex toy animé, et la peur se lit souvent dans les yeux de ces filles qui n’ont rien demandé… Je me souviens t’avoir salué l’été dernier et tu portait un micro short, ça m’a marqué parce que je me suis dit « elle a des couilles cette filles là », même si clairement je n’aimais pas ta tenue (Cristina aurait hurlé aussi je pense, mais la mode et le style c’est naviguer à la frontière du mauvais gout…)
    Bref bravo, et petite parenthèse c’est pareil dans le milieu gay, les mains au cul et les mains au paquet c’est fréquent… Mais bizarrement pour nous tout le monde dit que « c’est normal, les gays sont tellement plus libérés »…
    Bises à toi

  • Anon dit :

    Je suis un homme. Je rentre du boulot en RER A, je sors a ma station Noisy-le-Grand. Il est 22h, il fait deja nuit. Comme toujours, des jeunes fument et discutent devant l’immeuble en face du mien. Moi je lis mademoizelle.com sur mon iPhone 5S dore, dans ma main, visible de tous, en marchant d’un pas lent et désinvolte. Un des gamins repère l’iPhone, m’abordent, me balance un baratin. Je me retrouve encercle par la demi-douzaine de jeunes. Je leur cede mon iPhone.

    Dans une agression, c’est toujours la faute de l’agresseur, jamais de la victime. Ma rue, elle m’appartient aussi. Si je veux montrer ostensiblement mes accessoires de luxe la nuit dans un quartier mal fréquenté, c’est mon droit. Si on blame les gens imprudents, on admet que les noirs et les arabes sont des racailles et des voleurs. Si j’arrête de sortir mon iPhone dans la rue, je leur donne raison.

  • P-e dit :

    Bonjour,

    Je commence ce commentaire en te prévenant que je vais te tutoyer, car je hais tout simplement le vouvoiement lorsqu’il s’agit d’un topic sur internet. Ne prend surtout pas ça comme un manque de respect.

    Premièrement je tiens à te féliciter car ton article est très bien construit et j’imagine aisément tout le temps et l’énergie que tu y as consacré. Tes réparties me font rire et ton histoire ainsi que celle de toute les autres personnes concernées me touche.

    Je me présente rapidement, je suis un « homme » de 21ans. J’ai vécu dans une petite ville ou ce genre de harcèlement était monnaie courante (et l’est toujours malheureusement). Cela fait 10mois que je suis à Londres (en tant que garçon au pair). Ce qui est fantastique ici c’est que personne ne te juge sur ton sexe, ta façon de t’habiller ou ta façon de te tenir (dans les limites du raisonnable). Les filles sortent en mini-jupe en hiver au risque d’être malade pendant une semaine et personnellement j’ai déjà fait les course en costume super-man dans le TESCO du coin sans avoir reçu une seule mauvaise remarque. Dire que les femmes ne se font pas harceler à Londres serai faux, il y a des « imbéciles » partout, mais ce n’est rien comparé à ce qu’il se passe en France.

    Je met imbéciles entre guillemets car il faut cependant reporté ce qui fut brièvement évoqué dans un des reportages, c’est que la plupart de temps ces hommes sont tout simplement inexpérimenté. Je ne les excuse pas du tout, ils ont commis quelque chose de grave, mais ils ne réalisent pas la plupart du temps la gravité de leurs actes. Comme l’a si bien dit Virginie Vilar c’est souvent un problème éducatif, un manque que ces personnes comblent. Il n’y a pas assez de sensibilisations, on ne leur explique pas que femmes et hommes sont pareils mentalement. Souvent bloqués dans un milieu familial religieux où le sexe est tabou ou bien un enfant ayant une enfance compliqué, ils n’ont pas trouvé la bonne réponse à leurs questions créant un manque, une approche maladroite vis à vis du sexe opposé. Là encore je ne les excuse pas. Des personnes ayant eu des enfances difficiles s’en sont sortie sans commettre de telles erreurs.

    En tant qu’homme je me sens concerné. Je n’ai pas envie de coucher avec la première venu qu’elle soit belle ou non. On peut avoir une vie sexuelle épanouie sans pour autant avoir un rapport tous les jours, plusieurs fois par jours avec des personnes différentes. J’ai déjà refusé des avances d’une femme, j’ai déjà eu des « pannes » car j’avais peur de ne pas être à la hauteur. A la hauteur de quoi ? Que l’homme doit satisfaire la femme sexuellement. Encore une idée reçu que l’on a des sexes.

    Donc ce topic concerne les femmes autant que les hommes, tant que les femmes et les hommes ne seront pas placés sur le même pied d’égalité, il y auras toujours un malaise des deux cotés.

    Merci de m’avoir lu et bonne continuation.

  • Chris dit :

    Réagir, oui ça me semble normal et sain. Mais je connais une femme de caractère qui approche la cinquantaine qui a réagi lorsqu’un homme (avec un minuscule « h ») lui a mis la main aux fesses. Résultat:tympan endommagé, opération de l’oreille, perte d’audition.
    Que faire? Tout simplement ce que vous faîtes, vous, avec vos moyens (joliment d’ailleurs), d’autres avec les leurs. Mais effectivement, en parler et en parler encore.
    Bonne continuation.

  • Annie dit :

    C’est une situation que je ne vis pas dans mon pays, au Canada, et j’en suis bien heureuse… Je peux me promener aux petites heures de la nuit à Montreal n’importe où n’importe comment sans problème. Mais je suis allée en vacances en France un été, et là j’ai vraiment compris l’ampleur de ce problème…. c’est très lourd et je vous souhaite vraiment de pouvoir changer cette situation! 🙂 c’est possible puisqu’il y a des endroits où ça n’existe pas… comme quoi tout cela est très culturel 🙂
    bonne chance!

  • Guillaume dit :

    Bonjour,
    Merci de porter a la lumiere des évènements douloureux réalisés dans l’ombre et qui ne sont pas assez (re)connus (surtout des hommes). Et pour cette tentative d’explication dans le respect. Il y a cependant quelque chose qui ne me paraît pas juste, sur le fond. Pour en parler je vais évoquer un autre acte, courant, extrêmement douloureux, minimisé par les femmes (presque toute) et par les hommes (dans leur majorité) et d’une certaine manière encouragée par la société. Jai nommée la tellement banale appropriation des enfants par les femmes (devenues mère). La question encore se pose. Nature ou culture ? Ma réponse : les 2 mon capitaine ! La solution (ou le probleme) est culturelle, l’origine est biologique. Nier la différence biologique entre les hommes et les femmes ne fait que rendre les choses plus confuses et nous éloigne de la solution. Nous autres etres humains aspirons a une vie meilleure et juste. Là où il y a de la souffrance et des abus de pouvoir, nous ressentons un problème… Les comportements sexuels « instinctifs » de l’espèce humaine ne devraient pas être sous estimés, niés, ni combattu maladroitement. Nous devrions plutôt leur rendre grâce, en reconnaitre la beauté, les respecter et les APPRIVOISER !! Je suis pour une culture qui accueille et apprivoise le naturel et non qui le combatte (par la force ou l’ignorance).

    Je jubile à cette idée : quand un malheureux touche une femme sans y avoir été autorisé > la femme met le mec a terre en lui faisant une bonne clef de bras et exige des excuses. Sinon elle lui péte le pif. Le gars repart penaud la queue entre les pattes et n’est pas prêt de recommencer. C’est clair, je ne veux pas que ma fille ai peur des hommes, et pour cela, il faudra qu’elle ai confiance dans sa capacité à se faire respecter, y compris par des moyens physiques ! L’homme à parlé 😉

  • Latoya Jackson dit :

    @Oracle N’importe quoi.

    « Ceci dit, qu’il y ait une égalité juridique et factuelle entre l’homme et la femme me semble être un combat essentiel. »

    Tu penses que c’est quoi exactement, le féminisme? Il y a plusieurs « écoles », mais personne ne revendique ce que tu décris. Le but du féminisme n’est pas d’inverser les relations de pouvoirs genrées, mais plutôt de les abolir ou d’en réduire les effets.

    « Mouahahahaha, maintenant ce sont les mecs qui sont pieds nus dans la cuisine!!! » – Rita Repulsa

  • Jean dit :

    Personnellement, le harcèlement de rue est l’une des choses qui m’ont poussées à quitter la France. Ça fait partie des choses que je cite régulièrement à mes nouveaux compatriotes parmi les raisons pour lesquelles j’évite même les vacances en France. Pourtant je n’en ai jamais été victime, et pour cause : je suis un homme. L’hypocrisie dont on fait preuve en France pour nier l’existence du problème est ignoble.

    La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des endroits où on parle du problème et où les gens en sont conscients. Je ne connais pas d’endroit où le problème n’est pas présent, mais dans le pays où je vis maintenant, il y a des campagnes publiques de sensibilisation, le harcèlement de rue est criminalisé et sévèrement puni, et le résultat c’est que les femmes ont beaucoup plus de liberté dans leur façon de s’habiller. Quand je dis à des français que chez moi, c’est criminalisé, ils me répondent généralement que c’est parce que chez moi les hommes sont des porcs et que ça n’existe pas en France ou pas beaucoup. Parlez de paille et de poutre…

    Je pense que c’est important d’informer. Moi, je ne savais même pas que le problème existait jusqu’à ce que ma copine m’en parle quand j’avais 23 ans. Je ne me souviens même pas de l’avoir rencontré personnellement depuis. Le fait que ce genre de comportement se fait principalement quand il y a peu de monde, et qu’il est difficile de contre-attaquer, fait que beaucoup d’hommes ne savent même pas que ça existe, et d’autres se disent sûrement que s’ils ne le voient jamais, ça ne peut pas être si fréquent. Ils devraient parler aux femmes autour d’eux pour se détromper, mais en tous cas, il faut en parler autour de soi autant que possible, et nous devrions travailler pour une campagne de sensibilisation publique.

  • Je viens de finir ton article et les liens suggérés (et une bonne partie des vidéos dispos sur le web parlant de ça), et je suis juste … en total hallu, parce même si j’ai des amies à qui j’en ai parlé ou déjà lu des filles dont les articles parlaient du sujet, je n’ai jamais trouvé personne de mon avis.
    Et là, j’ai l’impression que c’est le cas.
    Je me suis déjà faite agressée sexuellement 5 fois. Au moins. Je suis même pas sûre de me souvenir de toutes. Et j’ai failli subir un viol (aka une pénétration non consentie). C’est la première fois que je le dis, pour le presque viol. Enfin, quand ça m’était arrivé, j’en ai parlé à un ami dont j’étais très proche, juste après, sans entrer dans les détails. Il ne m’a pas cru. J’en ai plus reparlé depuis.
    J’en ai marre, de vivre dans cette constante insécurité. Je vis ça quotidiennement, que je sois avec les cheveux dégueulasses, en baskets, jogging et entrain de promener mon roquet, ou bien habillée.

    J’avais 13 ans quand je me suis faite agressée sexuellement pour la première fois. Et c’est plus ou moins à partir de cette période là que j’ai commencé à me faire harceler dans la rue. J’avais 14 ans quand je me suis faite suivre dans le métro avec une amie. Et à cet âge-là, on comprend pas exactement ce qui se passe.

    Le fait de vivre dans cet environnement où constamment on se faire agresser verbalement, ça peut rendre folle. Vraiment. Rien que dans la manière dont les gens t’abordent. Tu sens que t’es qu’un bout de viande pour eux, c’est ça le pire. Tu le sens aussi dans les regards.
    Le réel problème c’est ça. Parce que sinon, se faire complimenter dans la rue, sans qu’il n’y ait AUCUNE arrière pensée, ou se faire aborder, mais sans que ça soit malsain : ça n’a rien à voir. Et ça, j’ai l’impression que peu de gens le comprennent.
    Je tiens à donner deux exemples concrets sur ce que j’appelle se faire aborder/complimenter sans que ça soit malsain, et par des mecs :
    Vendredi à 5h30, en pleine 8ème Avenue à NY, je vois un écureuil passer, je crie à ma copine de regarder, qu’il est trop mignon, et là, un homme passe, est super étonné par mon cri de souris (ouais, je monte pas mal dans les aigus aussi), et il me demande ce qu’il se passe, et voilà, je lui explique, et il me sourit, nous souhaite une bonne journée et au revoir. Ouais, on m’a parlé dans la rue sans vouloir me violer : gros changement. (Y a 2 ans, à Paris, dans le même genre, j’ai discuté avec un américain pendant 2 heures. Il m’a pas demandé mon numéro ou quoi. On a juste discuté. C’est tout.)
    Et aujourd’hui, je rentre chez moi, je portais une robe et pas de collant, celui-ci étant troué, les poils à l’air (ouais, et je me sentais mal, même si en fait, ça ne se voyait absolument pas). Je traverse une rue, et là, un homme, au téléphone, demande à son correspondant de l’excuser, me fait un énooorme sourire, me dit « bein vous êtes super jolie ! » et reprends sa discussion (je l’entends dire « bah rien, juste une demoiselle qui est passée et qui était super jolie). Sans aucune perversité ou excitation sexuelle dans l’attitude, la gestuelle, le regard ou quoi. Ça change. Et ça, ça fait plaisir, quand on voit des étincelles dans les yeux plutôt que de la lubricité.
    Le problème, c’est que j’ai l’impression que les gens confondent les deux, alors que ça n’a rien à voir. D’un côté on a une agression (oui, pour moi, un regard qui dit « viens que je te baise dans une ruelle », c’est une agression), et de l’autre juste un compliment, qui est, pour le coup, juste un compliment. Une pensée qui est dite, sans lubricité, sans manque de respect, sans rien attendre en retour, quelque chose qui n’a rien de malsain, et qui fait plaisir. Et ça devient tellement rare qu’on a tendance à oublier que ça existe, pour ne plus laisser que ces harcèlements et agressions quotidiennes.

    C’était le commentaire-pavé du jour, mais j’avais besoin de laisser ça sortir.

  • supporter dit :

    Merci pour cette article, qui explique de façon très sensée et à la fois chocante et sensible, ce gros problème social. Je dirais qu’en plus, l’exaspération peut s’intensifier lorsque nous avons recours aux forces de l’ordre. Ayant été témoin d’une agression physique dans la rue, j’ai appelé la police, qui m’a tout simplement dit qu’ils ne se déplaceraient pas car je ne pouvais pas leur assurer que la victime et/ou l’agresseur seraient encore là quand ils arriveraient. Je n’arrive toujours pas à y croire.

  • Sly dit :

    Bonjour,

    Je suis un homme tombé sur ce blog un peu par hasard (probablement la preuve que la communication autour de ce problème fonctionne).

    Je ne prends pas souvent les transports à Paris et je n’ai pas été témoin de plus que des paroles déplacées qu’on connait tous. Ma copine par contre c’est effectivement son quotidien et elle met systématiquement les écouteurs et prend un air fermé dès qu’elle fait un trajet dans la rue ou dans le métro.

    C’est triste et c’est révoltant. Déjà parce qu’en tant qu’homme je suis honteux de constater que c’est très fréquent. Je n’arrive pas à comprendre ce comportement de primate, surement la société y est pour quelque chose autant que l’éducation. Après tout au delà de ces actes graves (il faut le dire ainsi), il y a toutes ses incivilités régulières, cet individualisme où les autres ne valent rien et sont même parfois l’ennemi qu’on bouscule ou regarde de travers dans la jungle surpeuplée.

    Nous avons déménagé aux Pays-Bas cette année, je dois dire que c’est tout autre chose. Les gens sont respectueux et les filles sortent habillées comme elles le souhaitent sans se soucier de rien puisque les hommes ne les embêtent pas. C’est agréable pour les filles, c’est agréable pour moi aussi de retrouver un climat joyeux, des gens qui se sentent bien dans leur peau et souriants dehors, loin de la jungle qu’on connait à Paris.

    Qu’il y ait des hommes frustrés qui ont envie de faire ce genre de choses, c’est moche mais surement une société pleine d’individus différents avec leurs travers et leurs rancoeurs doit en compter que trop. Mais qu’ils se sentent le courage de le faire, ça m’inquiète beaucoup plus. Ca veut dire qu’il n’y a pas de respect pour la femme, qu’il n’y a pas cette culpabilité par rapport à cet acte et que la société ne montre pas assez du doigt ces comportements.

    C’est difficile pour les femmes de témoigner dans une génération qui reste encore trop macho, bravo de le faire, bravo de ne pas baisser les bras.

    Je ne suis qu’un homme et je ne prétends pas comprendre l’ampleur de ce que les femmes subissent dans la rue et dans les transports. Je voulais juste témoigner pour soutenir ce billet (ça fait toujours un de plus) et pour dire que non tous les hommes ne sont pas comme ça et que non je ne trouverai jamais ça normal ou tolérable.

    Bon courage pour ce combat qui pour moi est une des pires parties d’un combat plus grand contre l’incivilité grandissante dans notre société.

  • Cecilia dit :

    Merci, MERCI pour ce post qui est si bien tourne…expatriee en Nouvelle-Zelande (l’annee derniere c’etait l’Ecosse, celle d’avant l’Australie), je ne subis JAMAIS d’harcelement dans la rue. Jamais. Avant ca, j’ai grandit en France et quasiment tous les jours je supportais les remarques, les regards envahissants, les dragues lourdes, les insultes, etc.
    Comme beaucoup de jeunes femmes francaises j’ai appris a vivre avec, me disant que c’etait franchement pesant mais que c’etait comme ca.
    Et puis depuis mes voyages j’ai compris. Que non ce n’etait pas immuable. Que non la facon dont on s’habille ne devrait pas influencer sur le respect qu’on nous doit. Que non les hommes ne sont pas des chiens en chaleur.
    A tous les gens qui me disent que la nature humaine est ainsi, je les invite a quitter l’Hexagone pour une semaine. A tous les autres qui m’expliquent que les rapports hommes-femmes sont construits autour de cette « drague », je leur demande comment il se fait que les neo-zelandais, australiens, ecossais sont en couple, ont des enfants, etc.
    On a parfois l’impression que le harcelement de rue puisse etre un sujet de moindre importance, de par sa malheureuse banalite. Mais depuis que j’habite dans un environnement excempt de ce fleau, je REVIS.
    Je n’ai plus peur. Je m’habille selon la meteo et mes envies (au lieu de l’endroit ou je me rends, ou de l’heure ou je sors).
    Les choses n’ont pas a etre comme cela. Cette situation PEUT et DOIT changer.
    Alors merci pour cette initiative et refusons collectivement cette realite: Une autre societe est possible si on se bat tous ensemble pour que ca bouge!!

  • Josée dit :

    Bonjour!
    J’ai surtout envie de vous dire : ne lâchez pas, continuez votre travail de sensibilisation, d’actions et cessez d’accepter ce genre de situations. Et de vous encourager : de mon vécu de Québécoise, la situation est bien différente dans ma ville (je ne généraliserai pas à l’ensemble de la province, car je n’y vis pas); c’est possible de vivre en occident dans un lieu où ce genre de choses arrivent très peu. Ça ne m’est jamais arrivé… sinon en étant en voyage ailleurs!

    Continuez! Luttez!

  • Bonjour Diglee, je tiens à te remercier pour cet article qui m’ouvre en grand les yeux ! En effet, parti à l’autre bout du monde pour trouver un travail il y a deux ans, je ne me rendais pas compte du danger des rues parisiennes, je trouve ça scandaleux et ça m’horripile de voir cette montée d’agression sexuelle verbale et physique dans notre belle France. Je crains le jour ou je devrais revenir vivre en France, je crains le jour ou ma petite soeur mineure devra vivre parmi ces pervers ambulants dans la plus belle capitale du monde! Malheureusement, il n’y a pas de miracle, seule une loi pourrait changer les moeurs…

  • Delaperche dit :

    Bravo pour ce post. Franchement, tu mets le doigt sur un des plus gros probleme de notre société actuelle. Perso, je suis un mec mais ca me viendrai jamais a l’idée de parler ainsi a une femme. Le pb, c’est que la femme (avec un grand F) n’est plus considérée comme un être humain mais comme un objet (voir un bout de viande) juste bon a assouvir les fantasme de mes congénères. C’est déplorable. On le vois partout (pub radio ou la nana est tjrs la « conne de service », idem sur le petit écran, sur les affichage, c’est moins ya de vetement, mieux c’est (meme si le produit n’a strictement rien a voir) et meme dans l’éducation générale). Je suis anim dans une école mater/elem et c’est abhérant le carquant que l’on mets aux filles. Certes, ya une limite a pas dépasser car ca reste des filles (et non des femmes). Mais de la a piquer une crise avec rapport aux parent car la gamine est venue en jupe au niveau des genoux par 40° a l’ombre, faut arreter. On emmerde pas les garcons, pk emmerder le filles. Leur mettre des interdit pour les proteger des perverts n’apporte rien de bon. (sauf dans les cas extremes, mais valables pour les 2 sexes). Bref, j’ecris j’écris. Tout ca pour dire que ca fait du bien de lire ton post et j’t’encourrage vivement a continuer. Cdlmt.

  • Plouf dit :

    Sfefs, tu tapes sur les quelques hommes qui essaient de faire avancer le débat et de comprendre ce phénomène. Je ne pense pas que tes agresseurs lisent ce genre de blogs…. Faut pas se plaindre que les hommes ne défendent pas votre cause, si vous leur tapez dessus dès qu’ils essaient de discuter.
    Bref. Ne fais pas non plus l’amalgame entre « arabe/racisme » et « islam intégriste ».
    Le racisme, c’est reconnaitre (et à fortiori combattre) des traits de caractère liés à une race. Lutter contre l’islamisation n’est pas du racisme, c’est lutter contre un dogme (et non une race) et ses valeurs et c’est défendre la laïcité d’un pays qui te permet justement de mettre des petites robes.
    Alors, oui, il y a des pervers non musulmans, et il y en aura toujours.
    Tout comme il y a des musulmans pacifistes et éduqués. Mais je pense qu’une grande majorité de vos agresseurs sont baignées dans les valeurs de la Charia, qui couvre les femmes et les enferme dans les maisons, pour justement éviter de les exposer à ce type d’individu.
    Alors, oui au respect des cultures et des religions, mais non à l’Islamisation radicale, qui -je pense- amène à ce genre de harcèlement de rue.

    Quoiqu’il en soit, une petite bombe lacrimo dans vos sac-à-mains, ca peut toujours être utile…

  • Floriane O dit :

    Je suis tombée sur ton article par hasard, mais ce que je voulais souligner c’est que j’ai vu ce type de comportement que en france. J’ai vécu à l’autre bout du monde et beaucoup voyagé et ce phénomène est presque purement français et les seules fois où on m’a rapporté des histoires de ce genre à l’étranger c’était des français… qu est ce qui peut expliquer cela ?

  • sophie dit :

    Très bon résumé de la situation actuelle. Les filles : laissez votre féminité s’exprimer car ça peut vous arriver même en vous baladant dans un survetement informe ou en col roulé (je parle en connaissance de cause).

  • Rémi dit :

    En tant qu’homme, je trouve ça évidemment énervant. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait, parce que j’ai toujours eu conscience que même les compliments sincères risquent surtout de stresser la fille, et que j’ai été éduqué comme ça.

    Je remarque que les commentaires des mecs mettent régulièrement en cause d’autres cultures, alors que les filles le font moins dans leurs commentaires à elles.

    En Belgique, les 3 fois où j’ai assisté à un harcélement agressif (en réagissant une fois pour défendre la fille, et je peux vous confirmer que les harceleurs, surtout quand ils sont en bande, sont très agressifs aussi contre les témoins), c’étaient des immigrés de pays musulmans.

    A Paris, avec ma copine, les situations les plus lourdes dont je me souviens étaient aussi le fait d’immigrés.

    C’est la même chose dans le film belge, et dans une bonne partie du reportage français.

    Non, je ne vote pas à droite, mais est-ce que « ça », la culture du harceleur, ne fait pas partie du problème? Ou c’est juste une basse tentative des mecs européens comme moi et les autres de s’éxonérer en mettant la faute sur autrui?

    Parce que, au-delà de l’envie de mettre la faute sur autre chose que la masculinité elle-même, si le facteur culturel joue un rôle, ça implique aussi que les stratégies pour faire changer les choses et les campagnes de prévention ne seront pas non plus les mêmes.

  • LyluDallas dit :

    Bonjour à toi,

    Tout d’abord, quel talent ! J’adore ta patte de dessinatrice, on sent un caractère, des émotions… bref, trêve de compliments. Etant moi-même un peu « artiste » j’aime dire quand je vois du talent (genre comme elle se la pète quoi! <= moi). C'est tout.

    Pour ce qui du sujet, je suis à fond dans ton sens. J'ai moi même subit de nombreux harcèlement, voir agressions de ce genre, et à l'époque j'étais toute jeunette, je n'ai pas su comment réagir ni même comment en parler, et de ce fait je pense que jamais personne ne l'a su. Je n'osait plus m'habiller de manière un peu "sexy" (= provocante pour certains mecs) étant comme tu le démontre si bien dans cette histoire verticale persuadée que cela venait de moi, que c'étais ma faute si je subissait cette violence. Quel soulagement, et en même temps quelle prise de conscience brutale quand j'ai compris que non. Et le pire dans tout ça c'est que même si je sais très bien ce qu'il en est (que cela ne concerne pas tout les mecs, que c'est pas la faute au minijupes, les pauvres, elles veulent juste sortir) je ne peux pas m'empêcher d'avoir un peu peur quand je vois des filles en jupes courtes (et plutôt jolies qui plus est) se balader le soir dans le rue, seule ou juste avec une amie. C'est pas que je pense comme certains "rohh la sal…." mais plutôt "pourvu qu'elle ne se fasse pas emmerder ou même agresser par un pervers". J'ai presque envie de lui dire de faire attention, mais ça reviendrais en quelque sorte à reporter la faute sur elle. Et ça n'est pas le cas. Et ça me désole, parce que malheureusement, on ancre ça bien profondément dans la tête des gens. Bref. Merci à toi de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et n'osent pas crier. Merci.

  • Benoît CLAUDE dit :

    Merci à Sophie PETERS et Virginie VILLARD pour leurs 2 reportages. Je ne me rendais pas compte de l’ampleur du phénomène. Bon ! , c’est vrai, j’habite une petite ville de province et je pense que ça n’est pas aussi important ici. Mais ce qui est grave, c’est que ces comportement semble de plus en plus intégrés dans les mentalités.
    Tout les hommes ne sont pas pour autant des obsédés sexuels. Et quand bien même ils le serait !
    Avoir une envie, un désir, une tentation, ça n’est pas un crime…
    Par contre, il faut savoir se contrôler, et de là à dire des paroles pressantes, obscènes, ou même passer a des contacts, attouchements forcés, en niant complètement l’existence de l’autre, il y a quand même un gouffre Non ?

    Je suis un homme, j’aime les femmes, j’ai plaisir à les regarder et éventuellement, à les charmer. Tout comme elles même, ont un certain plaisir à se rendre belles, charmantes et à être charmées. L’inverse est vrai aussi, je pense.
    Tout cela doit bien se passer avec empathie, respect mutuel et dialogue. Quelque fois des choses simples comme :  » Oui  » c’est Oui ,  » Non  » c’est Non.

    Que ce soit bien clair,  » NON  » C’EST NON !

    Benoît, Un homme compatissant

  • ko0kix dit :

    Je suis un homme et j’approuve, je pense qu’il faut rajouter une chose : si un mec vous emmerde, ne réagissez pas qu’avec des paroles, FRAPPEZ LE ! il l’aura bien mérité, et ça lui passera peut-être l’envie de recommencer, parce qu’en principe un mec assez DEBILE pour agresser sexuellement une femme ne comprendra pas autre chose que la violence, et ne lira jamais un article comme celui-ci (triste mais vrai).

    On devrait rendre le krav maga obligatoire à l’école aux filles, ça serait intéressant de voir comment la société s’équilibrerait en donnant un avantage clair aux femmes sur le plan physique.

  • juliette dit :

    Je reviens tout juste d’une leçon de conduite, 10 min à pieds jusque chez moi en jean, bottes et veste en cuir : on m’a sifflée comme un chien et klaxonée deux fois… un peu exaspérant mais ca me conforte dans l’idée qu’il faut réagir : signez ma pétition contre le harcèlement de rue afin que cela devienne un délit!

    http://chn.ge/1mPaxYg

  • maxtidus10 dit :

    En tant qu’homme, je dois dire que je tombe effectivement des nues quand je vois ça…. Je suis complètement à l’ouest sur le sujet. Dans ma tête je pensais que ce genre de cas il y en avait une 10aine par jour en France ! Mais c’est plus une dizaine par jour et PAR FEMME de France. Je vous jure je me sens pas bien rien que de l’apprendre, et quand je vois leur nombre, je me dis OMG. Il y en a vraiment qui mériteraient de crever ça rendrait le monde tellement plus beau. En tout cas, après lecture de tout ça, je vais essayer d’arrêter d’être aveugle et de me concentrer sur les petites choses qui m’entourent…

  • Claude dit :

    Bravo pour cet article.

    J’ai vécu 26 ans aux U.S.A. et le harcèlement de rue m’a choqué lors de mon retour en Europe. Il faut vraiment que les gens réalisent à quel point ce harcèlement est néfaste pour tous.

    J’ai une nièce qui a failli être victime d’une agression dans une petite ville du sud. Cela a commencé par du harcèlement, puis le jeune homme l’a attrapé par les poignés et a essayé de la pousser dans une allée. Heureusement, je lui avais appris un simple mouvement pour se libérer d’une telle prise, elle s’en ait servie et à cassé un des poignés de son agresseur en se libérant. Il est parti sans demander son reste…

    Elle a revu cet agresseur quelque temps plus tard harcelant une jeune femme dans la rue, mais dès qu’il a remarqué que ma nièce approchait tout en le fixant, il est vite parti.

    Trop de gens sont témoin mais n’osent pas réagir et de ce fait se rendent complice. Si vous êtes témoins d’un tel crime, réagissez et laisser savoir haut et fort que ce genre de comportement est inacceptable.

    Le harcèlement c’est une agression, que ce soit des paroles, un attouchement, ou plus, cela reste une agression et un crime.

  • Tony dit :

    Ma fille vit à Singapour. Là-bas, les hommes (les Singapouriens, pas les travailleurs immigrés d’Inde) sont un peu les esclaves des femmes, qui sont indépendantes et choisissent leur mec sur des critères… d’argent et de réussite sociale. Les hommes y sont timides et le Gouvernement doit passer des spots publicitaires pour inciter les couples à avoir plus d’enfants… D’après ce que m’en dit ma fille, c’est une ville sûre (et une île-état en dictature, aussi…). Et les filles s’habillent hyper-court… J’ai voyagé un peu à Bali, Angkor, et Luang-Prabang, et il m’a semblé que les relations homme-femme sont « cool », même s’il y a bien aussi une certaine domination masculine. Mais on n’y retrouve pas cette version exacerbée décrite ici. Alors, quelques hypothèses :
    – notre culture judéo-chrétienne a ancré dans nos cerveaux qu’une femme est inférieure à un homme. Il reste beaucoup de travail pour changer ça et construire un véritable équilibre des « forces ».
    – le machisme méditerranéen (Italie, Espagne, Maghreb) accentue encore le machisme.
    – l’arrivée d’une population musulmane où le statut de la femme étant pire encore qu’en France n’a pas arrangé les choses : il faudra longtemps à cette population (masculine…) pour comprendre qu’une femme n’est pas soit une mère/épouse soit une putain.
    – bref, le christianisme est peut-être bien une des principales causes de ce machisme généralisé (à quand une Papesse ?! 😉 à quand une prophétesse ?! ). Un Dieu masculin montre bien la domination historique des hommes sur les femmes.
    – la promiscuité, la solitude, et le stress de Paris génère des hommes en souffrance, en manque de relations humaines. Ce qui n’excuse par leurs gestes, mais peut l’expliquer. Reste à savoir si ce « harcèlement de rue » est proportionnel à la taille de la ville en France, ou pas.
    T.

  • goteam dit :

    Un récit sur la machisme en France… wilhemfaithful.canalblog.com

  • Naomi dit :

    A Para :
    Ces actes sont peut-être punissables par la loi… en théorie, parce qu’en pratique, allez voir les flics après vous êtes fait tripoter dans le métro, coincer contre un strapontin, toucher l’entrejambe par un gros dégueulasse… ils vous riront au nez, vous demanderons « qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse ? »
    La loi, c’est une chose ; mais si toutes les choses interdites par la loi disparaissaient, on le saurait. Si Maureen a décidé d’écrire ce post et de mener ce combat, je pense que c’est parce qu’elle sait que le problème n’est pas la législation mais l’évolution des mentalités. Comment faire entendre à tous ces hommes que l’on est pas des morceaux de viande tripotables à loisir ?
    Il n’est pas question, pour moi, d’interdire tous contacts. Et effectivement certains commentateurs ont pu faire l’amalgame entre une drague lourde mais pas méchante et une véritable agression, morale ou physique. Mais je pense que cet amalgame naît du ras-le-bol général de ne pas pouvoir sortir de chez soi sans être en permanence emmerdées parce que nos jupes sont courtes ou que l’on a mis du rouge à lèvres (entendu dans la rue : « Tu voudrais pas me sucer avec ton petit coquelicot ? »……… juste, pourquoi ??????). Le problème, c’est que parfois la frontière entre les deux est mince !! Alors comment faire ? Comment faire évoluer les mentaliés ? Eh bien peut-être, comme fait Maureen, en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière.

  • geocedille dit :

    Très beau blog, et problème très réel malheureusement.

    Mais comme il est analysé avec des prérequis stérotypés, les conclusions sont bidons : ce serait a faute de l’éducation genrée. Autant dire faute de l’homme blanc hétérosexuel patriarcal, dominateur et salaud universel.

    Or c’est exactement l’inverse : C’est justement parce que ces hommes ne sont pas éduqués et en particulier sur les relations avec l’autre sexe que le problème existe.

    Si on veut analyser honnêtement la question il faut rétablir quelques vérités :

    1) Les hommes sont bien moins libres que les femmes dans leurs choix vestimentaires.
    2) Ce comportement déplacé vis à vis des femmes n’est pas ancré dans la culture française, qui prônait le respect, la galanterie et l’amour courtois.
    3) Il y a des lieux et des gens dangereux. Il vaux mieux être raisonnable et en tenir compte. On ne peux pas se balader dans une rue fréquentées par des putes et s’attendre a y croiser des gentlemen. Perso, il y a certains coins de Paris que j’évite depuis que je m’y suis fait abordé par des homos (je parle de mains aux fesses ou d’exhibitionnistes) et depuis je fais un détour. Je ne m’offusque pas sur le net de ne pas pouvoir exercer mon droit inaliénable d’y aller. En plus en tant que blanc hetérosexuel c’est tout juste si je ne me fait pas traiter d’homophobe quand je le dis.
    4) toutes les cultures ne sa vallent pas et quand ont fait semblant que si par sentimentalisme, un jour on se retrouve avec une situation ingérable.

    Bref, ces harcelements ne doivent pas être mis au compte de la masculinité en genéral et encore moins à l’éducation traditionelle des garçons.

    Les reportages montrent bien qu’on a plutôt à faire à à une frange en perdition de la population, aculturée, en perte de repères, en décrochage social et assez souvent alcoolisée.

    Ca cache d’autres problèmes comme notemment la misère affective et sexuelle des immigrés, la confrontation de la représentation de la femme d’autres cultures avec les usages ocidentaux, l’hypersexualisation marchande qui accroit la frustration chez ceux qui sont en situation de misère affective, l’invasion de la pronographie qui donne un modèle ignoble de la relation homme-femme.

    Tout ceci pour dire que si on veux résoudre ce problème il ne faut pas se tromper sur ses causes.

  • Pierre dit :

    Beaucoup de choses ont été dites dans ce billet, et dans les (milliers) de commentaire.

    Juste, comme ça au passage, étant un mec tout ce qu’il y a de plus normal (enfin, je pense), je me sens à 100% concerné, et à 100% consterné.
    Mais comment faire pour que nous, le mec viril macho et misogyne se sente aussi concerné ? J’arrive pas à comprendre ce qui pousse certaines personnes à faire ça. C’est quand même dingue bordel.
    Avec tout ce qu’on voit à la télé (ouais, encore elle), toutes les femmes à poil, sans parler d’internet, les mecs en ont pas assez comme ça? Ils se disent pas que peut être une femme en jupe elle veut juste se sentir bien dans son corps?
    Ou bien justement c’est peut être à cause de toutes ces images, ces corps dénudés qu’on voit partout que l’homme moyen (en gros) s’imagine que, finalement, si les médias montrent partout des femmes qui se trémoussent sans vêtement, c’est parce que la femme sert à ça, alors finalement, bin on l’utilise comme ça ?

    Non j’sais pas hein, finalement c’est peut être tout simplement irrationnel de ma part de pouvoir trouver une logique dans les actes de ces mecs. Pour moi finalement ça tient plus de la maladie mentale que d’autre chose. Quand tu fais ça à une femme, que ce soit la toucher, ou l’insulter parce que madame a pas voulu boire un café, c’est que t’as un problème quelque part. C’est violent ce que je dis (et puis ça sera peut être jamais lu remarque), mais je vois ça comme ça.

    Mais bon, forcément, cette « maladie », elle est pas venue comme ça toute seule. Y’a bien quelque chose qui a propagé l’épidémie non ?
    Encore une fois je pointe du doigt madame Société (ou monsieur, remarque). A trop vouloir la cacher la femme, puis finalement la foutre à poil partout, ça a peut être créé un truc monstrueux dans l’inconscient des gens. Entre ça et la place de la femme dans la société/famille/boulot/cuisine (non merde, pas cuisine), c’est un sacré foutoir.

    Du coup on peut se poser la question. C’est quoi une femme ?
    Et c’est terrible. Je trouve. Enfin.. Hum.. Je me suis un peu embrouillé.

    En tout cas, les mecs qui font se genre de harcèlement, c’est quand même assez représentatif du fait que, la femme, on s’en fout au final. On se fout de se qu’elle pense, ce qu’elle ressent. Tant pis pour elle, « moi aussi je veux profiter de sa jupe. » (le « on » ne m’inclut pas, hein).

    Mais putain mais c’est dingue. Si les mecs sont plus capables de mettre UNE PETITE SECONDE à la place d’une femme. De se demander que peut être ça lui ferait du mal.
    Putain. C’est le genre de comportement qui me révolte comme si j’étais une femme. Vraiment. Rajoutez à ça la « honte » de faire parti des « mecs », et vous avez ma colère immense.

    au cas ou, pour pas me faire incendier.. Je suis du côté des femmes.. Hein.. Et mon message contenait du sarcasme.

  • Sandrine dit :

    Comment ne pas se sentir concernée !!!
    Merci pour cet article que je m’empresse de faire suivre sur mon Facebook.
    Bonne journée à vous et surtout ne changez rien.
    Sandrine

  • sab dit :

    Ce harcèlement touche également les zones beaucoup moins urbaines et les adolescents. Ma fille de 13 ans me rapporte des propos identiques venant de ses propres AMIS du collège (dans une petite commune sans délinquance, et au revenu moyen). Elle en vient à les banaliser, ne s’en offusque plus et les prend désormais comme un compliment ( « je ne me prends plus la tête avec ses remarques, tous les mecs disent cela et apparemment pour eux ce n’est pas une insulte bien au contraire »). Ce constat est très inquiétant.

    Mes deux garçons (23 et 17 ans) ont toujours été très respectueux envers le genre féminin (à force de dialogues et d’explications depuis le plus jeune âge). Ils connaissent tous les deux de très belles relations sentimentales car ils ont conscience de nos différences (homme/femme) et de nos attentes.

    Il est urgent de réagir car cela engendre une totale incompréhension entre les 2 genres dès l’adolescence. Mes filles (19 et 13 ans) ne se promènent plus sereinement même en campagne (couvre-feu imposé en ville à 21h). Pour ma part, le problème vient d’un laxisme (par forcement volontaire) des parents dans l’éducation des enfants (vie quotidienne trop stressante). Les réseaux sociaux internet ont de ce fait pris trop de place au sein du foyer familial (par convenance). Et on sait tous qu’ils n’inculqueront pas le RESPECT bien au contraire.

  • Victor dit :

    Eh bien moi, quand j’étais ado, on m’a déjà tâter les fesses dans le métro. Un gros dégueu qui m’avait embarqué en stop m’a déjà caressé le sexe très brièvement avant de voir mon visage changer et devenir menaçant. Une autre fois dans une soirée des filles regardaient fixement mon entre-ambe, parce qu’en jouant du violon, mon mouvement de coude le faisait ballotter à travers mes pantalon plutôt amples. Une autre fois, une femme de 50 ans n’a pas cessé de me faire des commentaires salaces devant ses amies et la foule alors que j’en avait 21 et que je ne pouvais pas quitter les lieux. Une autre fois, dans une sorte de théâtre, nous devions faire les morts, couchés sur le sol, et une fille a mis son bras direct sur mon sexe en essayant de me causer une érection. Et je ne compte pas les fois où, dans un spectacle de rock, d’autres choses similaires sont arrivées.

    Par ailleurs, je me suis aussi déjà battu et fait battre, sans aucune connotation sexuelle, dont une fois qui m’a laissée avec une problème latent et permanant au genou droit.

    Certes, les agressions sexuelles dégradent la vie en société, et enlaidissent notre monde. Ceux qui les commettent sont des cons, et il ne faut pas les laisser faire.

    Ceci dit, si ça peut valoir la peine de dramatiser ce que l’agresseur a fait, en espérant réduire ce phénomène détestable, je crois que pour la victime, il vaut bien mieux dédramatiser ce qu’elle a subie. Parlons franchement. Je préfèrerais 100 fois me faire toucher la poche sans mon consentement, ou même me faire enculer, que de me faire casser la gueule ou un bras, avoir besoin de points de suture, perdre des dents, être pris avec des maux de dos pour le reste de ma vie, etc.

    Rajouter du «je me suis sentie salie», «ses doigts sales resteront gravés sur ma vulve pour l’éternité», et autres «jamais plus je ne verrai les hommes comme avant» mélodramatiques n’apportent strictement rien de bon. Il faut laisser l’émotion et la frustration sortir, oui!, mais plus vite on tourne la page, mieux c’est. Si c’est vrai pour les deuils d’un proche, ça doit bien être vrai pour une fesse pincée ou une insulte.

    Il faudrait faire gaffe à ne pas augmenter le dommage perçu et ressenti, à force d’essayer de sensibiliser.

    P.S.1 Catherine Vidal est une militante avouée. Elle est partiale et partielle. Elle n’a pas l’objectivité requise pour être présentée comme seule source sur le sujet sans une contrepartie pour équilibrer.

    P.S.2 Venez habiter au Québec. Ici, après avoir vaincu les commentaires machos et les sifflements impolis en public, nous nous attaquons maintenant aux regards eux-mêmes. Et l’homme avisé regarde à terre, comme un chien piteux, ou au loin, comme un rêveur ou un visionnaire. Les femmes peuvent s’habiller en shorts, mini jupe, décolleté et camisole sans problème mais elles le font surtout pour faire réagir les autres femmes. Les hommes regardent ailleurs. C’est comme une burka à l’envers.

  • Super bien écrit, et avec de l’humour en plus pour un sujet si lourd ! Bravo !

    Entant que mec je ne comprend pas l’attitude de ces « mecs » dégueulasses. Quand un mec traite une fille de pute, ça me brûle les lèvres de le traiter de fils de pute en retour. Parce que je me demande comment sa mère a pu échouer à se point là à lui inculquer le respect des femmes. Et son père est probablement un gros dégueulasse irrécupérable… mais bon en réalité j’en ai aucune idée, et c’est en général ma première réaction à vif probablement contre productive.

    Bref, c’est à nous les mecs de faire un peu le « ménage » dans le genre masculin. On ne peut pas laisser les filles gérer ce problème toutes seules. Je sais que nous les mecs ne sommes pas vraiment des êtres courageux (bien moins que les femmes en tout cas), mais on doit prendre notre courage à deux mains, et intervenir plus souvent quand on est témoin de harcèlement.

    Là où je vis, ça se passe plutôt bien. Berlin est une ville ouverte et il y a beaucoup de respect entre les gens. Je n’ai jamais été témoin de scènes de ce genre.
    Mais j’interviens beaucoup sur internet (courageusement lol), notamment quand rémi gaillard a fait son dernier sketch « free sex ».

    C’est à nous les mecs de faire comprendre à ces connards, ce que c’est un vrai mec ! Un homme, un vrai, ne se mesure pas à la quantité de muscles où à la masse de poils, ni à la taille du pénis, mais à la façon dont on traite les femmes. Un homme un vrai, sait se tenir, il sait se contrôler, il ne laisse pas son zizi le faire à sa place. Ceux qui ne savent pas se tenir devant une femme, quelle que soit sa tenue, sont des faibles… on appelle ça des p’tites bites.
    Il faudrait qu’on leur dise un peu plus souvent…

  • UnderstandingMan dit :

    Super article, je suis un homme et je suis d’accord avec toi. Je le dis haut et fort!!
    Après attention à ne pas faire un amalgame entre la séduction et le harcèlement de rue. Oui je sais la limite est vite franchie…
    Je suis d’accord les « mademoiselle t’es charmante » c’est très lourd mais si il s’arrête là et qu’il n’insiste pas il ne harcèle pas il essaye juste de séduire, simplement il n’a pas compris ce qu’était un bon opener ^^.

  • Mystra dit :

    Très joli post, merci beaucoup. Je ne sais pas ce qui me désole le plus, le fait de voir les femmes critiquer les hommes et les traiter comme de la merde, ou parce qu’en voyant le comportement de beaucoup (trop) de ces mecs, je ne peux que les comprendre…
    Merci d’en parler, merci de nuancer votre propos en ne généralisant pas à l’ensemble de la gente masculine. Bonne continuation.

  • marie dit :

    La première fois que ça m’est arrivé, je portais encore l’uniforme bleu marine de mon école religieuse. La dernière en date, c’était l’hiver dernier, gare St Lazare, vers 20h. Je sortais du bureau.Un type m’a demandé si un mec m’attendait à la maison pour me baiser. Si non, il était disponible, là, tout de suite. C’était dans mon intérêt: il faut absolument qu’une meuf soit baisée tous les soirs. Entre les deux, assez d’années ont passé pour que j’aie des enfants et même des petits-enfants. C’est un problème qui n’a pas de fin.

  • tonio dit :

    Trop cool ce post, intéressant, important et agréable à lire grâce aux BDs. J’ai plein de soeurs (3) donc je connais déjà un peu l’histoire et je trouve ça vraiment a-bu-sé que de tels comportements soient si courants mais surtout encore plus hallucinant le nombre de gens (mecs principalement) qui ne se rendent pas compte de la banalité de ces comportements. Donc merci ! Je pense que c’est vraiment utile…

    Par contre, dans le texte, j’ai cru entre-apercevoir une petite dérive qui à tendance à poindre lorsque des voix féministes s’élèvent au quart de tour et que je dé-teste :
    « …que l’homme est « biologiquement différent de la femme » (blablabla machin-truc elle a dit le contraaaireux)… » :
    bah oui. On est tellement biologiquement différent qu’on a même un chromosome de différence! Sur 23, c4est beaucoup. Quasiment deux espèces distinctes :-).
    Ce servir de ces différences pour justifier des comportements purement scandaleux ou une non-égalité des droits est évidemment ridicule et condamnable. Cependant, ne pas les reconnaître c’est ne pas adresser le sujet (et le problème!).
    Si j’osais je dirais – par ailleurs – que je ne partage pas votre optimisme lorsque vous dites que le coté « animal » de l’homme qui cherche le sexe vient de la culture mais que biologiquement, on est plutôt cool. (et que donc tout va se résoudre si on combat cette culture du genre). Malheureusement, j’ai bien peur que l’on soit tout de même assez porté sur le sexe, la reproduction et ce genre de truc de façon naturelle (biologique, hormonale) et que le rôle de la société et de la culture c’est justement de reprendre le CONTROLE grâce à notre toute récente (« évolutionairement » parlant) ra-tio-na-li-té. Si je savais dessiner je me ferais un plaisir fou de faire une petite BD la dessus :-). A nouveau, se fourvoyer la dessus c’est attaquer le problème à l’envers à mon humble avis…
    My 2 cents, d’un humain avec des c***lles (j’aurais pu dire « de la barbe »).

    Merci encore!

    Tony

  • Leeloo dit :

    Franchement, M.E.R.C.I. beaucoup Diglee ! <3

    Ça fait du bien quand on réalise que non, tout ça n'est pas normal. Personnellement, je subis toutes ces remarques au quotidien, quelle que soit la façon dont je m'habille. Ma mère m'a souvent dit "fais attention" quand je sortais. Et j'ai beau être prudente et me méfier, j'ai déjà eu des "hé mad'moiselle, tu veux bien venir danser un peu sur nos genoux ?" ou "mmmh, charmante, c'est quoi ton numéro ?" ou carrément plus direct "t'es bonne". Alors moi je le dis, j'en ai raz le bol de tout ça, et non, ce n'est pas "gentil".

    Une fois, j'attendais une amie à un arrêt de tram. Il était 8h du matin, en hiver. J'avais donc un GRAND et épais manteau noir qui cachait toutes mes formes : il me remontait jusqu'au menton, et descendait jusqu'à mes genoux. Et bizarrement, un homme blanc, la trentaine, s'est arrêté en voiture juste à côté de moi. Il m'a demandé "c'est combien ?". Sur le coup, je n'ai pas compris. Puis quand j'ai réalisé qu'il me prenait pour une prostituée, je lui ai expliqué gentiment qu'il se trompait. Et il m'a répondu "salope". D'accord … Pourtant je n'étais pas franchement habillée vulgairement (ou alors le grand manteau noir ça les excite, je ne sais pas), et il n'était pas non plus tard dans la nuit. Alors juste parce que j'attends à un arrêt de tram (ce qui me semble être normal pourtant), je suis une pute ?

    Je me suis habituée à vivre ça au quotidien, et je réalise aujourd'hui que je ne devrais pas prendre l'habitude. J'ai 19 ans, et je comprends que c'est grave. Ce qui est malheureux, c'est que la seule fois où j'ai publié une vidéo où les hommes et les femmes échangeaient leurs places pour voir ce que vivent les femmes au quotidien, on m'a dit "arrête de publier des putains de posts féministes" … Je ne pensais pas être féministe pourtant, et on me l'a balancé comme une insulte.

    Je fais part ici de ma colère et de ma grande surprise face à toutes les réactions que j'ai pu rencontrer. Mais je le dis aussi, les hommes ne sont pas tous comme ça, et heureusement =) En tous cas, continue Diglee, c'est génial ce que tu fais.

    Leeloo

  • Antoine dit :

    Je suis d’accord et comprends bon nombre des points soulevés mais aujourd’hui que de plus en plus de femmes ou jeunes filles mettent des hommes dans des cadis et portent, par exemple, des shorts non pas courts mais indécents cela va-t-il changer? Les agressions sont des faits graves et rien ne peut excuser leurs auteurs mais pour commencer, peut-être que le rôle des femmes est aussi d’aller voir celles qui s’habillent de manière indécente pour leur expliquer à quoi elles participent. Finalement le contre-pied des improvisations verbales de ces pénibles messieurs serait peut-être de répondre par le fait d’aller parler à ces jeunes filles à qui il manque quelques valeurs comme le respect de soi.

  • Kzwix dit :

    Bonjour,

    Y’a quand même quelque chose qui me gêne, dans ce billet, c’est la frontière très floue entre l’acceptable et l’inacceptable, entre le normal et l’agression.

    Dire bonjour, c’est normal.

    Mettre une main au cul, peloter quelqu’un qui n’a rien demandé, c’est une agression, et c’est inadmissible, pas de souci.

    Après, je veux bien que les « tu suces ? » et les insultes soient également agressifs, mais les commentaires appréciant le physique, les sifflements, ou les invitations, je vois pas comment on peut les considérer comme des agressions.

    Je veux dire, ok, ça peut être lourd, si c’est toutes les 5 minutes. Mais en même temps, ça a aussi un côté flatteur (savoir qu’on plait), et si on considère que tout ça, c’est à proscrire sans invitation, ça veut dire quoi ? Ca veut dire qu’on peut plus aborder quelqu’un qu’on ne connait pas ? Que seule une femme peut initier une rencontre ?

    Ou alors, faut attendre un signal clair… mais c’est quoi, un signal clair ? Un sourire ? Manque de bol, y’en a aussi beaucoup qui se plaignent que le moindre sourire puisse être interprété comme une invitation…

    Donc un peu de cohérence, mesdemoiselles, à part avec des unions arrangées, on peut difficilement se passer de propositions spontanées, c’est juste pas crédible, et pas souhaitable.

    Ou alors… expliquez-moi le scenario alternatif qui permettrait de ne jamais avoir à aborder une femme, de ne jamais avoir à lui signifier qu’on est intéressés. Il faudrait quoi ? Des signes distinctifs pour quand une femme est « en chasse », d’autres pour quand elle n’est pas intéressée ? (Une tâche sur le front, comme en Inde ?) Et il se passe quoi quand la femme en mode « pas intéressée » se trouve face à quelqu’un qui l’intéresse, subitement ?

    Enfin, ce que les féministes oublient souvent, c’est que se plaindre que les hommes puissent tenter d’initier quelque chose, c’est également du sexisme. Parce que, dans ce cas, ça réserverait l’initiative aux femmes, ce qui, dans une société se voulant égalitaire, me semble totalement inacceptable.

    De plus, vous perdez de vue que certains hommes (généralement très beaux) sont eux aussi victimes de « harcèlement », si on peut l’appeler comme ça, avec de nombreuses femmes leur proposant leurs faveurs. Ne devrait-on pas, dans ce cas, se plaindre de ces comportements de la part de ces femmes ? Le problème est inversé, et me semble tout aussi insoluble.

    Donc… si vous avez des recettes respectant tout le monde, je suis intéressé. Des astuces qui n’empêcheraient pas de manifester l’intérêt pour quelqu’un, sans être aussi « agressif » que vous semblez le considérer quand c’est une simple proposition, honnête et sans insulte ou menace de violence en cas de refus.

    Cordialement,
    Un homme curieux.

  • tonio dit :

    Encore moi – rien à voir.
    Je vous suggère d’intégrer un système de vote pour faire le tri parmi les très nombreux commentaires et en faire remonter les excellents.

  • Steph dit :

    Merci, on se sent moins seule!

  • xxxo dit :

    ‘tain les mecs qui font ça sont vraiment à enfermer. Tu te contrôle pas, tu reste chez toi !

  • diglee dit :

    Anna> Me demander ce que je portais quand on m’a mis la main sur les fesses ou palpé le sein en plein métro, c’est l’attitude qu’on adopté bon nombre des mes connaissances quand je leur ai raconté ces anecdotes. Comme si, selon ce que je portais, le préjudice était mérité ou non. Il est là, le lien. Et il me donne envie de gerber.

  • diglee dit :

    Tontnon> Le sac en question, il est vendu par une association non lucrative montée par une jeune femme de mon âge, seule, et qui utilise l’argent récolté pour lutter contre le harcèlement de rue au quotidien. Cours de self defense pour les femmes, rencontres etc. Je la cite au même titre que tous ceux qui œuvrent dans leur coin pour que ça bouge, du reportage france 2 hyper médiatisé au Tumblr quasi inconnu il y a encore quelques mois. Et je suis ravie de savoir que 300 de ces sacs ont été vendus dans la même journée, car cela montre bien à quel point les femmes en ont marre, et ont besoin que des gens les aide à réagir. Tout comme je suis ravie d’aider cette jeune femme et de saluer son initiative.

  • diglee dit :

    Myo> C’est exactement ce pour quoi je me bats!

  • Lolo dit :

    Je suis un mec, et clairement, les types qui font ça, pour moi, ils méritent un passage à tabac en bonne et due forme, avec cassage de nez et de dents dans la foulée. Ce ne sont pas LES hommes qui font ça, ce sont des hommes, névrosés et mal dans leur sexualité, des types qu’ont un vrai problème à régler. D’où mon idée de « thérapie de choc ».

    Par ça, j’entends pas forcément ceux qui tentent des approches plus ou moins maladroites. Je pense à ceux qui se permettent d’agresser physiquement les femmes (la main dans la jupe, l’attouchement, etc). Ca c’est inacceptable, et rien ne peut le justifier. Faut être particulièrement stupide ou malhonnête pour penser que la jupe est un appel au viol. Les femmes devraient avoir le droit de se promener presqu’à poil dans la rue sans subir d’autres désagréments que des regards, et encore.

    Enfin bref, je me sens pas féministe pour un sou, mais pour le coup, il ne s’agit pas de féminisme selon moi, mais simplement de savoir-vivre ensemble. Et ceux qui n’en sont pas capables, il faut les soigner, manu militari.

  • Amaury dit :

    Bonjour,

    Je tiens en tant qu’homme à témoigner de l’expérience honteuse injustifiable et dégradante qu’a subi ma petite amie en janvier, dans la rue. Alors qu’elle portait une jupe un homme de 25 ans s’est approché d’elle par derrière et a tenté de la pénétrer avec ses doigts. Je n’étais pas avec elle malheureusement (sinon cela ne se serait jamais produit) et je l’ai retrouvée 10 minutes plus tard, en pleurs et affolée. Elle a été profondément choquée de ce qu’elle a subi, aujourd’hui encore elle n’est pas tranquille lorsqu’elle est dans la rue, a fortiori le soir. Je l’ai convaincue d’aller porter plainte CE QUE BIEN TROP PEU DE FEMMES VICTIMES DE CE TYPE DE COMPORTEMENT FONT. Nous sommes allés au commissariat le soir même, puis, nous n’avons plus eu de nouvelles de l’affaire jusqu’au mois de mai. Et c’est là que toute l’importance de la plainte rentre en jeu : la police recontacte ma petite amie pour lui demander de reconnaître son agresseur parmi plusieurs hommes, ce qu’elle fit. L’homme en question avait agressé et tenté de violer 9 autres jeunes filles qui elles aussi ont porté plainte (et combien d’autres qui n’ont rien dit) durant ce laps de temps, entre janvier et mai. Il est aujourd’hui en PRISON. A toutes les femmes victimes d’agression : NE VOUS TAISEZ JAMAIS ! Vous avez subi un préjudice moral et parfois physique qui est puni par la loi alors c’est votre droit et surtout votre devoir de vous défendre contre ce type d’individus. Je pense que ce type de comportement est de plus en plus fréquent et pour cause : la banalisation de la violence et de la sexualité, dans les médias, dans les jeux, sur internet incite de plus en plus d’hommes à penser que « toucher une inconnue » est devenu « normal » puisque le sexe et la violence nous entourent. Il ne faut pas seulement se battre contre ces actes gratuits d’attouchement, il faut également en combattre la cause : la pornographie.

    Courage à toutes les femmes, sortez de l’ombre pour faire éclater au grand jour votre droit d’expression et ainsi, espérons-le, faire changer les mentalités.

  • Bella dit :

    Je dois avoir de la chance, je me suis fait pelotée une seule fois… à 12 ans! Donc plus en tant qu’enfant qu’en tant que femme. A part ça, dans mon quartier de privilégiés, j’ai seulement droit à de rares « vous êtes charmante » ma fois assez sympathiques. 🙂

  • max dit :

    Bonjour,
    Je vous soutient entièrement les filles, des amies m’avaient souvent raconté que la drague de rue était oppressante, mais je m’ était pas rendu compte à quel point jusqu’à ce que je me fasse toucher puis dragué dans le métro, à gare du nord (je suis un homme). Apparemment, les hommes gay sont aussi touchés, mais jusqu’à maintenant ce genre d’attitude ne m’était arrivé que dans des boites gay. Et bien que je sois habituellement d’un fort tempérament, je savais pas vraiment quoi faire.
    Bref, courage à toutes et à tous.
    Max

  • Bella dit :

    Je suis choquée par le PS2 de « Victor » :

    « Venez habiter au Québec. Ici, après avoir vaincu les commentaires machos et les sifflements impolis en public, nous nous attaquons maintenant aux regards eux-mêmes. Et l’homme avisé regarde à terre, comme un chien piteux, ou au loin, comme un rêveur ou un visionnaire. Les femmes peuvent s’habiller en shorts, mini jupe, décolleté et camisole sans problème mais elles le font surtout pour faire réagir les autres femmes. Les hommes regardent ailleurs. C’est comme une burka à l’envers. »

    Je n’ai pas envie que les hommes se sentent contraints de regarder ailleurs quand ils me trouvent jolie ou attirante! Attention : Tant que ce n’est pas insistant et que c’est rapide. Mais ce genre de règles, rend la vie oppressante pour tout le monde! Je ne nie pas qu’il y a des regards très gênants, désagréables et anormaux. Mais imaginez les dérives auxquelles une telle loi peut amener!

  • Libaunobo dit :

    Et bien, je dois dire que je n’avais pas conscience de l’ampleur du phénomène.

    J’ai découvert ça tout récemment, et avant j’étais dans la même optique que la plupart : « ouais ça existe pas, arrête de râler et va me chercher une bière ». De plus, il s’avère que lorsque j’accompagne une fille dans la rue, quelle qu’elle soit, il ne se passe jamais rien.

    Par contre, j’ai de plus en plus vent d’évènements comme ceux cités au dessus. Ca me paraît inconcevable à vrai dire… En tous cas, je ne désire pas faire bonne impression ni quoi que ce soit dans le genre, mais je suis sensible à cette cause, comme tout le monde le devrait.

    Cette situation est terrifiante. Bon courage à vous

  • Lion dit :

    Détrompes-toi! Les hommes aussi subissent du harcèlement, et cela bascule très vite en baston. Une connaissance à moi avait pour l’habitude de s’habiller plutôt beau gosse, quelques fois assez sexy (col assez ouvert, couleur vives, très près du corps), et il n’était pas homosexuel. Quelques fois il adoptait un style très particulier comme le gothique, les accessoires qui brillent etc.. Les rares fois où j’ai été avec lui, je les vus subir d’insistants regards de haine de la par des hommes. Pendant notre dernier voyage en RER nous avons subit une violente agression qui a commencé par « tu es PD toi? » et ça s’est finit en baston dans tout le wagon. Nous avons été tabassé et jeté sur le quai. Nous y avons laissé nos téléphones portables et autres appareils de valeurs.

    Il est vrai que ce sont des agressions homophobe, mais pour moi elles sont souvent faîtes par les mêmes qui vont vous agresser sexuellement. Je pense que le problème est plus large. Il y a un commentaire qui m’a fait beaucoup réfléchir celui de casp qui se dit être devenu anti-féministe car le féminisme n’est finalement qu’une réponse antagoniste au problème, alors que la solution se trouve dans l’égalité.

    Il y a une différence aujourd’hui de construction social importante entre les hommes et les femmes. Ces différences se gommeront peu à peu avec l’éducation des générations futurs. Mais nous sommes tous des produits des éducations passés. Aujourd’hui si vous aimez vous habillez de manière très féminine (disons belles, jolies, désirables) c’est une forme de normalisation comme celle des hommes qui ont besoin de se sentir fort, viril… je ne dis pas qu’il faut arrêter de vouloir s’habiller très féminin, ou masculin, mais que ce sont les produits de la société, et certains sont hostiles à tout changement.

    Un exemple d’évolution, si les hommes avaient un peu envie de prendre soin d’eux et se rendre désirable et que plus de femmes devenaient plus entreprenante, ça serait aussi une manière de faire évoluer les normes, les lignes, et les problèmes. Mais ça, pour que ça arrive, il faudrait éduquer nos enfants de manière moins clichés. Et je pense que ça viendra avec le temps, je l’espère en tous cas.

  • LoveL'idée dit :

    Super article ! Tellement vrai, c’est triste !!!

  • Nemo dit :

    Salut Diglee!

    Comme beaucoup je te remercie pour cet article aussi triste que véridique… Il y a un long combat pour faire changer les mentalités, mais ce sont les gens comme toi qui accélèrent les choses.

    Je voulais simplement rebondir sur ton commentaire concernant Londres, et l’Angleterre. C’est vrai que dans la capitale, les tenues excentriques sont plus que courantes, et tu trouveras toujours plus bizarre que toi dans ta rame de métro, du coup les harcèlements sont plus rares… Par contre, dans le restant de l’Angleterre, c’est une autre histoire.

    Je me permets de témoigner à ce sujet parce que le terme « street harassment » n’a pas tellement traversé la Manche à mon goût… J’ai beaucoup discuté de ce sujet avec mes amis (anglais), et j’avais l’impression de me retrouver un an en arrière en France. La régression totale. Pourtant les anglaises subissent les mêmes « compliments » routiniers que nous, et elles le reconnaissent toutes!

    J’habite dans le Norfolk depuis un an, j’y étudie le cinéma. La semaine dernière j’ai présenté mon dernier projet à un de mes tuteurs. C’est à propos des conséquences du harcèlement de rue, et comment s’habiller devient un combat de tous les jours, pas contre l’estime de soi, mais contre les commentaires de la rue (majoritairement masculin). Sa réaction : « Street harassment is sad, surely, but it’s an everyday thing and I don’t see the point of your project”. Entre autres commentaires qui m’ont fait grimpé sur ma chaise (j’ai tout raconté ici – en anglais – : http://moving-pinhole.tumblr.com/post/87101214570/28-05-how-it-is-becoming-a-normal-thing)

    Tout ça pour dire… Il y a du chemin à faire, partout. Sofie Peeters a montré la voix, d’autres filles (et hommes) ont suivi c’est génial, la machine est en route. Combattons dans toutes les langues et pays cet « everyday thing » qui n’a rien d’acceptable et de normal!

    (pardon si c’était long, bises!)

  • Marieta Moretti dit :

    Est-ce que vous connaissez le projet de Alicia Murillo ‘el cazador cazado’ c’est a dire le chasseur chassé?. Quand elle est agressée, elle sort son portable et commence a demander pourquoi est-ce qu’ils font ça. Ici vous avez plus d’informations et les vidéos. Merci de corriger mon français.

    http://atravesespejoalicia.blogspot.com.es/search/label/V%C3%ADdeos%20El%20cazador%20cazado

  • angel dit :

    moi j’ aimerais bien que mon copain soit un peu plus porté sur la chose, j’ ai beau me mettre en jupe, y’ a pas grand chose qui l’ excite!! comme quoi…

  • Nagila dit :

    Bonjour,
    votre article est super. J’aime beaucoup vos illustrations et le ton humoristique.
    Par contre, j’ai un peu honte après l’avoir lu : je me rends compte que j’ai déjà subi ces comportements obscènes ou vu d’autres les subir sans vraiment réagir.
    Je crois que je m’y suis habituée, car moi qui ne suis pas tellement féminine, j’ai l’habitude de recevoir des remarques dès que je suis en jupe (du type « tu es en chaleur aujourd’hui? »), même de la part de gens que j’apprécie. Du coup j’ai tendance à me dire qu’ils ont raison et qu’il est ridicule et provocant de s’habiller un peu court ou d’avoir un décolleté.

    Pour ce qui est de certains commentaires ou des sifflements dans la rue, que certains lecteurs trouvent plutôt « flatteurs », je ne m’en offusque pas forcément même si ça peut vite être lourd. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que c’est flatteur : imaginez qu’une femme siffle un homme dans la rue ou lui dise « t’es charmant, tu me files ton numéro »… celle-ci serait vite considérée comme une fille facile pour ne pas utiliser d’autres termes plus vulgaires. Alors pourquoi devrions-nous considérer que c’est un comportement normal venant d’un homme? C’est bien la façon de penser masculine (mais je généralise) qui nous pousse à trouver cela offensant.

  • Clément dit :

    Bonjour,

    J’arrive avec mes gros souliers: Je vis en Allemagne depuis 5 ans, aprés en avoir passé 5 a Lyon. Ce harcélement que mes connaissance/copines/amies subissaient à Lyon et qui était trés visible, ne se retrouve ici absoluement pas (ni Cologne, ni Berlin).

    D’ailleurs en généralisant, on retrouve tout simplement beaucoup (beaucoup x 10) moins de connard (genre « tu m’a regardé de travers », « Wesh ta pas une clope »).

    Donc les gros sabot, et les beaux tiroirs: Premiérement beaucoup moins de magrébins ici. tout les emmerdes que moi, ou ma/mes copines ont eu a Lyon venaient trés souvent de cette population. Deuxiément, même si c’est parfois dur a remarquer, les français sont un peuple de latin au sang chaud, comme les Espagnols ou les Italiens.

    Bref la solution de quitter la France est celon moi la bonne, mais celle de foutre des bonnes grosse baffes et de faire passer le FN est malheureusement aussi une solution.

    Avant de me sauter de dessus et de crier « raciste Nazi » (oui je suis allemagne, et vous avez aussi de gros souliers non?) je tiens a préciser que je ne fait aucune différence de jugement entre les races, ne suis pas rasiste, et suis également atristé que le FN fasse de si bon score en AFrance. Malheureusement, je juge les fait, et il ne sont pas beaux a voir.

    Cdt,
    Clément

  • Mendo dit :

    Hello,
    Petit commentaire de soutien (parmi d’autres et c’est tant mieux cela prouve que la civilité parle encore à certaines personnes).

    Oui je suis un mec, ni jeune ni vieux, entre deux eaux pourrait on dire,
    Oui je trouve agréable de croiser une belle personne -homme ou femme- dans la rue,
    Et pourtant non, je ne comprends pas ces individus qui s’octroient le droit de faire une remarque pressante, et encore moins de décocher un geste déplacé…

    Je bouillonne encore à la relecture de certaines situations décrites par diglee, comment peut on se permettre de glisser la main sous la jupe d’une inconnue de la sorte…
    Le meilleur moyen de nouer contact si telle est l’intention n’est il pas encore d’adresser un joli sourire ou un gentil mot à celle/celui dont les charmes ne nous laissent pas indifférents?

    Quoi qu’il en soit pour ma part c’est en la respectant que j’ai trouvé et que je resterai avec ma femme de ma vie!

  • GD dit :

    Ça fait un peu plus d’un mois maintenant, j’étais dans le métro, ligne 8, et une nana d’une trentaine d’année se faisait tripoter le cul discrètement par un vieil homme (qu’elle ne connaissait pas). Tout le monde dans le métro le voyait, et fixait la scène ou la femme se retournait parfois et jetait un regard noir au vieux mais personne bougeait son cul ! Je me suis levée j’ai laissé ma place à la femme qui était sur le point de pleurer, le vieux a rouspété et je brulait d’envie de le tabasser, je lui ai dit sèchement mon avis. Et un mec derrière moi m’insultait et me disait que c’était un bon spectacle, il me ridiculisait devant tout le monde parce que j’avais osé dire ce que je pensais au vieux pervers. Sur le coup j’allais exploser, j’ai 16 ans et je me suis tellement remis en question, la semaine je me disais que j’avais mal réagi que c’était comme il disait « agréable à voir », je me disais que j’aurai du faire comme les autres, baisser la tête et regarder de temps à temps si il continuait à la toucher. C’est pas simple de te lever devant tout le monde et de défendre la personne, c’est pas simple de se faire insulter alors que tu pensais faire une bonne action. Mais je me rend compte que si, il faut le faire, il faut se bouger le cul quand on voit un visage en panique. Il faut répondre à ce genre de mec (ou de filles, je dis pas le contraire) qui s’indignent de ton comportement face à cette situation.

  • Aenor dit :

    Ma réponse à Melgrin :

    Vous dîtes juste aimer dire bonjour et faire des compliments à une femme mais alors….. pourquoi n’en faites-vous pas autant aux hommes ?????

  • Clément dit :

    Je partage ! Je suis un mec et comme beaucoup de personnes qui ont été interpelées par cet article, je trouve que cette « amorce » d’un combat pour la femme est une bonne chose, et que nous devons tous y participer afin que ces crimes (qui défient toute moralité) soient enfin reconnus comme graves.
    J’ai toujours soutenu les femmes dans l’égalité des genres… j’espère que ça bougera 🙂
    ~ Clém’

  • Yo dit :

    Bravo pour ton post. Ma technique qui marche à 99% c’est de parler anglais…!
    Il y a aussi un article sur le harcèlement sexuel dans le dernier Grazia.
    Ce qui est dingue comme tu dis c’est qu’en Angleterre on peut s’habiller comme on veut et on ne subit pas ce genre d’insultes et de remarques. A Paris, cela dépend quand même énormément de quartier… :-/

  • Eve dit :

    Merci, Merci pour cet article!

    Je commente rarement sur les sites mais tu a exactement resume le fond de ma pensee. Incroyable de se réveiller le matin et de réfléchir a deux fois pour eviter les regards de certains, les sifflements et les insultes. Je vis aujourd’hui en Angleterre et meme si occasionnellement ce genre de choses arrivent, les mentalités sont vraiment differentes!

  • Ox dit :

    Je suis contente que ma blogueuse préférée parle de ça !!! Peut-être que ça ne fera pas bouger les chose, mais je trouve ça vraiment bien (et surtout, nécessaire) que de plus de témoignages existent. En 2014, il est bien temps.
    Alors merci.
    Bonne continuation !!

  • vincent dit :

    Un mec qui met la main au cul d’une femme dans la rue, c’est un connard.
    Un mec qui dit « Waow jolie » à une inconnue qui passe, c’est moi.

  • NaKolPin dit :

    Mmh ce qui me fait halluciner, c’est certaines réactions excessives.
    Je veux dire, clairement, le « harcelement de rue » est devenu monnaie courante et est abusif, honteux et dégradant, que ce soit pour la femme comme pour l’homme.

    Cela dit, le post de Kzwix est clairement, à mes yeux, la source du problème et de cette permissivité.
    pour le citer :

    « Donc un peu de cohérence, mesdemoiselles, à part avec des unions arrangées, on peut difficilement se passer de propositions spontanées, c’est juste pas crédible, et pas souhaitable. »

    Je pense qu’une femme qui entend 36 fois « t’es très charmante » sait que le mec ne veut que baiser ! (pardonnez moi le terme). Il y a une différence entre quelqu’un qui aborde quelqu’un d’autre, femme ou homme, avec respect, qui met les formes nécessaires, et cherche à être un peu original, BREF qui ne fait pas que céder à un bas instinct, mais à une pulsion de curiosité et quelqu’un qui aborde toutes les jolies femmes de la rue de la même phrase / sifflement / racolage pas du tout subtil et qui en dit long sur la volonté de ne pas s’encombrer de sentiments.

    J’ajouterais à cela qu’un commentaire sur le physique est désormais très lourd car trop courant !
    Autant il est vrai qu’il y a une vingtaine voire trentaine d’années, oser arriver vers UNE femme et lui dire à quel point sa splendeur nous a tapé dans l’oeil, ça se faisait et ce n’étais pas du harcelement pour la simple et bonne raison que ce n’était pas fait avec toutes les femmes de la rue en espérant qu’une seule cède à ce compliment, et de surcroit, qui peut encore croire qu’une femme qui se fait accoster par un type et sa bande de pote va laisser sa chance ?

    Perso, je suis un homme, et j’avoue que si un groupe de femmes m’accoste de la sorte, ne serait-ce qu’à trois, pour me dire que je suis mignon toussa toussa, bordel je les envoie bouler si elles n’y mettent pas les formes et le respect de la personne ! Je ne veux pas plaire pour mon physique mais pour ma personnalité !

    L’image galvaudée que les médias nous renvoient de l’Homme le représente en tant qu’objet !
    En tant qu’Hommes nous même, devons nous nous considérer mutuellement comme tels ?

    C’est pas parce que pour nous vendre un yahourt on voit des mecs et des gonzesses à poil, (surtout des gonzesses d’ailleurs (ne voyez aucun sexisme dans ce terme ! c’est de l’argot AVANT d’être une expression mysogigne )) qu’on est obligés d’imaginer tout le monde bouffer son yahourt à poil !

    C’est là où le bât blesse, c’est qu’il est plus facile de se ranger derrière des « c’est la télé qui m’influence » ou encore « ce sont les méchants jeux vidéos », que d’assumer le fait qu’on a aucun respect, ni pour la personne qu’on a en face de soi, ni, finalement pour soi même et l’image qu’on se fait du rapport homme / femme !

    Enfin, je suis d’accord, dans le cadre d’accostage de groupe, que l’effet de groupe soit responsable de tels comportements décalés ou même en total désaccord avec la personnalité de l’individu (le QI moyen d’un groupe équivalant en général le plus bas QI du groupe divisé par le nombre de personnes). Cependant, de mon expérience personnelle, j’ai déjà été avec des groupes d’amis, composés d’hommes et de femmes (ou de garçons et de filles si on remonte plus loin) et cela déjà ne posait pas de problèmes, et bien que nous faisions des conneries, RIEN n’avait rapport au manque de respect ou de forme avec qui que ce soit, du groupe ou extérieur !

    Bordel j’ai 27ans et j’ai l’impression d’être un vieux de 50 par moment tant certains phénomènes de ma génération et plus jeunes sont déplorables au niveau de leur comportements !

  • Amy dit :

    J’aime. Mais genre avec puissance *-*

  • Hasu dit :

    Bonjour, ravie de voir que le harcèlement a repris une importance médiatique. Pour avoir été harcelée de nombreuses fois (un attouchement et plusieurs « dragues » insistantes) et étant autiste asperger, c’est-à-dire que toute ma communication non-verbale a dû être apprise, je pense que vous laissez de côté des éléments qui me semblent important dans ce phénomène.
    J’attire facilement ces harceleurs puisque je suis une « proie facile ». J’ai remarqué qu’ils ne m’abordent que lorsque je ne semble pas en confiance ou confiante en moi-même, quand je suis dans les nuages, ou à l’inverse souriante et de très bonne humeur.
    Il suffit ensuite de faire le rapprochement avec le phénomène de prostitution étudiante: ces lycéennes et jeunes adultes qui se prostituent sans avoir besoin d’argent, simplement parce qu’elles ne se sentent pas digne d’être aimées. On nous apprend toutes petites que l’apparence est plus importante que notre caractère, à l’inverse des hommes. Les femmes ont alors l’impression de n’avoir de valeur que lorsqu’elles attirent les hommes. Toute cette situation nous vient de notre culture, c’est la source de ces deux problèmes. Vouloir apprendre à agir ou à protéger en cas de harcèlement, c’est très bien, mais pour moi l’idéal est d’apprendre à apprécier et à respecter les autres avant de les considérer comme des pénis ou des vagins potentiellement utilisables. J’ai décidé toute petite de me faire respecter en tant qu’être humain plutôt que comme une femme, quitte à ne jamais être désirable pour qui que ce soit de confiance. Et dans cette situation, il y a de fortes chances que je reste seule. Votre monde neurotypique est quand même pas super bien fichu, ahlala.

  • Alex dit :

    Chouette article. C’est pour cette raison et par solidarité que j’ai fini par me mettre à porter des jupes. Et aussi parce que ça fait chier les réacs de la manif pour tous, vu que je suis un mec… Et un hétéro, en plus.

    C’est plutôt confortable, je dois dire.

  • Mecthilde dit :

    Ma mère m’avait donné une technique pour quand on se fait peloter dans le métro: saisir la main du type la lever très en haut en criant « à qui la main ? » puis regarder le type : « je vous la rends monsieur, elle s’était perdue dans mes jupes « . Effet garanti !

  • Kzwix dit :

    @Nagila:

    Je te cite:
    « Pour ce qui est de certains commentaires ou des sifflements dans la rue, que certains lecteurs trouvent plutôt « flatteurs », je ne m’en offusque pas forcément même si ça peut vite être lourd. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que c’est flatteur : imaginez qu’une femme siffle un homme dans la rue ou lui dise « t’es charmant, tu me files ton numéro »… celle-ci serait vite considérée comme une fille facile pour ne pas utiliser d’autres termes plus vulgaires. Alors pourquoi devrions-nous considérer que c’est un comportement normal venant d’un homme? C’est bien la façon de penser masculine (mais je généralise) qui nous pousse à trouver cela offensant. »

    Pour moi, une femme qui assume sa sexualité n’est pas une trainée, une catin, une pute, une salope, ou autre… C’est tout simplement une femme qui assume d’avoir des envies, et de pouvoir faire ce qu’elle veut de son corps, comme elle l’entend, avec qui elle l’entend.
    Une femme prête à dire merde aux stéréotypes de genre (un mec peut coucher, c’est un séducteur, une fille peut pas, parce que ce serait une trainée), c’est admirable, mais ça devrait être la norme.

    Ensuite, si une femme veut se « préserver », ou ne s’intéresser qu’à une personne, par amour (avec un grand A), etc, sans souci, tant que c’est pas à cause de l’image que les autres auraient d’elle dans le cas contraire.

    Ce qui me dérange dans ta manière de penser, c’est que tu voudrais mettre tout le monde sur un pied d’égalité, mais du côté « prude ». Je suis absolument pas croyant, et cette notion de couple, de ne devoir coucher que par amour, de ne devoir vivre qu’avec une seule personne… ça a été mis par les religions (enfin, au moins en ce qui concerne les femmes). Et, historiquement, ça vient de la logique patriarcale, qui avait besoin de savoir de quel HOMME un gamin descendait.

    Dans une société matriarcale, c’est totalement inutile: La femme peut coucher avec qui elle veut, on ne saura peut-être pas qui est le père, mais comme c’est la mère qui compte, pas de problème, on sait toujours qui c’est 🙂

    Bref, je préfèrerais que les hommes et les femmes soient socialement considérés de la même façon par rapport au sexe, mais du côté libre (chacun fait ce qu’il veut de son cul).

  • RAZAUR dit :

    Vraiment, un grand MERCI pour ce post ! je fais tourner à mes amies sur facebook.

  • Kzwix dit :

    @Nakolpin:

    Si UN mec dit 36 fois à la MEME nana, à la suite, qu’elle est très charmante, oui, y’a harcèlement. C’est pas vraiment une violence, mais c’est légitime de trouver ça très chiant.

    Maintenant, où est le problème qu’un mec fasse comprendre à une femme qu’il aimerait baiser avec elle ? Ou qu’une femme fasse comprendre à un mec qu’elle le croquerait bien ?

    Le souci, c’est que vous semblez considérer le sexe sans amour comme un comportement déviant et donc hautement indésirable… Je suis pas du tout d’accord avec cette vision des choses. C’est une vision qui a été introduite par des siècles, voire millénaires, de culture et de tradition, mais c’étaient des traditions visant à enfermer la femme.

    La preuve, à de nombreuses époques, les bordels étaient parfaitement tolérés, et y aller était une activité sociale comme une autre… pour les hommes. Un homme avec des maîtresses était souvent considéré comme un « chaud lapin », un « homme à femmes », un « Don Juan ». Une femme ayant plusieurs amant avait généralement droit à des épithètes nettement moins flatteurs.

    Donc, pourquoi tolérer pour les hommes, mais pas pour les femmes ? Et pourquoi vouloir absolument restreindre les libertés des gens pour les conformer à la vision la plus réductrice, la plus limitée ?

    Les oeillères n’ont jamais été un facteur de progrès social.

    Et pour ma part, ça ne me dérangerait absolument pas d’être accosté par trois femmes me faisant des avances. Pour tout dire, je serais même prêt à ce qu’elles me fassent « tourner », si elles me plaisent toutes. Je ne vois rien de dégradant à plaire pour son physique, surtout si c’est clairement annoncé dès le début.

    Il me serait bien plus désagréable d’être dragué, courtisé, de discuter longuement, d’avoir l’impression que tout peut aller bien plus loin, de me retrouver au lit avec la femme m’ayant dragué, et qu’elle me jette juste après l’acte en me faisant comprendre à quel point elle m’avait mené en bateau, et que, maintenant qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, je pouvais dégager. L’honnêteté est essentielle, à mes yeux.

    Je suis également ravi quand je plais pour autre chose que mon physique, mais, quelle que soit la raison, plaire a tendance à être agréable (c’est une validation de ce qu’on est, au final), et tant que le choix est laissé, librement, je ne vois pas en quoi ça serait une agression.

  • Nico dit :

    Bonjour,

    J’ai 26 ans et fais de la recherche en labo sur Strasbourg. Ma chérie a le même âge et fait des études d’orthophonie.

    « les hommes ne sont pas des animaux sans éducation qui ne pensent qu’au sexe (et même si c’était le cas, le soucis serait culturel, mais certainement pas biologique: donc pas irréversible) »

    C’est le sens dans lequel nous devons aller c’est vrai. Mais de même que vous dites

    « la meilleure façon de dénoncer une injustice, c’est d’abord de prouver qu’elle existe »,

    la meilleure façon de faire évoluer cette situation n’est pas de nier son origine. Sinon en vous lisant les hommes peuvent se sentir niés dans leurs sentiments/ressentis/besoins et ça n’aide pas à agir, mieux vaut essayer de comprendre, comme j’essaye de vous comprendre en faisant attention à votre page…

    Cette situation, n’a pas été créée, elle existe depuis toujours et évolue vers la disparition. Pourquoi ? Parce que nous SOMMES bien des animaux. Mais AVEC une éducation et que donc nous nous éloignions en permanence de ces singes que nous étions. Nous avons encore 95% de l’ADN du chimpanzé, nous faisons énormément de choses comme lui, bien plus que comparé au flamand rose. Et les chimpanzés, ça baise souvent et n’importe quand, comme l’homo sapiens. Et c’est les mâles qui ont le plus besoin de sexe, qui se battent même pour ça, comme nous, et comme la plupart des espèces de mammifères (à mamelles) auxquelles vous pourrez penser.

    C’est une évolution prévisible puisque c’est ceux qui ont eu le plus besoin de sexe qui ont le plus transmis leurs gènes.

    Vous pouvez trouver des études très intéressantes (partout, mais aussi dans les journaux les plus sérieux tels « Nature » ou « Science » si vous doutez) qui montrent que l’humain (femme homme) comme les autres grands singes dont nous faisons partie ont tous des neurones spécialisés pour repérer la différence entre un serpent et une branche d’arbre, ou la forme d’une araignée. Ceux qui avaient ça ont eu le temps de faire plus d’enfants et c’est l’éternelle sélection.

    Eh bien les mâles ont également des neurones spécialisés pour repérer les formes d’une femelle (argument utilisé pour vendre tous les produits sur lesquels une simple silhouette féminine augmente la visibilité et l’attractivité du produit en rayon).

    Je ne compte plus les fois où, extrêmement concentré sur une tâche, j’en suis distrait par une femme passant sur le bord de mon champ de vision alors que si c’est un homme je ne le remarque pas ou parfois qu’une fois qu’il s’éloigne ou parle à quelqu’un.

    Assis dans le tram à Strasbourg, entre le labo et chez ma copine, en train de lire le dernier game of thrones je suis noyé dans l’intrigue et même l’énoncé de mon prénom par quelqu’un mettrait plus longtemps à me faire sortir du bouquin que cette femme en mini jupe qui vient d’entrer juste en face de moi.

    Elle est là, je peux d’autant plus regarder que je fais semblant de lire, mais je ne peux plus continuer ma lecture, qui était pourtant la chose la plus captivante du monde 2 min plus tôt.

    Ses fesses moulées, ses cuisses nues, l’accès visible entre elles ont provoquées en moi une cascade d’hormones, principalement de la testostérone, et je commence à légèrement transpirer, tout cela prépare mon corps à l’action qui ne viendra pas, je le sais pertinemment. Mais même si je décide de ne rien faire cela ne change rien:

    Les phrases de mon livre ne forment plus d’images, du moins plus autant, par contre j’envisage en quelques secondes toutes les façons possibles de l’aborder et cela ne prendra fin que lorsqu’elle ou moi sortiront, ou que je me serai rapproché d’elle comme d’un aimant pour la frôler même si ça n’arrive pas. Le pire c’est que je suis invariablement blasé de moi-même une fois que la tentation n’est plus là. (Pas très sexy n’est-ce-pas ? Bien sûr que j’ai honte et que je ne peux l’écrire ici que sous le couvert de l’anonymat.) Beaucoup d’amis ne peuvent que l’évoquer à demi-mots et beaucoup d’hommes sur terre ne l’avoueront jamais parce qu’ils ne le comprennent pas. Bien sûr ce n’est pas une raison pour contraindre les femmes de toute une partie du monde à se voiler ! Les hommes que ça gène doivent le combattre ! Mais ce n’est pas toujours évident, et c’est bien réel.

    Voilà ce que je voulais vous dire, c’est plus simple de commencer à changer lorsqu’on admet la situation initiale, sinon on se bute aux mêmes difficultés en permanence.

    C’est donc et biologique et culturel car un bruit de talons aiguilles se rapprochant me fera sortir de ma concentration de la même manière alors que mes ancêtres n’ont pas été confrontés à ce bruit.

    Cela va même plus loin car je n’aime pas spécialement les talons aiguille et ma chérie n’en met jamais.

    Mais c’est un signe qui a été intégré au cours de ma vie. Et qui me réveille en augmentant légèrement mes taux d’adrénaline et de testostérone. De la même manière que tout sujet d’intérêt que vous puissiez avoir.

    Cela fut à l’origine de disputes de couples classiques dans la rue telles « Je te parle ! Pourquoi tu as tourné la tête pour la regarder ?! » mais heureusement 5 ans de vie commune et amoureuse l’on convaincue que ce n’était pas grave, puis je travaille sur moi-même pour refouler ces pulsions quand elle est là pour ne pas lui faire de mal.

    Parfois, et surtout si je suis très concentré, je n’y arrive pas (un peu comme quand on laisse échapper un bâillement justement alors que le conférencier était très intéressant) parfois même elle arrive à prévoir le coup et à se foutre de moi, il y a plein de moyen d’en rire ! 🙂

    Voilà je voulais arrêter ce post il y a quelques minutes mais ma chérie qui travaille sur le lit pendant que j’écris est venue m’embrasser de manière à débuter une relation sexuelle.

    (J’ai peut-être émis des phéromones en écrivant, qui sait ? On en sait tellement peu…)

    Elle ne sait pas ce que j’écris mais m’a donné sans le savoir un bon exemple 🙂 ! :

    Désappointée d’avoir été repoussée alors que je ne le fait presque jamais d’habitude, même en rigolant, elle essaya de m’allumer (maladroitement ce qui la rend d’autant plus authentique et donc désirable). Eh bien pendant tout ce temps j’étais absolument incapable de continuer d’écrire (à propos des talons aiguille). J’ai presque craqué. Quand elle a vu l’effet qu’elle me faisait elle fut rassurée et du se dire que j’avais mes raisons mais qu’elle n’en était pas la cause. Après un fou rire j’ai pu continuer le post.^^

    Eh bien quand la situation est inversée et qu’elle ne cède pas à mes avances, je peux toujours m’évertuer à faire ce que je veux sous ses yeux, j’aurais du mal à obtenir gain de cause, en tout cas beaucoup plus de mal qu’elle…

    Tout ça pour dire qu’il y a une différence initiale entre femme et homme. Et j’espère que vous me pardonnerez maintenant de dire que c’est la même que dans le reste du monde animal.

    Mais ce qui nous définit en tant qu’humain, c’est de ne pas en rester à cette différence justement. C’est de progresser vers un plus grand respect de l’individu, quel que soit son sexe. Et en cela je rejoins totalement votre combat.

  • Ma Mau… Tu sais déjà ce que je pense de cette position que tu prends avec beaucoup de courage ainsi, on en a déjà discuté pendant des heures et des heures, mais je voulais venir t’encourager ici aussi ! Parce que je viens de lire pas mal de commentaires et ouaip, il y a encore du boulot chez les hommes comme chez les femmes ! Keep up the GOOD fight sistah 🙂

    Je t’embrasse, te félicite, et te remercie, encore une fois <3

    Olga

  • Lea dit :

    Bonjour !

    Je tiens déjà à te remercier pour ton article, on a beau parlé de ce type de harcèlement, le sujet est encore trop méconnu et tout post nous sera utile.

    Cependant, je tiens à relativiser une partie de ton article et certains commentaires. Je viens de réaménager à Londres après deux ans à Paris. Le harcèlement de rue était mon quotidien à Paris, tous les jours, dans le métro, dans la rue, sur mon lieu de travail… Je n’ai pas besoin d’expliquer, toutes les filles l’ont vécu de la même manière.
    J’avais déjà vécu à Londres, j’idéalisais vraiment cette ville. Tu peux te promener en minijupe ou en burqa, personne ne prête attention à la façon dont tu es habillé. Je pense que c’est une des raisons qui m’a motivé pour un retour à Londres, une vie moins pesante.
    Mais c’est malheureusement ce que je pensais avant de revenir. A ma grande surprise depuis quelques jours, je vis à Londres les mêmes remarques que je subissais à Paris : « Hey Chris, look at that, it’s so beautiful, hey hey, come we want to show you something », « youhouuuuu », les regards lubriques… Enfin pas besoin de vous faire un dessin, vous coyez toutes de quoi je parle.
    Devinez quoi… aujourd’hui, j’ai décidé de remettre un jean… Et oui c’est triste, mais ce harcèlement a l’air d’avoir contaminé nos voisins d’outre-Manche…
    Alors il faut relativiser cet idéal londonien, je ne le décrirai plus jamais de la même façon désormais, car le harcèlement de rue existe bel et bien ici aussi.

    Dans tous les cas, il est nécessaire de ne pas baisser les bras et de continuer à agir pour rendre ces actions inacceptables.

    Merci beaucoup pour ton post.

    Léa.

  • Yellow dit :

    Bonjour,

    Billet très vrai, le harcèlement de rue est bien réel ! Et ça m’a fait sourire car provinciale que je suis, je me suis rendue à paris hier pour une formation et à peine sortie du métro 1 jeune homme m’accoste et me lance un « vous êtes charmante ».
    Juste une réaction au sujet des mini jupes… Je suis une trentenaire, j’aime être belle et bien habillée, cependant je réfléchis quand même à ce que je porte pour
    éviter d’être provocante. Car même si l’on dit que l’habit ne fait pas le moine, le vêtement porte un vrai message. Avant même d’ouvrir la bouche, notre apparence parle de lui même. Donc. Le tout est de trouver un équilibre, car être libre (de d’habiller) ne signifie pas faire tout ce qui me plait.

    À part ça, je ne justifie pas du tout l’attitude des pervers qui se permettent harcèlement, d’attouchement ou agression !!!!! Attitude inexcusable et punissable !!!

  • NaKolPin dit :

    @Kzwix

    Je ne dis pas qu’il faut établir une société puritaniste ! Loin de là !

    Ce que j’entendais en te citant, n’était pas te descendre gratuitement non plus !

    Je vais ettayer mes propos afin qu’ils gagnent en clarté.

    Pour moi, une relation saine entre deux personnes émane d’un commun accord !
    En l’occurrence, rares sont les personnes qui traversent la rue pour aller demander à se faire baiser vers l’inconnu du coin !
    Ce que j’entends par là, c’est qu’effectivement, une femme comme un homme a le droit de l’utiliser comme il / elle l’entend, cependant, cela ne doit pas se faire au détriment d’une autre personne !

    Hors, le harcèlement de rue, prend actuellement des proportions démesurées !
    Si complimenter avec un simple « hé mad’moiselle t’es charmante » était suffisant pour mettre une femme dans son lit, ça se saurait !

    J’ai, parmis mes amies, des demoiselles à la sexualité carrément libérée, changeant à chaque soirée de partenaire, masculins ou féminins, peu importe, tant que la personne a ce que celles-ci recherchent !
    Cependant, je ne les juge pas, et leur caractère est tel qu’une personne la harcelant dans la rue s’en prendrait une bonne claque.

    Pourtant, est-on obligé d’autoriser la violence ou simplement imposer le respect ?
    Aborder une personne est quelque chose de normal, d’humain, mais l’aborder sans respect, c’est renier plus de 2000ans d’évolution relationnelle homme / femme !

    Le tout n’étant pas de renier nos différence, mais de les accepter sans considérer fatalement le sexe opposé comme un moyen de reproduction ou simplement une activité très ludique !

    Pour reparler de mes amies, ces dernières ont des discussions aucunement surfaites, bien au contraire, sont cultivées et intéressées par la culture sous toutes ses formes, simplement elles aiment le plaisir également sous toutes ses formes !

    Toutefois, elles n’abordent pas leurs cibles avec une phrase super subtile du genre « salut on boit un peu et on baise après parce que t’es mignon !? « , mais entament une discussion quelconque avec n’importe qui, et ressentent en cours de soirée l’envie et / ou le besoin de céder à cette pulsion qui leur traverse le bas-ventre.

    Comme quoi, on peut chercher à baiser (pour utiliser un terme sans aucun sentiment) sans forcément considérer la personne en face comme un bout de viande jetable, la respecter, et éventuellement garder contact sans pour autant recommencer les fois suivantes.

    La chose critiquée dans ce sujet n’est pas le fait que les hommes abordent les femmes, c’est la façon de le faire !
    Qui peut être crédible une seule seconde quand il part « chasser » la « femelle » en survet’ avec 10 potes et siffle une demoiselle au charmes évidents ?
    Déjà c’est pas sérieux, car on sent tout de suite le côté « je pars impressionner mes potes » et ensuite pas vraiment respectueux envers la personne sifflée comme un clébard moyen.

    Concernant cet exemple de ma part que tu as repris :
    « Et pour ma part, ça ne me dérangerait absolument pas d’être accosté par trois femmes me faisant des avances. Pour tout dire, je serais même prêt à ce qu’elles me fassent « tourner », si elles me plaisent toutes. Je ne vois rien de dégradant à plaire pour son physique, surtout si c’est clairement annoncé dès le début. »

    Ton avis est purement celui d’un mâle moyen !
    Très rares sont les femmes qui, dans une même situation, accepteraient de se faire pénétrer par trois individus complètement inconnus !
    Et encore dans l’exemple en soi, 3 femmes qui m’abordent de la sorte, fussent-elles toutes attirantes, j’aurais tellement de crainte de choper la siphyllis par ce genre d’approche hasardeuse que je refuserais probablement, même en étant célibataire !

    Enfin, je te rejoins sur un point, la différence homme / femme dans cette situation.
    Les hommes devraient se mettre à comprendre les femmes et pas l’inverse ?!
    C’est une façon de voir très extremiste au possible, le respect devrait primer plus qu’enfoncer encore plus la différence entre les deux sexes !
    Nous avons tous des réactions animales, les hommes y sont beaucoup plus sensibles sans doute car plus sensibles aux réactions hormonales (comme l’a souligné Nico).

    Cependant, doit-on céder à ces pulsions en permanence et se jeter sur une jolie femme comme un lion sur une gazelle à la moindre minijupe ?

    Il est plus excitant d’avoir une légère frustration parfois, que de céder à toute pulsion !
    Regarder une femme et la trouver magnifique, le transmettre à sa bande de pote de façon correcte (genre « ho regardez comment elle est magnifique cette femme » plutôt que « wah la bonnasse là bas mattez son cul » (ceci étant un exemple et pas une marche à suivre, basée sur un cliché plus que sur quelque chose d’applicable à la lettre, car la première phrase est certes, ridicule, c’est l’idée que je veux transmettre et pas un côté culcul la praline)), plutôt que de le hurler aux quatres vents, et mettre la fameuse magnifique femme mal à l’aise, et du coup, forcément réticente à toute approche ! (cela fonctionnant également pour les hommes, il est toujours plus atttrayant de voir 2 femmes rire en se chuchotant l’une à l’autre que machin est mignon plutôt qu’avoir un « hé gosse-beau ! tu chausses du combien dans ton slip »)

    Le sexe brut, sans sentiments mêlés, est également faisable dans une relation de couple, pourtant saine, respectueuse et cordiale. C’est ludique, agréable et changeant par rapport à faire l’amour comme des licornes dans un nuage de bulles, de câlins et de bisous tout mignons !
    Dans ce cas de figure, il est également préférable de ne pas briser le coccys de ta partenaire dans des coups de reins frénétiques, à moins qu’elle le demande explicitement, déjà par respect pour elle, et surtout parce que blesser des gens intentionnellement est complètement immoral ! Blessures qui par ailleurs ne sont pas forcément que physiques !

    Bref, la notion qui est à enregistrer avant tout, c’est celle de RESPECT, non pas de puritanisme pur et dur ! La façon d’approcher est plus importante que tout le reste !
    Prenons l’exemple super macho d’un chasseur face à une biche.
    Si le chasseur veut tirer son coup et attraper la biche, et bien il est obligé d’y aller en douceur, pas de courir avec ses gros sabots (et encore moins avec sa bande de potes) sous peine de la voir s’enfuir !
    J’admet que cet exemple paraît extrêment réducteur, il ne faut pas s’en offusquer, car une image ancrée dans l’imaginaire collectif est plus éloquente qu’une image hasardeuse.

  • Corentin dit :

    Tous d’abord je trouve ton post très intéressant et je trouve ça génial que des gens ce préoccupent de ça alors, BRAVO!!!!

    Mais le problème c’est que ce problème n’est pas quelque chose de général (enfin je dis ça car je n’habite pas sur Paris et donc je le vois moins fréquemment que d’autres c’est sûr) mais honnêtement je pense que c’est plus profond qu’une rééducation qu’il faudrait pour certains…Homme ou femme bien entendu parce que le type qui va harceler dans la rue si il continue c’est bien que ça fonctionne (même 1 fois sur 100). Et j’ai déja eu dans mon entourage des filles(mineur pour préciser) qui avaient couché avec plus d’homme que la population de leur ville juste pour ce rendre intéressantes et ce genre de femme qui va accepter de n’être qu’une « part de pizza » pour citer Theo un peu plus bas et bien elle donne l’image néfaste de la femme objet que certains « cas » croient.

    Attention ne me blâmez pas tous de suite je ne dis pas qu’une femme n’est pas libre sexuellement et bien au contraire loin de là!!!(Dans le cas contraire un mec qui n’est pas capable de tenir sa bite entre ces jambes plus de 2 jours et de sauter sur tous ce qui bouge ça me choque aussi) ça peut arriver de n’avoir qu’une envie purement sexuel mais si c’est tous le temps et bien si vous voulez mon avis c’est que ça en devient maladif.

    Je pense que l’on devrait plus communiquer sur ce qu’est la séduction, le respect de son opposé, le sexe en général et ça ça peut commencer par des choses toutes simple.

    Exemple, les pubs de jeu pour enfant quand on voit la façon dont c’est catégorisé moi personnellement ça me choque: Toi fifille tu vas jouer à t’occuper de ton gosse et à faire à bouffer et toi mon garçon tu vas jouer à faire la guerre et aux grosses voitures.
    Je suis désolé pour la généralisation qui va suivre mais c’est typiquement le cliché de base entre l’homme et la femme et donc dès notre plus tendre enfance on nous montre une image de la société ou la femme s’occupe des taches ménagères et nous de notre voiture et je pense que l’arme peut relativement bien représenter une forme de pouvoir et donc de domination… enfin vous voyez ou je veux en venir.

    C’est une question de désinformation et dès le plus jeune age on devrait sensibiliser les gens à ce genre de comportement et il n’y a que comme ça que l’on pourra réellement avancer sur ce sujet.

  • Léon dit :

    Il y a effectivement un énorme problème d’éducation genrée. En répétant aux petites filles que les hommes sont des grands méchants qui n’en veulent qu’à leur vagin, on leur met dans la tête qu’elle ne peuvent pas trouver leur compte dans une relation sexuelle. Le nombre de femmes qui n’assument pas leur droit au plaisir est énorme. Et bien souvent, il faudra qu’elle soient dominées pour pouvoir s’abandonner totalement (« tout était son initiative… »). En lisant ce post, je me demande si je suis normal de ne pas mettre la main aux fesses des femmes. Il y a dans les cultures machistes une surenchère à la virilité. Il faut additionner les conquêtes pour avoir de la valeur aux yeux des autres hommes et malheureusement aussi aux yeux de certaines femmes. Cela cache une grand fragilité, et une peur d’acceptation de la composante féminine chez les hommes. J’ai été fou amoureux de deux femmes qui s’étaient faites violer et dès que je vois une situation d’harcèlement de rue, je ne peux pas faire autrement que de réagir par un simple « Il vous embête madame? ».

  • Vivi dit :

    Moi qui suis une noble mère de famille (!!!) et qui vais régulièrement chercher mon petit dernier à l’école, à pieds, je kiffe grave le « stop au harcèlement dans la rue » !!!!!!!!!!!!! Si j’avais eu la plume aussi facile, j’aurais pu écrire la plupart de ces mots !!! Depuis quelques temps, je me suis aperçue que j’hésitais à me mettre en jupe et talons (bah oui j’aime bien …) pour parcourir le petit kilomètre qui me sépare de l’école primaire … Pourquoi j’hésite ?? Parce que je ne me sens plus en sécurité. Les regards ne sont plus les mêmes et surtout les mentalités ont changé … On a vraiment l’impression quand on met une jupe qu’on provoque !!! Aussi, tous les matins même dilemme: jupe et talons hauts parce que c’est jolie (et que je vais pas attendre mes 80 ans !) ou jean et chaussures pratiques ?? Mais je refuse d’obéir à une société, qui régresse, me semble t-il … Ce n’était pas comme ça il y a quelques années (allez 10 ans tout au plus) … Mais je suis une rebelle : je continue « à sortir mes jambes », na 😉 Juste une précision, que les hommes et les femmes regardent, pas de souci, moi aussi je regarde une jolie fille en jupe. Je parle des regards trop insistant, des allusions, des mots blessants … Bref, de toutes ces situations où on a peur que ça dérape …

  • Brigitte dit :

    la quantité de témoignages prouve que le problème est bien plus grave qu’on ne l’imagine, il y a un réel traumatisme généralisé des femmes, les hommes en paient le prix puisque les femmes maintenant ne leur font plus aucune confiance,dire aux filles de faire attention à leur tenue n’a aucun interet (on se fait autant emmerder en pull et en jean, même si on est supermoche, je crois même qu’une fille sûre d’elle et très belle intimide plus les hommes finalement), apprendre à se défendre n’est pas une solution, une seule solution: attaquer le problème à la source: l’éducation des mecs: trois possibilités: leurs parents (je n’ai eu que des filles, je leur ai appris à se méfier des mecs, qu’aurais-je dit à mes fils? je ne sais pas, je ne sais pas ce que disent les parents aux garçons, mais pas ce qu’il faut visiblement), l’école: ce n’est pas sa mission, mais après tout, on a déjà demandé des choses de ce genre à l’éducation nationale, et enfin, l’état, une campagne style campagne contre le tabac ,la vitesse , l’alimentation grasse et sucrée, , des consignes à la police,… ça pourrait porter ses fruits. Ce n’est pas aux femmes qu’il incombe de ne plus être attaquées mais aux hommes d’apprendre le respect

  • Marion dit :

    Bonjour,
    comme beaucoup, je vais te dire merci pour ce post.
    Je suivais déjà le projet crocodile, et bien qu’étant une femme, je n’étais moi même pas consciente de l’ampleur de ces agressions.
    Pourtant, j’en ai vécu des « hé tu suces? » ou « hé la gazelle, tu viens baiser? » ou autres interpellations sordides.
    Bizarrement, je les aies vécues au début de l’adolescence, alors que me voilà arrivée à la trentaine et cela fait des années que je n’y ai plus été confrontée.
    En y réfléchissant, je me dit que l’âge doit jouer, mais quand je lis les commentaires, il semble que non. Je n’ai pourtant pas une allure de quasimodo, et d’ailleurs, adolescente, je m’habillais comme un sac, alors qu’aujourd’hui je suis quasiment tout le temps en mini jupe. Je vivais dans le sud de la france à cette époque et aujourd’hui je vis à rennes… peut être que cela joue? Aucune idée! Et je pense qu’il faudrait une solide étude sociologique pour trouver.
    En tout cas, toutes ces prises de consciences mises en lumière sur le net, me permettent de reprendre de la vigilance, si ce n’est pour moi, au moins pour les autres.
    Il y a juste une chose à laquelle je ne peux m’empêcher de réagir, c’est lorsque tu parles de genre.
    Je sais que le sujet peut être délicat, mais, pour ma part, lorsque tu te dit  » toujours plus choquée quand je me confronte à des gens qui assènent que l’homme est « biologiquement différent de la femme » » et bien moi, je suis plus choquée par les gens qui nient la différence entre l’homme et la femme. Qu’elle soit biologique ou non, je le sais, je pense, instinctivement, qu’il y a bel et bien une différence.
    Alors oui, comme expliqué par Catherine Vidal, ce n’est pas une histoire de cerveau, mais l’être humain est, il me semble, constitué d’un peu plus qu’un cerveau?
    Ces différences, on les remarques tous les jours, non?
    Je ne suis ni biologiste, ni sociologue ni rien de scientifique, je fonctionne beaucoup à l’instinct, au ressenti, et je trouve cela aberrant que l’on veuille nous faire croire que l’homme et la femme sont identiques.
    Je trouve qu’au contraire nos différences sont belles, constructives et que les accepter amène à beaucoup de maturité.
    J’ai beaucoup aimé regardé cette vidéo :
    https://www.youtube.com/watch?v=JE3N9F86f7M
    Alors je prend un risque, je vais peut être te choquer, tu vas peut être trouver tout cela très primaire ou sexiste, mais je me suis retrouvée dans pas mal de points.
    Je pense qu’il est de notre devoir d’être conscients de ces différences, mais de changer la façon dont elles nous on étés présentées. Elles nous ont étés présentées comme dangereuses, mettant l’homme en position de prédateur face aux femmes. Et c’est là l’erreur de nos éducations.
    Mais une erreur encore plus grave serait de tenter d’oublier et d’effacer ces différences.
    Personnellement, je viens récemment de me rendre compte que j’ai un dérèglement hormonal, que ma balance entre les œstrogènes et la progestérone n’est pas au top niveau, et cela fait de moi le cliché de la femme qui va avoir ses règles et qui est à cran sur tout et n’importe quoi. Rien de grave, beaucoup de femmes ont ce souci (peu le savent) et cela peut être soigné par homéopathie. Hé bien, ça, c’est quelque chose que les hommes ne vivent pas, par exemple. Ils n’ont pas leurs règles et n’ont donc pas ces changements d’hormones réguliers.
    Bon voilà, je te donne juste cela comme exemple parce que c’est ce que je vis en ce moment et que ça appuie tout mon argumentaire, mais après, tu en fait ce que tu veux.
    Je me suis donc un peu éloignée du sujet de l’agression sexuelle de rue, mais j’avais à coeur de parler de ces histoires de genre. On parle souvent de sexisme envers les femmes, mais on oublie le sexisme envers les hommes, donc laissons les hommes être des hommes, les femmes être des femmes.
    Mais d’ailleurs tu le dit très bien sur la fin de ton article, quand tu appelles les hommes à se positionner aussi, oui, eux aussi peuvent nous montrer que tous les hommes ne sont pas des caricatures.

  • Oriane dit :

    Merci pour ton témoignage.

    Personnellement, pour aller en cours je passe tous les jours devant le même bistrot, et quasiment à chaque fois j’entend des commentaires allant de « mademoiselle vous êtes charmante » suivi souvent par une sorte de « vas y arrête toi espèce d’allumeuse! » jusqu’à un petit sifflement pour attirer mon attention suivi d’un mime de fellation. J’en suis venu à redouter le trajet pour aller en cours. Oui je pourrais changer de chemin. Mais après tout pourquoi? C’est le chemin le plus court pour aller à ma fac je ne vais pas le changer pour des idiots irrespectueux!

    Alors oui un « mademoiselle vous êtes charmante » n’est pas agressif et peut être flatteur mais ce que les hommes ne comprennent pas c’est qu’une jeune femme s’entend ça souvent plusieurs fois par jour si elle se balade seule dans un centre ville et il est donc normal de se sentir agacée au bout d’un moment.

    Tout ça pour dire merci. Par ce que oui on a toutes la même réaction face à ce genre de comportements : « ca doit être moi qui suis provocante », « oui il fait 30 degrés et mon copain met un short. Mais moi vaut mieux que je reste en jean si je veux pas me prendre une réflexion ». Et ben au bout d’un moment c’est pénible. Et être déjà sur la défensive quand on sort de chez nous, non , ce n’est pas normal. Ca m’énerve et j’ai beau savoir que ce n’est pas normal on y pense quand même quand on s’habille. Donc oui, les jupes , les robes, les petits décolletés, j’ai envie des fois de les mettre et souvent je me ravise au dernier moment parce que aujourd’hui je n’ai pas envie de m’énerver, que ça me fatigue d’avance. Je sais que beaucoup de jeunes filles sont dans le même cas. Alors parlons en pour que ça change.

  • Pouclet dit :

    Merci pour cet article et merci de soulever ce problème de société. En plus des paroles, gestes et sifflements désagréables il y a aussi les regards. Je vis à Nantes et je ne porte presque jamais de robes, de jupes ou de short car je ne peux plus supporter de me faire dévisager, reluquer, mater. J’ai l’impression d’être un objet de foire. Alors je suis en pantalon presque tous les jours de l’année. J’adore les jupes et les robes mais je suis tellement épuisée de me faire mater et de toujours avoir le sentiment que ma robe est trop courte que je les laisse au placard.
    Chaque fois que je croise une femme en jupe je l’estime. C’est fou quand même!
    Mais ce post m’a fait du bien. Je me sens soutenu alors je crois que je vais ressortir une jupe cette semaine, et les semaines à venir aussi !
    MERCI

  • Lilith dit :

    Bonjour

    Je suis tombé sur cet article il y a quelques jours et il me trotte dans la tête depuis…
    Je rajoute donc un « merci » de plus pour ce dernier, car c’est toujours un peu rassurant de se sentir moins seule!

    Je voulais aussi partager un lien vers un site où chacun peut déposer et lire des témoignages de violence sexiste: http://www.polyvalence-mp.com/

    J’ai eu mon lot de confrontation à ce genre d’angoisses et j’ai l’impression que ce types d’individu présentent un même déficit de la considération de l’autre, et que non seulement, on les croise dans la rue, mais il est possible qu’ils aient aussi des collègues, une famille…
    Je suis totalement d’accord sur le fait qu’il existe un réel souci de harcèlement de rue mais si on veut vraiment solutionner cela, il faut le voir avec plus de recul. Je n’ai aucune qualification pour définir le profil « type » ni même donner un nom à cette pathologie, il faut aussi voir que dans certains cas, c’est juste un manque flagrant d’éducation. Il faut distinguer la drague lourdingue des réelles agressions.
    Et il tient aussi aux témoins d’oser réagir, la solidarité ça fait du bien à tout le monde…

    J’ai été agressée en plein centre ville de Grenoble, 18h, dans une rue bondée, personne n’a réagis. Trois homme alcoolisés me sont tombé dessus alors que je raccrochait d’une conversation téléphonique d’avec un ami qui me disais « au revoir » en glissant une blague à la fin, et je souriais… C’est ce qui les à fait se jeter sur moi, me bloquant contre une barrière qui protège la voie du tram. J’ai tout cherché de l’aide du regard, mais les gens semblaient tous absorbés dans leur pensées au point de ne rien voir. Choquée je n’ai pas osé laisser sortir ma colère légitime, ils étaient impossible à affronter par la force pour moi seule et je me suis confondue en « s’il vous plait, soyer gentils, laissez moi tranquille ». Ce qui a envenimé les choses, le plus ethanolè de la bande me faisant face et s’exclamant « Elle est toute gentille en plus » et de se jeter sur ma poitrine, certes recouverte par un débardeur en pleine canicule, mais dans aucun autre but que de crever de chaud le moins possible. J’ai hurlé de toutes mes force à cet instant, et grâce à l’effet de surprise qui les a tous fait reculer d’un pas, j’ai vu un interstice dans lequel je me suis précipitée puis j’ai foncé dans la supérette d’à côté en cherchant le vigile. J’ai mis plus d’une heure à oser ressortir dans la rue, et j’étais à 2 min de chez moi…
    J’en ai d’autre du même acabit en stock. Mais j’ai aussi un vécu avec un compagnon ayant de sérieux soucis avec l’alcool et une violence mal contenue. Mon expérience me donne le sentiment qu’il y a un point commun comportemental dans le sentiment de la victime de faire face à des personne qui ne sont connecté qu’a leur délire, incapable de la moindre considération censée envers le paratonnerre qui se sont trouvé. Ils vivent leur truc, que de soit libidineux ou violent, que ce soit libéré, ou pas, par l’alcool ou quelques substances…

    Concernant les victime, parlez en autour de vous, ça aide à prendre de la distance et ça éveille les consciences parfois. Il faut avoir conscience du problème mais ne pas se laisser paralyser par l’angoisse. Pour en revenir à la rue, elle est à nous tous, c’est un espace commun ou nous devrions pouvoir tous nous croiser sereinement.
    Je n’ai pas réellement de solution, je sais juste que personne n’a à accepter de se retrouver confronter à ce genre de chose.

  • Salomé dit :

    Juste merci pour ce post.

  • Violette dit :

    Bonjour Diglee,

    Je te suis depuis un moment et grâce à toi j’ai connu l’école Emile Cohl où je vais l’an prochain.

    Je tiens à dire que j’ai beaucoup aimé cet article et que toutes les femmes devraient lutter contre cet harcèlement de rue tous les jours.
    Aujourd’hui en allant faire mon jogging avec une amie ( donc j’étais en tenu de sport et surtout en pantalon… Bref rien de sexy ) j’ai été abordée 4 fois et plusieurs fois des hommes m’ont regardés de la tête au pieds tout ça en moins de 20 minutes.
    Donc je pense que tout ceux qui disent « non mais elle l’a cherché en s’habillant en jupe » n’est pas une excuse car même une fille habillée en sport et transpirant peut se faire harceler verbalement.
    Bref , tout ça pour dire que je soutiens tes propos et que j’ai encore plus envie de m’affirmer en tant que femme et de montrer aux hommes que nous ne sommes pas des objets, que nous ne sommes pas vulgaires et que nous aussi nous avons le droit de nous affirmer.
    Des gens disent que quand on a chaud « on se met tout de suite en short » … Et alors ? Les hommes qui se baladent torse nu on ne leur dit rien. C’est exactement la même chose…

    Pour appuyer tes propos il y a le film « Les Femmes du bus 678 » , je n’ai pas encore eu le temps de le voir mais on m’a dit qu’il montrait que peut importe que la femme soit voilée , oui habillée légèrement, elles se faisaient autant agressées.

    En tout cas j’espère que ton message permettra a des gens de se rendre compte de la situation :).

  • Damien dit :

    Soutien à 100 %. Je comprends un petit peu la situation puisqu’il m’est arrivé qu’un homme me mette la main au cul. C’est un petit peu surpenant…et assez bizarre de se sentir comme un morceau de barbac… ».hummmm Charal » comme dit la pub !

    Merci pour ce post qui permet d’ouvrir les yeux sur une violence ordinaire que l’on peut combattre en réagissant au quotidien.

  • julien dit :

    Merci pour cette tribune pleine d’humour sur un sujet si grave et si incompris par nous les hommes. Continuez à vous exprimer avec autant de talent afin que le fossé qui nous sépare se parsème de passerelles de prises de conscience.
    Bon courage.

  • yulika dit :

    Bonjour,
    merci pour ce super article. Je suis tout à fait de ton avis mais les hommes sont les premiers à défendre le fait qu’ils sont différents et auraient « plus de besoins ».
    J’aimerai croire que tous les hommes ne sont pas des animaux mais mon ex, qui passait son temps à matter le cul des autres femmes dans le métro (ce qui me rendait malade) et qui regardait du porno quand je n’étais pas là m’a affirmé que j’étais naïve et que TOUS LES HOMMES sont ainsi. Il m’a dit qu’il ne pouvait s’en empêcher et que les hommes qui disent l’inverse ne font que mentir ou tenter de lutter contre leur nature.
    Personnellement quand je suis en couple je ne me vois pas matter le cul de tous les mecs qui passent à ma portée (en temps normal non plus d’ailleurs) et je suis aussi gênée quand, étant en jupe, je suis matée de façon insistante par un mec qui tient la main à sa nana. Les nanas font d’ailleurs souvent semblant de ne pas voir, détourne le regard d’un air triste, pour ne pas passer pour des hystériques jalouses.
    Moi je ne trouve pas normal ce comportement de désir permanant pour tout ce qui passe.

    ça ne pose cependant aucun problème aux mecs de passer pour des porcs, et beaucoup s’en vantent comme si c’est là dedans que résidaient leur virilité!

  • Arnaud dit :

    Malheureusement ce genre de comportements est symptomatique de troubles psychologiques et mentaux qui peuvent être important.

    On sait par exemple que la psychopathie se manifeste par degré et non de manière binaire. C’est ce que montre les reportages sur le sujet : les hommes interrogés et qui acceptent de répondre produisent un discours dont est absent la conscience de la conséquences de leurs actes sur les femmes harcelées.

    Pour ce qui est de faire changer les mentalités, j’ai un sérieux doute, puisque les problèmes mentaux sont difficiles à traiter. Je pense qu’il faut surtout se demander comment notre société produit ce genre d’individus, et faire en sorte que cela ne perdurent pas… pour ceux qui sont dans la nature, c’est déjà trop tard.

    La seule solution reste une répression d’ordre pécuniaire, qui reste un bon moyen de négociation, et d’aider les moins atteints à sortir de l’ornière.

  • Jerome dit :

    Bravo, et merci ! Je suis papa d’une jeune fille de 11 ans, qui quand elle met une robe un peu courte n’est pas à l’aise dans la rue. Je lui rabâche que oui aujourd’hui en France, les filles se font harceler, mais que
    1) il ne faut pas avoir peur, il faut savoir comment réagir
    2) un jour j’espère que sa génération aura fait évoluer les choses, et que les mecs et les filles vivront à égalité
    En attendant, c’est ce genre de blog qui permet de faire évoluer les mentalités, merci 🙂

  • Lily Dreams dit :

    Merci Diglee, pour cet article.

    Et tu n’imagines même pas les fantasmes que certains hommes ont pour un couple de lesbiennes… on en a déjà fait les frais plusieurs fois, verbalement : souvent on ne se tient même plus la main tellement on en a marre.

    Par contre, moi la robe je me décide à la mettre alors que j’ai toujours été plutôt pantalons.
    Va comprendre… 😉

  • Rebecca Brett dit :

    Je pensais pas qu’un article pouvait autant me toucher, et surtout pouvait me faire prendre conscience que ce phénomène m’a aussi touché.
    Alors je pense que comme toutes les jeunes filles de mon âge c’est important de s’informer et de savoir qu’on dispose de certaines armes contre ce harcèlement et qu’il faut faire évoluer les choses au niveau de la législation.

    Est-ce normal de laisser vos filles, vos soeurs, vos mères aussi se faire harceler dans la rue en tout impunité ? Je pense que le problème est beaucoup plus profond que la prise de conscience des femmes, il relève surtout d’une banalisation du phénomène par les hommes qui ne voient ça que comme de la  » simple drague « .

    Merci en tout cas pour l’article, je pense qu’aujourd’hui on est assez informé pour pouvoir lutter contre ce phénomène.

  • Xavier dit :

    Je me suis pris un blocage de la part de Youtube sur ma vidéo « Stop au harcèlement de rue ». Le souci ?

    J’ai, pour illustrer mon propos, utilisé une vidéo de Guillaume Pley, qui avait fait la vidéo « Comment embrasser une fille en 3 questions ». C’était ouvertement du harcèlement sexuelle, la vidéo était éloquente.

    Guillaume Pley, suite à ça, avait bredouillé de timides excuses, mais n’avait rien retiré parce que ça avait créé le buzz. Elle compte aujourd’hui plus de 5 millions de vues.

    Le blocage vient du « droit d’auteur ». En gros, Guillaume Pley a le droit de faire l’apologie du harcèlement (les commentaires de sa vidéo montrent que les jeunes adhèrent à ces techniques), mais je n’ai pas le droit d’utiliser sa vidéo pour illustrer mon propos de tolérance.

    J’aurais pu me prendre une réprimande de la télévision belge pour le reportage de Sofie Peeters, ou bien une réprimande de France 2 pour le reportage de Envoyé Spécial. J’aurais pu aussi avoir une réprimande de Diglee (qui m’a exprimé son soutien) ou bien de Projet crocodiles… Mais non, ça vient de la seule source que je décide de montrer, sans la critiquer ouvertement.

    J’ai donc refait la vidéo, sous l’impulsion de plusieurs personnes (des femmes et quelques hommes), car j’ai reçu beaucoup de messages de remerciements. J’ai donc enlevé le passage de Guillaume « Plaie ».

    La nouvelle version de la vidéo. Partager, commenter, ne restons pas dans l’inaction comme nous l’avons fait après le cas Guillaume Pley : https://www.youtube.com/watch?v=UT0mOXjzymE

  • Striwx dit :

    J’ai lu de nombreux articles sur ça et c’est le premier qui insiste bien sur le fait que c’est néfaste pour tout le monde (Oui bon ok c’est une BD).
    Bien ouaij !

  • Alexia dit :

    Un énième bravo amplement mérité.
    Je vis en colocation avec une fervente féministe et bien que j’y étais plus ou moins sensible avant de la rencontrer, elle m’a ouvert les yeux sur énormément de choses, m’a permit d’être bien plus consciente des situations de sexisme et d’agressions auxquelles je fais face. Deux garçons partagent également notre colocation et en parler/débattre avec eux les a également sensibilisés à beaucoup de choses. Tout ceci pour dire qu’en PARLER est le premier pas vers le changement et surtout un pas très important ! Donc merci, un témoignage de plus est une avancée.

  • Left Eye dit :

    Si on nous demandait gentiment, sans insister, sans nous insulter et avec un sourire sympa (et non pervers), on irait probablement boire un verre avec beaucoup plus de mecs…
    On a l’impression que si on refuse en souriant, on nous agresse, si on refuse méchamment, on nous traite de pute, si on ignore, on nous traite de salope et parfois on nous suit jusque dans le tram ou le métro. Voilà……
    Bravo et merci pour cet article ; tout est vrai. Et il serait temps que ça change. Un peu de respect!!

  • Andreas dit :

    Bonjour,
    Je pense qu’en Belgique ce problème est tout aussi présent. En effet ma petite soeur et ma copine m’ont dit je ne sais combien de fois qu’elles avaient été sifflés, insultés ou harcelés justement dans la rue. Et à chaque fois qu’elles me le disent, j’ai un sentiment de colère, de révolte et de dégouts pour ces garçons là… Je pense également ,qu’en partie, c’est une question d’éducation mais cela ne justifie en rien leurs actes immondes!
    Bravo pour ton poste, continue à te battre pour le droit d’être qui tu as envie d’être, c’est à dire une femme qui n’a pas besoin de se cacher derrière des tonnes de couches de vêtements et qui veut tout simplement se sentir à l’aise. Beau boulot courage, je vous soutiens à 100%! 🙂

  • Donlope dit :

    Très bon article, j’aime bien le fait que tu n’aies pas un regard trop manichéen!

  • Kzwix dit :

    @NaKolPin

    Bah, honnêtement, je vois pas en quoi une proposition, même directe, serait un manque de respect. Le simple fait de proposer quelque chose qui a, légitimement, une chance de pouvoir intéresser, est au contraire une marque de respect.

    C’est quand on commence à nier la volonter d’autrui qu’il y a un manque total de respect de l’autre. C’est pour ça que le viol, ou les agressions sexuelles (peloter les seins, mains au cul, etc) me font gerber, par leur principe, qui est de nier le droit de l’autre à disposer librement de son corps.

    Donc, oui, une bande de dix mecs, alcoolisés, qui apostrophe une fille avec un « Salut, tu viens t’amuser avec nous ? », ou une version plus crue, c’est limite. C’est pas vraiment un manque de respect, mais c’est probablement un manque de classe, et pas très malin.

    Le véritable manque de respect, c’est quand il y a refus (absence de réponse, ou réponse clairement négative), et que, là, bizarrement, ça se transforme en insultes. Le célèbre « Salope ! En plus, t’es même pas belle ! » immortalisé par Bérangère Krief dans ses « Cours de répartie Anti-Relous », ça, oui, c’est nuisible. Parce que justement, ça donne l’impression que la « proie » risque quelque chose pour avoir osé refuser.

    Tout comme les comportements violents, ou le chantage… bref, tout ce qui a pour but de nier le droit de l’autre à consentir, ou non, librement.

    Donc je maintiens que « Eh, m’zelle, t’es bonne », c’est pas un manque de respect. C’est un manque d’éducation, probablement (y’a plus de chance pour qu’un compliment intelligent aie l’effet escompté), mais ça va pas plus loin, en soi. Ce qui le rend si désagréable, je pense, c’est la PEUR que ça puisse dégénérer derrière. Le fait de se demander si, oui ou non, ça va évoluer en une agression.

    Parce que, non, même une proposition crue, c’est pas quelque chose qui réduit la proie à l’état de « bout de viande », d’objet sexuel. On peut fortement désirer se faire plaisir, tout en faisant plaisir à son ou sa partenaire. En tout cas, pour ma part, je ne conçois pas le sexe autrement, car c’est frustrant de ne donner aucun plaisir, une impression d’être minable, mesquin… Donc, tant que la personne en face est respectée en tant que telle, que la proposition soit faite après un dîner aux chandelles, via un poème classique, ou avec des mots d’argot, le respect reste le même.

  • Zglug dit :

    Il y a encore beaucoup à faire pour éduquer certains hommes. Ce que tu décris est la résultante d’un comportement qui doit être très ancré dans le cerveau primitif et que la civilisation n’a pas réussi à effacer… Hmmm trop léger et trop expédié comme explication.

    Il reste encore tellement de poncif véhiculé par notre société de l’écran. J’aime bien ton explication mais il me manque des éléments d’analyse afin d’attaquer le problème à sa source.

    L’éducation ( à la maison), l’éducation à l’image, l’exposition et la surmédiatisation de la pornographie et par conséquent la perte de la pudeur ( attention pas par rapport aux tenues vestimentaires mais plutôt à ce qui devient « normal » pour les jeunes notamment <20 )

    Tu parles notamment de l’Angleterre où les mœurs sont beaucoup plus libéré, normal tu me diras dans le pays du libéralisme, mais aussi avec toute les dérives que cela implique (sans parler d'économie et de capital).

    Mais c'est un autre pays qui n'a pas la même histoire, il va falloir du temps pour changer la mentalité des hommes en France, et les derniers évènements politiques ne font que confirmer cette hypothèse…

    Cela dit en tant que mec je peux affirmer que l'inverse est vrai aussi. Je me suis déjà fait siffler, posé la main sur le cul par des femmes, et dragué vertement et d'une manière très triviale par des homos.

    Il faut intervenir dès que l'on voit une tentative ou un harcèlement en cours et se battre contre les poncifs et le "slut bashing"

    (d'ailleurs je trouve que tu utilise bien trop d'anglicisme dans ton article, on a une si belle langue…)

    Continuons à être vigilants à l'incivilité et à la combattre, pour moi c'est le combat de la décennie ! (voir du siècle)

  • Parlonz'en dit :

    J’ai subi pour ma part trois attouchements dans la rue, dont un avant même d’être formée, à l’âge de 12 ans.
    – Un homme entre 30 et 40 ans qui me touche la poitrine en me dépassant alors que je rentrais de cours
    – Un vieil homme qui m’a parlé pendant 10 minutes avant de poser sa main sur ma cuisse, dans un parc ou j’étais simplement assise sur un banc
    – Un autre homme qui a passé sa main sous ma robe alors que je rentrais de soirée.

    Mes réactions sont de plus en plus violentes : alors que je n’ai pas eu le temps de réagir dans la première situation, trop choquée que j’étais, dans la deuxième situation je me suis levé tranquillement et je suis partie. Dans la dernière situation en revanche, il y a 1 mois, j’étais vraiment furax. Je l’ai insulté, j’ai gueulé… Mais l’agresseur n’a même pas cherché a se défendre. Il était là, au milieu de la rue, a se frotter son entrejambe… Comment réagir? Comment être sure qu’il n’a pas un couteau? Impossible de lui lance la claque qu’il méritait, j’étais trop effrayée par sa potentielle réaction. Quelle conduite adopter? Je suis partie, et il n’a pas cherché à me suivre. Mais si j’avais eu moins de chance?

    C’est la première fois que je raconte ces expériences, et le reportage m’a convaincue que la prochaine fois que je serais victime de ce genre de contact, je n’hésiterais pas à aller porter plainte.

  • Amouruniversel dit :

    Merci pour ce billet montrant les tristes réalités de la condition féminine.
    Étant un homme je n’ai jamais eu à subir ce genre de comportements et même si je savais qu’ils existaient il m’était difficile d’imaginer leur ampleur…
    Ce genre de comportement est totalement inacceptable !!!!

  • BPOM dit :

    Merci pour cette excellente et effrayante analyse de notre société. Pour que les choses changent il faudrait aussi que les forces de l’ordre remettent en question leur propre aprioris…

    J’en veux pour preuve, le policier qui, lorsque je me suis faite agressée sexuellement, en pleine rue à 17h, a commencé à prendre ma plainte par LA question : « Comment étiez-vous habillée? »… Bon ok j’avais un pantalon et un pull (oui en plein mois d’août ça caillait sévère). Mais quoi ?! Si j’avais eu une jupe et un petit tee-shirt serré, j’aurai mérité que le pervers qui a baissé son pantalon et m’a plaqué contre un mur pour se masturber sur mes fesses, poursuive d’autant plus son acte ?!!!

    Juste pitoyable…

  • Lulu dit :

    Bonjour et merci.
    J’ai 21 ans, et il y a presque un j’ai été victime d’un viol. Triste histoire, mais on se relève. Et cet article, et les reportages associés que je ne connaissais pas, m’ont quand même fait du bien. J’ai appris à remettre une jupe ou une robe depuis mon agression, mais au prix d’un dur combat avec moi même. La meilleure dans cette histoire, c’est que même les gendarmes, te font remarqué la manière dont tu étais habillée. Car oui ce soir là, mois d’août à 30°c le soir, je portais un short court et un débardeur même pas décolleté… Je m’en suis voulu, et grâce (et merci d’ailleurs) à ma psy, elle m’a fait remarqué que non je n’étais pas habillée provocante, juste une nana qui sort le soir avec 30°c dehors…
    Alors merci 1000 fois pour cet article, que j’ai partagé d’ailleurs, et qui enfin met en lumière ce que nous vivons tout les jours, et qui quand tu l’ouvres pour riposter, peut arriver à des cas extrême comme le mien!

  • Cara2l dit :

    Merci Diglee pour ce post qui pose bien le débat, avec tous ces liens très instructifs.

    Je suis un être humain auquel les hasards de la génétique ont attribué un sexe féminin.
    Je trouve sincèrement très intérressant le témoignage du commentateur masculin qui décrit le phénomène neurobiologique de « détection  » du corps féminin instinctif chez l’homme. Et du coup, le trouble physique et de concentration que peut ressentir un homme à la vue d’une femme. Soit. Ca semble assez logique.
    Je veux bien essayer de me mettre à la place/dans la peau d’un homme.

    Mais encore faudrait-il que certains mecs se mettent à la place des filles et femmes qui, quelque soit leur tenue vestimentaire (robes, jupes, jeans, treillis, parkas, burkas, même combat*) doivent subir des agressions verbales qui les réduit à l’état d’objet.
    C’est ça qui est violent : ne pas être considéré comme un être humain doué de ressenti. Etre un consommable jetable à disposition. De la junk food en open-bar.

    Pour reprendre l’éloquente métaphore citée plus haut qui compare les femmes à des parts de pizzas (!), j’ai envie de répondre :
    – C’est pas parce que tu n’as pas mangé depuis 3 jours, que TOUTES les pizzas sont A TOI, et DISPONIBLES pour être mangées (juste parce que tu en aperçois une !) !!
    – Et si TU n’as pas mangé depuis 3 jours, c’est TON problème ! (C’est TOI qui as faim.)
    -D’ailleurs, la question est plutôt POURQUOI tu n’as pas mangé depuis 3 jours?! (T’es fauché ? tu fais un régime ? Tu as des interdits alimentaires? oui, non, c’est compliqué..?) Interroges-toi…
    Et non pas : pourquoi cette « connasse » de pizza si « tentante » ne veut pas se laisser bouffer ?…

    * D’experience vécue : même sapée comme un camionneur-marin pêcheur en plein hiver sous la pluie n’épargne pas de se faire salement insulter.
    Alors concernant l’aspect vestimentaire, arrêtons l’hypocrisie : le vrai problème, c’est l’image dégradée et retrograde que certains posent sur les femmes, ou tout ce qui est qualifié de féminin.
    Foutons la paix à celles et ceux qui ont encore le courage d’oser porter des jupes en ville !

  • Bravo pour ce billet ! Je suis tout de même assez optimiste : je pense que les mentalités évoluent et que à ton image, nous les femmes prenons de plus en plus conscience que certaines choses ne sont pas normales et pas acceptables.. même s’il reste du chemin à parcourir !

  • Lucile dit :

    Merci, merci, merci ! J’ai un grosse envie d’imprimer ta superbe BD ou je sais pas trop comment appeler ça, et de l’emmener au collège. Je suis en 3eme, et je me suis faite recadrer parce que ma jupe était « très très très courte, et indécente pour l’établissement » malgré le collant opaque et mon pull de 3m de long. J’ai rien pu dire, parce que protester et donner son avis = 1h de colle. Mais je me suis énervé très fort (dans ma tête), c’est nous qu’il faut cacher, mais aux garçons qu’il faut apprendre qu’on est pas objets sexuels !
    Le plus triste, c’est que les femmes elles-même instaurent ces clichés. Celles qui disent « elles se font violer mais t’as vu comment elle sont habillées aussi ?! », c’est des femmes. La surveillante qui m’a limite envoyé me changer, c’est une femme aussi. Si nous même on défend pas notre cause, si nous même on essaye pas de changer les choses et surtout changer le regard de ces sauvages sur nous, personne le fera à notre place.
    Bref, merci de mettre nos pensées en jolis dessins

  • michel gaillot dit :

    J’ai aussi envie de vous dire « Bravo » pour cette publication, mais combien j’aurais préféré ne pas avoir à le faire. Tout ce que vous décrivez là (et dont j’avais déjà en bonne partie conscience, pour l’avoir vu et surtout entendue décrire de la part de mes amies et de ma compagne…), montre bien à quel point ce que vous, femmes, avez à endurer au quotidien, cette HORREUR insupportable et si honteuse pour l’espèce humaine, témoignant, au-delà de la seule misère sexuelle, de ce qui me semble tout de même relever d’une véritable régression sociale et culturelle, où la femme en effet est de plus en plus considérée comme un « objet », niée dans sa singularité, dans son humanité. C’est littéralement affreux, insupportable, intolérable, d’autant plus que c’est une situation de VIOLENCE devenue banale et quotidienne. J’ai honte…

  • m.m dit :

    Ce qui me fait halluciner c’est d’entendre que les filles qui sont sexy cherchent la provocation seulement si c’était aussi normale les hommes ne se cacheraient pas pour tripoter les filles et ils ne les siffleraient pas avec le pote juste a coter pour se motiver. Comme quoi tous sa n’est pas naturel.
    En tout cas ton article et les autres en annexes sont très bien et j’espère que sa a réveillé quelques consciences.

  • Arnaud dit :

    Je soutiens également votre message, je sais que de mon point de vue d’homme je suis très remonté quand je vois d’autres hommes « matter » mes amies quand on se promène, surtout quand l’écart d’age est énorme.

  • Ginga dit :

    je suis un mec et j’ai mon mot à dire aussi. Déjà, je suis d’accord avec le fait que les filles ne devraient pas se faire harceler de la sorte dans la rue. C’est aussi très bien de le dénoncer, le mouvement fera évoluer les choses. Cependant… je crains que cela entraine des dérives, des amalgames à notre sujet, selon lequel : « oui, tous les hommes sont des porcs infects ».

    Personnellement, je n’ai jamais manqué de respect à qui que se soit dans la rue. Le problème est qu’on fustigue les cas isolés pour en faire des généralisations. On le voit sur la vidéo, la plupart sont des racailles et à Bruxelles, ils le précisent bien, il manque cruellement de femmes -> cause de frustration (non contenue).
    Voilà, tout ça pour dire que non tous les mecs ne sont pas comme ça (je mate des culs c’est vrai, mais discrètement et je m’abstiens de tout commentaire), car le vrai soucis est là : l’importunité.

    Je trouve qu’il y a en France un climat social de plus en plus exécrable. Ce n’est pas la montée du FN qui va arranger ça. Alors on est dans une phase où tout va exploser, pour ensuite s’aplanir je le souhaite sincèrement..sinon je projette de quitter cette douce France..

  • Shireley dit :

    J habite en corse et je ne pensais même pas que ce type de comportement était possible.
    Ici c est impensable, les hommes aiment les femmes feminimes, et les protègent énormément.
    Nous avons aussi une très grande gueule et j en connais plus d une qui presque de se faire frapper mais qui ne laisse pas passer une main au cul.
    Enfin bon courage a vous les parisiennes, lâcher rien !

  • ça fait chier dit :

    Franchement, en tant qu’homme, ça me saoule d’avoir un pays comme ça. D’ailleurs je suis bien mieux quand je voyage (comme tu le dis à Londres par exemple c’est génial).

    Pourquoi? Tout simplement parce que lorsque je vois une fille que j’adorerais connaitre, jamais ô grand jamais je n’irai lui parler. Parce que si je le faisait, j’aurais l’impression d’être comme tous ces connards.

    Quand je suis en déplacement à l’étranger, je n’ai plus cette contrainte et je me fait tout plein d’ami(e)s, et des fois des copines… Au final, j’ai plus d’ami(e)s étrangers que d’ami(e)s français(es) à Paris. C’est triste. De toute façon je vais me barrer dans quelques années. C’est juste dommage d’avoir ces comportements qui gâchent la vie de tout le monde.

  • Lou dit :

    Personnellement je ne veux pas choisir ma tenue (qui n’est pourtant jamais provocante) en fonction de si je risque de sortir dans la rue ou non, par peur d’homme frustrés et malheureux (parce que c’est ca en gros soyons réalistes) mais pour ça je ne me balade jamais sans ma bombe au poivre, j’ai déjà eu peur et je ne veux pas prendre de risque. Il est triste d’être autant sur ses gardes juste pour pouvoir s’habiller comme on le veut

  • Georges dit :

    TEXTE CHIANT QUI N’A RIEN A VOIR AVEC LA SUITE

    Marrant que je lise ça aujourd’hui. Ce matin j’allais bosser, en comatant dans le métro, quand un trou du cul est venu s’asseoir a coté de moi. Je me suis rendormi aussi sec en écoutant de la musique . Je le sentais bouger a coté de moi, et comme j’avais gardé mes lunettes de soleil, je l’ai observé a son insu.
    Le métro a Marseille est organisé en blocs, avec des espaces de deux sièges face a deux autres sièges (comme les espaces à 4 avec la table dans les TGV, mais sans la table). Le mec était en face d’une fille, et était vachement nerveux. Au bout d’un moment, il s’est mis a bouger violemment les jambes, pendant une min ou deux. Il a fini par se gratter violemment les parties génitales. J’étais a moitié mort de rire devant cette tentative de… (de quoi d’ailleurs?), en même temps pas mal gêné d’avoir des élément en commun avec un individu pareil. J’ai fini par me tasser sur lui pour le faire dégager en ayant l’air de dormir, il s’est tiré.

    FIN DU TEXTE CHIANT

    Depuis quelques mois, pas mal de mes contacts Facebook (exclusivement des filles) n’arrêtent pas de poster des tumblr et autres blogs sur ce type de sujet.
    Et pour une fois ce que je vois écrit est a la fois intéressant et terriblement innocent.

    Je commence par le sujet qui fâche : oui, porter une minijupe est provocant.
    Je ne dis pas pour autant que c’est normal. Je dis simplement que dans notre société, il est normal que ce soit devenu provocant.

    Second point : Contrairement a ce que tu dis, oui, une grosse partie des hommes sont des porcs. J’ai un niveau d’étude qui suppose que je soit avec des gens relativement intelligents, et je peux te garantir que hors du milieu professionnel, une grosse partie des discutions sont d’un niveau atterrant. Estimation à la louche : 70 % des conversations contiennent le mot bite, chatte ou cul.

    Troisième point : le français moyen est un crétin.

    Maintenant que tu me prend pour un connard (sisi, depuis le second paragraphe hors texte chiant), je vais expliquer pourquoi je dis tout ça :

    1- le français moyen est un crétin. C’est un fait. Nous vivons dans une culture qui a d’énormes points forts, et d’énormes points faibles. Le salaire moyen d’une femme est de 25 % inférieur a celui d’un homme de même qualification/ancienneté. Tu n’y peux rien a ton échelle a cause du second point

    2 – la société dans laquelle tu vis vise précisément a créer des individus comme cela. Nous sommes dans une société individualiste, ou la réussite personnelle passe avant tout. Pourquoi pas. Le problème, c’est que tut est bâti autour de l’argent. La morale ? C’est pour les pd et les cons. Les vrais hommes, ça s’impose et ça fait ce que ça veut.
    J’ai des principes. Je respecte la loi, sauf quand je l’estime absurde. Je respecte mes principes, et je les remets régulièrement en cause, pour valider leur pertinence. Demande toi combien de personnes autour de toi ont des principes. Des vrai. Pas « tuer c’est mal ». tu t’apercevra que les gens qui arrivent a avoir un regard honnête sur ce qui se passe, sans parti pris, c’est très rare. Exemple : « Ah tous ces connards de conducteurs de bus font grève, ils font chier tout le monde. Je vais encore être en retard ». La majorité des gens a un regard purement égoïste. 
    Alors oui, je le dis, une forte partie des hommes sont des connards. Mais tu ne pourra rien y changer a cause de mon troisième point.

    3- le rajeunissement des « rites » de passage a l’age adulte. j’ai une cousine de 12 ans, sa mère refuse qu’elle porte des tenues de type minijupe, et elle râle tout le temps parce que ses copines ont le droit depuis qu’elles sont en 6eme. Quand j’avais 12 ans, personne ne se posait ce genre de question. Les filles mettaient des jupes si ça leur plaisait. Tout le monde s’en foutait. Maintenant si tu a pas un copain/copine à 10 ans tu es une merde.
    Problème : certaines font ça pour suivre leurs copines (effet de mode), d’autres font ça pour être des « femmes », et ne sont au final que des mini caricatures trop maquillés, avec des tenues absurdes pour leur age.
    Mais que ce passe-t-il pour les garçons du même age ? C’est le début de la prise de conscience des différences homme/femme. Découverte de ce qu’est la sexualité, toussa toussa. Ils en parlent a la récré, et pour pas avoir l’air d’une fiotte, ils discutent du sujet des grands. Et quand ils sont plus grands ils reproduisent le même schéma.
    Et voilà ! Grâce au minijupes des filles, et au besoin de s’affirmer des garçons, on crée une société de jeunes cons.
    Tu rajoute un petit pourcentage de filles qui sont réellement des salopes, un peu de super connard chez les mecs, et boum ! Porter une minijupe est provocateur aux yeux des gens.

    Tout ça pour quoi ?

    Pour dire que tu es terriblement innocente si tu crois que les hommes ne parlent pas de cul a longueur de journée. Perso, je m’en tamponne (je ne suis pas gay, j’aime les filles, mais parler de cul n’est pas ma passion première), mais pour certains c’est a peu près leur seule occupation. Et tu ne changera pas leurs mentalité. C’est perdu d’avance. Tout simplement parce que deux cas de figure existent :
    – En tant que femme, tu fait comprend a un homme que tu trouve son comportement déplacé/choquant/barbare/etc… : « Oh mais quelle chieuse, elle doit avoir ses regles ».
    – En tant que mec, tu fait comprend a un homme que tu trouve son comportement déplacé/choquant/barbare/etc… : « Lol t’es pd ? »
    tu rajoute a ça la capacité du macho a se réfugier derrière le voile de l’humour gras, et au fait qu’aucun macho ne viendra lire ton blog sérieusement, et voilà. C’est perdu. C’est très triste mais c’est perdu. Il faudrait changer la société. Tout le mode de vie français. Alors soit épanouie dans ton couple, trouve toi un mec qui te plaît, défend toi quand un connard te fait chier, mais soit consciente que ce sera sûrement comme ça tant que tu sera pas vielle et fripée.

    ps : oui c’est trop long, j’avais prévu une réponse en 2 lignes, du coup c’est mal écrit, mais j’ai la flemme de tout reprendre. Dsl.

  • Nolwenn dit :

    Le chemin fut très très long pour arriver à cette petite case à commentaire, je vois que le sujet parle à de nombreuses personnes et suscite le débat. C’est dingue en ce moment, cette prise de conscience grandissante du problème du harcèlement de rue, pourtant un problème qui ne date pas d’y hier ! Ce que je regrette, ce sont que certains hommes, malgré la volonté, n’arrivent pas à saisir l’ampleur du problème et à comprendre à quel point cela peut être dégradant, que l’on se sent vraiment considérer comme un morceau de viande et que leur but, au delà de la drague, et que nous nous sentions dominées !
    Bref, je ne fais que redire des choses dont où est au courant, étant donné que tu ai fait cette très utile note (merci pour ça !). Si je suis si remontée, c’est que 2 jours après avoir partager ton post sur mon mur facebook, en marchant dans la rue je me suis faite harcelée 2 fois en 10 min (et n’étant même pas en jupe, le comble) ! Le chemin reste encore long, mais les post comme le tien sont déjà une prise de conscience utile pour certains. Bonne continuation !

  • Koba dit :

    Bravo Diglee, !

    Sujet délicat traité avec humour et sans compromis ! Il faut combattre ce phénomène et moi qui élève deux garçons, je pense que c’est aux mères d’insister particulièrement sur l’éducation donnée aux garçons. Hors de question de les laisser se comporter comme des machos, des pervers, des « tourmenteurs » de femmes. Bien à vous,

  • Océane dit :

    Bravo et Merci!!!

  • Marielle dit :

    Cet article fait super plaisir!!!
    En effet, je pense qu’il y a une prise de conscience ces derniers temps. On se rend compte que des mecs qu’on trouvait juste « relou » sont en faite un vrai fléau.
    J’avais également vu le reportage d’envoyer spécial qui m’avais permis d’en parler avec mon mec et il avait pris conscience de truc qui s’était même pas rendue compte. Pour expliqué aux hommes ce qu’on vie, c’est simple dites leur que chaque matin on réfléchi comment on s’habille selon l’itinéraire de la journée. En tout cas moi c’est mon cas, plus j’ai de voiture à faire plus on voit mes jambes et vice versa… Le pire c’est de m’en être rendue compte que après avoir vu ce fameux reportage.
    Merci nous faire comprendre que NON, ce n’est pas normal.

  • Lili dit :

    Coucou Diglee,

    Au risque de me faire taper dessus, je suis mitigée par rapport à cet article.

    Je suis évidemment d’accord que les mecs (ni personne) n’ont pas à nous insulter ou à nous tripoter les fesses en pleine rue ou dans le métro. Je ne défends et n’excuse absolument pas ce genre de comportement.

    Ceci dit, je pense que parfois, le problème vient justement de cette « éducation » dans laquelle grandissent beaucoup de filles et dont tu parles dans ton article (tous ces conseils « Ne sors pas la nuit », « Marche vite », « Fais-toi raccompagner »…). Ces « conseils » créent depuis l’adolescence un climat de NÉVROSE et de peur constante, comme si la rue était systématiquement une jungle terrifiante. Il suffit de voir la tête affolée de mes copines quand je leur dis que OUI, je me balade seule à Paris la nuit, OUI, je traîne le soir à Barbès en toute tranquilité (réaction des copines : « HAAAN, ça CRAINT là-bas !!!), NON, je n’ai pas peur, jamais. Je précise que j’ai 25 ans, et je porte des jupes courtes ou des mini-shorts comme n’importe qui. Mais je ne me suis JAMAIS fai agresser.

    (Enfin, j’ai eu droit à des « Mademoiselle, t’es charmante ! », mais je n’appelle pas ça une AGRESSION ni du HARCÈLEMENT, faut pas sur-dramatiser non plus. Dans ces cas-là je réponds « Merci » avec un sourire, et basta. Ne voyons pas le mal partout.)

    Bref, ce que je veux dire par là, c’est qu’à force de ne penser QUE négativement (« La rue c’est horrible, on n’est pas en sécurité, les mecs sont tous des connards pervers »), les filles adoptent dans la rue une attitude défensive, voire agressive, elles dévisagent les hommes avec mépris comme si c’étaient TOUS des agresseurs potentiels… Et du coup, les mecs ressentent ce mépris et cette peur, et s’en servent pour les faire chier. Bien sûr, ce que je dis n’est pas une généralité ; mais lorsque je regarde mes amies autour de moi, je vois bien leur attitude, et je vois bien que ça provoque les mecs à les embêter encore plus.

    Il faut arrêter d’avoir peur de tout, tout le temps. Non seulement ces filles se font la vie dure, et en plus elles s’attirent encore plus les ennuis. Moi, je suis à l’aise partout, de jour comme de nuit, à Paris comme en banlieue, dans le métro ou sur mon scooter, en jupe ou en pantalon… Je n’ai pas peur. Je ne regarde pas les mecs avec méfiance, je ne change pas de trottoir quand quelqu’un marche près de moi. Quand je sens un regard sur moi, je me retourne et je souris, et hop, c’est réglé. Quand on me parle, je réponds. Pas agressivement, juste normalement. En 25 ans de vie parisienne, je n’ai jamais eu de souci.

    Sur un autre sujet, quant à dire que les hommes sont BIOLOGIQUEMENT identiques aux femmes… Heu, je voudrais pas dire, mais qui dit biologie dit CORPS HUMAIN. Le fonctionnement biologique d’un homme est différent de celui d’une femme, c’est un fait. (Les hommes ont un pénis, les femmes ont un vagin, pour ne citer qu’un exemple… Le corps ne fonctionne pas du tout pareil chez l’homme et chez la femme, y a pas à tortiller, c’est comme ça). Après, au point de vue NEUROLOGIQUE et cognitif, là c’est tout à fait autre chose. Mais la NEURO et la BIO sont deux domaines certes liés, mais totalement différents.

    BREF – désolée pour ce long commentaire, mais je voulais donner mon point de vue. Je condamne ces actes autant que toi, mais il me semble important de précise que plus on en a peur, plus on dramatise (crier à l’agression sexuelle parce qu’un mec nous dit « T’es mignonne », faut pas exagérer nons plus…), et plus certains hommes vont prendre un malin plaisir à continuer. Ils sentent parfaitement les nanas qui ont peur, et c’est bien souvent vers elles qu’ils se dirigent. Est-ce normal, est-ce excusable ? Certainement pas. Mais c’est comme ça.

  • Frog dit :

    Diglee,

    Premièrement merci pour le strip, c’est bien fait et ca rapporte une vision du monde moderne et d’expériences inacceptable dans une société digne de ce nom. Si il y a une chose sur laquelle je ne peut pas te suivre, c’est le fait que tu semble pas être allée porter plainte. Les agressions physiques dans un lieu public intéressent la police bien plus que les gens ne pensent. Ce n’est pas un reproche, mais je préfère aussi exprimer ce qui me chagrine.

    Je te remercie de de ne pas tomber dans le manichéisme courant des féministes ‘mainstream’ d’inspiration americaine, qui en sont arrivées (malheureusement, ‘ées’, on doit être femme pour en être(et souvent pas trans), ou être un allié, c’est a dire réduit au silence) a créer un modèle de société basé sur une séparation en communautés incompatibles; tous les hommes profitent de la patriarchie, soutiennent une culture du viol et ne cherchent les femme que pour la satisfaction égoïste de leurs besoins sexuels; toutes les femmes, éternelles victimes, subissent les discriminations, risquent a tout moment de se trouver agressées sexuellement et ne tolèrent les hommes que lorsque elles veulent satisfaire leurs propres besoins sexuels (ou a la limite pour se mettre en couple). C’est une vision du monde divisive, héteronormative et sexiste, qui amplifie le problème qu’elle dénonce(cyniquement, je dirais pour assurer la survie du mouvement) et qui au final blâme un groupe entier pour chaque incident individuel, si grave soit il.
    Encore une fois je te remercie de ne jamais tomber dans ce schéma (et je te conseille Fausse Route d’Elisabeth Badinter, ca se lit tout seul, si tu ne l’as pas encore lu). Si je parle de ça, c’est parce qu’un certain nombre de mouvements dénonçant les harcèlement de rue y sont associé; certains sont aussi franchement racistes ou imposent un modèle de dénigrement de classe aussi inacceptable que contre-productif.

    A ce point de ma tirade, tu demande sûrement si je vais partir sur un mais. Mais non.
    Comme c’est apparu dans le commentaires, je vais me permettre de faire quelques remarques en vrac:
    – Aucun comportement ne justifie une agression. Ni de se balader tout seul, ni de porter telle ou telle fringue. Il est primordial que tout le monde soit très clair sur ca, c’est pas que du ‘slut shaming’, c’est du ‘nightwalker shaming’ … Quand un de nos interlocuteurs dit une connerie dans ce sens, c’est un devoir de l’instruire quel qu’il soit.
    – le harcèlement, est basée sur la répétition d’actes non désirés. Il est important que la source de ces actes soit consciente de la nature indésirable des ceux-ci. Un poli, ‘suis pas intéressé’ suffit. Eolas (http://www.maitre-eolas.fr/post/2012/06/12/Malfa%C3%A7on-l%C3%A9gislative-%3A-le-changement,-c-est-pas-maintenant) touche in mot intéressant sur le sujet.
    – En rebondissant sur le point précédent, idéalement, en ce qui concerne le harcèlement de rue, ces comportements ne devraient pas avoir lieu du fait qu’ils diminuent objectivement le niveau de reconnaissance sociale de celui qui les a. Dans cette optique, la solution de long terme devrait s’appuyer dans un message absolument clair quant a ce qui constitue un harcèlement(ce que tu fais) mais aussi dans la réhabilitation de la reconnaissance sociale. C’est en partie pourquoi je m’oppose fortement aux initiatives sexistes, clivantes, racistes ou de dénigrement de classe qui en diminuant d’entrée la valeur de groupes entiers ne conduisent pas a une cohabitation respectueuse mais au mieux a un conflit larvé.
    – Finalement, pour ceux qui disent que c’est mieux en Angleterre, je pense que c’est une illusion. Les mêmes expériences sont relatées et la criminalité y est généralement plus élevée. Il parait peu probable que le problème y soit globalement moindre (et j’y vis).

    Merci encore pour cette article.

  • xtase dit :

    J’aimerai faire tellement plus que de simplement partager partout où j’ai pu ce superbe article.

  • Carine dit :

    C’est vraiment bien d’entendre des gens en parler…

    Les premiers harcèlement j’était encore au collège (ma faute : je portais des jupes « blanches » qui plus est !!). J’ai eu ma première agression physique, il y a 6 ou 7 ans (alors que je portais un pantalon et un pull). Conclusion : les connards qui vous emmerdent n’en ont rien à faire de la façon dont vous vous habillez !
    Les premières fois, on dit rien… surprise comme tu dis, ne comprenant pas trop ce qui nous arrive ni comment réagir. J’en suis à ma 4ème agression physique, et je peux vous dire que je réponds de plus en plus méchamment. Ma tension monte quand quelqu’un m’approche que je me demande si je ne serait pas capable de faire très mal au prochain qui me touche.

    Le problème c’est que personne n’ose rien leur dire, les gens autour vous regarde dans l’indifférence la plupart du temps, certainement à cause de la peur ou de l’individualisme… et si c’était à vous que ça arrivait !
    Pourtant ce genre d’agresseur ne savent plus où se mettre dès qu’on leur fait une remarque, ils ont honte de leur geste quand on en parle à voix haute alors ne restez pas silencieux… pour vous et pour les autres personnes à qui vous ne voudriez pas que cela arrive.

    Merci vraiment pour ton témoignage

  • David dit :

    Bonjour,
    Je suis un homme et je découvre ce post très intéressant et révélateur. Je vis à Bruxelles et je dois dire que malheureusement il s’agit d’une vérité trop courante cette partie de l’Europe. Mais je me pose une question : combien de femmes ont le même discourt que « ces hommes » ? Car j’en ai déjà entendu plusieurs critiquer d’autres femmes portant des jupes « trop courtes » selon elles (évidemment sans que cela aille jusqu’à l’agression). Ne s’agirait-il pas plus d’une question de culture que d’une question d’être un homme finalement ? Je pense que la violence peut s’exprimer de plusieurs façons, et si les agressions sont un réel problème qu’il faut dénoncer (et je dois dire que c’est très bien fait ici, mêlant humour et un réel discourt), il me semble qu’il faille élargir la problématique et plutôt dénoncer un problème culturel propre à notre société.

  • Valentine dit :

    Merci pour ce super article Diglee ! Et je pense qu’il faut absolument réagir, mais j’avoue m’y prendre mal à chaque fois, je sors de mes gonds et leur balance directement un gros « Ta gueule! » bien méchant.
    Encore aujourd’hui j’ai eu le droit à « Salut ma belle ». Mais sérieux ?! Genre ça y est il m’a déjà en sa possession. et quand je lui ai dit « Ta gueule » c’était « Mais t’es bonne ».
    Franchement y’en a toujours qui croit que c’est un compliment ???

    Bref, j’aimerai prendre mon courage à deux mains pour mieux réagir car c’est pas la bonne méthode, mais c’est tellement dur de rester calme dans ce genre de situation, surtout quand on se fait emmerder souvent. Et dès qu’on sort la jupe ou la robe c’est encore pire…

    Merci !

  • Amy dit :

    Le problème de « main au cul » n’est pas obligatoirement lié à l’habillement. Deux fois ça m’est arrivé, et j’avais des pantalons amples! Trop de goujats qui prennent les filles pour de la viande.. Merci pour ce post!! Je partage 😉

  • Alice dit :

    J’ai 17 ans, j’ai encore jamais vécu ça, et maintenant j’ai peur.

  • Aurélie dit :

    MERCI!!

    Franchement, après 6 ans passés à Londres, je rentre en France pour de bon cet été et rien que de penser à ce problème que tu décris parfaitement, j’ai la boule au ventre. Quand j’en parle à mes copines anglaises, elles hallucinent. Pour elles, la France, c’est le romantisme et la galanterie, pas l’âge de pierre que je leur décris.

    J’ai décidé de ne pas me laisser intimider par contre, et je compte bien continuer à m’habiller COMME JE VEUX. J’ai découvert la liberté vestimentaire ici et je ne compte pas rentrer dans un moule pour éviter les emmerdes.

    DON’T GIVE UP THE FIGHT!!!

  • ju dit :

    Un grand merci à toi de dire tout haut ce que nous ne pouvons pas toujours dire sans le « tu l’as cherché non? » Merci merci merci à toi et ton incroyable talent qu’est le dessin pour nous représenter !

    La semaine dernière Vendredi 13h je décide d’aller rejoindre une copine pour déjeuner métro Réaumur.
    Je monte dans le métro ligne 4, non non je vous rassure; sans maquillage, une queue de cheval basique, trench bien fermé et ballerine, bref rien de folichons. ET POURTANT un mec commence à me regarder et à tenir des propos plus que dégueulassasses HAUTS ET FORTS. Le métro blindé pourtant personne ne dit rien… -_-

    Les copains du mec en question commencent à bien se marrer en gros à se foutre de moi, le minable ce sent encouragé! Pendant deux stations j’ai droit à des « elle va me sucer la belle petite salope et puis je vais l’enculer bien profond » non non n’ayons pas peur des mots!

    Bref je le regarde dans les yeux et lui demande fermement de se taire. Il gueule un peu plus personne ne dit rien, les gens détournent le regard… Un dame me prend le bras et me chuchote « surtout ne dites plus rien » PUTAIN C’EST AUSSI MON METRO…

    Je commence à trembler je change de wagon vaincue.

  • Navet dit :

    Yo !
    Voici une solution ^^
    http://buzzfil.com/article/860/buzz/elle-utilise-une-technique-infaillible-pour-faire-fuir-les-pervers-dans-le-metro-2.html

    Après il faut plus se poser la question de ce qui a formé ces pervers, la société d’aujourd’hui balance des seins et des nanas sublimes tout le temps à la télé, dans nos rues, etc…

    Pour un type qui n’a pas la chance d’avoir un physique facile, ou un talent de beau parleur, on peut s’imaginer la frustration que ceux ci peuvent rencontrer. Et pour un mec qui ne peut pas assouvir ses besoins, ça peut trotter dans la tête et parfois amener à faire des conneries, bien sur ces actes ne sont pas excusés.

    Essayons d’être constructifs

  • Jerem dit :

    Tres bon article.

    J’invite mes congénères masculins incapables de contrôler leurs plus bas instincts à rester chez eux.

    Un homme qui emmerde une femme ça me fait honte. J’ai honte pour lui, et pour sa mère.

    Aucune excuse à ces comportements de primates-prédateurs.

    Et ces comportements sont d’autant plus graves, qu’à terme plus aucun homme digne de ce nom n’osera aborder une jeune demoiselle dans la rue, même avec l’intention la plus délicate, la plus respectueuse qui soit, par crainte d’être associé à ces médiocres, qui sous couvert de compliments et de soit disante séduction flatteuse, ne font qu’exprimer leurs pulsions les plus perverses, et démontrer leur vision de la femme : une créature qui n’existe que pour satisfaire leurs désirs. A vomir.

  • Ophélie dit :

    C’est désespérant de voir le monde dans lequel on vit. Je n’ai pas été victime de ce genre de comportement (et je croise les doigts pour ne pas vivre ça!) mais je me demande comment je réagirais si cela m’arrivais. Et puis, même si je n’ai pas vécu ça, j’ai toujours une boule au ventre quand je sors seule de chez moi pour aller en cours, je ne met jamais de jupe, de robe ou quoi que ce soit qui montrerait mes jambes. C’est horrible de ne pas être libre de s’habiller comme on l’entend juste parce qu’on a peur de se faire agresser pas quelqu’un qui ne comprend pas qu’une jupe est un vêtement féminin et non un appel au sexe!
    Merci de dénoncer ce genre de comportement, mais j’ai peur que ça ne fasse pas réagir les personnes qui ont ce genre de réaction. Par contre, si ça peut aider les filles à se protéger, je trouve ça super!

  • anso dit :

    Absolument d’accord avec ce post. Ça m’est arrivé plusieurs fois (habillé en sac à patates ,robe de bure parfois).
    Et Ce qui m’horripile le plus c’est quand on me demande « et tu portais quoi? »
    Les agressions sont des événements parfois un peu traumatisants et notre premier réflexe est déjà systématiquement de nous remettre en cause nous même. Alors si les autres si mettent….

  • Ginga dit :

    Merci Lili pour ton commentaire avisé, qui nuance un peu cette folie névrosé qui prend une ampleur disproportionné.

    Je cautionne ta constatation sur les attitudes provocantes de certaines femmes. Je répète que je suis contre le harcèlement de rue, mais qu’il ne faudrait pas nier une certaine hypocrisie… qui alimente le feu.

    En regardant la vidéo, je la trouve bien démagogique aussi. Car c’est facile d’aller cherche la provocation. Cette femme se balade dans la rue, habillée bien comme il faut pour atirer, là où ça craint le plus clairement dans le but d’attirer ces « agressions ». Et ensuite d’en fait une compilation afin de généraliser. Exactement ce que font les politiques !! Lorsqu’il veulent stigmatiser les étrangers par exemple en ne diffusant que des vidéos de racailles brûlant des voitures ect…

    Comme tu l’as si bien dis, cessez de vous cloisonner dans la peur, qui s’auto alimente, et ouvrez les yeux.

  • Oh Georges... dit :

    Cher Georges,
    Tu sembles te considérer comme au dessus du français moyen « con », au dessus de tes collègues dont les conversations sont « d’un niveau atterrant » et surtout bien meilleur que le mec qui, à côté de toi, dans le métro, fait une « tentative de quoi? » (sans doute de branlette non? Georges, pourquoi ne pas le dire clairement?).
    Je suis ravie pour toi, l’auto estime est une chose rare et importante. Mais ne va pas trop loin quand même, car, à d’autres points du vue, tu es un crétin tout à fait obscur. Comme tout les crétins, tu livres une super analyse ultra complète d’une société, de ses déterminismes, que tu as sans doute élaborée au comptoir du café du commerce avec 3 grammes dans le sang. Comme tout les crétins tes petites tentatives d’autodérision, pour montrer qu’au fond tu es un de ces mec un peu cyniques mais tellement brillants et cool, sont d’une lourdeur telle qu’on les crame à des kilomètres. Comme tout les crétins tu te sens obligé de donner des leçons d’intelligence, et comme tout les crétins tu es complètement à côté de la plaque quand tu le fais. C’est donc sans doute inutile de te répondre point par point, et puis c’est usant au bout d’un moment les « nice guys » comme toi, qui trouvent les harceleurs et violeurs répugnants mais se gondolent quand ils assistent à ce qui ressemble fortement à une agression sexuelle dans le métro (oh oui, c’est vrai, tu l’as fait partir à la fin, en dormant sur lui, quel courage, un vrai chevalier de la justice!). Ces mecs biens, comme toi, qui ne connaissent visiblement rien au féminisme, aux combats menés, aux revendications portées, mais qui se pensent tout à fait légitime pour taper des leçons à ce propos. Ces types géniaux, qui à priori n’ont jamais entendu parler de rapports de domination, de genres, qui n’ont toujours pas compris que le patriarcat est un système oppressif bien en place, et autrement plus complexe qu’une histoire de mini jupes et de testostérone (ton histoire de mini c’est vraiment la blague du siècle Georges). Ces crétins tellement formidables qu’ils se permettent de dire d’une fille qu’elle est « innocente » quand elle parle des hommes, quand bien même cette fille est environ mille fois plus pertinente dans sa réflexion qu’eux mêmes.
    Mais merci Georges, ainsi qu’à tout tes semblables, votre analyse du monde actuel est tellement simplette et creuse qu’elle pousse à s’instruire pour ne pas tomber aussi bas, votre condescendance de merde et vos bons conseils de bonheur (« te préoccupe pas de politique ma puce, trouves toi plutôt un copain ») nous rappelle qu’il ne faut pas trop baisser la garde face au sexisme ambiant et bien ancré. En un mot, les crétins comme toi montrent bien à quel point le combat mené par Diglee et tant d’autres a toutes ses raisons d’être.
    Je te dit donc merci, et puis aussi que je t’emmerde, en bonne petite fleur innocente porteuse de mini jupes que je suis.

  • Coraline dit :

    Ton article pose les bonnes questions et traduit tres bien le sujet. Bravo pour le témoignage.
    Apres avoir lu ton article, un des mes « pote » fb a liké cette page : https://fr-fr.facebook.com/pages/Te-penche-pas-comme-%C3%A7a-tu-vas-prendre-9-mois/113898781954636. J’ai bondie : c’est exactement a cause de ce genre de tournure (celle du titre et du descriptif) que certains hommes se croient tout permis… car ce n’est pas forcément le contenu qui me choque, c’est bien le titre, qui accrédite totalement les comportements dont tu as été victime… Le nombre de like en une semaine fait froid dans le dos. J’ai signalé la page a facebook qui m’a dit qu’il ne supprimait pas la page. Je trouve que c’est de l’incitation au harcelement. Peut-etre que si, comme moi, vous demander au propriétaire de la supprimer, ou au moins de reformuler, on ne tombera plus sur ce genre de chose !

  • debo dit :

    Franchement un grand bravo pour cet article! Et merci aussi, je me sens beaucoup moins seule du coup! Je me suis fais caresser les fesses un soir dans le tram. Tout ce que j’ai osé faire c’est le pousser un peu pour qu’il comprenne que c’était désagréable et déplacé. J’avais honte et peur. Ma sœur m’a rejoins un peu plus tard et quand je lui en ai parlé tout ce qu’elle m’a dit c’est  » Non mais t’as vu comment t’es habillé? On porte pas une robe moulante avec des talons ». Moi tout ce que je voulais c’est m’habiller classe pour aller au boulot. Et c’est nul d’en arriver là mais maintenant cette robe je ne la porte plus. La réaction de mon copain a été pire je crois. Tout ce qu’il m’a dit c’est « mais c’est pas grave ». Bien sûr que si c’est grave et répugnant!
    Enfin bref maintenant si ça m’arrive encore je saurais qu’il faut que je réagisse et se sera en grande partie grace à toi!

  • Louison dit :

    Super le sac !!
    Je n’habite plus Paris mais heureusement je n’ai pas vécu ça (sauf verbalement) et j’ai toujours été du genre à me mettre en danger en répondant méchamment à toutes sortes d’agressions et d’incivilités même sur les autres. Je dois pour ma part apprendre à ne pas agresser pour ne pas braquer les interlocuteurs !

  • DarckCrystale dit :

    Plop. Juste pour dire : vieux motard que jamais.

    Mais bon, c’est drôle comme les gens n’ont pas forcément conscience qu’on se sent dans la rue comme un morceau de steak.

    Bonne chance. Et aussi, merci d’être restée en France.

  • Blabla dit :

    Ce que je ne comprendrai jamais c’est pourquoi ce probleme existe en France mais pas dans de nombreux pays. Comme tu le dis, si tu vas a Londres une jeune fille peut s’habiller avec la jupe la plus courte qui soit, ou la tenue la plus sexy qui soit, et c’est tout a fait normal, personne ne s’en soucie. Idem en Allemagne, au Canada, en Republique Tcheque, Hongrie, etc, etc… alors pourquoi en France certains hommes se comportent t’ils comme des animaux?

    Ayant du voyager a l’etranger pas mal de fois pour les etudes, j’ai ete le premier surpris par ce changement. En tant qu’homme c’est une situation qui presente egalement de nombreux avantages. Beaucoup d’hommes patissent du comportement de certains, qui representent malgre tout une minorite. A cause d’eux beaucoup de jeunes filles sont sur la defensive, et parfois se sentent agressees quand il n’y a pas lieu d’etre. Soyons honnete, aborder une jeune femme dans la rue pour une motif futile et sans arriere pensee comme retrouver son chemin peut s’averer perilleux, car elle se sent limite menacee quand tu lui dis « bonjour » avant de demander la direction de la rue Machin. Et je ne parle pas des nombreux cas ou, un type lambda et pas du tout provocateur rencontre LA fille qui lui plait mais se fait renvoyer bouler a cause de ceux qui l’ont embetee auparavant, alors qu’il a ete tres correct et gentil dans ses propos.

    Ce que tu decris est un vrai probleme, et je ne dedouane ni ne neglige les propos et actes de ces individus. Je dis juste qu’il y a helas beaucoup d’hommes qui subissent indirectement les problemes que vous rencontrez, en etant catalogues alors qu’ils n’y sont pour rien.

    Aller a l’etranger c’est decouvrir un monde ou des groupes de filles peuvent danser en tenue tres sexy sans avoir 5 mecs collees a leur derriere chacune, ou voir une fille rentrer seule en mini jupe a 1h du matin est normal et sans danger, ou comme les filles ne sont pas traquees de cette facon c’est elles qui vont vers les hommes le plus souvent. (ce moment ou tu es accoude au bar un verre a la main et ou une inconnue te tape sur l’epaule en te disant « salut » et en engageant la conversation. Completement hallucinant). Tous ces comportements sont normaux et sains. Alors pourquoi en France cela est t’il different?

  • Nniicky dit :

    Merci pour cet article très intéressant ! C’est une copine qui me l’a envoyé suite a des coups de gueule de ma part… Moi aussi il m’est arrive la mm chose dans le métro il y a qqs années en plein hiver avec pull et gros manteau l’aventure du pouet pouet dis « camion » par un petit vieux. Je n’ai pas réagi car pas compris sur le coup ce qui m’arrivait tellement c’etait surréaliste comme situation. Je n’avais pas su mettre le terme de « harcèlement de rue » mais depuis le reportage sur envoyé spécial ça a fait tilt.

    J’ai grandi et j’habite tjrs dans un milieu populaire en banlieue parisienne, habituée aux insultes raciales et autres invectives sexuelles des mecs, je n’y avais jamais prête attention je n’ecoutais mm pas cela me glissait dessus. Même lorsque je me suis faite insultée de « sale pute chinoise » en plein après-midi dans le métro en plein cœur de Paris je n’ai pas réagi (habillée en jeans baskets). C’est en racontant cette anecdote que j’avais limite trouvée drôle et en voyant la réaction de mon entourage que j’ai compris que ce n’etait pas normal (et pas drôle).

    Quel est notre place dans l’espace publique ? Il y a deux semaines j’etais en robe pas du tt mini avec un gilet et dans la rue on m’a dit : « woooow ! Tu prends combien? » Sur le coup j’ai tellement halluciné que je n’ai rien dit mais une seconde après (et c’etait trop tard) la colère est montée en moi. D’ailleurs a chaque fois que j’y pense cela me met hors de moi.

    Ces comportements ne sont pas normaux. A force de banaliser cette violence verbale, on en oublie que c’est du harcèlement et je suis d’accord avec ce que vous dites : il faut absolument le dénoncer donc bravo Diglee !

    Lili je ne suis pas d’accord avec toi nous ne sommes pas en train de dramatiser ou quoi mais on est malheureusement devant une réalité. Le but n’est pas ici de faire peur mais de dénoncer qq. Chose d’anormal. Oui on aimerait ne pas a avoir a justement avoir peur mais n’empeche qu’on ne peut pas se sentir safe. La plupart du temps je n’ai pas peur (des fois je me demande si je suis inconsciente) mais c’est tjrs dans les moments de la plus grande insouciance que baaaaam it happens. Je continue a prendre le métro, je continue a porter des jupes et robes et rentrer tard le soir seule mais oui parfois je me demande si je ne vais pas me faire emmerder par une remarque débile et déplacée qui va me gâcher ma journée.

    TIiens cela me rappelle la seule fois ou j’ai été agressée physiquement et ou j’ai eu mal. Je marchais trankilou dans la rue le soir avec une copine qd un mec nous aborde avec le fameux « mademoiselle t’es charmante » comme à l’epoque j’ignorais toujours je n’ai pas répondu, ce qui n’a pas plu au jeune homme, ça s’est finit en racket et qqs contusions mais rien de plus grave j’ai eu de la chance car cela aurait pu dégénéré méchamment…

    Jusqu’a présent j’ai toujours pense que je n’avais pas eu trop de pb de ce genre mais au final qd je commence a compter ça fait pas mal d’histoires (une main au cul, un attouchement au sein, les insultes en veux tu en voilà, l’agression physique il y a 10 ans) et c’est loin d’etre termine hehe.

    Quelle réponse peut on apporter a cette violence ? Comment réagir ? Pas toujours évident de se défendre sans risquer de se prendre de mauvais coups.

    En tout cas cela fait du bien de lire vos témoignages et d’echanger sur le sujet (même si c’est triste et déplorable de constater que cela nous arrive si souvent) et oui on sait bien que tous les hommes ne sont pas des porcs 🙂

  • Spangle Durac dit :

    La carte anti-relous. Une option pour se défendre du harcèlement verbal dans la rue, en attendant que ça s’arrange en amont (et je dis en attendant, mais pas les bras croisés, hein).

    http://losquimord.wordpress.com/2014/03/31/carte-anti-relou/

    Bise optionnelle (c’est un bisou que t’es pas obligée d’accepter)

  • Sof Python dit :

    Chère Diglee,

    Je suis une des (tristement ô combien de) filles qui s’identifient COMPLETEMENT avec toi sur ce type de sujet (sur d’autres sujets un peu plus drôles aussi parfois).

    Je tiens à ajouter ma petite goutte comme tu nous l’as demandé. J’aimerais bien avoir le temps de lire TOUS les commentaires du post, c’est une grosse machine que tu as mise en marche, enfin, pas franchement « mise en marche », mais tu aides énormément à lui faire passer à la vitesse supérieure grâce à ta notoriété, et MERCI pour ça tout d’abord. Pour ce David VS Goliath des temps modernes.

    Ensuite, sans entrer dans les détails, une des ô combien de filles, pourquoi ? Parce que victime de nombreuses agressions sexuelles dans des espaces publics, bien sûr. La première m’a terriblement marquée : seule lors de mon premier grand voyage en train pour traverser la France, masturbation d’un vieux dégueulasse (la seule autre personne du wagon) face à moi, 16 ans, à deux jours de passer l’oral de français. Bref, TRAUMATISME. Et ma relation avec mon copain de l’époque évidemment très affectée. (Jeune presque pucelle que j’étais).
    Et puis il y a eu une seconde fois, puis une troisième, etc… Et aujourd’hui, à dire vrai je ne sais pas combien il y en a sur la liste, ni lesquelles compter comme les plus « importantes », les plus « graves », les plus traumatisantes. Parce que si je devais garder un bout de mémoire pour chaque commentaire reçu dans la rue (ou de « proches » !), ça ne tiendrait plus. Et pourtant, chacun de ces commentaires représente bel et bien une agression, même si elle n’est « QUE » verbale (sarcasme, bien sûr).

    Bref, tout ça pour dire, une goutte de plus, j’ai horreur d’appeler ça une « goutte » de plus. Chacune de ces agressions est une véritable indignation, un viol à l’intégrité, c’est révoltant et tellement banalisé, et cette banalisation est en fait la plus révoltante, dans l’histoire. Souvent aussi, certaines personnes pourtant en faveur d’une amélioration des choses à ce niveau ont elles-mêmes des propos choquants (« faut relativiser, faut quand même voir comment elle s’habille », j’en passe et des meilleures).

    Conscientisation, je pense, en premier lieu, et merci infiniment d’utiliser ta notoriété pour la bonne cause. Je pense que ça commence, les réseaux sociaux laissent voir une certaine activité positive, il faut que ça continue et que ça explose ! C’est plutôt grave, parce que ce sont des libertés BASIQUES et LOGIQUES qui étaient acquises et qui sont en danger d’extinction (marcher dans la rue en paix, porter une jupe…), il ne s’agit pas du tout de quelque chose qu’on n’a jamais eu ! Ne pas se rendre, au jour le jour, lutter. Ne jamais perdre le sens de la répartie, et son sang froid face à l’agresseur non plus. Il existe des tas de sites qui ont des bons conseils pour les situations extrêmes notamment (crier « AU FEU » au lieu de « A L’AIDE » ou « AU VIOL », et les gens s’approchent au lieu de courir en sens inverse).

    Je parle de quatre ans de sales expériences presque quotidiennes au Mexique, mais aussi de nombreuses années de sales expériences en France avant de venir vivre ici. C’est comparable, et il n’y a pas de différences franches liées au pays. Les problèmes d’éducation et de conscientisation restent les mêmes : quartiers moches ou pas, ghettos ou pas, certes il ne faut pas tenter le diable, ici il en va de ta vie souvent. Mais dans les lieux un peu plus sûrs, il faut TOUJOURS réagir : remballer, rétorquer, hurler, ridiculiser, ne rien laisser passer. Je réagis toujours comme ça, en espérant que je vais empêcher au type un prochain commentaire sur une prochaine victime, des fois j’ai la trouille de me faire démolir sans témoins, mais je ne supporte plus le silence et le sacrifice, je suis ENFIN passée à l’étape de la révoltée. Grave problème du slut-shaming aussi, qui est une vérole qui encourage tout ça et veut nous foutre en l’air la baraque.

    Et je tiens à faire une parenthèse, j’ai lu plusieurs commentaires du même mec sur ton post de fb, qui dit que regarder n’a jamais été un délit, et je sens qu’il minimise énormément la sensation gênante et le mal à l’aise que laissent certains regards insistants et incommodants. Alors, CERTES, un regard n’est pas un délit, mais on revient au même problème, éducation et attitude, comportement respectueux ou irrespectueux, ça passe aussi par le regard. Un regard peut souvent être beaucoup plus agressif, violent, intimidant qu’un commentaire ou qu’un geste. Alors, SI, c’est gênant, SI, c’est à banir aussi. Si, c’est à changer, à éduquer. RIEN n’excuse un mauvais comportement, et un « simple » regard ne mérite aucune minimisation quand l’intention gênante est là. Merde à la fin !

    Je te re-laisse ici un lien une illus faite pour une ONG mexicaine d’aide aux victimes d’abus sexuels et de viols, je te l’avais postée sur FB avant de la poster sur mon blog. On essaye, on avance, les filles (et les mecs, putain, merci beaucoup aux mecs qui REALISENT l’ampleur de chaque agression subie !), on lache rien, bordel ! Venir à bout de cette plaie, pourtant impensable pour bons nombres d’entre nous (celles qui le subissons jour après jour). Je reste toujours estomachée un bon moment même les fois où je réagis et j’insulte ou ridiculise à temps. Et oublier, ça prend du temps, quand on arrive à oublier. Mais on garde en nous une mini-cicatrice de plus, faut apprendre à en faire une force. Surtout ne JAMAIS arrêter de porter de jupes, ou de talons, ou de robes, ou de décolletés, ou de ce qu’on veut qui nous fait sentir belles, même si bien souvent, on la met en bémol avec des gros pulls pendant plusieurs jours après une agression minime. Eh ouais.

    http://pythonscope.wordpress.com/2014/06/06/eres-bella/

    Courage à toutes et à tous, rien n’est perdu.

  • lionel auroux dit :

    Je follow sur mon « face de bouc »…
    Alors je suis pas super « théorie du genre », mais un CONNARD reste un CONNARD. Et les excuses bidon du style « c’est dans ma nature », c’est surtout pour dire que « j’ai pas été éduqué »… Et pour aller encore plus loin, pour moi c’est la preuve du « manque de père » dans notre société. Un ados bourré de testostérone c’est avec des coups de pieds au cul que ça s’éduque quand sont QI ne dépasse pas les 100 (majorité). En tant que geek pour avoir supporté/souffert de ce genre de connard au collège, j’suis pas étonné qu’adulte/vieux cela évolue mal et pourrisse la vie de TOUT LE MONDE. Bref, c’est bien d’en parler, maintenant faut agir à COUPS DE BATTE. Dans LEUR monde, la discussion c’est pour les faibles…Et les garçons qui ont été trop gentil gamin en vieillissant assument mieux leur violence pour en faire ce que nécessite toute civilisation, un rôle de protecteur plutôt qu’un prédateur…

  • Fredb dit :

    Bonjour Diglee
    J’ai beaucoup aimé ton coup de gueule qui est largement compréhensible.
    Je trouve que tu oublies juste un tout petit détail : Il est de notoriété publique que l’homme a une bite à la place du cerveau. Donc, et c’est là ou le bas blesse, vous autres les femmes êtes contraintes à râler après ce phénomène jusqu’à la fin de l’Humanité. Il est utopique de croire que les comportements de ces hommes changeront.
    Cependant, ne désespérez pas car tous les hommes ne sont pas des prédateurs.Je suis un homme et fort heureusement, je ne me suis jamais conduit comme cela.

    Bon courage, je suis de tout coeur avec toi…vous…

  • lesarde dit :

    Tout simplement subliminal comme post …..je découvre et j’applaudi…….

  • willpops dit :

    Moi, mec de son état, j’en serai plutôt à me demander pourquoi certains mecs, qu’ils soient normaux, déconneurs ou pervers ressentent le besoin d’aborder les filles dans la rue.

    A mon sens, il y a deux chose qu’il faudrait signaler à titre de contexte :

    1 – les images qu’on nous montre partout, que ce soit la pub, les films, les magazines, … bref l’environnement visuel au sens très large du terme, ne nous montre que des équivalences du genre « joli(e) fille/mec = bonheur » ou «  »joli(e) fille/mec = le produit que je vends est de qualité » ou encore la fréquence des histoires d’amour/cul magiques dans les films. Faut-il s’étonner que « la jolie fille » de la rue se fasse aborder toutes les cinq minutes?

    On nous sert partout comme situation de base ce qui devrait être des situations rares. Nous vivons dans une société d’APPARENCE. Et aborder une fille dans la rue fait à mon sens partie de cette société d’apparence, puisque seule l’apparence déclenche cet abordage.

    A ce propos, je tiens à préciser que je fais pas mal de photo, et que j’ai des idées très précises sur les images qu’on nous sert dans les médias. Et oui, je peux affirmer que ces images sont basées sur des réalités fausses. Cherchez voir « stars sans maquillage » sur google pour avoir une idée de la normalité de ces gens.

    De plus, n’allez pas me dire mesdames que si le prince charmant vous aborde avec un « vous êtes magnifique, madame » vous allez lui dire d’aller se faire enculer. Ah mais au fait. Ce prince charmant? Pourquoi est-il charmant? Juste parce qu’il est beau et maniéré? Cruelle erreur, c’est peut-être un mensonge, qu’on vous a appris dans les pubs/films/magazines…

    2 – les relations sociales se dépersonnifient de plus en plus avec le temps : c’est la magie internet. Votre propre blog, madame, en est la preuve. Des dizaines de gens vous parlent sans vous connaitre par le biais de vos commentaires, et certains s’entre-répondent. Le vrai contact y est-il? Non. Mais la moralité de la chose pour moi est que d’une part je vais considérer que dans la société actuelle je peux parler à n’importe qui de façon légitime et qu’en plus je vais avoir envie de recréer du contact humain, parce que le 100% internet j’ai pu connaitre et maintenant j’ai envie de retourner au monde réel. Par exemple, ce commentaire est ma première intervention publique sur Internet depuis 4 ans…

    Parfois je me demande si je ne loupe pas la vague de la société actuelle, moi vieux con (29 ans!) que je suis.

    On pourrait croire que je suis contre le problème soulevé dans ce blog, mais c’est faux.
    Je considère simplement que c’est une manifestation parmi d’autres de ce nouveau visage qu’est entrain de prendre la société.

  • Antoine dit :

    Bonjour,

    J’apporte mon petit témoignage à l’édifice :

    Paris, dans un couloir de métro qui n’était pas désert et pas bondé. (pour ceux qui ont des notions de vocabulaire technique : un taux de fréquentation nominal).

    Une fille marchait devant moi, elle avait entre vingt et trente ans. De dos elle semblait assez jolie mais je ne me souviens plus si elle portait une jupe ou un pantalon.

    Un homme marchant en sens inverse a fait un écart de presque 1 mètre pour lui rentrer dedans, l’épaule en avant et continuer à marcher d’un air pressé. Au moment de l’action, la fille avait la tête penchée (probablement en train de chercher quelque chose dans son sac) et elle ne l’a pas vu arriver.

    J’en suis resté un peu con. Le premier reflexe a été de demander à la fille si elle n’avait rien (le mec avait été vachement violent dans son mouvement). Dans un deuxième temps, j’ai regardé autour de moi pour savoir si quelqu’un d’autre avait été témoin de la scène où si j’étais le seul à la trouver anormale. Dans un troisième temps je me suis retourné prêt à courir après le mec pour le forcer à expliquer à la fille ce qu’il avait fait le forcer à s’excuser. Dans un quatrième temps je me suis trouvé stupide de cette réaction et je me suis demandé si je devais informer ou non la fille qui s’était fait bousculer.

    Finalement, toutes ces réflexions me sont passées par la tête en quelques secondes et je n’ai rien fait d’autre que de hausser les épaules et continuer mon chemin en me demandant pourquoi le gars avait fait ca. (parce que bon, on parle de hacelement, mais je ne comprends pas ce que ca apporte au harceleur de bousculer une fille ou même de se frotter à elle dans une rame de métro; est ce qu’ils en tirent du plaisir ???).

    Voilà voilà, j’ai essayé d’être le plus honnête possible, vis à vis du déroulement de l’action et de ma réaction.

    (ah oui, et je suis un garcon, donc le côté « chevalier blanc qui veut châtier le méchant » et tout autant un reflexe culturel à « combattre » : dans notre société une femme devrait être capable de se défendre toute seule)

  • joe la manchote dit :

    Merci pour ce bel article !

    Il m’aidera à répondre la prochaine fois que j’y serais confronté. J’ai trop longtemps ignoré, fuit, été polie avec les harceleurs, maintenant c’est fini. Et je saurais grâce à toi quels arguments leur confronter pour les mettre face à leur idiotie et irrespect. J’ai toujours eu un certain mal à mettre des mots sur mes pensées, tu l’as fait pour moi, pour nous toutes et tous et je t’en remercie 🙂

    Stop au Harcélement de Rue !

  • julie dit :

    Salut Diglee, aujourd’hui j’ai décidé de t’écrire, j’ai lu ton article il y a 6 jours et depuis, grosse prise de conscience.
    Le harcèlement de rue, c’est tellement devenu une banalité pour moi ( à Paris ou même dans ma minuscule bourgade picarde). Et oui, quand ça arrive, j’esquive par un sourire ou je réponds « en rigolant » quand tu le faisais.
    Cependant j’ai vécu 1 an en Hollande, j’ai voyagé dans beaucoup de pays différents. Et y’a qu’en rentrant à Paris où je me disais « hé merde… c’est vrai ils sont cons comme ça ici ». Mes amis Erasmus en Hollande (pas français) ne comprenaient pas pourquoi quand je mettais une jupe très courte avec des talons pour sortir je leur disais que jamais je pourrais m’habiller comme ça tranquille en France. Je sortais pépère, mini jupe, talons, sur mon vélo, je rentrais à 4h du mat, zéro angoisse, zéro stress. J’appelais ça le monde des bisounours.
    Mais bon, je me suis refaite à ce harcèlement constant en revenant à Paris. Voilà, une banalité. Se faire suivre en voiture, une banalité. Se faire suivre chez soi, une banalité. Les remarques les injures, pareil. Mais jamais je me rebellais.
    A tel point que je ne faisais plus attention à ça… Jusqu’à ton article. Deux jours plus tard dans le bus, des mecs s’assoient devant moi. Ils parlaient turcs entre eux, je parle le truc étant une amoureuse de l’histoire ottomane. Bref, le mec a commencé à me parler en français, j’écrivais des textos donc je réponds pas, et puis merde non je réponds pas, je lève pas les yeux. Il insiste un peu et vu que je ne réagis pas il m’insulte, en turc, en parlant à son pote. Des trucs ressemblant à « encore une pute » blablabla.
    Avant ton article, j’aurai certainement levé les yeux avant qu’il n’ait eu le temps de m’insulter, et j’aurais souris, gênée. Mais là j’ai gardé les yeux sur mon écran et j’ai ignoré ces bouffons. Et en fait j’ai réalisé que ce genre de truc arrive plusieurs fois par semaine.
    Je travaille donc jamais je suis habillée en jupe mais plutot working girl pantalon-veste noir. Et je suis loin d’être jolie. Donc toutes les filles sont concernées et c’est révoltant.
    Bref je t’ai raconté mon histoire… Juste pour te dire merci, grosse prise de conscience. Oui c’est inadmissible. Oui il faut agir. J’ai partagé ton article à tout le monde, mecs inclus.
    MERCI DIGLEE.
    <3

  • Manu2005 dit :

    Parfois, c’est dur de faire le point.
    Déjà, soyons clair, je ne veux ni nier, minimiser le problème.
    Juste essayer de le recentrer. C’est un risque, parce que, ça pourrait le noyer, ce que je ne voudrais pas, ne serait-ce que pour les victimes de ce type d’agressions.
    Où je veux en venir, c’est que les agressions, physiques ou verbales, ne se limitent pas à ce sujet en particulier, ne sont pas sexistes (je veux dire que les hommes y ont largement droit aussi)
    C’est un problème de respect de la personne en général. D’ailleurs, l’exemple de l’Angleterre le révèle bien. Le comportement envers les individu, pas seulement les femmes, y est beaucoup plus respectueux.
    Et, revers de la médaille, beaucoup plus froid…
    D’ailleurs, je lisais, il y a peu, un article d’une femme qui était ravi de revenir en France, après un séjour aux États-Unis, car elle se sentait à nouveau exister…
    Oui, autre aspect du sujet, la réaction envers des comportements odieusement pervers, en arrive parfois à stigmatiser l’attention, le léger flirt (vous êtes belle mademoiselle) comme une sale agression…
    Le sujet est délicat…
    C’est pourquoi je mettais autant d’avertissements au début de mon post.
    Ne pas nier, ni minimiser le harcèlement. Juste le recentrer:
    L’agression, le harcèlement est un sujet qui touche tout le monde dans nos rapport au quotidien. c’est un problème de respect de l’autre, d’éducation.
    La réponse n’est pas le rejet total des rapport humain, mais dans une harmonisation respectueuse.
    D’ailleurs, Deglee, en faisant bien attention à ne pas faire des hommes des monstres assoiffés de sexe, s’approche assez bien de cette idée.
    Mais, sur ce sujet, dans des mouvement collectifs comme celui là, ça dérape très vite…

  • Mizugola dit :

    Je suis assez d’accord avec Lili, personnellement ça ne me concerne pas étant donné que je suis un mec mais en me mettant à votre place ça m’énerverait très vite. Je ne pense pas qu’installer un climat de méfiance soit la solution (même si on dérive très vite vers ça, inévitablement). Un compliment gratuit (que la personne aie une idée en tête derrière ou pas), si ça ne va pas plus loin eh ben voilà hein ! Maintenant si la personne insiste ou pire, agresse physiquement la personne, là il y a un problème. Après ça serait drôle de voir la situation inverse, des filles draguer des mecs dans la rue comme ça (Hé wesh monsieur, t’es bon). Et même de la part de certains potes j’entends souvent : « Hé regarde la meuf là bas elle est habillée/maquillée comme une salope », ce à quoi je réponds toujours « Elle fait comme elle veut.. » d’un air assez consterné. J’ai honte d’être un mec des fois.

  • Silhouette dit :

    Je suis tellement heureuse de voir ta prise de conscience. Il y a maintenant quelques années, j’avais 15/16 ans, j’étais tombée sur ton blog. J’avais bien aimé les lignes de tes dessins mais j’ai vite abandonné devant les sujets assez fades.

    Et te voilà aujourd’hui ! Épanouie, renaissante, merci d’agir, ça offre de l’air, de la lumière, de l’espoir. Continue de pousser, de t’ouvrir, de lutter … car chaque voie compte pour stopper les violences qui marquent les femmes. Merci.

  • aurelie dit :

    Salut, merci pour cette page MAGNIFIQUE.
    J’ai vécu des tas de fois la « drague » dans la rue, me suis faite frottée dans le Metro parisien. Mais je suis restée FREEZE (glacée, gelée). Je n’ai pas réagi.
    Maintenant ça m’arrive nettement moins car j’ai 40 ans, que je ne porte plus de robes, ni pantalon.
    Oh là là, je suis grave! C’est pas comme ça qu’on va faire évoluer la société.

  • Nila dit :

    Bravo mille fois pour ce post et ce blog. J’adore l’esprit et le dessin tout mimi qui appréhende le problème d’une façon sympathique. Je vais acheter un sac et probablement des BD ! 😉

  • Mélanie dit :

    Salut,
    Super article sur un sujet qui me touche très fort!

    Chaque jour, à n’importe quelle heure, je me fait aborder, agresser… On dit souvent: « ce ne sont pas des agressions, on vous parle gentillement et tout »… Ben NON… quand on se fait aborder une dizaine de fois par jour ça devient du harcèlement et très vite lourd!

    Le matin, je met ma jupe, voir une robe… et avant de sortir je sens le besoin de me changer et de mettre un pantalon même si la chaleur extérieure est étouffante… Je me change pour évite d’être sans cesse regardé.. suivi… abordé… Mais rien n’y fait! Un pantalon ou une jupe le mec s’en fout! tant que la « chose » a un trou c’est bon!

    Une femme de 21 ans qui en a marre!

  • Jojo dit :

    C’est tellement insupportable de savoir/voir sa copine se faire accoster (au mieux) ou toucher (au moins pire) par des putains de connard sans respect.

    Alors je vous en supplie, faites bougez les choses !

    « qu’on leur coupe la tête »

  • Gulli dit :

    Lili, tu dis que tu n’as jamais eu de problème, je souhaite que ça continue. Je pense que tout le monde ne vit pas les choses de la même manière. Par contre je ne suis pas d’accord avec toi, on ne peut pas accuser les filles d’avoir crée le harcèlement par une attitude fermée ou méfiante. Pour le coup le problème vient des mecs qui draguent n’importe comment tout ce qui passe, si un jour ça devient moins pénible on sera moins stressées.

    Je ne suis jamais agressive, pas fermée si on me parle correctement et pourtant j’ai largement eu mon compte de drague bien lourde, ce n’est pas une vue de l’esprit.
    Les « charmantes » lancé au vent ce n’est pas grave mais le problème c’est que l’on sort très vite de la drague pour rentrer dans un rapport de force.
    Le type qui insiste ne lâchera pas. Il a une marge d’avance sur toi , il sait qu’il est là pour chopper et que tu ne peux pas le rembarrer parce qu’il t’a gentiment salué. Il sait qu’il te gêne mais il tente sa chance. Il retournera toutes tes répliques pour continuer la conversation. Parfois même une réponse ferme est traitée comme un encouragement. J’ai vécu cette scène des dizaines de fois, c’est usant.
    De façon ponctuelle, je me suis fait insulter ou suivre jusque dans mon immeuble. Je garantis que ça te flippe un bon coup même quand tu es aguerrie.
    Je trouve ça caricatural de résumer le harcèlement à une exagération névrotique, personne autour de moi n’a crié au viol pour un compliment ! Mes potes ont les mêmes ressentis que moi sans être des paranoïaques ingrates prête à dégainer la bombe au poivre pour un regard.

    Là où je te rejoins en partie : je n’ai pas envie de vivre dans la peur.
    Je suis prudente… mais ou commence la prudence? Je déteste qu’on me dise comment me comporter parce que je suis une fille, j’ai passé la majorité depuis longtemps merci.
    J’ai lu des commentaires disant que l’on devrait prendre acte du danger de la rue et donc se couvrir, avoir peur en permanence etc
    Je l’ai vécu aussi, j’ai été très humiliée quand un soir de ballade tranquille un type a ouvert sa fenêtre pour gueuler qu’on était des imprudentes…il faisait encore jour. J’étais en colère quand une amie m’a dit qu’elle serait pas surprise que ma sœur se fasse agresser car elle rentrait seule…avant minuit.
    Tous ceux qui me disent d’avoir peur me disent de renoncer à une part de liberté.
    Tous ceux qui me mettent la pression en m’abordant plus ou moins agressivement me font renoncer aussi.
    Parce qu’a force, comme beaucoup j’ai développé des stratégies anti relous. Je sais que comme moi des tas de filles, de femmes calculent au quotidien leur trajets, leur vitesse de marche, leur tenues pour être tranquilles.
    En parlant des vêtements, j’ai un scoop pour ceux qui ont qui voient le col roulé comme remède aux appétits prédateurs : ca ne s’arrêtera jamais. Si on se déshabitue des décolletés et gambettes , ils n’en deviendront que plus désirables.
    Bien sûr il faut se ménager, se pardonner de ne pas savoir comment réagir, on peut pas toujours être en lutte. Je comprend les filles qui se censurent,…ça m’arrive mais je me demande quand est-ce qu’on arrête la collection de complexes. Nos choix vestimentaires sont déjà restreint par notre regard et celui de la société (le poids,la silhouette , la peau marquée puis l’âge…). Et il faut en plus faire en fonction du type qui va discuter, te coller aux basques, peut être t’insulter comme la dernière fois?Non, ça m’énerve.
    En m’habillant je me dis parfois que je vais me faire aborder…puis je me rappelle un truc essentiel: je fait ce que je veux.
    Au fond, si on renonce systématiquement à des choses aussi anodines que des tenues, des déplacements, des heures de la nuit c’est qu’on est en train de renoncer à notre liberté.

  • Florent dit :

    Tout cela me fait penser à Tupac Skakur. Il y a 20 ans déjà : http://www.youtube.com/watch?v=WP3_3NkZW-U Le texte est traduit.

  • opakk dit :

    Je suis d’accord avec toi sur la quasi-totalité des points que tu abordes (sur ta manière de voir les genres, peut-être pas, mais là n’est pas la question).

    Sur un des liens que tu partage, la blogueuse part du fait que toutes les personnes à qui elle raconte son histoire lui demande comment elle était habillé et poursuit son argumentaire en attestant que la tenue n’est en rien une invitation ou justification à l’agression. Celà est totalement vrai, mais si les gens demande si elle portait une jupe, ce n’est pas pour dire quelque chose comme « faut pas t’habiller comme une pute aussi » (pardonnez le vocabulaire, je stigmatise pour montrer le stéréotype), je pense que c’est plus pour dire que cela augmente les probabilité de tels évennements, parce que les agresseurs sont des connards sensible à ce genre de détails.
    Voila, encore une fois ça ne justifie rien, c’est juste pour apporter un petit bémol, mais je te soutiens et suis désolé pour ce qui t’es arrivée.

  • Nachiko dit :

    Merci pour cet article!

    On ne se rend pas compte de la situation avant d’y être confronté. Il y a vraiment des hommes qui manquent de savoir-vivre. Où est le respect homme-femme dans tout ça?

    Il y a un problème, je ne sais pas si c’est au niveau des valeurs des uns des autres, du milieu ou de l’éducation, mais je trouve ça aberrant que des hommes, comme le type de 40 ans dans la vidéo français, ne se préoccupent pas de ce que les femmes peuvent ressentir.

    Je n’ai qu’une chose à dire sur cet article: faites-le tourner!!!

  • esu dit :

    Salut !
    en tant qu’homme, je peut vous garantir qu’on est pas tous des pervers.
    après je doit avouer que quand je croise une jolie demoiselle en jupe très très courte, je pense forcément que cette fille a des mœurs légère.
    en été, il fait chaud, mais un string qui dépasse en haut et en bas, c’est vraiment rafraichissant ?^^
    de là a l’agresser physiquement ou verbalement, il y a un gouffre que je ne franchirais pas.
    n’étant ni un pervers, ni une fille, j’avoue que je ne me rends pas vraiment compte.
    je me suis reconnu dans la planche avec le gars témoin d’une main aux fesses, j’avoue que personnellement j’aurais fait pareil, surtout que si il s’agit d’un couple, j’aime autant que possible éviter de passer pour un con dans le bus, a moins que la fille en question n’ait vraiment pas l’air d’accord, mais quand bien même, les gens sont telllement passif de nos jours que même si elle appelais a l’aide dans un bus, personne ne lèverais le petit doigt, donc autent se taire et laisser faire.

    chacun ( homme ou femme) devrais dénoncer haut et fort ce genre d’abus, car pour la victime il sera plus facile de dire  » tu bouge ta main de mon culs ou je t’en colle une » si elle n’est pas toute seule. en plus les témoins de la scene verront qu’il est possible de faire quelque chose et seront surement plus enclins a intervenir s’ils voient quelqu’un le faire avant eux, bref tout benef pour tout le monde.

    les femmes sont des être fragile et sensibles *joke* qu’il nous faut protéger, car sans elles, la vie serait fade et triste.

  • Rainbow dit :

    Comme promis, le lien vers ma note à ce sujet requiem.ek.la/harcelement-de-rue-a108201644

  • Bloggez dit :

    Merci pour ce post! Mes amis (hommes) ne me croient pas quand je leur raconte ca… Et pensent meme que j’exagere quand je dis que TOUS LES JOURS j’ai une experience de harcelement dans les transports, dans la rue… Un simple matage est suffisant. Je ne parle pas des mecs qui nous regardent gentiment mais des gros pervers qui nous devisagent.. Ca j’en ai plusieurs par jour! C’est plutot une exception si rien ne se passe.
    Je n’en peux plus de ce calvaire. Vivement que je demenage a la campagne.

  • aleste81 dit :

    Encore un gauchiste, élevée dans son monde de Bisounours, et qui n’a encore rien compris à la vie (la vraie).

    Un voyou harceleur pervers, et un homme charmant et séduisant, ont tous les deux un point en commun, ils ont une forte envie de te baiser.

    Seulement le second a appris, lui, les codes à respecter dans sa société d’accueil.
    Le voyou n’ayant rien appris, il répond par ses pulsions basiques aux stimulis que TU envoies.

  • Aurore dit :

    1000 mercis qu’une parole se lève pour enfin le dénoncer.

  • croque-mort dit :

    quand tu écrits « les hommes ouvrez-la » ça me donne envie de faire une remarque que je me suis fais récemment.

    personnellement j’ai toujours été un mec très discret et respectueux, même plutôt coincé en fait. Mais quand j’ai commencé à bosser, j’ai bien dû m’intégrer parmi mes collègues. Quand on exprime ses pensées les plus salaces entre collègues ou potes, c’est pour se détendre, rire, et éventuellement évacuer une certaine frustration. Je trouve ça sain, et ça m’a même permis de me décoincer avec le temps. Mais en même temps, j’ai toujours senti qu’il y avait un effet de groupe. Quand l’un étale un détail qui rend sa vie sexuelle plus « glorieuse » que celle des autres, ça a tendance à faire grimper la frustration. Et surenchérir dans les propos salaces, ça devient presque une façon d’affirmer sa virilité. Ce qui me fait penser que cette attitude envers les femmes n’est pas liée entièrement un problème de testostérone ou d’éducation, mais aussi beaucoup une question d’affirmation en tant que Mâle au sein du groupe. Et que même seul dans la rue, bcp de mecs doivent se sentir plus virils d’agir comme ça. Si on pousse la chose plus loin, le simple fait de croiser une nana vraiment attirante ça peut même devenir un facteur de frustration – genre « encore une que j’aurai pas, saloperie »…

    A l’inverse, s’élever contre cette attitude dans un groupe d’hommes, ça peut être perçue comme une attitude de mec coincé, naïf ou faible (y compris et peut-être surtout par celui qui le pense mais n’ose pas le dire).

    A ça il faut quand même ajouter que SI, pour nous les hommes (frustrés du moins) marcher dans la rue en été ça rend limite agressif. Bien sûr, on ne peut en aucun prétexte cautionner les comportements dénoncés dans cette note, mais faut quand même pas être naïf : les jupes et shorts très courts comme on en voit bcp aujourd’hui, c’est pas juste jolie. C’est SEXUELLEMENT ATTIRANT. Je veux bien qu’une femme se sente plus libre ou à l’aise ainsi, mais au point de complètement nier que ça ai un impacte sexuel chez les hommes, faut pas exagérer non plus…

    En tout cas bonne continuation, tu défends une bonne cause et tu le fais plutôt bien. @+

  • Brice dit :

    c’est vraiment scandaleux !! il y a des cons partout mais perso j’habite pas dans la ville de l’horreur (Paris) Je suis dans une plus petit ville et j’ai jamais vu ou entendu une fille se plaindre de ce genre de choses. Je croise les doigts pour jamais être muté @ Paris

  • Bob dit :

    Merci pour cette page. Je vis dans le Nord-Ouest des Etats-Unis depuis plus d’un an et c’est vrai que le climat y est vraiment différent à ce niveau là. Peut-être que c’est une tendance latine ou méditerranéenne mais j’ai tout de même vu un groupe de junkie interpeller de la même façon une fille qui passait en vélo… Mais bon, la loi aux Etats-Unis y fait beaucoup. Dans le cadre professionnel, c’est vraiment très strict et le « sexual harrassment » fait l’objet d’un cours de sensibilisation pour tout nouvel employé où que ce soit. Par rapport à la France, il y a un effet de professionnaliser énormément les contacts entre employés, même du même sexe. Bref, on pourrait faire des blagues de cul avec son boss en France mais aux Etats-Unis, c’est impensable… Je pense qu’un juste milieu serait de changer les mentalités en terme de sexisme sans aseptiser les contacts comme aux Etats-Unis…
    Et avis aux héros qui veulent corriger les abrutis, la violence ne résoudra rien, c’est dans la tête que ça se passe…

  • Ben19 dit :

    Ce n’est pas normal tout ça, étant un homme je considère l’égalité hommes femmes primordiale et souvent il faut un respect de la femme.

  • adess dit :

    bonjour,
    ca vous choquerai si je vous disait que moi je boss dans une société comme ca!!
    quand je debauche le soir et que je met un jupe, les mecs ont juste la machoire qui se debloque a croire qu il ne voit jamais de fille a l exterieur!!!
    ca fait 4ans que je suis la bas et tjrs le meme refrain!par contre ce qui ai marrant,c est que quand je discute avec chacun en solo, limite ils feraient les choqué du comportement des autres, vraiment aucune personnalité!! grave!!
    en attendant,je soutien le mouvement a fond!!
    courage les filles!!!

  • Tibal dit :

    100% d’accord avec ce comic strip!

  • Alexandra dit :

    Comme quoi, on vit dans une génération où une gamine ne peut même plus marcher seule dans la rue sans avoir peur de se faire violer ou harceler et le fait que certaine personnes arrivent TOUT DE MEME à justifier ledit violeurs/harceleurs
    quel monde de taré quand même :/

  • Jérémy dit :

    Bonjour

    Article intéressant, pour avoir pas mal bougé en France, certaines régions (Nord Pdc, dont je suis originaire, sud est, Paris et banlieue…) sont propices à ce genre de comportements.

    En ma qualité d’homme, j’aime beaucoup voir les femmes porter des jupes, même mini, cela égaye ma journée, je n’ai jamais eu l’idée de faire de réflexion ou siffler ou autre marque d’irrespect de ce genre, ma femme aime en porter, d’ailleurs.

    Nous ne vivons plus dans ces régions, et nous ne nous en portons que mieux, seuls les touristes nous rappellent ces idioties.

    C’était donc juste pour dire qu’il ne faut pas généraliser ce comportement à la France entière ou encore au genre entier, comme d’ailleurs dit dans le post pour ce dernier point.

  • Virginie dit :

    J’ai relu des commentaires… il y en a un après le mien qui dit « je préfères que la fille se fasse mettre une main qu cul que de m’en prendre dans la gueule! »… ah? et si elle se fait violer on laisse faire parce qu’on préfère ça plutôt que de se prendre un coup de couteau? quelqu’un lui a demandé son avis à la fille? a-t-elle envie de se faire mettre la main au cul (en jupe, en pantalon…)? a-t-elle envie de se faire violer? je pense pas non, je pense qu’elle préfèrerai que quelqu’un viennent à son secours (même maladroitement!)… et puis, qui a dit qu’un homme (un vrai!) devait intervenir seul? quand il y a un connard qui embête une nana dans le métro, il y a tout un métro de personne « non-pervers »… l’union fait la force pourquoi les gens ne bougent pas? ah oui… je sais… par peur d’être le premier et le seul et l’unique!!! bah MERDE!! bougez votre cul tous autant que vous êtes, HOMMES et FEMMES!!

    Dans le métro parisien il y a 15 ans en arrière, une jeune femme vêtu d’un très jolie tailleur couleur lavande si je me souviens bien, avec une jupe courte mais pas « raz-la-foufoune »… bref, une femme joliment et élégamment habillé se fait acosté par un lascard (attention, rien à voir avec la couleur de peau, c’était un français bien de chez nous!! ça c’est pour les racistes!) lui lance un « humm putain! t’es carrément baisable toi! » (notez que je regardais avec une extrême discrétion les jambes de la jeune femme!! scandaleusement magnifique… j’aurai voulu les même!!)!! Je lève le nez de mon bouquin (moins discrètement!)! La jeune femme détourne la tête pour faire comprendre à l’homme qu’elle souhaiterai être tranquille… il lui fout une main au cul mais bien quoi!! pas juste pausé, il lui tenait la fesse…
    J’ai pas pu m’empêcher de l’interpeller, je n’ai pas pensé au couteau potentiel, ni au coup de poing ni à rien mais juste à cette jeune femme qui ne pouvait pas faire grand chose à part s’écarter un peu… j’ai également interpellé les gens de la rame pour demander si tout le monde était lâche à ce point que personne ne dise rien? finalement, c’est un homme d’origine africaine qui a traversé la rame de métro… le mec a lâché la nana et il a été forcé de descendre du métro à la station suivante. La jeune femme nous a remercié tous les 2. très gênée mais heureuse que quelqu’un l’ai aidée… elle avait eu la trouille!!!

    Alors dites moi?? ça coûte quoi de dire « Oh! toi tu la lâches sale pervers!! et quoi y a même pas un courageux dans l’assistance pour me prêter main forte? »

  • Z dit :

    https://www.youtube.com/watch?v=tiJVJ5QRRUE&list=PLPPa8aTP2j2MPyEzYwqmCOMHLi1bmu95e

    Les hommes et les femmes SONT biologiquement différents… Pas les mêmes organes, pas les mêmes hormones… Mais cela ne dois pas servir d’excuse au harcèlement sexuel… d’ailleurs il y a un bug logique dans mon cerveau quand quelqu’un utilise ce genre d’argumentaire a la con… Bref, c’est une question d’éducation, j’ai grandis dans le même contexte que tout le monde et je n’ai jamais fait un truc comme ca. Et ca me choque quand des copines me raconte ce qui leur arrive… et qu’elles minimise, tout juste si je passe pas pour le feministe de service. Je suis a fond pour l’égalité homme/femme en tout points, cela fait parti de mon éducation.

    Et pour information, rien que l’année dernière, on m’as mis quatre fois la mains au cul pendant que je bossais (comme serveur), je suis un homme et c’était des femmes. D’accord, c’est minoritaire dans ce sens la mais est-ce pour autant acceptable de le minimiser ? De ne pas en parler ?

  • Olivier50 dit :

    Nous subissons tout simplement une influence disons euhh « méditerranéenne » d’influence majoritairement nord africaine, mais pas seulement, fortement mysogine et hypocrite à l’égard des femmes. Des « quartiers » elle s’est progressivement répandue dans d’autres espaces jusque là plus épargnés et sereins, par internet ou le rap etc… Elle a contribué à renforcer le côté macho des Français, le défaut d’éducation patent. Vous rajoutez sur tout ça l’incurie de la justice et le sentiment d’impunité (que risque les agresseurs : rien !)et vous avez un recul global des liberté et une sexualisation détestable du corps des femmes.
    Mais beaucoup de personnes qui luttent avec raison contre le harcèlement de rue refusent d’entendre cet argumentaire et de regarder en face d’où vient majoritairement l’agression. J’habite dans une petite ville normande, rurale, et je peux vous dire qu’une fille en minijupe pourra traverser en long et en large nos rues sans subir autrechose que quelques regards libidineux, déjà pénibles je le concède volontier. A Paris c’est autrechose !

  • zako dit :

    Argh! Je suis un mec, 30 ans, habitant une ville de province. Et je ne comprends pas. Je tombes des nues. Je me doutais que ces comportements existaient, je ne suis pas naïf, mais je pensais que c’était à la marge. Or c’est pas le cas à priori, vu le nombre de témoignages que j’ai lu depuis.
    Mesdames et mesdemoiselles, rassurez-vous, pour moi comme pour pas mal de mecs, ce genre d’attitudes ne sera jamais considéré comme normal!
    Je ne connaissais pas, mais je pense qu’il est important que ce type de harcèlements, d’injures, ou de comportements soient considérés sous l’angle légal. Et qu’ils soient réprimés de la même manière que les insultes et comportements racistes. Que les plaintes soient systématiquement relayées par le ministère public. C’est d’une importance capitale!
    Que mon hypothétique future fille puisse se balader sans subir ce genre d’agressions!
    Merci de m’avoir ouvert les yeux. Il y a désormais des attitudes que je ne laisserai pas passer, ni dans la rue ni ailleurs.

  • Batfly dit :

    J’ai noté une petite faute: « les hommes ont envie de sexe tout le temps, les exciter dans la rue, se faire belle, s’est chercher leur attention »

    s’est —–> C’est , (« never forget, never forgive  » rajouterait le grammar-Nazi ^^ ).

    Sinon, voilà mon opinion, en tant qu’ancien villageois, qui est ensuite partis à Montpellier, puis à Paris (+Massy (91), +Pantin(93)), avant de passer à St Étienne:

    Ces harcèlements de rues, pas seulement sexuelle, mais aussi discriminatoire et sous forme de racket, j’en ai été surtout témoin dans quatre villes: Pantin, Paris, Massy et Saint-Étienne…. et il faut en conclure trois choses:

    Le Harcèlement sexuelle est évidemment provoqué par un Homme envers une femme, il s’agit donc de sexisme, la question est: qui est plus soumis au sexisme? L’agresseur ou l’agressée? J’ai eu un début de réponse lors de mon travail de technicien-ouvrier quand j’étais pas loin de Massy. J’ai bosser dans un milieu très masculin, où la hiérarchie était dégueulasse (d’où ma fuite vers Sainté): au plus bas de l’échelle était le travailleur étranger payé au lance-pierre, et en haut, le big-boss avec son semblant « d’humanisme hypocrite », dans l’intermédiaire, les travailleur qualifié où je me trouvais.

    – L’ÉDUCATION etou LE MILIEU:
    Les propos des « hommes » étaient tous les mêmes: « Tu es un HOMME si tu est dépucelé avant tes 20ans », « Tu es un HOMME si tu ne te laisse pas dominer par les Femmes », « Tu es un HOMME si tu es agressif et si tu protège TON territoire », très généralement suivie d’un « DIEU nous a créer ainsi »…. Avec une éducation comme ça, quel pression ils donnent envers leur gosses? comment vont-ils se comporter une fois jeune et ados? Le plus drôle, c’est que dans leur propres milieux, ils ne se préoccupe même pas de leur propre droit en tant qu’ouvrier: pas de syndicat, pas de matériel adapté, peu de sécurité, RIEN! Ils se replient dans cette pitoyable fierté pour ne pas défendre (Paradoxe!) leur dignité!
    Ce comportement en plus de ça, fait clairement le jeux du Front National, car on sait généralement dans quel milieu on tien souvent ce genre de propos, alimentant le racisme de chacun…. un évolution et un effort à faire de la part de ces gens-là.

    – LA PAUVRETÉ (Monétaire et intellectuelle):
    Dans tes documentaires, ils n’ont pas été filmé n’importe où, le plus souvent en Gare du Nord, dans le 9-3, dans les banlieues pauvres, et les gens qui abordent sont des trentenaires chômeur frustrés. Ils abordent pour se rassurer, faire leur malin avec leur potes tout aussi ridicule… bref, ce sont ceux qui se comportent comme des racailles. Ils verraient un mec habillé de façon moins « Bad Boy » qu’ils viendraient les voir pour leur demander du pognon.

    A ce niveau là, vous, les filles, parlent de robes, moi, je pense à la chemise: il est devenu presque un symbole de richesse (alors que tu peux en trouver pour 5€…), porte-en un, et tu devient la cible des « pseudo-bandit » qui vendront voir ce qu’il y a dans ton portefeuille.

    Honnêtement, si un mec, habillé de manière « honnête » (Genre, le truc qui marche: pull-écharpe et grand manteau lors d’une drague d’hiver, Chemise blanche et pantalon), viens vers une demoiselle et lui aborde respectueusement, aucune reproche ne lui sera faite, qu’il se prenne un râteau ou pas, et il montrera sa bonne tenue et son éducation évolué.
    En revanche, un type habillé pour se faire remarqué dans sa banlieue (Basket « Nike », manteau avec capuche en fausse-fourrure, et collier faussement « bling-bling »), qui viens vers elle en marchant comme un boiteux et en lui disant « Wesh, t’es bonne, tu veux boire un verre? », on devine de suite qu’il ne peux que promettre à la demoiselle en question des emmerde, et voudra se casser…. il la traitera alors de « salope » et cherchera toutes les excuses pour culpabiliser la demoiselle (sa robe par exemple) plutôt que de se remettre en question.

    D’ailleurs, si, à Londre, on ne t’as pas capté, c’est bien parce que tu t’es baladée dans des quartiers qui ne sont pas mal-fréquenté. Promène-toi autour de Woolwick, plus populaire, et ce sera un peu plus chaud…. Londre est une ville immense où les gens se regroupent par communautarisme, alors que Paris, ça se mélange un peu plus et tu trouvera toujours un con qui traine partout où tu iras.

  • Batfly dit :

    Haha, je fait le malin en te corrigeant une faute, et voilà que j’en fait pleins dans mon commentaire, donc désolé pour les fautes (C’est mon défaut à corriger chez moi: Arrêter les distinctions entre « Scientifique et Littéraire » ^^ » ).

  • Pipotin dit :

    France-Info a parlé de ce sujet important aujourd’hui mais je ne retrouve pas l’extrait sur le site…

  • Najahfreeman dit :

    Et dans ces moments là, dans ces moments précis, tu as honte d’appartenir au sexe masculin. Tant le nombre d’homme se comportant de la sorte est grand, tu as l’impression que la généralité c’est d’être un kéké des rues… Super super…

  • Gistar dit :

    Qu’est ce qui pourrais justifier la différence de comportement entre Londres et Paris ? Quelqu’un en a t’il une idée ?

  • Anonyme dit :

    Bravo Diglee!

    J’ai partagé avec mes amis filles et garçons, et voilà que le débat est lancé!

    En en parlant à un diner entre amis j’ai été choqué que les mecs ne pouvaient pas en parler sérieusement de prime à bord. Quand je leur demandais « Que ferais-tu si tu es témoin d’un harcèlement? », les trois mecs présents (parce que j’ai dû répéter la question 3 fois pour être entendue) ont systématiquement pris ça à la rigolade « Ben j’aide l’agresseur! », « Je baisse le pantalon… ». Je sais très bien que mes amis ne sont pas des harceleurs mais du fait qu’ils n’aient jamais été témoin et qu’ils ne le vivent pas au quotidien ne les fait pas réaliser l’ampleur du problème. Donc du coup j’espère qu’ils liront ton article !

    Je tiens à signaler que ça ne dépend pas forcément du milieu dans lequel on est, bien qu’à Paris effectivement ce soit plus prononcé. Gare du Nord ou la banlieue riche du Sud c’est pareil… Les regards et les « mots flateurs » fusent…

    De plus, la France n’est pas la plus à plaindre. Dans d’autres pays, le harcèlement est décuplé. J’ai moi-même été tripoté par des enfants marocains alors que j’étais en escapade étudiante en plein désert. Et une amie qui a passé 4 mois au Pérou n’était pas du tout rassurée dans la rue.
    Je pense que c’est un problème mondiale et que la lutte durera plus longtemps que prévu !

    Sur ce encore bravo et merci

  • Tam dit :

    <3 <3 <3

  • Chloé dit :

    Coucou! Je passe juste pour te dire que les arguments avancés par Catherine Vidal ne sont pas très justes… j’ai lu un article de SciLogs là dessus et bien que les conclusions soient globalement les mêmes, les arguments sont repris différemment et plus précis : http://www.scilogs.fr/raisonetpsychologie/le-sexe-du-cerveau/

  • Tinhy dit :

    Bonjour, on m’a donné le lien de cet article en réponse à mon témoigne à propos de l’agression que j’ai subi il y a une semaine.
    Cet article est absolument génial ! J’ai eu beaucoup de mal à écrire mes témoignages car j’avais l’impression que ce n’était pas grave ou que ce n’était pas la peine d’en faire « tout un plat ». Mais non, c’est grave. C’est grave de ne pas pouvoir sortir tranquillement en jupe sans recevoir des commentaires toutes les 5 minutes ou des regards insistants. Je ne parle évidemment pas des hommes qui se croient tout permis et qui osent poser leurs mains de gros dégueulasses sur nous (ce qui m’est arrivé à deux reprises). Ce n’est pas normal de vivre dans la peur et de devoir presque se cacher pour être en sécurité.
    Il est grand temps que les choses changent…

    Merci pour cet article.
    http://tinhyjournal.blogspot.fr

  • Alex dit :

    Je n’arrive pas à croire que vous subissez ça presque tous les jours! Au Québec, je n’ai jamais subis aucun type de ce genre d’harcèlement, ni physique ni verbal, et je n’ai jamais vu aucune autre femme avoir affaire à ça. Même que, si un jour cela arriverait, elle crierait haut et fort et y’en aurais pas mal d’hommes qui se lèverait pour défoncer la gueule de l’agresseur comme il faut! Et ici, on ne se prive pas de mini jupes ou shorts en été. Ça donne pas envie de voyager seule!

  • AceOfSpade dit :

    Merci pour ce post, en tant qu’homme je suis parfaitement d’accord, ce n’est pas parce que j’ai des hormones que je suis incapable de me controler. Je ne suis pas un animal dominé par ses instincts. Je n’ai jamais vu de harcelèment (petite ville et je ne prend jamais le métro) mais si ça arrive ce post et les divers autres en lien m’aideront a agir de façon plus réfléchie et à faire honte a l’aggresseur plutôt que d’immédiatement l’aggresser et risquer d’en faire une victime (c’est tellement tentant la violence physique sur ce genre de types…)

  • AceOfSpade dit :

    J’ai déjà commenté ici: http://diglee.com/stop-harcelement-de-rue/#comment-47983
    Mais quand j’ai soudain réalisé mon erreur j’ai comprit que je devais me corriger.

    Si bien sûr que j’ai déjà été confronté a un comportement de harceleur! Ma classe est constituée majoritairement de filles (sur 26 on es trois mec), de temps a autre le soir on sort en groupe, juste pour socialiser, Une fois alors que j’attendais avec au moins six filles les quelques retardataires nôtre groupe a été abordé par un type, probablement la trentaine , avec si ma mémoire est bonne deux copains a lui un peu en retrait qui a demandé s’ils pouvaient rejoindre nôtre groupe, on as dit non une première fois, il as paru soudain me remarquer (curieux vu que je suis plutôt grand et baraqué) mais à insisté quand même, non une seconde fois en ajoutant l’excuse que « c’est une soirée spéciale, que des gens de nôtre classe », il évoque le fait qu’il n’as pas eut de relations sexuelles depuis des mois, on dit non un peu plus fort, il fini par lacher le morceau disant tout de même en partant « bises, sauf a toi » en me désignant. Je pense que j’aurais pas été là et le groupe de fille aurait été moins nombreuses il aurait insisté plus longuement. Après son départ l’une des filles as d’ailleur ajouté « c’est le type qui m’as abordé a la fnac l’autre jour »

  • Mili dit :

    Bon j’ai pas lu tous les com’ (en même temps vu le nombre ahah), ce que je vais dire a peut-être déjà été dit, mais, le sujet me touche en tant que femme qui met des jupes, et voilà ce que je me dis moi à chaque fois qu’on m’emmerde dans la rue : oui, j’ai mis une jupe, c’est pour chopper (très généralement, c’est pour ça oui, surtout si elle est ras la pussy). Mais pas chopper tout le monde ! « Jupe » n’est pas égal à « j’ai envie de baiser avec n’importe qui » c’est pas open bar !

  • Marion dit :

    Je lis ton blog régulièrement, j’ai acheté tes livres, bref je suis une fan 😉 Et là, c’est la première fois que je poste un commentaire. Parce qu’en général j’apprécie sans m’impliquer, mais là le sujet me fait réagir.

    Comme beaucoup de filles, j’ai vécu du harcèlement de rue. Et même hors de rue. Notamment des mecs qui te coincent dans les toilettes d’un restau. Deux fois, ça m’est arrivé. La première fois, tout comme toi, j’étais tellement surprise que je n’ai su quoi dire ou quoi faire. La 2e fois a été « la bonne », je lui ai hurlé dessus « ME TOUCHE PAS CONNARD DEGAGE ». Ils ont toujours des excuses merveilleuses : « j’ai cru que t’étais ma copine ! »

    Et après pour dédramatiser, on raconte l’histoire aux copines avec de l’humour. Mais franchement qu’y a-t-il de drôle dans tout ça ? Le choix des tenues en fonction des heures de sorties, la méfiance permanente, le taser dans le sac qu’on est prête à dégainer au moindre mouvement suspect…

    Les mecs « normaux » n’imaginent pas une seconde ce à quoi nous faisons face au quotidien. Mon mec a eu un aperçu de ce que je vivais régulièrement le jour où deux types m’ont craché à la gueule un charmant « je te suce la chatte » alors que j’étais avec lui. C’est juste pitoyable et usant.

    Alors je vais faire comme toi, je vais continuer à en parler, à sensibiliser, à répondre « non ça n’était pas qu’une fois » « non la tenue n’est pas un paramètre valable » et « non ça n’est pas parce qu’il n’y a pas viol que ça doit passer » face aux réactions des gens.

    Le mot de la fin : MERCI. C’est juste bon de voir qu’on n’est pas toute seule, et que d’autres filles en parlent, se rebellent contre ce que certaines ont fini par accepter (et là, je ne juge pas, parce que c’est usant de remettre en place les boulets et agresseurs, aujourd’hui je ne laisse -presque- plus rien passer mais il y a quelques temps, je fonctionnais au merci et à l’humour…).

    Merci pour ce post. Et tenez le coup les filles, on est dans notre droit dans ce qu’on fait, dan ce qu’on porte et dans ce qu’on est. La honte doit changer de camp.

  • Marion dit :

    Je tiens à rectifier un partie de mon post : en lisant les commentaires précédents, on peut voir que beaucoup d’hommes on conscience de la situation et sont révoltés. Donc il est injuste de ma part de dire que les mecs normaux n’ont pas idée de ce que nous vivons, nous les filles, au quotidien. Merci à eux également. Je n’ai juste pas eu la chance que quelqu’un -fille ou mec- prenne ma défense à l’occasion de comportements anormaux, notamment le jour ou j’étais dans le métro et qu’un type me disait sans cesse pendant 5min d’affilée « suce moi, suce moi ». C’était tout à fait audible et personne autour n’a rien dit… Bref, je voulais rajouter ça 🙂

  • Clem dit :

    Merci de parler de ce fléau, c’est vrai qu’aujourd’hui des insultes et des phrases lourdes ( ou pire) peuvent devenir notre quotidien dès qu’on est féminine, c’est insupportable ! Il y a deux ans, durant la fête de la musique un con s’était carrément placé derrière moi et avait passé sa main sous ma jupe… j’étais tellement furieuse que j’avais rétorqué par une bonne gifle, et le pire dans tout ça c’est que ma gifle était apparu au mec en question et à sa bande de potes comme un geste totalement déplacé… c’est le monde à l’envers ! Tout ça pour dire qu’on ne devrait pas avoir à subir ce genre de situation, qu’on porte une jupe, un short, un jean ou quoi que ce soit d’autre.

  • Juliette dit :

    Quand je travaillais a Paris, dans un quartier chic, je devais compter au moins 10 minutes de plus sur mon petit trajet pour le retard accumule a devoir decliner/contourner les harceleurs de rue. Le probleme c est vraiment l accumulation, des petites phrases qu on finit par integrer comme un pollution normale. A la fin de la journee, moral dans les chaussettes, car cela erode la confiance en soi peu a peu et inconsciemment…jusqu au jour de trop…le geste de trop…la peur d y rester…
    ce nest pas un probleme de fringues, sinon pourquoi en vieux jeans/pull je me faisais autant voir plus emm… qu en jupe? Le probleme, c est que tu es seule, dehors en plus, pour « eux » dans la rue = veut baiser.
    Heureusement il faut realiser que c est une minorite de mecs, mais cette minorite est TRES ACTIVE d ou une certaine peur des mecs en general (alors que les mecs normaux tombent des nues a ce sujet), voire une peur d etre dans la rue, phobies etc. Merci de ne plus prendre ca comme normal, merci Diglee, merci les crocodiles..mais j avoue que moi, j ai fui, je vis dorenavant en Asie, et je me sens libre…xxx

  • Maudimaude dit :

    J’ai vécu 3 ans à Lyon et j’ai subi ce même genre de quotidien. Je vis désormais en Allemagne depuis 2 ans et je dois dire que depuis je vis plus autant voire presque plus du tout ce genres de situations. Il s’agit d’un problème local. Ça se passe pas partout et ça veut bien dire que dans ces endroits là, il y a un problème à régler.

  • Jérémie dit :

    Bonjour,

    Il y a un point qui me semble important et qui n’est pas vraiment discuté dans ces commentaires, c’est ce que dit Diglee sur son premier harcèlement : elle ne le calcule pas, elle ne vois pas où est le mal. Alors qu’aujourd’hui elle en prend conscience et elle arrive à mettre un nom dessus.

    Cette « prise de conscience » des femmes sur ce qui EST ou n’EST PAS du harcèlement est fondamentale car elle déforme la réalité du phénomène, en donnant l’impression que le harcèlement de rue « explose », alors qu’en réalité, la situation est déjà là depuis probablement 50 ? 100 ans ? Et peut-être même que leur nombre objectif diminue, qui sait ? Mais tout celà est masqué par la nouvelle (et légitime) pénalisation de l’acte.

    La femme a toujours été considérée comme une merde dans ce pays, harcelée, violée et stigmatisée, on lui a fermé sa gueule pendant des siècles, on l’a forcée a faire des gosses et on l’a brûlée sur des bûchers. Mais elle s’en rend compte maintenant.

    Regardez l’explosion du nombre de viols depuis les années 70 : les hommes violent-ils plus depuis 1970 ? Non. Les femmes ne se laissent plus faire, c’est tout, et en particulier par leur mari, et donc les chiffres traduisent plus une réelle prise de conscience qu’une explosion des actes.

    La question qui me taraude donc est la suivante : y-a-t-il objectivement plus ou moins d’actes de harcèlement de rue qu’avant ? Je pense que ce débat est important car il ne faudrait pas se tromper de débat, et donner l’impression d’une explosion de violence, avec, évidemment, stigmatisation des immigrés, jeunes de banlieues, etc.

    On a exactement le même phénomène avec l’antisémitisme en France ou la pédophilie. Les chiffres et leur médiatisation traduisent à la fois une prise de conscience, le courage de témoigner et le nombre d’actes lui-même, ce qui donne un effet loupe assez pervers, et qui fait les bonnes feuilles des journaux à sensation.

  • Malika Smith dit :

    Bonjour !

    Je ne sais pas si on t’a déjà passé ce lien mais je le trouve très en rapport avec ton dernier article :
    http://www.konbini.com/fr/tendances-2/comme-une-fille-pub-always/#.U66P7g6ZL50.facebook

  • Logh dit :

    Un soir nous nous insurgions du comportement des hommes, violent face à nos refus, du bar où nous allons pratiquement toutes les semaines, quand un de nos amis a dit la phrase de trop : » oui mais vous êtes en robes aussi »….(cette anecdote parmi tant d’autre)
    Changer les mentalités est le meilleur moyen de combattre ce genre harcèlement!
    Nous ne devrions pas avoir à demander le respect sous peine de se faire frapper ou même expliquer aux gens pourquoi ce genre de comportements est inacceptable (oui parce que cet ami s’en ai pris plein la tête…).

    Il faut que cela change, merci Diglee pour cet article 🙂

  • Liseb dit :

    MERCI madame l’énervée !!!

    Je rajoute ma pierre à l’édifice qui se construit peu à peu :

    à lire sur mon blog http://lisebilien.blogspot.fr/

    Bien des bisous

  • Chloé dit :

    Bonjour à tous et à toutes,
    Tout d’abord j’apprécie que de plus en plus de filles parlent de ce problème qu’est le harcèlement de rue (trop banalisé malheureusement).
    Certaines mésaventures de ce genre peuvent se transformer en gros conflit et c’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui aux alentours de 18 heures.
    Alors que je sortais de chez moi vêtue d’un legging noir, d’une robe blanche et d’une veste, un homme à l’arrêt de bus me regarde et me fait la réflexion suivante  » Cachez vos seins ! « .
    Réaction intérieure :  » Ah bon ? Je dois cacher mes seins ? Pourtant je ne suis pas en soutien-gorge dans la rue, pourtant j’ai mis une écharpe pour cacher et une veste.. » Pourtant, je ne devrais pas me chercher d’excuses.
    Réaction réelle :  » Je m’habille comme je veux, va te faire…  » suite à ça j’ai été insultée de tous les noms: des insultes à connotation sexuelle, puisque je suis une femme donc tout ce qui est en lien avec moi est sexuel, ma valeur est strictement sexuelle.
    C’est pleine de rage, de haine et les yeux rouges que je suis rentrée chez moi après avoir mis un coup de pied dans un camion pour me défouler.
    Me défouler puisque ça n’est pas la première fois que j’ai l’impression d’être considérée comme une poupée gonflable sur pattes qui a le malheur d’exister sans être couverte des pieds à la tête.
    Bien plus que du harcèlement c’est une humiliation dont je me souviendrai encore longtemps.

  • Harlequine dit :

    @croque-mort @esu @willpops @Fredb @Ginga @Georges @Arnaud et @toutes les personnes qui sont d’accord avec eux où dans la même ligne de pensée,c’est à dire que nous « ggravons le problème quand nous ajoutons des adjectives comme sexuelle à harcèlement,qu’il n’y a plus de sexisme,qu’il y a plus grave ailleurs,que tout est de la faute des femmes parce qu’on serait misandriste,pas assez complaisante,sympa,qu’on voudrait sécrètement ça ou qu’il faut faire avec car c’est la nature des hommes,etc
    Vous avez déjà pensé au fait que tout ça,c’est peut être la faute du Canada?
    Non,je suis sérieuse,South Park m’a ouvert les yeux il y a des années,et c’est sur internet,donc c’est vrai: https://www.youtube.com/watch?v=bOR38552MJA&feature=kp

    @Nico
     » en vous lisant les hommes peuvent se sentir niés dans leurs sentiments/ressentis/besoins »
    L’esclavagisme n’a pas été abolie parce que les esclaves ont tenu comptes de sentiments/besoins de leur proprio,les femmes n’ont pas eu le droit de votre,le droit au travail et leur indépendance en tenant compte des sentiments/besoins des hommes,les minorités n’ont pas obtenu des droits en tenant compte des sentiments/besoins de la majorité.En effet,comme chaque groupe oppressée pourra te le testifier,on ne gagne rien en étant sympa avec ses oppresseurs.

  • Chacha dit :

    Bonjour…

    Aujourd’hui, il m’est arrivé un truc bizarre. J’ai toujours été habituée des grandes villes suisses, où il y a beaucoup de monde et ou on nous dit de faire vraiment attention, je n’ai jamais fait attention et je n’ai jamais eu d’emmerde (a part des « t’es belle » qui font plaisir à entendre, surtout quand on est mal dans sa peau). Breefff, j’habite un petit bled en campagne et aujourd’hui en attendant le train et un mec qui m’a demandé des sous. J’ai dis que j’en avais pas et là il m’a dit que j’étais jolie, qu’il aimait bien piercing à la lèvre et ma demandé si j’en avait un à la langue, jlui ai montré que oui et tout (oui naive je suis), il m’a demandé si ça faisait mal et en même temps il me touchait le bras tout ça. Alors j’ai reculé en disant que j’aimais pas qu’on me touche (ce qui est vrai, je n’aime pas ça et encore moins lorsque c’est un inconnu) et là il m’a dit qu’il voulait me faire un massage et que je l’excitais et s’est touché le paquet devant moi… Il a continué un moment, j’ai même cru qu’il allait m’embrasser tellement il s’approchait de moi.Bon au final il a rien fait de concret et j’en suis soulagée, mais j’avoue ne pas avoir réalisé tout de suite que c’était du harcèlement, j’en ai parlé à plusieurs personnes, qui m’ont dit que OUI c’était du harcèlement et que j’aurais dû réagir. J’avoue être naïve et lorsqu’une personne me parle, je préfère lui répondre plutôt que de l’ignorer. Surtout dans la campagne, où tout le monde se parle, même s’ils ne se connaissent pas et cela ne dérange personne! Bref, je voulais juste raconter mon histoire, pour dire que cela arrivait aussi en campagne et que c’est assez… étrange de se dire qu’on a été harcelée.. Ce n’est certes, pas une honte de loin pas.. Mais c’est vraiment étrange. Merci Diglee, sans ce post, je pense que j’en aurais même pas parler!

  • Fred dit :

    Tous les commentaires et tous les articles que j’ai lu jusqu’à présent sur le sujet sont davantage dans le registre émotionnel que dans la réflexion rationnelle. On se scandalise, on plaint les victimes, on blâme les auteurs, mais concrètement ça n’apporte aucun élément de solution au problème. Cela revient à traiter localement les symptômes d’une maladie sans chercher à tuer l’infection qui est la cause de cette maladie. Cherchons donc à identifier les racines du mal :

    Pour ma part j’ai courtisé pas mal d’inconnues dans la rue, toujours avec élégance (et réciproquement, quoique c’est beaucoup plus rare, une fille qui drague un mec) et quand elle m’éconduisait, elle le faisait poliment avec diplomatie, et à chaque fois on se quittait avec un grand sourire et chacun repartait de son coté.

    Dans un monde idéal, c’est toujours comme ça que ça devrait se passer. Mais au lieu de ça, on a :

    1/ coté masculin : une approche brutale et injurieuse, qui n’appelle pas d’autre réponse que le mépris. Une frustration qui se traduit par de la violence.

    2/ coté féminin, une attitude défensive, l’isolement, un renforcement des barrières de protection (balladeur mp3, marche rapide), une absence de communication. Cette stratégie est contreproductive et ne fait qu’accentuer leur sentiment de rejet qu’il n’arrivent pas à gérer et qui se traduit par la violence de leurs propos, alors qu’un refus poli, quelques mots gentils et un sourire aurait peut-être suffi à éconduire les dragueurs lourds sans incident.

    C’est exactement ce cercle vicieux infernal que dénonce Lili dans son remarquable commentaire qui se démarque nettement de tous les autres : http://diglee.com/stop-harcelement-de-rue/#comment-47868

    Voilà les racines du mal : beaucoup d’hommes n’ont pas appris à gérer ce sentiment de rejet (qui n’est agréable pour personne d’ailleurs), ils ne peuvent pas digérer de se faire rembarrer par une fille, on leur a fait croire que c’était honteux de se faire éconduire par une fille, que c’était un affront, et à plus forte raison dans certaines cultures machistes, en particulier latines et méditerranéennes. Ils partent avec cette idée que les femmes leur doivent quelque chose, c’est tout ce système de croyances qu’il faut déconstruire.

    Mais le rejet serait bien mieux géré et même pris avec le sourire si les filles savaient éconduire avec tact. La stratégie de repli sur soi est bien la pire des stratégies, parce qu’en les ignorant, vous leur envoyez les messages suivants :

    « Vous n’êtes rien du tout pour moi ….. vous ne méritez pas de me parler …. en gros je vous emmerde »

    N’ayez pas peur de les regarder dans les yeux, de leur parler quelques secondes, quelques mots comme « désolé j’ai pas le temps », « merci c’est gentil mais je suis déjà prise » agrémentés d’un sourire seront d’une redoutable efficacité, ça fera redescendre la tension.

    Bien sûr, tout ce que je dis ne s’applique que dans le cas des dragueurs qui ne vous ont pas encore insultée ou sifflée.

    Je refuse de vivre dans une société froide, sans galanterie et sans séduction, une société cloisonnée où on a peur de se parler, de se regarder. Ne cédons pas à la psychose.

  • Jadounette dit :

    Salut;
    Super article, c’est bien présenté et c’est bien d’en parler surtout.
    J’ai pris du temps à lire et à regarder les vidéos et je me suis souvenue de ma tante.

    Elle se promener en pleine journée avec sa fille de 8 ans quand un garçon d’à peine 16 ans lui balance: hey madame tu me br….les. Je trouve ça juste dégueulasse surtout en présence d’un enfant qui est complètement inconscient de ces choses là.
    Elle a évité ce jeune homme pour ne pas « traumatiser » sa petite.
    Il y a des harcèlements beaucoup plus graves mais ça gâche notre journée.

    Voilà j’voulais juste réagir comme la plupart des personnes qui ont commentés.

    xx, Jade

  • Caroline dit :

    Chère Diglee,
    En lisant ton article je me suis dit que je devais aussi témoigner. Comme toi et des milliers d’autres j’ai été harcelée plusieurs fois. Je voulais raconter ça ici et puis je me suis dit que ça aurait plus d’impact sur Facebook. ça m’a demandé plus de courage aussi mais j’ai tout balancé. J’espère que mes copines suivront mon exemple. Merci pour ton article en tout cas.

    Caroline

  • flavien dit :

    Soyez fortes femmes et filles, je suis avec vous pour votre projet, je trouve cela inadmissible ce qu’il se passe… ceci est vraiment honteux pourquoi vous n’auriez pas le droit de vous habillé comme il vous le plait sans vous faire harceler ou pire, agresser? je pense qu’il faudrait instaurer des sensibilisations(vaut mieux prévoir que guérir’ à cela pendant les JDC par exemple oui c’est citoyen et c’est aussi citoyen d’aider son prochain une devise de la France non »fraternité »? mais on ne sait pas tous comment aider son prochain, il faut donc partager votre post qui es, selon moi bien fais bien sûr ce ne sont pas tous les hommes qui sont comme cela(certainement pas moi) mais, les femmes ne sont pas que des objets sexuels elles ont aussi un cœur, une vie et ne demande en aucun cas à se faire harceler par des hommes attardé oui car pour moi ces hommes sont fou, la femme à été créer pour nous rendre heureux, avoir quelqu’un à aimer, a « chouchouter » à soutenir et NON A LA Harceler ou agresser cruellement et sans scrupule. Alors je le répète, je suis de tout cœur avec vous. je n’ai certes aucun témoignage a vous faire part mais rien que d’entendre,ou voir ces reportages, je trouve ça inadmissibles. Alors je le redit soyez fortes et demandez de l’aide a autrui, il y a des hommes bien, faites vous aidé par des gens de confiance si on vous harcèle, ces conseille seront peut-être judicieux.
    Mesdames je vous aime.
    cordialement,
    Flavien

  • Juliette dit :

    Bravo pour ce beau post. J’ai emménagé à Londres voilà trois ans après deux à Paris et cinq à Toulouse (avant ça la campagne tranquillou) et en effet je me suis sentie revivre. Les visites à mes amis à Paris n’en sont que plus choquantes pour moi désormais… Un vrai problème à tacler.

  • laura dit :

    Effectivement j’habite maintenant à Londres, et je suis bien plus tranquille.
    En France je n’ai jamais subi de contact direct dans la rue, mais de constants harcèlements verbaux. Je porte toujours ce qui me plaît car je refuse de ‘laisser gagner’ ceux qui m’insultent, mais c’est effectivement épuisant.
    Merci pour le post.

  • Monsieur "monsieur" dit :

    Moi je voulais réagir en tant qu’homme et tenter de rééquilibrer les choses. Honnêtement je pense que tout le monde n’en a rien à foutre de ce que je vais dire, mais je vais pas laisser mon avenir aller droit dans le mur les bras croisés.

    Tout d’abord je vais commencer par acquiescer ce que l’article avance :

    Oui, les filles, vous subissez.
    Si ce n’est que des insultes, franchement je m’en tape. Tout le monde se fait injurier et ça n’a jamais tuer personne, et l’insulte même n’existe plus au moment ou on ne l’entends plus (rien de grave de ce côté la).
    Par contre se faire toucher, c’est juste… inqualifiable. Je remercie mon pénis et ma barbe de m’éviter ce genre de situations.
    Ce que je trouve triste c’est votre impuissance quasi-complète, parce que peu importe ce que des scientifiques pompeux et autre démagogues minables peuvent avancer, les hommes et les femmes SONT DIFFÉRENTS et la supériorité physique du mâle fait peur a sa gentiLLE victime dans la majorité des cas (maintenant ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis, nous sommes différents d’un genre à l’autre, mais nous avons la même valeur… ou en tout cas on doit se battre pour que ce soit VRAIMENT le cas).

    Maintenant je vais avancer mon problème à moi :

    JAMAIS je ne manquerai de respect à une fille, par contre draguer dans la rue, j’adore ça. En vérité c’est l’une de mes passions (bien que je ne sois pas très efficient dans ce domaine). J’aime aborder de base, car je suis quelqu’un d’ouvert.
    Ma grande crainte va donc dans ce sens : votre combat contre ces hommes-singes, se dirigera donc tôt ou tard vers moi ? Vers nous autres, amoureux des rencontres impromptues et hasardeuses ?
    Saurez-vous faire la différence entre le courageux et l’affreux ?
    Vous me trouverez très certainement égoïste (<>) mais j’essaye de préserver un art qui s’éteint. J’essaye de privilégié une rencontre physique et naturelle par rapport à quelque chose de malsain et complètement monétisé (je vise surtout les sites de rencontres fleurissant sur le net). J’essaye de placer le couple dans une dimension plus haute et plus « sacré » qu’un simple clique.
    J’ai l’envie narcissique d’avoir un avenir (désolé), une famille en trouvant une compagne comme j’ai toujours tenter de le faire. Car à mon sens, la rencontre d’un homme et d’une femme ne doit en aucun cas être institutionnaliser. Je ne veux pas que l’être humain ai un bouton ON/OFF comme un robot :
    – le « ON » serai quand on s’ouvre au rencontre amoureuse, le soir un thé à la main et protégé par son écran d’ordinateur, entrain de flirter plus avec ce dernier qu’avec un être humain d’ailleurs.
    – le « OFF » serai tout le reste du temps, c’est à dire 99.8% de l’emploi du temps d’un célibataire.

    Vous me direz <> et je vous répondrai que je suis contre ce genre de rapprochement trop animal à mon goût et ne supposant rien d’autre qu’une seule et unique coucherie le soir même.
    Beaucoup de jeunes hommes sont dans la même situation que moi. Et au nom de tous ces séducteurs en herbe, je vous demande -encore une fois- si votre combat sera plus qu’un simple « stop au harcèlement de rue » car la bavure n’est jamais loin… surtout quand on « manœuvre » des mentalités.
    En conclusion, j’aimerai faire le rapprochement que je trouve assez amusant avec un autre sujet qui lui est bien plus vieux. C’est à dire le rapport du good guy et du bad guy envers les filles, car l’un paye les pots cassés de l’autre. Dans ce contexte, le deuxième ferai peur aux femmes, si bien que le premier ne pourrai plus envisager quoique ce soit avec elles tant elles font des généralités pour se protéger. C’est caricaturale, bien entendu.

    PS : J’ai parcouru le monde, et je suis aller de nombreuses fois à Londres. Permettez-moi de dire que le « Putain les mecs ne nous calculent même pas » est complètement faux (autant dire que le la Lune est verte et que le Soleil est froid, c’est plus rapide pour foncer droit dans l’absurde).
    Je n’ai jamais vu un pays autant coincé du cul que la France et c’est très simple, j’ai toujours été aborder par des gens me voyant en solitaire, partout ou j’ai pu aller à l’étranger, mais jamais dans notre octogone.
    A mon humble avis, je pense que votre mouvement prend en partie sa source dans la fameuse « bulle sacrée » typiquement francilienne qui veut que « quiconque vient m’interpeller, si c’est un inconnu, ça me fait chier » ou même « je préfère être seul/e avec ma musique plutôt que d’être en compagnie de ces enculés/ées ».

    PS 2 : La plupart me trouveront pleurnichard sans doute, mais j’aimerai leur dire que je ne dévoile jamais mes malaises et mes gênes. Sauf que la, c’est quand même la descendance de quelques uns d’entre nous qui est en jeu. Et puis, beaucoup dans les commentaires ont confesser être pudiques mais avoir quand même révéler au grand jour ces contraintes qu’elles subissent. Alors m’faites pas chier car je viens de faire pareil.

  • Monsieur "monsieur" dit :

    J’ai mis des phrases entre guillemets pour illustrer ce que vous pourriez me répondre, mais elles ont disparues alors je vais les réécrire ici :

    * (…) Vous me trouverez très certainement égoïste « QUOI ? je dois me laisser frotter pour toi CONNARD ? » mais j’essaye de préserver un art qui s’éteint. (…)

    * (…) Vous me direz « T’as qu’à sortir le soir faire des rencontre en boîte de nuit, tocar » et je vous répondrai que je suis contre ce genre de rapprochement trop animal à mon goût et ne supposant rien d’autre qu’une seule et unique coucherie le soir même. (…)

    Je tiens à ce que vous sachez que je me mets à votre place.

  • Thierry dit :

    Bonjour Diglee,

    très bon article!
    Tout comme Xavier plus haut, en lisant ça j’ai franchement honte pour nous les hommes.
    Sincèrement ça me fait mal de lire ça. (pas autant que vous qui subissez tout ça).
    Je ne comprendrai jamais ce que ça apporte à un homme d’insulter une fille dans la rue.

    Sérieusement depuis toutes cette mise en avant de ce harcèlement, j’ai du mal ne serait -ce que sourire en croisant une belle femme, ou même de la regarder! Si c’est pour qu’elle le vive mal!

    Je vous souhaite a toutes que les mentalités évoluent et rapidement!

    Thierry, un homme … assez écœuré par tout ça

  • AshDuVentNoir dit :

    Heuuu, on pourrait avoir un commentaire de l’auteure sur la sociologie des emmerdeurs? Parceque, bien que je ne sois pas une fille, j’ai bien l’impression que ce sont plus souvent les français qui s’appellent Karim ou Abdoul qui cré ce genre de problemes… enfin, pour ça, comme pour tout, la dictuture du silence règne. Je voudrais juste rajouter que les mec souffrent autant que les filles de ces problèmes car, meme les garçons respecteux et classes se font assimilés à des emmerdeurs par des filles devenues agréssives. Personelement, ma vie sentimentale a commencé quand j’ai quitté la France.

  • John-Bob dit :

    Chouette l’article, intéressant et vrai, bravo. Seul bémol de mon point de vue, le sac : ça me plait pas l’idée que quelqu’un se fasse de l’argent pour répandre la bonne parole (au sens propre, pas au sens religieux), ou qu’il y ait besoin de cet aspect conso et marketing pour qu’un message intelligent se répande, mais bon, ça n’a rien de dramatique, juste j’aime pas l’idée ^^

  • antoine dit :

    Bravo ! Superbe billet. C’est absolument a gerber de voir ce genre de chose aujourd’hui. Quelle horrible impression de régression sociétale.

    Pour la petite histoire, j’habite les USA. Ici, lorsque qu’une fille est agresse comme ca dans la rue, ca fait les gros titres des journaux locaux.

    Pourquoi en France ?

  • Charlotte F dit :

    Encore un article génial sur le harcèlement de rue !

    Pour tout te dire, il m’est arrivé la même chose il y a quelques mois… J’ai réalisé que ce harcèlement quotidien n’était pas NORMAL ! Que c’était GRAVE !
    Parce comme tu dis, on est habituées, alors on en rigole avec nos potes, et on se raconte toutes ces anecdotes sordides, comme un exutoire pour faire passer le choc. « Eh bah tu sais ce qu’un mec m’a dit hier dans la rue ?? ‘Hé Mad’moiselle, j’ai un grand lit !’… Nan mais sérieux quoi, le gros lourd ^^ »…

    Mais C’EST BON maintenant, ça va ! Parce que se faire insulter dans la rue, c’est déjà assez désagréable comme ça, mais le problème c’est que ça ne s’arrête pas là.

    L’année dernière, je prenais le RER B un soir pour aller chez mon frère, et il m’est arrivé un truc affreux. J’allais à Bures-sur-Yvette… alors autant te dire que c’est le bout de la ligne. 23h, la rame se vidait au fur et à mesure des arrêts, si bien que je me suis retrouvée seule avec un homme, assis sur la banquette d’à côté, ma gross valise à mes pieds, la musique à fond sur les oreilles pour faire abstraction.
    Le mec a commencé à se frotter la bite sur le pantalon en me regardant fixement avec un regard lubrique que je n’oublierais jamais. C’était oppressant. Je gardais les yeux rivés sur mes chaussures, imaginant des dizaines de scénarios plus terrifiants les uns que les autres… J’avais même décidé que, si arrivée à ma station, il descendait avec moi, je lâcherai ma valise et partirai en courant le plus vite possible.
    Finalement il a continué à se toucher, et j’ai attendu le dernier moment pour sortir en courant par les portes du RER, essayant de le feinter pour qu’il ne puisse pas me suivre.
    C’est con à dire, mais à ce moment là, j’ai bien cru que j’allais me faire agresser.

    Alors je peux te dire que je suis rarement aussi fière que quand je vois mon père s’en prendre aux connards qui se permettent d’insulter les femmes dans le tram, et de leur décrire toutes les choses immondes qu’il comptent leur faire.

  • SN dit :

    Je viens de Montréal et quand ma mère est venu voir elle était choquée de voir autant de fille en mini-jupe, « rah la moule » comme elle dit. Personnellement je comprenais pas vraiment et ça me choquait pas, j’trouvais pas ça vulgaire.

    Une fois arrivé en France, après avoir vu le comportement animal de certains j’ai compris pourquoi les filles en France ne s’habillent pas comme à Montréal. On a pas des sauvages qui accostent des filles avec des « yo ti bonne, tu m’suce la bite ». J’ai juste jamais vu ni entendu ça à Montréal. Mais ici ça a l’air normal. Je sais pas quel genre d’éducation il faut recevoir pour parler comme ça, mais c’est vraiment déplorable.

    Le problème semble venir de ce sentiment d’invincibilité qu’on les hommes en France. Pourtant, leur comportement change drastiquement quand c’est eux qui deviennent le sac-à-viande. Une fois, j’étais avec une amie et un ami, elle s’est fait siffle de par un mec. Pour une raison quelconque, cette fois-ci m’avait particulièrement énervé. Du coup j’ai inversé les rôles. On l’a accosté mon ami et moi, coincé entre nous deux, c’est moi qui ai commencé à lui dire (au mec) qu’il avait un beau p’ti cul, que j’aimerais bien b**ser sa bouche, etc etc, mon ami a suivi. Vous n’avez pas idée à quel point il semblait avoir peur. Je pense qu’en continuant quelques minutes de plus il se serait mis à pleurer ou à crier à l’aide.

    J’imagine que ça lui a servi de leçon. Mais bon, on peut pas faire ça à chaque fois, et je pense que combattre la violence psychologique par de la violence psychologique n’est pas la meilleur des approches. Mais je suis sûr que lui, s’en rappellera.

  • Mickaël dit :

    Bonjour, je viens de lire votre article, très intéressant et effrayant en même temps. Il ne faut pas se voiler la face, Je prends moi même souvent le RER et je suis témoin des regards concupiscents de certaines personnes. Je n’ai jamais été témoin d’approche directe et j’espère que si j’en avais été le témoin, je serai intervenu. Ce qui est horrible c’est d’imaginer que les femmes puissent penser que tous les hommes sont comme çà. Il m’arrive de voir une jolie femme dans les transports mais jamais je n’aurai l’idée d’agir de cette façon avec elle (éducation, culture, intégration sociale, un peu de tout çà ?). Toujours est-il que je veux que vous sachiez que les hommes (les bons) vous apportent leurs soutiens. Si j’ai un conseil, ne passez JAMAIS la chose sous silence, prévenez la première personne que vous voyez. Ces gens là agissent dans des endroits isolés ou au contraire bondés car ils savent au fond d’eux que ce qu’ils font est mauvais et cherchent à se dissimuler alors signalez les que les gens puissent immédiatement les identifier. Et vous ne commettez pas d’erreur en répondant aux gens qui s’adressent à vous, c’est juste eux qui ne savent pas se conduire en gentleman. Cordialement, un homme.

  • Marie-H. dit :

    OUffff !! Quelle lecture : la petite BD, Diglee, remarquable. Les commentaires, hum…
    J’ai 66 ans, rien – mais rien – n’a changé. Pardon : c’est pire, les harceleurs puisent maintenant largement dans le vocabulaire gonzo pour « draguer ».
    Je suis frappée de voir que dans les commentaires masculins, on trouve pléthore de « bravo, réagissez, ne vous laissez pas faire, allez-y » et autres conseils de genou dans les couilles.
    D’une, pour balancer un coup de latte dans les parties d’un harceleur, il vaut mieux d’abord être sûre d’atteindre son but et de le neutraliser durablement. Etre sûre aussi qu’il ne vous retrouvera pas un jour où ils sera… cinq ou six ! De deux, je trouve que c’est une réponse bien masculine dans sa violence. Aller à la baston, c’est un manque de réflexion et de stratégie. Je dis ça je dis rien, j’ai pas de stratégie de rechange.
    Enfin, ça fait des années que je pense qu’il faudrait urgemment constituer des milices – en particulier en milieu urbain – bien que je n’aime pas trop ce terme de milice, disons plutôt des groupes de défense, exclusivement composés de femmes, et patrouiller régulièrement et régler leur compte aux petits malins qui. Mais ça revient aussi à : ne plus se retrouver seule avec un visage « photographié », ou ne plus se déplacer qu’en groupe (pas facile).
    En fait je sais pas quoi faire. L’éducation, sans doute, est une réponse mais alors à très, très long terme. En attendant, je reste partisan du groupe de défense, avec des permanences qu’on pourrait appeler très vite, des sous-groupes de quartier disponibles à tout moment. Ca demande de l’organisation ? Ben oui mais le jeu en vaut la chandelle, non ? Et puis le groupe n’est pas obligé d’être violent. On pourrait juste coincer le connard et lui faire peur puis le briefer, et enfin le photographier okazou. Voilà, j’habite Saint-Eti !enne.
    Salut et bon courage

  • emilie dit :

    bjour
    ca fait deja un moment que j’applique mains balladeuses = mains sur la gueule mais le probleme , c’est que ce type d’abrutis ne comprennent pas pourquoi ils ont pris une gifle…..

  • HEDE dit :

    Je suis un homme qui adore les jolies femmes, j’avoue poser mes yeux sur vous mesdames (toujours très discrètement). Mais venir harceler, toucher une femme que l’on ne connait pas, je trouve sa honteux !! Si je vois sa devant moi un jour, je saute sur le type (d’ailleurs je me suis déjà disputé avec deux mecs qui étaient très insistant avec une fille que je ne connaissais pas, résultat j’ai failli prendre un pain mais ils m’ont focus et la jeune fille à pu vite se tirer ^^)
    Regarder sans insistance et discrètement ok, on est des hommes et libre aux femmes de nous reluquer si elles veulent aussi mais agir dans l’irrespect non !!! On est pas des animaux !! Je ne suis pas féministe et je ne trouve pas que c’est être parano, ni hystérique ni chienne de garde de défendre son droit de porter une jupe. Merde chacun est libre de s’habiller comme il veut sans subir de conséquences. Je vous plains sincèrement pour sa, sa faire draguer toucher par des boulets, des lourds presque tous les jours dans être fatiguant. Il faut que cela cesse !!

  • Syn dit :

    Yop Diglee.
    Je passe sur ton article après l’avoir reçu par facebook via une amie, affublé du commentaire: « ce serait bien qu’il n’y ait pas que les filles qui passent ce message ». Intrigué, je suis donc venu lire ce qu’il en était (avec de gros préjugés, je l’avoue, puisque je n’ai pas vraiment les mêmes « valeurs » que mon amie).
    Et je voudrais te dire plusieurs choses qui me semblent importantes (je te parle bien de mon sentiment sur la question, qu’il soit rationnel ou non.):
    On est d’accord, nous les mecs ne sommes pas des animaux. Même si de fait, les hormones et la culture (porno, exemples, pubs, etc.) nous mènent parfois la vie dure au début de la puberté, nous sommes (heureusement!) capables de nous comporter convenablement, et de ne pas baver à la vue de la première cheville venue.
    On est d’accord également qu’aucune femme ne devrait jamais être agressée sexuellement par un mec (ni par une femme d’ailleurs, c’est naturellement beaucoup plus rare, mais ça arrive également), et dans le cas où cela lui arriverait, devrait pouvoir compter sur l’aide et le soutien des autres hommes.
    Mais je ne me fonde pas ici sur un principe d’égalité homme-femme ou sur une étude de genre pour dire cela: je dis simplement que toute personne quelle qu’elle soit devrait pouvoir vivre tranquillement, et en disant cela, je ne fais rien de plus que d’affirmer quelque chose de « normal ».
    D’ailleurs, je ne pense pas que la question du genre ait quoi que ce soit à voir avec le problème que nous connaissons aujourd’hui. Le non-respect des femmes n’est pas du à une éducation de la place des genres. En tout cas, je ne le pense pas. J’ai été éduqué dans ce système ultra-genré, et pourtant, j’ai toujours été délicat (je veux dire « normalement » délicat) avec les gens autour de moi. Hommes ou femmes. Sans faire de différence. Et je me dis que si une éducation genrée n’a pas eu d’effet négatif sur moi, elle n’en n’a probablement pas plus sur les autres.
    En revanche, ce que je constate, c’est que le matérialisme et le consumérisme ont amené une autre conception: tout s’achète, tout se vend. De cette vérité, on tire une sorte de règle: si je veux, alors je peux. Cela s’exprime d’abord avec les biens (je veux une voiture bleue, rouge, verte, celle du voisin, son entreprise, etc.), mais également avec les personnes (je veux un bébé asiatique de deux ans comme les Brangelina, je veux une petite fille blonde, je veux des triplés, etc.) et in fine, dans l’identité (je veux être blond, brun, petit, grand, avec des gros seins, des yeux violets qui brillent dans le noir, etc.) personnelle (je veux être une femme, un homme, un doberman, un ange, autre chose). Et le système fait penser que je DOIS POUVOIR AVOIR tout ce que je veux.
    C’est alors que le problème est posé: pour réussir, je dois être immonde avec un collègue? Tant pis pour lui. J’ai flashé sur la femme de mon voisin? S’il n’est pas capable de se défendre, tant pis pour lui. J’ai envie de cette femme dans la rue? Je suis plus fort/rusé/dégueulasse qu’elle, tant pis pour elle.

    Si on regarde bien, le soucis n’est donc pas tant dans le rapport des genres que dans l’éducation globale de la population. Je pourrais dire que j’ai ressenti des comportements similaires de la part de jeunes femmes (pas aussi poussés, heureusement pour moi) ou d’homosexuels (j’en suis resté assez traumatisé, par contre), ce qui me fait penser que les femmes sont atteintes comme les hommes, même si elles n’agissent pas exactement de la même manière (deux ou trois fois, je me suis tout de même retenu de flanquer des tartes à des jeunes filles qui se croyaient tout permis)

    Alors dans la vie de tous les jours, ils faut que tout le monde réagisse, c’est sûr. Mais ce n’est jamais très facile, même si je me gendarme pour le faire. Je ne suis pas un caïd, et quand un mec qui fait 2x ma taille 2x mon poids commence à se la jouer avec une jeune fille, il me faut bien une trentaine de secondes au bas mot pou rassembler mon courage et me lever pour dire « cette demoiselle ne semble pas intéressé par vos avances, monsieur, veuillez la laisser tranquille ». Et cela n’est envisageable…que si la jeune fille manifeste un quelconque désaccord (par la voix, la posture, un geste, quelque chose!)! Car cela m’est arrivé une ou deux fois de m’interposer entre deux jeunes gens comme ça, alors que ça semblait sérieux…et de me faire rembarrer par la fille! oO

    Je pense qu’il faut apprendre aux jeunes femmes à dire NON! Ma grand-mère enseignait à mes sœurs de répéter cette phrase pour bien l’enregistrer: « mon corps c’est mon corps, ce n’est pas le tien! », pour être capable de la sortir un jour, si cela était nécessaire. Si u inconnu ou un « ami » se faisait trop pressant. Il me semble que c’est important pour elles, mais également pour nous. Savoir que la jeune femme n’est pas d’accord avec ce qui lui arrive, c’est le signal que beaucoup d’entre nous attendent…sans le recevoir.
    Quant aux hommes qui se comportent de cette manière, je n’ai qu’une chose à leur dire: leur place est en prison pour les plus âgés, et une sérieuse punition pour les plus jeunes.

    Voilà voilà, j’imagine que tu ne liras pas mon commentaire (il est un peu « tard »), mais sache malgré tout que ne partageant pas certaines de tes idées, je n’en respecte pas moins hautement ton courage, pour avoir vécu de semblables choses. Courage, un jour les choses s’arrangeront, j’en suis sûr. 🙂

    Syn.

  • Tom70s dit :

    Malheureusement, pour les hommes ça reste souvent un problème assez invisible. A part les classiques « vous êtes charmante » de jeunes à casquette (sans vouloir caricaturer), nous sommes rarement témoins de ce genre d’agression qui se passent souvent quand les filles sont isolées ou alors de manière discrètes quand il s’agit d’attouchement. Un exemple: en voyage en Inde ma copine me raconte qu’elle se fait régulièrement toucher par des mecs (souvent des très jeunes). Même en faisant attention, je n’ai jamais réussi à en surprendre un seul…
    ça ne m’empêche pas de me sentir concerné, et attentif, bien sûr.
    Je voulais juste apporter mon témoignage d’homme. Bon courage les filles!!!

  • nusul dit :

    Partons du principe que l’homme a biologiquement des pulsions sexuelles très fortes, comme les mâles singes. Partons du principe que l’homme est plus fort physiquement que la femme et donc que cela lui donne un sentiment de puissance, puis d’impunité sur la femme. Le tout enrobé dans les effets de la testostérone.

    Mais même avec cette idée, le propre de l’être humain n’est-il pas de s’affranchir de sa condition d’animal? De s’élever au dessus, de lutter contre des pulsions, d’agir à l’encontre de ses gènes ou de son être biologique?

    Donc en gros ces hommes et mêmes des femmes, qui soutiennent ces harceleurs/violeurs (oui car minimiser l’acte c’est soutenir), ne font que dire qu’il y a pour ces hommes, un constat d’échec dans leurs capacités à être + que des animaux.

    Car ne pas résister à ses pulsions/fantasmes, est une maladie psychiatrique.

    Je n’ai pas trop de solutions en tête, mise à part une meilleure éducation des garçons, mais peu de chances de voir de notre vivant un résultat palpable.
    La peur du gendarme?
    Une dépénalisation de ceux qui « corrigent » (oui en effet si on bouscule un peu méchamment un agresseur, on se retrouve soi même agresseur….).

  • Jeremie dit :

    Bonjour et bravo pour cet article. (je ne vis pas en france donc desole pour les fautes d’accentuation et de pontuation).

    il est malheureux de constater en effet qu’il s’agit la d’un probleme de societe en France. Certe il y a des cons partout mais le systeme francais dans son ensemble et ce que reflettent les medias en general ne vont pas dans le sens de sensibiliser les gens. Tant que les pouvoirs publics ne prendront pas de reelles mesures concretes et dissuasives, ce genre de comportement ne cessera pas. C’est une question de systeme globale et de facon de vivre.

    Je vais faire un petit resumer de la ou je vis : Vienne en Autriche. Le harcelement de rue n’est pas inexistant bien que je n’en ai jamais vu par moi-meme (je pense qu’il existe partout car il suffit d’un seul con) mais est vraiment tres faible.

    La premiere fois que j’ai demande a une copine de m’envoyer un sms quand elle etait rentree (car elle partait seule a 4 heure du mat un peu pompete en mini jupe a traverser la ville a pied, en tant que bon ancien parisien je lui demande cette « faveur ») , celle-ci m’a pris pour un tarer car en effet dans la mentalite ici,cela n’est pas normal d’avoir a faire ceci, tout comme ce n’est pas normal d’avoir a le faire en france dans certaines ville. Je pense donc qu’il s’agit d’un probleme de societe en general. De frustration aussi pour les cerveaux les plus faibles qui pensent que ce qu’ils voient a la TV est la realite.

    Autre chose, je suis encore en train d’analyser le cause a effet mais sachez que en autriche, malgres le fait que ce soit un pays ultra conservateur en terme de moral, les jeux d’argent sont autorises, ainsi que les bordels et travailleuses (et travailleurs!) du sexe libre. Vous penserez ce que vous voulez de cela, mais les faits sont que l’autriche possede probablement le plus faible taux d’agression sexuelle en europe (je pense meme au monde), les prostitues beneficient d’une protection sociale + retraite etc au meme titre que n’importe quel travailleur et sont donc protegees par les autorites. Et bien sur, elles paient des taxes ce qui fait vous l’imaginez, un tas de taxes rentrantes dans le budget national.

    La legalisation des bordel fait-elle qu’il y a moins d’agression sexuelle? Je suis encore en train d’analyser cela mais toujours est-il que les chiffres sont la. De plus on ne peut pas nier que les hommes et les femmes ont des pulsions, que malheureusement les hommes dotes des quotiens intellectuels les plus faibles n’arrivent pas a controller et qu’ils faut bien qu’ils « assouvissent » ses pulsions sinon ca fait des frustres et ces gens peuvent facilement devenir des psychopathes.

    bref je ne pensais pas ecrire autant, je voulais juste reagir a un article que ‘ai apprecie et qui contrairement a certain autres sur le meme sujet, ne met pas tous les hommes dans le meme panier. Car ceci est un probleme aussi, il est aujourd hui tres difficile en france de dire un simple bonjour a une fille et d’engager une conversation respecteuse, parce quil y a cette mefiance predominante de chacun et chacune en france.

    La france est petee (excusez moi pour ces mots crus), les politiques et responsables ne font rien pour ameliorer cela, il faut que tout le monde reste bien dans sa classe et au moins quand on parle de cela, , on ne parle pas de leurs magouilles. donc j’invite tout le monde a rester conscient et a ne tomber dans aucun extremisme quel qu’il soit. Et je vous suggere aussi de faire comme moi : partir de ce pays ou si vous n’etes pas riche de base, vous avez peu de chance malgre vos competences (je vien d’un quartier difficile, juste pour cela c’etait dur de trouver un taf sans connaitre les bons gens . aujourd’hui je travaille a l’ONU et je ne le dois qu’a mes competences…)

    Sur ce, bravo encore a l’auteur, bon courage au filles harcelee (venez a vienne vous allez kiffer) et bonne journee a tous!

    je ne pense pas revenir regulierement sur ce post mais si des gens veulent debattre, n’hesitez pas a me contacter! : jeremie@nooloon.net.

  • Fils de féministe dit :

    C’est quand même simple pourtant! Le corps d’une femme lui appartient, on ne touche pas, on insulte pas et on respecte l’individu! Une femme est un être humain douée de raison, ce n’est pas une poupée gonflable qui marche! Elle a le droit de s’habiller comme elle veut, quand elle veut! Merde alors!

  • Obijuan dit :

    J’ai maintenant 37 ans, et depuis le lycée, cette période d’explosions des hormones de mes congénères, je ne supporte pas ce genre d’attitude et tous les commentaires vulgaires qui vont avec.
    Avec l’âge, ça se calme, mais les commentaires genre « putain comment elle est bonne » continuent à être légions, le plus souvent par des « bons pères de famille ».
    A 16 ans, j’étais pas suffisamment à l’aise dans mes pompes pour leurs faire remarquer leur comportement débile, mais maintenant je ne me gêne plus.
    Je constate tous les jours que malheureusement une majorité d’hommes ont une attitude abjecte et sexiste envers les femmes, et que malheureusement aussi une majorité de femmes sont broyées et victimes silencieuses des ces gros lourdauds.

  • john dit :

    Marre des féministes!!!
    Pourquoi elles parlent jamais de la façon dont les femmes rembarrent dans la rue hein??? Fréquemment je ne fais que dire bonjour ça va? en souriant afin de voir si la fille réagit ou pas pour savoir si je peux l’aborder, la plupart du temps elle me regarde avec une moue de mépris, ne réponds pas ou dit « au revoir ».
    J’en ai jusque là des féministes qui se déclarent victimes!!!

  • Vlad dit :

    Excellent article

    Je suis un homme et il est beaucoup question de nous…
    Que vous dire ? Quand j’ai rencontré ma copine ( qui m’a fait découvrir le site ) je lui disais parfois ressentir simultanément tout le fardeau de toutes les souffrances que nous; hommes vous infligeons depuis au moins la fin du Néolithique et probablement bien avant…
    Soit dit en passant entre nous aussi : sale pd, sale fiotte, gonzesse…

    J’ai mené des recherches pour mieux appréhender le phénomène : témoignages de femmes pour les violences; surtout sexuelles; les travailleuses du sexe ( prostitution et pornographie à l’ère du net dont personnellement je pense que c’est un tel niveau d’explicitation que toutes les structures traditionnelles des civilisations n’en ressortiront pas intactes…mais défaites, déstructurées, restructurées,,,; homosexualité et questions de genre…)

    Personnellement je pense que les femmes vous êtes un vertige à la fois fascinant et insupportable à force de menacer ce que nous croyons être notre identité.

    Combien d’hommes sont réellement capables d’écouter et d’accueillir le désir d’une femme sereinement ? Sans juger, catégoriser, chercher à dominer puis anéantir ?
    Personnellement je pense que pour la majorité des hommes les désirs d’une femme sont insupportables s’ils ne sont pas subordonnées au leurs. Et c’est grave.

    Naturellement nous en venons très peu à ce genre de pensées
    Sinon il faut entreprendre une réflexion déterminée pour percevoir que chaque trace de misogynie au sens large; que ce soit au niveau personnel ou collectif est un tel symptôme d’une faiblesse qu’elle compromet justement cet identité virile dont nous sommes tellement obsédés à imposer à tout prix.

    Pour moi vous les femmes qui prenez conscience; communiquez et agissez peu importe à quel niveau ( le simple fait de s’habiller à peu près selon ses goûts propres… mais aussi dans les associations; la recherche… vous êtes des PIONNIERES.

    Je veux dire beaucoup d’entre vous tomberons sous les coups; parfois tragiquement (ex : les 2 fillettes indiennes, je n’insiste pas ) mais vous ferez des avancées à terme. Vous pouvez déjà vous retourner sur les conquêtes depuis au moins la Révolution Industriel et les premières pensées féministes…

    Votre combat continue et vous n’êtes pas seules;
    pour certains hommes nous faisons sécession des diktats de ce qu’est
     » être un homme, un vrai » !!!
    Personnellement je suis vacciné contre la domination patriarcale traditionnelle par histoire familiale.

    Parce que nous refusons de participer à ça.

    Ps : La pensée n’est pas forcément très bien formulée; écrite trop vite
    Et j’ai pas lu les autres commentaires mais ce sera fait; assurément instructif.

    Vlad

  • Fab dit :

    Je tiens à féliciter les bloggeurs (euses) et dessinateurs (trices) qui abordent le sujet. C’est un sujet qui mérite au minimum qu’on en parle pour inciter les gens à prendre conscience du problème et les inciter à réagir (même si en toute honnêteté, la seule réaction que je cautionne face à ce type d’agression est le spray au poivre et le coup de genou dans les boules, voire le Krav Maga).

    Ces mecs-là, après tout, c’est quoi? Soit des homos refoulés, soit des gars qui ont échoué lamentablement dans leurs relations sentimentales toutes leurs vies et qui souhaitent inconsciemment que ça continue, soit simplement des pauvres types.

    Cela dit, ce « problème de société » existe pour des raisons d’éducation. Des filles de quartiers bourgeois n’ont pas toujours l’éducation nécessaire pour se défendre, et surtout, les mecs en question, on est en droit de se demander comment ils ont été élevés.

    Si je voulais faire mon vieux jeu, je dirais qu’à une époque, on apprenait plein de choses dans les écoles pour responsabiliser les jeunes et également les mettre en garde, que ce genre de choses se perd, etcetera.

    Mais il n’est jamais trop tard pour éduquer.

    Pour les dessinateurs souhaitant continuer sur cette bonne voie, voici des sujets possibles (sans vouloir trivialiser ce sujet, il y a des explorations en BD qui me semblent humoristiques, à l’instar de l’album « Hé Mademoiselle » de Yatuu récemment paru):

    -comment éviter de se retrouver dans une situation cheloue quand on est une jeune femme

    -comment agir, ou se préparer à l’avance si on se trouve dans une situation cheloue

    -suis-je faite pour le krav maga?

    -où acheter une bonne arme à feu (actuellement indisponible en france)

    -quand on est une femme, où acheter une fausse teub en caoutchouc et comment la montrer discrétos à son agresseur en faisant une voix masculine, pour le faire mourir de peur ou de honte

    -quand on est un homme, comment se comporter quand on voit une belle fille dans la rue pour ne pas lui casser les couilles (par exemple en Espagne les hommes crient aux femmes « Guapa! », aux USA, « You’re beautiful! »)

    -quand on est un homme, comment aborder une jeune femme poliment et accepter un refus

    -les choses que l’on peut dire à une femme pour lui donner réellement l’impression que peut-être au fond de toi t’est pas complètement une merde humaine

    -quand on a l’âme d’un justicier en herbe, comment se déguiser en « bonnasse » pour, dès qu’on te parle mal dans la rue, utiliser ta voix grave et filer une crise cardiaque au malappris

    -les centres de correction pénitentiaires, une visite

    -top 10 des villes où les femmes sont voilées, pour que ce ne soit plus de la faute de ces cochonnes si tu as une érection

    -si jamais tu réussissais à lui plaire, voilà ce qu’elle te ferait

    -la malédiction des machos: j’étais un macho des bas quartiers quand j’étais jeune, et maintenant j’ai 7 filles

    -les pays qui émasculent sans hésiter les violeurs et agresseurs sexuels, une visite

    -le top 10 des pilules qui effacent toute trace de libido pendant 1 an, et comment, finalement, accepter de les glisser dans ce « verre » qu’il te propose

    Bref tout n’est pas déséspéré.
    Il y a même fort à parier qu’un jour, dans la rue, un homme a appelé une femme qui se sentait mal dans sa peau et comme il était poli et galant dans sa formule, il lui a redonné un peu de confiance en elle?
    Va savoir.

  • Laetitialala dit :

    Merci beaucoup pour ton blog! C’est très bien dit et très bien illustré (très agréable à lire)!

  • BlueberryLilly dit :

    je suis juste horrifiée que ce genre de truc ré-apparaisse aujourd’hui 🙁 Ma mère a fait partie de la génération qui a lutté pour la liberté des femmes, je croyais que c’était ACQUIS une bonne fois pour toute et les reportages m’ont fait froid dans le dos.

    Comme il y a 50 ans pour les entraves à la liberté, le respect en moins et l’insécurité en plus. Au secours.

  • dindon dit :

    Sincèrement, merci pour cet excellent post.

  • Aaspa dit :

    Bonjour,

    Un excellent article, une pierre de plus pour l’édifice d’un monde meilleur (on l’espère).
    Vous faites un travail remarquable, et grâce à vous (et d’autres bien-sûr), les comportements de certains vont peut-être changer.
    Car il y a grand besoin de changement, quand l’impression de vivre dans un pays d’arriérés devient trop… trop quoi !

    Ma femme me raconte souvent ce que vous retranscrivez et nous, hommes que nous sommes, ne pouvons réellement comprendre ce que vous endurez (bien doué celui qui prétend en être capable). Nous pouvons l’imaginer seulement, et l’appui que vous apportez à cela fera certainement réagir l’intellect collectif, petit à petit.

    Un grand soutien de la part d’un jeune homme, combattant de la cause féminine depuis toujours, empli d’espoir pour les générations futures.
    Bonne continuation dans vos oeuvres !

  • shadow dit :

    En tant qu’homme ce genre de posts me fait un peu rire. Parce que les hommes sont ici représentés pour ce qu’ils ne sont pas en majorité : des pervers, des personnes qui harcèlent.
    En outre le harcèlement est autant présent chez les hommes que chez les femmes, la manière est juste différente mais est choquante dans les DEUX cas.

    Pour ce qui est de l’histoire des jupes, il faut rester réaliste, certaines filles s’habillent pour provoquer et allumer un max de mecs.

    Je ne dis pas du tout qu’elle mérite de se faire harceler ou pire.
    Mais ne pensez-vous pas que de tels comportements sont inappropriés AUSSI?

    Mais ce que je veux dire par là, c’est que la réaction que vous avez eues n’est pas forcément la réaction que toutes les femmes souhaitent avoir, tout comme la réaction des hommes par rapport à votre jupe n’est pas celle que tous les hommes auront.

    Je pense qu’au final les comportements inadéquats qu’on les hommes mais aussi les femmes, sont le résultat d’une société qui va mal et qui n’éduque pas assez bien.

    Après, en tant qu’homme, je suis gêné quand je vois une femme dans le train en mini-jupe assise juste devant moi car cela me met mal à l’aise, j’ai l’impression de devoir passer mon temps à regarder ailleurs car autrement je serais un pervers. Honnêtement, je ne sais pas trop quoi faire dans ces cas-là.

    Mais ce dont je suis certain c’est que le problème est nettement plus large que ce vous décrivez et dénoncez, à juste titre.

  • Aurore dit :

    Le harcèlement de rue, je connais bien sûr, en tant que jeune femme.
    Ce que je peux dire, même si ça ne plaira pas, c’est que ce n’est PAS en majorité le fait d’hommes européens (comme vous pouvez le voir sur les vidéos, d’ailleurs).
    Et que, si c’est différent en Angleterre, c’est que ce pays n’a pas la même immigration que la France et la Belgique où l’on constate ces agissements scandaleux.

    J’ai très rarement eu à me plaindre du comportement d’hommes européens. Au contraire, il m’est arrivé plusieurs fois que ce type d’hommes prennent ma défense dans une situation où j’étais agressée, ou sur le point de l’être.
    Par exemple, alors que deux racailles venaient vers moi, un homme a traversé la route pour venir se placer juste à côté de moi, ainsi je n’étais plus seule et les racailles ont passé leur chemin.
    Un autre est intervenu dans le RER pour détourner l’attention d’un maghrébin qui m’insultait parce que je ne voulais pas répondre à ses avances.
    Un troisième est intervenu physiquement pour stopper les coups de poings qu’un homme « de type africain » m’assénait en pleine rue parce que j’avais refusé de le suivre.
    Les précisions sur l’origine vous dérangent peut-être, mais il faut commencer à regarder la réalité en face si l’on veut régler le problème des violences envers les femmes.

    Alors, à NOS hommes, je souhaite dire merci, car vous êtes en majorité respectueux des femmes.
    Défendez-nous dans la rue, dans les transports, soyez une présence rassurante pour les nombreuses femmes seules qui pourraient être la cible d’agressions verbales ou physiques de la part d’autres dont la culture méprise les femmes.

  • Steph dit :

    « minimiser les viols en fonctions des tenues des victimes, c’est dire que les hommes sont des porcs inhumain lubriques et incontrolable. Perso, si j’étais un mec, ça me ferait un peu gerber. »

    Certes, mais tu peux dire ça en tant que femme. En tant qu’homme, si tu expliques que cette vision des hommes est gerbante et dévalorisante, on se contente de te répondre que tu es un phallocrate qui rapporte tout aux hommes et ne s’intéresse pas aux problèmes des femmes. Si tu défends une fois une femme qui se fait attoucher dans un lieu public, tu passes pour un sale con de chevalier blanc paternaliste et phallocrate.

    Alors, tu finis vite par comprendre et tu te désintéresses de la question. Tu te contentes de ne pas agresser d’autres personnes et d’expliquer en privé à tes copines (ou copains quand le cas se présente) que ce n’est pas leur faute si elles n’ont pas su réagir, parce que la pression sociale veut que blabla et bloblo et que c’est dur d’aller contre la pression sociale. Et basta.

  • Loopy dit :

    Que faire dans ces cas là? J’ai essayé de réagir, j’ai essayé d’expliquer -avec toute la politesse du monde-, de démontrer que non, un sifflement n’est pas un compliment, les réponses sont violentes, parfois physiques, mais surtout verbales, injurieuses.

    A 24 ans, ni belle ni laide, je viens d’un petite ville du sud de la France et ai déménagé il y a quelques semaines pour un ville bien plus grande. Croire que ces actes honteux sont cantonnés aux grandes villes est erroné, car je ne me suis jamais faite autant agresser que chez moi. Que faire quand on se fait insulter de la sorte, je me le demande, vraiment? Car jusqu’ici, aucune solution n’a marché pour moi, je me suis retrouvée au mieux insultée, au pire, avec du crachat dans les cheveux et une bonne mandale dans la poire. -parce que comprenez-vous, je n’ai pas accepté l’honneur de monter dans sa voiture-.

    Tous les jours ou presque, peu importe mes vêtements, mon maquillage ou ma coiffure, le statut de femme fait de moi une victime toute désignée de ces agressions. Et pourtant, je ne me sens pas victime PARCE QUE je suis une femme, ce sont les dégénérés de la rue, eux, qui pensent que les femmes sont là uniquement pour leur bon plaisir et qui en font des victimes. Tout le problème vient de ces hommes pour qui leurs désirs semblent primordiaux sur la dignité des autres êtres humains. Evidemment, tous les hommes ne font pas du harcèlement de rue, mais que font les autres? Certains ignorent, d’autres trouvent que nous avons une imagination débordante, d’autres encore, pensent que l’on nous fait des compliments. Ceux qui comprennent le problème, en parlent au mieux, se taisent au pire. Quel homme réagit dans la rue? De toutes mes agressions, aucun ne s’est levé pour dire quoi que ce soit, et pourtant ils ont eu de nombreuses occasions. Seulement, et je le pense sincèrement, seuls ces hommes ont le pouvoir de réellement changer les choses. Pauvres femmes que nous sommes, nous ne disons que des conneries, et quand on nous croit, on râle contre la société. Mais si un homme, un vrai, c’est à dire un homme respectueux, se lève et agit, alors d’autres hommes le suivront peut-être, et auront la chance de devenir des hommes respectables.

    Quant à ceux qui ont posté des commentaires ci-dessus, parlant de compliment dans la rue;

    Nous, femmes, est-ce que nous vous demandons quelque chose? On vous a posé une question pour que vous « complimentiez » notre tenue/coiffure/maquillage? De toute évidence, non, alors de quel droit vous permettez-vous de rentrer dans notre bulle, notre intimité, pour nous donner vote avis? C’est un acte terriblement égoïste et irrespectueux, qui de plus montre à quel point certains hommes se pensent tout permis tout en pensant que c’est parfaitement normal. Je suis désolée de le dire, mais cet acte est comparable aux sifflements dans la rue. RESPECTEZ notre intimité, notre dignité! Un sourire et un « bonjour » suffisent, les paroles d’un inconnu, surtout après celles de nombreux autres inconnus, ce ne sont que des tracas rajoutés à notre quotidien, que des mots destinés à nous rendre plus objets que femmes.
    Ainsi donc: abstenez-vous, vous vous rendrez service, ainsi qu’à toutes les autres femmes que vous auriez abordées.

  • VVVT dit :

    (je suis un mec)Tres bon sujet, mais bon sa ne veut pas dire que sa va s’arreter, y’as meme un mec qui m’avait pousser et accause de lui je suit tomber dans les fesses d’une meuf, faut reconnaitre que les agresseur ne pense qu’as  »s’amuser » il ne sont pas serieux, celui qui vole un objet le fait par intention, mais defois il le fait car une illusion le fait croire qu’il s’envolent, une se croit prix dans une reaction alors que cela n’est qu’une illusion,ce passons dans le monde interieurs et non dans le monde total, une journnee un autre gars de ma classe a pousser ma mains a toucher une personne sans le fait expres, je me suis fait engeuler, les meuf je vous plains, nous les mec nous fesont trop d’illusion, c’est cela le reel de la chose, l’amusement pervers fait croire a une reaction pourtant illusiore.. ca me rappel le mec que j’ai vue frapper une pauvre femme tout en l’embrassent, faut avouer les mecs, c’est le reel de la chose.

  • VVVT dit :

    en tout cas, je suis sur que sa va s’arreter, car la veriter est que nous ne somme pas encore fatiguer, mais que eux seront fatiguer de vous voir donner des coup poing :), alors a la realiter, je prefere la veriter

  • Vexiane dit :

    Bonjour. Allez habiter à la campagne si le harcèlement de rue vous énerve. Merci

  • mareme dit :

    suis-je la seule à être gênée par les lieux choisis par la journaliste du premier reportage? Et par le parallèle entre « racisme  » poursuivi par la loi et harcèlement de rue non réprimé???
    Parfois, il faut aussi interroger ce qui se présente comme quelque chose de légitime. Ok harcèlement il y a , je le vis au quotidien, mais par honnêteté journalistique, on ne va pas là où c’est plus flagrant, parce qu’on risque de mettre dans la tête des gens que le potentiel violeur correspond à un profil précis: le jeune de banlieue ou l’immigré.
    Je déteste ce genre de raccourcis, une cause ne doit pas se gagner au prix d’une autre,sauf si idée il y a derrière d’utiliser un problème et d’extraire de sa réalité une ligne qui nous sied .
    Je ne défend pas mes harceleurs, je suis harcelée chaque jour, plusieurs fois, mais j’ai l’honnêteté de reconnaître que ce harcèlement a lieu partout (un vieux monsieur type banquier, pas issu de l’immigration , m’a proposé un verre au bar de son hôtel à …13 heures…en plein centre ville!!). Il faudrait interroger la drague de rue « en groupe » en la croisant avec des données sociologiques. Oui, le jeune de cité n’a pas la même « mobilité  » et les mêmes « libertés que le jeune blanc de la classe moyenne. Ils traînent en bas de l’immeuble, pas dans leurs chambre , ni à la terrasse de cafés en centre ville,pour les raisons que l’on sait quand on a le courage d’affronter ces choses là.Ils traînent dans les mêmes zones car géographiquement, ils sont limités par leurs moyens ou ne s’autorisent pas certains espaces. On aura donc des bandes de jeunes qui vont tout faire en groupe, même draguer (la plupart savent qu’il ne se passera rien, ils ne veulent même pas vraiment votre numéro), la drague sera plus violente, le groupe provoque une certaine émulation. Le pourcentage de chômage parmi ces jeunes, même diplômés est énorme, ils n’ont pas souvent accès à leur indépendance avant 30 ans…L’espace public devient le seul lieu où les rencontres sont possibles, certains vous dragueront , sans se dire que dix sont passés avant… Ces jeunes, je les connais bien, je ne les excuse pas, mais il me semble simplement immoral d’un point de vue journalistique de ne pas aller au fond du problème et de se limiter aux « facilités », sans tenter d’apporter de la profondeur à l’analyse. Au final, oui, c’est machiste et relou, et on sait que ça existe. mais le petit vieux dans son village de 300 âmes, après avoir vu ça, ce qu’il retient c’est « y’a que les gnoules et les noirs qui agressent les femmes ». Si j’étais journaliste, je n’aimerai pas que mon travail serve à ça…

  • mareme dit :

    et cette demoiselle dit les choses mieux que moi
    http://veille-permanente.tumblr.com/post/98379131430/du-caractere-polymorphe-et-multicolore-du-relou-en

    (comme elle, je me fais AUSSI embêter par des amateurs d’exotisme qui me prennent pour une banlieusarde et se disent que si je traîne dans le centre le soir, c’est que je cherche un homme « qui a des sous  » à cajoler ou que je veux vivre « expérimenter ma liberté », sans parler de ceux qui vous demandent si vous pratiquez la sodomie pour rester vierge..)

  • mareme dit :

    nb: (La télé réalité et le cliche de la « beurette » putain n’a pas amélioré les choses…)

  • arkonesia dit :

    C’est chiant , tout ton blog est chiant ,tout ce que tu dis est bas, sans fond, sans consistance, c’est du récit, du dialogue de pouf , tu veut attiré l’attention , c’est tout surfant sur l’actualité ,ne prenant jamais partit ou quand tu le fait c’est pour les mauvaise raison .
    C’est triste et navrant car c’est ce genre de blog qui fait croire que la porte est ouvert a qui sait aligné trois mot sans une faute et c’est faire des dessins bâclé et dont ma sœur de 10 ans cracherait dessus en te montrant ce que elle sait faire.
    Vous parler de la condition de la femme dans le harcèlement, tu prône le projet crocodile , c’est navrant sincèrement ,si vous pensez changer les chose de cette manière tu te trompe, faire l’apologie de harcèlement mais en se limitant a une vision de femme est réducteur et pauvre , les homme , les vieux , les femme, les étrangers, tous subissent le harcèlement de rue .
    arrêtez de tout remettre au femme , arrêtez !
    ha et arrête de te dire dessinatrice , auteur , ou même artiste, tu n’apporte rien au monde ,ton univers et déjà fait des centaines de fois, tes scénario d’histoire , sont plat, monotone, il n’y a rien de drôle, d’intéressant, de culturel , tu n’apporte pas ta vision mais la vision des autre ,et même dans ton dessins on y voit aucune personnalité a part celle piqué a d’autre que pénélope baguieux et d’autre.
    tu n’est qu’une nabilla du blog BD

  • denis dit :

    Bravo pour ce post ! C’est vrai que ça fait froid dans le dos…

  • Si on regarde bien, le soucis n’est donc pas tant dans le rapport des genres que dans l’éducation globale de la population. Je pourrais dire que j’ai ressenti des comportements similaires de la part de jeunes femmes (pas aussi poussés, heureusement pour moi) ou d’homosexuels (j’en suis resté assez traumatisé, par contre), ce qui me fait penser que les femmes sont atteintes comme les hommes, même si elles n’agissent pas exactement de la même manière (deux ou trois fois, je me suis tout de même retenu de flanquer des tartes à des jeunes filles qui se croyaient tout permis)

    Alors dans la vie de tous les jours, ils faut que tout le monde réagisse, c’est sûr. Mais ce n’est jamais très facile, même si je me gendarme pour le faire. Je ne suis pas un caïd, et quand un mec qui fait 2x ma taille 2x mon poids commence à se la jouer avec une jeune fille, il me faut bien une trentaine de secondes au bas mot pou rassembler mon courage et me lever pour dire « cette demoiselle ne semble pas intéressé par vos avances, monsieur, veuillez la laisser tranquille ». Et cela n’est envisageable…que si la jeune fille manifeste un quelconque désaccord (par la voix, la posture, un geste, quelque chose!)! Car cela m’est arrivé une ou deux fois de m’interposer entre deux jeunes gens comme ça, alors que ça semblait sérieux…et de me faire rembarrer par la fille!

  • Erwin Rommel dit :

    Bonjour a toutes et a tous!

    Tout d’abord je tiens a dire que la lecture de ce billet m’a été d’un grand intérêt, mais auquel je pense que certaines précisions doivent être apportées :

    1erement je pense qu’il ne faut pas non plus tomber dans une sorte de paranoïa ambiante: les hommes, comme tous les groupes, sont constitués de cons et de moins cons. Tomber dans un peur constante est dommageable pour les deux sexes. Par exemple j’ai déjà du courir après une jeune fille pour lui rendre son portefeuille parce que, ben… Elle avait peur de moi, l’homme dans la rue. Dans ce cas précis c’est dommageable pour moi (parce que faire du sport c’est mal) mais surtout pour elle: avoir constamment peur c’est pas un sentiment agréable et de surcroit ça donne aux misogynes un contrôle sur vous.

    2èmement, c’est une question: le « vous êtes charmante » c’est vraiment de la violence pour vous? Quand on s’habille bien, n’est ce pas justement pour être bien vu(e)?
    Quand je sors en costard, je suis content des compliments que je reçois. N’en est il pas de même pour les femmes? Si non, pouvez vous m’expliquer pourquoi? (C’est une vrai question, pas du sarcasme)

    3èmement, la rue c’est le domaine du fort. Que vous soyez un homme ou une femme. La différence profonde ici, c’est que les femmes sont vues comme faibles, par les hommes comme par les femmes elles même. Et ça, ça vient de la société et de son héritage historique. Donc à mon avis, ça sert a rien de dire aux hommes qu’il faut qu’ils arrêtent: ceux qui sont assez intelligents pour le comprendre ne le font plus depuis longtemps. Il faut dire à tous que c’est dans l’éducation de leurs enfants que passera l’égalité. Mais pour cette génération, les machos ne changeront pas à cause d’un billet postés sur un blog obscur.
    Je pense que le vrai message à faire passer c’est qu’il faut rappeler aux femmes que elles aussi sont capables de botter des culs.

    Bien a vous et bonne continuation!

  • Garance dit :

    J’avais envie de commenter ce superbe article (comme tous les autres, merci Diglee) parce que ce soir, ça va pas trop da
    Le harcèlement de rue, je sais bien à quoi ça ressemble, je l’ai vécu, jamais très longtemps, juste 10 sec le temps de changer de trottoir, souvent seule, mais je sais à quoi ça ressemble entendre salope, hé mamzelle souris, et mamzelle connasse, hé t’es charmante, et autres noms d’animaux.

    Mais ce soir, c’était pas moi qu’on harcelait, et c’était pas en passant.

    Il fait encore jour, j’étais avec des amis et on attendait dehors pour notre gala, toutes les filles en talons et jupes courtes, très apprêtées, et on voit un mec qui parle à une fille de notre promo (mais étrangère, elle on ne la connait pas, elle est en Erasmus, une grecque j’ai appris par la suite) en l’empêchant de passer (elle a un mur au dos, et lui en face), et je me dis que quand même elle a pas l’air de le connaître et faudrait sans doute aller la voir. Mes amies pensent aussi qu’il y a un soucis, je propose qu’on aille la voir comme si on la connaissait, on est en groupe, le mec va s’en aller, et le problème sera « réglé ». On ne bouge pas, mes amies « observent » pour voir s’il est agressif, si elle a « l’air en danger » et mon ami masculin (le seul de son genre ici présent) me répond « Oui mais si on intervient elle peut se mettre contre nous aussi, ça arrive souvent que quelqu’un essaie d’aider et la victime se met en colère, c’est pas nos affaires » (en substance, j’ai pas les mots exacts, mais en gros c’est vraiment ça). J’ai été assez choquée parce que OK, on s’introduit dans une situation qui en apparence ne nous concerne pas, mais enfin y’avait pas besoin de 30 ans d’observation pour se rendre compte qu’elle était pas à l’aise, on allait quand même pas attendre qu’il la viole ?! (certes je vais loin, c’était en pleine rue, plein jour encore, mais… quand même).

    Du coup, je savais que si je n’y allais pas, aucun de mes amis ne feraient pas le premier pas. Mes amies filles parce qu’elles n’avaient pas l’air plus motivées que ça à agir tant qu’il n’y avait pas de contact ou de violence entre la fille et son harceleur, et mon ami masculin parce qu’il ne se sentait absolument pas concerné par la scène, voire pas il s’en fichait, mais pour lui avoir mon avis que ce qu’il se passait était sans intérêt (sans doute parce que le harcèlement et la violence symbolique, lui homme blanc cis hétéro de situation confortable, il connait pas). J’ai pas attendu de reposer la question sur si oui ou non on allait vers elle, et j’y suis allée (et comme moi je les concerne apparemment, ils m’ont suivi, et j’ai eu l’impression que mes amies filles étaient « soulagées » que je prenne cette décision, comme si elles ne voulaient pas prendre la responsabilité d’entrer dans le conflit, mais que c’était ce qu’il fallait faire quand même, enfin je sais pas) et on a discuté avec la fille (forcément comme elle ne parlait pas français, son harceleur lui disait des choses odieuses, on lui a dit de dégager, j’ai entendu « elle me demande 50 euros je la prends » j’ai eu envie de vomir) puis sa bande entière de connards finis (je ne vois pas d’autres mots) s’est ramenée, et il y en a un qui a soulevé la jupe d’une amie à moi, hyper vite mais merde, il a soulevé sa jupe, j’ai encore du mal à l’écrire, c’est passé si vite, mais il l’a fait, elle s’est retournée fissa mais elle n’a rien dit, elle a juste fait les gros yeux, ou alors j’ai pas entendu ce qu’elle a dit, moi j’ai dit « nan mais ça va pas oui ?! » parce que je savais plus quoi dire, quoi faire, ça m’a coupé tous mes mots, j’ai pris le bras de la grecque et on est partis vers notre gala, mais je me refais la scène en boucle et en boucle, et je comprends pas comment un truc pareil a pu arriver.

    La jeune fille Erasmus m’a dit qu’elle était bien contente qu’on soit venus parce que même s’il faisait jour, ils étaient nombreux à la fin et elle attendait des amis en retard (pour le gala), ce qu’elle a fait devant l’entrée de notre salle du coup, et je lui ai dit que si jamais y’avait quoi que ce soit, elle rentrait direct avec nous, on a discuté un peu, mais je suis tellement choquée, une jeune fille seule pourtant sur une place pleine de circulation, en jupe et talons, qui ne parle pas français, comme c’est facile à harceler… et que personne d’autre ne soit intervenu me choque. En fait tout me choque.

    Le harcèlement. La réflexion quant à une possible intervention tout ça pour rester dans la non-intervention le plus longtemps possible. Justifier de ne pas défendre une victime parce que celle-ci pourrait « se retourner » contre ses défenseurs. Le harcèlement. La facilité terrible, sexiste et odieuse qu’un inconnu dans la rue a pour emmerder une fille ou soulever sa jupe ou l’appeler salope. Je suis vidée. On ne m’a rien fait, à moi personnellement, mais j’ai la terrible sensation que c’est pire que ce que j’ai vécu quand c’est moi qu’on insulte ou qu’on empêche de passer dans la rue. Voir la scène, et voir que personne ne bouge, comme si c’était normal. Normal putain.

  • Bonjour et MERCI !!

    Il y a plusieurs semaines je suis tombée sur cet article. Au fil des mots j’ai eu envie de prendre ma plume et de parler, moi aussi, du harcèlement de rue.

    Grande voyageuse vivant actuellement sous les tropiques, je suis souvent victime de sifflements, de mains qui se tendent pour me toucher, d’invitations plus ou moins polies pour des parties de jambes en l’air.

    Dans mon article je me suis permise de te citer de de glisser un lien vers ton blog : http://voyagesduneplume.canalblog.com/archives/2015/04/16/31900128.html
    Si tu y vois un quelconque inconvénient, n’hésite pas à m’en faire part.

    Encore merci pour ton article !

  • Céline dit :

    Bonjour !

    j’avais lu ce post, il y a quelques mois, et étais déjà très heureuse d’enfin le lire … J’avais lu le billet mais pas les comms … ce que je suis en train de faire …

    Si je n’avais pas commenté jusqu’à présent, c’est que, pour moi, il n’y a jamais eu de « révélations » … Le harcèlement de rue, je m’en suis toujours plainte, j’ai toujours trouvé ça odieux, j’ai toujours trouvé révoltant d’avoir à le subir… Ca me gonflait juste d’entendre répondre ceux à qui je m’en ouvrait que « c’était rien », que je « devrais en être flatté », que « ça me manquerait quand je serait vieille et que j’y échapperai enfin » … Depuis que le sujet est médiatiquement exposé, au moins, ces réflexions à la con ont disparue … et ceux qui me les adressaient reconnaissent leur connerie … OUF !!!

    Mais là, à lire ces comms, j’en peux plus ! J’en peux plus du racisme banal étalé sans vergogne !!!
    NON, les harceleur ne sont pas par définitions des musulmans !!! Je vous emmerde tous avec vos préjugés raciste à la con, bande d’ignares !!!

    Je suis pas angélique, je l’ai vécus : j’ai été harcelée par toute sorte de mecs : des blancs, des plus ou moins bronzés, des pauvres, des riches, des jeunes, des vieux …

    Celui qui m’a le plus dit de lâcher l’affaire, que c’était normal et flatteur, que ça me manquerait quand ça s’arrêterait ?
    Mon frère : blanc, bourgeois, d’origine combo catho-protestante, avec des parents éduqués et plutôt féministes … Ses copains, mêmes réactions, mêmes profils …

    Le premier qui m’a pris au sérieux, en a eu les larmes aux yeux et la rage au ventre quand je lui ai raconté que oui, moi aussi, tout le temps ?
    Celui qui est devenu mon mari : tunisien, de famille modeste et musulmane, traditionnelle et pratiquante … Sa famille, plus traditionalistes que lui : mêmes réactions, …

    Pourquoi ?

    Non, mon frère, n’est pas un sale porc, et ses potes non plus … ils avaient juste vachement bien intégrés les valeurs sociales ambiantes … Ils sont en train d’ouvrir les yeux, et tant mieux …

    Non, mon mari n’est pas un alien dans sa communauté … Oui, la place de la femme dans le monde musulman et maghrebin est à interroger, MAIS la femme dans la culture traditionnelle, c’est avant tout la mère, la soeur, la femme, la fille (la sienne éventuellement, celle de quelqu’un en tout cas) : on touche pas, c’est sacré !

    Ce ne sont pas les « immigrés » comme vous dites qui nous posent problèmes dans la rue. Ce sont leurs enfants et leurs petits enfants, qui, pour s’intégrer, tentent de mimer ce qu’ils observent de NOTRE société …

    Alors encore une fois, allez tous vous faire foutre avec vos préjugés de merde !!!

    *oui, je sais, je suis très très très énrevée !!!*

    Et pour les « pauvres loulous » qui osent plus nous faire un compliment : si le compliment est sincère, franchement, y’a aucune comparaison (ne serait-ce que dans le ton et la formulation) avec du harcèlement … Vous pouvez y aller …

    Mais si vous vous faites engueuler, bah c’est soit que votre compliment n’est pas si complimentant que ça … soit que désolé, vous êtes le 15ème (chiffre non contractuel) à nous adresser la parole aujourd’hui … le temps de capter que vous étiez le premier à être sympa, on vous a déjà engueulé … Faut pas nous en vouloir … (mais moi, perso, dans ces cas là, je m’excuse …)

    Sur ce …
    Encore merci Diglee !!! 🙂

  • Pierre dit :

    Merci pour votre post et les liens dont vous l’avez parsemé.
    J’ai bien ri mais pas autant que j’ai appris de choses et encore moins que je n’ai été consterné…
    Au plaisir de vous lire encore.
    Pierre

  • Rotondaro dit :

    C’est vraiment grave aujourd’hui, une fille ne peut pas être féminine sans qu’elle se fasse insulter ou harceler… Mesdemoiselles et mesdames habillées vous comme vous l’entendez, portez des jupes ou des pantalons moulants, faites vous plaisir à vous même et n’écoutez en aucun cas ces vieux maniaques dans la rue qui sont comme des charognards devant un bout de viande et qui n’ont jamais rien vu de leur vie! Si un maniac vous harcelle hésitez pas à lui mettre un coup de sac dans la tronche!! Mon ex petite amie était jolie et s’habillait sexy parfois,et lorsque je me promenais avec elle dans la rue certains grossiers personnages n’hésitaient pas à la complimenter de façon très déplacée.Cela m’irritait, mais observant ces pauvres types je pensais que par de leur allure et leur psychologie d’homo sapiens ils ne pouvaient que réagir de cette malheureuse façon très frustrante…

    Je suis un homme et je revendique le droit que vous soyez féminine sans vous faire agresser dans la rue et je compatis que cela ne doit vraiment être pas facile tous les jours!!!

    Mike.

  • Inés dit :

    Un super article, bravo!

    J’essaye d’en parler au maximum et je me sens toujours mal de voir que beaucoup de gens, hommes comme femmes, parfois même jeunes filles, ne semblent pas plus concernés que ça.

    J’ai écrit une goguette (une chanson dont on réécrit les paroles) à ce sujet, c’est sur l’air de Frangines d’Anne Sylvestre (chanson déjà super sur les genres) (https://www.youtube.com/watch?v=tq_2kFMlxsg).

    Moi je l’ai modifiée pour parler de harcèlement de rue:

    Au retour de l’école déjà
    En amour plus que débutante
    Bretelles de cartable sous les bras
    Elle passe devant toi et te tente
    Tu la siffles et la dévisage
    Elle n’avait qu’à bien se tenir
    Déjà complexée à son âge
    Qu’on n’attende pas ton repentir

    Imagine ce s’rait ta frangine
    En aurais-tu fait autrement ?

    Ni compliment ni haute estime
    Tu n’as provoqué que tourment
    Celle que tu considéras « bonne »
    Avait à peine plus de douze ans

    À l’âge d’aimer les garçons
    Un regard eût pu lui suffire
    C’est ta main sur son pantalon
    Mais c’est elle qu’on prend à rougir
    Déjà sûre que c’est de sa faute
    Qu’elle aurait du baisser les yeux
    Ne pas garder la tête haute
    Ou bien prendre un air plus sérieux

    Imagine ce s’rait ta frangine
    En aurais-tu fait autrement ?
    Ni compliment ni haute estime

    Il n’aura pas fallu longtemps
    Pour qu’elle déduise de tes dérives
    Quel est le bon comportement

    Un peu plus tard c’est sur le quai
    D’un métro tardant à venir
    Qu’elle se retrouva insultée
    Pour n’avoir pas voulu sourire
    Un « salope » de plus ou de moins
    Elle apprend à s’habituer
    Si elle recroise ton chemin
    Elle saura comment t’apaiser…

    Imagine ce s’rait ta frangine
    En aurais-tu fait autrement ?
    Ni compliment ni haute estime

    Mais la peur de rendre violent
    Celle qui voulait rentrer chez elle
    Ne sortira plus si souvent
    À force d’être confrontée
    À de tels homo erectus
    La jeune fille apprend à cacher
    Ce qui fait qu’on lui dit « tu suces ? »
    Veste et bonnet passé onze heures
    Mais sait-on jamais attention
    En cas d’attaque d’un prédateur
    On lui reproch’ra ses talons…

    Si on pouvait frangins, frangines
    Tous avoir le même discours
    Qu’on ait ou pas de la poitrine
    Condamner les actes vautours
    On ferait ptêtre changer les choses
    Et je suppose aussi les gens
    On ferait ptêtre changer les choses
    Allez on ose ! Il est grand temps.

  • Un grand merci pour votre excellent article

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